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Des étudiants de Sciences Po Rennes ont protesté, ce jeudi , contre la venue de l’ambassadrice d’Israël dans le cadre d’une rencontre avec les élèves de l’établissement.
« On manifeste contre la venue de l’ambassadrice d’Israël », explique Kevin, membre de l’association France Palestine solidarité. La venue, ce jeudi matin, de la diplomate israélienne d’Aliza Bin-Noun dans les locaux de l’Institut d’études politiques (IEP) de Rennes a déclenché une vague de protestations aux abords et à l’intérieur des locaux de l’IEP breton.
Arrivée dans le cours de la matinée à Sciences Po, l’ambassadrice devait rencontrer les étudiants puis se prêter à un exercice de questions-réponses. Toutefois, cette première visite de la diplomate à Sciences Po Rennes a rapidement été perturbée.
À l’extérieur, une vingtaine de manifestants se sont postés devant l’entrée de l’établissement avec des drapeaux palestiniens et des pancartes dénonçant la politique israélienne dans les territoires occupés. Les protestations ont ensuite continué à l’intérieur de l’amphithéâtre Érasme, où Aliza Bin-Noun devait prendre la parole. Peu de temps après le début du discours de l’ambassadrice, une partie des étudiants se sont fermement opposés à la venue de la diplomate car selon ces étudiants « l’État d’Israël viole depuis des décennies le droit international. »
Par la suite, plusieurs dizaines d’élèves ont quitté les lieux avant de déclencher l’alarme incendie en signe de protestation. Après avoir laissé passer la bronca, l’ambassadrice d’Israël a remercié les élèves restés l’écouter. « On peut s’exprimer à l’université même si, parfois, c’est difficile. Merci à ceux qui sont toujours présents. » Parmi eux Claire, étudiante en deuxième année. « Le sujet est intéressant, on veut savoir ce que l’ambassadrice a à dire. On souhaite comprendre la position d’Israël même si on peut ne pas être d’accord avec sa politique. » Après une session de questions-réponses, la rencontre s’est terminée « plus tôt que prévu » selon un membre de l’organisation.

