http://www.france-palestine.org/Les-violations-des-droits-des-enfants-palestiniens-de-Jerusalem-Est
Solidarité - Page 62
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Palestine Paris
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Nouveautés sur Agence Médias Palestine
Attaques anti-palestiniennes du PS de Paris: Lettre ouverte de trois maires de Palestine occupée
Ci- dessous, la déclaration de 3 maires de Palestine occupée contre les attaques du PS de Paris: Lettre des trois maires palestiniens Madame Vera Baboun, maire de Béthléem – Monsieur Mohammed Jalaytah, maire de Jéricho – Monsieur Musa Hadid, maire de Ramallah, jeudi 11 février 2016 Madame Anne Hidalgo Maire de Paris Place...Un dissident israélien a reçu l’ordre de soumettre ses posts facebook à la censure militaire
Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 4 février 2016 Le journaliste israélien Yossi Guvitz dit qu’il va défier la censure militaire (Jonathan Klinger)Le silence tue : Libérez Muhammad Al-Qiq !
Samedi 6 février 2016, par Free Haifa Jeudi 4 février, 72ème jour de la grève de la faim du journaliste palestinien Mohammed Al-Qiq pour dénoncer sa détention administrative, Herek Haïfa a organisé une manifestation pour sa libération. Environ deux heures avant le rassemblement, nous avons entendu dans les nouvelles que la cour d’injustice israélienne avait...La plus grosse démolition israélienne de la décennie laisse 100 personnes sans abri
Charlotte Silver – Electronic Intifada – 3 février 2016 Une Palestinienne assise sur les ruines de sa maison en Cisjordanie après sa destruction par les forces israéliennes d’occupation le 2 février. C’est l’une des plus de vingt maisons démolies par les forces israéliennes d’occupation à Jenbah, dans les collines au sud de Hebron, qui... -
Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
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Israël : un chef de l’opposition veut séparer Israéliens et Palestiniens
RFI, jeudi 11 février 2016 -
Boycott économique : les produits des colonies juives visés
France 2, jeudi 11 février 2016 -
Un Palestinien tué dans un nouvel effondrement de tunnel
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L’Egypte a inondé les tunnels de Gaza à la demande d’Israël, assure un ministre israélien
Libération avec AFP, mercredi 10 février 2016
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Les liens en matière de sécurité entre les Palestiniens et Israël commencent à s’effilocher
Jonathan Cook, Middle East Eye, mercredi 10 février 2016
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Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
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Le Conseil de Paris face aux diktats du Premier ministre israélien
Tribune de Taoufiq Tahani, Mediapart, mardi 9 février 2016 -
Palestine : préoccupation européenne face à l’extension des colonies israéliennes et les démolitions
Centre d’information pour le voisinage européen, mardi 9 février 2016 -
Commission des prisonniers : 29 prisonnières dont 11 mineures sont détenues dans la prison de Hasharon
Ma’an News, mardi 9 février 2016 -
Le Groupe PCF/FDG au conseil de Paris condamne le voeu provocateur des Républicains qui vise à interdire la campagne BDS
Groupe Communiste Front de Gauche, lundi 8 février 2016
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L’affaire Salah Hamouri continue : un curieux traitement politique et médiatique
Françoise Feugas, Orient XXI, mardi 9 février 2016
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Turquie. Les autorités doivent permettre aux Syriens qui fuient les combats à Alep de se mettre en sécurité (Amnesty)
Les dizaines de milliers de personnes fuyant l'offensive conjointe menée par les gouvernements syrien et russe dans le nord de la Syrie doivent être autorisés à franchir la frontière pour se mettre en sécurité en Turquie, a déclaré Amnesty International le 5 février 2016, alors que des milliers de personnes attendent aux postes-frontière, qui restent fermés.
Selon certaines informations, entre 40 000 et 70 000 personnes sont déplacées, fuyant les combats qui font rage près de la ville d'Alep. Plus de 20 000 attendent déjà à Bab al Salam, du côté syrien du poste-frontière d'Öncüpınar, dans la province de Kilis, à la frontière entre la Turquie et la Syrie, actuellement fermée.
« La Turquie a laissé entrer un très grand nombre de personnes fuyant les horreurs de la guerre et la catastrophe humanitaire. Elle ne doit pas fermer ses portes à ceux qui ont besoin de se mettre en sécurité, a déclaré Sherif Elsayed Ali, directeur adjoint du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.
