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Palestine - Page 76

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Israël réduit au maximum la présence palestinienne à Jérusalem (Agence médias Palestine)

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    L’augmentation des expulsions forcées entre dans une politique israélienne qui vise à pousser les Palestinien(ne)s hors de Jérusalem, affirme un groupe de défense juridique.

    Raafat Sub Laban, 27 ans, est chercheur juridique, il est né et a grandi dans le quartier musulman de la Vieille Ville historique de Jérusalem. Alors que ses grands-parents ont aménagé dans leur maison il y a plus de six décennies, et qu’ils l’ont transmise à sa mère, la famille Sub Laban se trouve aujourd’hui face à une ordonnance d’expulsion, afin de faire la place à des colons israéliens.

    Se tenant devant le tribunal israélien à Jérusalem-Est, Raafat explique que sa famille « n’a nulle part où aller », et il ajoute que ses parents, ses frères et sœurs et leurs enfants habitent tous dans la maison. « Nous sommes neuf, dont deux enfants âgés de trois et neuf ans », dit Raafat à Al Jazeera. « Où sommes-nous censés aller ? C’est ici notre maison ».

    En 1953, la famille Sub Laban a loué la maison au gouvernement jordanien, qui a contrôlé Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie jusqu’à ce qu’Israël occupe ces territoires lors de la guerre de 1967.

    Par le Conservatoire général des biens des absents, un organisme qui gère les maisons et les terres confisquées par Israël, la famille a été informée que la propriété des maisons avait été transférée à des colons israéliens, lesquels par la suite affirmèrent qu’elle avait été enregistrée en tant que Hekdesh, ou propriété religieuse juive, avant 1948.

    Raafat et sa famille soupçonnent qu’Ateret Cohanim, une organisation juridique de droite à but non lucratif qui cherche à remplacer les habitants palestiniens de la ville par des colons israéliens juifs, est impliquée dans cette tentative de mettre la main sur leur maison. Daniel Lurie, directeur exécutif d’Ateret Cohanim, a nié l’implication de l’organisation. « Ateret Cohanim n’a aucun lien avec l’affaire en question », a indiqué Lurie par courriel à Al Jazeera.

    Plus de 300 000 Palestiniens vivent dans Jérusalem-Est occupée. Israël prétend avoir annexé le territoire en 1980, mais cette initiative n’est pas reconnue par la communauté internationale.

    Plus d’un demi-million d’Israéliens vivent dans des colonies réservées aux seuls juifs, dispersées à travers la Cisjordanie dont Jérusalem-Est.

    Des groupes juridiques affirment que la recrudescence des expulsions forcées, arrestations et démolitions de maison, s’intègre dans un écheveau plus large d’une politique israélienne conçue pour pousser les Palestiniens hors de Jérusalem.

    « Le nombre accru des arrestations et des expulsions forcées prouve que le gouvernement (israélien) reste déterminé à réduire au maximum la population palestinienne autochtone et à étendre la présence israélienne illégale », a déclaré à Al Jezeera, Rima Awad, membre de la Campagne des Jérusalémites, une organisation qui milite pour les droits palestiniens dans la ville.

    Les membres de la famille Sub Laban ont été en sécurité dans leur maison jusqu’à l’an dernier, quand un tribunal israélien les a dépouillés de leur statut de locataires protégés, au motif qu’ils n’auraient pas habité en permanence la maison et que, prétendument, ils l’auraient négligée.

    Les colons ont également plaidé pour l’expulsion des Sub Luban en se référant à une loi israélienne autorisant les juifs à réclamer une propriété palestinienne qui avait été enregistrée comme propriété juive avant l’implantation d’Israël. Adoptée en 1970 et considérée comme loi de Jérusalem-Est, elle permet aux propriétaires d’expulser les habitants qui n’ont pas habité sur les lieux ou payé leur loyer de façon permanente.

