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  • PST (Algérie)

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  • Kef : Les ouvriers de la câblerie en sit-in illimité (AM)

     

    Le sit-in de la câblerie du Kef se poursuit pour le quinzième jour consécutif, à la suite de l’annonce de sa direction de la fermeture de l’usine.

    Selon Jawhara fm, les employés de la câblerie ont organisé mercredi une marche protestataire sur la route principale de la ville jusqu’au siège du gouvernorat.

    Les protestataires revendiquent le limogeage du gouverneur et appellent à une réunion avec des représentants du gouvernement autour des conséquences de la fermeture de l’usine et le sort des 443 employés qui y travaillent depuis son implantation en 2008, a ajouté la même source.

    Il est à signaler  que les organisations locales du gouvernorat du Kef ont annoncé une grève générale pour le 20 avril 2017.

     African Manager -

    http://africanmanager.com/

  • Meeting (PST)

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    Les liaisons dangereuses des banques et assurances françaises avec la colonisation israélienne

    Communiqué de l’Association France Palestine Solidarité, CCFD – Terre Solidaire, Fair Finance France, FIDH, LDH, Solidaires, CGT et Al-Haq, mercredi 29 mars 2017
     
     
     
     
    Plusieurs organisations (Association France Palestine Solidarité, CCFD – Terre Solidaire, Fair Finance France, FIDH, LDH, Solidaires, CGT et Al-Haq) publient aujourd’hui un rapport sur « Les liaisons dangereuses des banques et assurances françaises avec la colonisation israélienne ». Il met en lumière les liens entre certaines banques et (...)
     
     
     

    Festival « Palestine en vue » : 5 au 14 avril 2017

    ERAAP, vendredi 24 février 2017
     
  • Sur le voile (Slate)

    brernie

    Bernie Sanders étreint une étudiante musulmane..

    Le voile, un symbole de 3.000 ans de machisme religieux

    Depuis des années, tout le monde parle du voile, de plus en plus de personnes portent le voile, pas seulement à Bamako ou au Caire, mais aussi à Londres, Paris ou New York. Symbole religieux ou signe religieux? Que signifie ce carré de tissus qui met la planète en émoi? Intrigué par autant de questions, j’ai décidé de consacrer quelques semaines de mes vacances à compulser  les livres d’histoire religieuse pour remonter aux racines du signe, pour ne pas dire du mal.

    Et là, en remontant au plus loin des traces écrites des civilisations antiques, en fouillant dans les annales des histoires sumériennes, j’ai  découvert avec stupéfaction que le voile découle à l’origine d’une illusion optique. En effet, une croyance sémitique très ancienne attestée en Mésopotamie, considérait la chevelure  de la femme comme le reflet de la toison pubienne!

    «Les prostituées ne seront pas voilées»

    Donc, il a fallu très tôt lui couvrir la tête, afin de lui occulter le sexe! Cette croyance était si répandue dans les pays d’Orient, notamment en Mésopotamie, qu’elle a fini par avoir force de loi. Aussi, le port du voile est-il rendu obligatoire dès le XIIe siècle avant J.-C. par le roi d’Assyrie, Teglat Phalazar Ier: «Les femmes mariées n’auront pas leur tête découverte. Les prostituées ne seront pas voilées.»

    C’était dix-sept siècles avant Mahomet et cela se passait en Assyrie, l’Irak d’aujourd’hui.

    Dans la Bible hébraïque, on ne trouve aucune trace de cette coutume, cependant la tradition juive a longtemps considéré qu’une femme devait se couvrir les cheveux en signe de modestie devant les hommes.

    Le voile comme instrument de ségrégation pour l’Eglise

    Il faudra attendre l’avènement du christianisme pour que le voile devienne une obligation théologique, un préalable à la relation entre la femme et Dieu. C’est saint Paul qui, le premier, a imposé le voile aux femmes en avançant des arguments strictement religieux. Dans l’épître aux Corinthiens, il écrit: «Toute femme qui prie ou parle sous l’inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu’elle se tonde; ou plutôt, qu’elle mette un voile, puisque c’est une faute pour une femme d’avoir les cheveux tondus ou rasés.»

    Et plus loin:

    «L’homme, lui, ne doit pas se voiler la tête: il est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme. Car ce n’est pas l’homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l’homme, et l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance.» L’Eglise s’en servira à l’égard des femmes, pour les considérer comme des créatures inférieures par nature et selon le droit.

