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NPA - Page 11

  • Pas en notre nom! (Npa)

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    Communiqué du NPA:

     

    Un appel à manifester dimanche intitulé « Assassinat d’Hervé Gourdel : les djihadistes ne nous diviseront pas » a été lancé par SOS Racisme suite à l’initiative du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Il est rejoint par une grande partie de la gauche, aux côtés de BHL et de personnalités de droite.

    L’assassinat d’Hervé Gourdel est révoltant, insupportable comme le sont l’ensemble des atrocités commises par l’Etat islamique que ce soit contre les Chrétiens d’Irak et de Syrie, les yézidis, les juifs, les musulmans, les Kurdes, les occidentaux, blancs, noirs…

    Leur terrorisme sanglant et barbare vise les peuples du Moyen-Orient auxquels ils veulent imposer leur dictature en dressant un fossé de sang entre eux et le reste du monde, entre eux et les puissances occidentales.

    Cette violence extrême alimente les racistes qui, ici, voudraient aussi nous couper du monde en flattant le nationalisme et la xénophobie.

    Il faut bien sûr les dénoncer, les combattre.

    Les musulmans n’ont pas à se justifier des crimes commis par les forces djihadistes. Il n’y a pas de responsabilité collective.

    Les musulmans ne sont pas plus responsables des actes barbares de Daesh qu’ils ne devraient se sentir en tant que citoyens français, collectivement responsables des guerres menées par nos gouvernants en Irak qui ont mis le pays à feu et à sang, de l’occupation militaire qui a suivi ou de la politique de division des populations par les grandes puissances.

    Non seulement nous n’en sommes pas responsables mais nous les avons combattues et les dénonçons comme nous dénonçons les décennies de domination coloniale imposée aux peuples du Moyen-Orient, d’Afrique ou d’Asie.

    A l’origine de l’État islamique, il y a la folle, meurtrière et barbare politique des grandes puissances dont la France et son État qui ont aidé ou composé avec les dictatures comme celle d’Assad en Syrie qui a massacré plus de  200 000 civils.

    Aujourd’hui, le gouvernement français engagé dans une nouvelle guerre en Irak voudrait obtenir l’union nationale derrière sa politique en manipulant l’opinion légitiment révoltée par l’assassinat d’Hervé Goudel et les atrocités commises par l’EI. Mais cette nouvelle guerre aura, en pire, les mêmes résultats que les deux précédentes, le chaos, la misère, des souffrances sans nom pour les populations.

    Alors, le NPA ne sera pas de l’union nationale aux côtés de ceux qui sèment la misère et la guerre pour maintenir la domination des multinationales sur les peuples.

    Les travailleurs, les classes populaires de ce pays n’ont aucune raison de laisser faire cette guerre en leur nom. Ils en ont en revanche beaucoup de se dresser contre le racisme, la xénophobie, les enfants monstrueux du nationalisme et du chauvinisme.

    Nous ne serons pas de celles et de ceux qui manifesteront aux côtés des va-t-en-guerre à la sauce BHL qui se taisaient quand Israël bombardait Gaza en semant la mort et la terreur.

    Ce ne sera pas en notre nom. Montreuil, le 26 septembre 2014

  • Irak, Syrie: quand les pompiers pyromanes s’en vont en guerre (NPA)

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    À l’heure où l’avancée de l’État Islamique(EI)/Daesh soulève chaque jour un peu plus l’horreur, il faut le redire  : les atrocités qui se multiplient au Moyen-Orient ne sont pas des tragédies s’inscrivant contre la «  bonne volonté  » de grandes puissances comme les USA et la France. Elles sont en très grande part un produit de leur interventionnisme constant, de leur concurrence entre elles, de leur soutien aux dictatures et au colonialisme, au nom de la maximisation de leurs intérêts à court terme.

     

    Ainsi, la solennelle «  déclaration de guerre aux djihadistes de l’État islamique  » de Hollande n’est qu’un enfumage de plus pour tenter de redresser une crédibilité personnelle en perdition. Mais au-delà d’une opération de communication, il y a de vrais intérêts économiques et stratégiques derrière, et il y a lieu de s’inquiéter de cette nouvelle aventure guerrière, après celle du Mali, dont le versant intérieur est une panoplie de mesures liberticides – la quinzième en vingt-cinq ans  !

