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Bretagne - Page 5

  • Printemps de la Palestine en Centre Bretagne (Afps)

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    Mercredi 18 mai

    20h00 - Landeleau - Salle multifonctions, derrière le collège Dans les collines au Sud d’Hébron Film de François Xavier Gilles. L’expulsion des villageois palestiniens par l’armée israélienne et les colons. Débat avec le réalisateur. (gratuit)

    Jeudi 19 mai

    18h00 - Carhaix - Médiathèque, Château Rouge Cultivons la Paix Film réalisé par Denys Piningre. Le commerce équitable et la production d’huile d’olives. Débat avec Michel Besson, responsable de la coopérative Andine. (gratuit)

    Lundi 21 mai

    20h30 - Callac - Cinéma l’Argoat This is my Land Film de Tamara Erde (cinéaste franco-israélienne) suivi d’un débat avec la réalisatrice. Et si le conflit israélo-palestinien était surtout une question d’éducation ? Comment est enseignée l’histoire dans les écoles palestiniennes et israéliennes. (tarif cinéma)

    Mercredi 25 mai

    20h00 - Carhaix - Foyer des Jeunes Travailleurs, rue Anatole France Omar Film de Hany Abu-Assad. Jeune Palestinien, Omar aime Nadia qu’il rejoint en franchissant clandestinement le mur. Arrêté par les israéliens, il est relâché contre la promesse d’une trahison. Parviendra-t-il à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause ? suivi d’un débat. (gratuit)

    Dimanche 29 mai

    17h30 - Motreff - Salle polyvalente Clôture du mois de la Palestine Soirée Musicale avec le groupe SAFARA SAFAR, suivie d’un buffet (concert + buffet : 10 €)

    http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/mai-de-la-palestine-on-peut-encore-participer

  • Printemps de la Palestine en Centre Bretagne (Afps)

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    France-Palestine : un mois de mai bien rempli

    La section centre-bretonne de France-Palestine solidarité propose pour la 2e fois un cycle d’animations.

    Entre films, débats, concerts et expositions, il s’étendra du 1er au 29 mai.L’an dernier, il s’agis- sait d’une semaine. Cette année, on prend le modèle au-dessus : ce sera un mois. Pour la deuxième fois, l’Association France-Palestine solidarité (AFPS) en Centre-Bretagne organise son printemps de la Palestine, qui s’étendra donc cette année du 1er au 29 mai.

    Le fil conducteur de cette deuxième édition sera l’agriculture en Palestine. « Le fait que les Palestiniens soient surtout des cultivateurs est un aspect méconnu, souligne Nazim Khalfa, président d’honneur de l’AFPS Centre-Bretagne. Les exploitations sont souvent de toutes petites parcelles, qui sont laissées en friche et confisquées par les colons, en vertu d’une loi qui date de l’Empire ottoman. »

    Autre problème, qui touche l’agriculture palestinienne, selon lui : le mur de protection érigé en Cisjordanie. « Ce mur a été réalisé en englobant dans les territoires contrôlés par Israël, des oliveraies qui appartiennent aux Palestiniens. Du coup, le passage des agriculteurs dépend de l’humeur des soldats. » L’agriculture sera notamment évoquée dans l’exposition Palestine, l’eau confisquée, qui sera inaugurée le 2 mai à 18 h à Ti ar Vro et qui restera en place durant tout le mois.

    «L’eau est un enjeu important non seulement en Palestine, mais dans toute la région », insiste Jean-Pierre Jeudy, président de l’association dans le Kreiz-Breizh. Sur un registre plus ludique, des séances d’initiation à la cuisine palestinienne se tiendront, toujours à Ti ar Vro, les jeudi 5 et vendredi 20 mai à 17 h. Ce Printemps se conclura le 20 mai à 17 h 30 à la salle polyvalente de Motreff, par le concert du groupe Safara Safar (concert et buffet : 10 €).

    Les films au programme

    Plusieurs films sont au programme, suivis chacun d’un débat après la projection.

    Dimanche 1er mai, à 16 h à la Maison des syndicats de Carhaix :

    L’Eau de chez nous, l’eau de chez eux, de Frédéric Vigné.

