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Palestine - Page 85

  • 2014, année la plus meutrière pour les civils Palestiniens depuis la Guerre des Six jours de 1967 (Le Vif.be)

     
     
    Le nombre de civils Palestiniens tués lors d'affrontements avec Israël a atteint en 2014 un niveau sans précédent depuis la guerre des six jours de juin 1967, selon un rapport de l'ONU rendu public jeudi.
     

    "2014 a connu le pire bilan pour les pertes civiles parmi les Palestiniens depuis 1967", en raison surtout du bilan des morts durant l'opération "Bordure protectrice" lancée l'été dernier par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

    Lors de cette opération, "plus de 1.500 civils ont été tués, 11.000 ont été blessés et 100.000 déplacés", des personnes qui n'avaient toujours pas retrouvé de domicile fin 2014, selon le rapport annuel de l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés (Ocha).

    Au total, 2.220 Palestiniens, dont des combattants, ont été tués dans la bande de Gaza. Parmi les victimes figurent 550 enfants, précise le document intitulé "Vies fragmentées". Côté israélien, 73 personnes ont été tuées, dont 67 soldats.

    Ocha a indiqué ne pas avoir été en mesure de vérifier lui-même le nombre de victimes fourni par des ONG, des sources palestiniennes et israéliennes.

    En Cisjordanie occupée et à Jérusalem, 58 Palestiniens ont été tués et 6.028 autres blessés en 2014, soit le niveau le plus élevé depuis des années, ajoute le rapport. Durant la même période, 12 Israéliens ont été tués. Le nombre de Palestiniens détenus "pour des raisons de sécurité" a pour sa part augmenté de 24% à 5.258 prisonniers en moyenne mensuelle l'an dernier.

    En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, 1.215 Palestiniens ont été expulsés de leur domicile détruit par les autorités israéliennes, soit le chiffre le plus élevé depuis qu'Ocha a commencé en 2008 à faire ce type de décompte.

    Le rapport dénonce également la poursuite de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est contraire au droit international.

    "Au total, quelque 4 millions de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont restés sous un régime d'occupation militaire israélienne", déplore l'Ocha
     
    26/03/15 à 08:39 - Mise à jour à 08:39
     
  • Isoler Israël (Afps Rennes)

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    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a toutes les raisons de se réjouir.

    Il a provoqué la surprise en remportant une victoire décisive aux dernières élections législatives, s’assurant ainsi un troisième mandat consécutif. Son parti, le Likoud, a obtenu un avantage de cinq sièges à la Knesset sur son principal rival, l’Union sioniste de centre-gauche. Mais il faut s’attendre à ce que les célébrations soient de courte durée. La tactique employée par Netanyahu pour parvenir à ce résultat – en revenant sur son engagement en faveur d’une solution à deux États avec la Palestine et en promettant de poursuivre les implantations de colonies dans les territoires occupés – aura sans doute de graves conséquences politiques et diplomatiques pour Israël.

     

    Ces dernières années, la ligne dure suivie par le Premier ministre de l’État hébreu a sapé de manière croissante la crédibilité d’Israël tout en convainquant les Palestiniens vivant dans les territoires occupés qu’un véritable accord avec Israël était impossible. (En fait, les Palestiniens n’ont montré que peu d’intérêt pour le résultat de ces élections). Maintenant que Netanyahu a durci sa rhétorique, avec pour récompense un renouvellement de son mandat, il faut s’attendre à ce que le mouvement international visant à isoler Israël prenne de l’ampleur. En fait, il ne fait plus aucun sens de soutenir des négociations directes entre Israël et les Palestiniens parce que les hypothèses qui sous-tendaient cette approche ont volé en éclats.

    La première hypothèse était que les deux parties acceptaient la solution de deux États comme base d’un accord de compromis.

    Et Netanyahu avait de fait déclaré lors d’un discours à l’Université Bar Ilan en 2009 qu’il était prêt à accepter la création d’un État palestinien à condition qu’il soit démilitarisé et que les Palestiniens reconnaissent Israël comme la patrie du peuple juif. Ce n’est plus le cas : deux jours avant les élections, Netanyahu a explicitement promis que son gouvernement n’accepterait jamais la création d’un État palestinien.