    Les mains sales

    Innocent de la situation actuelle, l’État français  ? Il a exercé un mandat sur le Liban et la Syrie jusqu’à l’après Seconde Guerre mondiale, confessionnalisant les questions politiques pour mieux les contrôler. Il a constamment soutenu l’État d’Israël dans sa logique coloniale contre le peuple palestinien, jusqu’à la guerre d’écrasement de Gaza menée cet été par le gouvernement israélien d’extrême droite, sans aucune remise en cause des accords privilégiés dont celui-ci bénéficie avec les «  démocraties occidentales  » et qui le maintiennent sous perfusion.

    La France a aussi longtemps soutenu la dictature de Saddam Hussein en Irak, et avec les USA l’ont encouragé à attaquer l’Iran pour une guerre qui a fait un million de morts entre 1981 et 1988, avant de se retourner contre Saddam Hussein lorsque celui-ci est devenu trop aventuriste en 1991. La seule infamie que la France ait évitée, c’est la sale guerre sous leadership étatsunien en 2001, très largement responsable du chaos actuel en Irak.

    La révolution et la démocratie abandonnées

    Parlons aussi du rôle des gouvernements français, de droite comme de gauche, dans les politiques néolibérales mondiales qui portent la croissance insupportable des inégalités  : leur coopération avec les monarchies pétrolières intégristes du Golfe, les énormes contrats, de l’armement au BTP, les prises de participation dans le capitalisme français. Cela, alors qu’il est de notoriété publique que ces royaumes impulsent toutes les formes du djihadisme  !

    En Syrie, depuis le soulèvement de 2011, Bachar Al-Assad mène une guerre totale contre son peuple, avec l’aide décisive de la Russie de Poutine et de l’Iran des Mollahs. Les gouvernements français successifs ont condamné verbalement la dictature, mais les forces démocratiques et non confessionnelles de la révolution ont été abandonnées, ce qui a permis la montée en puissance des intégristes religieux.

    Et ce sont ces répressions et ces injustices, plus la stigmatisation des immigréEs en Europe elle-même, qui poussent des fractions des populations exaspérées dans les bras des aventuriers criminels et ambitieux qui organisent l’EI et les autres structures de ce genre.

    Avec les peuples, contre la guerre  !

    C’est donc une association de pompiers pyromanes qui s’est réunie le 14 septembre à Paris autour d’Obama et Hollande pour former une coalition militaire et financière contre l’EI. Mais ce n’est pas une nouvelle guerre impérialiste qui permettra aux peuples de cette région dévastée d’obtenir la justice et la liberté.

    Nous revendiquons le retrait de toutes les troupes françaises de la région, en particulier des 900 soldats et des avions qui sont sur place. Notre solidarité concrète doit aller à toutes les forces démocratiques en Syrie et en Irak, ainsi qu’aux Kurdes et aux populations, aux travailleurEs, qui résistent à cette terreur. Au moment où en Syrie, les populations sont massacrées et prises entre deux feux autour de Kobané, d’Alep et de Damas, ce sont les forces locales qui se battent contre l’EI, le sectarisme confessionnel et les régimes en place, qu’il faudrait fournir en armes. Mais il n’en est évidemment pas question pour la coalition, comme en témoigne le maintien par les États-Unis et l’Union européenne de l’inscription du Parti des travailleurs du Kurdistan sur leurs listes d’organisations «  terroristes  », alors même que les combattantEs du PKK et du PYD (son équivalent en Syrie) sont au premier rang pour tenter d’empêcher la progression des troupes de l’EI. Cette mesure doit être immédiatement levée.

    Et plutôt que d’engager une nouvelle intervention impérialiste, l’Union européenne et la France devraient secourir les deux millions de personnes qui fuient les massacres et cherchent asile et protection, sur place et en leur ouvrant nos frontières.

    Jacques Babel

    * Hebdo L’Anticapitaliste - 257 (25/09/2014).


    Conférence de Paris : les « pompiers pyromanes » engagés dans la troisième guerre d’Irak !

    François Hollande et Laurent Fabius se sont félicités de rassembler 27 pays à Paris dans la « Conférence pour l’Irak » pour affirmer, mandatés par Obama, leur lutte contre le terrorisme et plus particulièrement contre Da’ech – l’Etat Islamique (EI) qui s’est imposé comme force militaire contrôlant un territoire à cheval sur la Syrie et l’Irak. Ce califat autoproclamé multiplie les atrocités qui provoquent à juste titre l’horreur. Cependant on ne peut oublier dans cette situation la responsabilité totale des puissances mondiales ou régionales qui prétendent maintenant s’y opposer.

