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NPA - Page 7

  • Avec le peuple Syrien, contre les bombardements (Npa)

    Depuis 4 ans, le régime de Bachar el-Assad a écrasé sous la torture et les bombes son peuple soulevé.

    Pour cela, il a pu compter sur l’aide militaire et financière directe de l’Iran et de la Russie. En revanche, les autoproclamées démocraties occidentales, au-delà des mots, n’ont rien fait d’autre que rejeter les révoltés syriens vers les monarchies du Golfe les plus réactionnaires. Avec comme résultat une situation catastrophique sur tous les plans, et l’émergence de Daesh.

    Aujourd’hui la réponse de la France est de bombarder la Syrie. Et pour justifier ces bombardements Valls et Hollande nous enfument en parlant de « légitime défense » comme si la Syrie était toujours sous protectorat français.

    Mais une fois encore, la France n’aide pas, elle se substitue à la souveraineté des peuples par des interventions militaires directes, des bombardements en Syrie dont on est sûrs des résultats contre-productifs : « dommages collatéraux » sur les populations, rappel d’un passé colonial honni, renforcement de la cause de Daesh en tant qu’ennemi des grandes puissances coalisées … et obligation de reprendre toujours plus de coopération avec le tyran de Damas pour l’accès à son espace aérien, voire pour une « solution politique ».

    Alors que les forces syriennes libres, et les forces kurdes se battent concrètement seules contre l’Etat Islamique-Daesh, mais aussi contre les régimes qui les bombardent quotidiennement sur le terrain sans aucune aide des chancelleries occidentales, ces frappes, de l’avis même des experts, n’auront que peu de conséquences tant DAESH a eu le temps de s’organiser…faisant de la population un bouclier humain.

    Les Etats-Unis auraient déjà frappé plus de 2000 fois des positions de DAESH en Syrie avec quels résultats ? Aucun comme en Irak où c’est le chaos et la mort que sèment les bombes. A l’inverse cela renforce la propagande de l’Etat islamique comme seul résistant aux injustices créées par les grandes puissances.

    Un triste jeu diplomatique se joue entre les puissances mondiales et régionales en Syrie entre les Etats-Unis, la Russie et maintenant la France, l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Turquie, un jeu cynique qui se fait sans et contre la population qui subit l’obscurantisme de DAESH et la tyrannie sanguinaire de Assad.

    Nous refusons ces aventures militaires aux coûts démesurés qu’on ne trouve jamais pour les interventions civiles d’urgence. Nous refusons cette stratégie faite de valorisation de l’industrie de la mort, vendue aux pires oppresseurs de la région (longtemps l’Irak, Israël, maintenant l’Arabie Saoudite, Qatar, les Emirats Arabes Unis, et à nouveau l’Egypte).

    Le NPA demande l’arrêt immédiat des bombardements français, comme de ceux du régime d’Al Assad et de toutes les puissances.

    Le NPA continue à soutenir la résistance Syrienne et Kurde contre tous leurs oppresseurs.

    Montreuil, le 27 septembre 2015

    http://www.anti-k.org/2015/09/28/avec-le-peuple-syrien-contre-les-bombardements-2/

  • Intervention en Syrie: elle est où, l’opposition aux bombardements ? (Npa)

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    Ça fait des semaines qu’il en parlait, certainement des mois qu’il en rêvait : Hollande aussi veut mettre un pied en Syrie. Pourtant les affaires traînaient parce qu’il n’est pas si simple de jouer à la guerre. À moins de mentir comme W. Bush junior en 2003. Alors il a osé...

    Prenant prétexte de l’émotion suscitée par la publication de la photo du petit Aylan retrouvé mort sur une plage, le gouvernement français a donc expliqué que les migrantEs fuyaient Daesh et que pour les aider, il faudrait exterminer Daesh. Imparable !

    Après le Mali, l’Irak et la République centrafricaine, voilà Hollande de nouveau chaussant ses rangers et armant ses avions de guerre pour aider les réfugiéEs à surtout rester chez eux, puisqu’en France, son gouvernement les accueille à coups de lacrymo et de matraque. C’est pourtant à force de mener des guerres, de tuer des populations civiles, de détruire l’économie de ces pays que les impérialistes, dont la France, attisent le feu.

