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Solidarité - Page 41

  • Cisjordanie : Israël démolit méthodiquement la solution à deux Etats (El Watan.dz)

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    Après avoir pratiquement réglé ses comptes avec la bande de Ghaza, l’occupation israélienne concentre ses efforts sur la Cisjordanie occupée, dont les villes et villages sont gouvernés par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qu’elle n’arrive pas à taxer de terroriste, comme c’est le cas du mouvement Hamas dans l’enclave palestinienne.

    Dans la bande de Ghaza, trois guerres successives en moins de 6 ans, un blocus sévère depuis plus de dix ans, des frappes à n’importe quel moment, facilement justifiées au niveau international, où le mouvement Hamas est considéré comme organisation terroriste, du moins par les grandes nations influentes de la communauté internationale — Etats-Unis et nombre de pays européens —, ont pratiquement fait sortir cette enclave des Territoires palestiniens occupés des craintes israéliennes de le voir rattaché, un jour, au reste par un moyen ou un autre.

    La preuve, Israël a récemment lourdement frappé plusieurs sites dans le nord et le centre de la bande de Ghaza, avec plus de 30 raids aériens en un quart d’heure, faisant 5 blessés et beaucoup de dégâts matériels, sans que cela ne suscite de réactions régionales ou internationales.

    Seule la Ligue arabe a condamné cette nouvelle agression à laquelle n’a pas répondu la résistance palestinienne, pour éviter une escalade qu’elle ne souhaite pas actuellement. La dernière guerre israélienne dans la bande de Ghaza, dont les souvenirs sont encore vivaces, a eu lieu au cours de l’été 2014. Une sale guerre avec un grand massacre de civils palestiniens et de vastes destructions. Plus de 2 000 morts, plus de 12 000 blessés et des dizaines de milliers de maisons démolies par des bombardements aveugles.

    Depuis la fin de cette guerre, en août 2014, les brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche armée du Hamas, seul maître des lieux, n’a pas tiré une balle en direction de l’Etat hébreu et empêche quiconque de le faire.

    Parfois, certaines factions arrivent à lancer une roquette, comme celle tombée cette semaine dans la localité israélienne de Sderot, qui n’a fait ni victime ni dégât matériel, mais qui a néanmoins suscité une très forte réponse de l’armée de l’occupation contre des positions de la branche armée du Hamas, tenue responsable par Israël de tout acte provenant de l’enclave palestinienne.

    En Cisjordanie occupée, où le contact est direct entre l’armée de l’occupation et les colons israéliens d’un côté et la population de l’autre, les moyens utilisés pour annihiler toute possibilité d’indépendance et de souveraineté sont différents. Dans cette partie des Territoires palestiniens occupés après la guerre de 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, la machine de guerre israélienne préfère les assassinats individuels, sous n’importe quel prétexte. Le dernier du genre a eu lieu hier près de la colonie de Itshar, proche de Naplouse, où un jeune Palestinien de 24 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens sous le prétexte d’attaque à l’arme blanche menée contre l’un d’entre eux.

    Une mesure de répression largement utilisée est la détention sous toutes ses formes.

    La plus dure est la détention administrative qui permet aux autorités de l’occupation de jeter en prison n’importe quel citoyen palestinien pour une période de 4 mois indéfiniment renouvelable, sans avoir besoin d’inculpation ni de jugement par un tribunal. Une mesure généralement utilisée contre l’élite palestinienne, député, ministre, journaliste, etc. Le journaliste et membre du Syndicat des journalistes palestiniens, Omar Nazzal, avait été arrêté et mis en détention administrative en avril. Au lieu d’être libéré le 22 août, sa détention a été prolongée de 3 mois. Il est actuellement en grève de la faim depuis plus de 15 jours et personne n’est au courant de sa situation sanitaire, même pas sa femme, interdite de visite. Bilal Kayed, un autre prisonnier en détention administrative, mène une grève de la faim depuis 72 jours et peut mourir à tout instant.