    La seconde hypothèse implicite des négociations de paix était qu’Israël, étant un pays démocratique, ne souhaiterait pas imposer pour toujours sa loi à un autre peuple par le biais d’une occupation militaire, niant ainsi son droit humain fondamental à l’autodétermination. Mais Netanyahu a maintenant démontré qu’Israël n’est une démocratie que pour ses citoyens juifs, en rejetant les citoyens israéliens arabes, qui représentent 20 pour cent de la population du pays, en des termes racistes flagrants. Aux dernières heures des élections, Netanyahu a appelé les Israéliens juifs à aller voter parce que « les électeurs arabes se rendent en masse vers les bureaux de vote ».

    En réduisant à néant les deux hypothèses sans lesquelles toute négociation avec les Palestiniens est impossible, le gouvernement israélien et, indirectement, la majorité des Israéliens ont détruit le mince vernis de légitimité que la communauté internationale avait appliqué à un pays qui occupe un autre peuple depuis bientôt cinq décennies. Les raisons qui justifiaient de ne pas critiquer Israël de manière trop virulente au sein des institutions internationales ou de recourir au boycott pour punir Israël pour ses crimes de guerre ne sont plus valables.

    Certains groupes ont bien sûr reconnu depuis longtemps que des mesures plus draco- niennes  s’imposaient, notamment celui créé par des Palestiniens de la diaspora et des sympa- thisants en 2005, la campagne internationale Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), qui a pour objectif de faire en sorte qu’Israël cesse de violer le droit international, en particulier en ce qui concerne sa politique de colonies de peuplement. Le mouvement BDS a rencontré assez d’opposition dans plusieurs régions du monde, pour ses tactiques jugées inutiles et injustifiées. Cette situation va changer.

    De même, les États-Unis se sont opposés à l’adhésion de la Palestine – qui a le statut d’État observateur non membre à l’Onu – à la Cour pénale internationale (CPI). Malgré l’absence de progrès dans les négociations de paix, l’administration américaine continue à croire à la démocratie israélienne et à la volonté de l’État hébreu de poursuivre dans le sens d’une solution à deux États. Cela aussi va changer.

    Pour le dire simplement, alors que le gouvernement israélien est revenu sur son engage- ment à négocier la paix avec la Palestine, la communauté internationale ne peut plus justifier l’approche suivie jusqu’à présent. Elle doit maintenant se conformer à ses valeurs proclamées et isoler Israël, politiquement et économiquement. Les dirigeants à travers le monde doivent en outre soutenir les tentatives faites par la Palestine pour résoudre le conflit avec Israël par le biais d’agences internationales neutres comme la CPI. Et les forums internationaux, tel le Conseil de sécurité des Nations unies, doivent condamner le refus de l’État hébreu à mettre fin à une occupation de 47 ans et lui faire clairement comprendre qu’il ne bénéficiera plus d’une diplomatie de deux poids, deux mesures.

    En 1990, lorsque Saddam Hussein a envoyé les troupes irakiennes envahir le Koweït au prétexte de reprendre des territoires perdus, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté, en vertu du chapitre VII de la Charte de l’Onu, pour l’imposition d’un strict embargo financier et commercial contre l’Irak. De même, lorsque l’Afrique du Sud, sous le régime de l’apartheid, niait ses droits humains fondamentaux à la population noire, majoritaire dans le pays, la communauté internationale a appliqué une campagne de désinvestissement et de sanctions de grande ampleur.

    Aujourd’hui, Israël évoque des raisons historiques pour occuper un autre peuple. Son gouvernement, qui a révélé ses tendances racistes, nie à quatre millions de Palestiniens leurs droits fondamentaux et utilise même la force militaire à leur encontre. La communauté internationale se doit de répondre en conséquence en intensifiant les boycotts, les désinvestissements et les sanctions, jusqu’à ce que les Palestiniens puissent vivre librement dans un État réellement indépendant aux côtés d’Israël.

