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  • Quelques vérités sur l’opération de propagande « Tel Aviv Sur Seine » (Agence Media Palestine)

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    Ci-dessous, quelques éléments d’information suite aux réponses mensongères de la Mairie de Paris face aux larges protestations contre « Tel Aviv Sur Seine »

    1) Tel Aviv est « ouverte et tolérante », il ne faut pas la confondre avec le gouvernement israélien

    Tel Aviv a été bâtie sur 7 villages palestiniens détruits. Il y est interdit aux réfugiés palestiniens, expulsés de ces villages, d’y retourner.

    Le QG de l’armée israélienne qui bombarde et commet des massacres à Gaza se trouve à Tel Aviv.

    A 70 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Fontainebleau, il y a 1.8 millions de personnes qui meurent à petit feu dans un endroit qui s’appelle la bande de Gaza.

    A moins de 50 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Rambouillet, il y a une charmante construction qui s’appelle le Mur, l’un des aspects les plus visibles d’un régime d’oppression coloniale qui détruit la vie de millions de gens.

    Et le problème c’est que tout ça se fait sous la responsabilité d’un État dont la seule capitale internationalement reconnue est… Tel Aviv.

    Enfin, si vraiment Tel Aviv est un parangon de tolérance anti-Netanyahou, pourquoi les fascistes de la ligue de défense juive et autres groupuscules font la promotion de Tel Aviv plage ?

    2) Ron Huldai, le Maire de Tel Aviv est un « progressiste »

     Ron Huldai est un militaire de carrière qui a notamment participé aux bombardements au Napalm du Sud Liban.

    Il mène une politique systématique et continue de colonisation dans « sa » ville, en particulier à Yaffa, devenue Jaffa.

    A Tel-Aviv il organise également les expulsions de réfugiés africains au lieu de les protéger.

     Toutes les manifestations culturelles qu’il organise à Tel Aviv sont soigneusement dépolitisées

    3) C’est une initiative « festive », pas « politique »

    Blanchir l’apartheid israélien n’a jamais rien eu de festif, ni à Paris ni ailleurs et est toujours politique.

    Au contraire, c’est une initiative qui va faire monter les tensions en France

     Tellement festive que plus de 300 policiers sont prévus, et qu’il est annoncé des « filtrages »…au faciès? Est ce que des checkpoints sont aussi à prévoir ?

    Le leader du Front National à Paris invite aussi à participer à « Tel Aviv Sur Seine »

    4) Cette initiative favorise les « progressistes israéliens »

    Faux, les anti-colonialistes israéliens qui luttent au quotidien contre leur gouvernement ont publié un communiqué pour dénoncer cette opération et ont aussi appelé à son annulation, voir leur déclaration en français ici :

    http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3794%3Atel-aviv-sur-seine-des-citoyens-israeliens-demandent-lannulation-a-la-mairie-de-paris&catid=49%3Aactualites&lang=fr

    5) Cette initiative est « démocratique »

    En réalité, cette opération à été imposée par la force aux parisien-nes qui ne sont pas d’accord avec la collaboration et la complicité de la Mairie de Paris.

    Par ailleurs, « Tel Aviv Sur Seine » s’est décidé en catimini car il y eu plusieurs déclarations de partis politiques au Conseil de Paris pour dire qu’ils n’avaient pas été informés en amont, ni même qu’il n’y ait eu le moindre vote à ce sujet au Conseil de Paris.

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/08/11/quelques-verites-sur-loperation-de-propagande-tel-aviv-sur-seine/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/00/00/539070186.jpeg

     

  • Culture. Les artistes de Tel-Aviv ne veulent plus être la vitrine d’Israël (Courrier International)

    "Israël est ‘un label difficile à vendre en raison du conflit avec les Palestiniens’ et la marque Tel-Aviv permet de le contourner."

    En 2012, nous publiions cet article, racontant la colère des artistes de Tel-Aviv qui, lassés d’être utilisés pour améliorer l’image du pays, ont refusé de participer à la “Nuit blanche”.

    Un boycott qui fait écho à la polémique autour de l’événement “Tel-Aviv sur Seine”, organisé par la mairie de Paris, en août 2015.

    Au vu du comportement de ses forces de l’ordre et de ses fonctionnaires chargés de la culture, Ron Huldaï, le maire de Tel-Aviv, semble décidé à administrer sa ville comme s’il s’agissait d’une base militaire ou d’une succursale du gouvernement de droite, et à traiter ses concitoyens comme Tsahal ose traiter les Palestiniens. Par exemple en expulsant les réfugiés [africains] au lieu de les protéger.

    Dès lors, dans le milieu artistique, beaucoup sont déterminés à montrer à Huldaï ce qu’ils pensent de sa politique et de sa vision bling-bling de la culture. C’est ainsi qu’il faut comprendre la décision de plusieurs galeries d’art de ne pas participer à la “Nuit blanche de Tel-Aviv” le 28 juin [2012]. Cette rupture n’est qu’un épisode de plus dans la dégradation des relations entre la mairie et la scène artistique.

    Israël, un label difficile à vendre

    En novembre 2011, la mairie mettait sur pied Ir Olam [Ville du monde ou Global City], une structure censée succéder à l’Administration du centenaire de Tel-Aviv. A cette occasion, sa directrice, Hila Oren, organisait un événement tapageur intitulé “2012, année des arts”. Devant le gratin des galeries d’art, elle a prononcé un discours dans lequel elle multipliait les appels du pied à la “classe de la création” et à la “jeune génération créative”, qu’elle présentait comme un “moteur économique”. Quant à Tel-Aviv, il ne s’agissait à ses yeux ni plus ni moins que d’un branding, un marqueur censé permettre aux galeries d’art de conquérir le marché international, mais aussi un “outil de contournement du conflit”, vu qu’“Israël est un label difficile à vendre”.

    Les artistes Moran Houb et Jack Faber en sont sortis de leurs gonds. “Déclarer qu’Israël est ‘un label difficile à vendre en raison du conflit avec les Palestiniens’ et que la marque Tel-Aviv permet de le contourner, cela ne relève pas seulement du pur cynisme. Cela nous force à déduire qu’une forme de censure va peu à peu s’imposer à toute activité artistique évoquant peu ou prou le conflit [avec les Palestiniens], l’occupation ou même la situation politique.”

    Les bouffons de la cour

    Le soutien de la mairie à la culture et aux arts a toujours été fondé sur des intérêts mêlés de réalisations commerciales et de relations publiques. Les ateliers d’artistes établis en 1988 étaient destinés à servir de vitrine à la ville. Les “espaces d’artistes” ouverts après la guerre du Golfe [de 1991] dans les abris antiaériens ont permis de transformer ces derniers en espaces civils rentables, tout en veillant à ce qu’ils restent fonctionnels, au cas où.

    Mais c’est sans doute sous Ron Huldaï que l’exploitation touristique et mercantile des arts et des artistes a atteint des sommets de cynisme et de décérébration écœurants. Certes, dans cette ville, les artistes ont toujours joué le rôle de bouffons de cour pour la classe possédante des géants de l’immobilier et de la finance. Ce qui est nouveau, c’est que les artistes ont commencé à comprendre dans quelle pièce on les faisait jouer.

