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Solidarité - Page 85

  • Salon International de l’Aéronautique du Bourget 2015: Elbit criminel, Thales complice (Ujfp)

    BDS en action - Samedi 20 juin 2015

    Une trentaine de militant-e- s de la campagne BDS France (Boycott/Désinvestissement/Sanctions), lors d’une action non-violente, ont investi le stand de l’entreprise israélienne Elbit, principal fournisseur de drones tueurs à l’armée israélienne (Notamment lors du dernier massacre dans la bande de Gaza en 2014) Un autre groupe, au même moment, est intervenu sur le stand de Thales pour dénoncer le partenariat avec Elbit pour la fabrication du drône Watchkeeper, qui pourrait équiper l’armée française.

    La campagne BDS appelle à un embargo militaire immédiat et des sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce qu’il applique le droit international.

    Pour la campagne BDS France, les sociétés israéliennes présentes sont complices de crimes de guerre, et doivent être jugés et condamnés par un tribunal international. Au lieu de cela, la France ouvre grand les bras, et leur permet de faire leur business en toute impunité. dimanche 21 juin 2015

    EMBARGO MILITAIRE CONTRE ISRAEL
    GAZA GAZA, ON OUBLIE PAS !
    BOYCOTT ISRAEL APARTHEID
    STOP ARMING ISRAEL

    Campagne BDS France
    www.bdsfrance.org

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4257

  • Procès d'antisémitisme par la Ldh contre deux porte-paroles du comité Bds 34 (Ujfp)

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    NOUS SOMMES INNOCENTS DES ACCUSATIONS PORTÉES CONTRE NOUS !

    Une affaire grotesque et préjudiciable

    Le mardi 9 juin 2015, une délégation de cinq membres de BDSF34 dont nous, Saadia et Husein, avons rencontré la délégation de la LDH (Ligue des Droits de l’homme), dont son président d’honneur Michel Tubiana et la présidente de la LDH34 Sophie Mazas.

    Lors de cette rencontre, Sophie Mazas, à l’origine de la plainte contre nous, a bien reconnu qu’elle savait pertinemment que nous n’étions ni antisémites ni négationnistes. M Tubiana l’a également déclaré. Mais ils s’acharnent néanmoins à proclamer que nous devons « assumer nos responsabilités politiques » et reconnaître publiquement « notre erreur ». Si nous le faisons, « on en reste là ! » disent-ils.

    Mais où en reste-t-on ?

    Nous sommes convoqués le 25 juin au tribunal. Les membres présents de la LDH, avocats pour certains, nous précisent que quoi que nous fassions, nous serons poursuivis et que des organisations comme la LICRA ou le CRIF pourront également se porter partie civile.

    Alors pourquoi cette rencontre aujourd’hui ?

    La seule proposition de la LDH est que nous refassions un communiqué confirmant nos propos déjà écrits dans notre communiqué du 19/03. Nous répondons ici favorablement à cette demande en renouvelant nos déclarations déjà publiées, à savoir :

    - Nous n’avions pas vu le texte caché derrière une image que nous avons partagée sur Facebook.
    - Nous sommes totalement en désaccord avec les propos ignobles tenus dans ce texte.
    - Dès que nous avons été informés de notre méprise, nous avons immédiatement supprimé le texte, la photo et l’expéditeur du post en question.
    - Nous combattons avec toute notre énergie l’antisémitisme mais aussi l’amalgame qui assimile antisionisme et antisémitisme.

    Mais alors pourquoi cette plainte ?

    Pourquoi avoir porté publiquement ces accusations extrêmes alors même que les dirigeants de la LDH nous connaissent et reconnaissent que nous ne sommes pas ceux qu’ils prétendent ?

    Pourquoi porter plainte contre un groupe actif qui ne ménage pas son énergie pour défendre les droits Humains notamment des palestiniens ?