    La puissance états-unienne, en premier lieu, a dirigé les coalitions militaires en Irak en 1991 et 2003, pour imposer une occupation militaire. Par la division, la population irakienne a été privée de la maîtrise de ses luttes et de son destin, et la violence aveugle de la guerre et la torture généralisée ont été légitimées. Avec leurs alliés britanniques, français et autres puissances européennes, les Etats-Unis ont discrédité dans toute la région les principes de démocratie et de souveraineté nationale en défendant la politique ultra sioniste de l’Etat d’Israël. La Russie de Poutine, en écrasant la Tchétchénie depuis 20 ans, et en assistant depuis 3 ans le régime syrien dans tous ses crimes, a, comme l’Iran, poussé dans les bras des différents courants djihadistes de nombreux résistants. Quant aux monarchies du Golfe, elles ont financé largement les organisations les plus obscurantistes, à leur image.

    La responsabilité des régimes en place est écrasante : celle du régime de Bachar Al-Assad en Syrie bien sûr, mais aussi de Al-Maliki en Irak, qui par son sectarisme confessionnel a énormément facilité l’emprise actuelle de l’État islamique. Ensemble, ils ont abandonné le peuple syrien à ses bourreaux pendant trois ans, et les minorités chrétiennes et yézidis, pendant des semaines, à l’exode ou à l’extermination. Ce n’est que quand l’EI a menacé le cœur de la région kurde d’Irak d’une part, et Bagdad d’autre part, que la « coalition anti-terroriste » a commencé à se concrétiser.

    Ce n’est pas par une nouvelle guerre impérialiste dans cette région dévastée que la situation des peuples s’améliorera en terme de justice et de démocratie. Le NPA exprime sa solidarité avec toutes les forces démocratiques en Syrie et en Irak ainsi qu’aux Kurdes qui résistent à cette terreur. Ce sont les forces locales qui se battent contre l’EI et le sectarisme confessionnel qu’il faudrait fournir en armes. Mais il n’en est pas question pour la coalition qui n’a d’autre but que de maintenir la domination des USA et de leurs alliés sur la région. En témoigne le maintien par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres Etats occidentaux, de l’inscription du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) sur leurs listes d’organisations « terroristes », alors même que ce sont ses combattants, avec ceux d’autres forces de la gauche kurde, qui ont bloqué la progression mortifère des troupes de l’EI. Cette mesure doit être immédiatement levée.

    Et plutôt que d’engager une nouvelle intervention impérialiste, l’Union Européenne et la France doivent secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection, en leurs ouvrant leurs frontières. Le NPA revendique le retrait de toutes les troupes françaises de la région, en particulier des 900 soldats et des avions qui sont sur place.

    NPA, Montreuil, le 16 septembre 2014


    Irak Obama attaque, Hollande fait du zèle

    Après une longue hésitation, Obama a défini sa stratégie contre l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie  : une offensive militaire et diplomatique visant à le «  détruire  ».

    « Si vous menacez l’Amérique, vous n’aurez aucun refuge sûr  », proclame-t-il. Il invoque les menaces que représente l’EI, «  y compris sur le sol américain  », pour rallier l’opinion qui voyait en lui celui qui en terminerait avec l’ère Bush. Les atrocités commises par l’EI, dont une troisième décapitation, donnent du crédit à ses propos, mais en réalité les USA sont rattrapés par leur propre bilan, les deux guerres en Irak, les années d’occupation et leurs terribles séquelles. Comment croire qu’une nouvelle guerre, dont personne ne connaît l’issue, pourrait apporter une réponse au chaos engendré par la politique même des grandes puissances  ? L’enjeu pour les USA est en réalité d’essayer de construire de nouvelles alliances pour tenter de garder le contrôle de la situation  : «  une coalition  » internationale la plus large possible.

    Hollande s’est engagé avec zèle derrière eux, tentant de reprendre pied en Irak, alors qu’en 2003, la France était restée hors de la coalition qui avait mis à bas Saddam Hussein et débouché sur l’occupation. Il s’est rendu à Bagdad pour soutenir le nouveau gouvernement et s’engager à l’aider «  encore davantage militairement  ». Puis, au Kurdistan, il a rencontré Massoud Barzani. La «  menace globale appelle une réponse globale  », reprend-il dans la foulée d’Obama. Le ministre de la Défense, Le Drian, en rajoute  : la France «  doit agir  » dans le sud de la Libye, «  une sorte de « hub » où les groupes terroristes viennent s’approvisionner, y compris en armes, et se réorganiser.  » Selon lui, le dispositif militaire français en Afrique de l’Ouest, l’opération Barkhane, pourrait être le point de départ d’une telle intervention.