    Fini le ludisme culturel

    Dans cette ville prétendument libre, les artistes, soi-disant vecteurs de libre expression, ont longtemps intégré qu’ils pouvaient exprimer leur sensibilité politique à travers leur art à condition d’éviter de tenir des propos explicitement politiques. Il était acceptable de dépeindre les réfugiés avec sensibilité, de mettre en scène d’interminables chorégraphies multiculturelles, de produire des séries télé dans les quartiers les plus “cool” de Tel-Aviv ou de faire de la Gay Pride de Tel-Aviv un objet d’exportation. Mais il n’était pas acceptable de revendiquer concrètement des conditions de vie humaines pour les habitants des quartiers sud [quartiers pauvres de Tel-Aviv] ou pour les réfugiés.

    Depuis l’été 2011, les artistes essaient de dire à la mairie qu’ils sont conscients de la volonté de la Ville de transformer cyniquement la création en produit d’exportation. Ce qui est remarquable, c’est que l’appel à boycotter la “Nuit blanche” provient de l’intérieur même du système, d’un monde de galeries privées qui n’a financièrement nul besoin de l’aide de la mairie. Ce qui est tout aussi remarquable, c’est la solidarité témoignée par les galeries envers de jeunes artistes qui, pour la plupart, n’ont tout simplement plus de quoi se payer un logement ou un atelier, pas même dans les quartiers paupérisés du sud. Le voile d’hypocrisie s’est enfin déchiré. Il n’est plus question de ludisme culturel, mais de rapports de force.

    Auteur: Galia Yahav Publié le 18/07/2012 - 18:09

    http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/tel-aviv-sans-nuit-blanche

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
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    Envoyé à anne.hidalgo@paris.fr et bruno.julliard@paris.fr Madame la Maire, Monsieur de le Maire adjoint, Je vous rappelle qu’aucun soldat de l’armée israélienne n’a été inculpé pour les crimes de guerre commis l’été dernier à Gaza pas plus que pour ceux commis au cours des dernières années. Les 4 enfants de la famille Bakr qui jouaient sur...
     
     
     
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    Tel Aviv Sur Seine: le dessinateur Tardi s'engage contre cette opération de propagande

    Tel Aviv Sur Seine: le dessinateur Tardi s’engage contre cette opération de propagande

    Le brillant dessinateur Tardi que nous ne présentons plus s’engage dans un dessin publié ci-dessous, que nous n’avons pas besoin de commenter. Merci Tardi, tout est dit !
     
     
     
    Scandale #TelAvivSurSeine: La revue de presse

    Scandale #TelAvivSurSeine: La revue de presse

    Ci dessous, une revue de presse non exhaustive du Scandale #TelAvivSurSeine: http://www.bfmtv.com

    AFPS 63: Lettre ouverte aux élu(e)s de la mairie de Paris : Tel-Aviv sur Seine

    anne.hidalgo@paris.fr, Maire de Paris bruno.julliard@paris.fr, 1er adjoint à la maire de Paris, chargé de la Culture remi.feraud@paris.fr, Président du groupe PS au Conseil de Paris nathalie.kosciusko-morizet@paris.fr, Présidente du groupe « Les Républicains » david.belliard@paris.fr, co-président du groupe EELV anne.souyris@paris.fr, co-présidente du groupe EELV eric.aziere@paris.fr, Président des élus UDI-Modem nicolas.bonnet-oulaldj@paris.fr, Président du groupe communiste – Front...
     
     
    "Tel Aviv Sur Seine" : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    « Tel Aviv Sur Seine » : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    Nous publierons au fur et à mesure les différents communiqués politiques et associatifs visant à dénoncer cette opération de propagande « Tel Aviv sur Seine »: Politiques: PARTI DE GAUCHE: Danielle Simmonet, Parti de Gauche au Conseil de Paris: Journée Tel Aviv à Paris-Plages : l’indécence totale de la Ville de Paris http://www.daniellesimonnet.fr/journee-tel-aviv-a-paris-plages-lindecence-totale-de-la-ville-de-paris/ NPA: Non à l’initiative...
     
     
     
    "Tel Aviv sur Seine": Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    « Tel Aviv sur Seine »: Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    La Maire de Paris à osé le pire.Un an après le dernier massacre israélien à Gaza, la mairie de Paris organise « Tel Aviv sur Seine » dans le cadre de Paris Plage. #ApartheidSurSeine Lire le communiqué de la Campagne BDS France à ce sujet: http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3792%3Aqtel-aviv-sur-seineq-non-au-blanchiment-par-la-mairie-de-paris-de-lapartheid-israelien&catid=49%3Aactualites&lang=fr Et cet article: http://www.lecourrierdelatlas.com/982605082015La-venue-de-Tel-Aviv-a-Paris-Plage-cree-la-polemique.html « Ecrivez aux élus parisiens, dont les adresses...

  • Où va la gauche marocaine ? Contribution à une réflexion nécessaire (Essf)

    La gauche marocaine, quelle que soit son orientation, est en crise profonde de perspectives. Elle n’arrive pas à sortir des défaites et reculs qu’elle a connu, ni à élaborer une démarche stratégique pour surmonter ses faiblesses et son extériorité par rapport aux secteurs larges de société, les couches populaires et opprimées. Le M20F a dévoilé, comme un test grandeur nature, son incapacité à peser dans la construction d’un rapport de force. Elle est en réalité dans l’incapacité à construire des initiatives politico-sociales capables de changer même partiellement la donne, d’ouvrir ou de commencer à occuper un espace qui en fasse un acteur crédible. Elle réagit plus qu’elle n’agit. Nous laissons de coté ici « la gauche » du pouvoir (USFP, PPS) qui n’existe plus que comme appareil subordonné et intégré à l’appareil d’Etat pour aborder la situation de la gauche démocratique et radicale.

    La gauche démocratique traditionnelle regroupée dans la coalition pour la monarchie parlementaire reste rivée à un horizon impossible : celui d’un compromis historique avec une monarchie absolue qui est la colonne vertébrale du despotisme. Construire l’état de droit contre l’ennemi ne peut se faire qu’avec l’ennemi. La logique interne de cette stratégie politique manque de souffle : elle fait l’impasse sur la confrontation nécessaire, prolongée, globale pour imposer des reformes durables et réelles, sur la base d’un large mouvement populaire, non institutionnel. Dans ce schéma, « la lutte » est un appui conjoncturel pour faire pression ou affirmer son existence. Mais non pas le cœur de la construction de l’alternative. Le « débouché politique » nait d’une illusion électorale, à chaque fois démentie, celle d’une percée progressive dans les institutions, en vue de construire un contrepouvoir à l’intérieur du système, et non pas dans la société. Ce débouché-là, portée par un « front » regroupant des courants qui se sont structurellement affaiblies ces 20 dernières années, impose des lignes rouges à tout travail de masse, à toute action spontanée ou à toute mobilisation qui entraverait la possibilité d’un compromis. la gauche démocratique développe une conception et pratique politique où le conflit doit céder la place à la conciliation, où l’accumulation lente des forces ne doit pas se faire déborder par des mobilisations de masses imprévues, où les tactiques s’épuisent à chercher dans le makhzen une aile moderniste. Les partis doivent diriger d’une manière responsable la marche des évènements et faire entendre au « Prince » qu’il est dans son intérêt de changer. Cette stratégie mène à l’impasse parce qu’elle occulte les conditions réelles d’un changement : l’ouverture d’une crise politique au sommet combinée à un réveil de l’activité indépendante des classes populaires, et la gauche démocratique ne veut ni de l’une ni de l’autre.

