Catastrophe dans le camp de Yarmouk, investi par l’État Islamique
Maureen Clare Murphy - 6 avril 2015
Et si l’on parlait de l’arsenal nucléaire israélien ?
Ramona Wadi
C’est Israël, la vraie menace nucléaire au Proche-Orient !
Lamis Andoni
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Et si l’on parlait de l’arsenal nucléaire israélien ?
Ramona Wadi
C’est Israël, la vraie menace nucléaire au Proche-Orient !
Lamis Andoni
Le camp palestinien de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, comptait au moins 100 000 résidents au début de la crise syrienne.
Les différentes factions palestiniennes sont parvenues à le préserver durant plus d’un an de l’escalade militaire qui gagnait peu à peu le reste de la capitale. Mais le bombardement aérien du camp par l’aviation d’Assad en décembre 2012, officiellement « par erreur », a précipité Yarmouk dans l’horreur du conflit.
Depuis juillet 2013, l’armée syrienne et les milices chiites qui lui sont alliées (Hezbollah libanais et mercenaires irakiens) ont imposé à Yarmouk un siège d’une extrême sévérité. La population du camp est tombée en-dessous de 20 000 personnes, dont les ressources se sont épuisées avec la poursuite du blocus. Les premiers cas de morts de faim ont été rapportés en décembre 2013.
Les organisations humanitaires estiment aujourd’hui qu’au moins 166 personnes ont péri de la faim à Yarmouk. Ce chiffre ne prend pas en compte les civils abattus par les snipers du régime lors de leur quête désespérée de nourriture, ni les victimes de séquelles désormais irréversibles d’une sous-alimentation prolongée. Les appels répétés de l’ONU, formellement responsable de ce camp de réfugiés, n’ont débouché que sur des distributions ponctuelles d’aide humanitaire, et non sur la levée d’un blocus aussi meurtrier.
J’écrivais en décembre 2013, à propos de Yarmouk, que « à jouer Bachar contre les djihadistes, on aura Bachar et les djihadistes ».
Cette sinistre prédiction s’est réalisée avec l’offensive éclair menée par les djihadistes de Daesh, le 1er avril 2015, qui leur a permis d’occuper la plus grande partie du camp de Yarmouk. Il est impossible que les partisans de Baghdadi, absents de Yarmouk comme de la banlieue de Damas, aient pu ainsi investir un camp hermétiquement assiégé sans une complicité active du régime Assad.
Le despote syrien, dont le machiavélisme force l’admiration de certains, fait ainsi d’une pierre deux coups : il escompte briser par le truchement de Daesh la résistance de Yarmouk, inébranlable malgré les terribles souffrances de la population ; il met en scène la menace djihadiste à quelques kilomètres du centre de Damas, afin de se poser une fois encore comme moindre mal face à ce péril, alors même que, dans le nord-ouest de la Syrie et à la frontière jordanienne, il vient d’essuyer de très sérieux revers militaires.
On ne répètera jamais assez que les territoires conquis par Daesh l’ont été aux dépens des forces révolutionnaires, et non du régime Assad. Ce qui était déjà vrai dans le reste de la Syrie l’est aussi à Yarmouk de manière tragiquement caricaturale : la contre-offensive menée par les factions palestiniennes et révolutionnaires contre Daesh, depuis le 2 avril 2015 à Yarmouk, est en effet la cible des pilonnages du régime Assad et des attaques de ses supplétifs.
Assad et Daesh ne sont que les deux faces du même monstre. Les activistes syriens le martèlent sur tous les tons, sans jamais négliger l’arme de l’humour. Le camp de Yarmouk, bombardé, affamé, mais toujours insoumis, est dorénavant livré par Assad à la terreur djihadiste. Le silence qui entoure une telle barbarie en dit long sur le monde dans lequel nous vivons.
Face à cette culture de mort, à ce culte de la mort, qui sont partagés par Assad et Daesh, les habitants de Yarmouk opposent leur volonté de vivre, envers et contre tout. Cela s’appelle la résistance, celle du pianiste Ayham Ahmed, toujours assiégé dans Yarmouk, celle des frères Mohammed et Yasser Jamous, rappeurs désormais réfugiés en France.
N’abandonnons pas Yarmouk une fois de plus à ses bourreaux.
*
La première édition du Festival Ciné-Palestine (FCP) est prévue du 29 mai au 7 juin 2015, à Paris et dans le département de la Seine-Saint-Denis. Il s’agit d’une première du genre en France, par l’ampleur du projet, dédié avant tout à l’aspect culturel et à la diversité des formes d’expression cinématographique palestinienne.
En proposant une programmation de qualité et en développant un important travail de communication, ce Festival entend promouvoir la richesse de l’œuvre cinématographique palestinienne et soutenir une nouvelle génération d’artistes qui fait preuve d’une créativité foisonnante.