    Les colons ont cogné à leur porte deux fois cette année, et deux fois ils ont essayé de s’emparer de leur propriété, la première fois en février et la seconde en mars. « La première fois, des militants et des amis les ont empêchés de pénétrer dans la maison » rappelle Raafat. « La seconde fois, notre avocat a réussi à obtenir une injonction provisoire pour empêcher que l’évacuation n’ait lieu ».

    « Notre maison est l’une des quinze à Jérusalem-Est actuellement exposées à une expulsion pour y faire entrer des colons juifs » ajoute Raafat. Les autorités israéliennes démolissent aussi régulièrement des maisons palestiniennes, partout dans Jérusalem-Est comme dans le reste de la Cisjordanie.

    Noura Sub Laban, la maman de Raafat, a fait appel de l’ordonnance d’expulsion devant un tribunal israélien le 31 mai. Devant les juges, son avocat, Mohammed Dahleh, plaidait en son nom. « L’argument consistant à prétendre que (la famille Sub Laban) n’a pas habité la maison est faible » a-t-il déclaré, soulignant que la famille avait payé régulièrement les factures de téléphone, d’électricité et d’eau de la maison. « Le tribunal doit revenir sur sa décision d’autoriser l’expulsion ».

    Le lendemain, 1er juin, la famille Sub Laban recevait un courrier de l’Agence d’assurance nationale d’Israël, les informant qu’ils n’étaient pas considérés comme habitant Jérusalem à temps plein depuis août 2013.

    Du fait que les Jérusalémites palestiniens détiennent des permis de résidence, émis par les Israéliens, pour vivre dans la ville, ils sont confrontés à des expulsions vers la Cisjordanie ou ailleurs, si leur permis de résidence leur est retiré.

    Depuis qu’a commencé l’occupation de Jérusalem-Est par Israël, en 1967, cet État a retiré le droit de résidence à plus de 14 000 habitants palestiniens, dont 107 rien qu’en 2014, selon l’organisation juridique israélienne HaMoked.

    À l’instar d’Elad, autre groupe israélien de colons, Ateret Cohanim a engagé un procès en début de mois, exigeant l’expulsion d’une autre famille palestinienne dans le quartier Silwan, à Jérusalem-Est. Ces groupes prétendent que la famille Rajabi vit dans un immeuble qui a été acheté par un fidéicommis religieux juif, il y a 134 ans.

    Bien qu’il ait refusé de commenter l’expulsion en attente de la famille Rajabi, Daniel Luria, d’Ateret Cohanim, affirme : « Tout juif, en tant que partie intégrante du seul peuple autochtone de cette Terre, a le droit d’acquérir, et de vivre en paix partout dans sa patrie ancestrale, particulièrement dans le cœur d’Israël, Jérusalem ».

    Revenons à octobre 2014, Ateret Cohanim a aidé neuf familles de colons juifs à s’emparer de deux immeubles à Silwan. Sous la protection de gardes de sécurité fournis par Elad, les colons ont envahi de force les bâtiments et ainsi, ils ont doublé la population de colons dans le quartier, selon les articles de la presse israélienne.

    Le 21 mai, les bulldozers israéliens sont entrés dans Silwan et ils ont rasé trois immeubles commerciaux appartenant à des Palestiniens, sous le prétexte qu’ils avaient été construits sans l’autorisation de la municipalité israélienne de Jérusalem. Moins d’une semaine plus tard, un autre ensemble d’appartement était démoli à Silwan.

    Selon un communiqué publié par la suite par le Centre d’information Wadi Hilweh à Silwan, quelque 80 familles, totalisant 300 personnes, sont actuellement menacées d’expulsion dans le quartier.

    « Silwan est un microcosme des tendances qui montent dans tout Jérusalem-Est », dit Awad de la Campagne des Jérusalémites, faisant allusion à la recrudescence apparente des démolitions de maisons et des cas de prises par la force des propriétés par les colons.

    Revenons maintenant au tribunal de Jérusalem, selon Raafat Sub Laban, sa famille n’est pas optimiste pour l’avenir. « Naturellement, nous n’attendons pas de justice d’aucun tribunal israélien », fait-il remarquer, « mais nous espérons le meilleur possible ».

    Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine

    Patrick Strickland – 7 juin 2015 – Al Jazeera

    Source: Al Jazeera

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/06/13/israel-reduit-au-maximum-la-presence-palestinienne-a-jerusalem/

    Voir aussi:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ilan_Papp%C3%A9

  • Tarbes:

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    Dédiée à Mohammed Bakr, 9 ans, Ahed Bakr, 10 ans, Zakaria Bakr, 10 ans, Mohammed Bakr, 11 ans.

     

  • Pourquoi les grands médias français occultent-ils la descente du RAID contre Pierre Stambul ? (UJFP)

     

    Article de Mohamed Saadoune paru sur le site du AL HUFFINGTON POST Maghreb-Algérie le 14 juin 2015

    L’affaire n’a pas fait "grand bruit" en France, les "grands médias" ont choisi de l’ignorer. Sans Mediapart, Rue 89, Politis et des informations militantes diffusées sur les réseaux, elle n’aurait pas existé. Le Figaro a fait cependant le "minimum" syndical, il est le seul dans la "grande presse" en publiant une synthèse à partir d’un article de la Marseillaise.

     

    Mais les grands médias français ont choisi délibérément de ne pas parler de Pierre Stambul, co-président de l’Union juive française pour la paix (UJFP), victime d’une descente du RAID qui l’a appréhendé, de manière musclée, de nuit, sur la base d’une manipulation le présentant comme ayant tué sa femme.

    Un juif, militant des droits de palestiniens et qui est actif dans la campagne BDS, cela semble gêner. Au point d’occulter radicalement l’information. Dans les grands titres de la presse nationale française, l’affaire Pierre Stambul, n’existe pas.

    Et pourtant, il y avait des choses à dire dans cette incroyable affaire où un militant, dont le père faisait partie de la résistance française et était membre du groupe Manouchian, est arrêté de manière musclée pour avoir prétendument tué sa femme qui était, à ses côtés, bien vivante et horrifiée de voir comment on traitait son mari.

    Les policiers, a expliqué par la suite Pierre Stambul, ont compris après cinq minutes qu’ils avaient fait erreur mais la machine ne s’est pas arrêtée. Pierre Stambul a été arrêté, menotté, emmené et "placé en garde à vue pendant sept heures au commissariat du 8e arrondissement situé rue de... Haïfa, avant d’être relâché "sans une excuse", comme le note la Marseillaise.

    Sur les TV françaises qui d’habitude suivent les éléments du RAID lors des descentes contre les barbus, c’est le black-out total. Ou presque.

    Car, le Journal de France 3 Provence Alpes, a rompu le silence cathodique et a abordé le sujet qu’on veut taire et a donné la parole à Pierre Stambul, victime probable d’un hacker criminel qui agit en toute impunité à partir d’Israël.

    Intimidations

    Le politologue Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) note que cette affaire qui rappelle de "mauvais souvenirs" n’a pas du tout "ému les médias et le milieu politique".

    Dans le domaine politique, la seule réaction notable* est celle du Parti Communiste français (PCF) qui a dénoncé le "harcèlement" subi par des militants pour une "paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens". Le Parti communiste français a exprimé son soutien et sa solidarité à Pierre Stambul, Jean-Claude Lefort, à Eva Labuc, à Vincent Liechti, "tous ciblés par ces opérations mais aussi par des messages internet insultants et diffamatoires".
    Il dénonce une "manœuvre grossière" visant à jeter "l’opprobre et le doute sur ces militants d’intimider tous les partisans d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens".

    Un acte clairement antisémite

    "L’auteur présumé de ces opérations est connu des autorités françaises. Quelles suites seront réservées à cette affaire qui touche à la réputation d’hommes et de femmes intègres et à la sécurité intérieure de la France ?" s’interroge le PCF qui a demandé qu’une Commission d’enquête parlementaire soit mandatée dans les plus brefs délais pour y répondre avec précision.

