Solidarité - Page 92
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Clermond Ferrand Palestine
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Israël a «ciblé directement» des enfants lors d’attaques de drônes contre Gaza (UJFP)
Affirment les groupes de défense des droits
Israël a délibérément pris pour cible des enfants à Gaza l’été dernier, d’après un nouveau rapport de l’organisme international de défense des enfants palestiniens (DCI – Palestine).
Outre les 2220 enfants palestiniens tués pendant les 51 jours de la campagne de bombardement, au moins 1492 étaient des civils, incluant au moins 547 enfants.
Un total de 535 parmi ces enfants, ont été tués à cause d’attaques directes provenant d’Israël. De plus, 68% des enfants tués par Israël à Gaza avaient moins de 12 ans d’après le rapport.
3374 enfants de plus ont été blessés, incluant plus de 1000 qui se retrouvent désormais handicapés à vie, plusieurs d’entre eux ont besoin de soins médicaux, ce qui est inaccessible à Gaza, à cause d’un siège israélien dévastateur qui doit d’abord être levé. Encore 373 000 enfants souffrent de traumatismes profonds et ont désespérément besoin d’un soutien psychologique qui est sévèrement en manque dans la bande de Gaza.
Il n’y avait aucun lieu de sécurité pour les enfants
En terme de politique, Israël a délibérément et sans distinction, ciblé des espaces où les enfants sont supposés être le plus en sécurité. De tels actes violent les lois internationales et relèvent de crimes contre l’humanité d’après le rapport.
Les enfants ont été écrasés jusqu’à la mort alors qu’ils étaient à l’abri chez eux, démembrés alors qu’ils dormaient dans leurs lit, et découpés en morceaux alors qu’ils jouaient dans leur jardin. Au moins 18 enfants ont été tués par des attaques israéliennes ciblant des écoles. Pour les enfants de Gaza, il n’y a aucun lieu de protection contre la violence israélienne.
Ce qui est aussi troublant que l’endroit où les enfants ont été tués, c’est l’assortiment d’armes qu’Israël a déployé contre eux.
Répartition des morts infantiles durant l’offensive « Opération de protection des limites » en fonction du type d’attaque
Source : DCI Palestine
Au moins 225 enfants ont été tués par attaques aériennes « alors qu’ils étaient dans leurs maisons, ou cherchaient un abri, la plupart étaient assis pour déjeuner en famille, jouer ou dormir, précise le rapport.
Une enquête effectuée par l’Associated Press rapporte des informations similaires, montrant que 844 palestiniens, plus de la moitié du total des civils tués à Gaza l’été dernier, ont été tués par des attaques aériennes israéliennes sur des maisons de civils, « incluant 19 bébés et 108 enfants de maternelle ayant entre 1ans et 5 ans ».
Israël tente de justifier avoir pris pour cible la population civile de Gaza en argumentant, sans preuve, que les combattants pour la résistance palestinienne utilisent des civils en tant que boucliers humains, ne donnant ainsi aucun autre choix à Israël que de tirer sur des enfants. DCI- Palestine a fermement critiqué cette déclaration, en répondant :
La rhétorique clamée par les représentants israéliens au regard des boucliers humains durant l’offensive militaire ne constitue rien de plus que de la généralisation, ce qui est bien peu crédible par rapport au calcul précis requis par les Droits de l’Homme Internationaux, déterminant si une chose est en fait un objet militaire. Même s’il existait une preuve montrant que le Hamas ou d’autres groupes de palestiniens armés utilisaient des civils comme boucliers humains, cela ne soustrait en aucun cas Israël à ses obligations concernant les Droits Internationaux et cela ne justifie pas une attaque envers les civils ou les lieux publics.
En réalité, c’est Israël qui a une longue histoire bien connue, concernant l’utilisation des enfants palestiniens comme boucliers humains, et l’attaque de l’été dernier n’était pas une exception, comme détaillé par le rapport publié par DCI- Palestine.
DCI-Palestine attribue les attaques délibérées et sans distinctions sur les maisons des civils et les écoles de Gaza à la doctrine Dahiya. Nommée ainsi en référence au quartier Dahiya à Beyrouth qui a été intentionnellement dévasté par Israël lors de son assaut au Liban en 2006, la doctrine Dahiya fait référence à la politique de l’armée d’Etat qui déploie des forces accablantes contre les infrastructures civiles.
