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Révolutions Arabes - Page 283

  • Syrie, région de Kobané: Solidarité avec la résistance des populations face à l’Etat islamique (Npa)

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    La région de Kobané au nord de la Syrie est soumise à de violentes attaques de l’Etat islamique (E.I, Daesh) depuis plusieurs jours, au point que les forces kurdes du YPG et les autres forces de la résistance ont dû se retirer de nombreux villages.

    Ces combats ont jeté à nouveau sur les routes des milliers de Yezidis, Assyriens et Chaldéens qui s’étaient réfugiés à Rojava. La Turquie qui joue un jeu ambigu en laissant passer les Jihadistes, a même pendant un temps refusé d’ouvrir la frontière à ces réfugiés.

    La France ne peut pas continuer à accueillir en grande pompe les pays qui ont armé ou aident les barbares de l’E.I, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite et prétendre participer à la lutte contre les Jihadistes tout en laissant la résistance et la population kurde mener seules un combat à armes inégales face aux blindés et armes lourdes de l’E.I.

    Nous exigeons que les autorités françaises viennent en aide à la population de Rojava et en particulier dans la région de Kobané.

    Nous exigeons qu’elles fassent pression sur la Turquie, membre de l’OTAN pour qu’elle cesse de protéger les Jihadistes.

    Nous exigeons le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes en France.

    NPA, Montreuil, le 22 septembre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33082

  • Paris, fac de Tolbiac

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  • Syrie. La crainte d’être «soutenus contre l’EI, mais pas contre El-Assad»

    Le 20 septembre: réfugié·e·s kurdes à la frontière Syrie-Turquie

    Le 20 septembre: réfugié·e·s kurdes à la frontière Syrie-Turquie

    Depuis ce dimanche 21 septembre 2014, la Turquie semble mettre en place une sorte de «zone tampon» à la frontière de la Syrie.

    Initialement, le projet du gouvernement turc était de l’installer – en particulier pour les Syriens des régions kurdes du pays – sur le territoire de Syrie. Etant donné l’évolution des affrontements avec l’Etat islamique (EI) dans le canton de Kobané – où des combattants kurdes, certains venant actuellement de Turquie ou déjà présents en Syrie, se battent contre les attaques des djihadistes de l’EI – le régime turc organise une sorte de zone tampon du côté turc.

    Le résultat:

    1° Une partie les Kurdes syriens, ne pouvant continuer à se réfugier par milliers (70’000 à 100’000 le sont déjà en Turquie selon certaines estimations), risquent de se trouver face à face aux djihadistes;

    2° les combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, formation combattue par le gouvernement turc) qui combattent en Syrie contre l’EI ne pourront plus circuler aussi «facilement» des deux côtés de la frontière syro-turque;

    3° une séparation va être instaurée entre les réfugié·e·s qui se trouvent dans des camps, sur le territoire de la Turquie, et ceux qui se trouvent sur le territoire de la Syrie.

    D’ailleurs la répression a frappé des députés (à l’assemblée de Turquie) pro-kurdes qui sont venus sur la frontière turco-syrienne pour réclamer son ouverture. Ils sont membres du HDP (Parti démocratique populaire), une formation qui a réuni un nombre fort important de voix lors de la dernière élection présidentielle en Turquie le 10 août 2014.

    La poussée de l’EI en Syrie «complexifie» une situation – où la barbarie prend le premier rang – et pose, de fait, la question de l’alliance, de facto, entre le pouvoir iranien et celui des Etats-Unis, ou plus comme l’indique la rencontre, ce dimanche 21 septembre à New York, entre John Kerry et Mohammad Javad Zarif, son homologue iranien; en outre est sous la loupe de l’OTAN le positionnement du gouvernement turc (dont les 46 otages officiels – diplomates et membres des services de sécurité – retenus à Mossoul par l’EI depuis le 11 juin ont été libérés le 20 septembre) face à la «coalition internationale» mise en place par Obama, une coalition hétéroclite devant avancer sur un terrain miné.

    En effet, l’EI est l’enfant bâtard: de la politique du gouvernement irakien d’AL-Maliki, engoncé dans un système institutionnel mis en place par les Etats-Unis, plus que porté sur une gestion brutale, clanique, clientéliste et «milicienne», sans que le succès du «nouveau» gouvernement irakien Abadi – avec Al-Maliki toujours en toile de fond – soit assuré, loin de là; du jeu confessionnel et de la guerre menée par la dictature de Bachar el-Assad; de la politique des Etats-Unis dans la région, au moins depuis 2003; des diverses opérations militaro-diplomatiques de l’Arabie saoudite et du Qatar en Syrie; de la réouverture violente, militaire, de la crise au Yémen, pourtant modèle de transition présenté comme «à suivre» par les Etats-Unis, où l’accord de paix – annoncé aujourd’hui – est plus que fragile, car l’affrontement pour le pouvoir et la redistribution des contrôles régionaux dépasse un conflit caractérisé de manière fort simpliste comme un strict affrontement chiite-sunnite; sans mentionner la dynamique contre-révolutionnaire à l’œuvre dans un pays comme l’Egypte dont le gouvernement Sissi est un intermédiaire clé et intéressé entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP).