    Mercredi 4 mai, au cinéma Arthus d’Huelgoat à 20 h 30 :

    Just Play, de Dimitri Chimenti (prix d’une place de cinéma, débat ensuite à l’Autre rive).

    Vendredi 6 mai, à 20 h 30 au Foyer du chêne de Carhaix,

    La Résistance des agriculteurs, de Dominique Le Duff.

    Mardi 10 mai à 20 h 30 au Grand Bleu de Carhaix :

    Dégradé, des frères Nasser.

    Jeudi 12 mai, à 18 h à la médiathèque de Rostrenen :

    2000 ans d’histoire, diaporama sur la Palestine.

    Lundi 16 mai, à 20 h 30 au Ciné Breizh de Rostrenen :

    Les 18 fugitives, d’Amer Shomali et Paul Cowan (tarif cinéma).

    Mercredi 18 mai, à 20 h à la salle multifonctions du collège de Landeleau :

    Dans les collines au sud d’Hébron, de François-Xavier Gilles.

    Jeudi 19 mai, à la médiathèque de Carhaix à 18 h :

    Cultivons la paix, de Denys Piningre.

    Lundi 23 mai, au cinéma L’Argoat de Callac à 20 h 30 :

    This is my land, de Tamara Erde (tarif cinéma).

    Mercredi 25 mai, à 20 h au FJT de Carhaix :

    Omar, de Hany Abu-Assad.

    Carhaix-Plouguer 22/04/2016  William LECOQ
     
  • Douarnenez: Palestine

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    Printemps de la Palestine

    Programme :

    Vendredi 22 :

    20h30 – Cinéma – « Moi je suis avec la mariée » Cinéma Le Club

    Samedi 23 :

    15h – Contes et récits – Julie, « Fabriconteuse »

    17h – Débat – L’afflux des réfugiés syriens et palestiniens au Liban

    19h30 – Repas palestinien

    21h15 – Concert – Safara

    Comité de jumelage Douarnenez-Rashidiyé
  • Carhaix/ Kreiz Breiz Palestine (Afps)

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    Le jeu ambigu de la France

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) réuni à Genève était saisi le 24 mars de plusieurs résolutions sur la question de Palestine. Deux d’entre elles étaient spécialement importantes, l’une portant sur le suivi de la situation à Gaza et l’impunité, l’autre sur l’établissement d’une "liste noire" des compagnies israéliennes et internationales opérant en territoire palestinien occupé, liste noire dont il est précisé qu’elle sera mise à jour tous les ans.

    Ces deux résolutions ont été adoptées avec 32 voix pour et 15 abstentions.

    La France s’est abstenue avec les autres pays de l’UE membres du CDH. Ce faisant elle a montré une nouvelle fois l’ambiguïté, sinon l’incohérence, de sa position puisqu’elle condamne rituellement la colonisation tout en se refusant à en tirer des conséquences pratiques.

    Pourtant, la France considère que « Les transactions financières, les investissements, les achats, les approvisionnements ainsi que d’autres activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d’Israël. »

    Pourquoi alors cette abstention ?

    Est-ce pour permettre à des banques françaises de continuer à faire des affaires qui profitent à l’occupation israélienne ? Rappelons que cette mise en garde avait contribué au retrait d’entreprises françaises Safège et Poma du projet de téléphérique à Jérusalem-Est. Il y a manifestement ici un double jeu qui discrédite gravement la parole de la France au moment où elle veut jouer un rôle de premier plan.

    B. Netanyahou a osé appeler « les pays démocratiques » à ne pas respecter ces résolutions et à boycotter le CDH, c’est à dire à délégitimer un organe de l’ONU. On n’ose imaginer que la France s’engage ouvertement sur cette voie de démantèlement des Nations Unies.

    Mais ces résolutions la mettent clairement au pied du mur.

    Ces résolutions sont un point d’appui important pour le mouvement de solidarité et les campagnes BDS : il est nécessaire de mettre en cause l’ensemble des entreprises et sociétés, israéliennes ou non, qui tirent profit de la colonisation. Il est légitime de les mettre en demeure de désinvestir si elles ne veulent pas être l’objet de campagnes de boycott.

