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Paris 13 (AFPS)
3 heures pour les enfants palestiniens
AFPS Paris Sud - 75013, samedi 5 novembre 2016
http://www.france-palestine.org/
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Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
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L’armée israélienne aurait pu éviter des tirs mortels contre des Palestiniens (rapport)
L’Orient le Jour avec AFP, vendredi 28 octobre 2016 -
13 Israéliens inculpés pour avoir célébré la mort d’une famille palestinienne
7 sur 7 avec Belga, vendredi 28 octobre 2016 -
Unesco. Israël rappelle son ambassadeur après un vote sur Jérusalem
Ouest France, jeudi 27 octobre 2016 -
Israël : colère après la décision du théâtre national de se produire dans une colonie
Le Parisien avec AFP, mercredi 26 octobre 2016
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Comment faucons et colombes israéliens voient pareillement les Palestiniens comme un problème
Ben White, Middle East Eye, vendredi 28 octobre 2016 -
À Sabastiya (Palestine), la Bible au service de l’occupation
Orient XXI, jeudi 27 octobre 2016 -
Lettre au rédacteur en chef du New York Review of Books : L’arbre qui cache la forêt
L’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine), mercredi 26 octobre 2016 -
Réfugiés syriens : même à Gaza
Elsa Mourgues, Orient XXI, mercredi 26 octobre 2016
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Nîmes (AFPS)
Automne palestinien à Nîmes, du 6 au 29 novembre 2016
Le premier rendez-vous : dimanche 6 novembre à 11h au cinéma le Sémaphore
avec le film « A WORLD NOT OURS » de Mahdi Pfeifel.André Rosevègue interviendra au nom de l’UJFP le 29 novembre 2016, à 19h, à la Maison du Protestantisme, pour une présentation des ouvrages : "Palestine-Israël : le conflit dans les manuels scolaires" et "Une parole juive contre le racisme".
Le film « A WORLD NOT OURS » de Mahdi Pfeifel :
Dans ce journal en images, Mahdi Fleifel dresse avec sensibilité et humour le portrait intimiste de trois générations d’exilés dans le camp d’Ain el-Helweh, dans le Sud du Liban, où il a lui-même grandi. Par un kaléidoscope d’enre- gistrements personnels, d’archives familiales en 8mm et de séquences historiques, il illustre la vie quotidienne de trois générations palestiniennes hors du monde.
Pour la plupart d’entre nous, l’identité est un acquis : qui nous sommes, d’où on vient et ce que nous sommes est rarement remis en question. Mais pas pour les Palestiniens, qui sont constamment priés d’apporter la preuve de leur identité, ballottés entre un territoire perdu, la réalité des camps et un avenir contesté.
Rendez-vous
- Automne palestinien à Nîmes, du 6 au 29 novembre 2016
Le dimanche 6 novembre 2016 à 11h00
Projection du film "A world not ours", au cinéma Le sémaphore
25 rue Porte de France
Nîmes - Automne palestinien à Nîmes, du 6 au 29 novembre 2016
Le mardi 29 novembre 2016 à 19h00
Présentation des ouvrages "Palestine-Israël : le conflit dans les manuels scolaires " et "Une parole juive contre le racisme", à la maison du Protestantisme
3 rue Claude Brousson Nîmes
l’Association France Palestine Solidarité Nîmes, l’Union Juive Française pour la Paix, les Femmes en Noir de Nîmes et le Comité BDS France 30. Avec le soutien du cercle de l’Avenir.
- Automne palestinien à Nîmes, du 6 au 29 novembre 2016
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Egypte. En 2011: «le pain, la liberté et la justice sociale». Cinq ans après, à nouveau… (Al'Encontre.ch)
Par Noor El-Terk
«C’est une mort lente.»
Par ces mots, Soliman Bakar et sa femme résument la situation économique en Égypte, où les rapports montrent de plus en plus à quel point la situation est aujourd’hui désespérée, beaucoup sont incapables de s’offrir de la nourriture de base et ont du mal à joindre les deux bouts.
Bakar, père de trois enfants, est un employé du gouvernement. Après sa journée de travail, il travaille comme chauffeur de taxi toute la nuit jusqu’au petit matin. «Je jongle avec deux emplois et ma femme travaille aussi, mais même avec les trois salaires, nous parvenons à peine à vivre.»
