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Révolutions Arabes - Page 72

  • Evry « 8 heures pour la Palestine » (AFPS)

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    Sur le thème « Palestine, jeunesse en résistance face à l’occupation israélienne, entre révoltes et espoirs ».

    Avec débats, exposition, concert, rafraîchissements, repas convivial palestinien et tables de presse, dont celle de l’UJFP.

    Avec la participation de Saeed Amireh (Comité populaire de Nil’in en Cisjordanie), Reem Abu Jaber (Directrice de l’association Nawa à Gaza en faveur des enfants), Christiane Hessel-Chabry (écrivain et militante du mouvement de solidarité) et Edo Ramon (réfusnik israélien du collectif « Mesarvot contre l’occupation et la colonisation »).

    Rendez-vous

    • À Evry (91), « 8 heures pour la Palestine » 
      Le samedi 3 décembre 2016 à 14h30
      Maison des Syndicats

      2 place des Terrasses
      94000 Evry (M° Evry Courcouronnes)

    http://www.ujfp.org/

  • Gentilly, 8 heures de solidarité avec la Palestine (AFPS)

     

    Le programme :

    - A 15h, projection des 18 Fugitives,
    - A 17h30, débat : peut-on critiquer Israël aujourd’hui en France ?, animé par Bernard Ravenel et Pierre Stambul
    - A 20h30, repas convivial (participation 10 €).

    Bernard Ravenel est historien et militant politique français, président de l’Association France-Palestine Solidarité de 2001 à 2009 collaborateur de la revue Confluences Méditerranée, auteur d’ouvrages portant notamment sur le Moyen-Orient.

    Pierre Stambul, co-président l’Union Juive Française pour la Paix jusqu’en novembre 2016 actuellement porte-parole de cette association, auteur d’ouvrages dont Chroniques de Gaza écrites au jour le jour, lors d’une mission à Gaza en mai-juin 2016.


    Rendez-vous

    • À Gentilly, 8 heures de solidarité avec la Palestine 
      Le samedi 26 novembre 2016 à 14h45
      CMAC

      2 rue Jules-Ferry
      94250 GENTILLY
      au fond de l’impasse perpendiculaire à l’avenue Jean-Jaurès.
      Bus 125, arrêt Raspail-Jaurès (direction Maison Alfort)
      RER B Gentilly (sortie en queue de train, quand on vient de Pris) puis prendre le bus 125.

    http://www.ujfp.org/

  • La religion peut-elle servir le progrès social ? (Le Monde Diplomatique)

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    Théologie de la libération, islamisme

    Alors que l’athéisme est pourfendu par bien des religieux, et la religion par de nombreux laïcs, des combats émancipateurs ont rassemblé ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, notamment en Amérique latine grâce à la théologie de la libération. Mais ce type d’alliance paraît inconcevable avec les partisans ultraorthodoxes de l’islam politique. Pourquoi ?

    Que la religion survive encore à l’aube du cinquième siècle après la révolution scientifique représente a priori une énigme pour quiconque adhère à une vision positiviste du monde. Mais si elle a perduré jusqu’à notre époque en tant que partie de l’idéologie dominante, elle produit également des idéologies combatives, qui contestent les conditions sociales ou politiques en vigueur. Avec un succès indéniable. Deux de ces idéologies ont défrayé la chronique au cours des dernières décennies : la théologie de la libération chrétienne et l’intégrisme islamique.

    La corrélation entre la montée en puissance de chacun de ces mouvements et le destin de la gauche laïque dans leurs régions respectives constitue un indice révélateur de leurs natures propres.

    Alors que le destin de la théologie de la libération épouse celui de la gauche laïque en Amérique latine — où elle agit de fait comme une composante de la gauche en général, et est perçue comme telle —, l’intégrisme islamique s’est développé dans la plupart des pays à majorité musulmane comme un concurrent. Il a remplacé la gauche dans la tentative de canaliser la protestation contre ce que Karl Marx appelait la « misère réelle », et contre l’Etat et la société qui en sont jugés responsables. Ces corrélations contraires — positive dans le premier cas, négative dans le second — témoignent d’une différence profonde entre les deux mouvements historiques.