    Le débat avec les militants et sympathisants n’est pas sur leurs positions face aux élections. La participation aux élections, sous un régime non démocratique, est une question tactique et non pas une position de principe. On peut être d’accord ou en désaccord et si on est en d’accord, cela n’épuise pas la discussion sur le contenu politique d’une telle campagne et ses objectifs. Non pas tels qu’ils sont proclamés, mais dans leurs effets réels pour développer ou non des mobilisations sociales et démocratiques, dans leurs effets ou non, pour délégitimer l’absolutisme. On pourrait en dire tout autant de la position de boycott.

    Le débat n’est pas sur la question du Sahara. Que l’on soit favorable à sa « marocanité » ou pour le droit à l’autodétermination, une solution démocratique réelle nécessitera des ruptures politiques profondes au niveau des Etats, des frontières géopolitiques et le dépassement des formes héritées par la colonisation des Etats nations. Elle impliquera aussi une redéfinition du contenu d’une solution démocratique à partir des réalités sociales et démographiques où l’autodétermination ne peut se faire sans égalité des droits et inversement.

    Le débat n’est même pas sur la monarchie parlementaire mais sur les conditions sociales et politiques d’une réforme radicale qui mettrait fin à l’absolutisme sous toutes ses formes.

    Le vrai débat est celui de la stratégie de lutte pour transformer les rapports de forces sans quoi on s’adapte à celui qui existe et on finit par seulement exister dans le cadre du système. Et dans le cadre de cette stratégie, la question de l’unité d’action, sociale et politique, dans la défense conséquente des intérêts sociaux et démocratiques des classes populaires, dans leur luttes concrètes, quelques soient par ailleurs les divergences d’orientation politiques, est décisive..

    L’erreur de ce point de vue commise par la gauche démocratique est de subordonner la question de l’unité d’action à un accord programmatique. Elle est incapable de penser la diversité des tactiques ni de comprendre que la lutte institutionnelle doit avoir pour centre de gravité la lutte de masse. Et en même temps, on ne peut ignorer que ces formations politiques, à des titres divers, regroupent des militants démocrates radicaux sincères dont l’apport est nécessaire pour la construction d’une alternative.

    La Voie Démocratique a une approche élaborée de la lutte démocratique de masse, articulant le combat pour la construction d’une expression politique indépendante des travailleurs et exploités et les alliances tactiques ou stratégiques en vue d’un front de lutte populaire, permettant d’isoler le noyau dur du makhzen. Cette approche est le fruit d’un processus de réélaboration qui se substitue aux premières formulations stratégiques du mouvement marxiste-léniniste et d’Ilal Amam en particulier, et qui a trait à la question de la « violence révolutionnaire organisée des masses » (avec un contenu différent dans les années 70 et 80). Il y a une volonté de définir une ligne politique, non institutionnelle, qui tienne compte des rapports de forces à partir d’une réévaluation de la question démocratique…sans perdre de vue la perspective de libération nationale et sociale.

    Pour autant, la VD , si elle a pu, relativement, acquérir une visibilité importante et renforcer ses points d’appui dans les organisations de masses, elle reste prisonnière d’un schéma de pensée et de construction qui est en deçà des défis et nécessités de l’heure. Elle n’arrive pas à dépasser, en termes de propositions politiques, la vision selon laquelle l’organisation politique doit être le vecteur de la direction politique du front et des organisations de masses, ni à dépasser les formes dogmatiques de l’unité politique. L’orientation politique générale reste trop marquée par une conception qui n’intègre pas la possibilité d’une radicalisation de masse où s’exprime une politisation par en bas différente de ce qui existe sur le champ politique.

    Pourtant, les processus révolutionnaires dans la région ont montré que les soulèvements populaires n’ont pas attendu l’existence d’un front, d’une alliance, d’un parti révolutionnaire. Non pas que ces éléments ne soient pas nécessaires sur la durée mais c’est une démarche différente que de penser que le débouché politique qui cristallisera une alternative potentielle, naîtra principalement de recompositions et contradictions internes de la gauche organisée, de la crise du « mouvement démocratique et ouvrier traditionnel » ou qu’il naîtra de la construction d’une nouvelle représentation politique liée organiquement à de nouveaux cycles de mobilisations et expériences de luttes de masses et d’une pensée stratégique renouvelée..

    Même en Tunisie, le front populaire qui représente un acquis, n’arrive pas à définir une orientation stratégique en phase avec les processus internes de la société , ni à surmonter son extériorité par rapport aux forces sociales motrices du soulèvement. Il n’assume pas le rôle d’une nouvelle force capable d’intervenir dans la remobilisation indépendante des secteurs populaire ni à rassembler des forces nouvelles qui ne sont pas liées à l’histoire de ses composantes. A leur manière, Syriza et Podemos ne sont pas le produit de l’ancien mais une traduction de l’émergence de nouveaux processus de radicalisation à l’intérieur de la société qui ont nécessité un réajustement profond des propositions politiques.

    Ce réajustement complexe a été raté ou conçu comme impossible pour des organisations traditionnelles de l’extrême gauche et les courants intégrés de la gauche au système. Or ce que nous disent chacune à leur manière ces expériences, c’est qu’il n’y a pas d’offre politique déjà toute faite qu’il suffirait de renforcer mais la nécessité d’une dialectique nouvelle entre construction politique et mobilisation sociale. La conception du front portée par les camarades ne s’appuie pas justement sur cette dialectique. Elle repose sur un programme minimum, peu opérationnel du point de vue de son impact dans la société, parce qu’il est minimaliste et portée par une approche qui vise le plus petit dénominateur commun à différentes composantes.

    Mais la question qui se pose est de savoir comment un programme d’action peut concilier le maximum de forces sociales et politiques ( organisées ) pour agir ensemble, mais aussi répondre d’une manière déterminée, à la nécessité de développer un nouveau cycle de lutte capable de transformer les rapports de forces et d’acquérir, au delà des forces organisées, un appui large dans la société. Plus qu’un appui, l’amorce d’un processus où s’accumule les conditions et les acteurs de l’émergence de nouvelles forces sociales et politiques autonomes. Il n’y a pas de recettes magiques ou doctrinaire mais Rosa Luxembourg, en son temps, avait déjà pointé le problème. Elle expliquait que ce n’est pas « la grève générale qui mène à la révolution mais la révolution qui mène à la grève générale ». Autrement dit , la contestation de l’ordre social tout entier est un préalable à la grève générale.

    On oublie souvent que les grands mouvements populaires ne sont pas liés à des revendications immédiates ou des objectifs conjoncturels mais à des utopies concrètes. C’est y compris dans notre pays, le projet d’une indépendance qui a soulevé les forces populaires y compris les armes à la main, et non pas telle ou telle revendication partielle. Tout comme c’est l’aspiration à une société sans arbitraire, sans répression, sans corruption, de justice sociale et de dignité, qui a constitué le moteur des soulèvements dans la région en 2011.

