Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Solidarité - Page 45

  • Les débuts triomphants de l’orchestre des Jeunes de Palestine au Royaume Uni (AURDIP)

    L’orchestre des Jeunes de Palestine au Royal Concert Hall de Glasgow, le 26 juillet 2016

    Fidèle à ses habitudes, la pluie tombe en martelant les toits de Glasgow. Dans le foyer du Royal Concert Hall, des jeunes gens vêtus de noir strict et portant des écharpes imprimées du quadrillage manifeste du keffiey palestinien, déambulent anxieusement. On perçoit la nervosité d’avant concert.

    C’est le deuxième soir de ce début de tournée de six soirées en Grande Bretagne de l’Orchestre des Jeunes de Palestine. Pour la première soirée de leur tournée, l’orchestre a rempli la salle de concert de Perth ; leur performance dans la monumentale salle de concert de Glasgow a fait le plein. Dans les étapes suivantes, il y aura Leeds, Birmingham, Cardiff et enfin Londres.

    S’il y eut en effet de la nervosité avant le concert, elle n’était pas nécessaire : l’Orchestre des Jeunes de Palestine a reçu une véritable standing ovation. Même les grands comme le Philarmonic de Saint Petersbourg ne reçoivent pas cet accueil lorsqu’ils se produisent en Ecosse.

    L’orchestre des Jeunes de Palestine connaît son public. Son programme varié a démontré son talent, mais a aussi tenu compte du fait que, en tant que nouveau venu sur la scène internationale, la vente des billets repose pour l’instant autant sur la solidarité que sur un public passionné de musique classique. Avec un échantillon diversifié de styles et de sensations, le programme de l’ensemble avait clairement – et avec succès – l’intention de satisfaire tous les goûts.

    Beethoven trouve un écho

    Le premier morceau fut l’Ouverture Leonore N°3 du seul opéra de Beethoven, Fidelio. Comme Layth Sidiq, le talentueux chef d’orchestre, l’a fait remarquer dans l’une des nombreuses courtes introductions et commentaires des différents membres durant la soirée, l’intrigue de cet opéra trouve un écho puissant chez ces jeunes Palestiniens puisqu’elle raconte l’histoire d’une jeune femme qui se déguise pour libérer son mari d’une prison politique.

    Ensuite, l’orchestre a accompagné la soliste Nai Barghouti dans trois chants arabes du 20ème siècle : deux écrits par les frères Rahbani, Libanais, pour la grande chanteuse Fayrouz, et un troisième par Zakariyya Ahmad, avec des paroles tirées d’une œuvre du poète égyptien Bayram al-Tunisi, composé originellement pour la diva égyptienne Oum Kalsoum.

    L’étoile montante Barghouti – née à Akka, diplômée du Conservatoire National de Musique Edward Saïd, compositrice et flûtiste aussi bien que chanteuse – a une voix étonnante. Avec des tonalités riches et profondes malgré son jeune âge, elle n’essaie pas de rivaliser avec Fayrouz ou Oum Kalsoum, mais elle fait siens ces chants, dans un style plus naturaliste et ouvert, une prestation sincère.

    La première moitié du concert s’est terminée avec « Métal », courte pièce du compositeur contemporain Graham Fitkin, œuvre festive inspirée de la musique classique britannique d’aujourd’hui. Cette œuvre hardie, rythmée, optimiste est le résultat d’une compétition ouverte organisée par l’orchestre des Jeunes de Palestine en 2015.

    Choisie parmi plus de trente enregistrements, l’oeuvre de Fitkin met en valeur la tension et le sens du rythme de l’orchestre ; d’une vibration vivante, presque pop, la percussion marquée a besoin d’être soutenue, plutôt qu’aléatoire, pour sonner juste. Heureusement, ce fut le cas.

    La seconde moitié du programme consista dans le choix d’une œuvre internationale favorite de l’orchestre, les Tableaux d’une Exposition de Moussorgski. Série de vignettes répondant aux peintures de l’ami du compositeur, Victor Hartmann, émaillant un motif de Promenade qui représente le compositeur marchant entre les images, c’est un morceau varié qui met en valeur le talent – ou, en cas de malchance, les défauts – des différents solistes et parties de l’orchestre.

    L’Orchestre des Jeunes de Palestine s’empare magnifiquement de l’oeuvre de Moussorgski, faisant alterner la Promenade limpide et touchante et les différents « tableaux », allant du « Ballet des Poussins Non-éclos dans leurs Coquilles », vivant et même comique, aux menaçantes « Catacombes ».

    Le contexte de l’occupation

    Lorsqu’on écoute cet orchestre talentueux, on oublie facilement que l’âge des musiciens va de 26 à tout juste 14 ans, et que rien que leur présence dans une salle de concert, pour une soirée, implique de surmonter d’énormes défis politiques et logistiques.

    Même si l’Orchestre des Jeunes de Palestine est issu du Conservatoire National de Musique Edward Saïd, qui a des ramifications en Cisjordanie occupée et dans le Bande de Gaza, les membres de l’orchestre se trouvent dans toute la Palestine, y compris à l’intérieur de l’État d’Israël.

    En réalité, deux musiciens n’ont pas pu rejoindre cette tournée, bien que prévus pour ces concerts : venant de Gaza, on leur a refusé la sortie par Israël.

    L’éloignement de leurs origines, joint à la réalité du contrôle sévère d’Israël sur la circulation des Palestiniens, fait que les musiciens n’arrivent à répéter avec la totalité de l’orchestre que pendant les tournées. Le programme de cette tournée a été peaufiné en Grande Bretagne, travaillé avec des professeurs au Conservatoire Royal d’Ecosse, et finalisé auprès de musiciens invités du Royaume Uni.

    L’histoire de beaucoup des membres de l’orchestre montre à quels obstacles politiques supplémentaires celui-ci est confronté. L’altiste Omar Saad, par exemple, est un jeune Druze citoyen d’Israël dont les talents musicaux ont souvent été ombragés par les nombreuses peines de prison auxquelles il a été condamné depuis ses 17 ans pour refus de servir dans l’armée d’Israël.

    Mostafa, le frère d’Omar, joueur d’alto dans l’Orchestre des Jeunes de Palestine, a lui aussi fait de la prison pour refus de conscription.

    Quelques membres de l’orchestre viennent de camps de réfugiés de Cisjordanie et plus largement du Moyen-Orient.

    D’autres sont des citoyens d’Israël qui ont grandi séparés de leurs camarades musiciens palestiniens ; la flûtiste Nardin Ballan, par exemple, a grandi à Nazareth et a étudié et joué à Tel Aviv avec des musiciens israéliens.

    Selon un porte-parole de PalMusic, organisation représentative de l’Orchestre des Jeunes de Palestine en Grande Bretagne, les toute premières visites de Ballan en Cisjordanie ont eu lieu avec l’orchestre et ont « changé sa vie ».

    En fin de compte cependant, l’Orchestre des Jeunes de Palestine a été constitué pour jouer de la musique et, à Glasgow, il a surmonté tous ses défis pour jouer si merveilleusement bien. Voir se produire cet orchestre, ce n’est pas un acte de solidarité, c’est un régal musical.