    La théologie de la libération offre la principale manifestation moderne de ce que Michael Löwy appelle, en empruntant un concept forgé par Max Weber, l’« affinité élective » entre christianisme et socialisme (1).

    Plus précisément, l’affinité élective dont il est question ici rapproche l’héritage du christianisme primitif — dont l’extinction permit au christianisme de devenir l’idéologie institutionnalisée de la domination sociale existante — et l’utopisme « communistique (2) ». En 1524-1525, le théologien Thomas Müntzer put ainsi formuler en termes chrétiens un programme pour la révolte des paysans germaniques, que Friedrich Engels décrivit en 1850 comme une « anticipation en imagination du communisme (3) ».

    Cette même affinité élective explique pourquoi la vague mondiale de radicalisation politique à gauche qui débuta dans les années 1960 put en partie adopter une dimension chrétienne — en particulier dans les pays « périphériques », où la majorité de la population était chrétienne, pauvre et opprimée. On l’observa en Amérique latine, où la radicalisation fut impulsée, à partir du début des années 1960, par la révolution cubaine. La différence majeure entre cette vague moderne de radicalisation et le mouvement des paysans germaniques analysé par Engels réside dans le fait que, dans le cas latino-américain, le courant chrétien de l’utopisme « communistique » se combinait non pas tant avec une nostalgie pour des formes de vie communautaires du passé (même s’il était possible de trouver pareille dimension chez les peuples indigènes) qu’avec des aspirations socialistes modernes, du type de celles entretenues par les révolutionnaires marxistes latino-américains.

    Sur les décombres de la gauche

    L’intégrisme islamique, en revanche, a crû sur le cadavre en décomposition du mouvement progressiste. Le début des années 1970 vit le déclin du nationalisme radical porté par les classes moyennes ; un déclin symbolisé par la mort de Gamal Abdel Nasser, en 1970, trois ans après sa défaite face à Israël lors de la guerre des six jours. Parallèlement, des forces réactionnaires utilisant l’islam comme étendard idéologique se répandirent dans la plupart des pays à majorité musulmane, attisant les flammes de l’intégrisme afin d’incinérer les restes de la gauche. Comblant le vide créé par l’effondrement de celle-ci, l’intégrisme ne tarda pas à devenir également le vecteur principal de l’opposition la plus vive à la domination occidentale — une dimension qu’il avait intégrée depuis le début, mais qui s’était estompée au cours de l’ère nationaliste laïque.

    Une intense opposition à la domination occidentale prévalut à nouveau au sein de l’islam chiite après la révolution islamique de 1979 en Iran, et revint sur le devant de la scène au sein de l’islam sunnite au début des années 1990, lorsque des détachements armés d’intégristes passèrent du combat contre l’Union soviétique au combat contre les Etats-Unis. Ce retournement succéda à la défaite et à la désintégration de la première, et au retour militaire consécutif des seconds au Proche-Orient.

    C’est ainsi que deux types majeurs d’intégrisme en vinrent à coexister à travers la vaste étendue géographique des pays à majorité musulmane, caractérisés l’un par sa collaboration avec les intérêts occidentaux et l’autre par son hostilité à leur égard. Le bastion du premier type est le royaume saoudien, le plus obscurantiste de tous les Etats islamiques. Le bastion du type anti-occidental au sein du chiisme est la République islamique d’Iran, tandis qu’Al-Qaida et l’Organisation de l’Etat islamique représentent son fer de lance actuel chez les sunnites.

    Tous les courants de l’intégrisme islamique se dédient pareillement à ce que l’on peut décrire comme une utopie médiévale réactionnaire, c’est-à-dire un projet de société imaginaire et mythique qui n’est pas tourné vers le futur, mais vers le passé. Tous cherchent à réinstaurer la société et l’Etat mythifiés de l’islam des premiers temps. En cela, ils partagent une prémisse formelle avec la théologie de la libération chrétienne, qui se réfère au christianisme primitif. Cependant, le programme des intégristes islamiques ne consiste pas en un ensemble de principes idéalistes visant à un « communisme d’amour » et émanant d’une communauté opprimée de pauvres vivant aux marges de leur société, communauté dont le fondateur devait être atrocement mis à mort par les pouvoirs en place. Ce programme n’invoque pas non plus quelque forme ancienne de propriété communale, comme ce fut en partie le cas pour le soulèvement des paysans germaniques au XVIe siècle.