Le Festival Ciné-Palestine est piloté et mis en œuvre par le comité d’organisation, émanation de l’association éponyme, en partenariat avec l’association de l’Autre Journal.
La situation au Proche-Orient est suffisamment catastrophique pour provoquer des prises de positions courageuses ! Nous nous demandions où étaient passés les grands intellectuels engagés, capables de prendre des positions vigoureuses, même à contre-courant... Et voilà qu’il nous tombe un ministre, qui remonte ses manches et montre enfin la voie ! Quoi... Vous rêvez ? Vous avez la berlue ? Jugez-en ! Qui a dit : « Et ils voudraient que l’Histoire ne puisse pas exister avant eux ni en dehors d’eux. (...)
Écrivez aux députés et aux sénateurs d’Ille et Vilaine pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : Salah Hamouri ne doit plus être victime de l’arbitraire de la soldatesque israélienne ! Inspirez-vous du modèle de lettre ci joint pour écrire à vos élus ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : (...)
Déclaration du Bureau National de l’Association France-Palestine Solidarité Salah Hamouri, pour qui nous nous sommes battus au long de ses si longues années de détention, vient de recevoir un « ordre militaire » lui interdisant, pour raisons de sécurité et pour une durée de six mois, d’entrer en Cisjordanie. Sans donner le moindre indice, le commandant militaire évoque de « sérieux doutes pour la sécurité de l’Etat et des citoyens » à l’appui de sa décision. Ainsi pour protéger les citoyens israéliens, (...)
Écrivez aux députés et aux sénateurs du département pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : il faut qu’il exige de l’occupant israélien la libération de Khalida Jarrar ! Nous vous proposons d’utiliser le modèle de lettre ci-joint pour faciliter votre démarche ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : machapdelaine@gmail.com Dominique De Legge : (...)
Très tôt ce matin, jeudi 2 Avril, plus de 60 soldats de l’occupation israéliennes ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, une dirigeante de la gauche palestinienne et féministe. Elle a été brutalement arrêtée, l’armée est rentrée chez elle à coups de pied dans la porte d’entrée et tenant son mari dans une chambre séparée. Très tôt ce matin, jeudi 2 avril, plus de soixante soldats de l’occupation israélienne ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, (...)
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Les combattants de l’Etat islamique contrôlent le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, du moins en grande partie. L’offensive s’est déroulée mercredi 1er avril au matin et, selon plusieurs sources, les jihadistes ont pris position dans plusieurs des principales artères de ce camp situé à moins de huit kilomètres du centre de Damas. Jamais depuis l’émergence de l’organisation Etat islamique en 2013, celle-ci ne s’était autant approchée, les armes à la main, du centre de Damas. L’offensive a été (...)
La Palestine compte désormais officiellement parmi les 123 Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI). Mais l’Autorité palestinienne ne déposera pas, du moins dans l’immédiat, de « plainte » visant la colonisation israélienne, comme l’avait annoncé début mars le ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. « Nous ne cherchons pas la vengeance, mais la justice », a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Institut des sciences sociales (ISS) de La Haye, aux Pays-Bas, la veille de la cérémonie (...)
Communiqué de l’AFPS, jeudi 2 avril 2015
La députée palestinienne Khalida Jarrar vient d’être arrêtée cette nuit par les forces d’occupation israéliennes à son domicile de Ramallah, c’est à dire en « zone A » d’après les accords d’Oslo. Zone théoriquement sous contrôle exclusif palestinien, mais Israël en toute arrogance ne s’encombre pas de ses « détails » qu’il viole régulièrement. Son domicile a été saccagé, ses deux ordinateurs ainsi que son téléphone portable lui ont été confisqués.
La députée membre de la direction du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), l’une des composantes historiques de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) avait déjà reçu, en septembre 2014 un ordre militaire israélien pour quitter Ramallah et s’« exiler » pour six mois à Jéricho, autre ville palestinienne située en « zone A ». Le motif invoqué à l’époque par les israéliens pour justifier cet absurde ordre militaire est que Madame Jarrar « met en danger la sécurité de la région ».
Khalida Jarrar qui avait refusé de signer cet ordre arbitraire avait fini par obtenir gain de cause après s’être réfugiée pendant plusieurs jours dans une tente devant le siège du Conseil législatif palestinien, au sein duquel elle est en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes . Elle avait été alors soutenue par de très nombreuses organisations des droits de l’Homme en Palestine et dans le monde.
Une trentaine de députés palestiniens se trouvent dans les geôles israéliennes, dont certains en détention administrative, c’est à dire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. L’arbitraire total est conforté par le silence de la communauté internationale même lorsque les personnes visées sont des dirigeants de premier plan. Ainsi les soldats de l’occupation ont pu tuer en toute impunité un ministre, Ziad Abu Ein. C’était le10 Décembre 2014, il manifestait pacifiquement contre l’expropriation des terres palestiniennes en faveur de l’extension de colonies à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.