    Pour information nous publions ci-dessous un article utile d’Hélène Sallon. (Rédaction A l’Encontre)Par A l’Encontre et Hélène Sallon

    Mais tôt ce matin les forces de sécurité ont donné l’assaut contre le camp de Mürsitpinar alors que des Kurdes de Turquie venaient apporter leur aide à leurs cousins réfugiés de ce côté de la frontière. Pourquoi ?

    C’est difficile à comprendre, mais il est possible qu’avec le passage vers le Kurdistan syrien de combattants du PKK, donc la rébellion kurde de Turquie, Ankara ait raidi sa position et veuille deux choses : d’abord isoler les réfugiés kurdes de Syrie dans des camps du gouvernement, et ensuite empêcher les Kurdes de Turquie de passer côté syrien pour aller défendre le canton de Kobané contre l’offensive des jihadistes de l’organisation Etat Islamique, qui fait rage depuis près d’une semaine.

    C’est la raison de la présence ce matin de plusieurs députés pro-kurdes – dont l’un, Hüsamettin Zenderlioglu, député du HDP, a été blessé et hospitalisé- venus ce matin rendre visite aux réfugiés kurdes syriens : ils demandaient l’ouverture de la frontière.

    Les Kurdes persona non grata

    Il est certain que la situation est de plus en plus délicate pour Ankara. Trois ans de répression du régime de Bachar el-Assad ont poussé vers la Turquie quelque deux millions de Syriens, « amis », peut-on dire, car arabes ou turkmènes musulmans sunnites, partisans de l’Armée Syrienne Libre soutenue par la Turquie contre Damas.

    Cet afflux de réfugiés n’a guère jusque-là causé de problèmes. Mais depuis l’offensive en juin des jihadistes de l’Etat Islamique sur l’Irak, mais aussi sur le Kurdistan syrien, ce sont des Kurdes qui s’invitent en Turquie (déjà plus de 100’000 au cours du mois écoulé). Ceux-ci sont cette fois des « amis » – et même des cousins – des Kurdes de Turquie, et cela pose un problème de conscience aux dirigeants turcs, toujours réticents à donner des gages à leur minorité turque, à lui tendre la main, à lui laisser l’initiative, surtout pour disposer des mouvements de populations aux frontières du pays.

    Les Kurdes, c’est certain, ne bénéficient pas du même traitement de faveur que la première vague de réfugiés syriens, installés dans des camps et souvent aussi dans les villes.

    Installé dans un endroit tenu secret le long de la frontière syrienne, côté turc, le commandement des opérations militaires est au cœur du programme américain de soutien à l’opposition syrienne dite modérée.

    Depuis ce centre opérationnel, le ministère de la défense américain devrait superviser, avec le soutien de ses alliés, un programme d’un an pour entraîner et armer la future force rebelle, qui mènera sur le terrain la lutte contre l’Etat islamique (EI). La loi, qui prévoit l’allocation de 500 millions de dollars (390 millions d’euros), a été approuvée au Parlement et signée, vendredi 19 septembre, par le président Barack Obama. La formation de 5000 combattants, que l’Arabie saoudite s’est engagée à accueillir sur son territoire, prendra «des mois», a averti sa conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice.

    Aux yeux de l’opposition syrienne, le soutien que lui a publiquement témoigné M. Obama contre le régime du président Bachar El-Assad intervient trop tard. Depuis mars 2011, le conflit a fait plus de 190 000 morts. L’Armée syrienne libre, qui avait conquis les provinces du nord et de l’est du pays grâce à l’appui de dizaines de milliers de combattants en 2012, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les forces rebelles modérées, désormais éclatées en une myriade de groupes locaux, n’ont pas réussi à contrer la montée en puissance des groupes islamistes et, notamment, la prise de contrôle par l’EI de la majeure partie des zones libérées.

    Quelques milliers de combattants

    Face à l’ampleur de la menace, le programme américain paraît insuffisant. «La stratégie américaine n’est pas claire. Elle vise à combattre l’EI et à affaiblir le régime sans l’abattre pour imposer une solution politique dont Assad ne fera pas partie», estime le politologue Ziad Majed. Au sein de l’opposition, prise en étau entre le régime de Damas et le groupe djihadiste, l’unanimisme se fissure. «De nombreux groupes craignent d’être utilisés par les Américains comme milices supplétives contre l’EI et de ne pas être soutenus contre Assad», souligne le politologue Thomas Pierret. «Si les avions américains bombardent l’Etat islamique et qu’en même temps le régime syrien continue de bombarder Alep sans que les Américains ne l’en empêchent, cela aura une résonance catastrophique auprès de l’opposition», poursuit-il.