    Les intégristes islamiques ont plutôt en commun la détermination à instaurer un modèle médiéval de domination de classe, jadis « réellement existant » bien que mythologisé ; un modèle né il y a un peu moins de quatorze siècles, et dont le fondateur — un marchand devenu prophète, seigneur de guerre et bâtisseur d’Etat et d’empire — mourut au faîte de son pouvoir politique. Comme toute tentative de restaurer une structure sociale et politique vieille de plusieurs siècles, le projet de l’intégrisme islamique équivaut nécessairement à une utopie réactionnaire.

    Ce projet est en affinité élective avec l’islam ultraorthodoxe, devenu avec l’appui du royaume saoudien le courant dominant au sein de la religion musulmane (4). Cet islam-là encourage une approche littéraliste de la religion par son culte inégalé du Coran, considéré comme parole divine définitive. Ce qui, de nos jours, dans la plupart des autres religions, est l’apanage de l’intégrisme en tant que courant minoritaire — c’est-à-dire, fondamentalement, une doctrine préconisant la mise en œuvre d’une interprétation littérale des écritures religieuses — joue un rôle essentiel dans l’islam institutionnel dominant. En raison de la teneur historique spécifique des écritures auxquelles il tente d’être fidèle, l’islam ultraorthodoxe encourage en particulier des doctrines pour lesquelles une mise en œuvre de la religion conforme à la foi suppose un gouvernement fondé sur l’islam, dans la mesure où le Prophète s’est battu âprement pour instaurer un tel Etat. Pour la même raison, il favorise tout particulièrement la lutte armée contre toute domination non islamique, en se référant à l’histoire et à la guerre que l’islam mena contre les autres croyances au moment de son expansion.

    Admettre cette affinité élective entre islam ultraorthodoxe et utopisme médiéval réactionnaire, après avoir souligné celle unissant christianisme primitif et utopisme « communistique », ne relève pas d’un jugement de valeur, mais d’une sociologie historique comparative des deux religions. Au demeurant, reconnaître leurs affinités électives ne signifie nullement qu’il n’existe pas des tendances contraires dans chacune des deux. Le christianisme a ainsi intégré, dès sa fondation, des tendances nourrissant divers types de doctrine réactionnaire et d’intégrisme. Inversement, les écritures islamiques comprennent quelques vestiges égalitaires du temps où les premiers musulmans constituaient une communauté opprimée, lesquels ont servi à formuler des versions « socialistes » de l’islam.

    En outre, qu’il y ait des affinités électives différentes dans le christianisme et dans l’islam ne signifie pas que l’évolution historique réelle de chaque religion ait suivi naturellement la pente de son affinité élective spécifique. Cette évolution s’est bien sûr adaptée à la configuration réelle de la société de classes avec laquelle chacune s’est imbriquée — une configuration extrêmement différente de la condition sociale originelle dans le cas du christianisme, moins dans le cas de l’islam. Plusieurs siècles durant, le christianisme historique « réellement existant » fut moins progressiste que l’islam historique « réellement existant ». Au sein de la même Eglise catholique, un âpre combat se déroule de nos jours entre, d’un côté, une version dominante réactionnaire représentée par Joseph Ratzinger (l’ancien pape Benoît XVI) et ses semblables et, de l’autre, les tenants de la théologie de la libération, auxquels la radicalisation de gauche en Amérique latine a donné une nouvelle impulsion.

    Reconnaître une affinité élective entre christianisme et socialisme ne saurait conduire à penser que le christianisme historique ait été fondamentalement socialiste.

    Une telle proposition essentialiste serait absurde. De même, reconnaître l’affinité élective entre le corpus islamique et l’utopisme médiéval réactionnaire de notre époque, qui prend la forme de l’intégrisme islamique, ne revient nullement à penser que l’islam historique était essentiellement intégriste — il ne l’était certainement pas !— ou que les musulmans sont condamnés à tomber sous la coupe de l’intégrisme, quelles que soient les conditions historiques. Mais dans le cas du christianisme (originel) comme dans celui de l’islam (littéraliste), cette connaissance est l’une des clés de compréhension des différents usages historiques de chaque religion en tant qu’étendard de protestation.