Ces crimes et cette répression au quotidien sont condamnables et moralement inacceptables. Il est nécessaire et urgent d’y mettre fin. La France doit l’exiger fermement des Israéliens en des termes autrement plus directs que ceux utilisés par le porte-parole du Quai d’Orsay lorsqu’il avait été questionné sur les circonstances de la mort du ministre Ziad Abu Ein. Tout en se refusant de nommer les auteurs des « violences qui ont conduit à la mort du Ministre », il s’était borné à appeler les « autorités israéliennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », tout en relevant que le « ministre de la défense d’Israël a annoncé qu’une enquête était en cours ». Le résultat est celui qu’on pouvait attendre d’une telle « enquête » : l’assassin du ministre n’a jamais été inquiété.
Le Ministère des Affaires étrangères doit en tirer la conclusion qui s’impose en exigeant aujourd’hui la libération immédiate de Khalida Jarrar.
La France et l’UE doivent mettre en œuvre les quarante recommandations extrêmement précises du tout dernier rapport des chefs de mission en poste à Jérusalem et Ramallah sur la situation à Jérusalem.
Le Bureau national
http://www.france-palestine.org/Khalida-Jarrar-doit-etre-liberee
Jamais depuis l’émergence de l’organisation Etat islamique en 2013, celle-ci ne s’était autant approchée, les armes à la main, du centre de Damas. L’offensive a été menée depuis une localité voisine du camp. Elle a permis aux combattants de l’Etat islamique de prendre le contrôle d’une grande partie du camp de Yarmouk.
Des centaines de combattants ont lancé une attaque surprise en direction du camp à partir du quartier voisin de Hajar al-Aswad. Ils ont profité de la complicité de plusieurs groupes jihadistes liés au Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, qui leur ont secrètement prêté allégeance. Dans leur progression, ils ont balayé une milice locale liée au Hamas palestinien, appelé Aknaf Beif al-Maqdas. Les combats se poursuivent dans certains points, mais la majeure partie de Yarmouk est tombée entre leurs mains.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs sur le terrain, c’est un groupe proche du Hamas qui tente de résister aux assaillants jihadistes.
L’armée syrienne, qui encercle le camp de trois côtés, a réagi à ce grave développement sur le terrain en bombardant à l’artillerie et avec l’aviation plusieurs secteurs de Yarmouk.
Le camp de Yarmouk est le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie.
Avant la révolution de 2011, il comptait près de 160 000 habitants. Il n’en compte désormais plus que 18 000. Resté neutre durant la première année de la guerre civile, le camp avait ensuite pris fait et cause pour la rébellion. Et depuis 2013, ses habitants souffrent de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, en raison du siège imposé par le régime syrien.
RFI, jeudi 2 avril 2015
http://www.france-palestine.org/Syrie-le-groupe-EI-envahit-le-camp-de-Yarmouk-proche-de-Damas
Le 7 février dernier a eu lieu à Macaye une journée d’information et de soutien à la Palestine. A cette occasion nous avons rencontré Ana qui y a fait une intervention sur l’agriculture dans ce pays.
Résistances : Peux-tu nous dire dans quel cadre tu as rencontré des représentantEs de l’agriculture palestinienne et ta motivation pour le faire ?
Ana : Je représentais ELB au sein de la délégation d’observation des droits des paysans et des paysannes et des pêcheurs dans les Territoires Occupés Palestiniens, organisée par La Via Campesina, mouvement paysan international. Cette délégation était composée de représentantEs de différentes organisations paysannes du Pays Basque et d’Andalousie (EHNE-Bizkaia, SOC, ELB), certaines travaillant pour la souveraineté alimentaire des peuples. La Via Campesina a répondu ainsi à l’appel à soutien lancé par le syndicat agricole palestinien l’Union of Agricultural Workers Commitee (UAWC) qui est la première organisation paysanne palestinienne à rejoindre le mouvement de La Via.
La délégation avait donc deux objectifs : premièrement, exprimer notre reconnaissance, notre soutien et notre solidarité à l’UAWC et aux paysanNEs et pêcheurs palestiniens dans leur lutte quotidienne face à l’occupation israélienne et deuxièmement, recueillir les témoignages des organisations et de la population palestinienne sur la violation systématique des droits humains et la spécificité de la situation vécue par les pêcheurs et les paysanNEs palestiniennes. Cette information a été recueillie dans la cadre de la Déclaration des Droits des paysans et des travailleurs ruraux qui est actuellement en discussion à Genève. Ce dossier, en cours de rédaction, servira pour l’approbation de cette déclaration proposée par La Via Campesina afin de protéger les droits de la paysannerie partout dans le monde (droit à la terre, aux semences,
R : Quels sont les produits les plus cultivés en Palestine et quels sont les problèmes rencontrés pour pouvoir le faire, en particulier ceux posés par Israël ?