    Daoud Kuttab, L’Orient le Jour, lundi 23 mars 2015

    © Project Syndicate, 2015. Traduit de l’anglais par Julia Gallin

    Daoud Kuttab (@daoudkuttab), ancien professeur à l’Université de Princeton, et fondateur et ancien directeur de l’Institut des médias modernes de l’Université al-Qods à Ramallah, est un militant pour la liberté de la presse au Moyen-Orient.

    http://www.rennespalestine.fr/

  • La réélection de Nétanyahou enterre définitivement le « processus de paix » (Orient 21)

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    Washington s’interroge sur sa politique palestinienne

     

    Le nouveau succès électoral de Benyamin Nétanyahou met un point final au « processus de paix » ouvert en 1993 avec les accords d’Oslo. Il a porté aussi à son paroxysme la crise entre Tel-Aviv et Washington, même si les Etats-Unis continueront à soutenir Israël. Et le recours aux Nations unies redevient une option envisageable pour les Palestiniens.

    Les élections législatives israéliennes ont accouché d’une surprise.

    Donné battu, Benyamin Nétanyahou les a emportées, et d’assez loin, sur son adversaire de centre gauche du Camp sioniste. Ce retournement, le premier ministre israélien l’a réalisé en flattant outra-geusement dans les derniers jours de sa campagne les deux propensions les plus répandues dans sa société : d’abord la peur et la conviction que toute «  concession aux Palestiniens  » constitue une «  menace existentielle  »  ; ensuite un racisme anti-arabe plus prégnant que jamais dans le pays.

    En appelant, le jour-même du scrutin, les électeurs à se mobiliser pour faire obstacle à «  la gauche et [aux] ONG en train d’amener massivement des hordes d’Arabes aux bureaux de vote  », et après avoir déclaré, la veille, que lui au pouvoir un État palestinien ne verrait jamais le jour, «  Nétanyahou a révélé son vrai visage, et les électeurs ont aimé ça  »1, a conclu le chroniqueur du quotidien Haaretz Aluf Benn. Le soir de l’élection, fêtant la victoire, le premier ministre est apparu aux côtés du chanteur Amir Benayoun, auteur d’une chanson si raciste envers les Arabes que le président de l’État, Reuven Rivlin, avait annulé une invitation qu’il lui avait envoyée.

    L’élection en dit long sur l’état de paranoïa et de déni dans laquelle vit la société juive israélienne. Celle dont l’État passe son temps à capturer toujours plus de terres palestiniennes, à limiter l’accès à l’eau des paysans palestiniens, à imposer des tracasseries administratives épuisantes et inépuisables à des humains privés de tous droits politiques depuis des décennies, celle qui terrorise l’autre société en usant d’une force militaire quasi sans contrepartie, qui enferme des civils sans jugement ni même inculpation pour des périodes infinies grâce à ses lois d’exception, cette société-là se perçoit elle-même comme la victime et vit dans une peur constante.

    Pour elle, la moindre concession serait «  le début de la fin  » – et l’égalité avec le Palestinien une impossibilité absolue. Une attitude qui rappelle l’enfermement mental et politique des sociétés coloniales, celle des dits «  Européens  » en Algérie, en Rhodésie et ailleurs, sociétés recroquevillées sur le maintien intégral de leur système de domination, ou encore celle des «  Blancs du Sud  » aux États-Unis, à l’époque de la ségrégation raciale.

    Cette société, par elle-même, n’est plus en mesure par ses propres moyens de s’ouvrir à l’Autre, de lui reconnaitre sa qualité d’humain égal en droits et en dignité. Elle porte en elle trop de culpabilité occultée, niée, accumulée depuis si longtemps. Elle est désormais prête à suivre Nétanyahou qui lui propose de transformer constitutionnellement l’identité de l’État d’Israël en un Etat ethnique (l’«  État du peuple juif  »), dont les citoyens ne disposeraient pas tous des mêmes droits, selon qu’ils sont juifs ou pas. Le 9 novembre 2014, Sheldon Adelson, le milliardaire propriétaire de casinos à Las Vegas et Macao qui est aussi le premier financier des campagnes de Nétanyahou, était interrogé à Washington sur les risques de dérive d’Israël vers un abandon formel de la démocratie.