« Ces personnes fuient les frappes aériennes et les violents combats. Elles sont traumatisées et épuisées. La Turquie doit leur permettre d'entrer sur son territoire et la communauté internationale doit faire tout son possible pour fournir à ce pays l’aide dont il a besoin. »
Amnesty International a recensé tout au long du conflit des attaques illégales généralisées contre des zones civiles et des centres médicaux, imputables aux forces du gouvernement syrien et, de plus en plus, aux forces russes, qui apportent leur soutien au gouvernement syrien depuis septembre 2015. Elle a notamment recueilli des éléments attestant de l'utilisation illégale de bombes non guidées dans des zones à forte densité de population et d'armes à sous-munitions, par nature non discriminantes.
« L'offensive conjointe des forces syriennes et russes contre Alep fait de nombreuses victimes parmi la population civile, contraint des milliers à fuir et avive les craintes qu'un siège ne soit mis en place, car les voies d'approvisionnement vers les zones contrôlées par l'opposition sont coupées. La communauté internationale ne peut guère se dire surprise d'assister à cet exode aujourd'hui, a déclaré Sherif Elsayed Ali.
« La conférence des donateurs qui s'est tenue le 4 février à Londres a promis un fonds de 10 milliards de dollars pour les personnes touchées par la guerre en Syrie – ce qui montre à quel point leurs besoins sont critiques et urgents. La Turquie, ainsi que le Liban et la Jordanie, accueillent un nombre disproportionné de réfugiés et la communauté internationale doit mettre en œuvre ses engagements en vue de proposer une part équitable de places de réinstallation pour les réfugiés. »
Complément d’information
Amnesty International a demandé à plusieurs reprises aux pays voisins de la Syrie de maintenir des postes-frontière ouverts aux réfugiés syriens fuyant le conflit, à savoir des points de passage suffisants, situés au bon endroit, sûrs et réguliers. Pourtant, la Turquie, le Liban et la Jordanie ferment fréquemment leurs frontières, tout comme l'Irak, ce qui entrave le passage des réfugiés et les oblige à emprunter des itinéraires dangereux et clandestins, et à faire appel à des passeurs.
Malgré les promesses d'aide du 4 février, la réponse globale de la communauté internationale à la crise en Syrie s'avère insuffisante et les organismes ont dû restreindre l'aide fournie à ceux qui en ont besoin. Les fonds, les promesses de réinstallation, par lesquelles un État propose une résidence et de l'aide aux réfugiés qui fuient leurs pays d'origine, ainsi que les itinéraires sûrs et légaux pour se mettre en sécurité, demeurent trop rares. 5 février 2016
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Orléans Palestine
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Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
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Peut-on être antisioniste sans être antisémite ?
Bernard Ravenel, Mediapart, lundi 8 février 2016 -
Le Groupe PCF/FDG au conseil de Paris condamne le voeu provocateur des Républicains qui vise à interdire la campagne BDS
Groupe Communiste Front de Gauche, lundi 8 février 2016 -
Des cadres du Hamas et du Fatah se rencontrent au Qatar
Nicolas Ropert, RFI, lundi 8 février 2016 -
Gaza sur une "trajectoire désastreuse" pour un haut responsable de l’ONU
Mike Smith, AFP, dimanche 7 février 2016 -
Israël veut contrer le boycott
Nissim Behar, Libération, samedi 6 février 2016
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Le gouvernement français est partenaire d’un profiteur de la colonisation israélienne
Ali Abunimah, Electronic Intifada, lundi 8 février 2016 -
En Israël, des ONG se défendent contre une vaste campagne de diffamation
Piotr Smolar, Le Monde, samedi 6 février 2016
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Les dossiers d 'Acrimed
« Intifada des couteaux » : au Monde.fr, un récit partiel… et partial
Vous avez dit « cycle de violences » ?
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… de l’information sur le « conflit israélo-palestinien ». -
Imen Habib : « Un harcèlement juridique contre BDS » (UJFP)
Imen Habib, animatrice de la Campagne BDS France, interviewée par Denis Sieffert, dresse un bilan de l’action internationale contre la colonisation des Territoires palestiniens. Si elle connaît des victoires, elle rencontre aussi la répression, notamment en France.
