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Révolutions Arabes - Page 254

  • Schlomo Sand : « Je ne suis pas Charlie » (UJFP)

    Rien ne peut justifier un assassinat, a fortiori le meurtre de masse commis de sang-froid.

    Ce qui s’est passé à Paris, en ce début du mois de janvier constitue un crime absolument inexcusable. Dire cela n’a rien d’original : des millions de personnes pensent et le ressentent ainsi, à juste titre. Cependant, au vu de cette épouvantable tragédie, l’une des premières questions qui m’est venue à l’esprit est la suivante : le profond dégoût éprouvé face au meurtre doit-il obligatoirement conduire à s’identifier avec l’action des victimes ?

    Dois-je être Charlie parce que les victimes étaient l’incarnation suprême de la liberté d’expression, comme l’a déclaré le Président de la République ? Suis-je Charlie, non seulement parce que je suis un laïc athée, mais aussi du fait de mon antipathie fondamentale envers les bases oppressives des trois grandes religions monothéistes occidentales ?

    Certaines caricatures publiées dans Charlie Hebdo, que j’avais vues bien antérieurement, m’étaient apparues de mauvais goût ; seule une minorité d’entre elles me faisaient rire. Mais, là n’est pas le problème ! Dans la majorité des caricatures sur l’islam publiées par l’hebdomadaire, au cours de la dernière décennie, j’ai relevé une haine manipulatrice destinée à séduire davantage de lecteurs, évidemment non-musulmans. La reproduction par Charlie des caricatures publiées dans le journal danois m’a semblé abominable. Déjà, en 2006, j’avais perçu comme une pure provocation, le dessin de Mahomet coiffé d’un turban flanqué d’une grenade. Ce n’était pas tant une caricature contre les islamistes qu’une assimilation stupide de l’islam à la terreur ; c’est comme si l’on identifiait le judaïsme avec l’argent !

    On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, « judéo-chrétienne », il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné.

    Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».

    En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, « La France musulmane » de Michel Houellebecq. La France juive fut un véritable « bestseller » de la fin du 19ème siècle ; avant même sa parution en librairie, Soumission était déjà un bestseller ! Ces deux livres, chacun en son temps, ont bénéficié d’une large et chaleureuse réception journalistique. Quelle différence y a t’il entre eux ? Houellebecq sait qu’au début du 21ème siècle, il est interdit d’agiter une menace juive, mais qu’il est bien admis de vendre des livres faisant état de la menace musulmane. Alain Soral, moins futé, n’a pas encore compris cela, et de ce fait, il s’est marginalisé dans les médias… et c’est tant mieux ! Houellebecq, en revanche, a été invité, avec tous les honneurs, au journal de 20 heures sur la chaine de télévision du service public, à la veille de la sortie de son livre qui participe à la diffusion de la haine et de la peur, tout autant que les écrits pervers de Soral.

    Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de s’en prendre à une religion ou à une croyance dominante dans une société, et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité dominée. Si, du sein de la civilisation judéo-musulmane : en Arabie saoudite, dans les Emirats du Golfe s’élevaient aujourd’hui des protestations et des mises en gardes contre la religion dominante qui opprime des travailleurs par milliers, et des millions de femmes, nous aurions le devoir de soutenir les protestataires persécutés. Or, comme l’on sait, les dirigeants occidentaux, loin d’encourager les « voltairiens et les rousseauistes » au Moyen-Orient, apportent tout leur soutien aux régimes religieux les plus répressifs.

    En revanche, en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’échelle sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. Aujourd’hui, et tout particulièrement après ce terrible massacre, ma sympathie va aux musulmans qui vivent dans les ghettos adjacents aux métropoles, qui risquent fort de devenir les secondes victimes des meurtres perpétrés à Charlie Hebdo et dans le supermarché Hyper casher. Je continue de prendre pour modèle de référence le « Charlie » originel : le grand Charlie Chaplin qui ne s’est jamais moqué des pauvres et des non instruits.

