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Mauritanie - Page 2

  • La Mauritanie doit révéler le lieu de détention de neuf militants anti-esclavagistes arrêtés (Amnesty)

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    Les autorités mauritaniennes doivent révéler le lieu de détention, inculper d’infractions prévues par la loi ou libérer neuf personnes arrêtées et placées en détention entre le 29 juin et le 3 juillet, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

    Le 29 juin dernier les forces de sécurité étaient venues exécuter une ordonnance d'expulsion forcée d’une vingtaine de familles membres de la communauté négro-africaine installées depuis des années dans un bidonville situé sur un terrain privé du quartier de Ksar à la périphérie de Nouakchott, la capitale.

    Elles se sont heurtées à la résistance des populations qui ont organisé une manifestation spontanée. Une voiture des forces de sécurité a été brûlée. Des manifestants et des éléments des forces de sécurité ont été blessées et des véhicules privés endommagés.

    Dans les jours qui ont suivi cette manifestation, la police a commencé à arrêter des membres de l’organisation anti-esclavagiste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA). C’est ainsi que huit d’entre eux, dont le troisième vice-président Amadou Tijane Diop, ont été arrêtés à leur domicile ou lieu de travail et détenus dans un lieu tenu secret. IIs n’étaient pourtant pas les organisateurs de la manifestation du 29 juin, ne se sont pas exprimés là-dessus et n’y ont pas pris part. Aucune charge n’a été pour le moment retenue contre ces personnes arrêtées.

    Aussitôt informés de l’arrestation de leurs membres, d’autres sympathisants de l'IRA, ont organisé une manifestation pacifique contre leur détention. Trois d'entre eux dont deux femmes ont été blessés par les forces de sécurité.

    Hamady Lehbouss, conseiller du président d’IRA-Mauritanie et chargé de la communication a été arrêté hier dimanche 3 juillet dans la soirée à Nouakchott après la tenue d’une conférence de presse pour demander la libération des membres de l’IRA. Son arrestation porte à neuf le nombre de membres de l’IRA arrêtés. Son lieu de détention est aussi inconnu.

    Peu avant son arrestation, Lehbouss avait confirmé à Amnesty International que la police a perquisitionné le domicile d’Amadou Tijane Diop et confisqué ses ordinateurs portables et certains de ses documents personnels.

    « Le seul tort de ces personnes arrêtées est apparemment d’être membres du mouvement anti-esclavagiste et d’exercer leur liberté d’association, et liberté d’expression garanties par la constitution mauritanienne. La répression contre les membres de l’IRA a atteint une proportion inquiétante. Cela doit immédiatement cesser», a déclaré Alioune Tine, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale.

    Les familles des neuf personnes ne disposent d’aucune information sur leur lieu de détention et les détenus n’ont pas eu accès à l’assistance d’un avocat depuis leur arrestation. Selon sa famille, Amadou Tijane Diop souffre de problèmes cardiaques pour lesquels il ne peut recevoir de traitement médical adéquat en prison.

    « L’arrestation de ces membres d’IRA est arbitraire et les autorités mauritaniennes doivent immédiatement révéler leur lieu de détention et les inculper d’infractions prévues par la loi ou les libérer », a déclaré Alioune Tine.

    « Jusqu'à ce que ces détenus soient libérés, les autorités doivent veiller à ce qu’ils aient accès à leurs avocats, leurs familles et à l'assistance médicale si nécessaire.»

    Complément d’information

    Les membres de l’IRA arrêtés sont : Amadou Tidjane Diop, 3e vice-président de l'organisation, Abdallahi Maatalla Seck, coordinateur de section, Moussa Birame, Jemal Beylil, militant, Balla Touré secrétaire aux relations extérieures, Khatri Rahel Mbareck, coordinateur du comité de la paix, Salem Vall militant de base, Hamady Lehbouss, conseiller du président d’IRA et chargé de communication, Ahmed Hamdy le trésorier.

    Les autorités mauritaniennes restreignent fréquemment la liberté d'expression des défenseurs des droits humains et des activistes anti-esclavagistes. Biram Dah Abeid président de l’organisation anti-esclavagiste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) avait été arrêté en 2010 et en 2012.

    En novembre 2014, il a été encore arrêté en compagnie de Brahim Bilal Ramdane, Djiby Sow et Ould Dah Ould Abeid, et condamnés à deux ans de prison par le tribunal de la ville de Rosso, au sud de la Mauritanie, pour appartenance et administration d’une organisation non reconnue, pour participation à un rassemblement non autorisé et pour infractions commises à l’encontre des forces de l’ordre.

