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  • Algérie: Des protestataires assiègent la wilaya de Béjaïa (Afriques en lutte)

    Après une accalmie de quelques jours, la wilaya de Béjaïa a renoué, hier, avec les mouvements de protestation.

    Des centaines d’habitants de quatre communes relevant de la daïra de Chemini, sise sur les hauteurs de la Soummam, ont organisé, hier matin, une marche pacifique, suivie d’un sit-in devant le siège de la wilaya pour « dénoncer leur exclusion de la deuxième tranche du programme de raccordement au gaz de ville et exiger un raccordement dans l’immédiat ».

    Les manifestants scandaient, tout au long de leur marche qui s’est ébranlée de la maison de la culture Taos- Amrouche vers le siège de la wilaya, entre autres, des slogans hostiles au wali : « Non au détournement de l’argent du gaz », « non aux mensonges et à l’exclusion », ou encore « Gaz en Italie, inexistant à Chemini ».

    Notons qu’une grève générale a été décrétée le même jour par les habitants des quatre municipalités protestataires, à savoir Tibane, Souk Oufella, Akfadou et Chemini. Répondant à ces reproches, le wali Hamou Ahmed Touhami a accusé pour sa part des partis voulant créer la zizanie d’être dernière ce mouvement de protestation.

    « Nous avons déjà reçu une délégation de citoyens à laquelle nous avons tout expliqué. Ces régions sont retenues dans le cadre de la troisième tranche. Nous ne pouvons pas réaliser un raccordement dans l’immédiat. Je pense qu’il y a des parties occultes qui essaient de semer le trouble. Pour les accusations de détournement ou autres, que ces gens ramènent des preuves », s’est-il défendu, tout en appelant ces protestataires « à la patience et à la sagesse ».

    Par ailleurs, les demandeurs de logements de la commune de Béjaïa se sont rassemblés, eux aussi, devant le siège de la wilaya pour réclamer une distribution immédiate des logements dont la réalisation est achevée.

    « Dans toute les wilayas du pays, nous observons des opérations de relogement, alors qu’à Béjaïa les autorités refusent d’afficher les listes des bénéficiaires. Nous demandons tout simplement l’application des instructions du président de la République qui a ordonné la distribution de tous les logements finis avant la fin de l’année », nous a déclaré l’un de ces protestataires. Joint au téléphone, la chargée de communication de la wilaya nous a informés que la doléance des manifestants est prise en charge par le wali.

    « Le wali a reçu une délégation de ces demandeurs de logements et il les a rassurés quant à la distribution des logements achevés d’ici la fin de l’année en cours. En premier lieu, le wali a promis de rendre publique une liste de 195 bénéficiaires, en plus de reloger les 77 familles dont les habitations ont été gravement touchées par le séisme de novembre 2012 et classées dans la zone rouge.

    Ensuite, l’on procédera à l’affichage de la liste des 220 logements réalisés au niveau de la localité de Sidi Ali Lebhar », a indiqué notre source.

    Source : Le Temps d’Algérie

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/algerie-des-protestataires

  • Charles Enderlin : “Un Etat palestinien n’est plus possible” (Télérama)

     

    [Illustrative photo by Shutterstock.com]

     

    La ville de Jérusalem est sous tension après l’attentat du 18 novembre 2014 contre une synagogue. Le reporter Charles Enderlin y réside depuis quarante ans. Son regard sur ce nouvel accès de violence est bien sombre.

     

    Des voitures béliers qui foncent sur les piétons, un attentat contre un rabbin fondamentaliste, un massacre dans une synagogue... Mais aussi une colonisation incessante, des religieux messianiques qui montent sur l'Esplanade des Mosquées pour prier avec l'idée de construire un jour le troisième Temple, des débats sans fin à la Knesset pour tenter de justifier leurs agissements. Jérusalem semble au bord de l'explosion.

    C'est dans ce contexte qu'en France, le groupe parlementaire socialiste a déposé ce jeudi 22 novembre 2014 une proposition de résolution visant à reconnaître un État palestinien. Qu'en pense Charles Enderlin, chef du bureau de France 2 à Jérusalem qui l'an dernier, dans son livre Au nom du Temple, décryptait « l'irrésistible ascension du messianisme juif » ?

    Il en a tiré un film, achevé depuis mars dernier, que France 2 serait bien inspiré de diffuser rapidement pour nous aider à comprendre les enjeux d'un terrifiant conflit. Habitant Jérusalem depuis 40 ans, Charles Enderlin n'a jamais été aussi sombre.

    Comment la presse israélienne a-t-elle rendu compte du massacre de la synagogue ?
    Toutes les télés ont montré l'horreur, les obsèques, le fait qu'on se retrouve avec 25 orphelins dans une même rue d’un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Cela suscite un choc chez les Israéliens, la peur. Mais les commentateurs de la presse écrite tentent de garder une distance. Surtout, le chef du Shin Beth, la sécurité intérieure, a contredit le premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui ne cesse d'accuser Mahmoud Abbas d'inciter à la violence.