    De plus, et sachant que tout texte s’inscrit dans un contexte, comment ne pas s’interroger sur le fait que, depuis plus d’un an, tant de soldats français sont présents en Afrique pour « combattre contre les djihadistes », alors même qu’aucun débat public sérieux n’a eu lieu en France sur l’utilité où les dommages de ces interventions militaires ? Le gendarme colonialiste d’hier, qui porte une responsabilité incontestable dans l’héritage chaotique des frontières et des régimes, est aujourd’hui « rappelé » pour réinstaurer le « droit » à l’aide de sa force de gendarmerie néocoloniale. Avec le gendarme américain, responsable de l’énorme destruction en Irak, sans en avoir jamais émis le moindre regret, il participe aux bombardements des bases de « daesch ». Allié aux dirigeants saoudiens « éclairés », et à d’autres chauds partisans de la « liberté d’expression » au Moyen-Orient, il préserve les frontières du partage illogique qu’il a imposées, il y a un siècle, selon ses intérêts impérialistes. Il est appelé pour bombarder ceux qui menacent les précieux puits de pétrole dont il consomme le produit, sans comprendre que, ce faisant, il invite le risque de la terreur au sein de la métropole.

    Mais au fond, il se peut qu’il ait bien compris ! L’Occident éclairé n’est peut-être pas la victime si naïve et innocente en laquelle il aime se présenter ! Bien sûr, il faut être un assassin cruel et pervers pour tuer de sang-froid des personnes innocentes et désarmées, mais il faut être hypocrite ou stupide pour fermer les yeux sur les données dans lesquelles s’inscrit cette tragédie.

    C’est aussi faire preuve d’aveuglement que de ne pas comprendre que cette situation conflictuelle ira en s’aggravant si l’on ne s’emploie pas ensemble, athées et croyants, à œuvrer à de véritables perspectives du vivre ensemble sans la haine de l’autre.

    Shlomo Sand

    mardi 13 janvier 2015

    (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3768

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

    WARSCHAWSKI Michel - 11 janvier 2015
     
    Tunisie CRLDHT
     
    KELLNER Manuel - 13 janvier 2015
     
    WARSCHAWSKI Michel - 11 January 2015
     
    NPA - 11 janvier 2015
     
    RASD - 9 janvier 2015
     
    RSF - 11 janvier 2015
     
    PCF, PG, FG, Ensemble - 10 janvier 2015
     
     UJFP, AFPS, Associations de l’immigration -11 janvier 2015

     

  • Nouveautés AFPS

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/02/00/1399260959.jpeg

             

     

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     UJFP, AFPS, Associations de l’immigration - 11 janvier 2015
     
     Le Monde.fr - 11 janvier 2015
     
    ROY Olivier - 9 janvier 2015
     
    Alternative libertaire, NPA, PCOF - 10 janvier 2015
     
     ROUSSEAU Martine, HOUDART Olivier - 9 janvier 2015

     BONHOMME Marc - 10 janvier 2015

    La tuerie de Charlie Hebdo – Deux poids deux mesures dans la dénonciation du fanatisme

     Associations de l’immigration - 11 janvier 2015
     
     MASSIAH Gustave - 10 janvier 2015

     LAFFETER Anne, Luz - 10 janvier 2015

    Luz, survivant de Charlie Hebdo : « On doit porter une responsabilité symbolique (alors que) Charlie se bat contre le symbolisme »

     LGO - 28 December 2014
     
     DAHER Joseph - 9 December 2014
     
    10.01   Kurdistan in Syria DAHER Joseph
     
    DAHER Joseph - 9 janvier 2015
     
     AL AHRAM HEBDO - 9 January 2015
     
     ISO - 8 January 2015

    Collectif Urgence Solidarité Syrie - 9 janvier 2015

    Solidarité avec Charlie Hebdo – De Damas à Paris, en passant par Raqqa, résistons !

     BEAUDET Pierre

     
    Front populaire IdF, NAWAAT de Tunisie, FTDES, PPDU, SNJT, OARL, Vigilance, CTLP, STRL, OLAT, ATDVU, CCDLE -8 janvier 2015
     
    Anonyme - 9 janvier 2015

     

  • Affichettes...

