Révolutions Arabes - Page 301
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Brest jeudi 14 août
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1914: La Grande Guerre Impérialiste (Avanti.be)
En 1884, les grandes puissances coloniales se réunirent à Berlin pour s’accorder entre elles sur la répartition de leurs possessions en Afrique.
Elles y consacrèrent le critère de « l’occupation effective », autrement dit, la puissance qui occupait réellement un pays avait des droits sur lui. Il y a des frontières actuelles en Afrique du nord qui ont visiblement été tracées à l’époque avec une règle sur une table afin de faciliter le marchandage de ces territoires entre les 14 puissances colonisatrices européennes, et cela sans se soucier des peuples qui vivaient là.
La division du monde entre les colonisateurs était ainsi achevée.
A partir de là, selon Lénine, chacun d’eux ne pouvait plus étendre ses colonies qu’aux dépends de celles des autres. Et comme la tendance expansive du capitalisme est permanente, Lénine prévoyait que l’humanité entrerait alors dans une époque de guerres inter-impérialistes.
Cette prédiction s’accomplit de manière rigoureuse et dramatique.
Les deux grandes guerres mondiales qui mutilèrent l’histoire de l’humanité dans la première moitié du XXe siècle ont précisément été cela : des guerres inter-impérialistes. Avec essentiellement deux grands blocs : d’une part les puissances qui s’étaient accaparées les premières d’une grande partie du monde, à la tête desquelles se trouvaient l’Angleterre et la France, face à celles qui arrivèrent tardivement à la table du festin – Allemagne, Italie, Japon – et qui cherchèrent à forcer un nouveau partage des territoires colonisés.
Ayant résolue la question nationale et installé des Etats-nations avant les autres pays européens, l’Angleterre et la France, surtout, ont pu construire leur puissante force militaire – en particulier maritime – et se placer ainsi en meilleure position pour la conquête et la consolidation d’un empire colonial.
L’Allemagne, l’Italie et le Japon mirent plus de temps pour leur unification nationale, du fait de la force relative plus importante de leurs bourgeoisies régionales. Ces nations arrivèrent donc sur l’arène mondiale dans une situation subalterne et se dotèrent de régimes autoritaires afin d’accélérer leur développement économique et rattraper leur retard par rapport aux autres puissances mondiales.
Au-delà des événements contingents de son déclenchement, la Première Guerre mondiale fut essentiellement une grande lutte entre les deux blocs pour le partage du monde, et particulièrement pour les continents périphériques (l’Allemagne alla même jusqu’à proposer au Mexique de lui rendre les territoires que les Etats-Unis lui avaient arrachés au cas où elle rejoindrait le bloc qu’elle dirigeait).
C’est la compétition pour l’hégémonie mondiale qui se trouvait donc derrière les deux grandes guerres. L’empire anglais en décadence était menacé par deux puissances émergentes – les Etats-Unis et l’Allemagne. Au début de la Première Guerre, c’est le courant isolationniste qui s’imposa initialement, comme si le conflit n’était qu’une question européenne. Mais face à la possibilité d’une victoire de l’Allemagne, une campagne idéologique interne se développa rapidement pour mobiliser les Etasuniens en faveur de la participation de leur pays à la guerre.
1917 fut l’année décisive car, avec la Révolution bolchevique, la Russie sortit du conflit – conformément à la prémisse de Lénine selon laquelle il s’agissait d’une guerre inter-impérialiste -, tandis que les Etats-Unis y entrèrent, faisant ainsi pencher la balance en faveur du bloc anglo-français.
Avec la Seconde Guerre mondiale – en vérité le second « round » d’une même guerre ayant les mêmes caractéristiques et à un intervalle de quelques années – et la deuxième défaite du bloc dirigé par l’Allemagne, le terrain était aplani pour l’hégémonie impériale nord-américaine. Ces guerres inter-impérialistes, les plus cruelles de toutes les guerres, éclatèrent sur le continent qui se considérait comme le plus civilisé du monde afin de trancher la dispute hégémonique entre les puissances capitalistes pour la domination mondiale.