    “Les violences auxquelles nous assistons en ce moment ne sont pas une Intifada”

    Cette « diabolisation » de Mahmoud Abbas par Benyamin Netanyahou fonctionne-t-elle ?
    Oui, il y a un rejet complet des Palestiniens au sein de très larges secteurs du public israélien. Après l’attentat, les images de distribution de sucreries dans la rue par quelques islamistes à Gaza et surtout Bethleem, cela a fait des dégâts ! Alors qu'il y a chez beaucoup de Palestiniens de la gêne, et une crainte de la suite. Car pour eux, cela va signifier encore davantage de contrôles, de barrages, d'ennuis de toutes sortes.

    Les violences auxquelles nous assistons en ce moment ne sont pas une Intifada, ne ressemblent en rien aux soulèvements palestiniens que l'on a connus dans le passé. Les auteurs d'attaques de ces dernières semaines n'appartenaient à aucune organisation, aucune cellule terroriste, n'obéissaient à aucune hiérarchie. C'est un palestinien père de famille qui le matin prend sa voiture et d'un coup décide de la transformer en véhicule-bélier, ou qui prend un tournevis et le plante dans le dos d'un juif religieux. Ils sont encouragés par la télé du Hamas et les réseaux sociaux islamistes qui lancent des appels au meurtre d'Israéliens et de juifs.

    Mais l’attentat de la synagogue a été revendiqué par le FPLP, vieille organisation palestinienne de gauche qui revendiquait déjà les attentats de la seconde intifada...
    Le FPLP a automatiquement revendiqué ce massacre parce que ses deux auteurs appartiennent à une famille connue comme étant proche du FPLP. Mais il n'est pas sûr du tout qu'un chef du FPLP leur ait donné des ordres. Ces chefs sont tous à la retraite, certains sont des vieillards...

    Pourquoi ce nouvel accès de violence ?
    C’est dû à un certain nombre de facteurs. L’agitation autour de l’Esplanade des saintes mosquées provient du sionisme religieux qui a le sentiment d'avoir gagné la partie en Cisjordanie et se tourne donc vers l'Esplanade des saintes mosquées, qui est aussi l’endroit où, selon le Judaïsme, se dressait le Temple construit par Hérode il y a 2000 ans. C'est pour cela que les musulmans commencent à s'inquiéter. Il y a eu en un an quinze débats à la commission de l’intérieur de la Knesset sur le droit des juifs à prier sur le Mont du Temple.

    A l'origine, le grand rabbinat avait interdit aux juifs de monter car l'emplacement exact du Saint des Saints n'était pas connu. Seul le grand prêtre avait le droit d’y pénétrer une fois par an. Mais les rabbins nationalistes religieux ont déterminé l'endroit où il se trouvait, et décrété en 2003 que non seulement il y a un droit d’y monter, mais que c'est un devoir religieux.

    On n’est plus du tout dans un conflit politico-ethnique...
    Non, la grande inquiétude de l'administration américaine et de certains diplomates européens, après l'attentat de la synagogue, et avec la tension autour de l'Esplanade des mosquées-Mont du temple, c'est que le conflit religieux se durcisse encore et que cela fasse tâche d'huile. Imaginez que pour venger un attentat particulièrement sanglant, des extrémistes juifs aillent porter atteinte aux mosquées de l'Esplanade, les répercussions seraient mondiales.

    “Tout le monde sait en Israël que le processus de paix est mort”

    La question d’un Etat palestinien n’est donc plus du tout d’actualité ?
    C'est fini ! Tout le monde sait en Israël que le processus de paix est mort. A Ramallah, lorsque je rencontre des dirigeants palestiniens, je leur demande : croyez vous que vous aurez un Etat, avec 380 000 colons ? Croyez-vous que les juifs vont vous donner la souveraineté sur les quartiers arabes de Jérusalem-Est, sur l'Esplanade des mosquées, qui est le troisième lieu de l'Islam, mais le seul lieu saint juif ?

    Et ils me répondent : « nous savons très bien qu'on n'aura pas d'Etat, la Cisjordanie est devenue une peau de panthère, et il n'est plus possible de créer un Etat qui ait une continuité territoriale. » Mahmoud Abbas aussi en a parfaitement conscience. Il va avoir 80 ans et pense à l’héritage politique qu’il va laisser à son peuple. Quelques résolutions de l’ONU, la reconnaissance de la Palestine par le plus de pays possibles.

    Pourquoi maintient-on alors la fiction de deux Etats possibles ?
    Je n'arrive pas à imaginer que les analystes des chancelleries, en Europe et même aux Etats-Unis, ne soient pas conscients qu'on n'évacuera pas 380 000 colons, et pas même 10 000. L'idée de deux Etats est morte. Dans mon film, Ouri Ariel, l'actuel ministre du Logement, un colon qui pousse à la colonisation partout où c'est possible, me dit qu'il ne peut y avoir qu'une seule souveraineté entre le Jourdain et la Méditerranée, celle d'Israël, et si « les Arabes », sous-entendu les Palestiniens, veulent davantage de droits politiques, on leur donnera le droit de vote pour la Knesset. « Nous pouvons faire face à 30 députés arabes supplémentaires au parlement. En 3000 ans d’existence, le peuple juif a surmonté des crises bien plus graves » dit-il.