«Les problèmes semblent sans fin, peu importe où vous regardez, vous êtes confronté à de plus en plus de difficultés. Le prix du gaz, l’électricité, l’eau, l’essence, tout a subitement augmenté. Maintenant que le prix de la nourriture a augmenté, la livre a également pris un coup. Le lait subventionné que nous avions pour nos enfants n’est plus disponible. Le prix des médicaments a quadruplé – et encore, quand vous parvenez à en trouver. Les pharmaciens nous disent soudainement qu’il y a une grave pénurie pour des milliers de médicaments, y compris les médicaments pour les insuffisances cardiaques et hépatiques. Nous mourons.»
Avec sa plus jeune à l’école primaire, la plus grande crainte de Bakar est d’anéantir l’adoration innocente de sa fille. Elle croit encore en son père – son héros. «Je me sens impuissant», dit Solimon d’un air abattu. «Il n’y a rien qu’un père ne souhaite plus que d’être en mesure d’offrir le meilleur à ses enfants. Mais comment? Comment puis-je faire face à mes enfants?»
Bakar n’est pas le seul à lutter. Ahmed, un avocat, analyse les dépenses mensuelles de sa famille pour illustrer la situation de plus en plus désespérée.
«Donc, 1250 [livres égyptiennes] pour le loyer. L’électricité, le gaz et l’eau reviennent à 500. Les cours de mon frère cadet 1000 et la nourriture 2000… et cela ne comprend pas les dépenses personnelles et les transports.»
Ses revenus? 1500 livres égyptiennes (LE) – près de trois fois plus que le seuil de pauvreté qui est fixé à 500 LE par mois, l’équivalent de 50 euros. «Je ne sais vraiment pas comment nous parvenons à vivre, ni comment nous parvenons à joindre les deux bouts. Comment survivons-nous? Honnêtement, je ne saurais le dire. Dieu seul le sait.»
Alors que le taux d’Égyptiens vivant sous le seuil de pauvreté est de 28% selon les chiffres officiels, ce taux s’élève jusqu’à 60% en Haute-Égypte et semble augmenter.
Jasmine Ali, mère célibataire, figure parmi les milliers d’Egyptiens vivant en dessous du seuil de pauvreté et estime qu’il est difficile, comme unique soutien de famille, de ne pas excéder ses moyens.
«Comment peut-on attendre de quelqu’un gagnant 500 LE qu’il vive avec ses dépenses et trois enfants? Les dépenses liées à la maison, les frais de voyage, les études… Nous n’avons pas mangé de viande et de fruits depuis des mois et deux des garçons font des petits boulots pour payer leurs études.»
«Les fruits? Les fruits sont un luxe. C’est de sucre, d’huile et de riz dont nous avons besoin, et même ces nécessités de base sont introuvables, et encore faut-il que vous puissiez vous le permettre. Et si vous avez assez de chance pour en trouver dans un magasin privé, ils refusent de vous vendre plus d’un kilo ou deux.»
Le manque de viande abordable a conduit à l’escroquerie, avec un phénomène choquant de bouchers qui tentent de faire passer de la viande d’âne pour du bœuf. L’escroquerie et la corruption ne sont pas nouvelles en Egypte, ni la vente de viande d’âne, ce qui est toutefois nouveau, c’est l’assurance d’un certain nombre de «spécialistes» qui cherchent à rassurer l’opinion publique sur le fait que la viande d’âne est comestible sans danger.
Hussein Mansour, chef de l’organisation de la sécurité alimentaire, une ramification du ministère de la Santé, a provoqué la controverse lorsqu’il a affirmé qu’il était pratiquement impossible de faire la différence entre les différents types de viande, qu’il s’agisse d’âne, de chat ou de chien, si celle-ci a été hachée. Lofty Shawer, un ancien employé du ministère de la Santé, a déclaré que la viande d’âne avait contribué à réduire un écart alimentaire au cours des dernières années.
Scandales de sécurité alimentaire
La sécurité et la qualité des aliments produits localement suscitent une inquiétude croissante. «De plus en plus, j’entends parler de gens intoxiqués par les fruits et légumes. Même lorsqu’on peut se le permettre, on ne sait pas s’il faut le risquer», explique Ali.
L’enquête sur l’intoxication alimentaire qui s’est produite à l’école Awlad Nour à Manzala plus tôt ce mois-ci – 33 enfants de l’école primaire sont tombés malades après la vente de sacs de pop-corn périmé – a révélé que les dates sur les emballages avaient été changées par le propriétaire du supermarché.