    Le 15 septembre, Hollande a donc annoncé que l’État français allait effectuer des missions de surveillance en Syrie sans exclure des bombardements de zones ciblées de Daesh. Un vaste programme qui a donné lieu à un florilège de déclarations... mais pas à une opposition antiguerre.

    À droite, toujours plus loin, toujours plus fort !

    La droite n’y va pas avec le dos de la cuillère. L’un des meilleurs d’entre eux, Éric Ciotti, se lâche : «  Il faut utiliser tous les moyens pour éradiquer Daesh grâce notamment à une nouvelle coalition intégrant la Russie et l’Iran. (…) Des frappes aériennes ont déjà été lancées, mais elles n’ont pas obtenu les résultats escomptés, il faut passer à l’étape supérieure. Donnons-nous les moyens de gagner cette guerre ! » L’intervention au sol est envisagée...

    De façon globale reviennent dans les déclarations de droite l’exigence d’une coopération resserrée avec le gouvernement russe... et une aide au régime de Bachar el­-Assad ! Pourtant, depuis 4 ans, ce régime assassine tout ce qui résiste à sa politique. Cela ne semble pas gêner la droite qui considère avant tout qu’il reste pour le moment un élément de stabilité dans la région... En attendant de trouver de nouvelles alliances ?

    Sur le fond, le Front national, qui a mille liens avec le régime de Damas, n’a pas une position sensiblement différente...

    ONU or not ONU ?

    Du côté du Front de gauche, on ne peut pas dire que la critique soit aiguisée et surtout, elle ne porte absolument pas sur l’intervention en elle-même mais sur son encadrement. Pour Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, ce ne sont pas vraiment les bombardements qui posent problème mais le fait qu’ils aient lieu sans mandat de l’ONU (!), ce qui est globalement la position de son parti. 

    Et André Chassaigne, député du parti communiste et président du groupe à l’Assemblée nationale, d’enfoncer le clou. Ce qui l’inquiète, c’est que la France va faire cavalier seul alors que ce qu’il faudrait c’est la « perspective d’une grande coalition contre Daesh notamment avec les Russes » ! 

    Enfin, cerise sur le gâteau, le député Front de gauche de Seine-Saint-Denis, François Asensi, va même jusqu’à s’interroger sur l’efficacité des frappes annoncées, et s’inquiète de leur illégalité internationale, compte tenu du fait qu’elles se feraient sans mandat de l’ONU.

    Non à l’intervention militaire !

    Bombes, faim, misère, dictatures, c’est cela que fuient les réfugiéEs, c’est cela qu’ont semé au fil des guerres et des opérations néocoloniales les grandes puissances. C’est pourquoi, avec ou sans ONU, nous sommes contre toute nouvelle intervention militaire de notre propre impérialisme.

    Le seul moyen de sortir de l’ornière, c’est d’abord d’affirmer qu’en Europe, ceux qui sont de trop, ce ne sont pas les migrantEs, mais ceux qui sèment le chômage et la pauvreté, tous les rapaces de la finance, les patrons voyous et les dirigeants à leur service. La seule unité que nous reconnaissons, elle n’est pas nationale, c’est celle des exploitéEs d’où qu’ils viennent, face à leurs bourreaux. Autant de prises de position que l’on n’a pas entendues à l’Assemblée lors du débat parlementaire sur la Syrie mardi 15 septembre...

    Il est plus que temps qu’une grande manifestation s’organise pour dire notre solidarité sans faille avec celles et ceux qui cherchent refuge, et pour s’opposer sans réserve à la politique guerrière de Valls et Hollande !

    Denise Sarraute

  • Après l’attentat de Suruç (Turquie): Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê (Npa)

    Après l’attentat de Suruç (Turquie): Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê

    Le NPA dénonce l’attentat suicide attribué à Daesh survenu au matin du 20 juillet, à Suruc, en Turquie qui a fait 31 victimes et une centaine de blessés hospitalisés. Il exprime sa solidarité avec les victimes et aussi avec le Centre culturel Amara, plaque tournante de la solidarité internationale pour la reconstruction de Kobanê, lieu d’accueil pour l’Association du Rojava qui y coordonne les aides et secours internationaux.