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  • TROIS BOURREAUX DU PEUPLE PALESTINIEN A PARIS LE 11 JANVIER : QUELLE HONTE ! (Ujfp)

    Benjamin Nétanyahou, Avigdor Lieberman et Naftali Bennett représenteront le 11 janvier l’Etat d’Israël à la grande manifestation européenne de riposte aux fusillades contre Charlie Hebdo et contre le magasin casher à Paris. Ces trois personnages sont des criminels de guerre qui relèvent de la Cour Pénale Internationale pour les meurtres de masse commis à Gaza et ailleurs.

    Ce sont trois sinistres artisans de la volonté d’Israël d’écraser le peuple palestinien : Nétanyahou, le dirigeant des massacres à Gaza, Lieberman et Bennett, deux ministres colons, l’un prévoit l’expulsion de tous les Palestiniens, y compris ceux qui vivent en Israël et l’autre se vante d’avoir tué des Palestiniens.

    Ce qui est tout aussi grave, c’est la signification que leur présence confirme, concernant la nature de cette manifestation.

    C’est pourquoi nous exhortons les diverses associations amies du peuple palestinien qui comptent se rendre à cette manifestation à reconsidérer leur décision.

    La manifestation devait être soi-disant « d’unité nationale » contre le terrorisme et pour la liberté d’expression.
    Elle sera en réalité une représentation des « valeurs du monde civilisé occidental » contre les « menaces terroristes du monde arabo-musulman », une manifestation bien dans la tonalité du « choc des civilisations » qui d’après nos gouvernants, même quand ils se défendent de diffuser ce point de vue, régit le monde actuel.

    En fin de compte tous ceux qui souhaitaient manifester demain leur solidarité avec les victimes de ces terribles attentats et pensaient sincèrement montrer une société française unie contre le crime, se sont fait confisquer leur manifestation par les organisateurs autoproclamés d’une grande messe de « l’Axe du Bien » : le gouvernement, ses amis et tous ses concurrents de droite – hormis le Front National, dont l’idéologie n'a nul besoin d'invitation pour prospérer. Les grands alliés internationaux seront présents : ces mêmes représentants d’État dont les politiques contre les peuples ont permis l’apparition du terrorisme djihadiste, les courants islamophobes, les amis de l’État d’Israël et bien sûr les représentants de cet État.
    Quant aux populations dangereuses, postcoloniales, jeunes, éventuellement porteuses de signes ostentatoires musulmans, elles subiront le dispositif de contrôle renforcé dans la période qui s’ouvre. Nous ne pouvons oublier qu’à tous ceux-là les manifestations de solidarité et la liberté d’expression ont été interdites, l’été dernier, pendant l'opération « Bordure de protection » menée contre Gaza par les trois invités israéliens de demain.

    Les représentants d’Israël ont commencé à faire de grands appels à la population juive française, soi-disant victime d’un déferlement antisémite sans précédent, pour qu’elle émigre en Israël, pays « de grande liberté ». Une fois de plus, les dirigeants israéliens mettent sciemment en danger les Juifs français par la peur et l’incitation au départ.

    Le Bureau National de l’UJFP le 11 janvier 2015

  • Les réfugiés Syriens, premier contingent au monde, avec 3 millions de personnes (Huff Tunisie)

    Les Syriens constituent la plus importante population de réfugiés au monde relevant de la compétence du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre, chiffre susceptible d'augmenter d'ici fin 2015, selon un rapport du HCR publié mercredi.

    Avec plus de 704.000 nouveaux réfugiés entre janvier et juin 2014, le chiffre total dépasse actuellement les 3 millions et pourrait même atteindre les 4,27 millions dans les pays voisins d'ici décembre, a indiqué le HCR.

    "En l'absence de perspective de solution politique et de terme à la confrontation armée, le nombre de personnes touchées par le conflit interne en République arabe syrienne va certainement augmenter en 2015", estime-t-il.

    Avant l'éclatement de la guerre en 2011, la population de la Syrie se situait autour des 20 millions d'habitants. Après des manifestations pacifiques violemment réprimées en mars 2011 par les autorités, le conflit s'est transformé en une guerre civile, faisant plus de 200.000 morts en près de quatre ans. Pour la seule année 2014, le pays déplore 76.000 morts, soit l'année la plus sanglante du conflit, selon des données de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

    Derrière la Syrie, dans le classement établi par le HCR, viennent l'Afghanistan (2,7 millions de réfugiés), la Somalie (1,1 million), le Soudan (670.000), le Soudan du Sud (509.000), la République démocratique du Congo (493.000), la Birmanie (480.000) et l'Irak (426.000).