Cet incident n’est qu’un des nombreux incidents récents en matière de sécurité alimentaire. Plus tôt cette année, une épidémie d’hépatite A a éclaté – laquelle aurait été causée par des fraises produites en Égypte – ce qui a donné lieu au retrait de produits égyptiens des rayons de chaînes de supermarchés.
Ahmed, l’avocat, a affirmé que beaucoup de produits locaux sont contaminés à cause de l’eau polluée qui est utilisée suite à une sécheresse provoquée par la construction du barrage géant en Ethiopie, lequel réduit le débit du Nil en Égypte. «En raison de la pénurie d’eau après [la construction du] Renaissance Dam, des sources alternatives ont dû être trouvées et les cultures ont été irriguées avec de l’eau recyclée venant du système d’égout.»
«L’eau est toujours sale, sombre, parfois même brune. Les enfants sont constamment malades», indique Jasmine Ali.
Les inquiétudes concernant la sécurité alimentaire ne sont pas nouvelles.
La Russie, l’un des plus grands fournisseurs de blé de l’Egypte, a déclaré qu’elle allait interdire l’importation de fruits et légumes égyptiens après que son organisme de surveillance réglementaire a déclaré que ces produits violaient les normes internationales. Cependant, à l’époque, les rumeurs prétendaient qu’il s’agissait de représailles à propos de la débâcle concernant le blé qui s’était produite plus tôt dans l’année, lorsque le ministère de l’Agriculture égyptien a rétabli sa tolérance zéro à l’égard de la contamination par des champignons du blé importé, rendant les achats de grains extrêmement difficiles.
L’Égypte a tergiversé sur la réglementation relative à l’ergot [qui contamine le blé], un champignon qui touche les céréales, dans un contexte de débats quant à son caractère cancérogène. L’ergot peut provoquer des hallucinations s’il est consommé en grande quantité, mais est considéré comme inoffensif en faibles quantités. Plus tôt cette année, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mené une évaluation des risques et a constaté que l’ergot ne représentait aucune menace pour les cultures égyptiennes. Le ministère de l’Agriculture, cependant, a formé un comité pour enquêter sur les risques, lequel a conclu que le grain doit être importé de régions depuis lesquelles les précédentes expéditions ne contenaient pas d’ergot, comme la Russie, l’Ukraine, la Lettonie et la Lituanie.
Comme la dispute sur la sécurité des céréales importées perdurait, les marchés mondiaux ont pris peur avec l’Egypte stipulant la tolérance zéro sur l’ergot, revenant sur sa décision précédente, puis en infirmant à nouveau sa décision avant un appel d’offres.
Avec des estimations à 11,5 millions de tonnes par an, l’Egypte est actuellement le plus grand importateur de blé au monde, et le blé reste une question de vie et de mort pour les dizaines de millions de personnes qui dépendent du système vital de subvention du gouvernement. Des changements dans les conditions d’achat signifient des prix alimentaires encore plus élevés, bien loin des prétentions du gouvernement d’essayer de rendre les aliments plus abordables.
L’approvisionnement en pain peu onéreux est essentiel à la survie du gouvernement égyptien et avoir du pain était le slogan de la révolution égyptienne en 2011. En 1977, une hausse du prix du pain a forcé le gouvernement à déployer des chars dans les rues pour réprimer les émeutes qui s’en sont suivies.
«Le pain, la liberté et la justice sociale»
C’est sur ces trois exigences, «le pain, la liberté et la justice sociale», que le gouvernement Moubarak semble s’être effondré en Egypte. Des milliers de personnes étaient descendues dans les rues en 2011 pour demander sa chute et la satisfaction de ces trois nécessités de base. Cinq ans plus tard, la liberté et la justice sociale s’érodent rapidement et les prix montent en flèche.
Dans une vidéo choquante, filmée par des témoins sur leurs téléphones, un chauffeur de taxi – dont l’identité n’est pas encore connue – s’immole en face d’un centre de l’armée à Alexandrie, après avoir critiqué vivement le gouvernement du président Sissi et protesté contre les prix élevés et les conditions de vie médiocres. Au moment de la rédaction de cet article, il était soigné pour des brûlures sur 95% de son corps. Par cet acte, le chauffeur de taxi désespéré reflète celui du vendeur de rue tunisien qui s’est immolé il y a six ans, mettant le feu aux poudres de ce qu’on appelle aujourd’hui le Printemps arabe.