    Elle nous permet de comprendre pourquoi la théologie de la libération chrétienne a pu devenir une composante si importante de la gauche en Amérique latine, alors que toutes les tentatives de produire une version islamique de cette même théologie sont restées marginales. Elle nous aide également à percevoir pourquoi l’intégrisme islamique a pu gagner l’énorme importance qui est la sienne de nos jours au sein des communautés musulmanes, et pourquoi il a si aisément supplanté la gauche dans l’incarnation du rejet de la domination occidentale, bien qu’en des termes socialement réactionnaires.

    L’idée orientaliste superficielle, largement répandue aujourd’hui, selon laquelle l’intégrisme islamique est le penchant « naturel » et anhistorique des peuples musulmans est néanmoins totalement aberrante.

    Car elle ignore des faits élémentaires. Ainsi, il y a quelques décennies, par exemple, l’un des plus importants partis communistes du monde, un parti qui s’appuyait donc officiellement sur une doctrine athée, exerçait ses activités dans le pays comptant le plus grand nombre de musulmans : l’Indonésie. Ce parti fut noyé dans le sang, à partir de 1965, par des militaires indonésiens soutenus par les Etats-Unis. Autre exemple : à la fin des années 1950 et au début des années 1960, la principale organisation politique en Irak, surtout parmi les chiites du sud du pays, n’était pas un mouvement dirigé par un religieux quelconque, mais, là aussi, le Parti communiste. Par ailleurs, Nasser, qui présida au tournant « socialiste » de l’Egypte en 1961, était un croyant sincère et un musulman pratiquant, quand bien même il devait devenir le pire ennemi des intégristes. L’influence qu’il atteignit à l’apogée de son prestige dans les pays arabes et au-delà reste inégalée.

    Il convient donc de situer tout usage de l’islam, comme de n’importe quelle autre religion, dans ses conditions sociales et politiques concrètes, de même qu’il importe d’opérer une distinction claire entre l’islam quand il devient un instrument idéologique de la domination de classe et de genre, et l’islam en tant que marqueur d’identité d’une minorité opprimée, dans les pays occidentaux par exemple.

    Pour autant, le combat idéologique contre l’intégrisme islamique — contre ses idées sociales, morales et politiques, pas contre les principes spirituels de base de l’islam en tant que religion — devrait rester l’une des priorités des progressistes au sein des communautés musulmanes. Il y a, en revanche, très peu à objecter aux idées sociales, morales et politiques propres à la théologie de la libération chrétienne — hormis son adhésion au tabou chrétien général de l’interruption volontaire de grossesse —, y compris pour les athées endurcis de la gauche radicale.

    Gilbert Achcar 

    Auteur de Marxisme, orientalisme, cosmopolitisme, Actes Sud, Arles, 2015, dont ce texte est adapté.
     
    https://www.monde-diplomatique.fr/
  • Election présidentielle aux Etats-Unis : Que signifie la victoire de Trump pour le Moyen-Orient ? (ESSF)

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    Gilbert Achcar

    En matière de politique étrangère en général, et envers le Moyen-Orient en particulier, Donald Trump, en tant que nouveau président des Etats-Unis, se détachera comme l’un des hommes les plus imprévisibles à avoir occupé cette position depuis que son pays a commencé à déployer une politique impériale outremer à la fin du XIXe siècle.

    Au cours de la campagne électorale, Trump s’est en permanence contredit et a changé de position ou de ton sur de nombreuses questions. Si l’on juge cependant certains thèmes clés qu’il a souvent répétés au cours de la dernière année, voici ce que l’on peut deviner en ce moment sur la manière dont sa présidence affectera le Moyen-Orient.

    Le peuple syrien sera le premier à souffrir de cette élection.

    Les portes des Etats-Unis seront claquées devant les réfugié·e·s syriens qui voudront tenter de s’y installer, à l’exception peut-être des chrétiens dans la mesure où l’agitation de Trump contre les réfugié·e·s syriens s’est centrée autour de l’islamophobie.