    Les Palestiniens, dont le nombre de réfugiés est estimé à 5 millions, ne sont pas comptabilisés car ils ne dépendent pas du HCR mais de son organisation soeur, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

    En juin dernier, date du dernier rapport annuel de l'organisation, le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres avait annoncé que le nombre de réfugiés recensés sur l'ensemble de la planète avait dépassé la barre des 50 millions pour la première fois depuis 1945.

    "Tant que la communauté internationale ne parvient pas à trouver de solutions politiques aux conflits existants et à prévenir le déclenchement de nouveaux conflits, nous continuerons à devoir gérer les conséquences humanitaires dramatiques", a déclaré le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres.

    Les pays voisins de la Syrie ont accueilli le plus de réfugiés, à l'instar de la Turquie où leur nombre s'élève à près de 800.000 selon le HCR, mais de plus en plus de réfugiés tentent dorénavant de traverser la Méditerranée.

    Trois cargos, chargés au total de près de 2.000 personnes, hommes, femmes et enfants, en majorité originaires de Syrie, ont ainsi débarqué sur les côtes italiennes depuis le 20 décembre.

    Conséquence de la crise syrienne, selon le rapport, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont désormais les régions accueillant le plus grand nombre de réfugiés, devant la région Asie-Pacifique qui abritait la plus importante population réfugiée en 2013.

    Avec 1,6 million de réfugiés afghans accueillis sur son territoire, le Pakistan est le premier pays d'accueil, devant le Liban (1,1 million), l'Iran (982.000), la Turquie (824.400), la Jordanie (737.000), l’Éthiopie (588.000), le Kenya (537.000) et le Tchad (455.000), indique le rapport.

     

    Publication: 07/01/2015 10h19 CET Mis à jour: 07/01/2015 10h54 CET
     
  • L'Arabie saoudite a prévu de commencer vendredi la flagellation publique d'un militant condamné à 1 000 coups de fouet (Amnesty)

    Amnesty International a appris que le militant saoudien emprisonné Raif Badawi serait flagellé en public demain, après la prière du vendredi, devant la mosquée d’Al Jafali à Djedda.

    Raif Badawi a été condamné l’an dernier à 10 ans de prison, 1 000 coups de fouet et une amende d’1 million de rials saoudiens (environ 226 000 euros) pour avoir créé un forum en ligne destiné au débat public et « insulté l’islam ». D’après les informations recueillies par Amnesty International, Raif Badawi recevra jusqu’à 50 coups de fouet ce vendredi 9 janvier et le reste de sa peine de flagellation sera appliqué sur 20 semaines.

    « La nouvelle du début de la flagellation de Raif Badawi demain est choquante. Les autorités saoudiennes doivent immédiatement suspendre tout projet d’application de ce châtiment brutal. La flagellation et les autres formes de châtiments corporels sont prohibées par le droit international, qui interdit la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Il est effrayant de penser qu’un châtiment aussi vicieux et cruel doit être infligé à une personne qui n’a rien fait de plus qu’oser créer un forum public de débat et exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression. »

    Amnesty International considère Raif Badawi comme un prisonnier d’opinion et demande l’annulation de sa peine et sa libération immédiate et sans condition. 8 janvier 2015

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/saudi-arabia-commence-public-flogging-activist-sentenced-1000-lashes-2015-0

    Pour plus d’informations, veuillez consulter le document suivant :

    Un cybermilitant saoudien est condamné à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/thousand-lashes-and-10-years-prison-online-saudi-arabian-activist-2014-05-0

  • Algérie : Les travailleurs de la santé publique ne décolèrent pas (Afriques en lutte)

    Désemparés et lassés d’attendre, en vain, la prise en charge de leurs doléances, les travailleurs de la santé publique menacent de réinvestir le terrain de la protestation.