    Pascal Boniface se demande pourquoi le RAID intervient-il dans une affaire pareille et pourquoi Pierre Stambul a-t-il été emmené "alors que sa femme était à ses côtés et manifestement vivante…."

    Pour le politologue, on est en présence d’un "acte clairement antisémite, car c’est bien parce que Pierre Stambul est juif qu’on s’est attaque à lui. Ou plutôt, c’est parce que Stambul est juif et qu’il est critique de la politique du gouvernement israélien, ce qui pour des gens est inadmissible, et nourrit sa haine dévastatrice".
    Après Pierre Stambul, Jean-Claude Lefort, député honoraire et ancien président de l’Association France Palestine Solidarité a eu droit à la BAC (brigade anti-criminalité).

    "Le climat est de plus en plus pestilentiel. On ne peut pas admettre que ceux qui, en raison de convictions universalistes, et quelles que soient leurs origines, puissent être soumis à de telles attaques".

    En occultant cette scandaleuse affaire alors qu’il est de leur devoir d’en parler, les grands médias français participent indubitablement à ce climat. dimanche 14 juin 2015

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4228LIRE AUSSI : Le militant de l’UFJP, 65 ans, a été menotté puis gardé à vue pendant 7 heures avant d’être relâché

    * Nous, Npa, on n'est pas notable, alors?

  • Ban Ki-moon de l’ONU cède et retire Israël de la liste des graves agresseurs d’enfants (Agence Medias Palestine)

     

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    Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon a cédé à la pression d’Israël et des Etats-Unis et a retiré l’armée israélienne de la liste officielle de ceux qui contreviennent gravement aux droits des enfants, dans le rapport de cette année sur les enfants dans les conflits armés.

    Ce faisant, Ban a rejeté une recommandation officielle de sa propre Déléguée Spéciale aux Enfants dans les Conflits Armés Leila Zerrougui et de nombreuses organisations des droits de l’Homme et de défenseurs des droits de l’enfant.

    Cette action de Ban est particulièrement insigne puisque le rapport révélait que le nombre d’enfants tués en 2014 en Cisjordanie occupée et dans la Bande de Gaza, 557, était le troisième en ordre d’importance après l’Irak et l’Afghanistan et avant la Syrie.

    109. Les autorités israélienne et palestinienne ont l’obligation de s’assurer que les violations des lois internationales humanitaires et sur les droits de l’Homme sont examinées de façon rapide, efficace, indépendante et impartiale, et que les responsables sont présentés à la justice.

    110. Israël a sans cesse prétendu que son opération militaire à Gaza répondait à des tirs de roquettes sur Israël et qu’elle avait été menée en plein accord avec ses obligations internationales. Cependant, je suis profondément inquiet face à l’étendue des graves violations subies par les enfants dues aux opérations militaires israéliennes de 2014. L’échelle sans précédent et inacceptable de l’impact sur les enfants en 2014 soulève de graves inquiétudes à propos de la soumission d’Israël aux lois humanitaires internationales, notamment en ce qui concerne les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans les attaques, et le respect des lois internationales sur les droits de l’Homme, particulièrement en relation avec l’usage excessif de la force. C’est d’autant plus inquiétant que l’ »Opération Bordure Protectrice » était la troisième opération militaire israélienne majeure sur Gaza en six ans. L’impact cumulé de ces opérations militaires sur les enfants et sur la population civile en général, ainsi que l’occupation militaire continue de l’État de Palestine, est dévastateur. Comme l’établit ce rapport, le nombre d’enfants palestiniens tués (557) est le troisième par ordre d’importance en 2014 après le nombre d’enfants tués en (I) Afghanistan (710) et (II) Irak (679), et avant (IV) la Syrie (368) et (V) le Darfour (197). Le nombre d’écoles endommagées ou détruites dans l’État de Palestine (au moins 543) a été le plus élevé parmi tous les cas étudiés en 2014.