    On voit qu’à l’origine, le voile est utilisé comme un instrument de ségrégation qui fait de la femme un être inférieur, non seulement vis-à-vis de l’homme mais aussi de Dieu.

    Il est intéressant de noter que ce passage des Corinthiens est repris aujourd’hui par la plupart des sites islamistes qui font l’apologie du foulard.

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    Pour lire la suite sur l’islam

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    Mohamed Kacimi, 26 octobre 2012
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    Lire aussi:
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    10 thèses sur la religion et contre l’islamophobie (TC)

    La laïcité n’est pas anti-religieuse…

    Commentaire:

    Nos camarades vivant dans des pays à majorité musulmane et qui résistent à l'obligation du voile doivent s'étonner de la fougue avec laquelle les révolutionnaires occidentaux défendent le droit de se voiler...

  • révolutonnaires socialistes (égypte)

    Revolutionary Socialists' logo

     

    Terrorism and tyranny are complicit in the crimes against the Copts

    Yet another bloody holiday for the Copts of Egypt. Once again churches are bombed and dozens of churchgoers are killed on a religious holiday. Once again the corpses of Copts lie with the debris of their icons and what is left of their churches. Once again, al-Sisi’s regime, its military rule and its police state fail to protect Coptic lives and churches.

    Al-Sisi took power promising the Copts of Egypt that the days of fear, terror and sectarian violence were gone, and his regime would protect them from dark terrorism. Here we are in the fourth year since the coup, the third year of Sisi’s presidency, and the last four months alone saw the bombing of the Peter and Paul church, the killings and displacements of Christians in Arish and the two latest massacres in Tanta and Alexandria.

    When a terrorist was allowed to go inside the Peter and Paul church and blow it up, the Coptic youth raged at the flagrant security failings and demanded the sacking of the interior minister. But al-Sisi intervened to prevent any talk of failings and naturally did not sack his interior minister. And now terrorists were able to attack a church barely a week after a bomb was discovered outside that same church! Here the security failings and the lack of accountability have become complicity with the crime.

    We must remember that the few weeks before the January 2011 revolution saw large demonstrations of Coptic youths against the burning and bombing of their churches and the complicity of the security services. One sign of the political bankruptcy of the Mubarak regime was the abhorrent sectarian “deal” that counted on the Coptic Church to support the regime and contain the anger of Copts while giving free reign to the sectarian agitation of al-Azhar and the Salafists. Mubarak’s state was a particularly sectarian one, and al-Sisi’s state is based on the same sectarian principle.

    The January 2011 revolution shattered this sectarian “deal” and saw, for the very first time in modern Egyptian history, unity between the Christian and Muslim masses not around hollow nationalist slogans like “Religion is for God and the Nation is for everyone”, or police-sponsored superficial alliances between the Coptic and Muslim religious leaders, but around a common revolutionary struggle for democracy, freedom and social justice.

    But this unique revolutionary moment did not last long. The Muslim Brotherhood betrayed the revolution by siding with the Military Council (SCAF) who exploited sectarian and inflamed it with the Maspero massacre. The secular opposition has also allied itself with the military to get rid of the Muslim Brotherhood, paving the way for al-Sisi’s 2013 coup.

    Al-Sisi restored the bases of the Egyptian sectarian State and reestablished the very sectarian and securitarian deals that Mubarak’s regime had set up; the Copts are once again paying the price with their blood. The security services’ incompetence and complicity are only part of the picture, and we must of course join the Coptic youths when they demand that the interior minister be sacked and put on trial for criminal negligence.

    But the security failings are part and parcel of the political bankruptcy of the al-Sisi regime. Not only did the military rule and its security forces fail to protect the Copts and their churches, but this regime’s policies can only lead to more violence, bloodshed, terrorism and sectarianism. A regime that is based on tyranny, dictatorship and the suffocating of the political arena. A regime whose economic policies impoverish the majority for the sake of the same big businessmen who monopolised the country’s wealth in the Mubarak years and shared it with the generals. A regime that is based on sectarianism, and uses the religious institutions from the Coptic Church to al-Azhar Mosque to gather support for the dictatorship. A regime that hasn’t made a single step to dismantle the systemic discrimination and persecution that the Coptic masses suffer, but on the contrary re
    inforces the discrimination and persecution, exploiting the sectarian card along with tyranny and repression in order to remain in power.