    Le 17 mai dernier, Amnesty International avait salué la libération de Biram Ould Dah Ould Abeid et Brahim Bilal, après avoir passé 20 mois en prison, et demandé que cette décision de justice incite les autorités mauritaniennes à mettre fin à la répression visant les défenseurs des droits humains et à libérer les autres prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions de manière pacifique, à l’instar du blogueur Mohamed Mkhaïtir. 4 juillet 2016

    https://www.amnesty.org/la-mauritanie-doit-reveler-le-lieu-de-detention-de-neuf-militants-antiesclavagistes/

  • Mauritanie. Une nouvelle loi compromet l’exercice du droit à la liberté d’association (Amnesty)

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    Le parlement mauritanien doit rejeter un nouveau projet de loi en examen aujourd’hui restreignant les droits à la liberté de réunion et d'association, ont déclaré Amnesty International et une vingtaine d’organisations de la société civile.

    Le projet de loi a déjà été approuvé en conseil des ministres sans consultation publique. Si elle est votée, cette loi confirmerait tout d’abord la singularité de la Mauritanie où, jusqu’à présent, la création d’une association est soumise à une autorisation étatique. Les organisations signataires estiment que cette disposition va continuer de restreindre l’espace civique déjà limité.

    « L’absence de consultations préalables avec les associations et le manque de prise en compte de leurs préoccupations ont les apparences d’un passage en force, qui ne se justifie pas. Des restrictions ont déjà été imposées aux droits à la liberté d’expression et d’association, ce qui a entraîné la détention de militants des droits de l‘homme pour appartenance à une organisation non autorisée», a déclaré Gaetan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty International.

    « Le régime de la déclaration est le seul conforme aux règles en vigueur dans les pays qui respectent les dispositions internationales sur la liberté d’expression et de pensée. La Mauritanie ne doit pas faire figure d’exception et doit appliquer l’article 10 de sa Constitution qui garantit la liberté d’association».

    Amnesty International a documenté les cas d’au moins quatre organisations qui peinent toujours à recevoir leur autorisation malgré le dépôt de statuts en bonne et due forme. Il s’agit du « Mouvement IRA », Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste, de « Touche pas à ma nationalité », de « l’Association des veuves mauritaniennes » et de « l’Union des Jeunes Volontaires ».

    «Les statuts de notre association ont été présentés depuis 2013 au ministère de l’Intérieur. Après des va-et-vient incessants entre le ministère et le commissariat de police, il nous a été refusé à quatre reprises de déposer notre demande d’autorisation sous prétexte que l’association ne regroupe que des membres d’une seule communauté alors que plusieurs communautés en font partie », a témoigné Alassane Dia, Président de « Touche pas à ma nationalité », une organisation non encore reconnue et née en réaction au recensement lancé en 2011 par les autorités et jugé discriminatoire à l’égard des communautés négro-mauritaniennes.

    Le collectif des veuves qui demande que la vérité soit faite sur les exécutions sommaires et des disparitions survenues dans les années 9O, attend depuis 1993 d’être reconnue, après avoir encore renouvelé sa demande en 2010.

    Le projet de loi compte en outre plusieurs dispositions liberticides et ne comporte aucune référence aux engagements internationaux de la Mauritanie. Son article 4 impose aux associations constituées de restreindre leur domaine de compétence soit à un niveau national, régional ou local alors qu’elles doivent avoir la possibilité d’agir sur l’ensemble du territoire.

    Certaines dispositions de l’article 6 du projet de loi qui stipule qu’aucune association ne peut être créée sur une base ou pour un objectif contraire à l’islam, à la Constitution, aux lois en vigueur ou pour des activités de nature à porter atteinte à la sécurité des citoyens, à l’unité nationale, à l’intégrité du territoire, à la forme républicaine de l'Etat ou aux bonnes mœurs pourraient être liberticides. Les autorités pourraient utiliser des arguments religieux par exemple si elles jugent que l'objectif de l’association est contraire à l'islam ou menace l'unité nationale ou les bonnes mœurs pour empêcher à des associations d’exercer leurs droits.

    Alors que l’article 24 exige des associations la communication de leur rapport d’activité et financier au plus tard le 31 mars de chaque année, faute de quoi elles pourraient être suspendues, les organisations signataires estiment que les exigences de transparence dans le financement des associations ne doivent pas faire peser une menace sur la liberté d’association. Aussi, le projet de loi prévoit de limiter le champ d’action des associations à un seul domaine.

    « Si cette loi est adoptée, il ne sera plus possible pour une association de travailler par exemple sur les droits des femmes et des enfants en même temps, car selon la nouvelle loi c’est deux domaines différents », a déclaré Maitre Mine Abadallah, avocat, membre du comité ad hoc sur le projet de loi association.

    « La Mauritanie doit aligner sa législation sur les normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme ».

    Déjà, depuis février dernier, les associations ne peuvent pas organiser de manifestations sans l’autorisation préalable du préfet. Une note datant du 11 février 2016, dont Amnesty International a eu copie stipule : « sans l'autorisation préalable du Hakem (préfet), il est formellement interdit d'organiser un spectacle, une conférence, une manifestation où le public est admis ».