    C'est leur vision. Le sionisme religieux ne renoncera pas à la terre d'Israël, à Jérusalem et au Mont du Temple. Les diplomates européens en sont conscients, ceux que je rencontre me disent qu'en continuant de financer l'Autorité palestinienne, l'Europe ne fait que maintenir l'occupation.

    Alors que faire ?
    Je ne sais pas. Puisqu'un Etat palestinien n'est plus possible, il faut chercher d'autres solutions, une sorte de confédération, une fédération de peuples... Mais c'est problématique avec un conflit religieux. 80 % des Israéliens croient aujourd'hui en Dieu, 51 % croient en la venue du Messie. La gauche séculière ne représente plus que 17 % de la population juive. Et vous avez aussi côté palestinien des virages vers la religion, l’islamisme alors que dans la région Daesh s’implante. On va vers une lente descente en enfer. Régulièrement, on a l’impression que le fond a été atteint… puis, il y en encore un !

    Comment Israël, Etat né du sionisme laïc et socialiste, en est-il arrivé là ?
    Il y a eu bien sûr l'importante fécondité des religieux. L'arrivée de l'immigration de l'ancienne URSS n'a pas amélioré le désir de démocratie et d'un accord avec les Palestiniens. Et puis il y a eu un lent processus de désintégration. Netanyahou est, après Ben Gourion, le chef de gouvernement qui est resté le plus longtemps au pouvoir et qui a le plus changé le pays.

    Économiquement en le libéralisant, en réduisant les charges sociales, en accroissant les inégalités. Et politiquement avec sa vision d'un Etat juif entouré d'ennemis à chaque génération : un dictateur, un peuple, veulent détruire le peuple juif, maintenant ce sont les Iraniens et les islamistes arabes.

    “Netanyahou n’a pas de réel adversaire sur la scène politique israélienne”

    Mais les Israéliens ont voté et revoté pour lui ?
    Vous savez comment ça se passe : voter Netanyahou, c'est voter pour sa sécurité et pour l'économie. Il faut à un Israélien moyen une drôle d'analyse pour penser que sa sécurité et son bien-être économique passerait par le fait de renoncer à des territoires et à ramener des colons en Israël. Aujourd’hui, il n’a pas de réel adversaire sur la scène politique israélienne.

    Et vous, dans l’Israël d’aujourd'hui ?
    Je suis arrivé ici il y a un peu plus de quarante ans. J'ai connu des moments formidables, j'étais à l'aéroport de Tel Aviv lorsque l'Égyptien Anouar el-Sadate est arrivé pour un accord de paix historique, j'étais là lorsque les accords d'Oslo ont été signés, lorsqu'un traité de paix a été conclu avec la Jordanie. J'aime aller en Jordanie et en Égypte, je sais que dans ces pays les modérés, les dirigeants, veulent le plus vite possible un accord, que l'initiative de paix en 2002 de la Ligue arabe tient toujours, qu'elle a été renouvelée à plusieurs reprises, régulièrement repoussée par les gouvernements israéliens.

    Mais pourquoi la ligne dure de l’Egypte sur Gaza ?
    Les Égyptiens sont sensibles à la question palestinienne, mais rejettent les Frères musulmans et le Hamas. Après l'élection de Morsi, les Frères musulmans se sont crus les rois du pétrole, ont commis erreur sur erreur. Sissi est aujourd'hui très populaire en Égypte parce qu'il a destitué Morsi et les Frères musulmans, qui, malgré tout représentent peut-être 30 % de la population égyptienne.

    Or, le Hamas fait partie de la confrérie déclarée « organisation terroriste » par le régime du général Sissi. Lorsque les trois chefs du Hamas dans le sud de la bande de Gaza ont été tués par des missiles israéliens, je suis persuadé que militaires égyptiens ont appelé leurs collègues israéliens pour les remercier. Il y a une coopération militaire israélo-égyptienne comme jamais il n'y a eu par le passé.

    Que les Palestiniens n’aient plus de soutien à l’extérieur, est-ce que cela n’encourage pas la droite israélienne ?
    La droite israélienne est avant tout pro-colonisation, et ne se soucie pas du tout du sort des Palestiniens. Elle est hostile à un Etat palestinien, et rien ne la fait dévier de sa ligne. Pour mon livre et mon film, j'ai été reçu par tous les rabbins que je voulais voir, je les ai filmés sur l'Esplanade des mosquées m'expliquant leurs projets, je n'ai eu aucun problème pour aller voir les nationalistes religieux qui, pourtant, m'ont attaqué pendant des années.