    111. J’exhorte Israël à prendre des dispositions concrètes et immédiates, y compris en révisant sa politique et ses habitudes actuelles, afin de prévenir la mort et la mutilation d’enfants et pour respecter les protections spéciales accordées aux écoles et aux hôpitaux. Une mesure essentielle à cet effet est de s’assurer de la responsabilisation des auteurs de ces violations présumées. J’exhorte par ailleurs Israël à engager un dialogue avec ma Déléguée Spéciale et avec les Nations Unies pour garantir qu’il n’y aura pas d’autres graves violations contre les enfants.

    #rapport UNSG CAAC : #les forces israéliennes ont tué 557 enfants en 2014 dans les TPO, chiffre le plus élevé en 2014 derrière l’Afghanistan et l’Irak.
    8 juin 2015

    La révélation comme quoi les forces armées d’Israël ont été retirées par Ban Ki-moon de l’annexe du rapport annuel est déplorable, a déclaré Brad Parker, procureur et avocat international à Défense des Enfants International-Palestine (DCI Palestine), à l’Electronic Intifada.

    « Le rapport annuel et son annexe sur les enfants, ou « liste de la honte », a été un outil efficace pour la prise en compte de la responsabilité fondée sur les faits et s’est avéré utile pour accroître la protection des enfants dans les situations de conflit armé. Il y a des preuves évidentes de graves et persistantes violations commises par les forces israéliennes depuis au moins 2006 qui auraient dû déclencher leur inscription dans la liste », a ajouté Parker

    « La décision du secrétaire général de placer la politique au-dessus de la justice et de la responsabilité envers les enfants palestiniens a fourni aux forces israéliennes un accord tacite pour continuer à commettre impunément ses graves violations contre les enfants », a dit Parker.

    La décision du plus haut fonctionnaire de l’ONU sera saluée avec soulagement par l’administration Obama, Israël et d’autres pour qui assurer une telle impunité à Israël importe.

    Pression d’Obama

    « Le projet du rapport 2015 préparé par la Déléguée spéciale du Secrétaire Général aux Enfants et aux conflits armés, Leila Zerrougui, recommandait d’ajouter Israël et le Hamas à la liste annexe des parties – la dite « liste de la honte » – étant donné leurs violations répétées contre les enfants », a dit Human Rights Watch dans un communiqué du 4 juin.

    Human Rights Watch a fait appel à Ban pour qu’il « liste tous les pays et groupes armés qui ont répétitivement commis ces violations et pour qu’il résiste aux pressions évoquées venant d’Israël et des Etats-Unis pour qu’il retire Israël du projet de liste ».

    Mais ces pressions se sont révélées irrésistibles pour Ban. Politique Etrangère a écrit la semaine dernière que l’administration Obama avait utilisé un effort concerté pour faire pression sur lui afin qu’il supprime Israël de la liste pour de cynique raisons politiques.

    D’après un fonctionnaire anonyme de l’ONU cité par Politique Etrangère, l’administration Obama s’est inquiétée au sujet de fausses accusations comme quoi « la Maison Blanche serait anti-israélienne », alors que les USA achèvent des négociations sensibles sur le nucléaire civil du programme énergétique de l’Iran.

    Faux équilibre

    Human Rights Watch a soutenu les appels vers Ban pour qu’il mette le Hamas aussi bien qu’Israël sur la liste, mais il semble que ç’ait été une manœuvre pour paraître « équilibré » et éviter les accusations sans fondement de penchants anti-israéliens fréquemment dirigées contre l’organisation.

    Des sources très au fait du rapport final ont dit à l’Electronic Intifada que le Hamas n’est pas non plus sur la liste.

    Mais les violations attribuées aux groupes armés palestiniens, dont la mort d’un enfant israélien l’été dernier suite à un tir de roquette depuis Gaza, peuvent difficilement être comparées avec les meurtres de masse systématiques perpétrés impunément contre les enfants palestiniens dans la Bande Gaza et en Cisjordanie par les forces d’occupation israéliennes.

    Le Hamas et d’autres groupes palestiniens de résistance armée subissant déjà des sanctions internationales et un embargo sur les armes et étant déjà cataloguées par divers pays comme « organisations terroristes », ajouter le Hamas à la liste n’aurait pas signifié grand-chose.

