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Révolutions Arabes - Page 251

  • Afps Tregor

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    çà dépasse un peu, alors clic droit et "afficher l'image"!

     

  • Nouveautés sur AFPS Rennes

    • ASSEMBLEE GENERALE AFPS Pays de Saint-Malo

      ASSEMBLEE GENERALE AFPS Pays de Saint-Malo Aux adhérents et sympathisants de l’AFPS L’Assemblée Générale annuelle de notre association se tiendra le Samedi 24 janvier 2015, à 16 heures30 Salle de la Madeleine – Avenue des Comptoirs à St-Malo ( non loin du magasin Carrefour )


     

     

     

    • Protestations contre le meurtre par la police de Palestiniens en Israël

      20 janvier

      Les citoyens palestiniens d’Israël tiennent une grève générale mardi après le meurtre d’une personne par la police, dimanche (22 ont été blessées), lors des funérailles de Sami al-Ajar, un citoyen palestinien d’Israël qui a été tué la semaine dernière par la police dans la ville méridionale de Rahat. Dans les villes et villages palestiniens en Israël, les institutions municipales et gouvernementales, les écoles et les entreprises sont en grève pour la troisième journée cette semaine pour protester contre la (...)


    • Regardez comment Israël expulse deux vieilles femmes de leur maison à Hébron !

      20 janvier

      Zahera Dandees, 80 ans et sa sœur Amal, 50 ans, ont été forcées de quitter leur maison sur la rue Shuhada dans le centre de Hébron pour des "raisons de sécurité". Aucun préavis d’expulsion ne leur avait été signifié. Shuhada Street, une des rues principales d ’Hébron, relie le nord et le sud de la ville et passe par les principaux marchés, la vieille ville, la mosquée Ibrahim et les colonies israéliennes du secteur. Israël a commencé à restreindre les déplacements des Palestiniens dans la rue en 1994, (...)


     

    • Une décision démagogique, incohérente et dangereuse

      20 janvier

      L’UE a fait appel le 19 janvier de la décision de la justice européenne ordonnant le retrait du Hamas de la liste des organisations terroristes. C’est une décision démagogique, incohérente et dangereuse. __7__ Affiche du graphiste israélien Lahav Halévy : "Cours Ahmad, Cours !!!" (2001) Démagogique, parce qu’en se plaçant sous le signe de l’actualité dramatique marquée par les attentats terroristes de Paris, l’UE entretient une confusion scandaleuse entre le djihadisme et le mouvement national (...)


    • Qui a peur de rendre des comptes ?

      19 janvier

      Communiqué du Bureau national de l’AFPS __7__ Affiche du graphiste israélien David Tartakover __7__ Depuis l’acceptation par le secrétaire général des Nations unies de l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI) les réactions israéliennes et américaines traduisent inquiétude et fébrilité. Ces États qui ont toujours refusé d’adhérer à la CPI et de se soumettre à la juridiction internationale voient poindre une menace redoutable : la mise en cause de leur impunité. Cette Cour n’est pas (...)

  • Amnesty met en lumière les violences faites aux femmes en Egypte (Le Vif.be)

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    En Egypte, les femmes sont victimes de violences d'une ampleur très inquiétante, tant dans la sphère privée que publique, indique un rapport d'Amnesty International publié ce mercredi. Il s'agit notamment d'agressions sexuelles collectives et d'actes de torture en détention, selon l'organisation de défense des droits de l'homme.

    Ce rapport intitulé "Circles of hell: Domestic, public and state violence against women in Egypt" révèle que malgré des réformes fragmentaires adoptées récemment, il y a une culture généralisée des violences sexuelles et fondées sur le genre.

    "La réalité est que les femmes et les jeunes filles en Egypte vivent avec la menace omniprésente de la violence physique et sexuelle, et ce dans toutes les facettes de leur vie. A la maison, beaucoup subissent les coups, les agressions et les violences de la part de leurs époux et de leurs proches. En public, elles sont en butte à un harcèlement sexuel constant et à la menace d'agressions collectives, lorsqu'elles ne sont pas la proie de violences imputables aux agents de l'Etat", selon Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.