    «  Une réponse globale  »  ?

    Ainsi Hollande a présidé avec Fouad Massoum, le président irakien, la première conférence internationale sur l’Irak. Celle-ci s’est tenue lundi dernier à Paris, pour mettre sur pied «  la coalition d’alliés  », en présence du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et du secrétaire d’État américain John Kerry, en conclusion de sa tournée au Moyen Orient, et la participation de 27 États. Elle avait une fonction politique  : mettre en musique la stratégie d’Obama.

    La Turquie, l’Arabie saoudite et l’Iran sont l’enjeu des tractations. La Turquie, membre de l’Otan, se rallie à la coalition mais du bout des lèvres. L’Arabie saoudite est, elle, sans réticence, acceptant qu’une base soit installée sur son territoire, alors qu’elle a fourni des réseaux pour financer l’État islamique... Pour elle, il s’agit d’accroître son influence dans la région au détriment de l’Iran. Ce dernier n’a pas participé à cette «  conférence spectacle  »  : pas question de s’associer à l’Arabie saoudite ni de rallier les USA. Il soutient Assad et aide les Kurdes et l’État irakien pour son propre compte. Du moins pour le moment...

    Manœuvrer les rivalités entre États ou forces religieuses pour reprendre la main, tenter de reconstruire l’État irakien et son armée qui s’est effondrée, sont les premiers objectifs de la troisième guerre d’Irak qui commence. Celle-ci ne pourra qu’accroître les tensions et les souffrances des peuples qui, seuls, seraient à même de trouver une issue aux méfaits de la domination des grandes puissances, ces puissances qui ne veulent armer que ceux qu’elles peuvent contrôler et utiliser à leurs propres fins.

    Yvan Lemaitre

    * Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 256 (18/09/2014).

     

     

  • Interdiction scandaleuse d'un meeting (Npa)

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    Solidarité avec le peuple palestinien à l'Université Paris 1

    Nous avons appris, hier soir, avec stupéfaction l'intention de l'Université Paris 1 d'interdire le meeting de solidarité avec le peuple palestinien prévu à Paris 1, sur le site Pierre Mendès France (90 rue de Tolbiac) pour ce jeudi 25 septembre à 18h30.

    Cette décision intervient alors qu'une autorisation avait été délivrée selon les procédures normales dès le 8 septembre dernier. Elle s'inscrit dans la continuité de la répression contre le mouvement de solidarité avec la résistance palestinienne, que ce soit contre les militants de BDS, les tentatives d'interdiction de manifestations ou la mise en accusation de nombreux militant-e-s, dont notre camarade Alain Pojolat.

    Elle prend aussi son sens dans le cadre de l'offensive guerrière menée ces derniers jours par le gouvernement qui souhaite légitimer ses nouveaux bombardements sur l'Irak aux côtés des Etats-Unis, en manipulant l'émotion créée par le meurtre barbare de Hervé Gourdel.

    Cette interdiction constitue une grave violation du principe de la​ liberté d'expression et de l​'ouverture sur le monde des universités prévu par la loi Savary. Nous tenons à le réaffirmer, ainsi que notre ferme soutien à la résistance palestinienne après le massacre de 2200 personnes dont 600 enfants par l'Etat d'Israël cet été. De même que nous avons maintenu les manifestations interdites, nous revendiquons la tenue de ce meeting, en invitant toutes les forces favorables à la liberté d'expression à venir y exprimer le rejet de cette tentative d'intimidation. Nous exigeons également la fin de la répression du mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien et l'arrêt de toutes les poursuites contre ses militant-e-s.

    Montreuil, le 25 septembre 2014

    http://npa2009.org/communique/interdiction-scandaleuse-dun-meeting-de-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-luniversite

  • Syrie, région de Kobané: Solidarité avec la résistance des populations face à l’Etat islamique (Npa)

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    La région de Kobané au nord de la Syrie est soumise à de violentes attaques de l’Etat islamique (E.I, Daesh) depuis plusieurs jours, au point que les forces kurdes du YPG et les autres forces de la résistance ont dû se retirer de nombreux villages.