Le début de la Première Guerre mondiale, il y a maintenant un siècle, fut le commencement de cette grande débâcle européenne. 4 août 2014
Source :
http://www.pagina12.com.ar/imprimir/diario/elmundo/4-249703-2014-06-30.html
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera -
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Ci-dessous, des visuels sur Gaza traduit en Français par l’Agence Média Palestine. Source en anglais : Euromid#ICC4Palestine : Pétition in hebrew, norwegian and japanese
In Hebrew, Norwegian and Japanese you will find below the international official petition to support the complaint to ICC against Israel for war crimes. You can sign it in English here : http://icc4israel.wesign.it/en HEBREW: אנו תומכיםות בקובלנת פלסטין נגד ישראל בפני בית הדין הפלילי הבינלאומי אנו, אזרחיות ואזרחים מרחבי העולם, מוקיעים מאמצים אלו ובניגוד לעמדת...L’Afrique du Sud avertit ses citoyens qu’ils peuvent être poursuivis pour servir dans l’armée israélienne
Cette menace a été exprimée après qu’un groupe militant pro-palestinien ait entamé une procédure contre Dean Goodson du Cap qui a été signalé comme servant dans l’armée israélienne Par ITA, 9 août 2014 Soldats de l’IDF près de la frontière de Gaza, 31 juillet 2014 Les autorités sud-africaines ont annoncé qu’elles poursuivraient en justice les... -
Gaza: la guerre du ciment (Afps)
La bande de Gaza est réduite à un tas de gravats. Une situation qui fait du blocus sur les matériaux de construction une question-clé des négociations.
- Le coût de la reconstruction est évalué à 6 milliards de dollars.
Immeubles éventrés, hôpitaux ravagés, écoles criblées de balles : la bande de Gaza est ravagée. La reconstruction coûtera des milliards et exigera l’allègement, sinon la levée, du blocus sur le ciment, matériau au coeur d’une guerre souterraine entre Israël et les Palestiniens. Car de Beit Lahiye (nord) à Rafah (sud), la guerre a réduit des pans entiers de la bande de Gaza à un vaste champ de ruines. À la faveur des trêves, des familles écorchées passent brièvement chez elles pour s’assurer que les débris n’ont pas bougé en attendant de pouvoir reconstruire.
Devant son appartement transformé en une toile grise de poussière, de gravats et de ferraille, Jamal Abed grille ainsi une cigarette, pensif, ses doigts faisant rapidement glisser les billes de sa masbaha, un chapelet musulman. "Ils ont tout détruit ici, il n’y a rien qu’on puisse faire", souffle-t-il, conscient qu’il risque de passer encore des mois, voire des années, à errer avec sa famille avant de pouvoir se réinstaller chez lui. C’est que l’immeuble devra être détruit, avant d’être reconstruit.
"Reconstruction et blocus sont inconciliables"
Mais pour reconstruire, il faudra la paix. Et du ciment. Beaucoup de ciment. Seul hic, l’enclave palestinienne en manque cruellement en raison notamment du blocus israélien sur l’importation de certains matériaux de construction.
Après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, Israël avait imposé un blocus sur l’entrée du ciment, du gravier et de l’acier dans la bande de Gaza pour tarir l’approvisionnement des islamistes palestiniens qui construisent des tunnels servant à entreposer et déplacer leur arsenal. "Les sept dernières années ont montré que reconstruction et blocus sont inconciliables… , le blocus doit cesser", soutient Chris Gunness, porte-parole du bureau de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
"100 ans pour reconstruire"
Entre l’arrivée du Hamas au pouvoir et l’actuelle opération israélienne Bordure protectrice, la bande de Gaza a été ravagée par deux conflits qui ont chacun exigé des efforts de reconstruction. En 2010, Israël avait allégé ce blocus en autorisant l’entrée au compte-gouttes à Gaza de ces matériaux dans le seul cadre de projets internationaux, mais le processus d’importation est long et onéreux et reste interdit aux entrepreneurs privés. Gaza avait en partie contourné les restrictions israéliennes en important du ciment via l’Égypte, mais l’arrivée du nouveau pouvoir militaire au Caire, qui a détrôné l’an dernier les Frères musulmans, alliés stratégiques du Hamas, a eu pour conséquence de restreindre encore davantage l’approvisionnement en ciment.
"Au taux actuel où les matériaux sont autorisés à entrer à Gaza, cela prendrait 100 ans pour reconstruire", soutient Sari Bashi, cofondatrice de l’organisation Gisha qui étudie l’impact du blocus sur les Palestiniens. "En interdisant ces matériaux de construction, Israël n’a pas empêché le Hamas de creuser ses tunnels, mais a plutôt tué l’économie locale, créé une importante pénurie de logements et d’infrastructures humanitaires", dit-elle.