    On ne peut se satisfaire d’un programme d’action défensif ou visant seulement à permettre des alliances. Nous avons besoin d’une alternative globale, d’un projet de société qui permet aux masses de développer une énergie révolutionnaire, y compris pour leur luttes immédiates, et pas simplement d’avoir pour horizon, des luttes partielles et défensives. Avoir des propositions offensives qui traduisent un autre avenir est décisif. Ou si l’on veut l’alternative nécessite une perspective qui mette en relations les luttes entre elles, pour leur donner une cohérence autre que revendicative, qui saura faire un pont entre les combats d’aujourd’hui et un autre projet de société. Or sur ce point la gauche n’a pas d’horizon. Elle est en panne en termes de projet d’émancipation au-delà des formules. Elle n’arrive pas à faire du neuf en dépassant ses défaites. Elle ne se voit que comme force de résistance ou fidèle à un engagement antérieur. Cela pèse sur les propositions actuelles et imprime une certaine routine dans la pensée et l’action.

    La conception de la lutte démocratique chez les camarades reste déconnectée à cette étape d’une lutte contre le capitalisme local et internationale, non pas sur le plan de la perspective générale mais sur le terrain des objectifs de lutte immédiats, cette question se posant pour les camarades après une éventuelle chute du makhzen. Or aujourd’hui la démocratie réelle est antagoniste non seulement au makhzen mais aussi au capital. La lutte démocratique vise centralement pour eux à définir les voies d’une constitution démocratique souveraine. Alors qu’elle devrait aussi prendre un contenu social ample, direct visant ouvertement à une répartition égalitaire de la richesse, impliquant une remise en cause du régime de propriété actuel, et inscrivant les objectifs de la lutte sociale non pas seulement sur le terrain de la conquête ou respect des droits, mais sur la question fondamentale de qui décide dans la société. Leur conception reste trop attachée à une lutte contre le makhzen comme régime politique, sans articulation, dans la lutte elle-même et les mots d’ordre, avec l’accumulation prédatrice. Comme des niveaux juxtaposés plutôt que combinés.

    Autrement dit la lutte pour « une constitution démocratique » n’a pas les mêmes conséquences pratiques sur la conception du travail de masse et de la lutte sociale, des alliances, que l’exigence de « tout le pouvoir et la richesse au peuple ». Il faut aussi ajouter chez les camarades de la VD une conception politique de l’organisation qui n’est plus fonctionnelle dans le monde d’aujourd’hui et certainement pas dans notre société. Aucune organisation qui n’ouvre pas en grand, ses portes et ses fenêtres, n’a d’avenir. Et qui, en son sein, accepte le pluralisme des expériences, des opinions, des préoccupations, des contradictions. Et qui dans la dialectique avec le mouvement de masse cherche à ouvrir des espace de participation populaires par en bas. La recherche de l’efficacité dans l’action ne peut signifier un centralisme contradictoire avec l’auto organisation dans les processus de lutte, ni signifier la construction de cadres par « en haut », plus préoccupés à façonner de équilibres internes qu’ à déployer une créativité démocratique dans les formes de lutte et de décision. Il n’ y a pourtant pas d’autres issues pour dépasser la crise de confiance dans les organisations (qui n’épargne pas la gauche radicale ), « stabiliser » de nouvelles avant-gardes de luttes et ouvrir potentiellement la possibilité d’un nouveau cycle de politisation de masse.

    De même la « convergence des luttes » ne peut être seulement le fruit d’une unité des forces existantes et d’un renforcement/construction des instruments des défenses organiques de masses (même si cela est vital et nécessaire). Ces « forces » et « instruments » restent pour l’essentiel, même lorsqu’ils sont combatifs, liés à des secteurs très limités des exploités et des opprimés, et ne jouent pas nécessairement un rôle d’entrainement global. Il faut un espace de participation, où des fractions plus larges réalisent l’unité par en bas, exprime directement leur radicalisation et action collective. Des espaces où se construisent des expériences réelles de luttes de masses.

    Mais au-delà, la question est double : un parti ne se construit par une somme de tactiques. Il lui faut un projet d’ensemble en phase à la fois avec la période et à la conjoncture concrète. Revendiquer par exemple l’unité des courants marxistes dans un même parti ou dans un cadre plus large, n’apporte aucune solution bien que l’on ne peut s’opposer à cette perspective.. C’est continuer à penser que « le parti » qui aidera d’une manière décisive à la transformation radicale de la société ne peut être que la résultante d’un rapprochement de courants politiques liés au cycle historique précédent. Sans prendre la mesure du « basculement du monde » où les formes de radicalisation ne se traduisent pas en terme de réappropriation de l’héritage passé et des références diverses du mouvement ouvrier. Ni du fait que ce processus nécessite, non pas un volontarisme, bâti sur la simple affirmation d’une racine commune (le marxisme qui n’existe pas au singulier ) mais un accord sur les tâches politiques fondamentales dans le cadre d’une nouvelle période.

    L’option d’une unité des révolutionnaires, à supposer qu’elle soit possible, ne suffit pas et il n’ y a pas de dépassement de la notion d’un parti qui apporte la ligne et la conscience de l’extérieur comme un état major , un « maestro » contraint de manœuvrer, d’être s’il le faut, pédagogique et flexible, mais qui par ses forces, éventuellement unies, finira par devenir la direction ferme attendue et reconnue par les masses. Les processus dans la vie réelle à l’échelle des expériences actuelles quel que soit la région du monde infirme cette approche. Penser que l’alternative se construira par un renforcement organique de tel ou tel courant (en recrutant petit à petit) ou sur une base idéologique (l’adhésion commune au marxisme) et une erreur à notre avis.

    Les courants marxistes léninistes basistes : là c’est une trajectoire particulière. Nul ne peut ignorer la combativité des camarades, ni la réalité de leur radicalité, souvent d’ailleurs en réaction avec les mécanismes d’actions et de pensée a gauche qui ont été façonnées par l’adaptation aux marges permises par la façade démocratique (ou son acceptation). Souvent source de routine et d’ajustement à ce qui est toléré par le pouvoir. En réaction aussi à une pensée dominante à gauche qui, trop englué dans la conjoncture et la tactique, ne fait pas vivre l’exigence de la rupture et ressemble trop, malgré des discours différents, à des partis « installés » dans des règles du jeu imposées par le système tant ils sont excessivement « prudents » dans leur initiatives et manière de faire la politique. Mais cette trajectoire visant à l’origine à défendre la radicalité du mouvement révolutionnaire à ses origines, telle qu’elle est comprise par eux, est devenue une impasse.

    Ces courants, à force de vouloir se délimiter sur toutes les questions en sont venus à construire un « bunker politique et idéologique » où la lutte contre l’ordre établi se confond avec la lutte contre tous les autres courants de gauche. Et où le cœur de l’action politique, n’est pas tant la recherche de l’implantation au sein des masses, avec ce que cela implique comme prise en compte des différents niveaux d’expérience et de conscience et des conditions d’une convergence des luttes (ce qui pose la question de l’unité) mais la recherche par le haut et à la marge, d’une confrontation politique qui dévoilerait la nature réelle du régime et de ses alliés « opportunistes » ou « révisionnistes ». La question de la lutte des prisonniers politiques, juste et légitime, est dans ce schéma le vecteur de l’expression de la contradiction fondamentale, ce qui est déjà simpliste et beaucoup plus discutable.