«La situation économique a été mauvaise pendant un certain temps, mais elle empire à un rythme auquel peu de gens s’attendaient. Elle est sur le point d’entamer un virage plus net, tandis qu’on prévoit que le gouvernement supprime davantage de subventions – quelque chose de plutôt inévitable – et dévalue la livre égyptienne», explique le Dr H. A. Hellyer, chercheur non-résident à Atlantic Council et au Royal United Services Institute à Londres.
«Tout cela est susceptible de conduire à une inflation et une hausse de prix – hélas, plutôt inévitable, mais cela frappera très durement les franges les plus vulnérables de la société», ajoute le Dr Hellyer.
À mesure que la situation économique du pays se détériore, de plus en plus de gens expriment leurs préoccupations, avec un certain nombre de vidéos apparaissant sur les réseaux sociaux, tandis que les Egyptiens expriment leur frustration et leur désespoir par rapport à leurs conditions de vie.
La réponse du gouvernement a consisté à offrir des platitudes vides de sens, conseillant aux gens de «se serrer la ceinture» et, peut-être le plus étrange, leur demander de faire don de leur petite monnaie à l’Egypte.
Dissidence croissante
«Certains des projets du gouvernement nous donnaient de l’espoir – que ce soit les projets de construction d’une nouvelle capitale ou le canal de Suez ou d’autres encore – et nous espérions que cela permettrait d’améliorer notre qualité de vie, mais ce que nous voyons à la place est un rapide déclin de l’économie», a déclaré Bakar. «Tout va de pire en pire, la livre égyptienne n’a plus aucune valeur, les jeunes sont massivement au chômage et encore plus choisissent de risquer leur vie pour émigrer illégalement. Ils ont choisi de risquer la mort ou d’être emprisonnés plutôt que de rester et faire face à une mort certaine.»
Tandis que la foi dans le gouvernement diminue, les troubles dans les rues sont de plus en plus prononcés, avec des appels à une «révolution des pauvres» prévue pour le 11 novembre 2016.
Malgré la répression par les forces de sécurité, Solimon est catégorique: il ira. «Je suis avec la “révolution des pauvres”. Combien de temps devrai-je rester là et accepter cette demi-vie? Je descendrai dans la rue, mais pensez-vous que quelqu’un va s’en soucier? Vais-je recevoir une tape réconfortante ou des balles qui finiront dans mon cœur? Cela n’a plus d’importance», a déclaré Bakar.
Il a ajouté: «Les gens parlent. Surtout les jeunes, ils sont au chômage, ils ont obtenu leur diplôme et des licences et n’ont rien en retour, ils sont de plus en plus inquiets et frustrés. Les gens sont désespérés.»
Dans un contexte de répression sans précédent de la dissidence, l’idée de descendre dans les rues semble audacieuse, sinon téméraire. Depuis l’adoption de la loi sur les manifestations, les agents de sécurité ont été prompts à démanteler, souvent avec une force brutale, toute forme de protestation naissante et il semble peu probable qu’une répétition des événements du 25 janvier 2011 qui ont renversé Moubarak puisse se produire.
«L’Egypte n’est pas sur le point de tomber dans une sorte de chaos sociétal – la situation économique est difficilement tenable, mais le régime qui gouverne l’Egypte est sécurisé, car il n’existe pas d’alternative au régime actuel auquel les principaux détenteurs du pouvoir en Egypte s’intéressent», a ajouté le Dr Hellyer.
«Tout peut arriver en Égypte et le 11 novembre est encore loin, alors les choses pourraient changer, mais je ne vois aucun signe, du moins pour l’instant, indiquant que le 11 novembre soit plus qu’un petit phénomène localisé, et encore.»
(Article publié le 26 octobre 2016 par MEE; traduit de l’anglais par VECTranslation; titre de la rédaction A l’Encontre)
le 28 - octobre - 2016
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Israël. Le nettoyage ethnique en 1948, l’histoire se conjugue au présent (A l'Encontre.be)
Un bon historien examine toujours ses conclusions.
S’il vient à la conclusion que les choses qu’il a écrites précédemment exigent une réévaluation, il est obligé de faire face à cela. Mais un historien qui soutient au début de sa carrière qu’Israël est responsable de la fuite massive de Palestiniens en 1948 [la Nakba: «la catastrophe»] et qui change plus tard ses positions jusqu’à en devenir le chouchou du droit des colons, cela est un phénomène pathétique. Benny Morris a suivi ce chemin [1].