A : L’agriculture a toujours été une composante très importante dans la vie et l’économie palestiniennes et continue à l’être malgré l’occupation israélienne. Elle représente 6 % du P.I.B. (Produit Intérieur Brut) et concerne 13 % de la population active.
Les productions les plus importantes sont les olives, les légumes, la volaille, les œufs, les fruits tels que le raisin, les figues, les oranges, les citrons ou les dates et les céréales. La Palestine est autosuffisante pour certaines de ces productions mais elle dépend des importations pour la viande rouge et surtout pour le blé.
Le gouvernement sioniste utilise deux outilss principaux pour mener sa politique d’occupation : la construction des colonies illégales dans les territoires occupés et la construction du mur. Toutes ces constructions impliquent confiscation et expropriation des terres, ainsi que d’autres ressources telles que l’eau. La terre et l’eau sont les deux moyens de production principaux en agriculture et Israël limite ou empêche leur accès.
Beaucoup des paysanNEs ont leurs terres de l’autre côté du mur. Pour traverser les portes du mur elles/ils doivent faire des détours de dizaines de kilomètres et doivent avoir un permis. Les horaires pour la traversée du mur sont très limités : une demi-heure à 6 heures le matin, à 12 et 17 heures l’après-midi. Malgré le permis, l’armée israélienne qui en contrôle les portes peut décider d’en refuser le passage. Le plus souvent au moment des récoltes ou lors de la vente au marché local jusqu’à péremption des produits.
D’autres pratiques communes employées contre la paysannerie sont : la démolition des infrastructures agricoles (bâtiments agricoles, installations d’irrigation, etc.) et des maisons familiales ; la destruction des cultures agricoles ; le déracinement d’oliviers centenaires ; la confiscation d’animaux et la pollution des terres et des nappes d’eau souterraines.
Le mur permet à Israël de contrôler et restreindre les mouvements de la population palestinienne mais aussi les produits en décidant quels sont ceux qui rentrent et/ou qui sortent de Cisjordanie et de Gaza. Il empêche les produits palestiniens de traverser le mur et les frontières pour être vendus ailleurs et en même temps, inonde les marchés locaux de Cisjordanie des produits à bas prix pour contrer la vente des produits palestiniens (dumping). De plus, les paysanNEs palestiniennes doivent acheter des produits de mauvaise qualité à Israël à des prix exorbitants car tout le commerce passe par Israël, augmentant ainsi leurs charges alors que les recettes de leurs produits diminuent. Cette situation met en danger la rentabilité des exploitations palestiniennes, en les obligeant à travailler en dehors de la ferme, très souvent dans des industries ou exploitations des colonies.
R : Quelles possibilités de s’organiser pour ces paysanNEs et quelles luttes peuvent-elles/ils mener face à l’Etat sioniste ?
A : La politique d’occupation d’Israël a deux piliers principaux : l’appropriation de la terre et l’expulsion de la population. Ainsi les paysanNEs palestinienNEs deviennent l’objectif principal de cette politique, ils/elles sont la première ligne de la résistance. Le fait de rester sur ses terres et de continuer à les travailler constitue la résistance la plus puissante. Leur identité est liée au travail de leur terre et leur conscience de l’importance de continuer à produire pour nourrir leur peuple.Malgré les attaques israéliennes, leur nombre se maintient. Il y a environ 110.000 fermes dans les Territoires occupés palestiniens et 120.000 hectares cultivés, dont la moitié d’oliviers.
R : Comment pouvons-nous aider ces personnes et par là même le peuple palestinien dans la production/vente de leurs produits ? Le boycott tel que prôné par B.D.S. est-il une solution ? Est-elle approuvée par les agriculteurs/trices en Palestine ? Quel message faire passer à la population du Pays basque à ce sujet ?
A : La campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions est l’outil que les organisations palestiniennes nous offrent pour les soutenir et il faut absolument y adhérer et le mettre en place à tous les niveaux. Toutes les organisations et touTEs les paysanNEs avec lesquelles nous nous sommes entretenuEs soutiennent le BDS. L’occupation actuellement ne coûte rien à Israël, au contraire, il gagne de l’argent avec le tourisme international dans la Mer Morte et en exploitant les meilleures terres agricoles palestiniennes avec de main d’œuvre pas chère.
C’est le moment d’agir individuellement et collectivement, d’utiliser la force de nos choix de consommation contre l’occupation sioniste. Boycott d’Israël !
La journée « Palestina Eguna » a été positive et a rencontré un écho certain.
Entretien avec Ana Bados militante d’ELB (Euskal Herriko Laborarien Batasuna)