    Des organisations de la société civile interrogées par Amnesty International ont affirmé qu’avant de confirmer leur réservation pour organiser des conférences de presse ou des ateliers et séminaires, les hôtels leur demandent de fournir l’autorisation écrite du préfet. D’ailleurs, le Forum des organisations nationales de droits humains (FONADH) avait été convoqué en mars 2016 par le ministère de l’Intérieur qui lui avait signifié que les organisations non autorisées ne pourraient plus tenir des conférences de presse au siège de l’organisation.

    En août 2015, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association avait appelé l’Assemblée nationale à rejeter ce même projet de loi relatif aux associations de la société civile qui avait été approuvé, sans consultation publique, par le Conseil des ministres. 2 juin 2016

    Liste des organisations

    Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture ; Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (France) ; Amnesty International ; Anti Slavery International ; Association des Femmes Chefs de Famille (Mauritanie) ; Association mauritanienne des droits de l'Homme (Mauritanie) ; Collectif des veuves de la Mauritanie ; Collectif Touche pas à ma nationalité (Mauritanie) ; Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains (Mauritanie) ; Forum des Organisations Nationales des Droits de l’Homme en Mauritanie (Mauritanie) ; Free the slaves ; Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (GRDS- Mauritanie) ; Initiative de la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (Mauritanie) ; Initiative de la Résurgence du Mouvement Abolitionniste, IRA (USA) ; Ligue Mauritanienne des Droits de l'Homme ; Minority Rights Group International; l’Union des Jeunes Volontaires ; Observatoire RADDHO-Mauritanie ; Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) ; Unrepresented Nations and Peoples Organization: (UNPO) ; SOS Esclaves (Mauritanie)

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2016/06/mauritanie-une-nouvelle-loi-compromet-lexercice-du-droit-a-la-liberte-dassociation/

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Contre les viols par l’armée djiboutienne et l’impunité, grève de la faim de 10 femmes Djiboutiennes

    Contre les viols par l’armée djiboutienne et l’impunité, grève de la faim de 10 femmes Djiboutiennes Dix femmes de Djibouti, résidant en Belgique entament une grève de la faim, le 25 avril 2016, dans la continuité des actions menées à Cachan (France) Pour dénoncer les viols des Femmes Afar par des soldats djiboutiens qui continuent dans l’impunité totale depuis septembre 1993, dans le Nord et le Sud-Ouest du pays. Elles entendent protester contre ces violences et briser le mur de silence érigé autour (...)

    Brèves manifestations au Caire contre le pouvoir

    Des dizaines de personnes ont manifesté hier au Caire contre le gouvernement du président Abdel Fattah el-Sissi. Pour ce 25 avril, jour férié commémorant la restitution du Sinaï par Israël en 1982, plusieurs mouvements laïcs et de gauche avaient (...)

    Elections présidentielles 2016 : un recul pour les institutions et la démocratie à Djibouti

    A. Contexte Après plus de trois (3) ans d’une crise politique sans précédent suite aux élections législatives du 22 février 2013 contestées et dénoncées par l’opposition et dont le pouvoir n’a jamais voulu publier les résultats. Après plus de trois (...)

    Mauritanie : La Cour suprême doit annuler la condamnation à mort d’un journaliste blogueur

    Reporters sans frontières (RSF) demande solennellement à la Cour suprême mauritanienne de revenir sur la condamnation à la peine capitale du blogueur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir. Jugé pour apostasie le 24 décembre 2014, le journaliste non (...)

  • Mauritanie. Il faut annuler la condamnation à la peine capitale prononcée contre un blogueur (Amnesty)

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    La Mauritanie doit annuler la condamnation à mort prononcée contre un blogueur déclaré coupable d’apostasie, et le libérer sans condition, a déclaré Amnesty International mardi 19 avril, avant son audience d’appel prévue pour le 21 avril dans la ville de Nouadhibou (sud-ouest du pays).

    Mohamed Mkhaïtir, 33 ans, a été condamné à la peine de mort en décembre 2014, après avoir passé un an en détention provisoire, pour avoir écrit un billet de blog critiquant ceux qui utilisent l’islam pour introduire des discriminations à l’égard de certains groupes de la société. Mohamed Mkhaïtir est la première personne condamnée à mort pour apostasie depuis que la Mauritanie a accédé à l'indépendance en 1960.l

    « La peine capitale ne doit être utilisée sous aucune circonstance.