    Bilal proteste pour avoir été placé en détention administrative, après avoir purgé une peine de prison de 14 ans et demi, au lieu d’être libéré.

    Des dizaines d’autres prisonniers palestiniens sont actuellement en grève de la faim en soutien à leurs camarades qui refusent de s’alimenter. En Cisjordanie occupée, il y a aussi les punitions collectives, comme par exemple démolir la maison familiale de tout Palestinien auteur d’un acte de résistance. Il y a aussi, les démolitions à grande échelle et le déplacement de citoyens, comme l’a indiqué, lundi, le coordonnateur des Nations unies pour l’aide humanitaire et les activités de développement dans les Territoires palestiniens, Robert Piper. Il a averti que de nombreuses communautés palestiniennes en Cisjordanie occupée sont confrontées à un risque accru de transfert forcé. On relève que 64 Palestiniens, dont 24 enfants, ont été déplacés la semaine dernière par les autorités israéliennes après avoir démoli 29 structures sur 8 sites, a déclaré M. Piper. Cela s’est passé dans la région d’El Qods, Jérusalem-Est occupée et annexée en 1967 par Israël. El Qods, où la mosquée d’Al Aqsa subit des agressions quotidiennes de la part des colons sous la protection de forces sécuritaires israéliennes.

    Le but avoué par ces extrémistes est la démolition du troisième Lieu Saint de l’islam pour bâtir leur temple présumé à la place.

    Les colons ne se suffisent pas de cela. Ils ne manquent aucune occasion de porter atteinte aux Palestiniens et à leurs biens. Ils ont déversé, hier, de grandes quantités d’eaux usées sur des dizaines d’hectares de terres agricoles dans la région de Bethlehem. Enfin, les plus graves des méthodes de l’occupation sont bien sûr l’expansion coloniale et la confiscation quotidienne de terres palestiniennes. Tout cela pour empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant et viable sur les terres occupées en 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, dont les Palestiniens veulent en faire leur capitale selon la solution à deux Etats adoptée par la communauté internationale. Tout ce que permet Israël est l’établissement de bantoustans isolés sur une partie de la Cisjordanie occupée, sans El Qods, avec une gouvernance locale ne disposant d’aucune souveraineté.

    A cause de tout cela, ce conflit est loin d’être résolu, et les Palestiniens, en position défavorable actuellement, font le serment qu’ils n’abdiqueront jamais.

    Fares Chahine   25.08.16

    http://www.elwatan.com/international/cisjordanie-israel-demolit-methodiquement-la-solution-a-deux-etats

  • Gaza : Voie sans issue (UJFP)

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    Dimanche 21 août : en 20 minutes, la bande de Gaza a subi 70 raids aériens touchant essentiellement le nord (Beit Lahia et Beit Hanoun).

    « Je me souviens en 2014 avant la guerre. C’est la même chose qui est arrivée. Alors, je pense qu’une nouvelle guerre s’annonce. Ils ont juste besoin d’un peu de temps » nous écrit un militant de Khan Younis.

    Tout commence toujours et seulement par une roquette sur Israël (sur Sdérot cette fois) qui entraîne des représailles totalement disproportionnées, posant ainsi Israël toujours en victime d’agressions sans causes, et validant la « stratégie de la force » israélienne, taper toujours plus fort, si la première frappe ne suffit pas.

    Le message de Netanyahou à la population de Gaza vivant en cage est clair : « si tu bouges, je t’écrabouille. Il n’y aura pas de limite et personne ne viendra t’aider. » Le gouvernement de Gaza a pourtant annoncé avoir arrêté ceux qui ont lancé la roquette.

    Dans cette économie on en est aujourd’hui à une roquette lancée = 70 raids aériens.

    Or il y aura toujours des roquettes, parce qu’il y a une population assiégée, deux millions d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège.