  • Le défunt poète national palestinien va continuer à hanter Israël (Ujfp)

    Mahmoud-.jpg

    Mahmoud Darwish insiste pour mentionner ce que les Israéliens ne veulent pas reconnaître : Un grand péché a été commis ici lorsque l’État d’Israël a été fondé en 1948.

    Le spectre du poète national palestinien Mahmoud Darwish ne nous quittera jamais. Périodiquement, une chasse aux sorcières éclatera sur sa poésie, en remuant les émotions et agaçant les Israéliens jusqu’à ce qu’ils le comparent à Hitler. Cela s’atténue mais cela revient à nouveau plus tard. Il n’y a pas moyen d’y échapper. Aucun des fantômes de la guerre d’indépendance de 1948 nous laissera jusqu’à ce que nous reconnaissions notre culpabilité, admettions le péché et en assumions la responsabilité en présentant des excuses, en versant des indemnités et, surtout, jusqu’à ce que nous changions nous-mêmes. Sans cela, les fantômes continueront à nous tourmenter et ne nous donnerons pas de repos.

    Le plus récent scandale de Darwish, qui a été attisé par deux ministres ignorants – la ministre de la Culture et des Sports Miri Regev et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, dont il est douteux qu’ils aient jamais lu un poème de Darwish – est un autre maillon de la chaîne. Malgré leur ignorance, ces deux-là savaient qui attaquer. Ils savaient que, plus que toute autre personnage, Darwish frappe le nerf le plus sensible de la société israélienne et rend les Israéliens fous à chaque fois. Ils essayent toujours de le dissimuler par n’importe quel moyen – cachant, niant, mentant et réprimant – mais toujours sans succès.

    Darwish touche au péché originel, ce qui fait de lui un Hitler.

    Il expose la plaie béante, ce qui le place en dehors des limites. Si les Israéliens étaient convaincus qu’il n’y avait eu aucun péché, ni aucune plaie ouverte, ils n’auraient pas si peur de sa poésie. S’ils étaient convaincus que tout avait été fait correctement à l’époque, en 1948, et que rien n’aurait pu être différent, Darwish aurait été relégué au domaine des départements de littérature.

    Mais le défunt poète insiste pour mentionner ce que les Israéliens ne veulent pas savoir : un grand péché a été commis ici. La création d’Israël – comme elle a été faite – s’accompagnait d’un crime impardonnable de nettoyage ethnique sur de larges parties du pays. Aucune plantation du Fonds national juif ne peut recouvrir les ruines morales sur lesquelles l’État a été construit. Israël a ajouté l’insulte à la blessure en ne permettant pas aux Palestiniens qui ont été expulsés ou ont fui de revenir. Mille témoignages historiques, que nous évitons également comme le feu, n’égalent pas une ligne de poésie de Darwish : « Où me mènes-tu père ? »

    Je ne pourrai jamais oublier ce coup de poing à l’estomac, ou plutôt, ce coup de poignard dans mon cœur, venu du numéro du Spring 1996 de la revue hébraïque Hadarim, éditée par Halit Yeshurun. Une douzaine de pages de poèmes de Darwish de « Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? » (traduit en hébreu par Anton Shammas) :

    « - Et qui après nous, père

    Habitera la maison ?

    Elle restera telle quelle

    Comme par le passé

    Mon enfant.

     Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?

     Pour qu’il tienne compagnie à la maison, mon enfant,

    Car en l’absence des leurs

    Meurent les maisons

    Résiste avec moi

    Pour le retour

    – Quand le retour ?

    – Demain !

    Tout au plus dans deux jours,

    Mon enfant. »

    Un lendemain insouciant

    Mâchait déjà le vent

    Derrière eux

    Dans les interminables nuits d’hiver ». [1].

    Je ne savais pas à l’époque, et je ne sais pas aujourd’hui, ce que nous faisons, nous Israéliens, avec ces lignes. Avec :

    « Dans notre hutte, l’ennemi se débarrasse de son fusil

    Qu’il pose sur la chaise de mon grand-père.

    Il mange de notre pain

    Comme des invités le font, et sans se déplacer.

    Fait une petite sieste

    Sur la chaise en bambou ».

    Ou :

    « Demande comment ma maison est faite, monsieur l’étranger.

    Mes petites tasses de café / pour notre café amer

    Sont-elles encore restées comme elles étaient ?

    Entrera-t-elle dans votre nez

    L’odeur de nos doigts sur les tasses ? »

    Ou :

    « Et je vais porter le désir ardent

    Jusqu’à

    Mon commencement et jusqu’à son commencement

    Et je vais aller sur mon chemin

    Jusqu’à ma fin et jusqu’à sa fin » !

    La fin de Darwish est venue trop tôt, malheureusement, depuis quelques temps déjà, en 2008. Mais ce ne fut pas la fin de sa poésie – il suffit de demander à Regev et Lieberman. L’année 1948 date aussi de quelque temps, mais, tout comme la poésie de Darwish, elle n’a jamais pris fin, pas même pour un instant. Israël n’a jamais changé de conduite – ni son approche violente et dominatrice sur les Palestiniens, qui étaient nés ici, ni leur dépossession, l’occupation et parfois également leurs expulsions.

    En 2016, Israël traite les Palestiniens exactement comme il l’a fait en 1948. C’est pourquoi Darwich ne laisse pas Israël seul, et c’est pourquoi il est si effrayant pour le pays : il affronte Israël avec la vérité la plus primordiale sur lui-même.

    Traduction GD pour le Comité Solidarité Palestine de la Région nazairienne.

    25 juillet Gideon Levy pour Haaretz

    http://www.ujfp.org/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    « Le droit, rien que le droit mais tout le droit »


    Le Conseil municipal de Bondy a adopté le 23 juin, sur proposition du maire, Madame Thomassin, un vœu affichant sa volonté de ne pas acheter de produits ou services provenant des colonies israéliennes en Palestine et étiquetés « Israël » en toute illégalité. Ce vœu demande également que soit mise en œuvre la notice interprétative européenne (...)
     
    AFPS, mardi 26 juillet 2016
     
     

    Avant les J.O, préparation à l’étroit pour Mary, nageuse palestinienne

    Nicolas Ropert, France Info, mardi 26 juillet 2016

  • Après l’arrestation hier à Lyon de militants anti-colonialistes, solidaires avec le peuple palestinien (UJFP)

    lyon.jpg

    BDS Lyon devant un Lidl

    Communiqué de la section lyonnaise de l’UJFP

    La section lyonnaise de l’Union Juive Française pour la Paix - UJFP - tient à exprimer son indignation après l’arrestation d’une cinquantaine de militants pacifistes, solidaires du combat des Palestiniens au prétexte qu’ils portaient des tee-shirts où était inscrit : Free Palestine, Israël Apartheid et BDS Boycott Israël.

    Affirmations politiques exactes, désignant la nature du régime israélien, la nature des crimes commis, le sens de notre combat.

    Malgré les efforts du gouvernement israélien pour masquer ses crimes, ceux du gouvernement français complice et ceux du CRIF - agent israélien en France - il n’est plus possible d’ignorer la nature et l’ampleur des crimes israéliens commis à l’encontre du peuple palestinien tout entier :

    • Crime d’apartheid, crimes d’occupation, crime de blocus illégal de la Bande de Gaza.
    • Crimes commis en toute impunité, avec la complicité active des gouvernements occidentaux, celle de la France particulièrement.