    Once more, al-Sisi and the al-Azhar Imam will present their condolences to Pope Tawadros. And once more they will talk of national unity and the evil plots against Egypt and other nonsense.

    It is about time that we built an opposition that rejects all forms of sectarianism, be it coming from al-Sisi’s regime or groupings of political Islam. An opposition that doesn’t content itself with condemning terrorism and the terrorists and the failings and complicity of the security forces. An opposition that puts the struggle against sectarianism and the persecution of Copts at the center of its priorities.

    Glory to the martyrs
    We won’t forget al-Qaddisayn
    We won’t forget Maspero
    We won’t forget Peter and Paul
    We won’t forget Arish
    We won’t forget the Palm Sunday massacres

    The Revolutionary Socialists
    9 April 2017

    http://global.revsoc.me/

  • PST (Algérie)

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    A ne pas rater

    Mohand Sadek AKROUR militant du PST sera l'invité de l’émission télévisée TIZI N WASS-a sur DZAIR TV le Vendredi a 20H00 et qui sera rediffusée le Samedi a 9H30
     
  • Une nouvelle révolution s’annonce en Egypte (Slate)

    7 mars 2017, à Alexandrie: des Egyptiens manifestent contre le gouvernement et leur décision de limiter la distribution de pain aux porteurs de cartes distribuées par le ministère | STR / AFP

    Début mars, des émeutes du pain éclataient en Égypte. Des milliers de manifestants en colère allaient bloquer les rues et se masser autour des boulangeries d’État, pour protester contre une décision du gouvernement réduisant le nombre de pains subventionnés accessibles aux familles. Dans les quartiers les plus pauvres d’Alexandrie, Kafr el-Cheik, Al-Minya et Assiout, les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants scandant «Nous voulons manger!» ont parfois été violents. Sur les réseaux sociaux, on a vite parlé d’«émeutes des provisions» (intifadat al-tamwin).

    Face à Donald Trump, le 3 avril, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a sans doute assimilé l’agitation sociale à un reliquat du passé, et vanté son régime militaire comme un havre de stabilité dans la région. Sauf que la révolte est bien en train de renaître en Égypte, et justement à cause des agissements de l’armée.

    Les émeutes du pain sont le symptôme d’une crise apparue en novembre dernier, à l’heure où le Fonds monétaire international accordait un prêt de 12 milliards de dollars au régime d’al-Sissi. Selon les termes de l’accord financier, l’Égypte devait résoudre son déficit budgétaire chronique en taillant dans les subventions et autres dépenses publiques. Le gouvernement égyptien s’engageait aussi à encourager le développement du secteur privé histoire de stimuler la croissance et la création d’emplois.

    Se servir du FMI contre les classes populaires

    Reste que pour l’armée égyptienne, cet accord aura été un moyen de rétorsion contre les classes populaires et de maximisation de ses propres gains commerciaux. En réalité, l’élite militaire, qui contrôle pleinement le plan de réforme économique, allait appliquer sélectivement les conditions du prêt. Si elle ne s’est pas fait prier pour trancher dans les subventions favorables aux Égyptiens les plus démunis, elle a étendu sa domination sur de nombreux secteurs économiques et généré d’énormes profits aux dépens du secteur privé.

    En Égypte, l’armée s’occupe autant de ses lucratives affaires que de la conduite du pays. D’un côté, des généraux en uniforme sont à la tête de conglomérats monopolistiques jamais contrôlés ni soumis à l’impôt –des exploitations agricoles et halieutiques, des usines d’emballage alimentaire, des entreprises de construction, des laboratoires pharmaceutiques, des stations-service, des cimenteries et des aciéries. D’un autre, des officiers à la retraite trustent les positions gouvernementales comptables de l’économie nationale. Toute la bureaucratie est entre leurs mains, que ce soit du côté du Président ou du Ministre de l’approvisionnement alimentaire, du directeur de l’Autorité publique pour le développement agricole, en passant par le Sous-secrétaire au logement ou encore le Ministre adjoint à la santé. Qui plus est, ce sont des militaires qui gouvernent les provinces où les dernières émeutes du pain ont éclaté.