    • Piège d’Oslo qui définit une infra-direction nationale et installe la sous-traitance par les Palestiniens eux-mêmes de leur occupation.
    • Piège de la division palestinienne (Hamas contre Fatah) voulue et programmée par l’occupant.
    • Piège de la définition néo-conservatrice de Gaza considérée comme « entité hostile » au moment de l’accession au pouvoir du Hamas, par les urnes faut-il le rappeler. Gaza, entité hostile, devient ainsi un parfait « alien » sur qui on peut, on doit, taper sans scrupule ni limite.
    • Piège aussi de la volonté israélienne d’effacer la colonisation, de requalifier le conflit en guerre de religions (d’où l’intérêt du Hamas au pouvoir à Gaza) et de tenter d’assimiler la résistance inévitable et légitime d’un peuple enfermé au terrorisme de Daech.

    Le fait que les grands médias français ne mentionnent même pas les 70 raids aériens, et ne les mentionneront que pour parler des prochaines roquettes contre Israël afin de justifier la prochaine opération sanguinaire, ne fait que démontrer que la stratégie israélienne est celle de nos gouvernants.

    Il n’y aura pas d’issue ni pour Gaza, ni pour les Palestiniens, ni pour les Israéliens tant que la diplomatie européenne et occidentale soutiendra la stratégie de la force et l’assassinat de civils.

    Il n’y aura pas d’issue tant que l’occupant ne sera pas sanctionné.

    Mais en réalité il n’y a d’issue pour personne : Gaza, après avoir été le laboratoire, est devenu l’emblème de la non-politique d’aujourd’hui.

    Si les gouvernants et les médias font semblant d’y croire, la population française ne devrait pas s’y tromper, et commencer à mesurer avec inquiétude les effets de l’importation de ce système d’écrasement et d’enfermement de masse en France. Gaza est le signe du retour de l’époque des camps.

    Le Bureau national de l’UJFP, le 24 août 2016

    http://www.ujfp.org/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Les mauvais traitements infligés au gréviste de la faim Bilal Kayid sont de la torture ! (Info Palestine)

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    Photo : via Samidoun

    Le bureau du Premier ministre palestinien a appelé mardi à la libération immédiate de Bilal Kayid, en disant que « le traitement horrible » par Israël du prisonnier gréviste de la faim équivalait à de la « torture ».

    Bilal Kayid est en grève de la faim depuis 70 jours après que les autorités israéliennes l’ont condamné à la détention administrative - internement sans procès ni charges et sans limite de durée - le jour où il devait être libéré de prison après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.

    Kayid a depuis été hospitalisé après que sa santé se soit gravement détériorée.

    Malgré cela, le Service pénitentiaire d’Israël (IPS) le maintien enchaîné à son lit d’hôpital et des gardes l’entourent à tout moment.

    « L’horrible traitement par Israël de Bilal Kayid équivaut à la torture », a déclaré Jamal Dajani, le directeur des communications stratégiques au bureau du premier ministre palestinien. « La décision de maintenir M. Kayid emprisonné après avoir purgé sa peine est inhumaine et viole les droits fondamentaux de l’homme. »

    « Israël viole toute éthique médicale en gardant enchaîné un être humain comme un animal », a déclaré le Premier ministre Rami Hamdallah dans sa déclaration de mardi. « Les autorités israéliennes sont directement responsables de l’état de santé de M. Kayid et devraient le libérer immédiatement. »

    Un appel a également été présenté à la Cour suprême israélienne mercredi concernant les conditions dans lesquelles Kayid était détenu, en réponse à une décision de justice israélienne antérieure qui a rejeté une demande qu’il ne soit plus menotté à son lit d’hôpital, et soit autorisé à recevoir un médecin de l’extérieur pour vérifier son état de santé.

    Kayid est l’un des plus connus des grévistes de la faim depuis que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq a manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative, avant d’être finalement libéré en mai.