    L’UJFP Lyon tient à assurer nos camarades anti-colonialistes, arrêtés puis relâchés, de notre entière solidarité. À affirmer que leur combat est également le nôtre.

    Que celui-ci s’inscrit dans la longue tradition anticolonialiste du peuple français ; combat aujourd’hui essentiel pour tous ceux épris de justice et de paix, ici et là bas.

    La Campagne BDS est en plein essor, est prise en main par des pans de plus en plus nombreux de la société civile française. À ce titre et justement, elle fait de plus en plus peur à Israël et à ses complices.

    Unis, nous sommes les plus forts, aucune pression israélienne, du gouvernement français ou du CRIF, ne peut inverser le cours et le développement de la Campagne BDS. Nous gagnerons !

    L’UJFP Lyon le 23 juillet 2016

    http://www.ujfp.org/
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Forum-Apicoltura-Palestina-4-768x576.jpg

     

    Sur les abeilles lire aussi:

    L’idée de donner vie à une initiative « CooBEEration » a vu le jour à Beyrouth en 2010 - année des Biodiversités –  à la conclusion du IVème Forum de l’Apiculture méditerranéenne, où, pour la première fois, le rôle fondamental de l’abeille et de l’apiculture pour la défense et le maintien de la biodiversité a été clairement mis en évidence.

    La campagne a été activée dans le cadre du projet Mediterranean CooBEEration, né en 2014, qui se fixe de soutenir l’apiculture et le rôle stratégique qui est le sien pour la sauvegarde de la biodiversité, l’amélioration de la sécurité alimentaire et le développement socioéconomique de l’aire méditerranéenne.

    Le projet, cofinancé par l’Union européenne, est promu par : le Fondo di Enti Locali per la Cooperazione Decentrata e lo Sviluppo Umano Sostenibile (FELCOS Umbria), chef de file de l’initiative ; la Fédération des Apiculteurs de la Méditerranée (APIMED); le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; l’Université de Bologne/Département de Sciences et Technologies agro-environnementales (DIPSA) ; l’Université de Turin/ Département de Sciences agronomiques, forestières et alimentaires (DISAFA) ; l’Institut National Agronomique de Tunisie (INAT).

    http://www.coobeerationcampaign.org/fr/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

     

  • La santé du gréviste de la faim palestinien se dégrade : LIBEREZ BILAL KAYED ! (UJFP)

    http://www.ujfp.org/IMG/arton5064.jpg

    #Freedom4Bilal

    L’état de santé de Bilal Kayed palestinien en grève de la faim depuis un mois pour protester contre sa détention administrative en Israël s’est dégradé jeudi, selon un officiel palestinien et des membres de sa famille.

    Bilal Kayed a débuté le mois dernier une grève de la faim pour protester contre sa détention administrative par Israël, une mesure permettant l’emprisonnement d’une personne sans procès ni charge !

    Après avoir purgé une peine de 14 ans et demi de prison pour ses activités au sein du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), il devait être libéré le 15 juin.


    - Téléphonez, écrivez aux bureaux de la commissaire européenne Federica Mogherini +32 (0) 2 29 53516 , federica.mogherini@ec.europa.eu comme le propose le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens samidoun.

    - Dans les réseaux sociaux utilisez le mot clé #Freedom4Bilal


    http://www.ujfp.org/IMG/arton5064.jpg

    La famille du gréviste de la faim Bilal Kayed lance un appel au monde

    dimanche 17 juillet 2016 - 06h:32 - Addameer - Traduction Info-Palestine

    Pour tous ceux qui ont une conscience vivante dans ce monde, pour tous ceux qui croient et se battent pour l’humanité – qui est bafouée aux yeux du monde entier – nous crions de toutes nos forces pour que l’on nous rejoigne, en disant : ASSEZ !

    Nous, la famille du prisonnier Bilal Wajeeh Mohammad Kayed, appelons à la justice. Bilal a passé quatorze ans et demi à purger sa peine injuste dans les prisons israéliennes. Il a passé quatorze ans et demi loin de sa famille et de ses amis – qui se sont languis chaque seconde pour lui, priant pour qu’il retrouve sa liberté bien méritée. Une liberté dont il avait rêvé à chaque instant tout au long de ces années, voulant se remettre debout et continuer sa vie comme une personne et rattraper le temps perdu derrière les barreaux sionistes, où les meilleures années de sa jeunesse lui ont été volées.

    Bilal a perdu son emploi, un certain nombre de ses amis, et n’a même pas eu la possibilité d’entendre les dernières paroles de son père ni n’a-t-il pu lui dire adieu – tout cela alors qu’il était maintenu dans l’isolement dans la prison sioniste, subissant une grande oppression et une grande souffrance dans la dernière année de sa peine. Bilal a été isolé de tout contact avec d’autres prisonniers et de toutes les visites de sa mère malade ; une mère qui rêvait du moment de sa libération, le moment de leur réunion et le moment de la paix, en sachant qu’il aurait la chance de revenir dans le monde et de reconstruire une vie qui lui avait été volée.

    Le 13 juin 2016, le même jour où il était censé respirer sa liberté, Israël a détruit ce rêve. Il a effacé les sourires sur les visages de la famille et des amis de Bilal. Israël a placé Bilal en détention administrative pour six mois ; une détention sans inculpation ni jugement. Où est l’humanité dans la détention d’un être humain le jour de sa libération après quatorze ans et demi ? Quel gouvernement dans le monde permettrait de priver un être humain de ses droits les plus élémentaires ? N’est-ce pas un crime d’ampleur internationale que de tolérer cette peine inhumaine pour un prisonnier devant être libéré ?

    Nous implorons la communauté internationale de se dresser contre un tel crime : la détention d’une personne pour aucune raison. Si cet acte est toléré, des centaines d’autres prisonniers palestiniens comme Bilal en seront les victimes et Israël continuera de violer les lois internationales, et sous le nez du monde entier. Bilal avait purgé sa sentence injuste longue de 174 mois ; il a passé ce qui aurait été les plus beaux jours de sa vie en prison purgé une peine pour des crimes dont un tribunal sioniste l’a accusé sans preuves.

    La liberté de Bilal a été effacée et une nouvelle peine de six mois d’obscurité lui a été infligée ! Bilal s’est révolté contre cette décision cruelle et il a immédiatement commencé une grève de la faim. Il ne prend que de l’eau depuis 30 jours, refusant tout aliment et tout substitut alimentaire, et rejetant toute intervention médicale. Son corps est en souffrance. Il a perdu plus de 30 kilos et a commencé à souffrir de graves évanouissements. Mettant en danger sa propre vie, Bilal insiste sur le fait qu’il n’assistera pas aux audiences du tribunal et il refuse de mettre fin à sa grève, lui qui a toujours été prêt à se sacrifier pour les droits de chacun. En réponse, Israël lui a proposé quatre ans d’exil, ce qu’il refusé. Après quoi l’administration pénitentiaire israélienne l’a remis en isolement et à l’écart de ses camarades.