    Celui qui a commis ce lâche attentat-suicide, ceux qui l’ont commandité savaient ce qu’ils faisaient. Ils ont ciblé 330 jeunes hommes et jeunes femmes rassemblés à Suruc par la Fédération des associations de jeunes socialistes de Turquie qui venaient d’annoncer qu’ils avaient enfin obtenu l’autorisation des autorités turques de franchir la frontière turco-syrienne pour participer à la reconstruction de la ville de Kobanê. L’assassin et ses commanditaires ont voulu terroriser les militantes et militants de la solidarité internationale avec la résistance populaire des YPG et YPJ du Rojava contre la barbarie de Daesh. Nous ne leur céderons pas.

    Il ne fait aucun doute que l’assassin n’a pu agir qu’avec la complicité de l’Etat turc, dont la police sur place, à Suruc, contrôle toutes les allées et venues, et qui, ce lundi matin, a tiré des gaz lacrymogènes contre les ambulances transportant les blessés dans les hôpitaux. La responsabilité politique d’Erdogan, de l’AKP et du gouvernement turc est totalement engagée.

    Le NPA dénonce le silence du gouvernement français et de Hollande. 300 militants kurdes croupissent toujours dans les geôles françaises, et le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.

    Cet attentat pourrait être le prétexte recherché par Erdogan, se posant en garant de l’ordre et de la sécurité dans la région, pour renforcer le déploiement militaire de l’Etat turc à la frontière turco-syrienne, obtenir de ses alliés de l’OTAN leur feu vert pour y établir la « zone tampon » qu’il leur réclame depuis un an, faire pénétrer ses troupes en Syrie pour y écraser le soulèvement en cours au Rojava.

    Le NPA soutient les manifestations de protestation contre cet attentat et de solidarité au peuple kurde en particulier, à Paris, le 25 juillet à 14h, gare de l’Est.

    NPA, Montreuil, le 21 juillet 2015

    * “Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê”. http://www.npa2009.org/

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35494

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  • Rassemblement :Gaza, un an après, où est la justice ? (Afps)

     

    GAZA, UN AN APRES, OU EST LA JUSTICE ?

    Que fait la communauté internationale ?

    Il y a tout juste un an, une attaque israélienne de grande ampleur frappait la bande de Gaza assiégée. La troisième en 7 ans.

    2 200 morts, 11 000 blessés, des centaines de milliers d’orphelins, de handicapés, de familles sans abris. Un territoire –tout petit, 360 km² pour 1 800 000 habitants- en ruines, les infrastructures indispensables détruites. Une situation sanitaire et humanitaire insoutenable.

    51 jours de guerre israélienne intense contre la population de Gaza et la résistance qui ne cède pas. Le 21 août, le cessez-le-feu laisse espérer un léger allègement du blocus qui étrangle Gaza depuis 8 longues années. Et en octobre, la conférence des donateurs, au Caire, voit fleurir les promesses d’aide à la reconstruction.

    Alors, Gaza reconstruite, les plaies pansées ? NON !

    Les donateurs n’ont pratiquement rien donné, le blocus est hermétique, y compris au sud, où l’Egypte du général Sissi a fermé Rafah. La reconstruction n’est qu’un vague espoir tandis que les pêcheurs sont régulièrement visés par les tirs de la marine israélienne, comme les paysans le sont par les chars israéliens qui patrouillent à l’est. Alors que l’eau potable et les médicaments manquent, les Palestiniens de Gaza restent enfermés et leur économie est ruinée par le blocus et les destructions.

    Aucun préalable à la levée du blocus de Gaza n’est acceptable. Exigeons la levée du blocus de Gaza, le rétablissement de la continuité territoriale palestinienne, et le retrait du Hamas de la liste des organisations terroristes.

    Les déclarations du gouvernement israélien, sous fond de bombardements qui n’ont jamais cessé, laissent craindre une nouvelle offensive militaire. Il est urgent que les cris d’alarme des représentants des Nations unies à Gaza trouvent un écho auprès de nos gouvernements. Si une autre attaque criminelle venait à frapper Gaza, la responsabilité serait aussi celle de la « communauté internationale ».