Il a trahi deux devoirs clés de l’historien: être ouvert d’esprit et connaître la littérature très étendue qui touche à son propre domaine de recherche; et ne pas déformer ses propres conclusions antérieures en raison de considérations politiques actuelles. [L’article «Israël n’a pas conduit de nettoyage ethnique en 1948», paru dans Haaretz le 10 octobre 2016, était une réponse à l’article de Daniel Blatman «Netanyahou, c’est ce à quoi ressemble véritablement le nettoyage ethnique», paru dans le même quotidien le 3 octobre 2016.]
Le 10 mars 1948, les instances dirigeantes de la Haganah nationale [2] ont approuvé le Plan Dalet [3], qui visait à expulser autant d’Arabes que possible du territoire du futur Etat juif. Morris en a parlé dans son livre: 1948: A History of the First Arab-Israeli War (Yale University Press, 2008). Il a écrit que ce plan suscitait une dispute historiographique, avec des historiens pro-palestiniens qui soutenaient que c’était un plan magistral pour expulser les Arabes vivant en Israël, mais qu’un examen approfondi des mots eux-mêmes du plan conduisait à une conclusion différente.
Une conclusion différente de qui? Des érudits experts en nettoyage ethnique? Des experts juridiques examinant le problème? Non, différente de celle de Morris, bien sûr. Il n’accepte pas la définition du nettoyage ethnique qui a été commis par les Juifs en 1948, même s’il admet qu’il y a peut-être bien eu un «mini» nettoyage ethnique à Lod et à Ramle ou des massacres marginaux (Deir Yassin) qui ont causé la fuite paniquée de Palestiniens.
Le problème est que ce sont là précisément les circonstances qui ont conduit au nettoyage ethnique. Si Benny Morris avait bien voulu étudier correctement les documents du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, il comprendrait pourquoi ses déclarations seraient considérées comme absurdes par n’importe quelle conférence scientifique sérieuse.
Ce qui suit a été déclaré par le procureur lors du procès de Radovan Karadzic, le leader bosno-serbe qui a été reconnu coupable du nettoyage ethnique des Musulmans de Bosnie: «Dans le nettoyage ethnique… vous agissez de telle manière que sur un territoire donné, les membres d’un groupe ethnique donné sont éliminés. … Vous avez des massacres. Pas tout le monde n’est massacré, mais vous commettez des massacres en vue de faire peur à ces populations. … Naturellement, les autres personnes sont poussées à partir. Elles ont peur… et, bien sûr, à la fin ces personnes veulent tout simplement partir. … Elles quittent leurs maisons de leur propre initiative, ou alors elles sont déportées. … Certaines femmes sont violées et, de plus, si le temps le permet, il y a la destruction de monuments qui ont marqué la présence d’une population donnée… par exemple, des églises catholiques ou des mosquées sont détruites.»
Exactement comme en 1948: il y a des instructions implicites et des accords tacites qui sèment la peur parmi la population dont on veut qu’elle fuie; la destruction de la présence physique n’apparaît pas au premier plan. Dans son premier livre sur le sujet, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited (hb: 1988; pb: 1989), Morris a écrit: «Les attaques de la Haganah et des forces de défense d’Israël, des ordres d’expulsion, la crainte d’attaques et d’actes de cruauté de la part des Juifs, l’absence d’assistance de la part du monde arabe et du Haut Comité arabe, le sentiment d’être impuissant et abandonné à son propre sort, des ordres donnés par des institutions arabes de quitter et d’évacuer, tout cela (attaque de la part des organisations Haganah, Irgun, Lehi ou IDF ou crainte des habitants d’une telle attaque) constituait dans la plupart des cas la raison directe et décisive de la fuite.»
Il y a environ 15 ans cependant, Morris a changé d’opinion. Dans son livre Correcting a Mistake: Jews and Arabs in Palestine/Israel, 1936-1956 (paru en 2000), il a écrit: «La majorité des abandons [par les Palestiniens] de la plupart des endroits, je les ai le plus souvent attribués aux attaques par les forces juives. Mais parfois un historien doit corriger une erreur.» Chapeau bas à un historien qui admet une erreur.