Au moment où la droite israélienne lance une offensive en France contre le boycott des produits israéliens, et tente de faire interdire toute réunion publique sur ce thème, deux pétitions circulent en défense de cette campagne pacifique. L’une initiée par BDS France, dont nous avons rencontré la coordinatrice, l’autre, d’une sensibilité différente, est à l’initiative de l’Association France Palestine solidarité (voir encadré).
Pouvez-vous nous rappeler l’historique de la campagne Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) ?
Imen Habib : La campagne BDS a été lancée en 2005 par plus de 170 associations et organisations de la société civile palestinienne. C’est une campagne non-violente qui s’inspire de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.Dans quel contexte est née cette initiative ?
Cet appel a été lancé un an après l’avis de la Cour internationale de justice recommandant sans succès le démantèlement du mur dont le tracé annexait de nouveaux territoires palestiniens, isolait des villages et détruisait des terres agricoles.
Quels sont les pays qui ont repris immédiatement cet appel ?
La campagne BDS est très vite devenue internationale, aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud, puis en Espagne, au Maroc, et même au Japon, où j’ai eu le plaisir de rencontrer des camarades de BDS Osaka ! En France, il y a eu des actions BDS ici et là, mais c’est en 2009 que s’est créée la campagne BDS France, après l’attaque israélienne sur Gaza « Plomb durci », qui a fait 1 400 morts côté palestinien. Nous nous sommes dit qu’il était temps de créer une campagne unitaire ayant vocation à ne travailler spécifiquement que sur BDS. Aujourd’hui, la campagne BDS France [1] regroupe plus d’une cinquantaine d’organisations nationales, d’associations et de comités locaux. Nous travaillons étroitement avec le BNC (comité palestinien pour le BDS), ainsi qu’avec nos amis anticolonialistes israéliens de « Boycott from within » (Boycott de l’intérieur).
La France a une position particulièrement répressive…
La France est en effet le seul pays démocratique à criminaliser BDS. Tout commence par une circulaire de l’ancienne ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, demandant aux procureurs de poursuivre les militants BDS. Cette circulaire est tellement « politique » qu’elle ne fait même pas semblant de viser le boycott en général. Il y est précisé que la répression doit concerner les boycotteurs d’Israël. Pas de problème pour ceux qui appellent par exemple au boycott de la Chine par rapport à la situation au Tibet…Les militants BDS ont fait l’objet d’un harcèlement juridique de la part d’organisations ultra-sionistes portant systématiquement plainte lors d’actions anodines de distribution de tracts. Certains tribunaux ont obtempéré, alors que sans la circulaire ils auraient classé l’affaire. Pire encore, lorsque des militants étaient relaxés, le parquet faisait systématiquement appel. La plupart des responsables politiques, de François Fillon à Manuel Valls, n’ont comme seuls arguments à nous opposer que des mensonges éhontés pour tenter d’arrêter la progression de la campagne en France.
Quelle est l’attitude des tribunaux ?
Il y a eu des jugements contradictoires concernant les procès BDS. Certains procureurs, refusant d’obéir à leur hiérarchie et faisant preuve d’indépendance, ont notamment demandé la relaxe de militants ou de militantes inculpés. Un juge de la cour d’appel de Paris avait précisé que cette campagne BDS relevait de la liberté d’expression. Mais les lourdes pressions politiques ont fait que des militants ont été condamnés, comme c’est le cas pour le procès des « douze » de Mulhouse, condamnés à de lourdes amendes, jugement confirmé par la Cour de cassation. C’est un véritable scandale, qui ne nous arrêtera pas.
Il y a des débats au sein du mouvement français de défense des droits des Palestiniens, pouvez-vous nous en donner les enjeux ?
Oui, comme dans tout mouvement, il y a des débats et des stratégies différentes quant au champ d’application de cette campagne de boycott. Certaines associations veulent limiter le boycott surtout aux produits des colonies et ne participent pas ou peu au boycott culturel, universitaire et sportif de l’État d’Israël et de ses institutions.Ce n’est pas le cas de la campagne BDS France, car nous considérons que le problème ne se limite pas seulement aux colonies. Il y a de très nombreuses discriminations à l’encontre des Palestiniens d’Israël, et il y a le droit au retour des réfugiés qui est reconnu par les Nations-Unies. Lors de la campagne contre l’apartheid en Afrique du Sud, il ne s’est pas élevé une seule voix, et à juste titre, pour dire qu’il fallait limiter ce boycott aux bantoustans. C’est le régime d’apartheid israélien qui est visé par BDS, et je crois que c’est très important de le rappeler.