Des besoins évalués à 6 milliards de dollars
Selon les données de l’ONU, plus de 11 000 maisons ont été détruites ou sont inhabitables dans la bande de Gaza, près de deux fois plus que lors de l’opération Plomb durci en 2007-2008. À l’époque, la communauté internationale avait promis 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. Cette fois, les Palestiniens évoquent six milliards de dollars pour remettre en état hôpitaux, routes, écoles, aqueducs, réseau électrique et usines. "Car plus de 350 édifices à vocation industrielle ont été détruits", dont une cinquantaine d’usines clés, estime Mahr al-Tabaa, président de la chambre de commerce de Gaza.
Palestiniens et Israéliens ont entamé lundi une nouvelle trêve de trois jours afin de donner une nouvelle impulsion à leurs pourparlers au Caire pour un accord pérenne. La question du ciment fait partie des enjeux clés pour tout pacte entre les deux parties. Des responsables israéliens ont reconnu l’importance de reconstruire Gaza sans toutefois acquiescer à la levée du blocus exigé par le Hamas. "Il n’y aura pas d’accord sans la levée du blocus, sans l’entrée du ciment à Gaza", affirme Daifallah al-Akhras, un haut responsable palestinien. "Comment voulez-vous que l’on reconstruise sans ciment ?"
Le Point.fr avec AFP, mardi 12 août 2014
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Sortir des dangereuses ambiguïtés européennes (Afps)
Paris, Londres et Berlin, nous dit-on, appellent à un cessez-le feu immédiat à Gaza.
Pour ces chancelleries, « la trêve doit prévoir des mesures susceptibles de répondre à la fois aux préoccupations d’Israël en matière de sécurité et aux demandes palestiniennes en ce qui concerne la levée des restrictions sur Gaza ». Le discours est bien rodé et l’initiative européenne serait à saluer comme un exemple de bon sens et de juste équilibre.
Sauf qu’en l’espèce l’équilibre est foncièrement faussé.
Il renvoie à un discours malheureusement classique en ce qu’il traduit l’incapacité de penser la question israélo-palestinienne en termes d’égalité de droits. Les préoccupations et besoins des Palestiniens en matière de sécurité sont tout aussi fondamentaux que ceux des Israéliens. C’est vrai pour Gaza comme pour le reste de la Palestine. L’exigence de sécurité doit être la même pour tous. Cela veut certes dire l’arrêt des roquettes sur Israël, mais tout autant l’arrêt des opérations de toute nature contre Gaza ou des exactions, de la répression et de la colonisation en Cisjordanie.
Quant au discours sur la « démilitarisation » de Gaza, il est indécent face à une des plus grandes puissances militaires mondiales, et lorsque l’on voit que la communauté internationale n’a rien su faire depuis 20 ans pour protéger les Palestiniens des exactions de l’État d’Israël. Engager l’Europe dans cette voie la transformerait en auxiliaire de la « loi du plus fort » israélienne qui vient ce matin encore, avec des moyens colossaux et après avoir détruit sa maison, d’assassiner près de Naplouse un jeune cadre du Fatah. La vraie question est celle des conditions de la mise en place d’une protection internationale du peuple palestinien.
La notion de «levée des restrictions sur Gaza» de son côté est éminemment floue.
Elle n’aurait de sens que s’il s’agissait d’une manière diplomatique de traduire « levée du blocus et du siège » qui seules répondent en effet aux besoins de la population martyre de Gaza. Le siège et le blocus ne peuvent que générer étranglement économique, appauvrissement massif, crise humanitaire et catastrophe sanitaire et donc menacer en retour Israël.
La levée du blocus de Gaza, c’est permettre le libre redémarrage des activités économiques y compris la pêche, c’est permettre la reconstruction de l’aéroport détruit par Israël depuis 13 ans et la construc- tion du port mille fois promise et jamais réalisée, c’est ouvrir le libre passage vers son arrière-pays naturel : la Cisjordanie.
Faut-il rappeler par ailleurs, qu’au delà de l’étranglement de Gaza, la question de la libération des prisonniers politiques reste incontournable pour permettre tout règlement politique ?