    Nous croyons encore à l’humanité, et donc nous implorons la communauté internationale d’adopter la posture nécessaire et de se rassembler pour soutenir le droit de Bilal à sa liberté.


    http://www.ujfp.org/IMG/arton5064.jpg

    Bilal Kayed, un prisonnier palestinien dont la libération était prévue, doit poursuivre sa détention sans accusation

    source Samidoun traduit par Pour la Palestine

    Le matin du 13 juin, le prisonnier palestinien Bilal Kayed, dont il était prévu qu’il soit libéré ce jour-là après avoir séjourné quatorze ans et demi dans les prisons israéliennes, s’est vu brusquement infliger en lieu et place six mois de détention administrative, c’est-à-dire une incarcération sans accusation ni procès.

    Kayed, 34 ans, originaire d’Asira al-Shamaliya, près de Naplouse, a été privé à de très nombreuses reprises des visites de sa famille et il a effectué plusieurs séjours en enfermement solitaire, durant ses années de détention. Il a participé à de multiples grèves de la faim, notamment en février dernier, pour protester contre sa mise en isolement à la prison d’Ashkelon.

    Avant d’être transféré en cellule d’isolement à Ashkelon, Kayed avait été le représentant des prisonniers du Front populaire de libération de la Palestine, le parti politique palestinien de gauche, à la prison de Megiddo. Il faisait partie des douzaines de prisonniers transférés de Megiddo, en septembre 2015, dans le cadre d’une campagne de répression, répression consistant en autres en transferts, raids et agressions contre les prisonniers.

    Kayed a été emprisonné le 14 décembre 2001. Il avait 19 ans, à l’époque. Durant son séjour en prison, il a travaillé d’arrache-pied pour parfaire son éducation et son rôle de représentant de ses compagnons prisonniers.

    Kayed fait partie des 750 Palestiniens emprisonnés en détention administrative, c’est-à-dire sans accusation ni procès. Les ordonnances de détention administrative, délivrées au nom du commandant militaire de l’occupation israélienne de la Cisjordanie, valent pour des périodes allant de un à six mois, et ce, sur base de preuves tenues secrètes. Elles sont renouvelables à l’infini.

    La détention administrative de Bilal Kayed est manifestement une tentative d’éviter arbitrairement de libérer un prisonnier et combattant palestinien qui a passé plus de 14 ans dans les prisons israéliennes. Depuis son adolescence, Kayed est connu comme un organisateur hors pair et un dirigeant de la jeunesse palestinienne. Ceci illustre une fois de plus le recours à la détention administrative en tant que méthode de ciblage des meneurs de la communauté et société palestinienne, et en tant que pratique coloniale systématique censée dépouiller le peuple palestinien de ses organisateurs efficaces et d’isoler du peuple les dirigeants palestiniens en devenir.

    Le Réseau Samidoun de solidarité avec les détenus palestiniens réclame la libération immédiate de Bilal Kayed et de tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et il invite instamment tous les amis du peuple palestinien à s’organiser, à protester et à agir pour réclamer sa liberté et celle des 7 000 Palestiniens qui se trouvent actuellement en prison.

     
    mercredi 20 juillet 2016
     
  • Alep: appel urgent (Al'Encontre.ch)

    Des habitants d'Alep à la recherche de survivants dans les décombres de l'attaque aérienne du 8 juillet 2016

    Des habitants d’Alep à la recherche de survivants dans les
    décombres de l’attaque aérienne du 8 juillet 2016

    Le Conseil local de la ville d’Alep, élu démocratiquement pour représenter plus de 400 000 personnes vivant à Alep, tient à informer les partenaires politiques sur la scène internationale, ainsi que les organisations civiles, les ONG et les médias que les civils vivent sous la menace d’une catastrophe. Elle coïncide avec le siège imposé par le régime d’Assad, fort de l’appui des mercenaires iraniens et des miliciens de Hezbollah, soutenu par l’aviation russe ; siège qui se renforce puisque a été coupée l’unique voie de ravitaillement en nourriture et en carburant pour les civils. Ce siège constitue une forme de punition collective.

    Actuellement, les civils souffrent d’un manque de nourriture, manque en eau à la suite d’une pénurie grave d’alimentation [il manque aussi bien de l’eau que de la farine pour faire du pain, ainsi que du mazout pour les fours] alors qu’on fait face à un été chaud, et de carburant. A long terme, les femmes, les enfants et les hommes souffriront d’une situation catastrophique conduisant même à une situation pire que celle actuelle et à des conséquences plus désastreuses.

    Celui qui assassine enfants et parents actuellement n’hésitera pas à détruire toute la ville sur les têtes de ses habitats qui sont restés. Faut-il rappeler que protéger les civils par toutes les parties impliquées lors des opérations militaires est un devoir consacré dans les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme et aux conventions ratifiées par le gouvernement syrien.

    Le Bureau exécutif demande l’intervention des organisations internationales, des gouvernements régionaux et internationaux impliqués dans la situation en Syrie ainsi que des organisations non gouvernementales pour faire respecter un cessez-le-feu et obliger les forces du régime, ses mercenaires et l’aviation russe à lever le siège imposé de facto aux civils de la ville, empêcher une catastrophe humanitaire et assurer une vie décente aux citoyens tel que stipulé dans les lois célestes et dans les chartes des droits de l’homme.

    Brita Hagi Hasan
    Président du Conseil local d’Alep, le 11 juillet 2016

    (Article publié sur le site Souria Houria  le 13 juillet 2016)

    Publié par Alencontre le 18 - juillet - 2016
     
  • 18 jours dans la cage de Gaza (UJFP)

    gaza.jpg

    Sortir de Gaza pour un Palestinien, c’est en général impossible. La quasi-totalité des moins de 20 ans ne sont jamais sortis de la cage et ils ont connu trois guerres qui ont tué plus de 4000 personnes et dévasté ce petit territoire. Pour des militant-e-s français-e-s, aller là-bas relève de la course d’obstacles, il nous a fallu presque deux ans d’efforts pour y parvenir.

    • Quand on sait que Gaza c’est 2 millions de personnes sur 360 km2 (à peine plus grand que Marseille qui compte deux fois moins d’habitants) on peut s’imaginer un tissu urbain très serré et on a du mal à imaginer des zones agricoles avec animaux et cultures. Et pourtant elles existent.

    Le Syndicat des comités de travailleurs agricoles (UAWC) semble très actif à Gaza. Pouvez-vous nous préciser ses activités, ses positions par rapport au développement. Des échanges agricoles existent-ils avec les territoires palestiniens ? La question de la pêche est-elle liée à celle de l’agriculture ?

    La superficie cultivée est passée en quelques années de 130 Km2 à 73 à cause des destructions et de la pression démographique (la population augmente de 3,9% par an). Sauf sur la « zone tampon », le long de ce que l’occupant appelle par euphémisme la « barrière de sécurité », ce n’est pas une grande zone agricole continue mais plutôt des petits champs, des lopins de terre avec parfois des serres au milieu de zones habitées. Gaza produit des fruits et légumes, mais aussi du blé. Les Israéliens ont parfois imposé cette culture pour mieux surveiller la population.