    Des dizaines de prisonniers palestiniens ont rejoint un mouvement de solidarité à grande échelle avec Kayid et d’autres prisonniers en grève de la faim pour dénoncer leur détention administrative.

    Le mouvement a été victime d’une répression tout aussi massive - principalement contre les prisonniers affiliés au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), le parti politique auquel Kayid est affilié - de la part de l’IPS, qui a mené plusieurs raids, fermant des blocs de cellules, confisquant des biens personnels et transférant des détenus pour tenter de réprimer les grèves.

    La politique d’Israël de la détention administrative, qui permet de détenir quelqu’un sans procès ni accusation, est presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens et a été largement critiquée par les groupes de défense des droits de l’homme.

    Ces groupes ont accusé Israël de vouloir ainsi éroder la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant un grand nombre de Palestiniens sans preuve d’actes répréhensibles.

    Selon Addameer, on pouvait comptabiliser en juillet 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 750 en détention administrative. mercredi 24 août 2016 

    Ma’an News - Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.info-palestine.eu/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Celtic de Glasgow (The Guardian)

    Et la réponse depuis la Palestine

    Les fans du "Celtic de Glasgow"recueillent plus de 85.000 £ pour les organismes de bienfaisance palestiniens après la manifestation des drapeaux.

    Les supporters du Celtic ont recueilli plus de 85.000 £ pour les organismes de bienfaisance palestiniens dans une tentative de faire correspondre une amende imminente de l'UEFA pour l'affichage de drapeaux palestiniens lors d'un match contre une équipe israélienne.

    L'instance dirigeante du football européen a entamé une procédure disciplinaire contre le club de Glasgow la semaine dernière après qu'un certain nombre de fans aient affiché les drapeaux palestiniens lors de leur victoire à domicile 5-2 contre l'Hapoel Be'er Sheva en éliminatoires de la Ligue des Champions. Le match retour doit être joué en Israël mardi soir. Le groupe "Brigade Verte" des supporters a mis en place un appel sur le site Internet  Gofundme dimanche pour correspondre à l'amende prévue et les dons transmis atteignent £ 85 000 mardi matin.

    Les supporters collectent des fonds pour "Aide médicale Palestine", qui oeuvre à la santé et aux soins médicaux aux personnes «les plus touchés par les conflits, l'occupation et le déplacement" et le Centre Lajee, un projet culturel et sportif pour les enfants dans le camp de réfugiés d'Aida, à Bethléem.


    Sur l'appel on peut lire: "Lors du match de Ligue des Champions avec Hapoel Be'er Sheva le 17 Août 2016, la Brigade Verte  a agité le drapeau de la Palestine. Cet acte de solidarité a gagné le respect celtique et été acclamé dans le monde entier. Il a également causé une action disciplinaire de l'UEFA, qui considère le drapeau palestinien comme une «bannière illicite».

    "En réponse à cet acte mesquin et politiquement partisan de l'instance dirigeante du football européen, nous sommes déterminés à apporter une contribution positive et lançons aujourd'hui une campagne pour #matchthefineforpalestine."

    Le communiqué indique que l'argent récolté aidera à acheter de l'équipement de football pour permettre au camp de réfugiés d'avoir une équipe, appelée Aida Celtic, dans la ligue de la jeunesse de Bethléem.

    Le Celtic fait face à sa neuvième punition UEFA pour le comportement de ses supporters en cinq ans, l'affaire sera entendue le 22 Septembre. Il y a deux ans, le club a été condamné à une amende de plus de £ 15 000 après qu'un drapeau palestinien ait été affiché lors de la qualification de la Ligue des Champions contre le KR Reykjavik.