Si les grands pays européens manifestent enfin la volonté d’affronter une occupation militaire qui concerne aussi la paix et la sécurité en Europe, ce ne peut pas être de façon aussi ambiguë. Ils ne peuvent être crédibles en passant pour pertes et profits les quelque 2000 morts et les milliers de blessés de Gaza. Ils ne peuvent faire comme si tout au long de ces années, Israël ne s’était arrogé le droit d’intervenir sans limite à Gaza pour y assassiner qui bon lui semble. Ils doivent appuyer la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et faire savoir qu’ils soutiendront les démarches palestiniennes pour signer le statut de Rome et intégrer la Cour pénale internationale (CPI).
La seule voie possible aujourd’hui est la levée immédiate et inconditionnelle du blocus de Gaza, associée à la revitalisation du processus politique amorcé par le gouvernement palestinien d’entente nationale. L’État d’Israël, qui a tout fait jusqu’ici pour saboter cette voie, n’y viendra pas sans de réelles pressions de la communauté internationale.
Il faut faire entendre à Israël que l’ère de son impunité est terminée, et qu’il ne peut plus dicter ses conditions à l’Europe. Il faut sans délai cesser toute coopération militaire avec Israël, mettre un embargo sur les armes et suspendre l’Accord d’association UE-Israël en s’appuyant sur la clause de sauvegarde de son article 2 qui le lie au respect des droits de l’homme.
AFPS, lundi 11 août 2014
http://www.france-palestine.org/Sortir-des-dangereuses-ambiguites
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Propagation de maladies, bombes non explosées, quartiers éradiqués et manque d’eau (Afps)
Mustapha Barghouti raconte :
Bethléem -Spécial Ma’an - Les Gazaouis vivent dans des conditions extrêmement difficiles, à la lumière d’une agression israélienne continue qui dure depuis plus d’un mois, faisant plus de 2000 morts et 9000 blessés et entraînant la destruction de quartiers entiers ce qui a causé le déplacement de centaines de milliers de personnes.
Mustafa Barghouthi, Secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne raconte dans une interview donnée à Ma’an des scènes de massacres et de destructions barbares que l’occupation a commis et continue à commettre depuis plus de 30 jours dans la bande de Gaza.
Voici quelques-unes des scènes racontées par Barghouti et des dangers encourus dans la bande de Gaza :
Les rassemblements de citoyens sont visés, a précisé Barghouti en affirmant qu’après un premier tir de missile à partir d’un F16 sur le centre de services du complexe médical d’Al-Ansar , des dizaines de citoyens se sont précipités pour sauver ce qui peut l’être, quatre minutes plus tard un autre missile tiré d’un F-16 a pris pour cible le rassemblement dans le but de tuer le maximum de civils, ce qui est arrivé dans de nombreux cas et a fait un grand nombre de victimes civiles.
L’utilisation de bidons explosifs : Barghouti affirme que l’occupation a bombardé des zones à Shujaéya, Khuza’a et Rafah avec des bidons explosifs, pour deux raisons : la première est de soulager la trésorerie de l’Etat après une guerre qui a coûté des milliards de shekels et le deuxième c’est lancer ces bidons d’une façon hasardeuse afin de tuer le plus grand nombre parmi la population palestinienne.
Des quartiers entiers ont été rasés de la surface de la terre, en plus de la destruction des mosquées et des écoles.
Le déversement des eaux usées dans les rues de la bande de Gaza, et jusqu’à la mer, ont conduit à la propagation de maladies telles que la méningite, l’hépatite virale et la fièvre typhoïde.
La destruction des réseaux d’eau a causé des problèmes de santé dans tous les centres d’évacuation où se trouvent de nombreux cas de maladies cutanées et de maladies du tube digestif.
La panne de courant a causé l’interruption de l’eau.
L’armée israélienne a lancé des bombes contenant de l’uranium enrichi qui cause le cancer.
Beaucoup de bombes larguées par l’aviation israélienne n’ont pas explosé et peuvent exploser parmi les civils en cas de manipulation.
Huit hôpitaux de la bande de Gaza ont été bombardés dont l’hôpital Al-Wafa, qui a été complètement détruit faisant plusieurs morts et des blessés parmi les patients, les infirmiers et les médecins.
Plus de 36 ambulances ont été complètement détruites avec des missiles et des obus de char.
La destruction de plus de trois centres de secours médicaux dans la bande de Gaza, et un certain nombre de cliniques.