    N’en déplaise au Premier ministre qui joue délibérément la désinformation en amalgamant antisémitisme et critique politique de l’Etat d’Israël, c’est ce que nous continuerons à faire sans nous laisser intimider.

    Ainsi le 2 avril et les samedis suivants, nous appelons à des journées d’action avec comme mot d’ordre « Pas de produit de la colonisation dans nos magasins ! »

    Le Bureau national

    Communiqué de l’AFPS, vendredi 25 mars 2016

    http://www.france-palestine.org/Le-jeu-ambigu-de-la-France

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  • Pedernec: « La Terre parle arabe », un film de Maryse Gargour (AFPS)




    « La Terre parle arabe » croise le regard de l’historien et du cinéaste pour soulever une vérité brûlante, celle du nettoyage et de la spoliation de la terre palestinienne par les sionistes.


    Fin1 9ème le sionisme, mouvement politique juif minoritaire, apparaît sur la scène internationale. Son but est de créer un Etat pour les Juifs quelque part dans le monde. Ce choix se portera finalement sur la Palestine. Cependant cette terre palestinienne « parle arabe » et se trouve habitée par un peuple, les Palestiniens.

    Pour mettre en avant leur projet, les leaders sionistes élaborent une solution bien avant la déclaration Balfour de 1917. Il s’agit de penser d’abord et d’organiser ensuite le transfert de la population locale palestinienne hors de sa terre. Tous les moyens seront utilisés pour cela et en particulier la force brutale. Ce projet, élaboré en secret dans les premières années, sera progressivement mis en avant par ses leaders après la grande révolte palestinienne de 1936 au cours de laquelle toutes les formes d’oppositions à ce projet par les Palestiniens seront fortement réprimées par la puissance mandataire britannique.

    Le film de Maryse Gargour est construit essentiellement sur des citations des leaders sionistes, sur des archives audiovisuelles inédites, sur la presse de l’époque et sur des documents diplomatiques occidentaux croisés avec des témoignages de personnes ayant vécu directement cette période. Le fil conducteur historique est donné par l’historien Nur Masalha. « La Terre parle arabe » croise le regard de l’historien et du cinéaste pour soulever une vérité brûlante, celle du nettoyage et de la spoliation de la terre palestinienne par les sionistes. S. Mansour, lundi 28 avril 2008

    L'Association Solidarité France Palestine Trégor et l'Association Amzer-Nevez.

    20h30 à la salle Roger Carmès  Pédernec.

    http://www.france-palestine.org/La-Terre-parle-arabe-un-film-de

     

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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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  • L’affaire Salah Hamouri, une occultation française (Afps Rennes)

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    Un documentaire retrace le traitement médiatique et politique français de l’affaire Salah Hamouri, alors que son épouse vient de se voir interdire le retour à Jérusalem

     

    « Connaissez-vous Salah Hamouri » ?

    « Connaissez-vous Salah Hamouri ? ». C’est par cette simple question que le comédien français François Cluzet avait pu, un jour de novembre 2009, à l’heure du repas dominical, interpeller à la fois les médias et les politiques français.

    Devant un blond journaliste vedette médusé et un Jean-François Copé, alors porte-parole du gouvernement, passablement gêné, le comédien avait rappelé que « depuis quatre ans, un Français de mère [était] en prison en Israël […] pour délit d’opinion simplement parce qu’il a dit qu’il était contre la colonisation. Personne n’en parle, vous ne savez même pas qui c’est, Monsieur Copé non plus ». C’est par cette interpellation que débute le documentaire « L’affaire Salah Hamouri » réalisé par Nadir Dendoune.

    Le propos du film n’est en rien de reprendre le procès attenté à Salah Hamouri par Israël. En 2005, alors âgé de 19 ans, cet étudiant en sociologie à l’université de Bethléem est accusé d’avoir projeté de tuer le rabbin Ovadia Yossef, alors leader du parti israélien ultra-orthodoxe Shas. Autre chef d’accusation, son appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Seule allusion à ce procès dans le documentaire, l’intervention de Léa Tsemel, avocate du jeune homme. Cette figure reconnue de la défense des droits des Palestiniens indique que « dès le début, ses droits ont été bafoués ».