    Les règles de l'UEFA interdisent l'utilisation de "gestes, des mots, des objets ou tout autre moyen de transmettre tout message qui ne soit pas digne d'un événement sportif, en particulier les messages qui sont de nature politique, idéologique, religieux, offensant ou provocateur".

    https://www.theguardian.com/celtic-fans-raise-85000-for-palestinian-charities-after-flag-protest

  • Terrorisme ou légitime résistance à l’occupation israélienne ? (Orient 21)

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    Quand le défenseur d’Edward Snowden appuie BDS

    Toutes les formes de lutte contre l’occupation illégale de la Palestine qui dure depuis des décennies sont systématiquement qualifiées de « terrorisme » par Israël, et la campagne internationale de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), pourtant non violente, fait l’objet d’intimidations, voire d’interdictions dans plusieurs pays occidentaux, dont la France. Tout indique donc qu’il n’y a aucun moyen qui puisse être considéré comme une forme légitime de résistance à l’occupant israélien, explique l’avocat du lanceur d’alertes Edward Snowden.

    Tout le monde a bien compris à présent que le mot «  terrorisme  » est un terme de propagande adaptable à n’importe quoi. Il n’a pas de sens déterminé et n’est pas cantonné à une situation particulière. Pourtant, son application récente à une recrudescence de la violence ciblant les soldats de l’occupation israélienne en Cisjordanie est si manipulatrice et abusive que cela vaut la peine de la mettre en évidence.

    Israël occupe militairement la Cisjordanie depuis des dizaines d’années — et toujours Gaza, de fait. Cette occupation est illégale au regard du droit international et les Nations unies demandent régulièrement au gouvernement israélien de quitter le territoire palestinien. Les plus ardents défenseurs d’Israël eux-mêmes admettent que la Cisjordanie est sous un régime d’occupation belligérante et que l’entreprise de colonisation est, et a toujours été, clairement illégale au regard du droit international. En dépit de ce consensus mondial, les colonies israéliennes continuent de s’étendre à grande vitesse. Israël ne fait aucun effort significatif pour négocier un accord visant à mettre fin à l’occupation, et désormais, les principaux ministres s’y opposent même ouvertement.

    En réponse à cet état de fait, il y a eu en 2015 une série d’attaques de Palestiniens contre des soldats israéliens en Cisjordanie1. Dans la presse américaine de l’«  Israeliland  », les Palestiniens attaquant des soldats israéliens sont invariablement appelés «  terroristes  » et leurs attaques qualifiées de «  terrorisme  ».

    Pour ceux qui, comme moi, dénoncent depuis longtemps le fait que le terme «  terrorisme  » n’a quasiment plus d’autre signification que «  violence exercée par des musulmans contre l’Occident et ses alliés  », et pas d’autre but que de délégitimer la violence d’un côté tout en la justifiant de l’autre, y a-t-il preuve plus éclairante que celle-ci  ? Dans quel sens acceptable peut-on parler ici de «  terrorisme  »  ? Si la lutte contre une armée d’occupation est du «  terrorisme  », tout simplement parce que l’armée appartient à Israël et que les attaquants sont Palestiniens, la façon dont ce terme est exploité n’est-elle pas incroyablement évidente  ?

    Les États-Unis ont souvent agi de la même façon : envahir et occuper des pays comme l’Irak et l’Afghanistan puis étiqueter quiconque lutte contre leurs armées d’occupation comme «  terroristes  », éventuellement en les emprisonnant à Guantanamo pour cela. Inutile de le dire, les Américains comme les Israéliens (ainsi que la plupart des autres peuples) se réservent le droit absolu de combattre toute armée étrangère qui envahit leur territoire. Hollywood, dans les années 1980, produisit un film intitulé Red dawn (L’aube rouge), qui imaginait l’occupation des États-Unis par l’Union soviétique et ses alliés nicaraguayens et cubains. Il raconte l’histoire de citoyens américains héroïques qui, sous la conduite de lycéens, mènent une guérilla contre les troupes occupantes, tuant des dizaines et des dizaines de soldats. On imagine sans peine la confusion générale et l’indignation qui auraient suivi si quelqu’un avait accusé les cinéastes de glorifier le terrorisme et diabolisé les résistants américains en les requalifiant en terroristes.