Mais l’intégrité professionnelle de Morris est mise à l’épreuve de ce qu’il a dit à Ari Shavit (Haaretz, janvier 2004): «Je ne pense pas que les expulsions de 1948 étaient des crimes de guerre. … Je pense qu’il [Ben Gourion] a commis une erreur historique sérieuse en 1948… il a été frileux pendant la guerre. Puis à la fin, il a hésité. … S’il était déjà engagé dans l’expulsion, peut-être aurait-il dû faire le job complet.» Au même moment, Morris argumente que Ben-Gourion «n’a jamais donné l’ordre d’expulser les Arabes».
En effet, de tels ordres écrits n’ont pas été trouvés. Et les lecteurs se demanderont: alors y a-t-il eu un ordre d’expulser, ou bien y a-t-il eu une expulsion sans ordre? Ou peut-être y a-t-il eu une expulsion de masse, mais qu’elle a été incomplète et que cela ne constitue donc pas une épuration ethnique?
Et est-ce que Morris regrette le fait qu’aucun ordre n’ait été donné d’aller jusqu’au bout du nettoyage ethnique? Heureusement que Morris ne se lance pas dans de la recherche sur l’Holocauste. Il serait encore capable de prétendre que ce n’est pas Hitler qui a ordonné la «Solution finale» puisque, comme on le sait, on n’a jamais trouvé d’ordre d’assassiner les Juifs d’Europe écrit de sa main.
Les expulsions n’ont pas constitué des crimes de guerre, dit Morris, parce que ce sont les Arabes qui ont commencé la guerre. En d’autres termes, des centaines de milliers de civils innocents qui se trouvaient du côté de ceux qui avaient commencé la guerre devaient être expulsés. Peut-être que Morris serait d’accord que le génocide commis par les Allemands contre les Herero en 1904-1908 était justifié puisque, après tout, les Herero avait commencé la rébellion contre le colonialisme allemand en Namibie?
Morris a raison sur un point: les projets selon lesquels les Arabes devaient être expulsés n’ont pas été menés jusqu’à leur terme. Il y a eu des commandants qui obéissaient à la lettre; il y en avait d’autres qui ne le faisaient pas. C’est exactement pour cette raison que 160’000 Arabes sont restés dans l’Etat d’Israël en 1949. Comme des dizaines de milliers d’Arméniens sont restés en Turquie après la Première Guerre mondiale, parce qu’il y a eu des fonctionnaires du gouvernement qui n’ont pas exécuté à la lettre les ordres de les tuer. Par chance, en 1948, il y a eu des chefs de l’IDF qui se sont abstenus de faire ce qu’ils savaient pouvoir être fait sans qu’on puisse les en tenir pour responsables. Si ces gens n’avaient pas agi ainsi, l’ampleur du crime de guerre commis par Israël aurait été plus grande encore.
(Publié dans le quotidien Haaretz le 14 octobre 2016, traduction A l’Encontre; titre de la rédaction de A l’Encontre).
le 27 - octobre - 2016
Daniel Blatman est historien.
[1] En 1988, Benny Morris publie aux Presses Universitaires de Cambridge un ouvrage intitulé: The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited. Cet ouvrage, comme l’annonçait l’éditeur, éclairait la désintégration des «communautés rurales palestiniennes» et «l’effondrement de la Palestine urbaine», ce qui provoqua, initialement, 700’000 réfugié·e·s. Ils sont quelque 5 millions actuellement. L’ouvrage suscita un fort débat en Israël. Benny Morris, parmi ceux qu’il qualifia lui-même de «nouveaux historiens» (Ilan Pappé, Avi Shlaim, etc.), changea nettement de position. Le débat historique et politique continue en Israël, car son actualité est mise en lumière par les multiples facettes de la brutale politique colonisation de peuplement de l’Etat sioniste. (Réd. A l’Encontre)
[2] L’Haganah – «Défense» en hébreu – est une organisation paramilitaire sioniste qui se constitua sous le mandat britannique dans les années 1920. Elle passera sous le contrôle de l’Agence juive dans les années 1930, comme organisation clandestine. Elle jouera un rôle de relief dans «l’exode forcé» des populations palestiniennes en 1948. Elle sera une des composantes de la création de Tsahal, «ladite Armée de Défense d’Israël-IDF), aux côtés du groupe Stern et de l’Irgoun. (Réd. A l’Encontre)
[3] Le Plan Dalet, établi en mars 1948, indique les lignes de force de la politique militaire à venir de l’Haganah. Il est interprété, de manière fort documentée, par des historiens comme Ilan Pappé en tant que plan d’expulsion des Palestiniens et de «nettoyage ethnique» (voir Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard 2008). Son interprétation est l’objet de débats historico-politiques en Israël, car l’histoire se conjugue au présent. (Réd. A l’Encontre)
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Georges Ibrahim Abdallah - Paris
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L’Etat islamique… après Mossoul (A l'Encontre.ch)
Par Hassan Hassan
A mesure qu’une alliance de forces irakiennes et kurdes progresse pour reprendre la ville de Mossoul à l’Etat islamique, il ne devrait exister aucun doute quant à ce que le groupe [Etat islamique] prévoit de faire. Il combattra jusqu’au bout pour défendre bastion le plus peuplé et le plus symbolique. Après tout, c’est à Mossoul qu’Abu Bakr al-Baghdadi – dirigeant de la ville pendant deux ans avant de diriger, en 2010, l’Etat islamique – déclare un califat depuis la chaire d’une mosquée emblématique du XIIe siècle.