    Plusieurs de ses chefs ont déjà été la cible de tentatives d’assassinats. Mardi, le commandant du Front des révolutionnaires syriens, Jamal Maarouf, a échappé à un raid aérien du régime, dans lequel sa femme et son adjoint ont été tués. Le 9 septembre, le commandement du groupe Ahrar Al-Cham a été décapité dans une attaque, dont l’origine reste à ce jour mystérieuse.

    Certaines critiques s’alimentent de la compétition engagée entre factions armées pour bénéficier du soutien américain. L’aide pour payer les salaires, les formations et l’armement des combattants est destinée à des groupes, triés sur le volet, dont l’idéologie est jugée modérée. Washington soutient déjà directement depuis plusieurs mois quelques milliers de combattants réunis au sein d’une dizaine de groupes. L’Arabie saoudite joue un rôle central dans le processus de sélection. Certains groupes, jugés proches des Frères musulmans, soutenus par les rivaux saoudiens que sont le Qatar ou la Turquie, ont été écartés.

    Ces armes tomberont-elles aux mains des djihadistes?

    Les critères de sélection créent des disparités géographiques dans le soutien aux groupes armés, du fait de la difficulté pour les alliés à dissocier dans certaines localités entre groupes. «Il y a un manque terrible de soutien à Alep où l’opposition combat l’Etat islamique et le régime en même temps. Il faudrait (…) des missiles sol-air pour protéger la population des raids aériens du régime», indique M. Majed.

    Au niveau local, certains groupes « modérés » ont tissé des alliances avec les djihadistes du Front Al-Nosra contre l’EI. La question de fournir un armement sophistiqué à ces groupes, comme des missiles sol-air pour combattre contre les avions du régime syrien, fait à nouveau débat, de crainte de voir ces armes tomber aux mains des groupes djihadistes. Les combattants syriens évoluent d’un groupe à l’autre au gré de l’offre de salaires, d’armes et la discipline de combat. «Ce serait un scandale politique si Al-Qaida faisait une attaque avec des armes américaines, un massacre», explique Aron Lund, analyste au centre Carnegie

    Dans la perspective de l’aide américaine, toute la scène militaire pourrait se recomposer, estiment les experts. Certains groupes, qui avaient adopté un agenda « islamiste » pour séduire des donateurs étatiques et privés, opèrent un repositionnement dans leur discours et leurs tactiques.

    Plusieurs brigades du Front islamiste se sont ainsi dissociées en août du groupe salafiste Ahrar Al-Cham. Le Qatar et la Turquie, rappelés à l’ordre par les Etats-Unis, ont pris des mesures pour tarir les flux de financement vers les groupes islamistes jugés radicaux, à l’instar du groupe djihadiste Al-Nosra, filiale d’Al-Qaida en Syrie. (Publié dans Le Monde des 21-22 septembre 2014, p. 2)

    Publié par Alencontre le 21 - septembre - 2014
  • Algérie: vraie fausse victoire de l’UGTA sur le salaire minimum (Essf)

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    L’article 87 bis, ayant fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, et dont l’abrogation a été présentée comme la revendication phare de la bureaucratie syndicale, n’a été que reformulé. Les salariés sont ainsi mis face à une vraie fausse victoire de l’Ugta.

    Revendication phare de la centrale syndicale : l’article 87 bis n’a pas été abrogé

    Tout un tapage médiatique a été fait autour du fameux article 87 bis à l’occasion de l’adoption en Conseil des ministres de l’avant-projet de loi portant code du travail. D’aucuns ont péroré sur “l’abrogation” de cet article tant controversé et mis en garde quant aux retombées financières de cette décision ! Mais qu’en est-il au juste ? L’article 87 bis de la loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail a-t-il réellement été supprimé, comme le disent certains ?

    Regardons un peu de plus près les textes. Dans l’ancienne loi, qui est d’ailleurs toujours en vigueur, on peut retrouver le fameux article au titre IV : “Rémunération du travail” et au chapitre II : “Salaire national minimum garanti.”

    Ledit chapitre compte deux articles : le 87 et le 87 bis. “Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans les secteurs d’activité est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et d’employeurs les plus représentatives.

    Pour la détermination du SNMG, il est tenu compte de l’évolution : de la productivité moyenne nationale enregistrée ; de l’indice des prix à la consommation ; de la conjoncture économique générale”, lit-on dans l’article 87.

    Le second article, appelé le 87 bis, stipule ce qui suit : “Le salaire national minimum garanti, prévu à l’article 87 ci-dessus, comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur.”