    Plus de 99% des femmes et des jeunes filles interrogées en Egypte dans le cadre d'une étude publiée par ONU Femmes en 2013 ont déclaré avoir subi une forme de harcèlement sexuel. Depuis l'adoption en 2014 d'une loi qui criminalise le harcèlement sexuel et le rend passible d'une peine de prison d'un an minimum, les condamnations sont rares, et la vaste majorité des victimes attendent que justice leur soit rendue.

    Amnesty International demande aux autorités de mettre au point une stratégie en vue de lutter contre les violences faites aux femmes.

  • Syrie

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    Le froid, nouveau calvaire des réfugiés syriens

    "Onze personnes, dont sept enfants, ont péri d'hypothermie dans des zones rebelles en Syrie en une semaine en raison de la tempête de neige qui s'est abattue sur le Moyen-Orient", rapporte L'Orient-Le-Jour en citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    "Dans certaines régions syriennes, les températures sont descendues au-dessous de zéro la nuit, alors que des centaines de milliers de personnes, chassées de chez elles par les combats, vivent dans des conditions difficiles, à peine abritées des intempéries", poursuit le quotidien beyrouthin, avant de souligner : "De nombreuses zones rebelles souffrent du manque de nourriture et de médicaments."

    Au Liban, où se sont réfugiés plus d'un million de Syriens, les corps d'un homme et d'un enfant de six ans ont été retrouvés le 7 janvier, dans les montagnes entourant Chebaa [hameau occupé par Israël et ­revendiqué par le Liban] dans le sud du Liban. Selon une source de sécurité, "ils ont péri alors qu'ils traversaient avec un petit groupe le mont Hermon, où les températures avoisinaient les –7 °C".

    Dessin de Bleibel

    http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/13/le-froid-nouveau-calvaire-des-refugies-syriens

  • Hommage Faten Hamama, une grande actrice et une femme rebelle (Courrier Inter)

    Faten Hamama, en janvier 2001 -AFP/Ramzi Haidar

     

    L'actrice égyptienne Faten Hamama, icône du cinéma arabe et ex-épouse du célèbre comédien Omar Sharif, est décédée le 17 janvier et a été inhumée le 18 janvier au Caire. Le site tunisien Leaders revient sur le parcours de cette grande dame de l'écran arabe.

     

    Tout un chacun, dans tous les pays arabes, connaît, ne serait-ce que par ouï-dire, la grande Faten Hamama qui vient de disparaître le 17 janvier à l'âge de 84 ans. Tout le monde connaît "la grande dame de l'écran", tout le monde l'a vue dans au moins un des cent films dans lesquels elle a joué.

    En effet, depuis ses 7 ans, cette séduisante – c'est le sens du mot "faten" en arabe – brune a tourné avec les plus grands réalisateurs : Ezzedin Zoul-Fikar – son premier mari qu'elle a épousé contre la volonté de son père qui s'y opposait en raison de leur écart d'âge –, Henri Barakat, Youssef Chahine... On l'aura compris, Faten Hamama a touché à tous les genres, les mélodrames populaires, les comédies musicales et les films réalistes et engagés. La variété de cette offre lui a gagné une large popularité qui explique la haute fréquence du prénom Faten dans l'onomastique arabe contemporaine.

    Un splendide couple mythique

    La séduisante colombe – traduction littérale du prénom [Faten] et du nom [Hamama] – a eu comme partenaires à l'écran tous les jeunes premiers et tous les grands acteurs égyptiens, mais elle a attiré le plus séduisant et le plus célèbre d'entre eux, un certain Michel Demitri Chalhoub, un Grec catholique melkite d'Alexandrie [d'origine libanaise, ses parents s'étaient installés en Egypte au début du XXe siècle] qui, par amour et pour pouvoir l'épouser, s'est converti à l'islam et pour harmoniser son nom au sien est devenu Omar Sharif. Ainsi, après la transgression du tabou paternel en s'opposant à la volonté de son père, elle en a accompli une deuxième en divorçant de son réalisateur de mari et en épousant un non-musulman.