    En Israël, on peut s’insulter et quand même parler...
    Ca commence à disparaître, il y a une véritable campagne contre la gauche. Au début des bombardements de Gaza, on a vu sur des pages Facebook francophones la photo du journaliste de Haaretz Gideon Levi et la mienne, avec cette légende : tout bon juif doit tuer ces deux collabos.

    “Le conflit au Proche-Orient, c’est un peu comme le virus Ébola”

    Si un Etat palestinien n’est plus possible, comment construit-on l’avenir ?
    La question est posée à la communauté internationale. Car le conflit au Proche-Orient, c'est un peu comme le virus Ébola : ces deux tribus, Juifs et Palestiniens, qui se bagarrent là-bas, c'est désagréable, on n'a pas envie de s'en occuper. Mais quand le virus commence à arriver en Europe, on fait semblant de commencer à s'en occuper, on vote des résolutions qui restent lettre morte…

    Vous ne croyez pas à un Etat d’Israël plus démocratique et plus égalitaire pour tous, un Etat qui se doterait d’une Constitution ?
    Un Etat binational sous une forme ou une autre ? Dans tous les cas, ça voudrait dire la fin du sionisme libéral prôné par Theodore Herzl et par la gauche sioniste des débuts. Mais on n'y est pas.

    Vous savez quel est le débat du moment ? Changer les Lois fondamentales pour qu'Israël ne soit plus un Etat « démocratique et juif » mais un Etat national juif, et démocratique ensuite.

    De quoi parle t-on ? D'une forme de théocratie, peut-être d'une monarchie ? Et quels éléments de valeur juive on mettrait dans les lois fondamentales ? Israël n'a pas de constitution. Pas de séparation entre la synagogue et l'Etat. Et Benyamin Netanyahou s'est déclaré en faveur de la proposition de loi la plus extrême, il exige avant toute chose des Palestiniens qu'ils reconnaissent la nation du peuple juif. En échange de quoi, il serait prêt à un Etat palestinien démilitarisé, Jérusalem restant réunifiée sous la souveraineté israélienne.

    Plutôt que de courir après cette chimère de deux Etats, la communauté internationale ne devrait-elle pas imposer à Israël de se doter d'une Constitution ?
    Peut être. Mais je suis quand même journaliste, je regarde avec un profond regret ce qui s'est développé sous mes yeux, cette histoire que j'ai décrite du mieux possible. Les Palestiniens ont leur part de responsabilité dans l'échec. Bien sur, il y a eu le terrorisme palestinien qui a fait basculer l’opinion israélienne.

    A l’origine, Arafat et Abbas n'auraient pas dû se lancer dans le processus d'Oslo sans obtenir le gel total de la colonisation ; la communauté internationale a laissé croitre les colonies, sans condamnation sérieuse, le département d'Etat, le Quai d'Orsay, ou la Chancellerie allemande, ont laissé faire. Alors maintenant on veut voter, on va peut-être reconnaître un Etat palestinien, même si c’est avant tout symbolique et ne change rien sur le terrain, si ce n’est renforcer le sentiment largement répandu en Israël : « Le monde est contre nous ! » Et donc… apporte de l’eau au moulin de la droite israélienne.

     

    Vincent Remy Publié le 21/11/2014. Mis à jour le 21/11/2014 à 17h38.
  • Turquie. Les violences aux frontières et le dénuement aggravent le sort des réfugiés syriens (Amnesty)

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    La passivité de la communauté internationale face au nombre croissant de réfugiés syriens gagnant la Turquie est à l’origine d’une crise sans précédent, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public jeudi 20 novembre. Certains réfugiés sont refoulés et visés par des tirs à balles réelles à la frontière, tandis que plusieurs centaines de milliers d’autres vivent dans la misère.

    Dans son rapport, intitulé Struggling to Survive: Refugees from Syria in Turkey, Amnesty International met en évidence les risques graves en matière de droits humains que courent 1,6 million de personnes venues trouver refuge dans le pays au cours des trois dernières années et demi. L’organisation insiste également sur la réticence de la communauté internationale à assumer une responsabilité financière face à cette crise des réfugiés syriens.

    « La Turquie éprouve beaucoup de difficultés pour répondre aux besoins élémentaires de plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens. En conséquence, nombre de ceux qui ont réussi à passer la frontière vivent aujourd’hui dans le dénuement le plus total. L’aide humanitaire internationale est très faible, mais la Turquie doit elle aussi se mobiliser davantage pour se voir octroyer cette aide,a déclaré Andrew Gardner, chercheur d’Amnesty International sur la Turquie.

    « Le pays a officiellement ouvert ses postes-frontières aux réfugiés syriens, mais la réalité est tout autre pour ceux qui tentent d’échapper aux ravages de la guerre. Nombre d’entre eux sont refoulés vers la zone de conflit, et certains sont même la cible de tirs à balles réelles. »

    La Turquie accueille la moitié des 3,2 millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont fui les violences, les persécutions et d’autres violations des droits humains en Syrie. À ce jour, le pays a dépensé quatre milliards de dollars pour faire face à cet afflux massif de réfugiés. Et, parallèlement, seuls 28 % des 497 millions de dollars assignés à la Turquie dans le cadre de l’appel de fonds régional 2014 des Nations unies en faveur des Syriens avaient été versés par les donateurs internationaux à la fin du mois d’octobre.