    Afin de mettre un terme au flux de réfugié·e·s en provenance de Syrie, Trump a prôné la création de « zone de sécurité » dans les frontières du pays, où les déplacés syriens seraient concentrés plutôt que d’être autorisé de se rendre à l’étranger en tant que réfugiés. Il s’est vanté de faire payer les Etats du Golfe pour cette opération de la même manière qu’il prétend que le Mexique payera le mur qu’il a l’intention de construire sur la frontière entre les deux pays.

    Ensuite, Trump inaugurera une nouvelle politique d’amitié et de collaboration avec le président russe Vladimir Poutine, fondée sur un accord avec les intérêts russes.

    Au Moyen-Orient, cela comprend une reconnaissance du rôle de la Russie en Syrie comme étant positif et soutenant le régime de Baschar al-Assad comme représentant le moindre mal.

    Logiquement, cela implique que les Etats-Unis exigent de leurs alliés traditionnels dans la région qu’ils cessent de soutenir l’opposition armée syrienne. Washington soutiendra avec Moscou un « gouvernement de coalition » syrien qui comprendra des membres conciliateurs de « l’opposition ». Cela pourra ouvrir la voie à une collaboration des Etats-Unis avec le régie Assad au nom de la « guerre contre la terreur ».

    Poursuivant une politique favorisant des « hommes forts » au pouvoir, qu’il partage avec Poutine, Trump voudra améliorer les relations que Washington entretient autant avec le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi qu’avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

    Il pourrait tenter de réparer les pots cassés entre les deux hommes et les persuader de joindre leurs efforts contre un « terrorisme » qui acceptera la définition de chaque président selon ce qu’il considère comme étant le terrorisme dans son propre pays.

    Dans la mesure où Trump est prêt à se mettre à dos l’Iran en révoquant l’accord sur le nucléaire négocié par l’administration Obama, il pourrait même tenter séduire l’Arabie Saoudite de rejoindre ce qui pourrait apparaître comme le triangle sunnite d’Ankara, du Caire et de Riyad, soutenu par Washington.

    C’est là que réside la principale contradiction de la vision de Trump pour le Moyen-Orient (alors que sa position hostile à la Chine est la principale incohérence de sa vision globale) : surmonter celle-ci implique d’entraîner autant Moscou que le régime Assad à une rupture avec Téhéran.

    Enfin, un autre « homme fort » de la région dont les relations avec Washington s’amélioreront grandement sous une présidence Trump, est Benjamin Netanyahou.

    Une autre victime directe de l’élection de Trump sera ainsi le peuple palestinien dans la mesure où Netanyahou aura plus les mains libres pour « traiter » avec eux que tout autre premier ministre israélien depuis Ariel Sharon à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

    Gilbert Achcar

    Article publié le 9 novembre sur le site d’Al-Jazeera, anglais, disponible en version originale sur ESSF.

    * Traduction A l’Encontre :
    http://alencontre.org

    http://www.europe-solidaire.org/

  • Nouveautés sur Orient 21

  • Électrifier le pillage : Ce que le Maroc et Siemens cachent à la COP22, à Marrakech (CADTM)

    À la COP22, faites attention à ce que vous lirez sur les efforts du Maroc en matière d’énergie renouvelable.

    Une part croissante de tels projets est située dans le territoire occupé du Sahara Occidental, est utilisée pour le pillage des minerais. Le nouveau rapport WSRW le détaille.

    Une part croissante des programmes d’énergies renouvelables dont se vante le Maroc – jusque sur le site officiel de la COP22 - ne sont pas implantés au Maroc mais au Sahara Occidental, territoire qu’il occupe illégalement et brutalement.

    Lors des négociations climatiques de la COP22 à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016, le gouvernement marocain et une poignée de compagnies d’énergies renouvelables vont activement faire le marketing de leurs efforts pour le développement de solutions d’énergies vertes.

    22 éoliennes nouvellement construites par la société allemande Siemens fournissent 95% de l’énergie nécessaire au pillage très polémique des minéraux non renouvelables du Sahara Occidental. La production d’énergie verte rend le pillage du territoire marocain encore plus lucratif.