     

    Après la naissance de leur fils Tareq, Faten Hamama et Omar Sharif constitueront jusqu'aux années 1970 un couple mythique. Mais aussi mythique fût-il, ce couple sera défait par la volonté de la rebelle Faten. En effet, lorsque son époux a cédé aux sirènes d'Hollywood, où il deviendra une star internationale en jouant notamment dans Docteur Jivago et Lawrence d'Arabie, elle a refusé de le suivre et a continué son combat social et féministe en Egypte.

    Et, pour se libérer et libérer Omar, elle a décidé de divorcer. Sans doute inspirée par son vécu, elle est parvenue à tourner en 1975 dans le film Ouridou Hallan [Je veux une solution], où elle interprète le combat d'une femme égyptienne pour obtenir un divorce. Ce film a suscité des débats houleux et des polémiques passionnées et a permis en fin de compte une révision de la législation égyptienne en faveur des femmes désirant le divorce.

    Engagement féministe

    C'est sans doute en raison de sa popularité, de ses combats pour la liberté – elle a manifesté un soutien sans faille à la guerre d'indépendance des Algériens – et surtout de son engagement féministe qu'elle a été nommée docteur honoris causa de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) en même temps que trois autres lauréats dont Noam Chomsky, l'esprit américain le plus libre et le plus rebelle.

    Quant à l'ultime rébellion, l'ultime transgression, elle ne sera pas accomplie par Faten, mais par son petit-fils, Omar Sharif Jr, le fils de Tareq. Titulaire d'une maîtrise en sciences politiques de la London School of Economics, le petit-fils de l'interprète de Lawrence d'Arabie et du Docteur Jivago est top-modèle et il parle l'anglais, l'espagnol, le français, l'hébreu et le yiddish. En mars 2012, le jeune homme, qui a fui son pays après l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans, a fait son coming out dans un article du magazine The Advocate : "Je suis égyptien, je suis juif et je suis gay", lâchait-il. Son grand-père, Omar Sharif, a alors pris la parole pour soutenir de tout son cœur son petit-fils : "Personne n'a le droit de contrôler ses actions ou de limiter sa liberté", a-t-il affirmé.

    Et ainsi la boucle de la tolérance, de la rébellion et de la liberté se trouve-t-elle bouclée.

    Slaheddine Dchich 19 janvier 2015

    http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/19/faten-hamama-une-grande-actrice-et-une-femme-rebelle

     

  • France. «Test décisif» en matière de liberté d'expression, avec de très nombreuses arrestations dans le sillage des attentats (Amnesty)

    Des dizaines d'arrestations semblent se fonder sur des propos tenus dans les jours suivant les attentats du 7 et 9 janvier à Paris.

    Des dizaines d'arrestations semblent se fonder sur des propos tenus dans les jours suivant les attentats du 7 et 9 janvier à Paris. © Jeff J Mitchell/Getty Images

     

    Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les dirigeants mondiaux ainsi que des millions de femmes et d’hommes du monde entier ont défendu la liberté d’expression d’une voix haute et forte, et les autorités françaises doivent veiller à ne pas violer elles-mêmes ce droit.
    John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International
    La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous.
    John Dalhuisen

    Au moins 69 arrestations se sont succédé en France cette semaine, les prévenus comparaissant pour « apologie du terrorisme », infraction dont la définition reste vague. Le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.

    Toutes ces arrestations ont été effectuées, visiblement, sur la base de propos tenus à la suite des attentats meurtriers commis à Paris contre le magazine Charlie Hebdo, un supermarché casher et des agents de la force publique, le mercredi 7 et le vendredi 9 janvier.

    « Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les dirigeants mondiaux ainsi que des millions de femmes et d’hommes du monde entier ont défendu la liberté d’expression d’une voix haute et forte, et les autorités françaises doivent veiller à ne pas violer elles-mêmes ce droit, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

    « La façon dont les autorités françaises réagissent à la suite de ces assassinats constitue un test décisif de leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous. »

    Les arrestations et les procédures judiciaires sont les premières à se dérouler en vertu de la loi de novembre 2014 contre le terrorisme. Elles s’appuient sur un article du Code pénal en vertu duquel la « provocation » ou « l’apologie » d’actes terroristes sont désormais passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et d’une amende de 45 000 euros, la peine étant de sept ans maximum et l’amende s’élevant à 100 000 euros si l’infraction est commise sur « un service de communication au public en ligne ».

    La « provocation » ou « l’apologie » d’un acte terroriste étaient déjà des infractions en France mais, depuis la loi de novembre 2014, ces faits ne sont plus réprimés par la loi sur la liberté de la presse, mais par le Code pénal. Cela permet aux autorités d’accélérer la procédure, ce qui s’est produit pour plusieurs des affaires récentes.

    Outre le cas très médiatique du comédien Dieudonné M’bala M’bala, on peut citer le cas d’un homme qui hurle en pleine rue « Je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça », ou bien celui d’un homme arrêté pour conduite en état d’ivresse qui aurait crié aux policiers « Il devrait y en avoir plus, des Kouachi. J’espère que vous serez les prochains ».

    Un homme de 21 ans, interpellé dans un tramway pour défaut de titre de transport, aurait lancé aux contrôleurs « Les frères Kouachi, c’est que le début, j’aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde ». Il a été condamné à 10 mois d’emprisonnement.

    Nombre de poursuites ont déjà entraîné des condamnations, en vertu d’une procédure accélérée.

    Les arrestations, les comparutions et les peines font suite à une circulaire émise le lundi 12 janvier par Christiane Taubira, la ministre de la Justice, et faisant savoir aux procureurs que « les propos ou agissements répréhensibles, haineux ou méprisants, proférés ou commis en raison de l’appartenance à une religion doivent être combattus et poursuivis avec la plus grande vigueur. »

    Les États sont tenus, en vertu du droit international relatif aux droits humains, d’interdire tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. Mais les infractions définies de manière vague, comme « l’apologie du terrorisme », risquent de criminaliser des propos ou diverses formes d’expression qui, tout en étant indéniablement choquants pour de nombreuses personnes, ne vont pas jusqu’à constituer une incitation à la violence ou à la discrimination.

    Les traités internationaux sur la prévention du terrorisme prévoient la criminalisation de l’incitation à commettre un acte terroriste. Cependant, une notion comme « l’apologie du terrorisme » risque d’être utilisée pour criminaliser des propos tenus sans l’élément intentionnel nécessaire à la définition d’une infraction et sans qu’ils soient directement susceptibles de provoquer des violences de ce type.

    Certains des cas récemment signalés en France ont peut-être dépassé le seuil au-delà duquel il devient légitime d’engager des poursuites, en dépit de la liberté d’expression. Mais d’autres cas ne remplissent pas ces conditions, même si les paroles prononcées sont révoltantes.

    « La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », a déclaré John Dalhuisen.

    http://www.amnesty.org/fr/france-faces-litmus-test-freedom-expression-dozens-arrested-wake-attacks-2015-01-16

  • Nouveautés AFPS

  • Dilem Liberté (Algérie)

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  • Égypte : quatre ans après la chute de Moubarak (NPA)

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    Le 25 janvier 2011, dans la foulée de la révolution tunisienne, le dictateur égyptien Moubarak était chassé.