    L’introduction de cet article, suite aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI), avait induit, depuis, le gel des salaires et provoqué l’ire des travailleurs.

    Mais que prévoit l’avant-projet de loi portant code du travail ? Rien de différent ou de substantiellement différent, serions-nous tentés de répondre ! En fait, au chapitre VIII intitulé “De la rémunération du travail” et à la section 2 portant “Salaire national minimum garanti”, on retrouve deux articles, le 129 et le 130. Exactement comme dans le futur ancien texte. L’article 87 a été légèrement lifté comme suit : “Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans (l’ensemble des) secteurs d’activité (y compris celui des institutions et administrations publiques) est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et d’employeurs les plus représentatives (à l’échelle nationale).

    Pour la détermination du SNMG, il est tenu compte de l’évolution : de la productivité moyenne nationale enregistrée ; de l’indice des prix à la consommation ; de la conjoncture économique générale.” Ce qui a été rajouté est mis entre parenthèses.

    Le 87 bis, lui, s’est transformé en article 130, et voilà ce qu’il stipule : “Le salaire national minimum garanti comprend le salaire de base, ainsi que les primes liées à la production, au rendement et aux résultats du travail.

    Les primes et indemnités exclues du contenu du salaire national minimum garanti seront définies par voie réglementaire.” On l’aura noté, on est face à un amendement de l’article et non à une abrogation. Si le SNMG comptait jusqu’à présent le salaire de base et “les primes et indemnités de toute nature”, désormais, il ne sera question que du salaire de base et “des primes liées à la production, au rendement et aux résultats du travail”.


    Autrement dit, des primes, comme la PRC et la PRI, seront incluses dans le calcul du Snmg. Quand on sait qu’il s’agit en général de primes conventionnelles, instituées par voie de négociations collectives syndicat-employeurs, il est fort à craindre pour les travailleurs qui n’ont pas de représentation syndicale.

    Aussi, il faut souligner que la plupart des employeurs, notamment dans le secteur privé, déclarent rarement leurs employés, comme vient de le confirmer l’enquête de l’ONS, comme ils sont très peu à avoir institué des indemnités dans leur pratique gestionnaire. Plus concrètement donc, le nouveau code du travail ne changera pas grand-chose à la fiche de paie des salariés, comme veulent le faire croire l’UGTA et le gouvernement.

    Mourad Fenzi 18 septembre 2014

  • Hollande et la Conférence de Paris: les «pompiers pyromanes» engagés dans la troisième guerre d’Irak! (Npa)

    François Hollande et Laurent Fabius se sont félicités de rassembler 27 pays à Paris dans la « Conférence pour l’Irak » pour affirmer, mandatés par Obama, leur lutte contre le terrorisme et plus particulièrement contre Da’ech – l’Etat Islamique (EI) qui s’est imposé comme force militaire contrôlant un territoire à cheval sur la Syrie et l’Irak.

    Ce califat autoproclamé multiplie les atrocités qui provoquent à juste titre l’horreur. Cependant on ne peut oublier dans cette situation la responsabilité totale des puissances mondiales ou régionales qui prétendent maintenant s’y opposer.

    La puissance états-unienne, en premier lieu, a dirigé les coalitions militaires en Irak en 1991 et 2003, pour imposer une occupation militaire. Par la division, la population irakienne a été privée de la maîtrise de ses luttes et de son destin, et la violence aveugle de la guerre et la torture généralisée ont été légitimées. Avec leurs alliés britanniques, français et autres puissances européennes, les Etats-Unis ont discrédité dans toute la région les principes de démocratie et de souveraineté nationale en défendant la politique ultra sioniste de l’Etat d’Israël. La Russie de Poutine, en écrasant la Tchétchénie depuis 20 ans, et en assistant depuis 3 ans le régime syrien dans tous ses crimes, a, comme l’Iran, poussé dans les bras des différents courants djihadistes de nombreux résistants. Quant aux monarchies du Golfe, elles ont financé largement les organisations les plus obscurantistes, à leur image.

    La responsabilité des régimes en place est écrasante : celle du régime de Bachar Al-Assad en Syrie bien sûr, mais aussi de Al-Maliki en Irak, qui par son sectarisme confessionnel a énormément facilité l’emprise actuelle de l’État islamique.

    Ensemble, ils ont abandonné le peuple syrien à ses bourreaux pendant trois ans, et les minorités chrétiennes et yézidis, pendant des semaines, à l’exode ou à l’extermination. Ce n’est que quand l’EI a menacé le cœur de la région kurde d’Irak d’une part, et Bagdad d’autre part, que la « coalition anti-terroriste » a commencé à se concrétiser. Ce n’est pas par une nouvelle guerre impérialiste dans cette région dévastée que la situation des peuples s’améliorera en terme de justice et de démocratie.