    Le fait d’avoir omis de publier un démenti écrit au moment des faits justifie-t-il une telle plainte ?

    Car c’est uniquement sur cette omission en temps et en heure, que les dirigeants de la LDH justifient leurs accusations. Nos explications sur le contexte de l’été 2014, où nous étions tous mobilisés pour dénoncer les crimes de l’Etat israélien, où plusieurs d’entre nous tremblaient pour leur famille à Gaza qu’ils tentaient de joindre difficilement, révoltés par les vidéos circulant sur le net, montrant des militaires israéliens ouvrant le feu sur des enfants sur la plage de Gaza… pourraient être prises en compte pour comprendre cette « omission »…

    Non, rien n’y fait, vous avez commis une erreur clament les dirigeants de la Ldh, vous devez assumer !

    Nous sommes poursuivis et allons passer en procès pour :

    « Contestation de crimes contre l’humanité, provocation publique à la commission de crimes ou délits, à la discrimination ou à la haine raciale – apologie du crime sur Facebook ».

    Ces accusations vont laisser une trace indélébile dans nos mémoires et nous poursuivre toute notre vie avec les conséquences que l’on peut imaginer.

    Mais au-delà de nous, c’est aussi à la cause palestinienne que nous pensons. Cette affaire va surtout renforcer la criminalisation des militants de BDS, cette campagne non violente initiée par le peuple palestinien pour dénoncer les crimes de l’Etat d’Israël et réclamer Liberté, Justice et Egalité.

    Avec cette plainte, la LDH a ouvert la porte aux attaques des officines sionistes (LICRA et Cie.) et renforce le climat actuel qui profite aux amalgames, aux raccourcis de pensée ne permettant pas un combat clair anticolonial contre tous les racismes : antisémitisme, islamophobie, anti-rom ….

    NOUS SOMMES INNOCENTS DES ACCUSATIONS PORTÉES CONTRE NOUS !

    NOUS EN APPELLONS À VOTRE SOLIDARITÉ

    Rendez-vous jeudi 25 juin à 13h30

    Devant le tribunal correctionnel de Montpellier

    Place Pierre Flotte (Près jardin du Peyrou)

    Saadia et Husein,

    Avec le Comité BDS France 34

    Montpellier le 15 juin 2015

     

     
    dimanche 21 juin 2015
     
  • Gaza: rien n'a changé

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    Photo: The Guardian

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

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    13 juin : Coalition de la flottille de la Liberté Marianne, le chalutier qui fait route vers les autres bateaux de la troisième Flottille de la Liberté pour Gaza, est prête à entrer en Méditerranée. Après être partie de Suède, Marianne a fait escale en Norvège, en Allemagne, en France, en Espagne et au Portugal...

  • Dans les colonies agricoles israéliennes, l’exploitation des enfants palestiniens (Reporterre)

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    Mohammed a 14 ans. Originaire de la Vallée du Jourdain, il travaille dans une colonie agricole israélienne. Salaire de misère, travail exténuant, exposition aux pesticides. Selon Human Rights Watch, il est l’un des 500 à 1 000 enfants palestiniens exploités dans les colonies israéliennes.

    Mohammed* 14 ans, est originaire de la Vallée du Jourdain. Depuis six mois, il travaille dans une colonie agricole israélienne pour soutenir sa famille. Travail exténuant pour un salaire minime, il est l’un des mille enfants et adolescents employés par les colons israéliens.

    "Il est constamment fatigué et il a mal au dos. Il dort comme une souche. Quand il ne travaille pas, il joue avec ses amis comme un enfant normal", décrit Umm Ahmad*, la mère de Mohammed. Dans le village de Zbeidat, dans la Vallée du Jourdain, assise avec son fils sur des matelas fins posés à même le sol, dans un salon réservé aux invités sans vitres aux fenêtres, elle explique que ses trois fils – Mohammed et ses deux frères de 19 et 21 ans – ont tous quitté l’école pour aider leur famille. Ils travaillent à présent dans la colonie agricole la plus proche pour 16,4 euros par jour, comme leurs parents avant eux.