Si l’Etat islamique perd Mossoul, le groupe a formulé clairement un plan de secours, soit une stratégie qu’il a fréquemment diffusée sur différentes plateformes au cours des cinq derniers mois: l’inhiyaz, la retraite temporaire dans le désert.
Le terme «inhiyaz» a fait son apparition en mai, lors du dernier discours prononcé par Abu Muhammad al-Adnani, le porte-parole du groupe qui a été tué lors d’une frappe américaine en août 2016. Monsieur Adnani expliquait que les pertes territoriales ne signifiaient pas la défaite et que les combattants lutteraient jusqu’au bout avant de se retirer dans le désert, préparant un retour à l’instar de ce qu’ils ont fait entre 2007 et 2013.
Différentes publications de l’Etat islamique ont repris ce thème. La lettre d’information du groupe, Al-Naba, a diffusé un article sur le sujet en août, rappelant comment les combattants de l’Etat islamique en Irak, le prédécesseur de l’Etat islamique, ont survécu après avoir été expulsés en 2007 des villes irakiennes suite aux renforcements des troupes américaines et l’insurrection des tribus [sunnites] connue sous le nom du Réveil.
Selon cet article, tandis que la majorité des combattants battaient en retraite, des dizaines d’autres sont restés en arrière pour fomenter une campagne de terreur. L’article explique – correctement – que la campagne de six ans des djihadistes épuisa et fragmenta les groupes sunnites, facilitant à l’Etat islamique le contrôle du cœur sunnite après son retour en 2013.
«Les événements historiques montrent que les moudjahidin de l’Etat islamique ont empêché les apostats de jouir d’un seul jour de paix et de sécurité», affirme l’article, ce qui consiste en un sinistre avertissement de ce qui pourrait se passer bientôt en Irak.
En août, l’Etat islamique a également diffusé une vidéo prétendument filmée dans le Wilayat al-Furat [province de l’Euphrate], l’une des provinces auto-déclarées du califat. A la différence de la plupart des vidéos de l’Etat islamique qui montrent des combats urbains, celle-ci met en scène une bataille dans le désert, avec des prises de vue d’affrontements près de Rutbah, une localité stratégique dans l’ouest de l’Irak qui relie Bagdad à la capitale de la Jordanie, Amman. Dans cette vidéo, les combattants de l’Etat islamique attaquent et prennent un camp dont ils affirment qu’il était occupé par des forces américaines et gouvernementales irakiennes.
Amaq, l’agence de presse de l’Etat islamique, a fourni un extrait de la vidéo portant des sous-titres en anglais. Deux semaines plus tard, le même organe reproduisait et diffusait une vidéo similaire, aussi filmée dans le désert, se terminant par une scène où l’on voit le cadavre d’un soldat irakien traîné le long d’une rue.
Ces vidéos, à l’instar des articles et du discours d’Adnani au sujet de l’inhiyaz ont pour but de préparer les combattants de l’Etat islamique à la perte de territoires. Les Etats-Unis et ses alliés devraient toutefois aussi y prendre garde.
Pour l’Etat islamique, le Wilayat al-Furat n’est pas moins important que Mossoul. En termes de survie sur le long terme, le désert est aussi important que les villes. Wilayat al-Furat est la seule province qui chevauche la frontière entre l’Irak et la Syrie, des territoires et des zones éloignées comme celles-ci sont des cachettes pour des responsables du groupe (s’ils ne s’y trouvent pas déjà).