    Réponse : «  Je ne crois pas que la Bible dise quoi que ce soit sur la démocratie. Dieu n’a pas dit un mot sur la préservation d’Israël comme État démocratique. [Vous me dites qu’]Israël ne sera plus un État démocratique. Et alors  ?  » On n’a pas connaissance que ces propos aient dérangé le récent vainqueur de l’élection israélienne. État non démocratique parce qu’occupant une population dénuée de droits, Israël l’est de facto depuis longtemps déjà. Mais inscrire dans la loi l’ethnicité comme fondement du droit ne serait pas une évolution anodine. C’est à cette possibilité-là qu’a adhéré dans sa majorité la société israélienne le 17 mars.

    La fin des accords d’Oslo

    Le «  processus de paix  » est définitivement décédé. Plus exactement, beaucoup, depuis des années, voulaient ou faisaient semblant de croire qu’il était toujours vivant. La fiction de ce «  processus  » perdurait. Sa longue agonie, engagée après l’échec des négociations de Camp David à l’été 2000 et le déclenchement subséquent de la seconde Intifada palestinienne, a pris fin avec l’affirmation sans fard de Nétanyahou, la veille du scrutin, de son opposition à la création d’un État palestinien. Lorsqu’il a, victoire acquise, tenté de laisser croire qu’il n’avait pas définitivement renoncé à l’idée des deux États, la Maison Blanche a refermé la porte de façon assez abrupte. De fait, ce n’est pas tant le «  processus  » que la paix elle-même qui est hors de propos. Et c’est, d’une certaine façon, un succès pour la stratégie de Mahmoud Abbas. Car si les Israéliens ne veulent pas la paix, les Palestiniens, après tant de massacres, d’oppression quotidienne, n’en font pas plus leur priorité. Ce qu’ils veulent c’est la liberté, la fin de l’occupation.

    Et tel est bien le sens de l’offensive diplomatique engagée par le chef de l’Autorité palestinienne devant les Nations unies pour obtenir du Conseil de sécurité la reconnaissance de son État dans les frontières de 1967. Jusqu’ici prévalait la logique des accords d’Oslo de reconnaissance mutuelle entre Israël et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), en 1993, qui se résumait à une idée : «  la terre contre la paix  ».

    Autrement dit : si une «  paix juste, durable et globale ainsi qu’une réconciliation historique  »2 est signée avec les Israéliens, les Palestiniens auront une terre – donc un Etat. Sur fond d’échec de la seconde Intifada, et avec l’enlisement de négociations intermittentes ne débouchant jamais sur rien d’autre que la poursuite ininterrompue de la colonisation israélienne et l’aggravation des conditions de vie de sa population, Abbas, en allant à l’ONU, a inversé cette logique. Ce n’est plus «  la terre contre la paix  », c’est désormais «  la paix pour la terre  ». Autrement dit : la terre d’abord, donc l’évacuation israélienne des territoires occupés, la paix viendra ensuite, une fois que l’État palestinien aura été érigé. Si elle survient, ce qui n’est pas certain…Mais «  la paix  » ne peut plus constituer un préalable à l’évacuation des territoires palestiniens.

    Avec la réélection de Nétanyahou, ce renversement de la logique d’Oslo commence lentement à faire son chemin dans les milieux diplomatiques.

    Comme l’a écrit l’analyste Peter Beinart, dans l’administration américaine, beaucoup pensent que l’option de «  la négociation menant à l’instauration de deux Etats côte à côte est vraiment morte  »3 Dès lors, si l’idée d’un État unitaire pour les deux peuples reste du domaine de la rêverie, tant les Israéliens dominent aujourd’hui les Palestiniens sur tous les plans (diplomatique, économique, technologique, universitaire, militaire, etc), et tant les Palestiniens aspirent à ériger leur État pour ne plus subir le joug israélien — et si l’idée d’un retrait des Israéliens de leur propre initiative sur la frontières de juin 1967 parait encore plus inenvisageable —, il ne reste qu’une solution : celle d’un retrait des Territoires occupés imposé à Israël de l’extérieur. Tel est le sens sous-jacent de l’annonce américaine d’une «  réévaluation de la position  » des États-Unis au lendemain du succès électoral de Nétanyahou. «  Israël ne peut maintenir indéfiniment son contrôle sur un autre peuple  ; l’occupation qui dure depuis près de 50 ans doit cesser  », a déclaré Denis McDonough, le chef de cabinet de Barack Obama, le 23 mars, devant le lobby pacifiste pro-israélien J Street à Washington.