Un manque important de médicaments et une pénurie dans le matériel médical.
Les lits et les chambres froides ne sont pas en nombre suffisant dans les hôpitaux pour contenir le nombre important de morts et de blessés ; à l’hôpital Abu-Yousef al-Najjar plus de 66 corps ont été placés dans les réfrigérateurs de légumes. L’hôpital a été touché partiellement par un obus ce qui a entrainé une panne de courant pendant des jours.
Mustafa Barghouti a déclaré que la situation dans la bande de Gaza est insupportable. La population vit dans des conditions très difficiles compte tenu de la poursuite des bombardements israéliens, malgré le déplacement de centaines de milliers de personnes de leurs maisons.
Ma’an News Agency, mardi 12 août 2014
Traduit pour l’AFPS par Moncef Chahed
http://www.france-palestine.org/Barghouti-raconte-Propagation-de
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En Suisse aussi
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Les révoltes des colonisés contre l’engagement forcé (Npa)
En 1912, l’État français crée une armée noire pour augmenter les effectifs en vue de la guerre qui vient et conjoncturellement pour la conquête du Maroc. Dès août 1914, ces régiments participent aux combats.
Les besoins en hommes sur tous les fronts (occident et orient et même en Afrique pour occuper le Cameroun) s’accentuent rapidement, et le recrutement en Afrique devient un des enjeux du conflit : près de 190 000 Africains viendront « au secours de la France ».
La résistance au recrutement forcé apparaît au Mali dès novembre 1914 sur le thème « nous ne donnerons pas aux blancs nos enfants pour en faire des tirailleurs et mourir loin de chez nous ».
Lors de la levée de 5 000 hommes de février 1915, de nombreux jeunes désertent, se mutilent, et se suicident. En octobre 1915, c’est une levée de 50 000 hommes pour l’Afrique occidentale qui est organisée, moins de 5 % sont des volontaires.Répression coloniale
L’hostilité des populations au recrutement est absolue : plusieurs régions se révoltent. Dans le Bele- dougou (territoire Haut Sénégal-Niger), en février 1915, 200 villages entrent en rébellion contre le pouvoir colonial. Un des leaders sommé de se soumettre répond : « puisque nos fils doivent mourir, nous préférons qu’ils se fassent tuer à nos côtés ». Une colonne de répression de 350 soldats armés de canons et de mitrailleuses décime 5 à 6 000 révoltés armés de fusils à pierre et de lances, brûle des dizaines de villages.
Dans la région du Volta et du Bani (Burkina Faso), l’annonce du recrutement massif déchaîne la haine accumulée contre le colonisateur en novembre 1915. La guerre fut d’une ampleur plus grande, puisque l’armée française dut finalement engager 5 000 soldats lourdement armés (6 canons, 4 unités de mitrailleuses et 5 000 porteurs) pour combattre entre 60 000 et 80 000 guerriers armés d’arcs et de flèches.
Les premiers affrontements mettent en déroute les premières expéditions punitives. La guerre s’étend au-delà de la Volta, dans l’actuel Mali. En février 1916, une campagne de destruction systématique des villages est engagée, mais il faudra deux autres campagnes en avril et septembre pour venir à bout de ce mouvement insurrectionnel.Patrick Le Moal Hebdo L'Anticapitaliste - 253 (31/07/2014)
Lire notamment :
– Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard, Bakari Kamian, Karthala, 2003
– La guerre coloniale du Bani-Volta, 1915-1916, Patrick Royer, 2003 -
La double guerre d’Israël (LCR.be)
Deux courts articles de Michael Warschawski, militant anti-sioniste israélien.
Le premier (« La double guerre d’Israël ») porte sur la montée d’un courant fasciste au sein de la société israélienne. Le second (« Surpris! ») rappelle que le mépris raciste pour les opprimés caractérise toute guerre coloniale et rappelle que toutes ces guerres ont finalement été perdues par les oppresseurs, malgré leur supériorité écrasante. « Gaza ne fera pas exception », conclut notre camarade. Solidarité avec le peuple palestinien ! Tous à Bruxelles le 17 août (gare du Nord, 14H). Palestine vaincra ! (LCR-web)
La double guerre d’Israël
Israël est impliqué dans une double guerre : une guerre contre le peuple palestinien et une guerre pour l’avenir de l’État. La démonstration de samedi (19 juillet, NDLR) à Tel-Aviv est une tentative tardive, beaucoup trop tardive, pour sauver une certaine image d’Israël, un Israël qui n’existe pas.