    En 2020, plus d’un quart de toute la production d’énergie verte du Maroc serait située dans le territoire qu’il maintient sous occupation, les détails dans le nouveau rapport WSRW.

    Le 27 septembre 2016, des centaines de réfugiés sahraouis manifestent contre la construction d’infrastructures énergétiques par la société allemande Siemens au Sahara Occidental occupé

    Siemens et la compagnie italienne Enel sont les plus impliquées. Elles gagnent des appels d’offres marocains au Sahara Occidental en s’associant à la compagnie énergétique détenue par le roi du Maroc.

    « Quand le palais royal marocain - qui réglemente le marché de l’énergie - reçoit de gros contrats énergétiques sur le territoire, cela coûte très cher au processus de paix des Nations Unies au Sahara Occidental », a déclaré Erik Hagen, de Western Sahara Resource Watch (Observatoire des ressources du Sahara Occidental).

    « En exportant l’énergie au Maroc, le pays et la famille royale ancrent leur lien avec le territoire. Comment le roi serait-il intéressé par un processus d’autodétermination et de décolonisation au Sahara Occidental alors qu’il bénéficie lui-même de la présence illégale de l’armée marocaine là-bas ? », déclare Hagen.

    Le propriétaire légitime du territoire, le peuple sahraoui, n’a jamais consenti aux projets marocains. La moitié de la population originelle du territoire a fui le pays quand le Maroc l’a envahi en 1975. Les principaux opposants à la marginalisation socio-économique des Sahraouis purgent des peines d’emprisonnement à perpétuité dans les prisons marocaines.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce rapport détaille comment le Maroc projette de construire des centrales à énergie renouvelable au Sahara Occidental pour plus de 1000 MW (mégawatts). A ce jour, la production d’énergie solaire et éolienne au Sahara Occidental, qui est polémique, constitue au plus 7% de la production énergétique totale du Maroc à partir de ces sources. D’ici 2020, la part pourrait être augmenté à 26,4%.

    Western Sahara Resource Watch demande aux entreprises impliquées de stopper leurs projets d’infrastructure au Sahara Occidental avec le gouvernement marocain, afin de ne pas mettre d’obstacles au processus de paix de l’ONU.

    La Cop22 commence le jour où le Maroc organise sa célébration annuelle de l’occupation. Plusieurs centaines de sahraouis sont toujours portés disparus depuis l’invasion.

    7 novembre par Western Sahara Ressource Watch

     Téléchargez ici le rapport

    Électrifier le pillage - Ce que le Maroc et Siemens cachent à la COP22, à Marrakech (2 Mb) ou la version à imprimer (14 MBb).

    Électrifier le Pillage sur Scribd.


    Source :

    Western Sahara Ressource Watch, traduit par Tlaxcala

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    Israël cherche à utiliser encore plus la détention sans procès

    Israël cherche à utiliser encore plus la détention sans procès

    Charlotte Silver, 2 novembre 2016 Les Israéliens ont détenu l’année dernière sans charges ni procès 20 de leurs citoyens, pour la plupart palestiniens. (Faiz Abu Rmeleh / ActiveStills) Le gouvernement israélien cherche à utiliser encore plus la détention sans charges ni procès, à un moment où au moins trois prisonniers palestiniens sont en grève de la...
     
     
    Dominique GRANGE et Jacques TARDI à Lille, ce mardi 8 novembre, pour la libération de Georges ABDALLAH

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    Meeting pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah ce mardi 8 novembre à partir de 18h au théâtre de la Verrière, 28 rue Alphonse Mercier à Lille L’auteure et interprète Dominique Grange et le dessinateur Jacques Tardi y animeront un concert de soutien. Ils dédicaceront leur dernier album à la fin du spectacle…   
    Susan Sarandon tacle "l'inconditionnel" soutien de Clinton à Israël

    Susan Sarandon tacle « l’inconditionnel » soutien de Clinton à Israël

    Par Ali Abunimah –Electronic Intifada – 1er novembre 2016 Washington, DC, le 24 août. L’actrice Susan Sarandon s’exprime devant le Tribunal de District américain, lors d’un rassemblement de solidarité avec la tribu Sioux  Standing Rock qui poursuit en justice le Corps des Ingénieurs de l’armée. Riccardo Savi SIPA Susan Sarandon vient de rejoindre le camp...
     