L’accusation infondée de « boucliers humains » par Israël contre les palestiniens est une tentative pour dissimuler une politique militaire qui viole systématiquement les lois internationales.
« Directement visés » par des drones
Encore 164 enfants ont été « directement ciblés et tués illégalement dans les attaques de drônes israéliens sur leurs maisons et dans la rue alors qu’ils essayaient de s’enfuir pour se protéger, d’après DCI-Palestine.
DCI-Palestine était particulièrement alarmé par le nombre très élevé d’enfants ciblés lors des attaques de drônes, parce que les drônes israéliens délivrent des images en haute définition des individus visibles en dessous et en temps réel. De plus, les représentants israéliens se vantent souvent des frappes de drônes qu’ils considèrent supérieures aux autres méthodes de guerre, grâce à leur précision chirurgicale, a déclaré la DCI-Palestine, suggérant qu’Israël a délibérément ciblé des enfants lors des attaques de drones.
Un des différents cas mis en évidence par le rapport de DCI Palestine est la mort d’un enfant de 9 ans, Rabi Qasem Rabi Abu Ras, qui a été démembré par un missile de drône israélien, le ciblant alors qu’il courait vers une ambulance suite à l’atterrissage d’un obus proche de lui et de sa mère.
« Ses bras et jambes furent coupés. La partie supérieure de son corps fut séparée de la partie inférieure, qui fut ensuite déchirée en petit morceaux. J’ai hurlé » raconta sa mère, Aisha Abu Ras dans une interview à DCI Palestine. « J’ai couru vers l’ambulance. Je me suis ruée vers les infirmiers et je leur ai parlé de ça, mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas approcher les lieux sans une préalable coordination avec l’armée israélienne. »
Aisha et Rabi étaient en chemin vers un refuge des Nations Unies, après avoir récupéré quelques affaires chez eux ils fuirent à Um Nasr, une ville au nord de Gaza, près de la frontière avec Israël.
Un drône israélien envoya un missile qui dévasta la maison de Issam Jouda le 24 août, tuant sa femme Rawiya et 4 de ses 5 enfants alors qu’ils jouaient ensemble dans le jardin familial dans le quartier Tal Al Zaatar de Gaza.
Les Jouda sont une parmi les 140 familles partiellement ou complètement anéanties par Israël l’été dernier.
Autre famille touchée, la famille El Farra qui a perdu neuf de ses membres le 1 août, incluant cinq enfants entre 4 et 15 ans, lors d’une attaque de drône qui les ciblaient alors qu’ils couraient dans la rue, fuyant deux précédentes attaques de drônes qui frappa leur maison en plein milieu de la nuit sans prévenir, d’après DCI Palestine.
Durant la dernière décennie, l’utilisation par Israël d’une guerre robotique contre les Palestiniens s’est intensifiée de façon dramatique, avec chaque assaut militaire sur Gaza beaucoup plus dépendant des drônes que les précédents. 37%, ou 840 individus ont été tués uniquement lors d’attaques de drones, durant l’attaque de l’été dernier.
En tant que plus grand exportateur de drones, Israël profite énormément de la technologie utilisée pour tuer les enfants.
« Une crise humanitaire créée par l’homme »
Les bombes se sont arrêtées pour le moment mais les enfants continuent de souffrir à cause du siège israélien qui dure depuis 8 ans, imposé en partenariat avec l’Egypte.
Les circonstances de Gaza sont si désespérantes que 46 organismes d’aide internationale ont appelé à des sanctions contre Israël sur son blocus, dont DCI Palestine qui a nommé cela « une crise humanitaire créée par l’homme ».
Depuis la réduction d’une grande partie de la bande de Gaza en décombres, Israël refuse l’autorisation d’entrée de matériaux de reconstruction désespérément nécessaires à Gaza, abandonnant 108 000 individus, la majorité d’entre eux étant des enfants sans abris.
Par conséquent, quatre enfants en bas âges dont les maisons ont été détruites par Israël l’an dernier, sont morts d’hypothermie, ceci dû à l’absence de refuge.