De plus, nous répondons à un appel palestinien avec lequel nous sommes solidaires. Ce sont les Palestiniens qui nous demandent, par exemple, de ne pas boycotter les individus, mais en revanche de boycotter et d’appeler au désinvestissement d’entreprises complices de violations du droit international et/ou des institutions israéliennes. Nous respectons ces demandes.
Quel bilan tirez-vous de cette campagne, en France et dans le monde ?
Malgré les nombreuses attaques auquel elle doit faire face, la campagne BDS continue et progresse en France. Elle obtient ses premiers grands succès avec les campagnes en direction de Veolia ou d’Orange. Elle progresse aussi à travers le monde : des victoires sont remportées chaque jour et, selon un rapport des Nations-Unies, les investissements étrangers en Israël ont chuté de 46 % en 2014. Les auteurs du rapport attribuent cela aux attaques contre Gaza, mais aussi à la campagne BDS. Israël considère les actions de BDS comme une « menace stratégique » et un département spécial doté de plusieurs millions de dollars a été créé pour lutter contre BDS à travers le monde.Comment percevez-vous l’attitude du gouvernement actuel, et notamment les récentes interventions de Manuel Valls ?
Ces dernières semaines, Manuel Valls est intervenu quatre fois contre la campagne BDS, qui est devenue le nouveau chiffon rouge qu’il agite pour détourner l’opinion de ses errances politiques et sociales. Cette focalisation contre des militants antiracistes en dit long. Ce qui est certain, c’est que nous n’avons pas l’intention de nous laisser intimider : la censure, l’arbitraire et la répression ne nous démobiliseront pas. Nous continuerons à lutter pour la justice, l’égalité et la liberté en Palestine-Israël, et aussi en France, tant qu’il le faudra.Une pétition pour lutter contre cette répression, « Nous appelons au boycott des produits israéliens », a été lancée et nous avons eu l’agréable surprise de la voir signée par de nombreuses personnalités, et aussi par des milliers de personnes souvent éloignées de BDS mais qui n’en peuvent plus de ces atteintes aux libertés fondamentales. Elle compte aujourd’hui plus de 12 000 signataires [2].
« Une atteinte aux libertés publiques »
Dans un texte initié par France Palestine solidarité (voir Politis.fr), de nombreuses personnalités expriment leur « indignation face à une atteinte aux libertés publiques », à la suite de la condamnation de « citoyens ayant appelé au boycott de produits israéliens ». Les signataires, qui avouent avoir des « positions diverses » sur ce boycott, soulignent que ces actions « ont toujours été considérées par les pays démocratiques comme des formes protégées de liberté d’expression ». « Au nom de
quoi, s’interrogent-ils, en vient-on, en France, à considérer qu’un appel au boycott est une incitation à la discrimination quand il concerne Israël alors qu’il ne poserait aucun problème quand il s’agit d’un autre pays ? » Ils rappellent que « cela fait des dizaines d’années que l’État d’Israël viole les conventions internationales et bafoue les droits du peuple palestinien reconnus par l’ONU, […] sans provoquer de réaction autre que de condamnation verbale de la part de nos gouvernements ».jeudi 4 février 2016
Voir en ligne : http://www.politis.fr/articles/2016... -
L’affaire Salah Hamouri, une occultation française (Afps Rennes)
Un documentaire retrace le traitement médiatique et politique français de l’affaire Salah Hamouri, alors que son épouse vient de se voir interdire le retour à Jérusalem
« Connaissez-vous Salah Hamouri » ?
« Connaissez-vous Salah Hamouri ? ». C’est par cette simple question que le comédien français François Cluzet avait pu, un jour de novembre 2009, à l’heure du repas dominical, interpeller à la fois les médias et les politiques français.
Devant un blond journaliste vedette médusé et un Jean-François Copé, alors porte-parole du gouvernement, passablement gêné, le comédien avait rappelé que « depuis quatre ans, un Français de mère [était] en prison en Israël […] pour délit d’opinion simplement parce qu’il a dit qu’il était contre la colonisation. Personne n’en parle, vous ne savez même pas qui c’est, Monsieur Copé non plus ». C’est par cette interpellation que débute le documentaire « L’affaire Salah Hamouri » réalisé par Nadir Dendoune.