    Ces combats ont jeté à nouveau sur les routes des milliers de Yezidis, Assyriens et Chaldéens qui s’étaient réfugiés à Rojava. La Turquie qui joue un jeu ambigu en laissant passer les Jihadistes, a même pendant un temps refusé d’ouvrir la frontière à ces réfugiés.

    La France ne peut pas continuer à accueillir en grande pompe les pays qui ont armé ou aident les barbares de l’E.I, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite et prétendre participer à la lutte contre les Jihadistes tout en laissant la résistance et la population kurde mener seules un combat à armes inégales face aux blindés et armes lourdes de l’E.I.

    Nous exigeons que les autorités françaises viennent en aide à la population de Rojava et en particulier dans la région de Kobané.

    Nous exigeons qu’elles fassent pression sur la Turquie, membre de l’OTAN pour qu’elle cesse de protéger les Jihadistes.

    Nous exigeons le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes en France.

    NPA, Montreuil, le 22 septembre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33082

  • Paris, fac de Tolbiac

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  • Hollande et la Conférence de Paris: les «pompiers pyromanes» engagés dans la troisième guerre d’Irak! (Npa)

    François Hollande et Laurent Fabius se sont félicités de rassembler 27 pays à Paris dans la « Conférence pour l’Irak » pour affirmer, mandatés par Obama, leur lutte contre le terrorisme et plus particulièrement contre Da’ech – l’Etat Islamique (EI) qui s’est imposé comme force militaire contrôlant un territoire à cheval sur la Syrie et l’Irak.

    Ce califat autoproclamé multiplie les atrocités qui provoquent à juste titre l’horreur. Cependant on ne peut oublier dans cette situation la responsabilité totale des puissances mondiales ou régionales qui prétendent maintenant s’y opposer.

    La puissance états-unienne, en premier lieu, a dirigé les coalitions militaires en Irak en 1991 et 2003, pour imposer une occupation militaire. Par la division, la population irakienne a été privée de la maîtrise de ses luttes et de son destin, et la violence aveugle de la guerre et la torture généralisée ont été légitimées. Avec leurs alliés britanniques, français et autres puissances européennes, les Etats-Unis ont discrédité dans toute la région les principes de démocratie et de souveraineté nationale en défendant la politique ultra sioniste de l’Etat d’Israël. La Russie de Poutine, en écrasant la Tchétchénie depuis 20 ans, et en assistant depuis 3 ans le régime syrien dans tous ses crimes, a, comme l’Iran, poussé dans les bras des différents courants djihadistes de nombreux résistants. Quant aux monarchies du Golfe, elles ont financé largement les organisations les plus obscurantistes, à leur image.

    La responsabilité des régimes en place est écrasante : celle du régime de Bachar Al-Assad en Syrie bien sûr, mais aussi de Al-Maliki en Irak, qui par son sectarisme confessionnel a énormément facilité l’emprise actuelle de l’État islamique.

    Ensemble, ils ont abandonné le peuple syrien à ses bourreaux pendant trois ans, et les minorités chrétiennes et yézidis, pendant des semaines, à l’exode ou à l’extermination. Ce n’est que quand l’EI a menacé le cœur de la région kurde d’Irak d’une part, et Bagdad d’autre part, que la « coalition anti-terroriste » a commencé à se concrétiser. Ce n’est pas par une nouvelle guerre impérialiste dans cette région dévastée que la situation des peuples s’améliorera en terme de justice et de démocratie.

    Le NPA exprime sa solidarité avec toutes les forces démocratiques en Syrie et en Irak ainsi qu’aux Kurdes qui résistent à cette terreur. Ce sont les forces locales qui se battent contre l’EI et le sectarisme confessionnel qu’il faudrait fournir en armes. Mais il n’en est pas question pour la coalition qui n’a d’autre but que de maintenir la domination des USA et de leurs alliés sur la région.

    En témoigne le maintien par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres Etats occidentaux, de l’inscription du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) sur leurs listes d’organisations « terroristes », alors même que ce sont ses combattants, avec ceux d’autres forces de la gauche kurde, qui ont bloqué la progression mortifère des troupes de l’EI. Cette mesure doit être immédiatement levée. Et plutôt que d’engager une nouvelle intervention impérialiste, l’Union Européenne et la France doivent secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection, en leurs ouvrant leurs frontières.

    Le NPA revendique le retrait de toutes les troupes françaises de la région, en particulier des 900 soldats et des avions qui sont sur place.

    NPA, Montreuil, le 16 septembre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33031

  • Palestine: refusons la criminalisation de la solidarité (Npa)

     

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    Dés le 9 juillet, François Hollande donnait le ton.