    Mohammed plante, récolte et emballe des dattes et des piments. Bien que de petite constitution, il doit porter des caisses de 20 à 25 kilos chacune. Son superviseur l’empêche de les trainer. Quelques semaines avant de le rencontrer, le dos bloqué, Mohammed avait dû rester couché pendant trois jours sans salaire : "Je ne pouvais même pas soulever une bouteille d’eau", raconte-t-il.

    Ses frères ont eux aussi eu leur lot de blessures. L’un d’entre eux a dû être opéré après qu’une épine de palmier dattier l’ait blessé au genou : 118 euros l’opération, à la charge de la famille. L’aîné devra également en subir une prochainement, 424 euros également payés par la famille seule. Blessé au nez par une caisse, il souffre aussi de troubles respiratoires depuis ses 17 ans en raison de la poussière.

    La famille d’Umm Ahmad n’est pas un cas isolé dans la Vallée du Jourdain. Le 14 avril dernier, un rapport de Human Rights Watch (HRW) dénonçait l’emploi de 500 à 1 000 enfants palestiniens dans les colonies agricoles israéliennes. Les équipes de l’ONG internationale ont interrogé 38 enfants, certains ayant commencé à travailler à l’âge de 11 ans.

    Chaleur, machines lourdes et pesticides

    Les conditions de travail dans les colonies décrites par les enfants interviewés par HRW sont, d’une manière générale, terribles. Les températures pouvant en effet monter jusqu’à 45 degrés en été dans la Vallée, beaucoup d’enfants – en particulier ceux travaillant sous serre – souffrent d’insolation et de déshydratation sévère. Les blessures dues aux serpents et scorpions, et aux machines lourdes destinées à l’emballage des produits sont courantes.

    Les enfants sont également fortement exposés aux insecticides, herbicides, fongicides, et autres produits chimiques qu’ils dispersent eux-mêmes, ou lorsqu’ils travaillent aux champs après ou pendant que ceux-ci sont dispersés. Selon HRW, certains des produits identifiés seraient des neurotoxines, entrant principalement dans le corps via la peau.

    Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), citée par HRW, l’exposition aux pesticides des enfants de moins de quinze ans augmenterait le risque de tumeurs malignes (sarcomes des tissus mous) par cinq et le risque de leucémie par trois. D’autres études, toujours selon l’OIT, montrent « que le développement neurologique des jeunes est affecté par l’exposition aux pesticides », causant potentiellement « une intelligence diminuée et des anormalités comportementales plus tard dans la vie. »

    Si l’organisation manque d’étude médicale précise sur le sujet, HRW relaie toutefois des témoignages d’enfants indiquant qu’ils ne connaissent souvent pas le nom des produits employés mais souffrent pour certains de pelades, de troubles sexuels dus à un bas taux de testostérone, de troubles respiratoires et de pertes de conscience.

    Impasse

    La Vallée du Jourdain est la zone la plus touchée par ce phénomène. Située à l’est de la Cisjordanie, à la frontière avec la Jordanie, elle est pour Israël une zone militaire stratégique bien que les deux pays aient signé un traité de paix en 1994.

    Selon HRW, près de 94 % de la Vallée du Jourdain est actuellement hors d’atteinte pour les Palestiniens. Selon l’organisation israélienne B’Tselem, 45 km2 seulement sur les 2 400 que compte la Vallée sont sous contrôle de l’Autorité palestinienne et seuls 50 000 Palestiniens sont autorisés à vivre dans les villages sous contrôle israélien. Les autres doivent, pour y accéder, obtenir un permis des autorités militaires.