    C’est Israël dont les violations se poursuivent, non seulement impunément mais avec l’aide des gouvernements les plus importants d’Europe et d’Amérique du Nord, qui en est la cause.

    DCI-Palestine a fourni des informations sur le meurtre d’au moins 547 enfants palestiniens pendant l’agression israélienne sur Gaza l’été dernier.

    Human Rights Watch cite comme faisant partie du dossier israélien le « meurtre illégal d’enfants » en Cisjordanie, dont nadimNuwara et Muhammad Abu al-Thahir, tous deux âgés de 17 ans, abattus par des snipers le 15 mai 2014.

    En avril, une commission d’enquête constituée par Ban a découvert qu’Israël avait tué et blessé des centaines de Palestiniens l’été dernier lors de sept attaques sur les écoles régies par les Nations Unies dans la Bande de Gaza.

    Sabotage

    En mars, il y a eu un tollé parmi les Palestiniens et les défenseurs internationaux des droits de l’Homme lorsqu’on découvrit que des fonctionnaires de l’ONU se révélaient vouloir essayer de saboter, après menaces d’Israël, le processus fondé sur les preuves qui débouche sur une recommandation de mise sur la liste.

    Les organisations palestiniennes ont demandé aux fonctionnaires de niveau intermédiaire de l’ONU accusés d’interférer dans le processus de démissionner.

    Ceci fit que la Déléguée Spéciale Zerrougui assura que le processus décisionnel était encore en cours et qu’en réalité, après avoir collecté toutes les preuves, Zerrougui recommandait en fait qu’Israël figure sur la liste.

    Cette recommandation arrive après que les services de l’ONU, en collaboration avec des organisations des droits de l’Homme, ait récolté des preuves selon les critères spécifiques mentionnés dans la Résolution 1612 dun Conseil de Sécurité de l’ONU.

    Mais, en dépit du processus apolitique long de plusieurs mois fondé sur les preuves, la décision finale était toujours entre les mains de Ban.

    Partenaire des crimes d’Israël

    L’enjeu était important pour Israël, et en fait pour Ban, s’il s’était rendu à l’évidence au lieu de se soumettre à la pression politique.

    « L’introduction d’une partie dans les éléments dclencheurs de la liste du secrétaire général a renforcé la réponse de l’ONU et les possibles sanctions du Conseil de Sécurité, telles que l’embargo sur les armes, les interdictions de voyager et le gel des avoirs », note Human Rights Watch.

    « Pour retirer un pays ou un groupe armé de la liste, l’ONU doit vérifier que la partie a cessé ses agressions après avoir mis en place un plan d’action négocié avec l’ONU. »

    Ban a une longue histoire dans l’utilisation de son poste pour s’assurer qu’Israël échappe à ses responsabilités, sauf à l’occasion de très gentilles réprimandes verbales presque toujours « compensées » par des critiques contre ceux qui vivent sous occupation israélienne.

    Au plus fort de l’agression israélienne de l’été dernier sur Gaza, 129 organisations et des individus distingués ont écrit au secrétaire général le condamnant pour « vos déclarations biaisées, votre défaut d’action et la justification impropre des violations par Israël des lois humanitaires internationales qui s’apparentent à des crimes de guerre. »

    Le rapport de Ban, disent-ils, fait de lui un « partenaire » des crimes d’Israël. Sa dernière lâche décision ne fera que cimenter cette réputation bien méritée.

    Alors qu’Israël va célébrer cette victoire dans le court terme, dans le long terme cela va vraisemblablement discréditer encore plus l’ONU en tant que mécanisme de responsabilisation et convaincre plus de gens du besoin d’une pression populaire directe sur Israël sous la forme de boycott, désinvestissement et sanctions.