    L’ensemble de leur pratique vise à découper une « frange radicale » visant à les renforcer comme courants plutôt qu’à créer les conditions d’une lutte de masse réelle et prolongée. Cette pratique est incapable d’inverser le rapport de forces ni même d’obtenir des luttes partielles victorieuses et encore moins de donner un nouveau souffle au mouvement étudiant. La difficulté de ces courants et de leurs alliés à construire sur le terrain politique une organisation commune, y compris à l’extérieur des facultés, témoigne de l’impasse d’une vision idéologique de la lutte, qui au nom de la défense du marxisme léninisme, occulte la nécessité de définir des tâches politiques fondamentales. Car cette « défense » ne donne en soi, aucune clef, pour élaborer une orientation concrète qui tienne de la complexité de la lutte des classes et des taches. Cette approche est en deçà des débats qui ont structuré le mouvement marxiste-léniniste dans ses premières années. Par contre, la lutte sur l’interprétation de l’héritage, qui par définition ne saurait être monolithique, ne suffit pas à éclairer le chemin de l’avenir et peut aboutir, et c’est le cas, à de nouvelles lignes de fractures….Au delà, la tendance est de soumettre le « mouvement réel « à la logique d’auto-affirmation au lieu de partir à chaque étape des intérêts généraux du premier. L’état actuel de l’UNEM en est l’illustration malheureusement dramatique.

    Les courants marxistes révolutionnaires : la situation des groupes qui se réclament ou sont liés à un degré ou un autre à la IVe internationale n’échappent pas à ce panorama générale. Au-delà de la combativité de ces camarades sur une série de terrains, leur apport propre à la réflexion générale sur les combats nécessaires, leur rôle dans la construction de la solidarité internationale et locale et dans certains mouvements, l’effort, y compris de faire connaitre des aspects peu connus, au Maroc sur l’histoire du mouvement ouvrier internationale, ils sont confrontés à des difficultés majeures.

    L’une d’entre elle porte sur la contradiction entre l’insistance à construire une force qui se revendique de la continuité de l’histoire, y compris ou même principalement en référence aux leçons du passé, et les enjeux de la période actuelle dans ses dimensions internationales et locales. Cette contradiction a aboutit à des divisions internes. La première dimension aboutit à une orthodoxie formelle et assez idéaliste avec le présupposé, que si la gauche radicale a historiquement failli, c’est en raison de son orientation ( « maoïste « et « stalinienne » ) et qu’il suffit en quelque sorte de faire connaitre par la propagande, les « véritables » leçons du passé pour construire une organisation sur des bases « claires ». Ce sont les idées justes ou fausses qui déterminent l’identité concrète. De Lénine, ne sera retenue que les leçons parfois interprétées d’une manière sommaire, de « Que faire ? », bien que très rapidement leur auteur a expliqué qu’il s’agissait avant tout du contexte russe, et que ce livre a été écrit dans une conjoncture politique précise. Depuis l’histoire a montré qu’il n’existe pas de formes organisationnelles absolues et que le combat pour l’indépendance de classes peut connaitre des expressions politiques plus complexes et diverses.

    Cette approche est paradoxalement assez contradictoire avec les développements politiques et théoriques de la IVe internationale depuis la chute du mur de Berlin, insistant sur la nécessité, sans modèle clefs en main, d’« un nouveau programme et d’un nouveau parti » dans le cadre d’une « nouvelle période », y compris en laissant ouverte un certain nombre de questions stratégiques. Et même bien avant, en rejetant les conceptions d’une accumulation linéaire des forces par une simple transcroissance des noyaux révolutionnaires qui, par eux même, arriveraient à fusionner avec l’avant-garde de lutte. Au profit d’une approche plus complexe attentive aux recompositions sociales et politiques qui émergent dans le mouvement réel. Elle aboutit en réalité à une indétermination du projet politique concret à la fois dans le contexte particulier du Maroc et dans la période internationale que nous vivons, bien différentes que l’époque de Lénine et de Trotski.

    Cela aboutit à une conception de l’unité qui se limite à la collaboration critique sur le terrain du travail de masses et des mobilisations mais qui exclut d’emblée le terrain de la construction politique de l’alternative, ignorant pourtant, élément décisif dans la tradition de la IVe internationale, la reconnaissance de la pluralité objective de courants révolutionnaires et anticapitalistes. Cela aboutit à une approche profondément propagandiste et activiste de la construction en décalage avec les besoins réels de la situation. Or aucune construction politique ne peut aboutir simplement en mettant l’accent sur ce qui différencie, sans chercher, malgré les différences ce qui est nécessaire et commun, là aussi en partant non pas de traditions figées, mais réinvestis dans un projet nouveau, qui ne soit pas seulement le replâtrage de l’ancien.

    C’est aussi cela le succès de courants trotskystes ouverts qui ont participé, dès sa fondation et même ont été moteur, dans ce processus en Espagne avec Podemos et en Grèce avec Syriza. C’est sous des formes inachevés et sous-jacent, le débat qui oppose Almounadila et Tahaddi, cette dernière avançant la perspective d’une nouvelle représentation politique des classes dominées qui va bien au-delà du fait de changer les directions existantes ou de simplement renforcer la gauche radicale telle qu’elle est, mais d’intégrer la nécessité d’une reconstruction d’un nouveau mouvement ouvrier et populaire. Dans lequel, la question de la démocratie n’est pas seulement un résumé des tâches que la bourgeoisie locale ne peut assumer mais le cœur d’une nouvelle praxis révolutionnaire. Reste que y compris cette proposition plus ouverte reste largement inachevée et nécessite une élaboration plus globale sans quoi le risque de repli ou d’éclectisme peut s’imposer.

    Dans une certaine mesure, la crise de la gauche, quel que soit ses orientations et ses composantes, est le produit de décennies de recul et de défaites qui aboutissent soit à des replis sectaires (eux-mêmes diversement cristallisés) ou à des tendances à l’adaptation au système (eux-mêmes divers). Et au-delà, à une incapacité commune à reformuler un nouveau projet d’émancipation mobilisateur, capable de réveiller l’enthousiasme de nouvelles générations et de redonner confiance aux secteurs populaires.

    Dépasser cette situation est possible. La gauche de lutte a un capital militant et un réservoir de sympathie. Il existe aussi toute une catégorie de militants, anciens ou nouveaux, qui n’ont pas ou plus d’engagement partisan, mais sont proches dans le travail de masse de la gauche radicale. Mais il est nécessaire pour elle, d’abord de se regrouper d’une manière organique dans un cadre démocratique et pluraliste qui cherche à aller au delà de la simple addition de telle ou telle composante. Il est nécessaire d’assurer un renouvellement radical des pratiques pour que la place des jeunes et des femmes soient réelles et en phase avec la société réelle. il est nécessaire qu’une nouvelle génération s’empare, en forgeant sa propre expérience, de la construction politique.il est nécessaire de rompre avec les formes de démocratie formelle et de « centralisme démocratique » qui n’ont de démocratique que le nom, quand se maintiennent des directions instituées de longue date, parfois depuis plusieurs décennies, les formes hiérarchisées dans les rapports militants, l’esprit suiviste.

    Il est nécessaire de réinventer un rapport différent au mouvement social, pas dans les discours, mais dans la pratique réelle : la construction d’une nouvelle représentation de celles et ceux d’en bas doit nous amener à changer nos pratiques militantes et organisationnelles, en partant des expériences de luttes, en nous ouvrant à toutes les confrontations politiques, en travaillant aux convergences de toutes ceux et celles qui sont les éléments essentiels pour cet objectif. Elle doit y compris rénover son langage, son profil général pour porter au cœur de la société, l’exigence de l’insoumission et de la rébellion.