    Vers une résolution de l’ONU  ?

    Un tournant dans la relation americano-israélienne  ? À quoi pourrait ressembler la «  réévaluation  » de sa relation à Israël que la Maison Blanche a annoncée  ? Le New York Times cite «  des officiels  » anonymes selon qui la présidence envisagerait la possibilité de soutenir désormais une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui validerait le principe d’une solution à deux États de part et d’autre de la frontière de juin 19674 (avec d’éventuels échanges mineurs de territoires). Ainsi, Israël serait placé devant une situation nouvelle – l’inscription dans le droit international de frontières qu’il récuse (l’État n’a jamais déterminé ses propres frontières et, en Cisjordanie, exige en tout état de cause, en cas d’accord, de préserver la partie orientale de Jérusalem, la vallée du Jourdain et les «  grands blocs  » de colonies érigés depuis 1967). Interrogé sur ce point, la porte-parole de la Maison Blanche, Jan Psaki, a déclaré : «  Nous ne préjugeons pas de ce que nous ferions en cas d’action à l’ONU  ».

    Le retour de la question palestinienne aux Nations unies, la possibilité de voir Washington abandonner son veto systématique au Conseil de sécurité, constituerait pour Israël un échec majeur. Car l’admission occidentale sans faille jusqu’ici de sa légitimité à mener des «  négociations bilatérales sans préalables  » avec les Palestiniens constituait un élément clé de sa capacité à maîtriser à sa guise ces négociations. Et l’assurance de bénéficier d’un veto américain en toutes circonstances a grandement contribué au sentiment d’impunité avec lequel Jérusalem a pu mener sa «  politique de la force  » sans se heurter à aucune restriction de la communauté internationale depuis des décennies. La poursuite ininterrompue de la colonisation comme les bombardements répétés et croissants sur Gaza en ont été des exemples criants.

    Déclarer illégale la poursuite de la colonisation  ?

    On n’en est pas encore à un soutien américain à une résolution onusienne sur un plan de partage territorial entre Israël et la Palestine. Mais le simple fait que cela puisse s’envisager est symptomatique d’un tournant majeur, dont il reste difficile de pressentir comment il pourrait évoluer. Pour Peter Beinart, qui a visiblement interrogé de nombreux officiels à la Maison Blanche, plutôt que de lever son veto à une résolution contraignante sur les frontières reconnues d’Israël — qui est la pire hantise des Israéliens, Likoud comme travaillistes —, Washington pourrait commencer par ne pas opposer son veto à une résolution onusienne moins grave, déclarant illégale la poursuite de la colonisation5.

    D’autres assurent que les États-Unis pourraient aussi lever leur prévention sur le dépôt par Abbas d’une plainte contre Israël pour «  crimes de guerre  » devant la Cour pénale internationale au sujet de la colonisation. De toute façon, aucune décision ne devrait être prise avant l’automne, c’est-à-dire avant de savoir si un accord est conclu avec l’Iran sur la question de son nucléaire militaire.

    S’il l’est, cet accord «  sera historique et montrera que l’administration américaine est disposée à résister à l’opposition d’un Congrès républicain et à négocier avec les membres de son propre parti qui doutent, et aussi à tenir bon face aux pressions israéliennes  »6, commente Aaron David Miller, vice-président du Centre d’études internationales Woodrow Wilson à Princeton, qui fut conseiller aux affaires proche-orientales sous Bill Clinton. Selon lui, quoi qu’il fasse, Nétanyahou sera «  en fin de compte dans l’incapacité d’empêcher  » la mise en œuvre d’un tel accord s’il est signé. Dès lors, bénéficiant d’un soutien international, le président américain serait en position de mieux imposer son point de vue aux dirigeants israéliens.