    Les militaires ont voulu protéger leur pré carré au détriment des pauvres

    L’accord de prêt du FMI n’a pas su appréhender l’emprise de l’armée sur l’économie et l’administration. De fait, les militaires ne l’ont pas mis en œuvre comme il le fallait, ils ont au contraire voulu protéger leur pré carré au détriment des pauvres: les ultimes ressources dont peut se targuer le pays partent aujourd’hui directement dans les poches des officiers, sans jamais pouvoir soulager les souffrances des Égyptiens les plus vulnérables.

    Le récent cortège de crises économiques a démarré en juillet dernier, lorsque des mères issues des classes inférieures furent privées de lait maternisé subventionné. Leur colère allait se traduire en manifestations organisées aux quatre coins du pays, avec des femmes prenant d’assaut les magasins d’État leurs bébés dans les bras. La réponse «patriote» de l’armée fut d’importer des boîtes de lait en poudre pour pallier la pénurie. L’expédition de la cargaison se fit en un temps record et les boîtes furent vendues au double de leur prix. En outre, le Ministère de la production militaire proposa charitablement son aide en construisant sa propre usine de lait maternisé.

    La fin du sucre

    Puis, en octobre dernier, soit à peine un mois avant l’obtention du prêt du FMI, les Égyptiens se réveillèrent privés de sucre. Avec un État qui ne pouvait plus se permettre de subventionner cette denrée, elle disparut des rayons des épiceries d’État devant lesquelles se formèrent de longues files d’attente –souvent émaillées d’altercations violentes– d’individus espérant obtenir un ou deux paquets de sucre. Une nouvelle fois, l’armée allait donner du sien pour résoudre le problème: elle réquisitionnera le sucre auprès des commerçants privés et décidera de le vendre elle-même.

    Une manière pour les militaires de se présenter comme le remède d’une maladie qu’ils avaient eux-mêmes inoculée au pays, tout en saignant à blanc leurs concurrents du secteur privé. Le gouverneur d’Alexandrie –un autre gradé–, promit d’enrayer la crise du sucre, due selon lui à l’avidité des commerçants. Dans les quartiers les plus pauvres de la ville, le Ministère de la défense vendit 3.000 tonnes de sucre à un prix raisonnable. Mais lorsque la denrée revint sur le marché, le ministère de l’approvisionnement avait multiplié son cours par deux.

    Le régime militaire s’est aussi servi du prêt du FMI pour reprendre en mains l’administration. Dix jours avant l’accord, le régime ratifiait une loi visant à réduire le nombre de fonctionnaires et à raboter leur salaire, dans un pays célèbre pour l’obésité de sa bureaucratie. Deux jours plus tard, c’est un autre décret qui fut entériné: la livre égyptienne était dévaluée, et le salaire des fonctionnaires divisé automatiquement par deux.

    Enrichir les officiers

    Et tout en dégraissant le mammouth, le régime allait placer ses pions dans les cases les plus stratégiques de l’échiquier bureaucratique. Un article de la nouvelle loi reprenait une règle en vigueur sous Moubarak: que la nomination de certains hauts-fonctionnaires revenait au président. Un filon qu’al-Sissi n’aura pas fait semblant d’exploiter. Dans le gouvernement ou le secteur public, des officiers se sont ainsi retrouvés à des postes de premier plan dès leur départ à la retraite.

    Lorsque le parlement égyptien votera cette loi sur l’emploi des fonctionnaires, il en plébiscitera une autre augmentant de 10% la retraite des militaires. Et ce n’est pas la première fois que l’armée aura vu ses émoluments grimper. Au total, ces trois dernières années, le président égyptien a publié six décrets qui auront fait gagner 35% aux retraites des militaires. Les juges militaires ont aussi obtenu de nouveaux droits en matière de couverture sociale et médicale. A Alexandrie, ce sont de tels juges qui ont envoyé des dizaines d’ouvriers des chantiers navals publics devant une Cour martiale pour avoir voulu faire grève.

    Le jour de la dévaluation de la livre égyptienne, le régime militaire décidait de quasiment doubler les prix de l’essence. Une réduction des subventions aux carburants visant à les éliminer. Mais le Ministère de la défense n’avait point de souci à se faire, vu qu’il possède une chaîne de stations-service disséminées au bord de toutes les routes du pays –ou presque.

    En janvier, le gouvernement augmentait les prix des médicaments de 50%. Une mesure qui, avec la dévaluation de la monnaie, provoquera de graves pénuries. Sauf qu’en prenant cette décision, le Ministère de la santé nommera un ancien général à la tête du laboratoire d’État responsable de la fabrication des vaccins.