Le propos du film n’est en rien de reprendre le procès attenté à Salah Hamouri par Israël. En 2005, alors âgé de 19 ans, cet étudiant en sociologie à l’université de Bethléem est accusé d’avoir projeté de tuer le rabbin Ovadia Yossef, alors leader du parti israélien ultra-orthodoxe Shas. Autre chef d’accusation, son appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Seule allusion à ce procès dans le documentaire, l’intervention de Léa Tsemel, avocate du jeune homme. Cette figure reconnue de la défense des droits des Palestiniens indique que « dès le début, ses droits ont été bafoués ».
Après avoir été détenu trois ans sans procès, Salah Hamouri avait dû se soumettre à la procédure particulière dite « du marchandage » ou du plaider coupable pour ne pas passer quatorze ans en prison. Le tribunal militaire l’avait alors condamné à sept ans d’emprisonnement.
Nadir Dendoune tente surtout de comprendre pourquoi le sort de ce jeune franco-palestinien qui a passé sept ans dans les prisons israéliennes a si peu intéressé en France. Une interrogation d’autant plus vive qu’à la même époque, le sort du soldat franco-israélien Gilad Shalit avait fait l’objet d’une intense campagne politique et médiatique pour sa libération. Ce jeune soldat avait été capturé le 25 juin 2006, à la lisière de la bande de Gaza, par des combattants islamistes. Nicolas Sarkozy, alors président de la République, appellera en 2008 personnellement à sa libération tandis que la diplomatie française le considérera comme « le seul Français détenu en otage dans le monde », alors que dans le même temps, Salah Hamouri croupissait encore en prison sans procès. À l’initiative de Bertrand Delanoë, maire de Paris à l’époque, Gilad Shalit sera également fait citoyen d’honneur de la capitale française et son portrait sera affiché sur le fronton de l’hôtel de ville. À sa libération, il sera reçu à l’Élysée.
Gilad Shalit, Salah Hamouri, comme l’illustration du tout et du rien que le documentaire illustre parfaitement, sans parti pris mais en obligeant au questionnement. Deux Français, l’un érigé en cause nationale, l’autre ignoré dans un silence épais, le visible contre l’invisible, le soldat contre le prisonnier politique. Ironie ou pirouette sarcastique de l’histoire, Gilad Shalit retrouvera la liberté fin 2011 en échange de la libération d’un millier de prisonniers palestiniens, dont Salah Hamouri… lequel avait de toute façon presque purgé sa peine.
Ce que montre bien le film de Nadir Dendoune, c’est qu’au final l’affaire Hamouri est une affaire éminemment française, qui révèle comme un palimpseste jauni les ressorts et tabous du pays. C’est ce qu’explique admirablement l’historien Dominique Vidal dans le documentaire : « La France est l’un des pays qui a participé au génocide des juifs. Cela pèse encore dans la réaction du corps politique français […]. Cette culpabilité pèse dans la manière dont les autorités politiques et médiatiques se confrontent au conflit israélo-palestinien ».
Pour Nadir Dendoune, les difficultés mêmes qu’il a rencontrées pour que son projet aboutisse traduisent ce malaise français. Il a dû d’ailleurs, pour le financer, faire appel au crowfunding : « Je savais que ce film ne serait pas simple à faire, à montrer, mais je ne pensais pas que ce serait aussi difficile. J’ai du mal à le faire diffuser ou même simplement à ce que les journalistes à qui j’ai fait parvenir une copie en parlent. C’est une spécificité française. En Suisse ou en Belgique, la question palestinienne est moins épineuse. C’est dommage car je suis persuadé qu’il n’y a rien de pire qu’une parole frustrée », déclare-t-il à Middle East Eye.
« Certains ont peur que cela envenime les tensions entre juifs et musulmans, alors que ce n’est pas la question, poursuit-il. C’est une simple question de justice et de liberté d’expression. Mais je commence à me dire que quand la liberté d’expression concerne la Palestine, ce n’est jamais le bon moment. Cette attitude est contre-productive : plus on évite ce genre de débat, plus on alimente la haine et l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures. Les journalistes français semblent tétanisés dès qu’ils entendent le mot Palestine et Israël ».