    Alors nous disons, ça suffit. Fin de l’impunité octroyée à Israël.

    Levée immédiate du blocus illégal et inhumain de Gaza, sans condition, et liberté de circulation avec le reste de la Palestine.

    Sanctions contre Israël jusqu’au respect du droit international !

    Mercredi 8 juillet à 18h

    Place de la République

    Signataires membre de Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

    Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Droit-Solidarité – Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix – Sortir du colonialisme - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires.

    Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens

    http://www.france-palestine.org/Gaza-un-an-apres-ou-est-la-justice-Que-fait-la-communaute-internationale

  • Palestine:L’impasse de la « réconciliation » (Npa)

     

    Une fois de plus, les divisions entre les deux principaux courant du mouvement national palestinien (Fatah et Hamas) ont éclaté au grand jour, avec la récente décision du clan Abbas de dissoudre le gouvernement de l’Autorité palestinienne (AP) et d’en former un nouveau.

    Or le gouvernement actuel est supposé être un « gouvernement d’union nationale » suite à un accord signé en avril 2014. Depuis l’annonce de la dissolution, des rencontres ont eu lieu entre représentants du Hamas et du clan Abbas, mais aucun compromis n’a été, jusqu’à présent, obtenu.

    La fin de l’illusion de la « réconciliation nationale » ?

    Ces événements confirment ce que nous signalions il y a un an : l’accord dit « d’union nationale » était un accord précaire qui ne reposait sur aucun programme politique, essentiellement motivé par les ­intérêts respectifs d’un Hamas isolé et asphyxié à Gaza et d’un Abbas largement décrié par la population palestinienne. En signant le texte de la « réconciliation », les deux principaux courants du mouvement national ne s’engageaient pas dans un processus viable : « Simple subterfuge, [l’accord] a été adopté par ses signataires sur la base d’une convergence conjoncturelle d’intérêts organisationnels, mais en l’absence d’un rapprochement ­politique de fond »1.

    Durant un an, l’accord n’a été que très partiellement appliqué et ses points aveugles, notamment le contrôle et les activités des services de sécurité palestiniens, n’ont pas été clarifiés. Aujourd’hui le Hamas accuse le gouvernement de technocrates (basé à Ramallah) de n’avoir eu aucune politique vis-à-vis de la bande de Gaza, qu’il s’agisse du versement régulier des salaires des fonctionnaires ou de la participation financière à la reconstruction des bâtiments détruits lors des bombardements israéliens de l’été dernier. Ramallah accuse de son côté le Hamas d’empêcher le gouvernement d’agir à Gaza et de refuser de renoncer à son contrôle exclusif sur l’enclave côtière. Les récents développements ne sont que l’expression d’une vérité simple : malgré l’accord signé en avril 2014, il n’y a jamais eu de réelle « réconciliation ».

    Co-gérer l’occupation ou la combattre ?

    L’échec de la réconciliation (et ce quand bien même un nouvel accord ponctuel serait trouvé à court terme) illustre les impasses dans lesquelles le mouvement national « historique » est engagé. L’accord d’avril 2014 portait en effet sur la « gouvernance » de l’AP, et non sur un programme de lutte pour la libération. Il s’agissait de s’entendre sur la place des uns et des autres au sein d’une structure politico-­administrative (l’AP) financée par les pays occidentaux, structure dont la fonction est de gérer la vie des Palestiniens sous occupation, et non de s’accorder sur une stratégie commune dans la lutte contre l’occupation dans le cadre du combat national.

    Ces affrontements entre appareils, qui concernent essentiellement la répartition des ressources financières, la gestion des services de sécurité et la légitimité internationale, n’intéressent plus la population des territoires occupés, ni les militants anti-­occupation. 20 ans après la signature des accords d’Oslo, ceux-ci ont en effet bien compris que la seule « réconciliation » possible et utile pour le peuple palestinien serait une réconciliation autour d’un programme et d’une stratégie pour la libération nationale, ce qui passe nécessairement par une rupture avec le carcan d’Oslo, une confrontation avec les appareils obsédés par leurs intérêts matériels et symboliques et, probablement, par une dissolution de la structure Autorité palestinienne. 