    La Fédération nationale des travailleurs de la santé publique (FNTSP), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a brandi la menace de revenir à la charge afin d’exiger la satisfaction totale de ses revendications. Cette entité syndicale, qui englobe essentiellement les médecins, les paramédicaux, les ouvriers professionnels, les agents d’entretien, les chauffeurs et les corps communs, convoquera son conseil national vers la fin du mois en cours pour évaluer la situation des lieux et prendre ainsi les décisions qui s’imposent.

    Devant « l’absence de dialogue » et « la non-prise en charge de leurs préoccupations », les travailleurs de la santé publique n’écartent pas la reprise de la protesta. À l’origine de la grogne de cette catégorie de travailleurs, le statut particulier des travailleurs de la santé publique qui a, selon le Snapap, lésé cette corporation. Joint par téléphone, le secrétaire général du Snapap, M. Salim Mechri, dira qu’« une rencontre-débat sur le projet de loi sur la réforme de la santé a été organisé récemment ». Sur ce dernier point, ce syndicaliste a dénoncé, avec force, cette nouvelle loi, indiquant : « La tutelle a expliqué que cette loi permettra de basculer le système de santé dans la modernité, alors que pour nous, la mouture proposée par la tutelle ne répond nullement aux besoins et attentes des différentes corporations ».

    Les travailleurs de la santé publique veulent, à travers cet énième mouvement de protestation, protester contre « les promesses mensongères pour la prise en charge de leur plate-forme des revendications professionnelles ». Il y a lieu de rappeler que cette dernière se résument en : « La titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires dont le nombre dépasse 24 000 travailleurs, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs du secteur ».

    Ces protestataires demandent aussi « l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40%, ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers qualifiés, de manière à permettre de revoir leur classification, la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, agents et chauffeurs, l’intégration de tous les travailleurs contractuels et ceux exerçant dans le cadre du filet social dans leurs postes respectifs ».

    Source : La Dépêche de Kabylie 9 janvier 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/algerie-les-travailleurs-de-la

  • La branche libyenne de l'EI affirme avoir tué deux journalistes tunisiens (France 24)

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    Deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis septembre ont été exécutés, a affirmé jeudi la branche libyenne de l'organisation de l'État islamique, dans un communiqué comportant des images qui n'ont pas été authentifiées.

    La branche libyenne de l'organisation de l'État islamique (EI) a affirmé, jeudi 8 janvier, avoir exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis le 8 septembre et dont les ravisseurs étaient inconnus.

    Dans un communiqué, signé du "service de communication de la province de Barqa" et publié sur des forums jihadistes, apparaissent des images de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. Le groupe affirme avoir "appliqué la loi d'Allah" à l'encontre des deux journalistes de la chaîne privée tunisienne First TV, "une chaîne satellitaire qui combat la religion", selon les terroristes.

    Une image montre les deux jeunes hommes au moment de leur "arrestation" aux côtés d'un homme armé en treillis, le visage encagoulé. La quatrième et dernière photo, légendée "Application de la loi de Dieu à l'encontre de Chourabi et Ktari", n'est pas nette. On peut y deviner un tir partant en direction d'une personne qui semble être agenouillée, ainsi que l'emblème "Il n'y a de dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".

    L'authenticité des images n'a pas pu être vérifiée de source indépendante et les autorités tunisiennes n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

    Sofiène Chourabi, un blogueur très actif durant la révolution tunisienne de 2011, était parti avec un photographe, Nadhir Ktari, réaliser un reportage dans la région d’Ajdabiya, dans l’est de la Libye, sur les conséquences de la crise libyenne en Tunisie pour First TV. La zone est sous le feu de combats entre soldats appartenant aux factions loyales au général Haftar et les milices jihadistes qui contrôlent notamment Benghazi.

    Début septembre, une milice proche du général Haftar dans la ville de Brega avait brièvement détenu les deux journalistes avant de les relâcher en leur accordant 12 heures pour quitter le territoire. Mais les journalistes n’ont pas pu être rapatriés à temps. Ils ont par la suite été capturés une deuxième fois par des ravisseurs inconnus. Avec AFP

    http://www.france24.com/fr/20150108-branche-libyenne-etat-islamique-affirme-tue-deux-journalistes-tunisiens-sofiene-chourabi-nadhir-ktari/