    Dans un entretien avec Netanyahou, il lui apportait sa solidarité, condamnant la résistance palestinienne et lui donnant carte blanche pour ce qui allait être un massacre : « il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population... ». « Toutes les mesures » furent bien prises par l’armée sioniste, et on connaît aujourd’hui le bilan catastrophique sur le plan humain et matériel. Mais la complicité du président français ne s’est pas arrêtée pas à cette odieuse déclaration...

    Dans un même mouvement, l’exécutif tenta de diviser le mouvement de solidarité envers le peuple palestinien, essayant de réduire cette solidarité à une seule « communauté », tentant ainsi de transformer un problème politique en un affrontement communautaire... et d’utiliser l’accusation odieuse d’antisémitisme. Les provocations de la Ligue de défense juive (LDJ), organisées avec la passivité de la préfecture de police, rentraient dans cette logique de division du mouvement, fournissant un prétexte pour interdire toute manifestation de solidarité et d’expression de colère face aux crimes commis à Gaza.
    Ainsi, les arrestations se sont multipliés : dans le quartier de Belleville, trois militantEs sont arrêtés le matin pour distribution d’un tract appelant à une manifestation interdite l’après-midi. Inculpés, ils seront jugés le 29 octobre. Deux heures avant cette manifestation, deux militants en voiture, transportant pancartes et drapeaux, sont arrêtés, placés en garde à vue, leur voiture saisie. Puis arrestations arbitraires de manifestantEs, le plus souvent en fonction de leur apparence, jugés en comparution immédiate.
    Mais provocations et intimidations n’ont pas réussi à diviser le mouvement de solidarité et à empêcher que s’exprime dans la rue la colère populaire. Avec d’autres organisations, le NPA a œuvré pour conserver l’unité du mouvement et ne pas céder aux injonctions du gouvernement, maintenant à Paris les rassemblements et manifestations prévues. Nos interventions ont permis de déjouer les pièges gouvernementaux dont on peut regretter que certaines organisations se soient laissées entraîner à écouter le pouvoir.

    Contre la vengeance d’État
    Le rôle important du NPA pendant toute la séquence criminelle à Gaza a conduit l’exécutif gouvernemental à traduire en justice notre camarade Alain Pojolat. Mesquine vengeance d’État. Alain, qui a déposé la déclaration de la manifestation – finalement interdite – pour plus de 40 organisations syndicales, politiques et associatives, est le seul à être inculpé pour appel à une manifestation... qui sera par la suite interdite.
    Le 22 octobre, nous devons donc être plusieurs centaines pour accompagner Alain au tribunal et dire notre refus de la criminalisation du mouvement de soutien à la Palestine. D’ici là aura lieu un meeting de solidarité ce vendredi 19 septembre (1) et il faut amplifier le mouvement pétitionnaire en faisant signer largement la pétition « Non à la criminalisation de la solidarité avec la population de Gaza !Nous exigeons la relaxe d’Alain Pojolat ! » (2).
    Les basses manœuvres gouvernementales ne nous feront pas plier. Notre solidarité avec le peuple palestinien continue et va s’amplifier. Encore et encore, dans l’unité la plus large, nous continuerons à appeler aux rassemblements et manifestations, et aux action BDS.

    Marc Prunier
    1  – À l’appel du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, à 19 h à la Bourse du travail de Saint-Denis, 9-11 rue Génin à Saint-Denis.
    2 – http://www.petitions24.net/nous

  • Le comité NPA du 18ème arrondissement vous invite à une projection-débat :

    "Palestine, histoire d'une terre"
    autour du documentaire de Simone Bitton (première partie: 1880-1950),

    le jeudi 25 septembre 2014 à 20h aux Chiffons, 90 rue Marcadet.

    Pourquoi Israël est-il un État colonial ? Quelles solutions pour le peuple palestinien ? Quelle solidarité internationale avec la résistance palestinienne ? Après l'offensive sur Gaza de cet été, la question palestinienne est revenue au cœur des préoccupations militantes. Pour pouvoir comprendre la situation actuelle, il est important de connaître l'histoire du projet sioniste depuis ses origines, le rôle des différentes puissances dans la région, ainsi que l'histoire des résistances du peuple palestinien.

  • Soutien aux 7 militant-es inculpés de Caen pour leur soutien au peuple palestinien (Npa)

    Les procès contre les militants soutenant la lutte du peuple palestinien s'enchaînent.