    Julien Salingue

    1. Jean-François Legrain, « Le leurre de la “réconciliation” entre le Fatah et le Hamas », Orient XXI, 2 juillet 2014

  • Tunisie, Kobané, Koweit, Isère: contre les attentats et massacres djihadistes, contre tous les terrorismes (npa)

    logoNPA29

     

    Communiqué du NPA.

    Tunisie, Kobané, Koweit, Isère : contre les attentats et massacres djihadistes, contre tous les terrorismes

    Le NPA exprime toute son indignation, son horreur face aux attentats et massacres de vendredi dernier, qui ont eu lieu dans une usine chimique à St-Quentin Fallavier en Isère, sur la plage de Sousse en Tunisie, dans la ville de Kobané au Kurdistan syrien, et dans une mosquée chiite à Koweit.

    Nous manifestons toutes nos condoléances aux victimes, leurs familles et leur entou- rage. Les instigateurs directs ou indirects de ces actes odieux veulent semer la peur et la haine entre communautés dans les populations des pays concernés et au delà. Quel que soit le rejet qu’ils rencontrent, y compris dans la région arabe, ces fanatiques assoiffés de pouvoir sous couvert de la religion, poursuivent leur offensive pour imposer une idéologie et des pouvoirs totalement obscurantistes et terroristes, dresser les communautés, les peuples les uns contre les autres, les hommes contre les femmes selon des critères sectaires religieux.

    Ils savent hélas pouvoir rebondir sur les politiques cyniques et meurtrières impul- sées par les grandes puissances, les puissances capitalistes internationales et les régimes de chaque pays qui s’en font les relais: politiques sauvages d’austérité, de développement des inégalités sans précédent depuis le 19ème siècle.

    Logiques de guerre impérialistes, de restrictions de toutes les libertés démocratiques, parlementaires, syndicales, d’expression, de circulation sous couvert de guerre pour la compétitivité des entreprises d’une part, et contre le terrorisme d’autre part ; politiques qui cherchent systématiquement à étouffer les nombreux mouvements d’émancipation des travailleurs et des peuples.

    Les organisations djihadistes surfent sur la calamiteuse intervention des USA et de leurs alliés en Irak, de leur complicité avec les monarchies religieuses du Golfe d’un côté et la politique coloniale de l’Etat d’Israël, comme elles surfent sur les politiques sanguinaires d’un Assad en Syrie ou maintenant d’un Sissi en Egypte.

    Elles surfent sur la catastrophique politique française en Afrique depuis tant d’années, celle de la Russie en Asie centrale et au Moyen-Orient. Elles surfent enfin sur les discrimi- nations, le racisme que rencontrent les populations immigrées, les réfugiés dans les pays européens. Mais elles ne proposent aucun avenir favorable aux opprimé-e-s, seulement l’accaparement du pouvoir par quelques émirs autoproclamés qui envoient mourir leurs disciples en tuant tout ce qui leur résiste.

    Alors, pour faire face à la menace djihadiste, les populations ne peuvent compter que sur leurs mobilisations, sur leurs propres luttes unies mais indépendantes des pouvoirs en place, pour conquérir la démocratie et le contrôle de la vie économique. Les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, partis politiques de gauche et associations ont la respon- sabilité de se faire les porte-parole des intérêts des classes exploitées pour refuser à la fois le joug des islamistes et les politiques répressives et sécuritaires et austéritaires des gouvernements qui les oppriment et les manipulent.

    Dimanche 28 Juin 2015, mise à jour Dimanche 28 Juin 2015, 12:31

    http://npa2009.org/communique/tunisie-kobane-koweit-isere-contre-les-attentats-et-massacres-djihadistes-contre-tous-les

  • Voyage d’affaires : l’« alacrité » néocoloniale de Hollande en Algérie (Npa)

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    La visite éclair de Hollande à Alger lundi15 juin a été pour beaucoup d’entre nous l’occasion de mesurer l’humour cynique de Hollande...

    Celui-ci a commenté ses deux heures de réunion à huis-clos avec Bouteflika, cloué sur sa chaise roulante et incapable de s’exprimer en ces termes : « Il m’a donné l’impression d’une maîtrise intellectuelle, d’une capacité de jugement et même c’est rare de rencontrer un chef d’État qui a cette alacrité, cette capacité de jugement »... Caractériser l’état de Bouteflika d’« état de vigueur et de vitalité, souvent mêlé de bonne humeur et d’entrain » relève d’un grand mépris, une fois de plus affirmé, du dirigeant de l’ancienne puissance coloniale.