    Reste que, lors de son appel à Benyamin Nétanyahou pour le «  féliciter  » de son succès électoral, Barack Obama, s’il a réitéré ses critiques des propos de son interlocuteur sur la nécessité de contrer les «  masses d’Arabes  » allant voter et réaffirmé qu’il récusait son point de vue sur l’Iran, lui a également assuré qu’il n’entendait en aucune manière modifier la politique américaine de soutien militaire à Israël (3 milliards de dollars annuels). Pour le moment, l’heure des pressions autres que diplomatiques n’a pas sonné.

     

    Sylvain Cypel 25 mars 2015
     
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    Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine a déclaré que les résultats de l'élection israélienne reflètent simplement la nature et la structure raciste et fasciste de la société sioniste qui a produit ces résultats et a élu le Parti Likoud et ses alliés de droite, qui se sont lancés, pendant toute la campagne, dans les attaques anti-palestiniennes les plus ouvertes et les plus extrêmes contre notre peuple et nos droits.

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    Vous êtes les bienvenus dans la Vallée du Jourdain menacée de nettoyage ethnique

    Par Jordan Valley Solidarity 17 mars 2015

     

     

     

     

     

     

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    Chers amis,
    2015 a commencé, dans la Vallée du Jourdain, avec la démolition de la communauté bédouine Um al-Jamal
    par les forces d'occupation le jour de la nouvelle année. Nous avons fini janvier avec l'accident du berger Ali Mohammad Awad, 16 ans, blessé par une mine laissée par les forces israéliennes d'occupation à flanc de coteau et avec 19 familles expulsées du village de Bzik pour permettre aux forces d'occupation de s'emparer de la terre pour effectuer toujours plus de manœuvres militaires.

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    Vidéo : La sauvagerie de l'occupation contre de paisibles pique-niqueurs en territoire palestinien

    Par ISM-France  17 mars 2015

     

     

     

     

     

     

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    Dimanche 15 mars, des militants du mouvement Solidarity for a Free Palestine (SFP), accompagnés par des étudiants de l'université de Birzeit, sont allés à Qaryut, petit village au sud de Naplouse, pour planter des oliviers en mémoire des martyrs internationaux Rachel Corrie et Tom Hurndall, assassinés respectivement le 16 mars 2003 et le 13 janvier 2004 par l'occupation israélienne, et Vittorio Arrigoni, assassiné par des salafistes le 15 avril 2011, dans la Bande de Gaza assiégée. Ils en ont également plantés pour Tristan Anderson, blessé à la tête par une grenade lacrymogène à Nil'in le 13 mars 2009, et tétraplégique depuis.

     

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    Harcèlement des agriculteurs palestiniens et entrave à leur travail dans les villages autour de Naplouse

    Par ISM 15 mars 2015

     

     

     

     

     

     

     

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    Le début du printemps est une période de l'année importante pour les agriculteurs des environs de Naplouse ; il est indispensable de s'occuper des oliviers pour garantir une récolte de qualité en octobre. Dans les régions où la tension entre les colons et les agriculteurs est haute, les agriculteurs courent le risque d'être attaqués dès qu'ils vont sur leurs terres. Ils sont contraints de négocier avec les bureaux de coordination de district (DCO) des jours spécifiques où ils pourront accéder à leurs terres sous la "supervision" des forces d'occupation.

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    Israël va construire un autre mur le long de la frontière jordanienne

    Par Middle East Monitor 14 mars 2015

     

     

     

     

     

     

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    Israël envisage de construire un autre "mur de séparation" sur sa frontière avec la Jordanie pour la protéger d'infiltrations possibles des jihadistes mondiaux, ont rapporté les médias israéliens jeudi. Le projet a été révélé après l'achèvement de la clôture de sécurité avec l'Egypte.

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    Solidarité avec les garçons d'Hares le dimanche 15 mars 2015

    Par Hares Boys 13 mars 2015

     

     

     

     

     

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    Cette année, le dimanche 15 mars marquera deux ans depuis que les cinq adolescents du village d'Hares, en Palestine ont été arrachés à leurs maisons, maltraités, ils ont subi des interrogatoires violents et ils ont été enfermés dans une prison israélienne. Tout ça pour quelque chose qu'ils n'ont pas fait.