Une enquête menée par un collectif de syndicats et d’organisations de défense des droits humains françaises et palestiniennes, révèle comment les principales banques françaises soutiennent l’expansion coloniale israélienne aux dépens des territoires palestiniens, et de la construction de la paix.
Pourtant, la France a officiellement condamné cette colonisation et soutenu les résolutions des Nations Unies en la matière. Les auteurs du rapport espèrent que ces banques hexagonales imiteront les grands fonds d’investissements européens et états-uniens qui excluent tout financement de la colonisation israélienne.
La colonisation israélienne de la Palestine dure depuis cinquante ans. Le blocus de la bande de Gaza depuis dix ans. « Les colonies israéliennes en territoire palestinien occupé ne font pas partie d’Israël comme défini par les frontières de 1967 et sont illégales au regard du droit international », rappelle la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 23 décembre 2016. Une position soutenue officiellement par l’Union européenne et le gouvernement français. Pourtant, les gouvernements israéliens poursuivent et intensifient l’occupation et la colonisation, rendant ainsi impossible toute résolution du conflit. Et ce, avec l’appui de plusieurs banques françaises, comme le révèle un rapport intitulé "Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation israélienne", réalisé par huit organisations françaises et palestiniennes, dont le CCFD, la Ligue des droits de l’homme, la CGT, Solidaires ou l’ONG palestinienne Al-Haq [1].
Rien que pour 2016, la construction de 1823 habitations supplémentaires a été programmée par le gouvernement israélien dans les colonies de Jérusalem-Est et de la zone C, une zone qui s’étend sur 60 % de la Cisjordanie placée sous contrôle militaire israélien. 6000 nouveaux logements de colons viennent d’être planifiés en janvier 2017. En parallèle, 986 maisons et autres structures palestiniennes – écoles, citernes, enclos d’éleveurs, installations sanitaires… – ont été détruites. Ces démolitions se sont fortement intensifiées et « ont entraîné le déplacement forcé de nombreux civils palestiniens », précise le rapport.
Viabiliser les terres accaparées, bâtir des colonies et mettre en place les infrastructures qui les accompagnent nécessitent des financements. Cette colonisation, et la violation des droits fondamentaux des Palestiniens qui en découle, bénéficie du soutien de banques israéliennes. En 2013, une mission d’enquête des Nations unies sur l’impact des colonies israéliennes a montré le rôle capital de plusieurs banques du pays dans la colonisation [2]. « Le système bancaire israélien constitue un outil essentiel de la politique de colonisation », écrivent les auteurs du rapport.
Les banques israéliennes se sont pas les seules en cause : « Les principales institutions financières françaises contribuent indirectement au maintien et au développement de cette situation illégale au regard du droit international », dénonce le rapport. Elles « gèrent des participations financières ou détiennent des actions auprès de banques et entreprises israéliennes qui contribuent au financement des colonies dans le territoire palestinien occupé et fournissent des services vitaux au maintien et au développement des colonies, comme la construction d’habitations ou d’usines, la connexion aux réseaux téléphoniques et internet ou encore l’aménagement en équipements de surveillance », déplore l’enquête.
Le Crédit agricole et sa filiale LCL détiennent ainsi des participations financières dans neuf banques et entreprises israélienne directement impliquées dans l’expansion coloniale. Le groupe BCE et sa filiale Natixis en détiennent six, la Société générale et AXA quatre (voir le tableau ci-dessous). Autre exemple : un prêt de 288 millions d’euros a été accordé par un consortium de banques – dont BNP Paribas, Société Générale, Crédit Lyonnais et Natixis – à la société Israel Electric Corporation qui pourvoit en électricité les colonies. Et les travaux sont réalisés par… Alstom, dont l’Etat français, qui dénonce par ailleurs la colonisation, est actionnaire à hauteur de 20 %. Pour les auteurs, les groupes français impliqués violent les lois et résolutions françaises et internationales tout comme leurs engagements et directives en matières de droits humains – le pacte mondial des Nations unies, les lignes directrices de l’OCDE et les principes directeurs des Nations unies.
Des entreprises étrangères ont pourtant déjà mis fin à leur collaboration avec des partenaires israéliens. Le premier fonds de pension mondial, le fonds souverain norvégien, ainsi que le fonds de pension néerlandais PGGM ont placé plusieurs de ces entreprises israéliennes sur leur liste d’exclusion. « En 2014, le fonds de pension luxembourgeois FDC s’est désinvesti à son tour de ces cinq banques israéliennes pour les mêmes raisons. La même année, la banque danoise Danske Bank et la banque allemande Deutsche Bank Ethical Fund ont mis Hapoalim Bank sur une liste noire. Plus récemment, en janvier 2016, le fonds de pension de l’Église méthodiste aux États-Unis, estimé à 20 milliards de dollars, s’est désengagé des banques Hapoalim et Leumi et a ajouté les cinq banques sur sa liste d’exclusion en raison de leur contribution directe à la colonisation israélienne ».
Les huit organisation signataires du rapport demandent en conséquence à l’État français de respecter ses engagements et responsabilités, notamment en faisant pression sur les entreprises ; et aux banques et assurances « de se conformer aux principes internationaux en cessant tout financement de la colonisation israélienne ». Les acteurs cités ont pour la plupart reconnu que ces accusations étaient fondées, indique le rapport, mais n’ont pas donné suite. En 2016, Orange et l’entreprise israélienne ont résilié leur contrat après la publication d’un rapport similaire [3]. Les auteurs de cette nouvelle alerte espèrent le même impact, pour que les États et entreprises ne rendent plus possible la colonisation illégale de la Palestine.
Lire aussi :
Ces entreprises françaises qui profitent de la colonisation israélienne
En Israël, la Cour suprême conforte les partisans de la colonisation


(Le Trégor est un "pays" de Bretagne)



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