    Sont principalement viséEs celles et ceux qui mènent des campagnes d'information sur la politique de l'Etat d'Israël (occupation et colonisation de la Palestine, construction du mur de séparation, blocus de la Bande de Gaza…) en appelant au boycott des produits israéliens, dans le cadre de la campagne internationale Boycott Désinvestissements Sanctions (BDS). Cette campagne vise à mettre fin à l’impunité d’Israël en exigeant qu’il applique et respecte les obligations du droit international.

    Le 22 septembre prochain à 14h, aura lieu, à Caen, le procès en appel de 7 militantEs de l'Orne (1),  poursuiviEs après une action BDS devant le magasin Carrefour de cette ville. Ils et elles étaient accuséEs de : « provocation, d’incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou groupe de personnes, à raison de son appartenance à une ethnie, à une race, à une religion ou à une nation » et de «  entrave à l’exercice normal d’un magasin ». Des militantEs à Colmar sont aussi sous le coup d'une condamnation, mais d'autres comme à Perpignan ou Pontoise, ont été relaxéEs.

    Rappelons qu'une directive de 2010 de l'ancienne ministre de la justice Michèle Alliot-Marie, encourage les poursuites, et que cette circulaire n'a toujours pas été abrogée par le gouvernement Hollande et la ministre de la justice Taubira.

    En revanche, ce gouvernement s'est fait remarquer par le soutien qu'il a apporté à la guerre menée par l'Etat d'Israël contre la population de Gaza, une guerre criminelle qui a fait plus de 2000 victimes palestiniennes, pour la plupart des victimes civiles.

    Ce gouvernement a tenté aussi de discréditer le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, assimilant la dénonciation de la politique du gouvernement d'Israël à de l'antisémitisme, alors que les militantEs engagéEs dans la cause palestinienne sont souvent les premierEs à dénoncer et à combattre l'antisémitisme ! Fait exceptionnel dans le monde, il a interdit plusieurs manifestations, et il a engagé des poursuites contre certains des organisateurs, par exemple notre camarade Alain Pojolat, membre du NPA.

    Le soutien aux militantEs inculpéEs n'en est que plus important.

    - Refusons la criminalisation du soutien à la lutte du peuple palestinien !

    - Exigeons la relaxe pour les 7 militants ornais en procès à Caen !

    - Exigeons l'abandon des poursuites contre Alain Pojolat !

    - Défendons la liberté d'expression et le droit de manifester !

    - Abrogation de la circulaire Alliot-Marie/Taubira!

    Pour manifester notre soutien aux 7 militants ornais inculpés, un meeting est organisé mercredi 17 septembre par les collectifs du Calvados et de l'Orne de soutien à la lutte du peuple palestinien, 20h, salle Pierre-Sémard à Caen (14 rue Villey-Desmeserets) (2).

    Puis, le 22 septembre, un rassemblement est prévu devant le tribunal de Caen, place Gambetta, à partir de 13h30, à l'appel des collectifs unitaires.

    Le NPA soutient ces initiatives et appelle à y participer massivement.

    Christine Poupin, porte parole nationale du NPA, sera présente à Caen lundi 22 septembre.

    http://npa2009.org/communique/soutien-aux-7-militant-es-inculpes-de-caen-pour-leur-soutien-au-peuple-palestinien

  • Région arabe: l’offensive des contre-révolutions Echanges à l’université d’été du NPA

    À l’heure de l’offensive de l’État Islamique en Irak et en Syrie, et du renforcement du Maréchal Sissi en Égypte, c’était salle comble à Port-Leucate pour tenter de comprendre, où en est le processus révolutionnaire international ouvert en 2011 et visiblement en grand danger aujourd’hui.

    En introduisant la séance, Chawqui Lotfi rappelait pourquoi nous avons analysé comme un processus révolutionnaire au long cours la vague de mouvements de masse qui s’est propagée en 2011 dans la région arabe  : des dictatures et des couches dirigeantes sclérosées, perdant leurs derniers éléments de légitimité avec le rouleau compresseur des politiques néolibérales  ; des formations sociales particulièrement inégalitaires, et des peuples aspirant à la démocratie et à la justice sociale dynamitées par une jeunesse au niveau d’éducation élevé mais sans perspectives d’emploi stable. Les immenses mouvements de 2011, les méthodes de lutte, les premiers acquis ont semé des germes profonds.