    Il y a 4000 vaches et 65 000 moutons à Gaza. Beaucoup de volailles et quand on mange de la viande, c’est presque toujours du poulet. Mais les Gazaouis savent en faire quelque chose de succulent. La quasi-totalité de la production agricole est destinée au marché intérieur et elle est insuffisante, il faut importer. Il y a des cultures traditionnelles à Gaza comme les fraises qui sont particulièrement goûteuses. Elles sont parfois exportées, mais si la frontière se ferme, on fait de la confiture.
    L’agriculture a un gros problème d’eau. Dans la ville de Gaza, celle-ci est salée et impropre pour l’agriculture. Là où elle est de meilleure qualité, il manque des puits et des châteaux d’eau. Faute d’électricité (7-8 heures par jour en moyenne), les pompages sont insuffisants, pour les melons par exemple. Il faut savoir que, pendant la guerre de 2014, l’armée israélienne a pulvérisé en priorité l’appareil productif : les champs ravagés par les tanks, les puits, les usines, les serres. Les reconstructions sont loin d’être achevées, faute de ciment notamment.

    Le commerce extérieur de Gaza est presque totalement contrôlé par Israël. La frontière de Rafah avec l’Égypte n’est ouverte que très rarement par volonté délibérée du régime du Maréchal Sissi de punir collectivement le peuple de Gaza. Alors, au poste frontière (des camions) d’Abou Salem (Keren Shalom), il y a des dizaines de semi-remorques et un trafic incessant. Tout est fait par l’occupant pour que Gaza soit un « marché captif ». C’est Israël qui décide ce qui peut entrer et ce qui peut sortir. Le commerce avec la Cisjordanie, des pays arabes ou la Turquie existe, mais il est moins important que le commerce avec Israël. La stratégie de l’occupant, c’est de priver Gaza de produits indispensables pour l’obliger à importer des produits israéliens. Du coup, le BDS de Gaza ne prône le boycott que quand il existe une alternative.

    L’UAWC (Union des Comités de Travailleurs de l’Agriculture) est avec le PCHR (Centre Palestinien des Droits de l’Homme).une de ces très grosses associations palestiniennes. Elle a été fondée en 1986 et fait partie de Via Campesina. Ses fondateurs font partie de la gauche (membres ou anciens membres du FPLP, Front Populaire de Libération de la Palestine, parti marxiste fondé par Georges Habache). Son dirigeant actuel Mohamed al Bakri a, comme beaucoup de nos interlocuteurs, connu les geôles israéliennes. L’UAWC a mis tous ses moyens en œoeuvre pour que, le plus vite possible, les agriculteurs puissent recommencer à produire, après les destructions de 2014. L’idée est que Gaza doit produire et ne pas vivre d’assistance et de charité. Cette volonté d’indépendance s’accompagne d’une réflexion écologique impressionnante. Nous avons pu voir des fraises « hors sol » poussant dans un peu de tourbe (achetée). L’économie d’eau est de 95%. Dans les bassins d’eau, tout est prévu : il y a des poissons, on utilise les déjections pour fertiliser. Et ils mangent les larves de moustiques. Aucun pesticide, aucun produit chimique. On récupère ce qu’il faut pour semer et une pépinière permet aux agriculteurs une indépendance certaine. L’UAWC, grâce à ses liens internationaux, a pu se procurer des panneaux solaires ou des serres.

    Les pêcheurs constituent une des catégories sociales les plus sinistrées à Gaza. Ils sont organisés en syndicat ou dans l’UAWC. La pêche a toujours été, depuis l’Antiquité, une activité traditionnelle à Gaza. Elle a été florissante quand le Sinaï était occupé par Israël et que les pêcheurs gazaouis pouvaient pêcher jusqu’au canal de Suez. Ils sont 4500 aujourd’hui à Gaza ville mais aussi à Khan Younis et Rafah. Les Israéliens ont édicté des règles terribles : interdiction de pêcher dans les zones frontières (avec Israël ou l’Égypte), limitation presque partout à 11 Km). Les vedettes israéliennes violent leur propre « légalité » en attaquant les pêcheurs beaucoup plus près de la côte. Ces attaques sont violentes. Des pêcheurs ont été tués. Tous les jours, des bateaux sont arraisonnés ou abandonnés en mer après l’arrestation des occupants (qu’on emmène en Israël à Ashdod). Les canons à eau envoient de l’eau fétide. Et puis, il y a très peu de poissons près de la côte. Un exemple de l’abandon que subissent les pêcheurs (à Khan Younis) : quand les Israéliens décident qu’un bateau pêche en eaux interdites, ils envoient son identification à l’Autorité Palestinienne (à Ramallah) qui la transmet au ministère à Gaza (donc au Hamas) et la police de ce parti arrête les pêcheurs. Pourquoi cet acharnement de l’occupant ? Pour détruire l’économie traditionnelle de Gaza mais aussi pour obliger Gaza à importer du poisson israélien (parfois pêché dans leurs eaux).

    • On s’aperçoit, à vous lire, qu’il existe à Gaza une forte activité associative de genres divers. Que la société dite « civile » est très active et que se mélangent des structures traditionnelles encore très fortes qui soudent cette société, avec des formes plus actuelles créées par la situation politique et militaire. Pouvez-vous nous en dire plus et si cette impression est bonne ?

    La Palestine n’a pas d’État, mais elle a deux gouvernements irréconciliables. Tous nos interlocuteurs nous ont affirmé que les deux problèmes les plus graves sont l’occupation (le blocus) et la division palestinienne. Celle-ci a des conséquences dans tous les domaines. Jusqu’à la caricature : à l’université al Aqsa, il y a deux doyens. Il y a à Gaza des milliers de fonctionnaires payés par Ramallah et ne travaillant pas (s’ils travaillent pour le Hamas, ils ne seront plus payés) et des milliers de fonctionnaires recrutés sur base clientéliste par le Hamas et très peu payés. Les ressources du Hamas viennent de taxes diverses et de ce que beaucoup de nos interlocuteurs ont qualifié de trafic.

    Du coup, il y a à Gaza un chômage plus que massif avec un paradoxe. La population de Gaza est massivement éduquée et souvent diplômée. Plus de 90% des diplômés ne trouvent aucun travail. Et des tâches indispensables à la société ne sont assumées par aucun des deux gouvernements, à la fois faute d’argent et de volonté politique.

    Alors, on assiste à un phénomène incroyable : des milliers, des dizaines de milliers de chômeurs acceptent gratuitement, parfois même en payant de leur poche, de pallier les carences. Nul doute que leur action est décisive pour permettre que la société ne s’écroule pas.

    Quelques exemples : dans les hôpitaux, médecins et infirmières sont payé-e-s. Mais il n’y a quasiment pas de psychologues alors que les besoins en aide psychologique sont énormes, aussi bien pour les patients (surtout les enfants) que pour le personnel soignant, en stress permanent. Alors la psychologue de l’hôpital Shifa a fait un appel via Facebook. 1000 personnes ont répondu. Elle a fait un examen et pris les 26 « meilleur-e-s ». Tou-te-s sont diplomé-e-s, souvent en psychologie. Ils/elles paient leurs transports et leurs uniformes. Ils/elles préfèrent travailler plutôt que ne rien faire avec l’espoir que l’expérience acquise leur permettra d’avoir un emploi.