    La condamnation de Mohamed Mkhaïtir à ce châtiment, pour avoir écrit un billet de blog critiquant ceux qui utilisent la religion à des fins de discrimination, est injuste et montre jusqu’où les autorités mauritaniennes sont prêtes à aller pour essayer d’écraser la dissidence », a déclaré Gaëtan Mootoo, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

    « Les autorités mauritaniennes doivent annuler cette condamnation et libérer cet homme immédiatement et sans condition. »

    Mohamed Mkhaïtir est un prisonnier d'opinion, uniquement emprisonné pour avoir exercé de manière pacifique son droit à la liberté d'expression. Amnesty International estime que le recours à des sanctions pénales dans le but d’imposer des convictions religieuses est une atteinte au droit international relatif aux droits humains, et en particulier à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, à laquelle la Mauritanie est partie.

    L’organisation s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quelles que soient la nature ou les circonstances du crime commis. Ce châtiment viole le droit à la vie tel qu’il est proclamé par la Déclaration universelle des droits de l’homme et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

    20 avril 2016

    https://www.amnesty.org/fr/maurtana-must-quash-the-death-sentence-against-blogger

  • Le groupe de rap « Ewlade Leblade » défie le président mauritanien (Afriques en Lutte)

    https://www.youtube.com/watch?v=st7mvB2kP2U

    Le groupe de rap « Ewlade Leblade » défie le président mauritanien

    Nos amis du site mauritanien « Cridem » donnent la parole à des musiciens de rap en rupture avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

    En effet, un des parents du Président mauritanien et un de ses conseillers ont tenté, par un grossier chantage, de forcer ce groupe de rap, Ewlade Leblade, d’écrire un morceau en faveur du régime en place depuis 2008 et qui a fait main basse sur les richesses du pays et piétine les droits élémentaires. Mais de telles courbettes allaient totalement contre l’éthique de ces musiciens qui ont refusé catégoriquement de répondre à cette demande.

    Du coup, leurs faits et gestes sont surveillés et leurs habitudes quotidiennes traquées (écoute téléphonique, suivi et renseignement près de nos proches etc.). Un des membres de leur groupe du nom d’Hamada s’est même retrouvé pendant deux mois dans la prison de Nouakchott enfermé avec les terroristes les plus dangereux du pays.

    Voici comment ces rappeurs expliquent et justifient leur engagement dans un clip et dans un texte dont nous publions des extraits, une charge sans concessions contre la nature profonde du régime mauritanien.

    La rédaction de Mondafrique

    « Vous n’êtes pas plus mauritaniens que nous »

    « Le clip dénonce différentes affaires passées sous la trappe ou du moins sur lesquelles personne n’a voulu s’attarder (…) Nous ne livrons que les informations dont nous sommes sûrs

    Le gâteau en forme de la Mauritanie et aux couleurs nationales n’est autre qu’une image pour représenter la répartition des richesses par les personnes qui dirigent le pays. L’image est choisie pour bien montrer que les richesses du pays sont découpées et partagées comme s’il s’agissait d’un gâteau, un gâteau qui pour le manger, on doit être invité à cette table. Une des personnes autour de la table prend 60% du gâteau pour symboliser la distribution inégale entre les mêmes personnes autour de la table. Ce symbole fort, n’est pas une insulte à notre nation car vous n’êtes pas plus mauritaniens que nous, mais une personnification de ce qui se passe aujourd’hui en Mauritanie.

    Deux portraits du président brulés

    Lorsqu’on brûle la photo du président, on parle de l’atteinte à l’éthique et la morale mais lorsque l’un de nos membres est mis en prison et accusé à tord de violeur et de vendeur de drogue, cela ne choque personne. Certains vont même avancer que cette hypothèse est possible, tout ça pour contenter le chef de d’Etat qui est dernière toute cette mascarade. Il a beau nié cela mais lorsque l’un de ses proches se permet de semer la terreur auprès des jeunes et que les forces de l’ordre jouent de leur pouvoir, il n’a d’autre mot que l’usage abusif du pouvoir pour qualifier de tels agissements.

    Voilà l’image que vous donnez à la jeunesse mauritanienne. Et nous n’acceptons pas que vous vous permettez de salir notre nom pour embellir le vôtre. Pour les défenseurs du président et ceux qui ont pu être offensé par notre clip, sachez que ce que vous avez ressenti lorsque vous avez vu le portrait du Président brûlé et le sentiment que nous avons eu suite aux fausses accusations portées sur notre groupe et Hamada.

    Pour ceux qui n’ont toujours pas compris que le rap n’est pas là pour chanter les louanges des personnes mais pour dénoncer les problèmes sociaux, tels que la pauvreté, le racisme, le chômage et l’exclusion. Nous avons pendant des années travaillé dans ce sens mais après un premier mandat sans aucun changement positif, nous avons fini par comprendre que la seule personne responsable de tous les maux des citoyens n’est autre que le chef d’Etat et son gouvernement mafiosi.