     
    Les Bédouins palestiniens défient les bulldozers d’Israël

    Les Bédouins palestiniens défient les bulldozers d’Israël

    Par Budour Youssef Hassan, The Electronic Intifada, 28 octobre 2016 Une maison de Bir Hadaj frappée par un ordre de démolition en avril 2014. (Karen Manor / ActiveStills) La zone qui s’étend autour de Bir Hadaj fournit une illustration frappante de la façon dont Israël conduit un système d’apartheid. Située dans le Naqab (Negev en hébreu), région...
     
     
    PETITION: Nous soutenons la résolution de l'UNESCO sur Jérusalem

    PETITION: Nous soutenons la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem

      Texte de la pétition: « Nous soutenons la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem, adoptée le 13 octobre 2016, qui  appelle à la protection de Palestiniens à Jérusalem occupée. » SIGNEZ la pétition! Lire le texte entier de la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem et plus bas les votes par pays sur le site de l’Unesco. Nous...

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Jérusalem : les liaisons dangereuses d’Anne Hidalgo

    Communiqué de l’AFPS, mercredi 9 novembre 2016
     
    Après le lamentable épisode de Tel-Aviv sur Seine où la mairie de Paris avait tenté de blanchir l’image d’Israël et d’en promouvoir le tourisme un an tout juste après les massacres de Gaza, après les amalgames scandaleux entre la campagne internationale BDS et l’antisémitisme, voilà que la mairie de Paris s’en prend aux décisions de l’Unesco, (...)

  • Lille Festival Palestine en Région Lilloise

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    du 4 novembre au 3 décembre 2016.

    Le 29 Novembre, conférence-débat autour du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) avec Brahim Senouci (écrivain et universitaire algérien, membre du Comité International d’Organisation du Tribunal Russell sur la Palestine), Pierre Stamboul (coprésident Union Juive Française pour la Paix) et Imen Habib (animatrice de la campagne BDS FRance) à l’initiative du Collectif organisateur du Festival Palestine.

    Programme :

    - 10 Novembre 20h Projection du film Amal à l’Univers 16 rue Danton, proposée par Amitié Lille Naplouse

    - 14 novembre 18h30 au Chalet 60 rue Mermoz à Lille Rencontre « Une mère palestinienne, un maire palestinien » Nassima et Abdelhteem Wadi du village palestinien de Qusra, proposée par Amitié Lille Naplouse

    - 16 Novembre 19h Conseil d’Architecture d’Urbanisme de l’Environnement (CAUE) 98 Rue des Stations, 59000 Lille Conférence sur « l’Eau en Palestine ». Présence et intervention d’Adelatheem Wadi, Maire du village de Qusra (gouvernorat de Naplouse) Proposée dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale par Amitié Lille Naplouse. Exposition (CCFD)

    - 17 Novembre 20h Film This is my land au Méliès, rue Trudaine, métro Triolo proposé par AFPS Villeneuve d’Ascq et CIMADE

    - 18 novembre 18h Soirée-Débat « Être enfant en Palestine » proposée par la Ligue des Droits de l’Homme avec Genevi-ève CARE
    - 18 novembre 20h Tamazouj Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille,rue Alphonse Colas, Lille Soirée vidéo-concert« Tamazouj Palestine Project / Shamanes »

    Entrée gratuite mais RESERVATION OBLIGATOIRE à l’adresse :

    http://conservatoire.lille.fr/Reservations2/Vendredi--

    - 18 Novembre-20-00-Tamazouj-et-Lilith-Duo-and-Drums

    - 19 novembre Tamazouj 16h Médiathèque Faubourg de Béthune, 6 bis boulevard de Metz, square Chopin, LilleProjection-Débat « Tamazouj Palestine Project »
    - 19 novembre 18h Pause et Partage à l’ AJTF Avenue Henri Dunant à Hem. Rencontre « Une mère palestinienne, un maire palestinien » Nassima et Abdelhteem Wadi du village palestinien de Qusra

    - 22 novembre au 11 décembre : exposition à la MRES, 23 rue Gosselet : « Palestine, 5000 ans d’histoire » EXPOSITION DE LA Ligue des Droits de l’Homme