    Autre exemple : les deux gouvernements se renvoient la balle pour expliquer le manque d’électricité. Pour le Hamas, c’est parce que l’Autorité Palestinienne prélève des taxes énormes sur le fuel nécessaire à la centrale électrique. Pour le Fatah, c’est parce que le Hamas détourne de l’électricité sans la payer. En attendant, si les plus riches ont des systèmes (générateurs, groupes électrogènes) pour toujours avoir du courant, les plus pauvres ont des bougies et les incendies accidentels sont fréquents. Alors une petite association de bénévoles réussit à procurer aux plus pauvres des générateurs.

    Dernier exemple : des associations communautaires musulmanes étrangères (notamment françaises) donnent de l’argent (pour le ramadan) aux déshérités. L’argent peut être viré, mais comment le transformer en colis de première nécessité et distribuer ces colis ? Là encore le bénévolat permet de trouver un organisateur et des petites mains pour la distribution. Nous avons accompagné deux fois une distribution dans le bidonville sordide (peuplé de Bédouins exclus de toute aide officielle) d’al Mugraga. Il ne fait pas de doute, que sans ce réseau associatif, la vie quotidienne deviendrait très difficile.

    Il faut y ajouter la famille. La société de Gaza est très traditionnelle. Les familles sont très nombreuses et dans une famille, on ne laisse personne sur le bord de la route. Il y a proportionnellement moins de mendiants à Gaza qu’en France. Les familles se saignent pour pousser les enfants le plus loin possible dans les études. Il existe aussi dans la partie rurale du territoire d’autres structures traditionnelles (les mokhtars par exemple) qui permettent aux agriculteurs de faire front ensemble aux difficultés. Quelque part, la « tradition » qui bien souvent brime les libertés individuelles, aide à Gaza, à une résistance collective. Ce sont les mokhtars qui pilotent la reconstruction, l’irrigation, la commercialisation. Ils ont la confiance de la population.

    • Vous avez rencontré les représentants de plusieurs partis politiques. Pouvez-vous nous dresser un tableau, forcément succinct, de ces partis, de leurs positions et de leur force ? Par exemple le Front populaire de lutte pèse-t-il par rapport au Hamas ?

    Nous avons rencontré des dirigeants du FPLP, du PPP (le parti communiste), de FIDA, du Front Populaire de lutte (ces deux partis de gauche défendent Oslo), du Fatah, du Jihad Islamique et du Hamas.

    Les 4 premiers sont des partis de gauche, mais, même si tous souhaitent une unité de la gauche (certains préfèrent dire les partis démocratiques) pour incarner une troisième voie, ils n’y arrivent pas. Les plus optimistes disent que la gauche unie représenterait 18% des voix. Dans les associations, on retrouve souvent des militants ou ex-militants de gauche. Le FPLP est contre Oslo et pour « un seul État », à la différence des trois autres. Pour ces partis, puisque « le monde est mauvais », il faut s’accrocher à ce que la communauté internationale a promis aux Palestiniens, même s’ils reconnaissent qu’elle n’a jamais cherché à faire appliquer ce qu’elle a promis.

    Au Fatah, nous avons rencontré deux dirigeant-e-s. Une sincère et l’autre un parfait bureaucrate pratiquant la langue de bois. Le Fatah a tendance à nier la corruption qui est pourtant une des raisons de leur défaite électorale en 2006. Tous les partis favorables à Oslo et aux deux États sont en pleine contradiction dès qu’on parle du droit au retour des réfugiés. Aucun parti palestinien ne peut transiger sur cette question fondatrice et incontournable pour les Palestiniens. Mais comment envisager le droit au retour dans un État palestinien réduit aux territoires conquis par Israël en 1967 ? Les faire « revenir » à Gaza ? Ils y forment déjà les 3/4 de la population. Alors tous admettent quelque part que même l’établissement d’un État palestinien sur les territoires occupés ne serait pas la fin du conflit.

    Le Jihad Islamique est un parti politique peu connu. On ne peut que recommander pour le comprendre le livre « De la théologie à la libération » dont un des auteurs Wissam al Haj est originaire de Gaza. Le secrétaire général de ce parti a un fils qui est en prison depuis 14 ans et, bien sûr, il ne peut pas le visiter. Ce parti, en s’inspirant à la fois du droit islamique et du droit international, est pour une libération complète de la Palestine. Les Juifs pourront rester, mais le drapeau sera palestinien. Le Jihad a payé un très lourd tribut à la lutte armée qu’il mène (dirigeants assassinés, prisonniers de très longue durée). Il est pour l’unité palestinienne, servant parfois de médiateur entre les deux grands partis antagonistes. Le Jihad (comme le Hamas) voudrait adhérer à l’OLP et accuse le Fatah de s’y opposer pour ne pas y perdre la majorité.

    Nous avons été reçu-e-s au Parlement par deux députés du Hamas. Comme devant tous nous interlocuteurs, nous nous sommes présenté-e-s sans dissimulation : BDS, mouvement de solidarité français, UJFP … Comme partout, nous avons été reçu-e-s avec chaleur et curiosité. Juste une petite tentative de nous convertir à l’Islam et un brin de stupéfaction en entendant une explication sur ce qu’est un Juif athée. Le Hamas, en exerçant un pouvoir, parfois intolérant, est souvent très impopulaire. Nous n’avons pas senti de peur chez celles et ceux qui le critiquent ou le haïssent. Comme l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie, le Hamas est victime de ce qui est inéluctable dans un pays qui n’a pas d’État mais qui a deux gouvernements rivaux. Il est accusé, probablement à juste titre, de clanisme, de corruption et de diriger une économie souterraine. Lui aussi essaie d’empêcher les tirs de roquettes sur Israël. Nous avons interrogé les deux députés sur la peine de mort. Les yeux dans les yeux, ils nous ont affirmé qu’elle était dans la loi et qu’elle n’était pas appliquée. Le lendemain, trois condamnés de droit commun étaient exécutés. Les précédentes exécutions (de personnes réputées être des espions) avaient eu lieu pendant le massacre de 2014. Le communiqué du Hamas approuvant l’attentat de Tel-Aviv a été très critiqué dans une population lasse de subir les bombardements aveugles israéliens.

    En ayant rencontré tous les partis, nous ne voyons pas d’issue à ce qui est une grande victoire de l’occupant : la division palestinienne. Les deux partis rivaux ont trop intérêt, malgré leurs dires, à ce qu’elle continue.

    • Vous dites que Gaza est puni par Israël parce qu’il a voté Hamas. Et en même temps qu’Israël se fiche de qui a le pouvoir pourvu qu’il y ait la « tranquillité ». Les forces islamistes comme Daesh progressent-elles à Gaza ? Quel est l’intérêt d’Israël ?

    Le but des dirigeants israéliens est surtout, de ne pas avoir de partenaire pour la paix. S’ils en ont un, ils l’emprisonnent, l’humilient, l’exilent ou l’assassinent.