    « Alors nous chantons »

    Nous n’avons pas utilisé la violence physique, mais l’art pour exprimer notre colère et la frustration d’une majeure partie de la jeunesse, c’est une réalité que cela plaise ou non. Nous ne vivons pas dans le fictif, alors nous chantons, et continuerons à rapper le mal-être de notre société.

    « La colère est une haine ouverte et passagère ; la haine, une colère retenue et suivie » (C.D.P), comme le dit Izak « Nous sommes en colère, en colère parce que personne ne réagit devant notre injustice, en colère car on nous traite comme des moins que rien alors qu’on était les premiers à avoir cru qu’il y aura un changement, à avoir espéré que celui qui s’est dit « Président des pauvres » allait respecter ses engagements. Nous ne sommes pas les premiers ni les derniers à être tombé dans le panneau. Mais tous ça, c’est fini, nous n’accepterons pas de subir la terreur et les menaces. Et si Dieu le veut, nous retournerons dans notre pays, car il n’est pas plus mauritanien que nous. »

    Sachez une chose, c’est que nous sommes l’avenir de demain. Aujourd’hui, la jeunesse n’a pas froid aux yeux et que nous seront prêts à tout pour avoir nos droits. 9 mars 2016 

    Source : http://www.mondafrique.com

    http://www.mondafrique.com/groupe-de-rap-ewladeleblade-defie-president-mauritanien/

    http://www.afriquesenlutte.org/mauritanie/article/le-groupe-de-rap-ewlade-leblade

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

    5 février 2016 par Samir Amin

    Les protestations de masse ont repris en Tunisie, depuis le 20 janvier, à Kasserine, puis à Tunis et dans tout le pays. Comme prévu, la poursuite par le gouvernement d’une prétendue « union nationale » (qui va des islamistes de Nahda à la gauche, en passant par les Bourguibistes et les rescapés du régime défunt de Ben Ali) d’une politique néolibérale, n’a permis aucun progrès social depuis cinq ans et a même conduit à la poursuite de la dégradation des conditions sociales. Les éloges inconsidérés prodigués (...)

    Tunisie Kasserine

    Manifestation des abolitionnistes à Nouakchott

    Des militants et sympathisants de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), ont manifesté ce mardi 02 février, Nouakchott. Massé devant la représentation de l’Organisation des Nations Unies à Nouakchott, les manifestants ont (...)
     

    Djibouti : Exigeons la libération d’Omar Ali Ewado

    La condamnation d’Omar Ali Ewado, Secrétaire général adjoint du syndicat des enseignants du primaire à Djibouti, à trois mois de prison fait suite à un harcèlement sans relâche du gouvernement depuis décembre de l’année dernière. Omar, qui est également (...)
  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Drapeaux: Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie

    Algérie : Déclaration pour une convergence démocratique anti libérale et anti impérialiste

    Depuis plus de trois ans, l’offensive libérale n’a pas cessé de rogner les mesures inconséquentes et insuffisantes, appelées pompeusement « patriotisme économique », introduites par la LFC [Loi de Finance 2016] 2009. Bien avant la chute du prix des hydrocarbures, les attaques quasi quotidiennes contre les subventions et les transferts sociaux, contre l’augmentation des salaires et les pensions, contre les acquis et les droits sociaux meublaient le discours d’une partie du pouvoir, de l’opposition (...)

    Maréga Baba : « la Mauritanie, une poudrière minée par la corruption »

    Responsable du parti d’opposition mauritanien U.F.P., Maréga Baba dresse un constat alarmant du régime mauritanien, qui a fait main basse sur les richesses de son pays. Mondafrique. Une enquête du site « le Monde Afrique » a récemment révélé les relations troubles qu’a entretenu pendant des années le géant canadien minier « Kinross » avec le régime du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et dont s’inquiètent les autorités borursières américaines. Ce cas est-il isolé ? Marega Baba. Hélas, pas du (...)

    Le CADTM International soutient la campagne pour la Vérité sur la dette tunisienne

    Le 17 décembre à Tunis, le coup d’envoi de la campagne « Droit de savoir la vérité sur la dette. Auditons la dette, donnons une chance à la Tunisie » a été donné. Cette campagne, lancée par le Front populaire (coalition de partis politiques tunisiens) et (...)

    Algérie - Chantier du siège de la wilaya de Bouira : Les ouvriers en grève

    Les ouvriers du chantier du futur siège de la wilaya de Bouira ont observé, hier matin, un arrêt de travail pour réclamer le versement des salaires de quatre mois en retard. D’après les protestataires, sur les cinq derniers mois, l’entreprise en (...)

    Nouvelle domination capitaliste et impérialisme

    La décolonisation initiée dans les années 1940 a essentiellement été un passage au néocolonialisme, une mutation des anciennes colonies, une mise à jour des mécanismes de leur exploitation et domination aussi bien par les anciennes métropoles coloniales (...)