D’autres enfants sont morts à cause d’un équipement militaire actif très présent à travers la bande de Gaza. En Octobre dernier, Muhammed Sami abu Jarad, 4 ans, a été tué par une grenade à main active qui a été laissée derrière eux par les soldats israéliens occupant sa maison à Beit Hanoun pendant la colonisation, d’après DCI Palesine.
En guerre contre un ghetto
La férocité de la violence israélienne contre les enfants palestiniens a atteint de nouveaux sommets en 2014, mais DCI Palestine remarque que la brutalité fait partie d’une campagne continue systématique.
Depuis l’an 2000, une génération d’enfants vivant dans la partie occupée « la Cisjordanie et Gaza », se sont fait tirer dessus, écrasés et bombardés » déclare le rapport. Il ajoute : « Pendant ce temps, les forces israéliennes et les colons ont tué plus de 1950 enfants palestiniens, dont la grande majorité vivaient dans la bande de Gaza. »
En effet, depuis 2006, Gaza a été le sujet de six assauts militaires israéliens dévastateurs qui ont tué une vingtaine d’enfants.
Source : DCI Palestine
Gaza est le foyer de 1,8 millions de palestiniens dont 80% sont des réfugiés. A ce jour, leurs familles ont été expulsées de force d’Israël et ont l’interdiction d’y retourner à cause du fait qu’ils ne soient pas juifs.
Entre temps, 43% des habitants de Gaza ont en dessous de l’âge de 14 ans. La guerre continue contre Gaza est essentiellement une guerre contre un ghetto de réfugiés.
Tuer des enfants impunément
« Alors que les autorités israéliennes ont ouvert, de manière sélective, leurs propres enquêtes pour les nombreux incidents qui se sont déroulés pendant la dernière offensive militaire, l’expérience précédente a montré que les autorités israéliennes échouent continuellement dans les enquêtes sur des violations présumées de ses forces armées conformément aux standards internationaux. » alerte DCI Palestine.
En effet, l’armée israélienne s’est récemment déchargée de tout méfait pour son comportement avec le sud de la ville de Rafah à Gaza le 1er août, un jour considéré par les Palestiniens comme « le vendredi noir ».
Ce jour là, les forces israéliennes ont mis a exécution la directive Hannibal, un protocole militaire israélien qui appelle à une puissance de feu massive pour empêcher la capture vivante d’un soldat israélien, même si cela signifie tuer des soldats et une centaine de civils lors du processus.
Pour empêcher la capture vivante d’un soldat, imaginé à tord comme pris en otage par des soldats palestiniens, les forces israéliennes ont bombardé Rafah, tuant 190 palestiniens en moins de 48 heures incluant au moins 49 enfants, le seul jour du 1er août, d’après DCI Palestine.
A cause des morgues dont la capacité maximale était atteinte, les travailleurs médicaux ont été forcés à mettre les corps dans des réfrigérateurs pour légumes et des congélateurs pour crèmes glacées afin de palier au grand nombre de défunts.
L’enquête internationale de l’armée israélienne a qualifié ce carnage comme étant « proportionnel ».
Le rapport de DCI Palestine termine en appelant à des actions internationales pour lever le siège sur Gaza et tenir Israël comme responsable de ses crimes.
« L’échec permanent de la communauté internationale à demander la justice et la responsabilité, amène à un accord implicite avec le déni persistant des droits des palestiniens » dit DCI Palestine. « Sans une fin avec le régime actuel de punition collective visant à des assassinats et offensives militaires régulières, la situation des enfants de Gaza aura la garantie d’une détérioration grandissante. »
Traduction : Latifa M. pour l’Agence Média Palestine
Source : Electronic Intifada mercredi 22 avril 2015
Par Rania Khalek, vendredi 17 avril 2015
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Palestine dans le centre Bretagne
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Solidarité Neguev: Al-Araqib attaqué pour la 83ème fois !
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À Yarmouk, à Gaza, en Méditerranée même, on meurt parce que palestinien (AFPS)
La tragédie du camp de Yarmouk, dans la banlieue de Damas, est en cours.
Les réfugiés y sont véritablement pris dans les feux croisés des belligérants, bombardés par l’armée de Bachar el Assad comme par « l’Etat islamique »...
La tragédie du blocus de Gaza, criminel et condamné par le droit international, se poursuit. On y meurt de froid et de soins insuffisants, on y meurt brulé vif dans des incendies provoqués par les moyens de fortune utilisés pour se chauffer ou s’éclairer.