Est-ce le début d’un retour à la santé mentale pour la société israélienne?
Il est beaucoup trop tôt pour répondre à cette question, mais la manifestation anti-guerre de samedi à Tel-Aviv a été la première manifestation de masse pour protester contre l’opération sanglante d’Israël… envers la population de Gaza. Entre quatre et cinq mille personnes ont exprimé leur opposition à l’agression israélienne, mais aussi leur inquiétude sur le parcours dangereux que la société israélienne a emprunté ces derniers mois.
En fait, je crois que le destin d’Israël était la principale préoccupation de la majorité des manifestants.
Alors que le noyau des manifestants était les « usual suspects », c’est-à-dire des militants du mouvement contre l’occupation des territoires, j’ai identifié beaucoup de femmes et d’hommes qui ne viennent généralement pas à ce genre d’événements, des gens qui sont plus proches du consensus national. Leur principale préoccupation est que le vieux consensus n’existe plus, et qu’une nouvelle voix effrayante occupe le devant de la scène.
Comme de très nombreux autres journalistes israéliens, j’utilise le terme de «fasciste» pour caractériser cette nouvelle force politique. Comme les autres mouvements fascistes dans l’histoire moderne, le fascisme israélien tente de terroriser les voix et les mouvements d’opposition. Et les actions des fascistes israéliens ont en effet réussi à répandre la peur, y compris parmi les défenseurs des vétérans.
Pour un segment important de la société israélienne, «leur» Israël est donc en péril, un Israël qui essaie de garder une image de démocratie et de libéralisme, pas un État brutal qui consiste à importer dans sa propre société les méthodes utilisées contre la population palestinienne colonisée. Cette image a été sérieusement érodée au cours des trois dernières décennies mais, pour une forte minorité, il reste important de l’entretenir.
Tout à coup, ceux-là vont se regarder dans le miroir et découvrir qu’ils sont des monstres. En quelque sorte, après trois semaines d’une opération meurtrière, composée de crimes de guerre et qui a fait plus de 1 000 morts (le 24 juillet, NDLR), des civils pour la plupart, ils essaient de se dissocier de ce qu’ils voient dans le miroir.
L’importance de la manifestation de samedi doit être trouvée, cependant, dans le fait que c’était une manifestation contre la peur: « Nous n’avons pas peur », a dit le peuple à Tel-Aviv, ou, au moins, « nous sommes en mesure de surmonter notre peur ».
D’une certaine manière Israël, est impliqué dans une double guerre : une guerre contre le peuple palestinien et une guerre pour l’avenir de l’État. La démonstration de samedi à Tel-Aviv est une tentative tardive, beaucoup trop tardive, pour sauver une certaine image d’Israël, un Israël qui n’existe pas.
Publié dans alternativenews.org, site de l’Alternative Information Center.
(Sur base d’une traduction française par D. Hamon).
Surpris!
Un ami architecte me disait, il y a déjà longtemps, qu’une des premières choses qu’il a apprise à l’école d’architecture c’est qu’un mur invite toujours soit un pont soit un tunnel. Les êtres humains ne supportent pas d’être enfermés dans une cage, et feront toujours tout pour trouver les moyens de franchir les murs qui les entourent. Il suffit d’ailleurs de se souvenir du ghetto de Varsovie, et des multiples moyens qu’utilisaient les Juifs assiégés pour passer du cote aryen afin de s’y refugier ou d’y trouver de la nourriture ou des armes. Les égouts, en particulier. A Gaza ce sont des tunnels, vers le territoire égyptien, mais aussi vers Israël.
En découvrant le système ingénieux des tunnels creusés par le Hamas pour pouvoir pénétrer sur le territoire israélien, les militaires israéliens n’ont pas pu cacher leur surprise: « On savait qu’il y avait des tunnels, mais ce que nous venons de découvrir dépasse tout ce que nous imaginions » a déclaré à la télévision un officier supérieur.
Une fois de plus les services de renseignements sont surpris:
surpris en 1973 par l’offensive syro-égyptienne; surpris en 1982 par la capacité de résistance des Palestiniens dans les camps de réfugiés; surpris en 1987 par l’Intifada; surpris par la résistance du Hezbollah en 2007; toujours surpris!