    La Turquie et les États voisins (Égypte, Irak, Jordanie et Liban) abritent 97 % des réfugiés en provenance de Syrie.

    « La Turquie a pris à sa charge une partie substantielle du poids financier de la crise. Le manque d’empressement des pays riches à assumer une plus grande responsabilité financière dans cette crise et à offrir un nombre décent de places de réinstallation est déplorable », a déclaré Andrew Gardner.

    Des réfugiés visés par des tirs à la frontière
    Aux postes-frontières officiels, la Turquie applique une politique d’ouverture des frontières pour les Syriens, mais seuls deux postes sont entièrement ouverts sur une bande frontalière de 900 kilomètres. Or, même à ces deux postes, les personnes qui n’ont pas de passeport se voient régulièrement refuser le passage, à moins qu’elles n’aient besoin d’une aide médicale ou humanitaire d’urgence.


    En outre, rejoindre ces postes-frontières représente un périple long et risqué pour la plupart des réfugiés. Nombre d’entre eux n’ont d’autre choix que de tenter de franchir la frontière à des points de passage non officiels, d’accès difficile et souvent dangereux, situés dans des zones de conflit, avec l’appui de passeurs dans bien des cas. Ils se heurtent alors fréquemment à des violences.

    Selon les informations recueillies par Amnesty International, au moins 17 personnes ont été abattues par des gardes-frontières, qui ont tiré à balles réelles, à des points de passage non reconnus entre décembre 2013 et août 2014. Beaucoup ont été rouées de coups ou ont subi d’autres mauvais traitements avant d’être refoulées vers la Syrie, en proie au conflit.

    Ali Özdemir (14 ans) a reçu une balle dans la tête dans la nuit du 18 au 19 mai alors qu’il se dirigeait vers la frontière turque. Son père a raconté à Amnesty International qu’Ali se trouvait avec neuf autres réfugiés. À une dizaine de mètres de la frontière, ils ont entendu parler turc. Ali a eu peur et, alors qu’il avait décidé de faire demi-tour, il a reçu une balle sur un côté de la tête. Aucun avertissement, ni oral, ni par le biais de tirs en l’air, n’avait été donné. Ali est maintenant aveugle.

    « Tirer sur des gens qui fuient un conflit et cherchent un refuge est ignoble. C’est une violation manifeste du droit international qui ne doit pas rester impunie, a déclaré Andrew Gardner.

    « Les États ont pour obligation fondamentale d’ouvrir leurs portes aux personnes qui fuient des persécutions ou une guerre. Les autorités turques doivent prendre toutes les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité de celles et ceux qui fuient le conflit syrien et leur permettre de rejoindre la Turquie. »

    La situation sur le territoire turc
    Sur les 1,6 million de Syriens réfugiés en Turquie, seuls 220 000 personnes vivent dans les 22 camps bien équipés, qui ont atteint les limites de leur capacité d’accueil. Plus de 1,3 million de réfugiés sont livrés à eux-mêmes. D’après des sources gouvernementales turques, seuls 15 % des réfugiés syriens vivant en dehors des camps officiels reçoivent une aide de la part d’organismes humanitaires.


    Pour se nourrir et se loger, les familles prennent des mesures désespérées, faisant même parfois travailler leurs enfants.

    « Ibrahim » (10 ans) et sa famille ont fui Alep il y a deux ans. Ils se sont installés à Kilis, ville frontalière turque, où ils vivent dans une casemate de béton. Pour survivre, le jeune Ibrahim récupère avec son père le plastique dans les poubelles, gagnant 1 livre turque (0,40 dollar) pour 500 g de plastique. Il a raconté à Amnesty International qu’il se levait tous les jours à 6 heures et terminait sa journée de travail vers 16 heures. Certains jours, il a le temps d’apprendre à lire et à écrire auprès d’un imam local. Les neuf autres enfants de la famille ne vont pas à l’école.

    « La situation de la plupart des réfugiés syriens après qu’ils ont échappé aux ravages de la guerre est sombre. Ils sont abandonnés par la communauté internationale. Les États les plus riches renâclent à apporter une aide financière et à offrir des places de réinstallation, a déclaré Andrew Gardner.

    « La Turquie n’a précisé le statut juridique et les droits des réfugiés syriens qu’en octobre, avec l’adoption par le Parlement d’une directive relative à l’octroi d’une protection temporaire. Ce texte doit être pleinement mis en œuvre et porté à la connaissance des réfugiés syriens comme des fonctionnaires de l’État. »

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/turkey-border-abuses-and-destitution-aggravating-plight-syria-refugees-2014

  • La Palestine à Brest le 24 novembre

    palestine à brest le 24 novembre dans Brest et région raed

    Conférence avec R. Abu Yussef

    Lundi 24 novembre. Confé­rence. Quel déve­lop­pement agricole en Palestine occupée ?