    Ainsi, quand des Américains résistent à l’occupation militaire en se battant sur leur propre sol, ce sont de nobles héros. Mais quand ce sont des Palestiniens qui le font, ce sont des terroristes. Ce discours assimile sciemment les Palestiniens qui résistent à l’occupation en luttant contre l’armée israélienne à Al-Qaida et à l’organisation de l’État islamique (OEI), et postule donc que tout usage de la force par les Palestiniens — même sur le territoire palestinien, même dirigé exclusivement contre des cibles militaires israéliennes — est illégitime.

    Si la résistance violente est illégitime et si c’est du «  terrorisme  », qu’en est-il des autres moyens de résister à l’occupation israélienne  ? La voie de la non-violence adoptée par des militants palestiniens et leurs amis et soutiens dans le monde entier est la campagne de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) dirigée contre Israël, sur le modèle de la mobilisation internationale qui a contribué à la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980 (un régime qui, soit dit en passant, était l’allié fidèle des États-Unis et d’Israël). Pourtant, il y a une campagne très réussie de la part d’Israël et de ses alliés américains non seulement pour décréter le boycott illégitime, mais pour le proscrire carrément. Les organismes officiels adoptent des règlementations pour censurer et interdire la campagne BDS en l’assimilant à de l’antisémitisme même si, comme l’écrit le fervent ami d’Israël qu’est Eric Alterman dans le New York Times, «  elle compte dans ses rangs un grand nombre de jeunes juifs  ».

    The Intercept et d’autres médias ont rapporté à plusieurs reprises des actions gouvernementales et universitaires pour interdire le militantisme BDS au motif qu’il s’agit d’antisémitisme. En Californie, les dirigeants du plus important complexe universitaire national viennent d’adopter une résolution qui affirme avec force que le BDS est antisémite et donc en violation de l’éthique universitaire. À New York, récemment, des dizaines de législateurs des deux partis2 ont exigé que l’université de la ville de New York (City University of New York, CUNY) cesse de financer un groupe pro-palestinien  ; une décision dénoncée par le groupe de parole FIRE du campus de l’université. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que le BDS «  n’avait pas sa place sur les campus canadiens  ». En France, les gens sont arrêtés comme de vulgaires criminels sous l’accusation d’«  incitation à la haine  » parce qu’ils portent des t-shirts avec des slogans en faveur du BDS. Des mesures ont été prises au Royaume-Uni pour interdire légalement tout soutien à des mouvements pro-boycott. Plusieurs lois et propositions de lois en Israël interdisent tout plaidoyer en faveur du mouvement et les militants sont empêchés d’entrer dans le pays.

    Si lutter contre les forces d’occupation israéliennes est condamné en tant que «  terrorisme  » et si le boycott non violent d’Israël est interdit en tant que manifestation de l’«  antisémitisme  », alors qu’est-ce qui peut être considéré comme un moyen légitime pour les Palestiniens et ceux qui les soutiennent de résister et de tenter d’en finir avec une occupation israélienne illégale qui dure depuis des décennies  ? La réponse est : rien. Les Palestiniens sont obligés de se soumettre à Israël comme on ne l’exigerait jamais d’aucun autre peuple dans des conditions similaires. Toutes les formes de résistance à l’occupation israélienne sont considérées comme illégitimes. C’est manifestement tout ce qu’il y a à comprendre.

    1NDLR. Les attaques de Palestiniens durant l’«  Intifada des couteaux  » qui se poursuit depuis quelques mois ne sont pas menées que contre des soldats ni uniquement en Cisjordanie occupée. Mais soldats (et colons) fournissent de loin le plus gros contingent des victimes et celles-ci sont massivement agressées en Cisjordanie.