    Le NPA exprime sa solidarité avec toutes les forces démocratiques en Syrie et en Irak ainsi qu’aux Kurdes qui résistent à cette terreur. Ce sont les forces locales qui se battent contre l’EI et le sectarisme confessionnel qu’il faudrait fournir en armes. Mais il n’en est pas question pour la coalition qui n’a d’autre but que de maintenir la domination des USA et de leurs alliés sur la région.

    En témoigne le maintien par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres Etats occidentaux, de l’inscription du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) sur leurs listes d’organisations « terroristes », alors même que ce sont ses combattants, avec ceux d’autres forces de la gauche kurde, qui ont bloqué la progression mortifère des troupes de l’EI. Cette mesure doit être immédiatement levée. Et plutôt que d’engager une nouvelle intervention impérialiste, l’Union Européenne et la France doivent secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection, en leurs ouvrant leurs frontières.

    Le NPA revendique le retrait de toutes les troupes françaises de la région, en particulier des 900 soldats et des avions qui sont sur place.

    NPA, Montreuil, le 16 septembre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33031

  • Palestine: refusons la criminalisation de la solidarité (Npa)

     

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    Dés le 9 juillet, François Hollande donnait le ton.

    Dans un entretien avec Netanyahou, il lui apportait sa solidarité, condamnant la résistance palestinienne et lui donnant carte blanche pour ce qui allait être un massacre : « il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population... ». « Toutes les mesures » furent bien prises par l’armée sioniste, et on connaît aujourd’hui le bilan catastrophique sur le plan humain et matériel. Mais la complicité du président français ne s’est pas arrêtée pas à cette odieuse déclaration...

    Dans un même mouvement, l’exécutif tenta de diviser le mouvement de solidarité envers le peuple palestinien, essayant de réduire cette solidarité à une seule « communauté », tentant ainsi de transformer un problème politique en un affrontement communautaire... et d’utiliser l’accusation odieuse d’antisémitisme. Les provocations de la Ligue de défense juive (LDJ), organisées avec la passivité de la préfecture de police, rentraient dans cette logique de division du mouvement, fournissant un prétexte pour interdire toute manifestation de solidarité et d’expression de colère face aux crimes commis à Gaza.
    Ainsi, les arrestations se sont multipliés : dans le quartier de Belleville, trois militantEs sont arrêtés le matin pour distribution d’un tract appelant à une manifestation interdite l’après-midi. Inculpés, ils seront jugés le 29 octobre. Deux heures avant cette manifestation, deux militants en voiture, transportant pancartes et drapeaux, sont arrêtés, placés en garde à vue, leur voiture saisie. Puis arrestations arbitraires de manifestantEs, le plus souvent en fonction de leur apparence, jugés en comparution immédiate.
    Mais provocations et intimidations n’ont pas réussi à diviser le mouvement de solidarité et à empêcher que s’exprime dans la rue la colère populaire. Avec d’autres organisations, le NPA a œuvré pour conserver l’unité du mouvement et ne pas céder aux injonctions du gouvernement, maintenant à Paris les rassemblements et manifestations prévues. Nos interventions ont permis de déjouer les pièges gouvernementaux dont on peut regretter que certaines organisations se soient laissées entraîner à écouter le pouvoir.

    Contre la vengeance d’État
    Le rôle important du NPA pendant toute la séquence criminelle à Gaza a conduit l’exécutif gouvernemental à traduire en justice notre camarade Alain Pojolat. Mesquine vengeance d’État. Alain, qui a déposé la déclaration de la manifestation – finalement interdite – pour plus de 40 organisations syndicales, politiques et associatives, est le seul à être inculpé pour appel à une manifestation... qui sera par la suite interdite.
    Le 22 octobre, nous devons donc être plusieurs centaines pour accompagner Alain au tribunal et dire notre refus de la criminalisation du mouvement de soutien à la Palestine. D’ici là aura lieu un meeting de solidarité ce vendredi 19 septembre (1) et il faut amplifier le mouvement pétitionnaire en faisant signer largement la pétition « Non à la criminalisation de la solidarité avec la population de Gaza !Nous exigeons la relaxe d’Alain Pojolat ! » (2).
    Les basses manœuvres gouvernementales ne nous feront pas plier. Notre solidarité avec le peuple palestinien continue et va s’amplifier. Encore et encore, dans l’unité la plus large, nous continuerons à appeler aux rassemblements et manifestations, et aux action BDS.

    Marc Prunier
    1  – À l’appel du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, à 19 h à la Bourse du travail de Saint-Denis, 9-11 rue Génin à Saint-Denis.
    2 – http://www.petitions24.net/nous

  • Genève

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  • Syrie : L’occupation n’est pas un allié de notre révolution (Lcr.be)

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    Dans leur révolution contre le régime répressif d’Al-Assad, les syrien.ne.s ont brisé la barrière du silence, descendant en masse dans les rues pour exiger la liberté.