    Des initiatives viciées en faveur des pauvres

    Ces crises successives ont exigé des initiatives conséquentes en faveur des pauvres. L’armée a proposé ses services avec des projets de construction pharaoniques, que la propagande gouvernementale vendra à la population comme un moyen d’enrichir les classes les plus défavorisées –avec des logements sociaux pour les habitants des bidonvilles et la réquisition de nouveaux terrains pour les distribuer à la jeunesse. Des entrepreneurs militaires se chargeront de réaliser ces ambitieux projets, et le Département des affaires morales diffusera des vidéos exaltées vantant leurs progrès.

    Le programme dit du «million d’appartements» est l’un de ces méga-projets. Lancé en grandes pompes en mai dernier, son objectif est d’extirper les individus les plus modestes des bidonvilles. Un projet qui n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres auprès du secteur public: il a été soumis à l’Autorité d’ingénierie des forces armées (AIFA), un gigantesque entrepreneur militaire. La loi sur les marchés publics a d’ailleurs été modifiée en 2013, après l’arrivée au pouvoir des militaires, avant un nouvel amendement en 2016. Désormais, le gouvernement peut faire directement appel à des conglomérats militaires pour réaliser ses projets.

    La logique est à peu près similaire avec le projet du «million d’hectares», confié à des ingénieurs de l’AIFA. Tout en promettant la prospérité aux jeunes sollicitant ces terrains, al-Sissi demandera à l’AIFA d’y creuser des puits d’eau potable et d’y construire des maisons, des hôpitaux et des écoles.

    Officiellement, le projet devait bénéficier aux ruraux pauvres, mais dans les faits, la réalité fut tout autre. Des soldats allaient confisquer des parcelles désertiques à de nombreux agriculteurs et éleveurs de Qena, une province misérable du sud du pays, sur lesquelles ces derniers travaillaient depuis des décennies. Les militaires les accusèrent d’empiéter sur des biens publics et les exproprièrent afin d’ajouter leurs parcelles au projet du «million d’hectares». Sur près de 50.000, le gouverneur de Qena –un ancien général– enverra des poids-lourds détruire les propriétés des fermiers. Leur ultime recours: faire part de leurs doléances à l’Autorité générale pour le développement des projets agricoles, sise au Caire, et présidée par un ancien collègue du gouverneur.

    Le régime militaire a aussi fanfaronné d’un Projet de développement de l’axe du Canal de Suez, histoire de faire renaître l’élan patriotique ayant accompagné les grandes constructions de Nasser, comme le Haut barrage d’Assouan. Et qui en a la charge? Des ingénieurs de l’armée, qui recrutent des ouvriers dans tous les pays. Parce qu’al-Sissi ne voulait pas d’ouvriers indiens, il demandera à l’AIFA de donner des emplois bien rémunérés aux autochtones. Dans une vidéo de l’AIFA, on voit des dizaines de saisonniers descendre d’un bus, après plus de 1500 kilomètres de route depuis la province de Qena. Tous les intervenants se disent très honorés de servir une cause nationaliste aussi belle, puis vont s’enregistrer auprès d’un officier assis à une table.

    Quelques jours plus tard, près de 200 ouvriers sont revenus à Qena et s’en sont pris vertement aux ingénieurs militaires: ils ne leur avaient pas fourni de salaire décent, ni de nourriture ou d’endroit où dormir au beau milieu du désert.

    L’armée affirme que ses florissantes affaires servent à assurer le paiement des biens et des munitions

    En mettant en œuvre les directives du FMI, les militaires à la tête de l’Égypte se sont réservé des clauses d’exemption en or massif. Par exemple, la diminution des dépenses sur les biens de consommation courante n’aura pas empêché l’armée d’acheter des armes à foison. En mars 2016, l’Égypte signera ainsi près de 2 milliards en contrats d’armement avec la France. Le Ministère de la défense n’a pas honoré ces commandes grâce à la montagne de revenus générés par ses activités commerciales, mais par des prêts accordés par des banques françaises. En général, l’armée affirme que ses florissantes affaires servent à assurer le paiement des biens et des munitions. Sauf que dans ce cas, elle n’aura pas déboursé un centime de sa poche, mais exigé du Ministère des finances qu’il garantisse cet énorme prêt et paie l’addition si jamais l’armée en vient à faire défaut.