    Allons même plus loin. Ne commençons pas par dire que ce sera un parti, compte tenu des expériences de ce siècle, les formes d’organisation démocratiques seront inévitablement neuves, se construiront en avançant. Ne commençons pas à définir un programme d’en haut qu’il faudra expliquer, il se construira à partir des besoins, des préoccupations, des luttes et sera bien plus riches que tout ce que nous pouvons écrire même s’il faudra se mettre d’accord sur un certain nombre d’axes. Mais pour reconstruire ; il faudra du neuf, de nouvelles perspectives historiques même si nous ne partons pas de zéro et que bien des leçons de l’histoire restent essentiels et utiles. Mais il est temps de tout remettre à plat, d’avoir de convictions plutôt que de certitudes, d’accepter de discuter des bilans, non pas dans une logique de concurrence ou d’affirmation mais pour voire ce que l’on garde, ce que l’on développe et invente et ce qu’on laisse de coté. Loin de tout conservatisme d’organisation, loin de tout fétichisme du passé (ou d’expériences actuelles). Constatant seulement qu’à ce jour, que les expériences qui ont eu une certaine dynamique populaire durant ces 10 dernières années se sont appuyés sur de nouvelles forces et pas sur les partis traditionnels du vieux monde politique de gauche ou d’extrême gauche...

    Il s’agira surtout d’accompagner ce rapprochement en radicalisant la volonté de rompre avec l’absolutisme et le règne du capitalisme et ce monde tel qu’il est. Non pas une radicalisation verbale et abstraite mais en ouvrant les espaces de participation et d’auto organisation à la base pour reconstruire une autonomie et volonté de lutte politique. En mettant la question sociale, et pas seulement les formes de domination politique, au cœur de la reconstruction d’une conscience de classe et du travail politique de masse, avec pour fil conducteur la lutte globale contre l’austérité sous toutes ses formes et l’exigence d’une démocratie réelle et globale, qui va bien au delà de l’affirmation constitutionnelle de droits... En occupant, sans vision de luttes principales ou secondaires, tous les terrains de lutte contre les oppressions et discriminations, comme élément essentiel de la confrontation globale. En discutant du sujet révolutionnaire qui, à la lumière des processus réels, ne saurait être homogène et unique, mais regroupe une pluralité de forces sociales, et dans un contexte, où le prolétariat a plusieurs réalités et visages. . En prenant à bras le corps, la discussion sur le « socialisme démocratique » (peu importe le nom s’il y a du contenu) que nous voulons et les mesures que le peuple devra prendre pour satisfaire durablement ses revendications. En posant ouvertement la question du pouvoir et de la révolution même si nous ne savons pas de quelle manière elle aura lieu.

    La gauche ne connaîtra jamais d’avancée qualitative si elle est perçue seulement comme une force de résistance utile au jour le jour. Et le faire dans et avec le peuple. En prenant aussi à bras le corps la discussion sur le type d’organisation nécessaire, en faisant la démonstration pratique que nous ne sommes ni comme les autres, des politiciens professionnels (même si on veut le changement) ni englués dans une logique de boutique, en rendant attractif à une échelle large, l’engagement organisé. Nous avons besoin de dépasser l’héritage de la défaite à tous les niveaux. Et à faire radicalement du neuf en dépassant ce que nous sommes et d’où on vient et en s’ouvrant aux nouvelles générations. En réalité nous n’avons pas d’autre choix que l’unité et le renouveau même si on sait que l’unité ne concernera pas tout le monde et que le renouveau sera long et complexe. L’autre issue, tout le monde la connaît, la montée en puissance des égorgeurs et des obscurantistes et le maintien de la barbarie despotique au service d’un capitalisme prédateur. L’avenir de la gauche ne dépend que d’elle.

    Lotfi Chawqui 9 août 2015

    * « Où va la gauche marocaine ? ». Taharour :
    http://www.taharour.org/?ou-va-la-gauche-marocaine

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35622

  • Grèce-Israël. Un type d’accord militaire sans précédent (Al'Encontre.ch)

    Des F-16 israéliens sur une base militaire grecques,  le 30 avril 2015. (Ministère de la Défense grec)

    Des F-16 israéliens sur une base militaire grecque, le 30 avril 2015. (Ministère de la Défense grec)

    Les forces armées grecques, ainsi que celles de l’Italie s’entraîneront bientôt en Israël.

    C’est le dernier indicateur de l’approfondissement de l’alliance militaire forgée entre Israël et le gouvernement grec, sous direction du parti de gauche Syriza. Le mois dernier, des pilotes d’hélicoptères israéliens ont réalisé des exercices de combat sans précédent de 11 jours près du Mont Olympe, en Grèce [1].

    En mai [2] puis en juillet 2015, le gouvernement dirigé par Syriza a également signé un accord militaire avec Israël, qui n’a d’égal que celui, similaire, qui existe entre Israël et les Etats-Unis: garantissant des immunités légales à chaque personnel militaire lors d’un entraînement dans un autre territoire [3].

    L’accord militaire a été signé au nom du gouvernement par Panagiotis Kammenos, le ministre de la Défense, membre des Grecs indépendants [ANEL], le junior partner du gouvernement de coalition. Mais il n’y a pas de doute que Syriza donne son soutien: en juillet [le 6 juillet], Nikos Kotzias, le ministre des Affaires étrangères nommé par Syriza [4], a voyagé à Jérusalem pour des discussions au sommet avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou afin de «renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays».

    Plus tôt cette année, des avions de guerre israéliens ont réalisé des missions d’entraînement intensives en Grèce, une expérience qui sera sans aucun doute utilisée pour attaquer la bande de Gaza lors de futurs assauts militaires israéliens.

    Des hélicoptères israéliens en Grèce

    Selon un communiqué de presse des forces aériennes israéliennes, «la coopération israélo-grecque prend de l’ampleur au cours des dernières années et, à la lumière des succès lors des récents déploiements, des vols mutuels continueront probablement en 2016». 

    Le commandant de la base aérienne de Larissa, où des hélicoptères israéliens étaient basés lors des exercices, le colonel Dormitis Stephzanki a été cité déclarant: «Nous comprenons la grande importance d’une activité conjointe avec l’Etat d’Israël, qui contribue à la sécurité des deux pays. Au cours des derniers jours, nous avons travaillé ensemble d’une manière spéciale. Le langage commun, la profonde amitié et les choses que nous avons appris ensemble ont contribué à l’amélioration de la coopération entre les forces.»  

    Dormitis a déclaré qu’il était convaincu que l’entraînement en Grèce avait amélioré «l’aptitude [des Israéliens] à prendre en charge des vols chaque fois que cela est nécessaire».  

    «Nous avons volé au-dessus de zones montagneuses qui n’existent pas en Israël et nous avons pratiqué des vols à longue distance à partir de bases aériennes en Israël en direction de la Grèce», a déclaré le lieutenant-colonel israélien Matan, le commandant d’une escadre d’hélicoptères Apache, fabriqués aux Etats-Unis. (Les forces israéliennes ne donnent que les prénoms, probablement afin de protéger le personnel d’accusations potentielles pour crimes de guerre).