    Donc le Hamas au pouvoir à Gaza, ça convient parfaitement aux dirigeants sionistes. Dès la prise du pouvoir du Hamas en 2007, l’Union Européenne, de sa propre initiative et avant toute demande israélienne, a déclaré le blocus de Gaza. Neuf ans plus tard, le Hamas est toujours sur la liste noire des organisations terroristes et la « communauté internationale » s’accommode parfaitement de cette punition collective. La peur des militaires putschistes égyptiens vis-à-vis de tout ce qui ressemble aux « Frères Musulmans » est telle qu’Israël n’a rien à demander au Maréchal Sissi. De sa propre initiative, celui-ci referme la cage et la frontière de Rafah est encore plus hermétique que celles d’Erez ou de Keren Shalom qui séparent Gaza d’Israël.

    Pour les Frères Musulmans, Gaza est la première « expérience » de micro-État islamique et ils s’y accrochent. Les Israéliens ont montré volontairement une férocité et une barbarie totales chaque fois que des roquettes sont parties de Gaza (pour atterrir le plus souvent en plein désert). Il y avait un double but dans ces destructions totales et ces crimes contre l’humanité : signifier au peuple palestinien que personne ne viendrait les secourir et que tout était permis. Et aussi obliger le Hamas à « assurer la sécurité de l’occupant » comme l’Autorité Palestinienne le fait depuis longtemps à Ramallah.

    Donc le Hamas au pouvoir à Gaza, c’est parfait pour l’occupant.

    • Y a-t-il un danger de progression des djihadistes à Gaza ?

    Tout d’abord, il faut savoir que Hamas et Daesh se haïssent. Des militants du Hamas ont été massacrés avec férocité dans le Sinaï et dans le camp de Yarmouk (banlieue de Damas) par Daesh.

    On nous a raconté ce qui s’est passé en 2014. Deux attentats contre l’Institut Français à Gaza. Puis en janvier 2015 après la tuerie de Charlie Hebdo et la reparution du journal avec la caricature du prophète disant « tout est pardonné », des manifestations salafistes avec drapeau de Daesh ont eu lieu à Gaza. La réaction du Hamas a été terrible et efficace : arrestations massives, traque systématique.
    A priori, il ne semble pas qu’il existe une importante base sociale pour les Salafistes à Gaza. Parce que la population est très éduquée mais surtout parce que la question nationale reste la question centrale en Palestine.

    Quasiment tout le monde (sauf les marxistes et les Chrétiens) est musulman pratiquant à Gaza. Nous avons entendu de nombreuses fois s’exprimer une conception assez ouverte de l’Islam. Un hadith dit « je préfère que La Mecque soit détruite pierre par pierre plutôt qu’on tue un homme ». Beaucoup ont rappelé qu’avant l’occupation, musulmans, chrétiens et juifs ont vécu ensemble dans la tolérance. Cet islam met en avant la solidarité et le fait de ne pas abandonner les pauvres ou les laissés pour compte. Bien sûr, la prolongation de l’enfermement à Gaza pourrait faire évoluer les choses mais à notre sens, pas dans un avenir proche.

    Pour l’occupant, peu importe qui dirige Gaza. L’important est de parachever ce qu’avait imaginé Sharon en évacuant les colonies de Gaza : séparer ce territoire du reste de la Palestine et en faire un laboratoire.

    • Où en sommes-nous avec BDS et ce mouvement est-il vécu comme essentiel à Gaza ?

    Nous avons rencontré les animateurs du BDS à Gaza. Il faut comprendre que, Gaza étant un marché captif, le boycott des produits israéliens n’a de sens que quand il y a une alternative avec des produits locaux ou des produits importés des pays arabes et de Turquie. La volonté des Gazaouis de reconstruire en priorité après la guerre de 2014 l’appareil productif pour être le plus possible indépendants et ne vivant pas de la charité est significative.

    Les animateurs du BDS à Gaza parlent essentiellement de boycott universitaire et culturel. Ils sont parfaitement au courant de l’offensive mondiale lancée par les sionistes pour criminaliser le BDS.

    Il est impossible d’imaginer qu’aujourd’hui, tous les Palestiniens parlent d’une même voix. Des courants politiques sont prêts à accepter des compromis défavorables aux Palestiniens, tout simplement parce qu’ils ne voient pas d’alternative.

    Le BDS représente à Gaza un renouveau du discours politique. Ne pas mettre en avant la diplomatie et l’ONU mais affirmer le droit international et ses principes (liberté, égalité, justice).

    Devant l’absence de toute solution politique, l’idée que celle-ci viendra d’une conjonction de la résistance de la société palestinienne et des sociétés civiles à l’étranger poussant leurs gouvernements à sanctionner Israël est parfois le seul espoir. Aucun des partis que nous avons rencontrés n’a critiqué le BDS.

    • Accessoirement pourquoi Sand est-il contre le retour des réfugiés ?

    Shlomo Sand a fait un grand travail de déconstruction du sionisme. S’il nie avec force l’existence d’un peuple juif descendant des Judéens de l’Antiquité, il est défenseur de l’existence d’un peuple israélien. Il reconnaît la Nakba comme crime fondateur mais ajoute aussitôt à propos d’Israël : « Même un enfant né d’un crime a droit à l’existence ». Après s’être opposé longtemps au boycott d’Israël, il s’y est rallié récemment (« comment j’ai appris à aimer les sanctions »).

    Sur la question des réfugiés, il donne l’exemple des millions d’Allemands qui ont quitté des territoires de l’Est (Prusse-Orientale, Sudètes, Pologne) après des centaines d’années de présence. Il dit à leur sujet qu’il faut admettre que des événements historiques sont parfois définitifs et que vouloir inverser le cours de l’histoire peut avoir des conséquences dramatiques.

    Il a fait un travail historique sur la Nakba. Il est pour sa reconnaissance et l’indemnisation des victimes et de leurs descendants. Mais il pense que la « menace » de leur retour est un ciment puissant pour que la société juive israélienne refuse toute forme de paix.

    Nous avons entendu à Gaza plusieurs histoires détaillées de ce qu’a été la Nakba de celles et ceux qui sont arrivé-e-s à Gaza. Nier leur droit au retour, c’est nier le crime fondateur. Et ce que disait Ben Gourion : « les vieux mourront, les jeunes oublieront » n’est tout simplement ni souhaitable, ni possible.

    • La "bien pensance" occidentale s’émeut de la montée de l’extrême droite en Europe, mais au moment où un néo-nazi ou presque manquait de peu d’accéder au pouvoir, Lieberman, lui, entrait au gouvernement israélien sans que cela suscite la même inquiétude. Deux (ou trois !) mots sur la société israélienne et les conséquences pour les Palestiniens.
    Autrement dit s’oriente-t-on vers une radicalisation des deux côtés qui se donne des allures religieuses, ou d’autres possibilités sur des bases plus laïques et sociales (socialisante) existent-t-elles encore ?

    En Israël comme ailleurs, les électeurs ont préféré l’original à la copie. Le sionisme, théorie coloniale de la séparation, affirmant il y a 120 ans que Juifs et non Juifs ne peuvent pas vivre ensemble, ne pouvait conduire qu’à une société d’apartheid. La « gauche » sioniste a participé sans exception à tous les crimes contre les Palestiniens : la Nakba en 1948, la guerre des six jours (1967), la décision de coloniser (Plan Allon), la répression de l’Intifada, les attaques contre Gaza ou le Liban ... Il était logique que ça aboutisse à un gouvernement d’apartheid de type OAS affirmant sans complexe son racisme et son mépris de la vie de l’autre.
    En 2008-2009, Tzipi Livni et Ehud Barak avaient provoqué un grand massacre à Gaza (« Plomb Durci ») et ils ont été laminés par Nétanyahou, Lieberman et Bennet aux élections qui ont suivi.