    2NDLT. Conservateurs et démocrates.

    http://orientxxi.info/magazine/terrorisme-ou-legitime-resistance-a-l-occupation-israelienne

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Paris 21 août (Souria Houria)

     

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    Paris : Appel au rassemblement et au Flash-Mob « A l’occasion du 3ème anniversaire de l’attaque chimique de la Ghouta »

    Gazage de la population de La Ghouta 3 ans déjà et l’assassin court toujours.

    Le 21 août 2013 au matin, les forces de Bachar Al Assad perpétraient une attaque à l’arme chimique contre la Ghouta, banlieue de Damas faisant 1454 morts dont de nombreux enfants et femmes.

    3 ans d’impunité, 3 ans de lâcheté de la part de la Communauté internationale

    Rassemblement :

    Place du Trocadéro et du 11 Novembre (Esplanade) Dimanche 21 août à 16 heures. Métro : Trocadéro

    Aujourd’hui, chacun s’accorde à considérer que l’inaction des grandes puissances au lendemain de ce tragique 21 août 2013 a donné à Bachar Al Assad un permis de tuer et a de fait favorisé l’émergence de Daech en Syrie, pain bénit pour le régime qui en tire argument pour ne pas négocier et pour s’affubler d’un rôle usurpé de rempart contre le terrorisme.

    Au moment où l’opposition armée à Assad et à Daech inflige dans Alep des revers militaires significatifs à la dictature syrienne et à ses alliés (le régime intégriste d’Iran et le Hezbollah, soutenus par l’aviation de guerre de Vladimir Poutine), l’inquiétude grandit pour les populations civiles quant à ce qui pourrait survenir en cas d’utilisation d’armes chimiques par un pouvoir aux abois. Ces derniers jours des bonbonnes de gaz toxique ont été larguées sur la ville de Sarakeb.

    À la veille de nouvelles négociations sur la Syrie, on entend toujours sur les ondes la petite rengaine de pseudo-spécialistes en géopolitique dont le premier souci est d’occulter les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité de Bachar Al Assad. Sachant la gravité de la situation, nous demandons à la Communauté internationale :

    ♦ De faire respecter les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies n° 2118 sur les armes chimiques et n° 2209 sur l’usage du chlore,

    ♦ De protéger la population civile en empêchant définitivement ce régime criminel et ses alliés d’utiliser leur aviation militaire et leurs armes de destruction massive, barils et tuyaux bourrés d’explosifs, bombes au phosphore et autres engins de mort,

    ♦ De procéder sans délai à la saisine de la Cour Pénale Internationale.

    Contact presse : collectif.psld@gmail.com Téléphone : 06 87 56 94 53

    Facebook : https://www.facebook.com/

    http://souriahouria.com/events/paris-appel-au-rassemblement/

  • Nouveautés sur AURDIP

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    • Gaza assoiffée
      | Sami Abu Salem pour Newsweek Middle east |

      Dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, des enfants et des femmes âgées, chargés de bouteilles en plastic, se rassemblent près de robinets pour remplir leurs bouteilles d’eau potable d’un puits artésien nouvellement ouvert par la municipalité.
      Dalal Awwad, une vieille Palestinienne qui (...)

    • Israeli university, arms company hold hasbara hackathon in Haifa
      | The Middle East Monitor |

      An Israeli university has hosted a hasbara hackathon, which saw students gather to create ways to improve Israel’s image and undermine the Boycott, Divestment, and Sanctions (BDS) campaign.
      The ‘iHack’ event, held at the Technion-Israel Institute of Technology, is the latest example of Israeli (...)

    • Light in the Kafkaesque sanctuary of Israel’s Supreme Court

      The rays of sunlight shining through the round opening in the ceiling fall directly on the carefully shaven heads of the two young men. Their bald pates sparkle and shine. The bearded one keeps writing something down. The other guy (who seems to this writer to be of Russian origin) watches and (...)