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    Le FPLP commémore le Jour des Martyrs à Gaza avec l’engagement à la résistance et à la libération

    Par FPLP 12 mars 2015

     

     

     

     

     

     

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    Le Front populaire pour la libération de la Palestine a organisé, au centre de Gaza, un grand festival commémorant le Jour des Martyrs, le quarante-deuxième anniversaire du martyr du camarade dirigeant Mohamed al-Aswad (Guevara Gaza), membre du Bureau politique du Front, et de ses camarades Abdelhadi al-Hayek et Kamel al-‘Amsi, qui ont combattu jusqu’à leur dernier souffle contre les forces sionistes le 9 mars 1973. Les forces du FPLP qu'ils ont conduites étaient renommées pour leur forte résistance militaire face à l’occupation de Gaza.

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     
    Record du nombre de violations des media en Palestine en 2014

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    RAMALLAH (Ma’an) – Le Centre Palestinien pour le Développement et la Liberté des Media (MADA) a dit dimanche que l’année 2014 a vu 465 violations de la liberté des media en Cisjordanie occupée, dans la bande de Gaza et à Jérusalem Est. Ghazi Hanania, le président de MADA, a dit à des reporters que 2014...
     
     
    Six adolescents, un adulte, détenus par l’armée près de Jénine

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    Samedi 15 mars 2015 07h39 par IMEMC & Agences Samedi soir, les soldats israéliens ont détenu six adolescents palestiniens et un adulte du village d’al-‘Arqa, à l’ouest de la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie. Le Bureau de Coordination du District Palestinien (Palestinian District Coordination Office – DCO) a réussi à obtenir leur...
     
     
    Gideon Lévy: Pour voir à quel point Israël est devenu raciste, regardez à gauche

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    Les sommets atteints par l’expression de la haine contre les Arabes sont choquants, tout comme leur acceptation par le public israélien. Par Gideon Lévy, dimanche 15 mars 2015, 6h20 Le « vol chocolat » d’Israël – l’équivalent politique de cet incident récent, une vidéo de ce qui est devenu un virus, dans laquelle des passagers...
     
     
    Précaire et dangereuse : une journée dans la vie d’un pêcheur de Gaza

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    Mohammed Omer – Middle East Eye – 16 février 2015 Malgré l’accord de cessez-le-feu, la marine de guerre israélienne poursuit ses attaques contre les bateaux de Gaza dans la zone de pêche étendue, provoquant peur et privations. Des pêcheurs reviennent avec seulement une petite pêche et cela parce qu’ils ont été forcés de pêcher à...
     
     
     
    Yonatan Mendel : Journal – élections en Israël

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    Journal – élections en Israël. Yonatan Mendel, 6 mars 2015 Chaque fois qu’Israël fait la une pour le meurtre massif de Palestiniens à Gaza ou de Turcs civils dans les eaux internationales, je propose un article à la LRB (London Review of Books). La réponse habituelle est que je suis en retard ou qu’une personne...


     

     

  • Marseille Meeting/Débat/Projection (UJFP)

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    "Hommage à la résistance" par le comité Georges Ibrahim Abdallah 

    Meeting/Débat/Projection

    Samedi 21 mars 2015 à 20h

    Marseille Espace accueil étrangers, 22 rue Stilatti 13003

    Hommage à la résistance
    Pour que les révolutionnaires ne meurent jamais...

    Par le comité Georges Ibrahim Abdallah Paca ,
    en partenariat :

    UJFP, CSA Harraga, FUIQP, Rouges Vifs, Radio Galère

    - Said Bouamama, sociologue (Les figures de la révolutions africaines)
    - Youssef Boussoumah, historien (Le parcours de Georges Ibrahim Abdallah)
    - Norma Marcos (Diffusion du film Wahdon, Hommage à Françoise Kesterman)

    En vidéo conférence avec la famille de Georges Ibrahim Abdallah au Liban
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3997

  • 50 000 Israéliens se trompent de manifestation (Agence Médias Palestine)

    Women demonstration, Qalandiya checkpoint, West Bank, 7.3.2015

    Imaginez ce qui arriverait si des dizaines de milliers d’Israéliens manifestaient au Check Point de Qalandia en revendiquant la fin immédiate de l’occupation

    Quelque 50 000 personnes se sont rassemblées samedi en une manifestation pour le changement : changement de gouvernement, changement d’attitude sur la question palestinienne, changement dans le traitement gouvernemental des questions sociales.