Les responsables irakiens voient déjà des signes de ce que pourrait signifier la retraite dans le désert de l’Etat islamique. Deux responsables de la sécurité à Salah ad Din, une province au nord de Bagdad, ont déclaré lors d’un entretien télévisé récent que l’Etat islamique retournait dans des zones libérées depuis décembre 2014, recrutant de nouveaux membres et organisant des attaques rapides et des attentats suicides dans des zones peuplées. A l’instar de la péninsule du Sinaï en Egypte ou du nord-ouest pakistanais, des forces de sécurité débordées ne sont pas à même d’y faire face.
Comme les dirigeants de l’Etat islamique s’en souviennent, c’est ce qui s’est passé après 2007. Le désert est devenu une base, principalement pour des combattants étrangers, alors que les Irakiens restaient en arrière. La présence du groupe dans des zones rurales lui a également permis de renflouer ses caisses au moyen de vols sur les autoroutes et d’extorsions. Les combattants ont concentré leurs attaques sur leurs adversaires tribaux ainsi que sur les forces de sécurité irakiennes, semant la méfiance et la crainte, faisant mûrir les conditions pour leur retour six ans plus tard.
Cette fois-ci, toutefois, les conditions sont encore plus favorables à la reconstruction de l’Etat islamique. L’Irak est actuellement plus fragmentée politiquement et socialement qu’elle ne l’était alors. En outre, ainsi que me l’a déclaré un Irakien qui a participé aux Conseils du réveil, il n’existe pas de groupes sunnites en Irak qui pourraient remplir le vide laissé par l’Etat islamique. Le conflit en Syrie complique encore plus la situation: même si l’Etat islamique est expulsé des zones peuplées des deux pays, la frontière ouverte sur le désert entre ceux-ci rendra difficile la poursuite du groupe.
La guerre contre l’Etat islamique ne peut être remportée sans remplir le vacuum politique et sécuritaire qui existe dans de larges parties de l’Irak. La retraite de l’Etat islamique de Mossoul sera une victoire nécessaire pour le pays. Toutefois, à moins que le gouvernement de Bagdad ne permette aux sunnites irakiens de remplir le vide, il émergera à nouveau du désert.
le 26 - octobre - 2016(Tribune publiée le 24 octobre 2016 par le New York Times, traduction A l’Encontre.
Hassan Hassan est co-auteur, avec Michael Weiss, de l’Etat islamique. Au cœur de l’armée de la terreur)
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La Bande de Gaza n’est pas située sur la Lune. Elle commence à 60 Km de Tel-Aviv, la ville occidentale, vitrine de l’occupant. Qui se soucie des deux millions de Palestinien-ne-s enfermé-e-s depuis 10 ans sur un minuscule territoire ? Pas la grande majorité des médias qui ignorent la bande de Gaza et contribuent souvent à la diffamer : « terroristes », « intégristes », « liste noire » …
Comment est-il possible qu’après 3 grands massacres (Plomb Durci 2008-9, Piliers de la Défense 2012, Bordure Protectrice 2014) qui ont tué plus de 4000 personnes, en ont laissé handicapées plusieurs milliers, ont rendu inhabitables des quartiers ou des villages en provoquant l’exode de toute la population et ont pulvérisé en priorité l’appareil productif pour tenter de transformer définitivement les Gazaouis en assistés, tout continue comme avant ? Le blocus de Gaza est un crime ignoble. Gaza est une société normale dans une situation totalement anormale.
Nous avons pu séjourner à Gaza du 23 mai au 9 juin 2016 dans le cadre de la deuxième mission « Éducation et partage solidaire ». Notre tâche essentielle a été de recueillir un maximum d’informations et de témoignages dans tous les domaines : la vie quotidienne, les associations, les partis politiques, la religion, les agriculteurs, les pêcheurs, la société civile, la jeunesse, les Bédouins, le système éducatif… Auprès de nos amis proches, nous avons recensé les besoins les plus urgents en matière de collaboration ou de solidarité.
Si quelqu’un vous dit « les Palestiniens pensent que … », ne l’écoutez pas ! Vous constaterez que, dans cette cage, les avis, les réactions, les façons d’être ou de penser sont très diverses.
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