    À la recherche de bouc-émissaires

    Avec les émeutes du pain du mois dernier, certains Égyptiens se sont rappelé d’événements comparables survenus voici quatre décennies. En 1977, Anouar el-Sadate, un autre président miliaire, avait essayé d’appliquer les conseils du FMI en réduisant les subventions alimentaires. De violentes émeutes du pain éclatèrent et les chars déboulèrent dans les rues pour mater les manifestants. Sadate revint sur sa décision et accusa les communistes d’avoir fomenté l’agitation.

    La seule différence avec aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de communistes à qui faire porter le chapeau. Et ces émeutes ne sont probablement pas non plus de la faute exclusive du FMI. L’institution a appris de ses erreurs et, dans l’accord de prêt, elle exige que le gouvernement égyptien garantisse des «filets de sécurité sociaux» pour les classes vulnérables affectées par les réformes économiques.

    Mais qu’importe ces foyers de colère, le régime militaire est persuadé de pouvoir faire régner l’ordre –et entend poursuivre des réformes économiques drastiques. Une confiance assise sur l’affaiblissement des partis politiques, la mise sous tutelle des leaders syndicaux et des poursuites intentées aux militants égyptiens des droits de l’homme, le tout pour éviter une redite de 2011. Reste que les classes moyennes déclassées et les classes inférieures plus fragiles que jamais n’ont pas besoin d’être encouragées par des professionnels de la politique pour sortir dans les rues. La faim et le manque de médicaments abordables ont d’ores et déjà été suffisants pour déclencher quelques émeutes au nord et au sud du pays. Qui pourrait bientôt s’embraser complètement.

    A part quelques cas de violation des droits de l’homme et de persécution d’opposants politiques, le climat en Égypte semblait stable depuis un bon bout de temps. Avant sa visite à la Maison Blanche, al-Sissi avait d’ailleurs reçu Angela Merkel ainsi que le Commandant du CENTCOM. Les récentes émeutes révèlent que, sous la tranquillité, une guerre couvre entre l’élite militaire et les civils les plus pauvres. Et rien ne garantit que la stabilité du régime militaire égyptien puisse durer encore très longtemps.

    Zeinab Abul-Magd, traduit par Peggy Sastre —

    http://www.anti-k.org/

  • Attaque des États-Unis contre une base aérienne syrienne. Si Trump est inquiet pour la vie des civils, il doit s'engager envers les réfugiés syriens (Amnesty)

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    En réaction aux frappes aériennes lancées par les États-Unis le 6 avril contre une base aérienne de l'armée syrienne à Homs, trois jours après l’attaque à l'arme chimique qui a tué plus de 80 civils dans la province d'Idlib, Margaret Huang, directrice d'Amnesty International États-Unis, a déclaré :

    « Le président Donald Trump a déclaré que cette attaque était motivée par l'inquiétude à l’égard de la vie des civils syriens, alors que son administration fait preuve d'un mépris flagrant envers les Syriens qui tentent de fuir pour échapper à la mort. Il doit immédiatement révoquer le décret interdisant aux citoyens de plusieurs pays musulmans d’entrer sur le territoire américain et mettre fin aux restrictions visant les réfugiés syriens, qui fuient l'horreur dans leur pays.

    Le président Donald Trump a déclaré que cette attaque était motivée par l'inquiétude à l’égard de la vie des civils syriens, alors que son administration fait preuve d'un mépris flagrant envers les Syriens qui tentent de fuir pour échapper à la mort. Il doit immédiatement révoquer le décret interdisant aux citoyens de plusieurs pays musulmans d’entrer sur le territoire américain et mettre fin aux restrictions visant les réfugiés syriens, qui fuient l'horreur dans leur pays.

    Margaret Huang, directrice générale d'Amnesty International États-Unis

    « En outre, les forces américaines doivent respecter strictement les obligations découlant du droit international humanitaire et prendre toutes les précautions possibles pour protéger la population civile lorsqu'elles procèdent à une opération militaire, notamment en s'abstenant d'utiliser des armes interdites au titre du droit international, comme les armes à sous-munitions. Les récentes frappes aériennes de la coalition que dirige les États-Unis en Irak et en Syrie ont tué des centaines de civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants pris au piège chez eux.

    « Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi à protéger les civils en Syrie depuis les six dernières années. Cela a encouragé toutes les parties au conflit en Syrie à commettre des crimes horribles en toute impunité. Il est impératif que les États membres du Conseil adoptent une résolution permettant de garantir la tenue sur le terrain d’une enquête sur l'attaque à l'arme chimique qui s'est déroulée à Khan Sheikhoun et de contribuer à traduire en justice les responsables présumés de ces crimes. »

    7 avril 2017

    https://www.amnesty.org/fr

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    De nouvelles charges pour Mohammed Al-Qeeq

    De nouvelles charges pour Mohammed Al-Qeeq

    Dix jours avant sa libération, le journaliste emprisonné Al-Qeeq a été frappé de nouvelles charges par une cour militaire Le journaliste palestinien a été brusquement frappé de nouvelles charges par une cour militaire d’occupation israélienne le 4 avril, 10 jours avant sa libération prévue après trois mois d’emprisonnement sous détention administrative sans chef d’accusation ni procès....
     
     
    Comment Israël sabote les enquêtes sur les crimes de guerre à Gaza

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    Charlotte Silver- 5 avril 2017 Le nombre de personnes autorisées par Israël à utiliser le passage d’Erez avec Gaza a représenté, en moyenne mensuelle en 2016, deux pour cent de ce qu’il était en septembre 2000. (Anne Paq / ActiveStills) D’après un nouveau rapport de Human Rights Watch, Israël refuse systématiquement aux défenseurs des droits...
     
     
    Réaliser le rêve de la résistance culturelle - Communiqué du Freedom Theater

    Réaliser le rêve de la résistance culturelle – Communiqué du Freedom Theater

    Le 4 avril, comme tous les ans, le Freedom Theatre (Théâtre de la Liberté) entreprend de célébrer la résistance culturelle, en mémoire de Juliano Mer Khamis. C’est une journée qui a pour nous une forte valeur symbolique car, il y a six ans, Juliano a été assassiné par un inconnu devant le Freedom Theatre. Le 4...
     
     
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      Par Dina Matar, le 26 mars 2017 Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment affirmé dans une vidéo postée sur sa page Facebook que la demande palestinienne de démanteler les colonies israéliennes illégales dans les Territoires palestiniens occupés (TPO) constituait un acte de « nettoyage ethnique » contre les colons juifs israéliens (1)....
     
     
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      Pour la première fois depuis sa mise en examen, l’ancien membre israélo-palestinien de la Knesset explique l’injustice qui a motivé ses actions Fin décembre, le membre israélo-palestinien de la Knesset Basel Ghattas, représentant la Liste unifiée – la coalition palestinienne au sein de la Knesset israélienne – a été arrêté pour avoir prétendument transmis clandestinement des...
     
     
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         Journée Internationale de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens   Les prisonniers politiques palestiniens commenceront une grève de la faim illimitée le 17 avril prochain. La dernière grève de la faim illimitée date de 2014. Elle s’inscrit suite à celle de 2012 impliquant 2 000 prisonniers et où un accord a été conclu avec les forces...
     
     
    L’échec de la marque Israël

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      Par Asa Winstanley, le 30 mars 2017 Photo de l’aéroport international Ben Gurion en Israël (Ileewu/Flickr) Il y a plus de dix ans, le gouvernement israélien a lancé une nouvelle stratégie surnommée « Brand Israel » (la Marque Israël). Cela a débuté en 2006 dans un effort pour améliorer l’image négative d’Israël à l’étranger...
     
     
    Rencontre avec Orly Noy, militante politique israélienne le 4 avril à 19H30 à Paris

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    À L’INITIATIVE DE L’UJFP : Rencontre avec Orly Noy, militante politique israélienne, juive orientale cofondatrice de l’Orientale Commune, membre du front national démocratique Tajamo/Balad. « Dans la villa dans la jungle, nous n’avons même pas une étagère » Israël, une villa dans la jungle ? La métaphore d’une arrogance toute coloniale est de l’ex-Premier ministre travailliste Ehud Barak, mais...
     
     
    Israël retarde le traitement du cancer pour les enfants de Gaza

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      Par Sarah Algherbawi – The Electronic Intifada – 28 mars 2017 Des munitions au phosphore blanc sont détruites dans le sud de la bande de Gaza, lors d’une démolition sous contrôle, en mars 2010. On craint que de telles armes israéliennes ont contribué à une montée du taux des cancers dans le territoire. (Yousef...