    Après avoir été détenu trois ans sans procès, Salah Hamouri avait dû se soumettre à la procédure particulière dite « du marchandage » ou du plaider coupable pour ne pas passer quatorze ans en prison. Le tribunal militaire l’avait alors condamné à sept ans d’emprisonnement.

    Nadir Dendoune tente surtout de comprendre pourquoi le sort de ce jeune franco-palestinien qui a passé sept ans dans les prisons israéliennes a si peu intéressé en France. Une interrogation d’autant plus vive qu’à la même époque, le sort du soldat franco-israélien Gilad Shalit avait fait l’objet d’une intense campagne politique et médiatique pour sa libération. Ce jeune soldat avait été capturé le 25 juin 2006, à la lisière de la bande de Gaza, par des combattants islamistes. Nicolas Sarkozy, alors président de la République, appellera en 2008 personnellement à sa libération tandis que la diplomatie française le considérera comme « le seul Français détenu en otage dans le monde », alors que dans le même temps, Salah Hamouri croupissait encore en prison sans procès. À l’initiative de Bertrand Delanoë, maire de Paris à l’époque, Gilad Shalit sera également fait citoyen d’honneur de la capitale française et son portrait sera affiché sur le fronton de l’hôtel de ville. À sa libération, il sera reçu à l’Élysée.

    Gilad Shalit, Salah Hamouri, comme l’illustration du tout et du rien que le documentaire illustre parfaitement, sans parti pris mais en obligeant au questionnement. Deux Français, l’un érigé en cause nationale, l’autre ignoré dans un silence épais, le visible contre l’invisible, le soldat contre le prisonnier politique. Ironie ou pirouette sarcastique de l’histoire, Gilad Shalit retrouvera la liberté fin 2011 en échange de la libération d’un millier de prisonniers palestiniens, dont Salah Hamouri… lequel avait de toute façon presque purgé sa peine.

    Ce que montre bien le film de Nadir Dendoune, c’est qu’au final l’affaire Hamouri est une affaire éminemment française, qui révèle comme un palimpseste jauni les ressorts et tabous du pays. C’est ce qu’explique admirablement l’historien Dominique Vidal dans le documentaire : « La France est l’un des pays qui a participé au génocide des juifs. Cela pèse encore dans la réaction du corps politique français […]. Cette culpabilité pèse dans la manière dont les autorités politiques et médiatiques se confrontent au conflit israélo-palestinien ».

    Pour Nadir Dendoune, les difficultés mêmes qu’il a rencontrées pour que son projet aboutisse traduisent ce malaise français. Il a dû d’ailleurs, pour le financer, faire appel au crowfunding : « Je savais que ce film ne serait pas simple à faire, à montrer, mais je ne pensais pas que ce serait aussi difficile. J’ai du mal à le faire diffuser ou même simplement à ce que les journalistes à qui j’ai fait parvenir une copie en parlent. C’est une spécificité française. En Suisse ou en Belgique, la question palestinienne est moins épineuse. C’est dommage car je suis persuadé qu’il n’y a rien de pire qu’une parole frustrée », déclare-t-il à Middle East Eye.

    « Certains ont peur que cela envenime les tensions entre juifs et musulmans, alors que ce n’est pas la question, poursuit-il. C’est une simple question de justice et de liberté d’expression. Mais je commence à me dire que quand la liberté d’expression concerne la Palestine, ce n’est jamais le bon moment. Cette attitude est contre-productive : plus on évite ce genre de débat, plus on alimente la haine et l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures. Les journalistes français semblent tétanisés dès qu’ils entendent le mot Palestine et Israël ».