    Tunisie - Sfax : Grève à la société de services pétroliers « Weatherford »

    Un groupe de 40 employés de la société de services pétroliers « Weatherford » à Sfax, ont mené un sit-in, devant le siège du gouvernorat, afin de réclamer la reprise de leur activité au sein de la société, après une grève menée par leur collègues, afin (...)
  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Les armes israéliennes alimentent des atrocités en Afrique

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités au Sud-Soudan, selon un rapport des Nations Unies qui jette une lumière nouvelle sur le commerce d’armes secret des Israéliens en Afrique. Rédigé par une équipe d’enquêteurs diligentés par le Conseil de sécurité de l’ONU, le rapport présente des preuves photographiques de fusils automatiques produits par les Industries militaires israéliennes (IMI) trouvés dans l’arsenal de l’armée et de la police du Sud-Soudan. Connus sous le nom de Galil ACE, les fusils ont (...)

    Des centaines de femmes mauritaniennes victimes d’« esclavage » en Arabie saoudite

    Plus de 900 femmes mauritaniennes ont été victimes d’un trafic d’être humain vers l’Arabie saoudite en 2015, où elles sont maintenant prises au piège, contraintes d’effectuer un travail différent de celui pour lequel elles avaient postulé, a déclaré un activiste local à Middle East Eye. Ces femmes croyaient qu’elles seraient employées comme infirmières ou comme institutrices, mais à leur arrivée en Arabie saoudite, on les a forcées à travailler comme domestiques, a déclaré à Emlehdi Ould Lemrabott, qui vit à (...)

    Djibouti : Une justice expéditive au service du pouvoir

    Le droit à un recours effectif devant une instance judiciaire indépendante est un droit fondamental reconnu en droit international (Article 8 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, article 2.3 du Pacte international relatif aux droits (...)

    Djibouti : Une justice expéditive

    La LDDH vient d’apprendre que le secrétaire général de l’USN, Mr Abdourahman Mohamed Guelleh et un membre de cette opposition Mr Eleyeh Hassan Ali ont été présentés au parquet hier soir vers 23 heures et ils ont été placés en détention provisoire à la (...)

     

  • Fuite des cerveaux : Ces médecins et ingénieurs que nous perdons (El Watan)

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    Pour la première fois, un rapport* de l’Organisation internationale du travail étudie les spécificités de la fuite des cerveaux dans les pays du Maghreb. Qui part et pourquoi faire ? El Watan Week-End a décortiqué le rapport pour vous.

    La génération de la «désillusion»

    Le sociologue du Cread, Karim Khaled, rappelle que l’immigration des compétences algériennes existe depuis 1830 et peut être divisée en quatre périodes. La dernière période qui commence dans les années 1990 est celle de la désillusion, selon lui. Il estime que les intellectuels ont vécu une crise, notamment liée à la «déception» des élites après avoir été «emballées et prisonnières par le discours développementiste des années 1970» ainsi qu’aux «échecs» des luttes politiques des années 1980, 90 et 2000 qui «n’ont pas pu basculer l’équilibre des formes identitaires idéologiques dominantes depuis l’indépendance».

    Pour les universitaires, «l’emprise du politique dominant» a fait de l’université «une institution anomique incapable de se reproduire d’une manière autonome et reste aliénée par rapport à sa propre histoire et à l’histoire de tout son environnement». Selon lui, malgré toutes les politiques de formation à l’étranger et les multiples reformes, «l’enseignement supérieur algérien ne peut être que producteur de foyers migratoires». Cette période se caractérise par une forte concentration de l’intelligentsia algérienne dans les pays du Golfe et dans l’espace de la francophonie, notamment la France et le Canada.

    «Des destinations dans un contexte mondialisé, où des voies nouvelles se présentent aux élites professionnelles algériennes. Il s’agit vraiment d’une nouvelle ère de circulation internationale accélérée par l’avènement des technologies de l’information et de la communication mais avec des reconfigurations et le retour du ‘‘pouvoir de l’identité’’ comme forme de résistance au rythme imposé aux déclassés dans cette révolution numérique», explique le sociologue. Malgré cette diversification dans les destinations des élites intellectuelles algériennes dans les années 2000, la France reste toujours la destination dominante pour des raisons historiques, familiales et linguistiques.

    Au-delà du sentiment de désillusion, le rapport énumère plusieurs facteurs importants de départ : d’abord, les limites d’une carrière professionnelle ou universitaire et les besoins de recherche dans des domaines scientifiques, techniques et technologiques de pointe expliquent en grande partie les départs continus de cadres et d’étudiants à l’étranger. Ensuite, outre le prestige et le rayonnement dans la société, les diplômes d’universités étrangères offrent plus de chance de recrutement à l’international.