    Mais nous avons aussi noté les limites de l’auto-organisation populaire, la faiblesse de la gauche et la vigueur de la résistance des divers centres d’oppression qui indiquaient que ce processus durerait longtemps, avec des avancées et des reculs violents. Les différents intervenants ont soulignés combien en 2014, ce sont les reculs qui dominent. Il faut dire que la difficulté est grande quand les mouvements de masse sont condamnés à s’affronter à plusieurs contre-révolutions sauvages à la fois, sans bénéficier de soutiens internationaux réels  !

    Syrie

    Ghayath Naisse, membre du Courant de la gauche révolutionnaire syrien, alertait sur le grand péril que vit la révolution syrienne. Ayant pu desserrer l’étau du régime sanguinaire de Bachar Al Assad sur 60 % du pays début 2013, elle a été victime d’une offensive méthodique du dictateur et de ses alliés internationaux – iraniens, russes, libanais et irakiens – pour écraser la résistance dans la destruction de masse, pendant que les milices de «  Daech  » récemment rebaptisées «  État Islamique  » (EI), bénéficiaient de bien des complicités pour s’accaparer par la violence les zones libérées. Pourtant la résistance se poursuit, sous ses versants militaires et civils, dans les zones encore libres, comme dans les régions globalement sous le contrôle des forces totalitaires. Et le camarade rappelait l’urgence d’un soutien concret aux révolutionnaires, en insistant sur l’interdépendance entre les différents pays de la région.

    Irak

    Un camarade irakien du NPA a lui aussi resitué l’offensive de l’EI en Irak dans son contexte  : un pays malaxé par le régime de Saddam Hussein, puis par l’invasion américaine, puis par l’affirmation autoritaire et confessionnaliste du premier ministre Al-Maliki. Les tentatives d’autodétermination des populations irakiennes sont maintenant balayées par l’alliance entre EI et une partie de l’ancienne hiérarchie militaire de Saddam Hussein reconvertie dans le jihadisme. Pourtant, là aussi, de nombreuses voix, sunnites comme chiites, récusent la spirale confessionnelle. Un débat a commencé sur l’appréciation du rôle des forces kurdes dans cette situation, qui a été approfondi dans un atelier spécifique animé par un camarade kurde de Toulouse.

    Égypte

    Deux camarades du NPA qui ont séjourné ces derniers mois dans le pays ont précisé la situation difficile des militants et militantes de la révolution égyptienne, face au retour des militaires au pouvoir. Sissi a réussi à surfer sur l’exaspération populaire face à l’aventurisme réactionnaire et néo-libéral des Frères Musulmans. La politique de répression terrible qu’il mène contre ceux-ci s’étend aux militants démocrates, ouvriers et révolutionnaires. Malgré cela les conflits sociaux, en particulier dans les entreprises ne cessent de renaître car aucun problème de fond n’est réglé, même si pour l’instant le nouveau pouvoir tente de renforcer sa légitimité en se prétendant le garant de la stabilité… et de l’arrivée massive de capitaux étrangers.

    Tunisie

    Dominique Lerouge, complété par d’autres camarades dans le débat, revenait sur la montée d’une contre-révolution plus «  douce  », mais tout autant déterminée à étouffer le processus ouvert fin 2010. Cette tendance s’appuie sur l’absence d’auto-organisation de la population et les faiblesses de la gauche, ainsi que sur les contradictions de l’UGTT, syndicat incontournable du peuple tunisien. Dans cette situation, les gouvernements successifs relaient la pression des institutions internationales, et les perspectives d’alternative apparaissent encore bien faibles.

    Libye

    Une contribution a été apportée par Françoise Clément, militante altermondialiste, montrant qu’au delà du chaos actuel autour des batailles pour le pouvoir permis par la profusion des milices armées, le processus reste ouvert avec une société civile réellement existante, des élections qui n’ont jamais permis aux islamistes de légitimer l’hégémonie qu’ils recherchent, et des impérialistes qui ne savent plus à qui se vouer pour obtenir un retour sur leur investissement militaire de 2011.

    Un débat riche a eu lieu sur les interactions politiques régionales comme la question palestinienne, sur la façon dont pourrait émerger une alternative anticapitaliste, ainsi que sur nos responsabilités en tant que NPA. Il s’est poursuivi dans le Forum internationaliste du mardi après-midi, et en «  off  » autour de jeunes camarades syriens et égyptiens présents à l’Université d’été.

    Jacques Babel

    * Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 254 (04/09/2014). http://www.npa2009.org/