    Une situation confirmée dans le documentaire par l’intervention de deux journalistes. Charles Enderlin, journaliste franco-israélien, remarque ainsi que certains sujets sur la situation imposée aux Palestiniens peuvent déclencher en France « des réactions très vives » du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) et de l’Ambassade d’Israël notamment, concluant qu’« il est très difficile […] de couvrir la situation palestinienne ». Autre analyse, celle de la grand reporter de France 3 Gwenaëlle Lenoir : « Salah Hamouri avait été arrêté et condamné par un État considéré comme démocratique. […] C’est oublier que le système judiciaire israélien pour les Palestiniens est un système de tribunaux militaires. Et puis Salah Hamouri est un Arabe. On s’occupe moins des Arabes dans les médias français ».

    Et maintenant, vers une affaire Elsa Hamouri ?

    L’affaire Hamouri est-elle désormais close ? Pas si sûr, si l’on tient compte du fait qu’en mars dernier, le Franco-Palestinien a fait l’objet d’un ordre militaire israélien qui restreint ses déplacements dans les territoires occupés pendant six mois. Une restriction qui empêche de facto cet étudiant en droit à l’université de Birzeit, près de Ramallah, de passer son examen pour devenir avocat.

    Récemment, c’est son épouse, Elsa Hamouri, qui s’est vue interdire le retour à Jérusalem après des vacances en France. La jeune femme, enceinte de sept mois, a dû revenir en France après un séjour en détention à l’aéroport Ben Gourion alors qu’elle vit et travaille au consulat général de France à Jérusalem : « Je disposais d’un visa consulaire de service valable jusqu’en octobre 2016. On m’a questionnée sur les raisons de ma venue en Israël et si j’étais mariée. Puis on m’a annoncé que je devais rentrer sur le territoire israélien avec un visa d’épouse et non un visa de service », explique-t-elle à MEE.

    Dans la cellule sommaire où elle attendra son expulsion, Elsa Hamouri indique avoir dû protester pour avoir accès à des médicaments qu’elle avait dans sa valise et qu’on ne voulait pas lui donner. « Il a fallu l’intervention du consulat pour que je puisse aussi obtenir du savon et une brosse à dents », ajoute-t-elle.

    Un double argumentaire a été avancé par les autorités israéliennes pour justifier cette expulsion : d’abord, Elsa Hamouri aurait menti pour obtenir ce visa de service. « Or ce visa est demandé par le consulat auprès du ministère des Affaires étrangères israélien à qui j’avais fourni mon passeport. Le consulat savait que mon époux est un ancien prisonnier politique et que mon visa d’épouse avait été rejeté », précise la jeune femme. Face à ce refus, la Française avait interjeté un appel suspensif, ce qui lui permettait de circuler sur la base de son visa consulaire de service.

    Autre argument avancé par les autorités israéliennes : Elsa Hamouri constituerait une « menace ». « Le ministère israélien de l’Intérieur a fourni un rapport pour justifier de ce rejet de visa d’épouse. Selon ce rapport, je serais un danger pour la sécurité de l’État d’Israël et j’aurais des activités terroristes. Le rapport est vague, monté de toute pièce et vide », affirme-t-elle.

    Et la jeune femme d’énumérer les atermoiements et freins administratifs qui avaient de toute façon ralenti la demande de ce visa d’épouse : pièces justificatives sans fin, lenteur dans la réponse, etc.

    Pour Elsa Hamouri, pas de doute, la raison de cette expulsion est une simple question politique : « Ils font de moi un appât pour que mon époux me rejoigne en France. Ils font de moi une terroriste pour l’obliger à partir et pour qu’il perde ainsi sa carte d’identité d’habitant de Jérusalem, laquelle est conditionnée au fait d’y vivre. En outre, si l’enfant ne nait pas à Jérusalem, il n’aura pas ce statut de Hiérosolymite et pourrait être expulsé comme moi ».

    Le Quai d’Orsay a été saisi et Elsa Hamouri a interjeté appel de la seconde décision de rejet de son visa d’épouse. Elle dit ne demander que la stricte application de son droit à une vie familiale et à résider auprès de son mari à Jérusalem. La jeune femme en est convaincue : « Tout est fait pour présenter la chose comme un problème administratif alors que c’est un problème politique ».

    Source : Middle East Eye

    http://www.rennespalestine.fr/