    En France, ce sera pareil. Qui va profiter de l’acharnement de Valls à détruire le droit du travail ou à légitimer par avance les violences policières ?

    En Israël, l’idée simple que « Israël ne sera pas en sécurité tant que les Palestiniens ne le seront pas » est en voie de disparition. L’opinion s’est persuadée qu’il n’y aura jamais de paix. Alors, il faut être éternellement les plus fort et tout est permis contre « l’ennemi ». Ça laisse les mains libres aux plus extrémistes.

    Michel Warschawski que nous avons rencontré nous a dit que la droite a un programme, un projet, une éthique. Elle l’applique. L’idée, c’est de réaliser un des rêves initiaux du sionisme. Faire des Palestiniens les Indiens du Proche-Orient, cantonnés dans leurs réserves, leurs camps ou leurs Bantoustans. Cette droite ne représente qu’une moitié de la société israélienne. Mais en face d’elle, il n’y a ni projet, ni volonté politique. Ceux qui ne supportent plus cette société avec ses guerres et sa violence incessantes la quittent (15% des Juifs israéliens vivent hors d’Israël).

    La fin définitive d’Oslo a fait rentrer totalement cette région dans l’apartheid le plus accompli. Comme l’avait dit le cinéaste Eyal Sivan « on est entré dans une lutte anti-apartheid dans un espace unique ».

    La gauche anticolonialiste israélienne est très affaiblie. En même temps, elle jouit d’un grand respect chez beaucoup de Palestiniens.

    Cette guerre n’est pas religieuse, mais sa prolongation sans fin est très dangereuse. En Israël, les colons représentent aujourd’hui 10% de la population juive, 40% de l’armée, 50% du gouvernement. On ne voit plus de force désireuse ou capable de les affronter. Le courant national-religieux est de plus en plus puissant. Il est totalement dans une logique d’écrasement de la Palestine.

    Côté palestinien, une certaine mémoire disparaît avec le temps. Nous avons très souvent posé la question : « pourriez-vous vivre avec les Juifs ». Les plus âgés qui ont travaillé en Israël et qui en ont parfois ramené des relations humaines importantes disent : « oui, mais sans l’occupation ». Les plus jeunes qui n’ont connu que la cage et les crimes contre l’humanité répondent : « non, comment pouvez-vous poser une question pareille ? » Le temps presse.

    • Les souterrains entre Gaza et l’Egypte fonctionnent-ils encore ? Quelles sont les relations entre Gaza et l’Egypte ?

    Les autorités françaises nous avaient déconseillé d’aller à Rafah, zone jugée dangereuse. Nous avons pu nous y promener sans problème. Plus loin, dans la zone des tunnels, nous avons été reçus chez un habitant. Qu’apprend-on ? Qu’à Rafah, la frontière a arbitrairement divisé une ville. Mais des deux côtés de la frontière, c’est le même peuple et parfois les mêmes familles. Les tunnels vont d’une maison palestinienne à celle d’un cousin vivant côté égyptien. Il semblerait que, malgré les annonces de l’armée de Sissi, 70% des tunnels existent encore et 1/3 sont toujours en activité. Tout le monde profite de ce « commerce ». Les familles qui ont creusé les tunnels, le Hamas et l’armée égyptienne qui perçoivent les taxes.

    Comme partout la clandestinité de ce trafic provoque dans la société gazaouie l’apparition de profiteurs rapidement enrichis et peu aimés.

    Sur la politique égyptienne et plus généralement celle des dirigeants arabes, Gaza se sent trahie et abandonnée. Beaucoup de nos interlocuteurs ont parlé de collaboration de ces dirigeants avec l’occupant. Il y a aussi une grande colère contre l’Arabie Saoudite qualifiée de « Daesh qui a réussi ».

    Le régime égyptien prétend qu’il a exigé que l’Autorité Palestinienne prenne le contrôle du poste frontière de Rafah et que c’est le refus du Hamas qui explique la fermeture quasi permanente du poste frontière. En vérité, les militaires égyptiens défendent par dessus tout l’accord de paix de 1978 avec Israël.

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    Photos : Des Palestiniens de Susya reviennent dans leur village dont ils ont été expulsés

    Photos : Des Palestiniens de Susya reviennent dans leur village dont ils ont été expulsés

    Par Michael Shaeffer Omer-Man   Susya, le 14 juillet 2016 Des militants nord-américains et européens du Centre pour la non-violence juive accompagnent des habitants palestiniens de Susya revenant dans leur ancien village d’où ils furent expulsés il y a trois décennies. Des militants du Centre pour la non-violence juive accompagnent des habitants palestiniens de Susya...
     
     
    PHOTOS: Des palestiniens brandissent le drapeau français le 15/07/16 en solidarité avec les victimes de Nice

    PHOTOS: Des palestiniens brandissent le drapeau français le 15/07/16 en solidarité avec les victimes de Nice

    PHOTO : A Bil’in en Cisjordanie occupée le 15 juillet 2016, des palestiniens ont brandi un drapeau français suite au massacre à #Nice hier et en solidarité avec les victimes, lors de la manifestation hebdomadaire contre le mur et contre l’occupation. (Photo: Mohammed Yasin Photography)
     
       
    Doa'a Abu Amer: "Les anges que j'ai perdus à Gaza"

    Doa’a Abu Amer: « Les anges que j’ai perdus à Gaza »

      Doa’a Abu Amer, The Electronic Intifada 8 juillet 2016 Sur l’image de gauche, les neveux de l’auteure, de gauche à droite : Abdelghani (11 ans), Izzedine (5), Emad (9), Issa (7) et, assis par terre, Omar (12 ans). Sur l’image de droite, les nièces et les neveux de l’auteure, depuis la gauche, Marwa (5 ans), Muhammad...
     
     
    « Juste quelques appartements de plus » : Netanyahu veut écarter ainsi les craintes sur les colonies israéliennes

    « Juste quelques appartements de plus » : Netanyahu veut écarter ainsi les craintes sur les colonies israéliennes

    Par Ben White – Middle East Eye – 10 juillet 2016 Le Premier ministre d’Israël affirme que sa récente approbation pour 800 nouveaux logements dans les colonies illégales « ne fera pas obstacle à la paix ». Benjamin Netanyahu est un homme affairé ; il n’a pas le temps assurément de répondre sérieusement aux objections internationales – même...
     
     
    La loi « stop-and-frisk » d’Israël : un « racisme flagrant »

    La loi « stop-and-frisk » d’Israël : un « racisme flagrant »

    Zena Tahhan – Al Jazeera – 27 juin 2016   La récente législation (Loi « stop-and-frisk », « interpellation et fouille des personnes ») est une forme de punition collective contre Jérusalem et sa jeunesse, déclarent des groupes de défense des droits de l’homme. « Ce n’est pas le fait qu’ils les fouillent, mais la façon dont ils sont fouillés...