    Les Apache – baptisés d’après les peuples amérindiens qui ont été la cible de l’expansion coloniale génocidaire en Amérique du Nord – ont été largement utilisé par Israël afin de réaliser des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens. Cet appareil a été utilisé lors des massacres de civils à Gaza l’été dernier.

    Le colonel Y, un commandant d’une unité israélienne de reconnaissance, a décrit la participation d’Israël à l’exercice comme étant «historique», ajoutant que «c’était la première fois que les avions qui collectent des informations ont travaillé avec des appareils étrangers sur un terrain inconnu et complexe». 

    Soutenir les crimes de guerre

    Selon le Jerusalem Post, les pilotes d’hélicoptère grecs s’entraîneront en Israël au cours des prochains mois. Le journal rapporte que des avions de combat grecs «participeront à l’exercice multinational Blue Flag, qui se déroulera au-dessus du sud d’Israël».   En juin, un reportage d’Haaretza révélé que les forces aériennes italiennes, grecques et des Etats-Unis participeront à cet exercice.

    La coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce se poursuit malgré le fait qu’une enquête indépendante récemment publiée, commandée par le Conseil des droits humains des Nations Unis, a découvert des preuves massives de crimes de guerre commis par Israël lors de son attaque contre Gaza au cours de l’été dernier, laquelle a tué plus de 2200 Palestiniens.

    Le mois dernier Amnesty International a publié sa propre enquête sur l’attaque israélienne contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Ici aussi, l’enquête a conclu que des centaines de civils ont été tués alors qu’Israël réalisait de graves crimes de guerre.

    Amnesty a découvert que «des déclarations publiques de commandants de l’armée israéliennes et de soldats à la suite du conflit fournissent des raisons impérieuses de conclure que certaines attaques qui ont tué des civils et détruit des maisons et des propriétés ont été réalisées et motivées par un désir de vengeance – afin de donner une leçon ou de punir la population de Rafah.» 

    Inam Ouda Ayed bin Hammad, cité dans le rapport d’Amnesty, se souvient des pilonnages et des bombardements qui se sont déroulés près de son domicile dans le quartier al-Tannur de Rafah: «à la minute où j’ai quitté la maison, un Apache a commencé à nous tirer dessus.» 

    Peut-être que les mêmes Apache et leurs pilotes ont partagé des moments de camaraderie en Grèce.

    Les rapports des Nations Unies et d’Amnesty ont appelé à ce que des comptes soient rendus pour les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie occupée.

    Au lieu de cela, les gouvernements grec et italien de gauche, ainsi que, bien sûr, l’administration Barack Obama des Etats-Unis, offrent uniquement à Israël leur complicité et leurs récompenses (Traduction A l’Encontre, article publié le 5 août 2015 sur le site Electronic Intifada. L’auteur de cet article, cofondateur du site, a publié récemment The Battle for Justice in Palestine, Editions Haymarket, mars 2014. Il réside aux Etats-Unis.)

    Publié par Alencontre le 9 - août - 2015 Par Ali Abunimah
     

    [1] Un communiqué publié en date du 3 août, sur le site «Israeli Air Force» [http://www.iaf.org.il/4424-45323-en/IAF.aspx] indiquait que durant deux semaines des exercices conjoints avaient été menés, depuis la base de Larissa, par une escadre d’hélicoptères des forces aériennes de l’IDF (Israeli Defense Forces) et des hélicoptères ainsi que des avions de chasse de l’armée grecque. «C’était un des plus importants et complexes déploiements de forces en dehors d’Israël.» L’accent est non seulement mis sur l’intérêt d’acquérir une expérience pour des vols en altitude (pour les hélicoptères), mais aussi sur le recueil de renseignements.

    Le 28 juillet 2015, Israël-Actualités, hebdomadaire en ligne, mettait l’accent sur une dimension des plus importantes de l’accord militaire (voir aussi note 3) qui concerne les enjeux disputés entre divers pays en Méditerranée orientale concernant les réserves de gaz qui intéressent Israël et aussi la Grèce: «Durant leur entretien, les dirigeants ont notamment discuté de “sécurité maritime, de sécurité énergétique et de coopération dans l’industrie militaire”, selon un rapport du ministère grec. L’accord stipule que la marine israélienne pourra dorénavant intervenir pour neutraliser toutes attaques islamistes contre les intérêts grecs et ceux de l’Etats Hébreu, dans les eaux chypriotes et en méditerranée Orientale. Des unités d’élite de Tsahal pourraient aussi, en cas de besoin, se déployer sur les plateformes gazières de Chypre, ou s’installer sur des bases militaires grecques.» Cet aspect, décisif dans l’accord, est laissé de côté par Ali Abunimah. (Rédaction A l’Encontre)

    [2] Israpresse soulignait, le 21 mai 2015, que les accords entre Israël et la Grèce, «portant majoritairement sur la politique, la défense, l’énergie, la finance, le tourisme, la culture et l’académie», allaient continuer. Des «festivités viennent renforcer les liens entre les deux pays qui étaient devenus incertains depuis l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras, en janvier 2015». Le 26 janvier 2015, le quotidien influent Yedioth Aharonoth citait l’ancien ambassadeur d’Israël en Grèce, Arye Makel, qui rappelait les déclarations d’Alexis Tsipras en août 2014, à l’occasion de l’opération militaire «Bordure protectrice» qui «accusait l’Etat hébreu d’assassiner des enfants de Palestine». Depuis lors, les relations militaires, entre autres, se sont consolidées, mais ont pris un nouveau tour. (Rédaction A l’Encontre)

    [3] Le 19 juillet 2015 Israpresse présentait de la sorte cet accord: «Le chef de l’appareil de défense israélien et le ministre grec de la Défense nationale ont conclu un Accord sur le statut des forces (Status of forces agreement ou SOFA), c’est-à-dire une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce, et inversement. C’est le premier SOFA qu’Israël conclut avec un pays allié autre que les États-Unis.

    Le ministre israélien a fait part de sa reconnaissance à l’égard de son homologue pour sa visite en Israël, malgré la situation économique difficile dans son pays, et a exprimé son espoir de voir la Grèce surmonter les différents défis qui l’attendent.

    «Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos Etats partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran», a déclaré M. Ya’alon.

    Le ministre grec a pour sa part affirmé: «Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs.» M. Kammenos a ajouté: «Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche-Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région.» (Rédaction A l’Encontre)

    [4] Nikos Kotzias était ancien conseiller du Premier ministre grec Georgios Papandreou. Dès sa nomination aux Affaires étrangères, le 27 janvier 2015,The Times of Israel (28 janvier 2015) rapportait l’opinion d’Emmanuel Karagiannis, grec d’origine, professeur au King’s College de Londres, occupant la chaire des études militaires: «Kotzias est un politicien plutôt pragmatique, ainsi je ne m’attends pas à une détérioration des relations bilatérales. Kotzias considère la Turquie comme la principale puissance compétitrice en termes de géopolitique dans la Méditerranée orientale. Dès lors, je crois que le partenait Grèce-Israël va survivre à ce changement politique [gouvernement Tsipras].» (Rédaction A l’Encontre)

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    AFPS 63: Lettre ouverte aux élu(e)s de la mairie de Paris : Tel-Aviv sur Seine

    anne.hidalgo@paris.fr, Maire de Paris bruno.julliard@paris.fr, 1er adjoint à la maire de Paris, chargé de la Culture remi.feraud@paris.fr, Président du groupe PS au Conseil de Paris nathalie.kosciusko-morizet@paris.fr, Présidente du groupe « Les Républicains » david.belliard@paris.fr, co-président du groupe EELV anne.souyris@paris.fr, co-présidente du groupe EELV eric.aziere@paris.fr, Président des élus UDI-Modem nicolas.bonnet-oulaldj@paris.fr, Président du groupe communiste – Front...
     