    Par Ali Abunimah, le 8 juin 2015

    Source : Electronic Intifada

    Traduction : J.Ch. pour l’Agence Média Palestine

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/06/11/ban-ki-moon-de-lonu-cede-et-retire-israel-de-la-liste-des-graves-agresseurs-denfants/

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

  • Succès du meeting BDS contre le sionisme et l'antisémitisme (Npa)

    Avec Pierre Stambul à Toulouse

    300 personnes se sont pressées hier soir salle Barcelone à Toulouse pour écouter et débattre avec Pierre Stambul, coprésident de l'Union juive française pour la paix, soutenu par la présence de Georges Gumpel et d'André Rosevègue, autres personnalités de l'UJFP. Un débat sur l'opposition juive au sionisme et aux raisons du soutien de l'UJFP à la campagne BDS. Un public bien plus nombreux que celui des réunions publiques précédentes sur la Palestine depuis la fin de la deuxième Intifada.

    Cette soirée n'avait pourtant rien eu d'évident. Une des raisons de son organisation conjointe par l'UJFP et par BDS France Toulouse était de répondre, politiquement et symboliquement, à l'interdiction, le 31 mars, de la même salle municipale pour une réunion avec le professeur Farid Esack, président de BDS Afrique du Sud. Pour justifier cette interdiction, combinant mensonge et calomnie, le maire de Toulouse a écrit qu'il s'agissait d'une "réunion publique autour de personnes condamnées pour discrimination et incitation à la haine raciale". Aussi la réunion d'hier intitulée "Antisionisme/antisémitisme : à qui profite l'amalgame" avait pour but de mettre au défi le maire d'interdire une réunion exposant le soutien des Juifs progressistes antisionistes à la campagne BDS.

    Les groupes d'extrême droite pro-Israël ne s'y sont pas trompés. A commencer par le site JSSNews dirigé depuis Jérusalem, appelant à empêcher physiquement la réunion, ou au moins à fournir un prétexte à une annulation pour "risque de trouble à l'ordre public". Ensuite par le site des nervis de la LDJ, qui proposait d'appeler la ville et la préfecture pour faire interdire la réunion.

    La tenue de la réunion a été un double échec pour les sionistes. La municipalité a eu le bon sens de ne pas pratiquer l'antisémitisme contre l'UJFP, et la contre-manifestation ("Des bus partiront de toutes les grandes villes de France (Nice, Marseille…) et les groupes parisiens arriveront par voiture, avion et train") s'est limitée à une vingtaine d'individus qui sont restés tenus à distance par un solide service d'ordre que nous remercions.

    Le succès de la réunion a tenu aussi à la présence d'une assistance jeune qui, en grande partie, entendait pour la première fois l'exposition de l'opposition juive au sionisme et son soutien au BDS. C'est aussi un nouvel encouragement pour le comité BDS France Toulouse. La conférence de Pierre Stambul sera transcrite.

    Plus que jamais le combat continue !

    Jeudi 11 Juin 2015

    Communiqué de BDS-France Toulouse.

    http://npa2009.org/actualite/succes-du-meeting-bds-contre-le-sionisme-et-lantisemitisme-avec-pierre-stambul-toulouse

  • La polémique autour d’Orange élude le vrai problème... (Afps)

     ...le commerce avec les colonies israéliennes

    Nos organisations, signataires du rapport intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le Territoire palestinien occupé », dénoncent le recul du groupe Orange, face aux pressions inacceptables exercées par le gouvernement israélien, au sujet de sa volonté de rupture de contrat avec l’opérateur israélien Partner, présent dans les colonies illégales.

    Nous déplorons qu’Orange ne reconnaisse pas publiquement et explicitement les risques auxquels s’expose le groupe, en contribuant indirectement à des violations du droit international à travers sa relation d’affaires avec Partner.

    AFPS - Al Haq - CCFD-Terre solidaire - FIDH - LDH - CGT - Union syndicale solidaires

     

    La polémique autour d’Orange élude le vrai problème : le commerce avec les colonies israéliennes

    Nos organisations, signataires du rapport intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le Territoire palestinien occupé », dénoncent le recul du groupe Orange, face aux pressions inacceptables exercées par le gouvernement israélien, au sujet de sa volonté de rupture de contrat avec l’opérateur israélien Partner, présent dans les colonies illégales. Nous déplorons qu’Orange ne reconnaisse pas publiquement et explicitement les risques auxquels s’expose le groupe, en contribuant indirectement à des violations du droit international à travers sa relation d’affaires avec Partner.