    Dans le cadre de la semaine de soli­darité inter­na­tionale, nous inter­venons le 24 novembre à Brest. Raed Abu Yussef, agri­culteur de Halhul près d’Hébron, que nous connaissons bien, viendra nous parler de la terre sous occupation.

    Il pré­sentera la coopé­rative Al Sanabel, outil de résis­tance civile face à l’oc- cupation israé­lienne: sau­ve­garde des terres, récolte des fruits, ali­men­tation en eau. Ce projet est soutenu par plu­sieurs groupes bretons de l’AFPS depuis plu­sieurs années.

    « Quel déve­lop­pement agricole en Palestine occupée ? Coopé­ration et soli­da­rités » . Au cinéma les Studios, rue Jean-​​Jaurès, Brest. A 20h.

    http://www.france-palestine.org/La-Palestine-a-Brest-conference-le

  • Nouveautés Npa

     
    Histoire et débats régionaux COURT Mireille, PRUNIER Marc, Daoud, RENOULT Yann
     

     

     CHAUVEL Antoine, BEGUE Claude
     
    Patriarchy, family ARRUZZA Cinzia - 8 juillet 2014

     

      Syrie BARTHE Benjamin - 19 novembre 2014
     
     CEZARD Yann - 1er novembre 2014
  • Paris Syrie

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  • Jérusalem, capitale de l’apartheid (Julien Salingue)

    Et soudain, les médias et les gouvernements occidentaux firent semblant de découvrir que Jérusalem était une ville « sous tension ». La preuve ? Des Palestiniens attaquent des Israéliens et plusieurs morts sont à déplorer…

     

    Une fois de plus, difficile de croire aux larmes de crocodile de nos dirigeants, sans même parler des jérémiades des officiels israéliens : depuis des décennies, la politique de l’État d’Israël à Jérusalem est connue et documentée ; depuis des décennies, cette politique est guidée par trois principes : colonisation, expulsion, discrimination. Et elle suscite la révolte, légitime, des Palestiniens.

     

    Une explosion annoncée
    « Les [récents] développements à Jérusalem-Est ont été caractérisés par l’expansion de la colonisation et un nombre considérable de maisons démolies et de Palestiniens expulsés. Israël poursuit activement, en pratique, l’annexion illégale de Jérusalem-Est en affaiblissant la communauté palestinienne de la ville, en empêchant le développement urbain des Palestiniens et, au bout du compte, en séparant Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie ».


    Mais de qui émane donc ce constat sans ambiguïté ? D’un rapport rédigé… en 2009 par les 28 diplomates de l’Union européenne en poste à Jérusalem. La version actualisée de ce rapport, en 2014, dénonçait « l’accélération sans précédent de la colonisation » et alertait : « il existe un risque significatif pour que des incidents sur l’esplanade des mosquées [...] suscitent des réactions extrêmes aussi bien localement qu’à travers le monde arabo-musulman ».


    À la fin du mois d’octobre, le journaliste israélien Gideon Levy s’interrogeait, dans le quotidien Haaretz : «  Les arrestations massives à Jérusalem, qui n’ont éveillé aucun intérêt en Israël, l’invasion des colons dans les quartiers arabes avec le soutien du gouvernement et des tribunaux, la négligence criminelle dont la ville est responsable – tout ceci aura un coût. Combien de temps encore les Palestiniens verront-ils leurs enfants craindre de quitter leur maison de peur d’être attaqués dans la rue par des hooligans ? Combien de temps verront-ils leurs enfants arrêtés à chaque jet de pierre ? Combien de temps observeront-ils l’abandon de leurs quartiers ? Combien de temps consentiront-ils à leur expulsion tacite de la ville ? »

     

    Une colère qui vient de loin


    Autant dire que pour quiconque observe un tant soit peu la situation à Jérusalem, nulle surprise relative aux actuelles « tensions ». Après la conquête militaire de la partie arabe de Jérusalem en 1967, les autorités israéliennes n’ont classé que 13 % de Jérusalem-Est comme « zone constructible » pour les Palestiniens, contre 35 % pour la colonisation. Les colonies se sont développées à grande vitesse (plus de 200 000 colons aujourd’hui) tandis que les Palestiniens recevaient les permis de construire au compte-gouttes. Au cours des dix dernières années, ils en ont obtenu moins de 200 par an, alors qu’ils en ont besoin de dix fois plus pour absorber la croissance de la population. Ils construisent donc de manière « illégale » et s’exposent à des démolitions : plus de 1 200 bâtiments détruits depuis 2000 ; plus de 80 000 Palestiniens de Jérusalem vivent aujourd’hui dans des logements considérés comme « illégaux » par Israël et sont sous la menace d’un ordre de démolition.