    Le thème principal de la plupart des discours dans la manifestation de samedi soir Place Rabin était le manque de vision stratégique du Premier Ministre Benjamin Netanyahou concernant la question palestinienne et le besoin d’arriver à un accord pour mettre fin à l’occupation et au conflit. Deux anciens responsables des services de sécurité, l’ex-chef du Mossad Meir Dagan et le Major Général à la retraite Amiram Levine, ont tous les deux averti qu’Israël va tout droit vers la réalité de l’apartheid s’il maintient le régime militaire qui dure depuis 47 ans sur 4 millions de Palestiniens.

    Mais si ces 50 000 personnes voulaient vraiment le changement, si elles voulaient montrer sans équivoque que l’occupation doit cesser, alors elles se sont trompées de manifestation.

    Plus tôt dans la journée, à Jérusalem, quelque 1 500 israéliennes et Palestiniennes ont manifesté des deux côtés du checkpoint de Qalandia – qui sépare Jérusalem de Ramallah – avec une revendication plus claire : la fin de l’occupation.

    Des Palestiniennes vers le checkpoint de Qalandia qui sépare Ramallah de Jérusalem. Des soldats israéliens ont séparé la manifestation commune israélo-palestinienne contre l’occupation qui a eu lieu un jour avant la Journée Internationale des Femmes, le 7 mars 2015 (Anne Paq/Activestills.org)

    Imaginez, si 50 000 Israéliens marchaient sur Qalandia en appelant à la fin du régime militaire non démocratique imposé aux Palestiniens, la fin des checkpoints qui restreignent la liberté de mouvement des Palestiniens tout en permettant aux Israéliens de les traverser sans obstacle, la fin des lois distinctes et du système des permis qui évoquent bien sûr les images de l’apartheid sud-africain.

    Imaginez si tous ces gens qui sont assez remontés contre le manque de vision de Netanyahou sur la question palestinienne dirigeaient leur colère sur l’occupation elle-même et non sur le dirigeant qui l’administre, nonobstant l’absence de perspective de leur leader sur comment mettre fin à l’occupation.

    Imaginez s’il devenait socialement acceptable dans l’état d’esprit dominant en Israël que des Israéliens marchent pacifiquement sur les checkpoints tenus par des soldats israéliens et exigent que les dits checkpoints soient démantelés et que l’égalité pleine et entière soit le but premier de la société israélienne. Imaginez si c’était une chose à laquelle la société dans son ensemble tenait assez pour la revendiquer.

    C’est le génie et la tragédie de l’occupation. Tandis que la moitié des Israéliens expriment avec force qu’ils veulent la fin de l’occupation (dans le cadre d’une solution à deux États), seule une petite minorité, ceux qu’on appelle des militants radicaux, agit contre l’occupation elle-même. Au lieu de cela, la majorité blâme ses dirigeants – et blâmer Netanyahou pour ne pas mettre fin à l’occupation équivaut à critiquer Silvio Berlusconi pour ne pas mener à bien une réforme du financement des campagnes électorales.

    Si 50 000 juifs israéliens marchaient sur le checkpoint de Qalandia en revendiquant la fin de l’occupation, même Netanyahou en prendrait bonne note, Herzog changerait son message du jour au lendemain et les graines du changement auraient juste une chance de germer.

    Jusqu’à ce jour, le meilleur résultat à attendre d’une position consistant à dire « n’importe qui mais pas Netanyahou », c’est une occupation légèrement plus acceptable, légèrement plus supportable, mais pas un changement.

    Traduction SF pour l’Agence Media Palestine

    Michael Schaeffer Omer-Man | 8 Mars 2015

    Source: +972

     

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    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/03/10/50-000-israeliens-se-trompent-de-manifestation/

     

     

     

     
       
  • Nouveautés sur AFPS

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