    Le régime affronta leur révolution avec une brutalité sans précédent, assassinant près de 200.000 personnes, en ayant fait disparaître des dizaines de milliers et déplacé des millions. Pourtant, le peuple syrien continue s’est tenu fermement à ses revendications de liberté, de justice et de dignité, comme exigences centrales de la révolution.

    Depuis le tout début, le régime a cherché à étouffer les objectifs libérateurs de la révolution en se présentant comme un rempart de la résistance contre l’occupation et en promouvant et disséminant les graines de l’extrémisme religieux parmi ceux qui s’opposent à son règne criminel et despotique, et il était assez facile de trouver des personnages ressemblant à ce régime dans les rangs de l’opposition. La montée des mouvements fondamentalistes a représenté le premier succès du régime pour salir la révolution et ses objectifs. Depuis trois ans et demi dans le massacre en cours perpétré par le régime d’Al-Assad contre le peuple syrien, nous retrouvons une autre forme de déviation par rapport aux objectifs de la révolution. Elle se manifeste dans les tentatives de certains dissidents syriens à forger des alliances avec l’occupation israélienne sous le prétexte de défier le carnage d’Al-Assad et le remplacement d’un régime assassin par la collaboration avec un occupant assassin.

    Masqué sous le déguisement du renversement de la dictature d’Al-Assad, le projet propagé par Kamal Labwani et ses alliés représente une sortie radicale des objectifs de la révolution et une violation flagrante des droits des peuples palestinien et syrien qui luttent pour mettre fin à l’oppression et à l’occupation. Un tel projet ne sert qu’à édulcorer l’occupation israélienne qui assassine régulièrement des enfants palestiniens à Gaza et dans toute la Palestine, précisément comme le régime tueur d’enfants syrien.

    Nous croyons que la liberté, la dignité et la justice ne peuvent pas être atteintes par une alliance avec Israël qui continue d’occuper le Golan depuis 47 ans, après avoir expulsé la plupart de sa population indigène et démoli ses maisons et ses villages. C’est exactement le même État qui a occupé la Palestine depuis 66 ans dans un massacre toujours en cours fait d’assassinats, de déplacements et de démolitions de maisons.

    Nous rejetons également toute tentative pour justifier la collaboration avec Israël en affirmant que la lutte contre Al-Assad l‘emporte sur tout le reste. Après tout, « la bataille contre Israël l’emporte sur tout » était précisément le slogan utilisé par le régime d’Al-Assad pendant des décennies pour opprimer le peuple syrien et le dissuader de faire appel à ses droits.

    Et tout comme nous rejetons le règne d’Al-Assad en Syrie dans toute son effusion de sang et sa privation des principes élémentaires pour une vie digne, nous rejetons aussi les actions terroristes semblables commises par des mouvements fondamentalistes. Mais nous n’accepterons pas l’occupation israélienne, qui a jeté les premiers fondements du terrorisme dans la Méditerranée orientale, comme une alternative.

    La liberté, la dignité et la justice ne peuvent pas être divisées et nous ne pouvons nous battre pour elles en Syrie tout en les refusant en Palestine.

    La révolution ne consiste pas à remplacer un criminel par un autre, ni à remplacer la tyrannie par l’occupation. Notre révolution est un engagement implacable à la liberté, à la dignité et à la justice.
    Bases de soutien à la Révolution syrienne

     

    Cette déclaration est diffusée sur Facebook, n’hésitez pas à la soutenir en rejoignant/partageant l’évènement !

     

    https://www.facebook.com/events/760444177350085/

    19 septembre 2014 par Syrian Revolution Support Bases

    http://www.lcr-lagauche.org/syrie-loccupation-nest-pas-un-allie-de-notre-revolution/

  • Un secteur de la santé moribond en Libye (Afriques en lutte)

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    TRIPOLI - Le chaos politique et les conflits en Libye se répercutent gravement sur les services de santé, avec le départ de professionnels de la santé et le retrait des organisations humanitaires qui alourdissent le fardeau pour le personnel soignant cherchant à prendre en charge les personnes blessées dans les affrontements qui durent depuis le mois de juin.

    D’après le compte rendu de situation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des milliers de personnes ont fui leur domicile à Tripoli et Benghazi et « les grands hôpitaux de [ces deux villes] sont submergés de patients nécessitant une prise en charge urgente et des soins post-traumatiques ». [http://reliefweb.int/sites/reliefwe...]

    Plusieurs organisations humanitaires et agences des Nations Unies ont diminué leurs effectifs. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déplacé son personnel international vers la Tunisie voisine, mais son personnel local est resté sur le terrain. Le 28 août, cinq ambulances nouvellement équipées ont été interceptées et volées.