    Les Palestiniens de Jérusalem ont un statut juridique particulier : ils sont porteurs d’une « carte de résident » qui leur permet, entre autres, de voter aux élections municipales ou de travailler en Israël. Mais l’obtention, la conservation ou le renouvellement de cette carte est un véritable parcours du combattant, et nombre de Palestiniens perdent leur statut de résident chaque année : dossier incomplet (douze documents administratifs sont nécessaires dans certains cas), absence prolongée, condamnations pénales… Tous les motifs sont bons pour les déchoir de leur statut de résident. Depuis 1994, 11 000 Palestiniens ont ainsi perdu ce statut.


    On ne sait donc si l’on doit rire ou pleurer lorsque l’on attend un officiel israélien s’insurger contre les récentes « violences » palestiniennes et déclarer sans sourciller : « il faut que la coexistence pacifique entre juifs et Arabes continue à Jérusalem ». La ville a fait l’objet, depuis des décennies, d’une politique de judaïsation, dont l’objectif est de contrer toute revendication de souveraineté palestinienne sur ce qu’Israël présente comme sa « capitale une et indivisible ». Nulle surprise, dès lors, à ce que les Palestiniens de Jérusalem se soulèvent régulièrement, comme c’est le cas actuellement. Une colère qui ne cessera que lorsque les politiques coloniales et oppressives auront pris fin.

     

    Julien Salingue 19 novembre 2014

     

    Source : site du NPA

  • Émirats arabes unis. La répression contre la dissidence dévoile la sombre réalité (Amnesty)

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    Derrière une façade tape-à-l’œil et glamour

    Aux Émirats arabes unis, de nombreux militants sont harcelés, arrêtés, voire torturés en détention, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport qui braque les projecteurs sur les méthodes répressives auxquelles recourt le gouvernement pour faire taire ses détracteurs.

    Intitulé “There is no freedom here”: Silencing dissent in the UAE, ce document lève le voile sur le climat de peur qui règne dans le pays depuis 2011, les autorités étant prêtes à aller très loin pour éliminer toute dissidence, critique ou appel à la réforme dans le sillage des soulèvements populaires qui ont balayé l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

    « Aux Émirats arabes unis, derrière la façade bling-bling et glamour, une facette bien plus sombre fait apparaître le pays comme un État très répressif où les militants qui critiquent le gouvernement peuvent être jetés en prison pour un simple tweet », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    Sont notamment pris pour cibles des avocats, des professeurs d’université, des étudiants et des militants de la société civile, dont certains sont liés à l’Association pour la réforme et l’orientation sociale(al Islah), organisation populaire et pacifique qui, selon le gouvernement, entretient des liens avec les Frères musulmans en Égypte. Leurs proches se retrouvent également dans le collimateur des pouvoirs publics.

    Le rapport, publié à l’approche du Grand prix de Formule 1 qui se déroulera à Abou Dhabi les 22 et 23 novembre, dénonce le gouffre entre l’image publique que les Émirats arabes unis s’efforcent de faire passer, à savoir celle d’un État dynamique et moderne, d’un pouvoir économique en plein essor, qui se démarque par ses hôtels de luxe, ses gratte-ciel et ses centres commerciaux à la pointe du design, et la réalité moins reluisante que vivent les militants, persécutés et soumis à des disparitions forcées, à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements.

    « Des millions de spectateurs à travers le monde vont regarder le Grand prix de Formule 1 d’Abou Dhabi ce week-end. Pourtant, la plupart n’auront aucune idée de ce qu’endurent les militants aux Émirats arabes unis, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    « L’ampleur de la répression est effrayante, mais force est de constater que le monde est très peu informé du traitement réservé aux militants qui critiquent le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles. Il est temps que les alliés internationaux des Émirats arabes unis ouvrent les yeux sur les atteintes aux droits humains endémiques commises par les autorités et fassent passer les droits humains avant les intérêts économiques. »

    La répression contre la dissidence a été déclenchée par la pétition d’un groupe de 133 personnes en mars 2011, qui réclamaient une réforme politique et le droit de voter et d’élire un Parlement.

    Depuis, plus de 100 militants pacifiques et détracteurs du gouvernement ont été poursuivis ou emprisonnés pour des infractions liées à la sécurité nationale ou à la cybercriminalité. Plus de 60 d’entre eux croupissent en prison, purgeant des peines allant jusqu’à 14 ans.

    Dans son rapport, Amnesty International explique que ces hommes et leurs familles ont été victimes d’intimidation, arrêtés de manière arbitraire et incarcérés par les autorités.

    Parmi eux figure le prisonnier d’opinion Mohammed al Roken, éminent avocat spécialisé dans la défense des droits humains qui subit depuis des années le harcèlement du gouvernement, parce qu’il dénonce le bilan des Émirats arabes unis en termes de droits fondamentaux et réclame des réformes démocratiques. Il purge une peine de 10 ans de prison. Il a été condamné à l’issue du procès collectif entaché de graves irrégularités de 94 militants devant la chambre de la Cour suprême fédérale chargée de la sûreté de l’État – un procès connu sous le nom des « 94 Émiriens ».