    Les lourdeurs administratives, les blocages bureaucratiques, les difficultés socioéconomiques et les limites d’épanouissement culturel motivent également le départ de cadres et d’universitaires. Le taux de chômage très important des diplômés du supérieur, le souci d’assurer un meilleur avenir à ses enfants et les raisons sécuritaires sont enfin d’autres facteurs importants dans le départ.

    Des diplômés du 3e cycle qui deviennent majoritairement cadres

    Ceux qui quittent l’Algérie ont en majorité entre 25 et 45 ans. Les docteurs en santé représentent la plus grande part des effectifs des diplômés les plus élevés exerçant en France. Ils se situent presque au même niveau que les ingénieurs. Ensuite viennent les personnes ayant obtenu un DESS et un master professionnel puis les DEA et masters.

    Ces diplômés sont pour la plupart en activité dans leur pays d’accueil. Ils connaissent certes le chômage, mais nettement moins que ceux qui n’ont pas de formation universitaire. Ils occupent pour la majorité des postes d’emploi dans des professions libérales et intellectuelles. Plus de la moitié des immigrés algériens qualifiés avait un contrat de travail à durée indéterminée, 11% exerçaient des professions libérales et 9,2% étaient au chômage.

    On constate que 34% d’Algériens installés en France sont des cadres ou exercent des professions intellectuelles, contre 14% qui sont des «employés». On observe aussi un niveau assez faible de «brain waste» - soit à travers des emplois n’exigeant pas de niveau supérieur ou alors ils sont sous-employés avec une faible rémunération. 6% d’immigrés faisant le métier d’ouvrier.

    Il y a aussi le «brain waste» relatif, non mesurable encore, c’est la situation qui équivaut à la déqualification des diplômés, en les affectant à des postes de niveau inférieur à leurs qualifications. Le niveau des salaires peut être un indicateur : 35% des personnes perçoivent moins de 1500 euros par mois, 25% entre 1500 et 2500 euros et puis 37% gagnent plus de 2500 euros.

    Les médecins sont les plus concernés

    «L’Algérie n’est pas en situation de pénurie de médecins, elle a formé et forme encore un nombre important de praticiens», explique Ahcène Zehnati, chercheur au Cread. Le nombre de diplômés en médecine a plus que doublé entre 2001 et 2011, il passe de 1714 à 4023. Même chose pour les médecins spécialistes qui sont 897 en 2005 et 1929 en 2013. 11 629 médecins sont formés dans les spécialités médicales et chirurgicales entre 2005 et 2013.

    A titre de comparaison, la Tunisie forme 8 fois moins de généralistes et 4 fois moins de spécialistes que l’Algérie. Cette amélioration de la formation ne concerne cependant pas le personnel paramédical, puisque le rapport entre le nombre de personnel paramédical et les médecins a baissé : Il passe de 3,4 en 1998 à 2,47 en 2012. Pourtant, les médecins constituent la première catégories d’Algériens nés en Algérie et exerçant à l’étranger. Le taux de fuite est supérieur à ceux enregistrés en Afrique du Sud ou au Ghana, par exemple et le nombre de médecins qui quittent l’Algérie augmente constamment depuis 1997. «La destination privilégiée des médecins algériens reste majoritairement la France pour des raisons historiques, culturelles, système de formation, conventions inter-universitaires», rappelle le rapport.

    Près d’un médecin né en Algérie sur 4 exerce, en effet, en France. Les effectifs de médecins spécialistes ne sont pas touchés de la même manière. Pour les médecins nés en Algérie, quel que soit leur lieu de formation, le «taux de fuite» est de 43% pour la psychiatrie. Viennent ensuite l’ophtalmologie, la radiologie et l’anesthésie-réanimation. Pour les médecins nés et formés en Algérie, les taux sont moins importants, mais les spécialités les plus concernées sont là aussi la psychiatrie, la radiologie, l’ophtalmologie et l’anesthésie-réanimation. De manière générale, les médecins qui travaillent dans le secteur public sont plus touchés par le départ que ceux du privé.

    Le rapport ne présente pas les raisons de départ des médecins, mais estime que les salaires pourraient être l’un des facteurs. En 2013, un médecin non hospitalo-universitaire touchait 77 000 DA par mois pour un généraliste, 110 000 pour un spécialiste. Un maître-assistant dans un CHU est payé 90 500 DA et un professeur 183 000 DA. L’étude souligne que ces salaires sont en moyenne une fois et demie plus élevés que les salaires des cadres des entreprises nationales algériennes.

    Les Marocains partent pour faire un troisième cycle

    Les migrations intellectuelles marocaines remontent au XIXe siècle et elles sont aujourd’hui souvent le fait d’élites intellectuelles, de chercheurs ou d’étudiants et de sportifs, avec un taux de retour faible. «Malgré le développement de nouvelles destinations, comme c’est le cas pour la Belgique, le Canada, les Etats-Unis ou les pays de l’ancien bloc de l’Est, la France draine toujours le plus grand nombre d’étudiants marocains», rappelle le rapport. Ils représentent la première population estudiantine étrangère dans les universités françaises avec plus de 15% en 2004. A titre de comparaison, les Algériens représentent 8,5%.