    - 24 Novembre Film My land à l’Univers 16 rue Danton, proposé par Amitié Lille Naplouse, Comité de Soutien à la Résistance Palestinienne et l’Union Juive Française pour la Paix

    - Du 25 novembre 18h au 16 décembre à la Maison des Associations 74 rue Royale à Lille : Exposition de photos d’enfants palestiniens de Geneviève CARE proposée par la Ligue des Droits de l’Homme

    - 29 Novembre 19h Au Gymnase 7 place Sébastopol Lille : Conférence Débat autour du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) avec Brahim Senouci (écrivain et universitaire algérien, membre du Comité International d’Organisation du Tribunal Russell sur la Palestine) Pierre Stamboul (coprésident Union Juive Française pour la Paix) et Imen Habib (animatrice de la campagne BDS FRance) à l’initiative du Collectif organisateur du Festival Palestine

    - 30 Novembre 19h Centre social Albert Jacquard 113-115 rue St Gabriel à Saint Maurice Pellevoisin proposées par Amitié Lille Naplouse. Rencontre « Prisonniers palestiniens » avec Fuad Khuffash, président de Al Ahrar (Naplouse), centre d’études sur les prisonniers et la défense des droits humains, Azzedine Jabareen, avocat spécialisé dans les affaires de prisonniers palestiniens, Mahmoud Al Weesi, journaliste, coordinateur de la communication du comité des libertés Lajnat al horiya.
    Vernissage de l’exposition « Prisonniers palestiniens, vue de l’intérieur »

    - 1er Décembre Cinéma « Le Métropole », 26 rue des Ponts de Comines, Lille Projection de 3000 nuits de Mai Masri, 2015 (Entrée payante – Tarif du cinéma le Métropole) La projection sera suivie d’un débat avec Fuad Khuffash, président de Al Ahrar (Naplouse), centre d’études sur les prisonniers et la défense des droits humains, Azzedine Jabareen, avocat spécialisé dans les affaires de prisonniers palestiniens et Mahmoud Al Weesi, journaliste, coordinateur de la communication du comité des libertés (Lajnat al horiya) Proposé par Amitié Lille Naplouse

    - 2 Décembre Repas de clôture Salle Concorde à l’initiative de PALMED EUROPE

    - 3 décembre 19h Groupe régional de l’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie Picarde / ALN. Hôtel de Ville de Tournai, rue Saint Martin, 7500 Tournai, Belgique Exposition/conférence« Prisonniers palestiniens, vue de l’intérieur »

    Rendez-vous

    • Festival Palestine en Région Lilloise 
      Le mardi 29 novembre 2016 à 19h00
      Au Gymnase

      7 place Sébastopol Lille

    http://www.ujfp.org/

  • Châlon-sur-Saône soirée débat sur le thème PaleStine antiSioniSme et antiSémitiSme (UJFP)

    Palestine-TourOrig_57853x1.jpg

     
    Organisée par le Collectif Chalon Palestine.

    Avec Sarah Katz et Pierre Stambul.

    Sarah et Pierre ont séjourné à Gaza en mai-juin 2016. Ils présenteront à partir de photos comment Gaza résiste à l’enfermement : la société civile, les partis politiques, les associations, les Bédouins, le système éducatif, la religion, la jeunesse ...

    Un livre raconte ce séjour « Chroniques de Gaza » aux Editions Acratie.

    Sarah Katz, militante d’ISM (International Solidarity Movement ) et de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) a fait plusieurs séjours à Gaza. Elle a participé à la protection des paysans et des pêcheurs de Gaza.

    Pierre Stambul, coprésident de l’UJFP. Auteur de « Israël/Palestine, du refus d’être complice à l’engagement » et de « Le sionisme en questions » (tous deux aux éditions Acratie).

     

    Rendez-vous

    • À Châlon-sur-Saône, soirée - débat, sur le thème « PaleStine, antiSioniSme et (...) 
      Le jeudi 24 novembre 2016 à 20h00
      Espace Jean Zay

      4 rue Jules Ferry
      Châlon sur Saône

    http://www.ujfp.org/