    Dans une autre affaire emblématique, Osama al Najjar, 25 ans, a été arrêté en mars 2014 après avoir exprimé dans des commentaires postés sur Twitter son inquiétude au sujet des mauvais traitements infligés à son père, Hussain Ali al Najjar al Hammadi, et à d’autres prisonniers politiques détenus à la prison d’al Razeen à Abou Dhabi. Après son arrestation, il a été détenu à l’isolement où, selon son témoignage, on lui a asséné des coups de poing, on l’a roué de coups partout sur le visage et le corps, et on l’a menacé de recevoir des décharges électriques.

    Son père purge au total 11 ans de prison, après avoir été déclaré coupable aux termes de vagues infractions liées à la sécurité nationale, à l’issue de deux procès collectifs iniques. Lorsqu’il a été appréhendé en 2012, il a passé huit mois à l’isolement, dans des conditions s’apparentant à une disparition forcée.

    « Les autorités des Émirats arabes unis doivent mettre fin à ces arrestations et détentions arbitraires, ainsi qu’aux disparitions forcées. Le père comme le fils dans cette affaire sont des prisonniers d’opinion qui doivent être libérés immédiatement et sans condition, tout comme les prisonniers détenus simplement pour avoir exercé sans violence leurs droits à la liberté d’expression et d’association », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    Amnesty International demande aux autorités émiriennes de réviser les lois qui érigent en infraction l’exercice pacifique des droits à la liberté d’expression et d’association, notamment la loi relative à la cybercriminalité et la nouvelle loi antiterroriste adoptée en août 2014.

    Certains prisonniers ont déclaré avoir été torturés et maltraités, racontant que les personnes chargées de les interroger leur avaient arraché les ongles, les avaient roués de coups et suspendus la tête en bas pendant de longues périodes, leur avaient retiré des poils à la barbe et à la poitrine, et avaient menacé de leur infliger des décharges électriques, de les violer et de les tuer.

    Amnesty International exhorte les autorités à condamner publiquement la torture et à prendre des mesures efficaces afin d’interdire et de prévenir toutes les formes de torture et de mauvais traitements. Elles doivent aussi mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur les allégations de torture et amener les responsables présumés à rendre des comptes.

    « Les Émirats arabes unis ne peuvent pas se proclamer nation progressiste et partenaire commercial sur la scène internationale, et se targuer d’être membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, tout en enfermant leurs détracteurs au motif qu’ils expriment leurs opinions sans violence », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    Le procès des « 94 Émiriens » a été marqué par de nombreuses irrégularités et la procédure fut déficiente et inique. Le système judiciaire aux Émirats n’est ni indépendant ni impartial, les tribunaux semblant souvent se contenter de valider les décisions prises par l’exécutif. Trop souvent, les accusés ne peuvent pas consulter leur avocat et n’ont pas le droit de faire appel de leur condamnation. Dans de nombreuses affaires, les poursuites se fondent sur des « aveux » obtenus sous la contrainte pour condamner les prévenus, en violation du droit international relatif aux droits humains.

    Entre autres méthodes de harcèlement et d’intimidation, les autorités retirent la nationalité aux militants et punissent leurs familles en bloquant leurs possibilités d’évolution au niveau de l’éducation ou de l’emploi.

    Les autorités émiriennes ont répondu aux préoccupations soulevées par Amnesty International dans ce rapport en affirmant que la promotion des droits humains était « en cours ».

    « Nous attendons désormais des autorités émiriennes qu’elles prennent des mesures rapides et concrètes qui démontrent leur engagement envers la protection des droits fondamentaux, et qu’elles en finissent avec les beaux discours destinés à passer sous silence la répression qui sévit dans le pays », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.
    18 novembre 2014

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/uae-ruthless-crackdown-dissent-exposes-ugly-reality-beneath-fa-ade-glitz-an

     

     

  • Morlaix Palestine (Afps)

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    Soirée de solidarité avec la Palestine

     

    Soirée d’information et de solidarité avec le peuple palestinien

     

     

    18h30 - ren­contre débat avec Marie Jo Parbot autour de ses ouvrages (bandes des­sinée et repor­tages sur la Palestine et Gaza),

     

    apéro-​​dinatoire

     

    20h30 - film docu­men­taire « Depuis que je suis né » de Laura delle Piane

     

    débat avec la par­ti­ci­pation de Marie Jo Parbot et une jeune Pales­ti­nienne ori­gi­naire de Dheisheh en Cis­jor­danie, actuel­lement en stage SVE à la Fédé­ration Régionale des MJC des Cotes d’Armor.

     

    Dans le cadre de la semaine de la soli­darité inter­na­tionale en Pays de Morlaix, orga­nisée par les acteurs locaux de la Soli­darité Inter­na­tionale réunis autour du RESAM au sein du Col­lectif Maison du Monde

    http://www.france-palestine.org/Soiree-de-solidarite-avec-la,25186