La tragédie des naufrages des candidats au droit d’asile continue en Méditerranée.Nous ne mélangeons pas tout. Nous faisons simplement ce terrible constat : la négation des droits du peuple palestinien par Israël avec la complicité active de la « communauté internationale » conduit des milliers de Palestiniens à mourir sans que dans ces cas Israël ait besoin de tirer une seule balle.
Oui, ces Palestiniens qui meurent à Yarmouk avaient le droit de vivre en paix dans la Palestine dont leurs aînés ont été chassés, et l’exigence d’un couloir humanitaire est encore d’actualité même si beaucoup de temps a été perdu et beaucoup de morts auraient dû être évitées.
Oui, les Gazaouis enfermés dans un territoire dévasté sont souvent encore sans abri, l’aide internationale promise n’arrive qu’au compte-gouttes, et le blocus par terre, air, mer toujours en vigueur devrait être levé depuis longtemps.Oui, phénomène nouveau de ces derniers mois, on trouve, parmi les victimes des trafiquants promettant l’Occident aux habitants d’Afrique et d’Asie, des réfugiés palestiniens qui n’en peuvent plus d’attendre l’application des résolutions de l’ONU sur leur droit au retour.
Non, ces morts ne sont pas dues à une quelconque fatalité.
Et nous ne devons pas nous contenter de les pleurer. Pour ce qui concerne la Palestine, la responsabilité des pays occidentaux est totale dans la poursuite en toute impunité de la politique israélienne de spoliation, de colonisation et d’apartheid.
Ces jours-ci, Israël commémore le 67e anniversaire de son « Indépendance », c’est-à-dire la proclamation par le mouvement sioniste de son Etat. Aujourd’hui, nous savons que pour le peuple palestinien la Nakba, la catastrophe, avait commencé dès l’année précédente, avec l’expulsion de centaines de milliers d’entre eux.
La politique sioniste d’Israël a abouti à la situation insupportable que subit le peuple palestinien. C’est pourquoi nous continuerons sans relâche, malgré le lancement par notre gouvernement de mesures liberticides, malgré l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme visant à criminaliser toute critique d’Israël, à répondre à l’appel du peuple palestinien à développer la Campagne BDS de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre cet Etat jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international.
Le Bureau national de l’UJFP, le 21 avril 2015
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Il y a 70 ans, le 8 mai 1945 dans le Constantinois, les Algériens ont voulu saisir l’occasion de l’armistice qui libérait la France de l’occupant nazi pour affirmer une volonté d’indépendance.
Leurs manifestations ont été durement réprimées par la « force » organisée des occupants, les colons français (et européens). Un affrontement aboutissant à un véritable massacre dont les victimes algériennes, évaluées à environ 1200 par les autorités françaises de l’époque, sont actuellement estimées être de 15 000 à 45 000 victimes. Du côté des colons, une centaine de morts et autant de blessés furent dénombrés.
Parce que le 8 mai verra cette année encore encenser l’armée française et l’unité nationale, nous voulons rappeler que cette date est synonyme de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, commis par l’État français et ceux qui le servaient. Les situations de domination coloniale ou néocoloniales perdurent et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est aujourd’hui encore bafoué, en Palestine, au Kurdistan, ou au Sahara occidental.
Pour un autre 8 mai, nous vous invitons à une journée contre le colonialisme et les autres formes de domination.
VENDREDI 8 MAI 2015
Parc de la Pépinière à Nancy (derrière l’aire de jeux)- 13h-15h: déjeuner sur l’herbe version auberge espagnole
- 15h: concerts et prises de parole (Chorale des Sans Nom, ATMF, Kader Dellaoui, David Vincent
- 17h: fin des festivités
et tout le long: tables de presse, expo, pétanque, football… en organisation autogérée
Premiers soutiens : Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Chorale des Sans Nom, Alternative Libertaire Moselle, Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui Lorraine (ASPS-Lorraine), Assocation France-Palestine Solidarité (AFPS), Bloc Anti Fasciste Nancy (BAF), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Mouvement de l’Objection de Conscience (MOC-Nancy), Centre Culturel Autogéré de Nancy (CCAN)
http://www.sans-nom.net/tous-les-articles/165-1945-2015-pour-un-8-mai-anticolonialiste