    Celui-ci est venu en fait pour discuter avec les réels dirigeants de l’Algérie, jamais élus, des intérêts géostratégiques et économiques de la France dans la région, en confortant au passage le pouvoir politique algérien qui collabore à ses projets. C’est comme cela que l’ont ressenti de nombreux AlgérienEs, mais visiblement très peu de médias français !

    Un néocolonialisme politique…


    En effet, Hollande a fait de cette visite un soutien politique au président moribond, marionnette entre les mains des réels dirigeants que le président français a aussi rencontrés : le général Toufik, chef du département du renseignement et de la sécurité (DRS) qui a choisi Bouteflika en 1999, et Ouyahia, le directeur du cabinet de la présidence.

    Car Bouteflika termine sa carrière comme il l’avait commencée en 1965 lors du coup d’État contre Ben Bella, en marionnette politique des dirigeants de l’armée algérienne. Et avec l’imprimatur de l’ancienne puissance coloniale en prime ! Alors que ce pouvoir politique est rejeté de la population, réélu en 2014 avec près de 50 % d’abstention déclarée (74 % de participation en 2009), il manie la répression contre les syndicalistes un tant soit peu indépendants et contre les mouvements sociaux, comme les chômeurs de Ouargla ou la population d’In Salah en lutte contre l’expérimentation de l’exploitation des gaz de schistes. Il impose une grande braderie de tout ce qui est commercialisable dans les ressources de l’économie algérienne.

    Un soutien bien évidemment intéressé pour les intérêts néo­colonialistes des représentants du capitalisme français. D’un point de vue géostratégique d’abord, car l’impérialisme français cherche à se faire reconnaître comme une puissance incontournable en prouvant ses capacités à ramener l’ordre en Afrique de l’Ouest. Or, depuis la chute de Khadafi, l’Algérie reste la seule puissance militaire régionale capable de peser dans une situation qui, de la Libye au Tchad ne cesse de s’enfoncer dans le chaos. Au Mali, c’est l’Algérie qui a pesé dans l’aboutissement des négociations diplomatiques qui permettront peut-être à l’armée française d’alléger son dispositif en aboutissant à des accords entre l’État malien et les rebelles. Cela vaut bien quelques concessions politiques de l’État français pour conforter le pouvoir algérien.

    … qui appuie les intérêts économiques de la bourgeoisie française


    D’autant que l’Algérie, bien que confrontée à des difficultés inquiétantes (chute des cours des hydrocarbures de 43 % lors des 4 premiers mois de 2015 qui font basculer une balance commerciale de l’excédent au déficit…) reste un pays qui connaît une croissance économique supérieure à celle de la zone euro. Cela en fait donc une cible pour les capitalistes. Alors que les entreprises françaises restent le premier partenaire économique de l’économie algérienne, depuis 2013 ,ce sont les entreprises chinoises qui leur ont raflé la position de 1er fournisseur, et depuis 2013, une entreprise algérienne, Cevital, a même réussi une politique d’implantation en France en rachetant des entreprises comme Oxxo (fenêtres en PVC) ou FagorBrandt (leader de l’électroménager).

    La visite de Hollande avait donc des objectifs économiques de VRP des grands groupes déjà présents comme Alstom, Sanofi, la RATP ou Renault, mais aussi de promouvoir des possibilités de nouvelles implantations pour Peugeot (dont le dimensionnement ne correspond pas aux attentes du pouvoir algérien) ou Total dans l’exploitation des gaz de schiste, cela  malgré les dénégations officielles de l’État français. Hollande se veut aussi, en Algérie comme ici, le défenseur des PME françaises, cela sans parler des éventuels contrats d’armement militaire qu’il place méthodiquement de l’Inde au Qatar en passant par l’Arabie saoudite.
    Tout cela vaut bien une petite déclaration hypocrite, en se disant que le ridicule ne tue pas. Mais c’est peut-être sans compter sur la mémoire des « sans-dents » qu’Hollande méprise tant, qu’ils soient en France ou en Algérie.