    Les professionnels de santé étrangers commencent à quitter le pays

    Le ministère de la Santé craint un « effondrement total » de son système de santé en cas d’exode des professionnels de santé étrangers, d’après un porte-parole. Six pour cent du personnel hospitalier est originaire des Philippines, et 20 pour cent d’Inde. [http://www.theaustralian.com.au/new...]

    « Le départ de professionnels de santé étrangers et la pénurie de fournitures médicales ne font qu’aggraver la situation déjà critique des civils », a dit Tarek Mitri, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, au Conseil de sécurité des Nations Unies le 27 août.

    Plus de 3 500 travailleurs philippins expatriés - sur une communauté estimée à 13 000 environ - ont quitté la Libye, selon un communiqué du secrétaire d’État philippin au travail émis le 28 août. La proportion de professionnels de la santé parmi ces quelque 3 000 personnes reste à déterminer.

    Sheralyn Cenaza, une infirmière philippine travaillant à l’hôpital central de Tripoli, a quitté la Libye par bateau le 12 août : « Je vis en Libye depuis deux ans. Le niveau d’insécurité n’a jamais été aussi élevé. On entend des bombes exploser tous les jours à Tripoli. »

    Elle a dit que la communauté était particulièrement inquiète depuis le viol d’une infirmière philippine à Tripoli fin juillet.

    Une autre infirmière philippine, Princess Famorean, a pris la décision de rester en Libye, mais redouble de précautions en raison de l’insécurité. « Je passe mes journées à l’hôpital ou dans la résidence où j’habite, située juste en face. Je ne sors jamais. »

    La raison principale poussant les étrangers à rester est l’argent : le salaire mensuel d’une infirmière philippine en Libye - environ 920 LYD, soit 750 dollars US - est deux à trois fois plus élevé que dans leur pays d’origine.

    L’hôpital central de Tripoli a été placé sous le contrôle d’unités de police nationale, mais le personnel dit ne pas se sentir à l’aise. « Lorsque des individus dangereux pénètrent dans l’hôpital avec des armes, les agents de police quittent souvent les lieux », a dit Ahmed*, un membre libyen du personnel médical, à IRIN. Un cordon a été mis en place autour d’une roquette non explosée tombée dans l’enceinte de l’hôpital il y a deux semaines, mais elle n’a toujours pas été retirée.

    Certains centres de santé sont inaccessibles. L’hôpital Al Jala de Benghazi, principale structure de soins post-traumatiques, a été fermé tandis qu’Al Hawwary, un autre grand hôpital, est inaccessible, car son secteur est le théâtre d’affrontements. La situation à Tripoli est similaire. « Les salles des urgences du centre médical, de l’hôpital central et de l’hôpital Abusleem de Tripoli tournent à grande peine », selon l’OMS.

    Abduljalil Graibi, le directeur de l’hôpital central de Tripoli, a déménagé son bureau au service de chirurgie pour prêter main-forte au personnel en cette période de crise. Il estime qu’environ 15 pour cent du personnel médical étranger est parti, et que l’impact de leur départ est considérable. « Lorsque les étrangers sont de service, je sais que je peux compter sur eux, tandis que les Libyens peuvent quitter l’hôpital à tout moment. » Il a dit qu’il était plus difficile de faire respecter le règlement depuis le début de la révolution.

    Les départs de membres du personnel médical étrangers se sont essentiellement produits pendant le ramadan, lorsque le nombre de patients est habituellement bas. Avec la pénurie de carburant et les violents affrontements affectant la banlieue de Tripoli, les personnes souhaitant se rendre à l’hôpital n’ont pas toujours pu le faire. Pour faire face, les hôpitaux ont instauré des journées de travail plus longues.

    « La Libye devrait saluer son personnel soignant étranger, même ceux qui ont choisi de partir », a dit à IRIN Fawzi Azowai, chargé des relations internationales du Croissant-Rouge libyen et chirurgien orthopédiste-traumatologue à l’hôpital Mitiga de Tripoli. L’hôpital est situé à proximité de la base d’une brigade islamiste. Les combattants ont accepté d’aider l’hôpital : ils fournissent du carburant pour les générateurs et défendent les bâtiments.

    « Nous ne prenons pas position. Des combattants de tous bords peuvent venir se faire soigner », a dit M. Azowai.

    Problèmes d’approvisionnement

    Si le manque de personnel est un problème, la pénurie de fournitures médicales est encore plus préoccupante. Le seul programme de transplantation d’organes de Libye a fermé son unité d’hospitalisation de 25 lits afin d’affecter ses infirmiers à des services plus urgents.

    Le manque de médicaments rend tout greffe impossible pour le moment.