Une situation confirmée dans le documentaire par l’intervention de deux journalistes. Charles Enderlin, journaliste franco-israélien, remarque ainsi que certains sujets sur la situation imposée aux Palestiniens peuvent déclencher en France « des réactions très vives » du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) et de l’Ambassade d’Israël notamment, concluant qu’« il est très difficile […] de couvrir la situation palestinienne ». Autre analyse, celle de la grand reporter de France 3 Gwenaëlle Lenoir : « Salah Hamouri avait été arrêté et condamné par un État considéré comme démocratique. […] C’est oublier que le système judiciaire israélien pour les Palestiniens est un système de tribunaux militaires. Et puis Salah Hamouri est un Arabe. On s’occupe moins des Arabes dans les médias français ».
Et maintenant, vers une affaire Elsa Hamouri ?
L’affaire Hamouri est-elle désormais close ? Pas si sûr, si l’on tient compte du fait qu’en mars dernier, le Franco-Palestinien a fait l’objet d’un ordre militaire israélien qui restreint ses déplacements dans les territoires occupés pendant six mois. Une restriction qui empêche de facto cet étudiant en droit à l’université de Birzeit, près de Ramallah, de passer son examen pour devenir avocat.
Récemment, c’est son épouse, Elsa Hamouri, qui s’est vue interdire le retour à Jérusalem après des vacances en France. La jeune femme, enceinte de sept mois, a dû revenir en France après un séjour en détention à l’aéroport Ben Gourion alors qu’elle vit et travaille au consulat général de France à Jérusalem : « Je disposais d’un visa consulaire de service valable jusqu’en octobre 2016. On m’a questionnée sur les raisons de ma venue en Israël et si j’étais mariée. Puis on m’a annoncé que je devais rentrer sur le territoire israélien avec un visa d’épouse et non un visa de service », explique-t-elle à MEE.
Dans la cellule sommaire où elle attendra son expulsion, Elsa Hamouri indique avoir dû protester pour avoir accès à des médicaments qu’elle avait dans sa valise et qu’on ne voulait pas lui donner. « Il a fallu l’intervention du consulat pour que je puisse aussi obtenir du savon et une brosse à dents », ajoute-t-elle.
Un double argumentaire a été avancé par les autorités israéliennes pour justifier cette expulsion : d’abord, Elsa Hamouri aurait menti pour obtenir ce visa de service. « Or ce visa est demandé par le consulat auprès du ministère des Affaires étrangères israélien à qui j’avais fourni mon passeport. Le consulat savait que mon époux est un ancien prisonnier politique et que mon visa d’épouse avait été rejeté », précise la jeune femme. Face à ce refus, la Française avait interjeté un appel suspensif, ce qui lui permettait de circuler sur la base de son visa consulaire de service.
Autre argument avancé par les autorités israéliennes : Elsa Hamouri constituerait une « menace ». « Le ministère israélien de l’Intérieur a fourni un rapport pour justifier de ce rejet de visa d’épouse. Selon ce rapport, je serais un danger pour la sécurité de l’État d’Israël et j’aurais des activités terroristes. Le rapport est vague, monté de toute pièce et vide », affirme-t-elle.
Et la jeune femme d’énumérer les atermoiements et freins administratifs qui avaient de toute façon ralenti la demande de ce visa d’épouse : pièces justificatives sans fin, lenteur dans la réponse, etc.
Pour Elsa Hamouri, pas de doute, la raison de cette expulsion est une simple question politique : « Ils font de moi un appât pour que mon époux me rejoigne en France. Ils font de moi une terroriste pour l’obliger à partir et pour qu’il perde ainsi sa carte d’identité d’habitant de Jérusalem, laquelle est conditionnée au fait d’y vivre. En outre, si l’enfant ne nait pas à Jérusalem, il n’aura pas ce statut de Hiérosolymite et pourrait être expulsé comme moi ».
Le Quai d’Orsay a été saisi et Elsa Hamouri a interjeté appel de la seconde décision de rejet de son visa d’épouse. Elle dit ne demander que la stricte application de son droit à une vie familiale et à résider auprès de son mari à Jérusalem. La jeune femme en est convaincue : « Tout est fait pour présenter la chose comme un problème administratif alors que c’est un problème politique ».
Source : Middle East Eye