    Cathy Billard

     
  • Palestine, Syrie, un combat commun ? (Npa)

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    Julien Salingue, auteur de nombreux ouvrages sur la Palestine

    Lana Sadeq, un point de vue de militante palestinienne

    Ziad Majed, politologue, professeur des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris

    deux témoignages de militants du camp de Yarmouk : Mohamad Shaban et Thaer al-Sahli

    et un court-métrage : "le siège"

    Une réunion publique pour tenter de répondre à quelques questions :

    Yarmouk, un des 13 camps de Palestiniens en Syrie : Quels objectifs stratégiques de Assad dans l'encerclement et la répression de Yarmouk ? Quelles formes de résistances depuis 2011 ?

    Palestiniens dans la révolution syrienne : Quelles implications des Palestiniens dans la révolution syrienne ? Quel rôle de la jeunesse et quels liens avec l'ensemble de la population syrienne ?

    Palestiniens réfugiés en Syrie, avant 2011 : Quel statut des Palestiniens en Syrie ? Quels liens avec la Palestine ?

    Résistances palestinienne et syrienne : mêmes obstacles politiques ? 

    Quelles actuelles forces politiques de résistances syrienne et palestinienne,

    quelles faiblesses internes ? Quels rôles des puissances étrangères ?

    Lieu :

    salle des Alternatifs, 40 rue de Malte 75011 Paris M° République

    Réunion organisée par 

    le Collectif Avec la Révolution Syrienne (Alternative Libertaire, Cedetim, Collectif Urgence Solidarité Syrie,  Émancipation, Ensemble, NPA, PDPS, UJFP, Union syndicale Solidaires) 

    et le Forum Palestine Citoyenneté

     

    https://www.facebook.com/aveclarevolutionsyrienne

    http://npa2009.org/evenement/paris-palestine-syrie-un-combat-commun

  • Le client est roi... même quand il torture et assassine! (Npa)


    L’Arabie saoudite, ce partenaire privilégié de la France, ce royaume dans lequel se sont précipités tous les chefs d’État de la planète à l’occasion de l’enterrement du roi Abdallah début 2015, vient une nouvelle fois de s’illustrer. Dix ans de prison, dix ans d’interdiction de quitter le territoire, et 1 000 coups de fouet pour Raif Badawi, telle est la peine « irrévocable » confirmée par la Cour suprême. Le blogueur est en prison depuis 2012, condamné en 2014. Son crime ? Avoir animé un site Internet qui défend la liberté d’expression.

    Mais la liberté d’expression tant vantée par le gouvernement français n’est visiblement pas une raison suffisante pour se brouiller avec le régime saoudien. Ni la répression féroce – avec le recours systématique à la torture et aux châtiments corporels tels que la flagellation et l’amputation – ni même la peine de mort et l’exécution de 84 personnes depuis le début de l’année, ne freine l’État français, pourtant toujours si prompt à se draper dans les droits humains en général et les droits des femmes en particulier quand il s’agit de justifier ses interventions militaires... Christine Lagarde était même allée jusqu’à qualifier le défunt roi Abdallah d’homme qui, « de manière discrète », était « un grand défenseur des femmes ». Pourtant, la discrimination des femmes, en droit comme en pratique, est systématique : sans l’autorisation d’un homme, impossible de se marier, d’entreprendre un voyage, de subir certaines interventions chirurgicales, de prendre un emploi rémunéré ou de suivre un enseignement supérieur... et interdiction pure et simple de conduire. « De manière discrète », c’est le moins que l’on puisse en dire !

    Hollande voue une grande fidélité à l’Arabie saoudite qui s’est concrétisée dans trois visites d’État entre novembre 2012 et janvier 2015. L’industrie d’armement en est la première bénéficiaire : la France avait déjà triplé ses ventes d’armes entre 2012 et 2013, et en novembre 2014, 3 milliards de dollars ont été obtenus grâce à l’accord-cadre signé par le ministre des Finances saoudien et le PDG d’Odas, la société chargée des contrats d’armements décrochés par la France en Arabie saoudite.
    Vraiment, le client est roi ! 

    Christine Poupin