    Quatre patients ont déjà rejeté leur greffe de rein. « Nos stocks de médicaments sont vides. Par exemple, nous avons besoin de 15 000 capsules de Neoral 100 mg par mois pour prévenir le rejet d’organe chez les patients ayant subi une greffe », a dit Mohamed Harisha, qui travaille comme anesthésiste au centre de transplantation d’organes.

    Abdul Haffed Ali Ashibani, le coordinateur général du programme, a adressé une lettre au Croissant-Rouge libyen le 28 août pour lui demander des immunodépresseurs, en insistant sur le fait qu’« en l’absence d’action de la part des autorités concernées (ministère de la Santé) malgré notre insistance, l’impossibilité d’administrer aux patients leur traitement en temps voulu mettrait leur vie en danger ».

    La plupart des entrepôts de médicaments de Tripoli se trouvent le long de la route de l’aéroport ou dans le quartier de Ben Gashir, au sud de la ville. C’est là qu’ont eu lieu les affrontements les plus violents pour le contrôle de la capitale. Suite à la victoire des brigades islamistes et de Misrata sur les brigades de Zintan, les heurts sont plus sporadiques, mais les entrepôts étatiques de médicaments à Tripoli et Benghazi ont été gravement pillés.

    La fermeture de l’espace aérien libyen et les difficultés pour accéder à Tripoli par la route depuis la Tunisie rendent l’approvisionnement en produits frais extrêmement compliqué.

    « Pour les équipements et les médicaments de base, nous disposons de stocks pour plusieurs mois, mais pour les besoins spécifiques, c’est moins », a dit Khalifa Gaddur, directeur de l’hôpital Mitiga de Tripoli. « Nous avons soigné 400 blessés environ pendant le ramadan, des combattants pour l’essentiel. L’an dernier, ils nous n’avions que 50 patients », a-t-il dit. Adulkarim Fallah, le responsable de l’unité de laboratoire, sait qu’il lui faudra patienter plusieurs semaines avant que les stocks qu’il a commandés lui parviennent du Moyen-Orient par bateau.

    Un ministère de la Santé inexistant

    « Nous devons travailler comme s’il n’y avait pas de ministère de la Santé », a dit M. Azowai à IRIN. Le gouvernement a démissionné le 28 août. Deux assemblées législatives rivales revendiquent le droit de nommer l’exécutif.

    Les brigades islamistes et de Misrata, qui ont pris le contrôle de Tripoli au terme de cinq semaines d’affrontements, soutiennent le Congrès général national (CGN) élu en juillet 2012. Les brigades de Zintan et les groupes armés menés par l’ancien général Khalifa Haftar, qui affronte les groupes islamistes à Benghazi, soutiennent la Chambre des représentants, élue en juin pour remplacer le CGN et qui se réunit actuellement à Tobrouk, dans l’est.

    Les querelles politiques pourraient à nouveau retarder le budget 2014. Certains professionnels de la santé n’ont pas été payés depuis six mois. « La médecine est un secteur humanitaire, mais nous avons besoin d’un système de santé solide pour travailler correctement », a dit M. Azowai. 18 septembre 2014

    *Nom fictif

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/libye/article/un-secteur-de-la-sante-moribond-en

  • Tunisie : Grève dans le secteur de la santé ( Afriques en lutte)

    Un sit-in a été observé ce jeudi 11 septembre devant le ministère de la Santé publique parallèlement à la grève deux jours entamée à partir d’aujourd’hui dans tous les établissements publics de santé du pays.

    Une grève décidée après le blocage issu des négociations entre la Fédération générale de la santé, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et le ministère de la Santé publique.

    La Fédération générale de la santé a exprimé des revendications qui consistent en :

    - La promotion et la mise à niveau du secteur de la santé publique
    - La non application de la décision relative à la réduction des budgets de certains établissements de santé
    - La généralisation des dispositions de l’article 2 de la loi de la fonction publique à l’ensemble du personnel du secteur de la santé
    - L’attribution d’une prime spécifique
    - La révision de la grille salariale pour les dimanches et les jours fériés
    - La reconnaissance de la pénibilité au travail dans le secteur de la santé
    - La généralisation de l’action sociale

    Selon l’UGTT, la grève a été suivie à 90% à Tunis et entre 90 et 100% à l’intérieur du pays, et la centrale syndicale prévoit de durcir son mouvement si ses revendications ne sont pas satisfaites par le ministère.

    La grève n’a pas concerné les services d’urgence ainsi que les rendez-vous de chimiothérapie et de radiothérapie, selon un communiqué publié, ce jeudi, par le ministère de la Santé, qui précise en outre dans un autre communiqué que les revendications de la fédération seront examinées dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public entre le gouvernement et l’UGTT.

    Source : Webdo Tunisie 18 septembre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-greve-dans-le-secteur-de