On dit pourtant que les services de renseignements israéliens sont parmi les meilleurs du monde; comment expliquer alors cette surprise récurrente?
Les experts israéliens ne sont pas plus bêtes que leurs collègues français à l’époque de la guerre d’Algérie ou états-uniens pendant la guerre du Vietnam, et ils souffrent de la même lacune: l’hybris colonialiste: la supériorité militaire rend aveugle et le racisme, inhérent à toute guerre coloniale, engendre la bêtise.
C’est la raison pour laquelle les militaires et les colonialistes de tous genres sont toujours pris de surprise; ils sont incapables de se mettre à la place des colonisés et de prédire leurs comportements comme des êtres humains qui seraient comme eux. C’est pourquoi ils ont toujours perdu leurs guerres coloniales, malgré leur supériorité militaire écrasante. Gaza ne sera pas une exception.
http://www.lcr-lagauche.org/non-a-limpunite-des-criminels-de-guerre-israeliens/
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Non à l’impunité des criminels de guerre israéliens! (LCR.be)
Nous publions ci-dessous un appel international lancé par nos amis et camarades de l’Alternative Information Center (AIC) pour que les criminels de guerre israéliens soient traduits devant la Cour pénale internationale.
Solidarité avec le peuple palestinien ! Tous à Bruxelles le 17 août (gare du Nord, 14H). Palestine vaincra ! (LCR-web)
L’humanité porterait la marque de Caïn sur le front si les dirigeants israéliens devaient une fois de plus rester impunis pour leurs crimes, du fait de la complicité de la communauté internationale.
L’Alternative Information Center (AIC) de Jerusalem/ Al Quods appelle les mouvements de solidarité avec la Palestine, les organisations de défense des droits humains et tous les mouvements sociaux à se mobiliser pour que les criminels de guerre israéliens soient condamnés pour l’agression sanglante contre Gaza et sa population.
L’AIC appelle en outre à la solidarité avec les Palestiniens et à l’arrêt de l’occupation israélienne, cause principale de l’agression contre Gaza et des crimes de guerre, qui plongent leurs racines dans le rôle d’Israël en tant que force d'occupation.
“Operation Protective Edge” (« Opération bordure de protection ») n’est pas le premier massacre guerrier perpétré par Israël, et ce ne sera pas non plus le dernier, tant qu’il ne sera pas mis fin à l’occupation.
La Commission d’enquête des Nations Unies dans le conflit à Gaza ( la Commission Goldstone), con- duite par le juge Goldstone après l’attaque israélienne contre Gaza en 2009 (« Opération plomb durci ») avait conclu très clairement que des crimes de guerre avaient été commis pendant cette « opération », et peut-être même des crimes contre l’humanité. Or, comparée à ce que la population de Gaza a subi ces dernières semaines, « Plomb durci » était une petite opération entraînant des dégâts limités.
Quoi qu’il en soit, les conclusions de la Commission Goldstone ont été enterrées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, suite au véto des Etats Unis.
Il faut qu’un Etat, une région ou un quelconque autre niveau de pouvoir demande une enquête impartiale auprès des instances de la Cour pénale internationale (CPI) et, le cas échéant, que les responsables politiques et les hauts responsables militaires du massacre à Gaza soient traînés devant la CPI. Les pays qui sont attachés aux principes du droit international n’ont pas besoin d’attendre pour lancer eux-mêmes une telle enquête : ils devraient entrer en action immédiatement.
Si la communauté internationale, ou au moins un de ses membres, ne prend pas ses responsabilités, c’est aux mouvements sociaux, partis, syndicats et associations du monde entier de prendre les leurs et de se mobiliser pour mettre fin à l’impunité des criminels de guerre israéliens.
Le mouvement social mondial a aussi la tâche d’approfondir la solidarité avec le peuple palestinien et d’aider à mettre fin à l’occupation israélienne. La société civile palestinienne en général et les habitants de Gaza en particulier ont appelé plus particulièrement à renforcer la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions, à un embargo sur les armes à destination d’Israël, à plus de protestations publiques et de déclarations de soutien et à toutes mesures effectives de solidarité avec le peuple palestinien.
11 août 2014 par
Paru initialement sur le site de l’AIC. http://www.alternativenews.org/english/
http://www.lcr-lagauche.org/non-a-limpunite-des-criminels-de-guerre-israeliens/