     
    "Tel Aviv Sur Seine" : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    « Tel Aviv Sur Seine » : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    Nous publierons au fur et à mesure les différents communiqués politiques et associatifs visant à dénoncer cette opération de propagande « Tel Aviv sur Seine »: Politiques: PARTI DE GAUCHE: Danielle Simmonet, Parti de Gauche au Conseil de Paris: Journée Tel Aviv à Paris-Plages : l’indécence totale de la Ville de Paris http://www.daniellesimonnet.fr/journee-tel-aviv-a-paris-plages-lindecence-totale-de-la-ville-de-paris/ NPA: Non à l’initiative...
     
     
    "Tel Aviv sur Seine": Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    « Tel Aviv sur Seine »: Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    La Maire de Paris à osé le pire.Un an après le dernier massacre israélien à Gaza, la mairie de Paris organise « Tel Aviv sur Seine » dans le cadre de Paris Plage. #ApartheidSurSeine Lire le communiqué de la Campagne BDS France à ce sujet: http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3792%3Aqtel-aviv-sur-seineq-non-au-blanchiment-par-la-mairie-de-paris-de-lapartheid-israelien&catid=49%3Aactualites&lang=fr Et cet article: http://www.lecourrierdelatlas.com/982605082015La-venue-de-Tel-Aviv-a-Paris-Plage-cree-la-polemique.html « Ecrivez aux élus parisiens, dont les adresses...
     
     
     
    Premier cas d'alimentation forcée d'un prisonnier en Israël, depuis la nouvelle loi votée en Israël

    Premier cas d’alimentation forcée d’un prisonnier en Israël, depuis la nouvelle loi votée en Israël

    Paris, 7 aout 2015, Agence Media Palestine Jamil Hatib l’avocat d’un prisonnier palestinien vient d’informer plusieurs médias arabes que le service des prisons israéliens IPS déposera demain 8 août au tribunal, la première demande d’alimentation forcée d’un prisonnier palestinien gréviste de la faim selon la procédure prévue par la loi sur l’alimentation forcée votée à...
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

  • «La reprise des négociations avec le Maroc n’est que leurre» (Algeria Watch)

    Mohamed lamine Ahmed. Chef du premier gouvernement de la RASD (1976-1982)

    Depuis leur début en 1997 et jusqu’à aujourd’hui, les négociations entre le Front Polisario et le Maroc n’on-abouti à aucun résultat.

    Depuis le lancement du processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc en 1997, sous l’égide de l’ONU, les résultats obtenus restent en deçà des attentes.

    La situation demeure toujours conflictuelle et menace d’une reprise des hostilités armées à tout moment. «A vrai dire, les négociations ont commencé en 1993. Jusqu’à aujourd’hui, elles n’ont abouti à aucun résultat allant dans le sens d’un règlement définitif du conflit à cause de l’intransigeance marocaine et de sa politique du fait accompli. Actuellement, les pourparlers sont suspendus. Personnellement, je suis plutôt pessimiste.

    Tout ce qui se dit à propos d’une imminente reprise des négociations n’est que leurre», a déclaré Mohamed Lamine Ahmed, ex-chef du gouvernement de la RASD, actuellement, conseiller auprès du président Mohamed Abdelaziz, rencontré en marge de l’université d’été de la RASD qui se tient à Boumerdès. Pour lui, aucune des résolutions de l’ONU portant sur le dossier du Sahara occidental n’a été appliquée, exceptée celle portant cessez-le-feu. Ce qui a laissé place à un sentiment de méfiance envers l’Organisation des Nations unies.

    «Le secrétaire général des Nation unies, Ban Ki-moon, n’est pas vraiment chaud pour trouver une solution au conflit sahraoui.

    Il a passé 8 ans à la tête de l’ONU et n’a jamais effectué une visite dans la région, contrairement à ses prédécesseurs, De Cuellar, Boutros Ghali et Kofi Annan. Nous n’avons plus confiance en l’ONU», note notre interlocuteur avec regret. Et d’ajouter : «L’espoir s’amenuise. A chaque débat au sein de l’ONU, on n’obtient que le prolongement d’une année de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).»

    Black-out médiatique

    Face à la répression quotidienne que subit le peuple sahraoui, son combat pour le droit à l’autodétermination et l’indépendance demeure pacifique. Mohamed Lamine Ahmed parle de protestations quotidiennes dans les villes sahraouies occupées. Cependant, la diffusion de l’information est quasiment absente, surtout dans les média occidentaux. «C’est le black-out médiatique imposé par le Maroc.

    Aucun journaliste ni observateur international n’est autorisé à entrer dans les territoires occupés du Sahara occidental. Quotidiennement, nos femmes sont dénudées en pleine rue devant leurs parents, nos jeunes malmenés et présentés devant des tribunaux militaires et incarcérés dans 21 prisons sur le sol marocain. L’on compte 515 Sahraouis portés disparus depuis le début du conflit.

    Ce sont les mêmes pratiques que celles des Israéliens envers le peuple palestinien», lance avec colère Mohamed Lamine Ahmed. Notre interlocuteur affirme que cette situation n’a que trop duré. Pour lui, reprendre les armes n’est pas à exclure : «L’élite sahraoui garde toujours son sang-froid, mais la jeunesse est en ébullition. Elle attend depuis 24 ans une solution qui ne vient pas. Lorsque le terrain serait propice pour reprendre les armes, nous seront dans l’obligation de le faire.»

    La France, l’ennemi invisible

    Sur le plan diplomatique, la cause sahraouie a marqué des points. Plusieurs pays la soutiennent ouvertement. Mais dans les instances onusiennes, elle se heurte toujours au veto français. Mohamed Lamine Ahmed va encore plus loin en disant que «l’ennemi principal du Sahara occidental est la France et non pas le Maroc».

    «La France bloque toujours les résolutions de l’ONU concernant le dossier du Sahara occidental. Son dernier veto sur l’affaire Gdeim Izik en 2010, où 21 détenus politiques sahraouis ont entamé une grève de la faim dans les prisons marocaines pour protester contre les conditions de leur détention, est la preuve ultime que c’est l’Elysée qui décide et non pas le Maroc.

    Le royaume marocain demeure encore sous protectorat français.

    Notre ennemi principal c’est la France, non pas le Maroc», martèle-t-il. Notre interlocuteur regrette la chance de paix que le Maroc a ratée en évoquant la dernière position du roi Hassan II : «Hassan II a connu les affres de la guerre. Il était favorable à un référendum au Sahara occidental quels que soient les résultats. Malheureusement, après son décès tout a changé. Ceci dit, nous nous sommes préparés pour une guerre de longue haleine contre l’ennemi visible et invisible.»
    
    Omar Arbane El Watan, 6 août 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/sahara_occidental/negociations_leurre.htm