    Aujourd’hui, l’arabisation, la suspension des bourses du gouvernement et les conditions d’inscription plus difficiles ont fait diminuer le nombre de départs, qui reste malgré tout important. Désormais, on part pour préparer un troisième cycle plus que pour faire des études de premier et deuxième cycles. Dans tous les cas, une partie des étudiants à l’étranger, une fois leur cursus universitaire achevé, demeure sur place, pour des raisons familiales ou professionnelles.

    Les meilleurs sont repérés dans les grandes écoles ou laboratoires et sollicités pour intégrer des emplois, parfois même avant l’obtention de leur diplôme. Les autorités ont tenté dans les années 1990 de limiter cette immigration avec des mesures restrictives. Aujourd’hui, l’Etat tente au contraire de structurer la diaspora scientifique marocaine pour favoriser le retour et la collaboration des élites installées à l’étranger avec le Maroc.

    Les boursiers mauritaniens ne rentrent plus au pays

    Plus de 70 000 diplômés mauritaniens vivent aujourd’hui à l’étranger, toutes spécialités confondues. Dans un pays où le taux de chômage officiel est de 10% et où le salaire des fonctionnaires, l’équivalent de 5000 DA par mois, n’attire pas les diplômés, plus de la moitié des diplômés mauritaniens à l’étranger finissent par s’installer temporairement ou définitivement dans leur pays d’accueil. La plupart d’ente eux sont des ingénieurs, scientifiques, universitaires, financiers, qui ont souvent accès à l’étranger à des emplois de haut niveau, notamment dans des organisations internationales, des universités ou des compagnies privées.

    Le départ des diplômés a été poussé par les crises politiques de 1987 avec le Front Polisario et 1989 avec le Sénégal, ainsi que par le plan d’ajustement structurel des années 1980. Le pays octroie des bourses aux étudiants mauritaniens qui veulent étudier à l’étranger, dopant implicitement dans le futur la migration des compétences scientifiques, selon le rapport. Ces bourses sont d’ailleurs à l’origine en grande partie de la mise en place de la diaspora scientifique mauritanienne établie à l’étranger.

    Traditionnellement, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et les pays d’Afrique de l’Ouest particulièrement le Sénégal, la Côte d’Ivoire constituent les principales destinations des boursiers mauritaniens. Face au nombre de diplômés chômeurs très important, «la plupart des étudiants en fin de cycle- notamment ceux des filières francophones- cherchent des inscriptions dans des universités françaises ou se lancent dans l’aventure aux USA, en Australie ou au Canada».


    Leïla Beratto El Watan, 6 novembre 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/soc/fuite_cerveaux.htm

  • Halte à la traite des femmes mauritaniennes vers l’Arabie saoudite (Afriques en lutte)

    La Confédération syndicale internationale a reçu des informations alarmantes de la part de ses affiliées mauritaniennes, signalant que 900 Mauritaniennes travaillaient sous la contrainte en Arabie saoudite.

    Un grand nombre d’entre elles subissent des violences, sans aucun recours.

    La Mauritanie éprouve encore des difficultés à mettre un terme à l’esclavage traditionnel mais, en outre, des formes contemporaines d’esclavage telles que la traite des êtres humains sont en hausse.

    Les syndicats mauritaniens affiliés à la CSI reçoivent chaque jour des plaintes de femmes qui reviennent d’Arabie saoudite après y avoir travaillé sous la contrainte. Toutes signalent qu’on leur avait promis des salaires et des emplois décents en Arabie saoudite en tant qu’infirmières et enseignantes, mais qu’elles se sont retrouvées travailleuses domestiques, payées quelques dollars par jour. Leur passeport leur a été confisqué et elles ne pouvaient pas quitter la maison sans l’autorisation de l’employeur.

    Certaines ont été victimes de harcèlement sexuel et disent avoir été frappées et enfermées sans nourriture ni eau pendant une semaine. D’autres ont été menacées de viol si elles se plaignaient de leurs conditions de travail. Lorsqu’elles ont demandé à repartir en Mauritanie, leur employeur a refusé. 10 octobre 2015

    Ces travailleuses sont clairement victimes de la traite d’êtres humains à des fins de travail forcé. Mais le gouvernement de Mauritanie reste indifférent aux appels au secours lancés par les familles et les syndicats mauritaniens.

    Tant que le programme sur les travailleurs migrants ne sera pas révisé pour établir des sauvegardes contre le travail forcé au niveau des employeurs, d’autres violations se produiront.

    Souhaitez-vous envoyer un message au gouvernement mauritanien maintenant ?

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/halte-a-la-traite-des-femmes