    La polémique actuelle suscitée par les déclarations du PDG d’Orange lors de sa conférence de presse du Caire du 3 juin 2015 est regrettable en ce sens qu’elle fait fi du problème principal : l’illégalité des colonies israéliennes et le respect du droit international.

    Nos organisations rappellent que les entreprises françaises doivent, partout où elles opèrent, respecter les droits humains, et en cas de conflit armé comme c’est le cas dans le Territoire palestinien occupé (TPO), se conformer au droit international humanitaire. Ainsi, elles doivent veiller à ne pas contribuer directement ou indirectement au maintien des colonies israéliennes dans le TPO, reconnues illégales en droit international et impliquant de nombreuses violations des droits humains.

    Nous déplorons par ailleurs vivement le manque de soutien de l’État français à une entreprise dont il est le principal actionnaire, et l’absence d’affirmation explicite – dans le communiqué du MAE du 5 juin dernier- de la volonté de l’État français de s’assurer que les entreprises françaises ne contribuent pas directement ou indirectement au maintien des colonies illégales.

    Conformément à ses obligations internationales en matière de droits humains, à sa politique extérieure au sujet du TPO, et à l’avis publié sur le site internet du Ministère des affaires étrangères le 24 juin 2014, l’État français doit immédiatement interpeller Orange au sujet de sa relation d’affaires avec Partner.

    La France a, à maintes reprises, condamné la colonisation israélienne et s’est publiquement prononcée au sujet de l’illégalité, en droit international, des colonies implantées dans le TPO. Nous appelons le gouvernement à être cohérent et à renforcer son soutien aux entreprises françaises pour qu’elles cessent toute activité dans des colonies dont il souligne l’illégalité avec la communauté internationale toute entière, à l’exception de la puissance occupante.

    *Les organisations auteures du rapport sont : FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme), CCFD-Terre Solidaire, Al Haq, Association France Palestine Solidarité, Confédération Générale du Travail (CGT), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Union Syndicale Solidaires

    Le rapport est disponible en français et en anglais.

    mercredi 10 juin 2015
    http://www.france-palestine.org/La-polemique-autour-d-Orange-elude-le-vrai-probleme-le-commerce-avec-les
  • Intervention policière au domicile d’un ex-député pro-palestinien (Politis Afps)

     

    Vingt-quatre heures après l’irruption nocturne et violente du Raid au domicile de Pierre Stambul, co-président de l’Union juive française pour la paix, c’est chez Jean-Claude Lefort, ex-président de l’association France-Palestine Solidarité, que les policiers ont débarqué.

    Selon l’ancien député du Val-de-Marne, il était 2 h 30 du matin quand une vingtaine de policiers de la Brigade anti-criminalité sont intervenus à son domicile, à Ivry-sur-Seine (94). C’est un voisin qui a averti Jean-Claude Lefort, qui se trouvait en province. Constatant son absence, les policiers n’ont pas défoncé la porte, contrairement à ce qui s’était passé la veille au domicile marseillais de Pierre Stambul.

    Il est difficile cette fois de croire à une « bavure policière ». Beaucoup de questions se posent. De qui viennent les ordres ? Pourquoi ces interventions nocturnes chez des personnalités connues, responsables associatifs ou ancien élu de la République ? Pour l’heure, Pierre Stambul n’a toujours reçu aucune explication ni aucune excuse. Et le préfet est aux « abonnés absents » lorsque Jean-Claude Lefort tente de le joindre au téléphone. Il est grand temps que le ministre de l’Intérieur s’explique.

    Par Denis Sieffert - 10 juin 2015

    http://www.politis.fr/Intervention-policiere-au-domicile,31469.html