    Mais l’appareil d’État est demeuré largement intact, dont notamment l’armée et son immense empire économique. Depuis quatre ans, le pouvoir est successivement passé des mains de l’état-major de l’armée à celles des Frères musulmans, pour revenir ensuite aux militaires.

    Depuis la prise de pouvoir du maréchal Sissi le 3 juillet 2013, une répression féroce s’est abattue sur tous les opposants, qu’ils soient des partisans du président islamiste déchu Morsi ou des laïcs.

    Climat de peur et répression
    En moins d’un an, plus de 40 000 Égyptiens ont été emprisonnés, alors que Moubarak, jugé pour la mort en 2011 de 900 manifestants, était acquitté. Au nom de la sécurité, l’état d’urgence a été réinstauré et une loi interdisant tout rassemblement de plus de 10 personnes a été promulguée. La loi permet de punir de 10 ans d’emprisonnement toute personne accusée d’atteinte à l’unité nationale et à la paix sociale...


    Pour faire bonne mesure, le 5 janvier dernier, dans la crainte évidente de manifestations commémorant le 25 janvier, les avoirs et les biens de 112 membres des Socialistes révolutionnaires, du Mouvement du 6 avril et des Jeunes pour la justice et la liberté ont été saisis. On donne des gages aux salafistes en poursuivant les homosexuels, et le ministère de l’Éducation mène une campagne contre l’athéisme. Les femmes hésitent à sortir seules de chez elles, même si certaines d’entre elles, peu encore, ont quitté le voile.


    Un climat général de peur s’est installé : plus aucune discussion politique dans les lieux publics, puisque n’importe qui peut dénoncer toute discussion qu’il juge tendancieuse, avec arrestation immédiate des contrevenants.


    Pour autant, la fameuse « sécurité » dont se prévaut Sissi n’est pas au rendez-vous : jamais les frontières avec la Libye et le Sinaï n’ont été aussi dangereuses, et Anssar Beit El Makdess (lié à Daesh) n’hésite pas à commettre des attentats au Caire ou à Alexandrie.

    Pain, liberté, dignité et justice sociale ?


    Au niveau international, Sissi, qui ambitionnait d’occuper un rôle central dans la région, est vite apparu comme le soutien de la politique US, ainsi que le complice du Premier ministre israélien Netanhyaou, fermant le terminal de Rafah aux secours, ainsi qu’aux blessés, et cela au plus fort de l’offensive israélienne contre Gaza.


    Dans le pays, aucun des problèmes sociaux qui avaient abouti à la révolution du 25 janvier n’est réglé. Les investissements étrangers sont taris à cause de l’instabilité du pays, du manque de transparence et surtout de la corruption généralisée, et le tourisme est moribond. Les salaires sont bas, et le coût de la vie de plus en plus élevé à cause de l’inflation et de la baisse des subventions étatiques.


    Les États-Unis versent annuellement à l’Égypte plus de 1 milliard de dollars pour contribuer à la sécurité d’Israël. Hormis le Qatar, les monarchies pétrolières allouent des sommes considérables dans le souci de leur propre stabilité. Ces subventions ne sauraient suffire. Les premières couvrent les dépenses des forces de l’ordre et de répression ; les secondes, les salaires d’une pléthore de fonctionnaires sous, ou mal employés. La dette extérieure et intérieure atteignant le niveau abyssal de 200 milliards de dollars, la possibilité d’une cessation de paiements n’est pas à exclure.


    Des luttes ouvrières pour la défense des acquis continuent dans de grands centres industriels, mais au niveau politique, on assiste à un très fort émiettement des forces révolutionnaires, avec un grand sentiment d’impuissance à cause de la répression.


    Le chômage qui frappe particulièrement la jeunesse ne peut que devenir de plus en plus insupportable. Pain, liberté, dignité et justice sociale restent des mots d’ordre toujours plus d’actualité et la question d’une alternative politique révolutionnaire comme au lendemain du 25 janvier 2011 reste la question clé.

    D’Alexandrie, Hoda Ahmed