    Trente-sept colonies israéliennes, peuplées d’environ 9 500 colons ont mené à la confiscation de 86 % des terres agricoles. Avec le passage de ces terres sous la juridiction des conseils régionaux des colonies, les Palestiniens ont également été coupés de dizaines de puits servant à l’irrigation et à la consommation. Certaines communautés n’auraient ainsi accès qu’à 20 litres d’eau par jour et par personne au lieu de 487 pour les colons israéliens selon les estimations des ONG locales.

    Dans ce contexte, le développement de l’économie palestinienne se trouve dans une impasse. Le taux de pauvreté atteint ainsi 33,5 % dans la Vallée contre « seulement » 28,2 % dans le reste des territoires palestiniens de Cisjordanie.

    En raison de l’étroit contrôle militaire de la Vallée, y compris sur les constructions, l’accès à l’éducation est de surcroît refusé à plusieurs milliers de jeunes Palestiniens. Selon HRW, 39 écoles se sont retrouvées en 2013 sous le coup d’un ordre de démolition ou d’arrêt de construction, empêchant 4 500 élèves de continuer leur scolarité.

    « Il y a plus de 15 communautés sans écoles dans la Vallée du Jourdain. Ils ne sont pas autorisés à en avoir une. Beaucoup de parents ne peuvent pas payer le transport et il n’y a d’ailleurs pas de transport, ils doivent utiliser des taxis privés », déplore Sireen Sawafta, actrice dans une pièce de théâtre sur le travail des enfants palestiniens dans les colonies, actuellement en tournée en Cisjordanie.

    « Je n’aime pas travailler dans les colonies », dit Mohammed, « mais je dois le faire. Je préfère travailler dehors avec les moutons, avec mon père, c’est beaucoup mieux. » Son rêve est de réparer des bicyclettes.

    Produire des alternatives économiques viables

    HRW appelle au boycott des produits israéliens venant des colonies et au soutien à la création d’alternatives économiques pour les Palestiniens de la Vallée du Jourdain.
    Pendant ce temps, les acteurs locaux font également de leur mieux pour résoudre le problème. Yousef Zubeidat, directeur de l’école de Fasayel, un village proche de Zbeidat, a aujourd’hui 157 enfants à sa charge contre 75 à l’ouverture de l’école en 2008.

    « J’ai demandé à toutes les organisations de nous aider, pour changer les mentalités, la culture, laisser les enfants à l’école. Nous conseillons à ces derniers d’apprendre un métier technique au lieu d’aller travailler dans les colonies », explique-t-il. Son engagement commence à porter ses fruits. Seize enfants seulement ont quitté l’école cette année depuis septembre contre une quarantaine il y a environ trois ans. « Nous travaillons, nous changeons les choses, et nous espérons que les chiffres tomberont a zéro », affirme Zubeidat avec motivation.

    Fournir et trouver des alternatives économiques sont pour Umm Ahmad la seule solution directe au problème : « L’Autorité palestinienne ne nous offre pas d’autre travail. Les colonies sont le seul endroit où nous pouvons en trouver. La solution est de construire des entreprises et fermes palestiniennes où nous, Palestiniens, pourrons servir notre société, nos familles et notre économie nationale. »


    * Les noms marqués d’un astérisque ont été modifiés pour cet article en accord avec les recommandations sur les interviews des mineurs et de leurs familles émises par l’UNICEF et Human Rights Watch.

     


    Lire aussi : Étouffée par la politique israélienne, l’apiculture palestinienne meurt à petit feu


     

    -Correspondance, Jérusalem

    15 juin 2015 / Julie Couzinet (Reporterre)

    http://www.reporterre.net/Dans-les-colonies-agricoles-israeliennes-l-exploitation-des-enfants

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité Rennes

     

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Israël réduit au maximum la présence palestinienne à Jérusalem (Agence médias Palestine)

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    L’augmentation des expulsions forcées entre dans une politique israélienne qui vise à pousser les Palestinien(ne)s hors de Jérusalem, affirme un groupe de défense juridique.

    Raafat Sub Laban, 27 ans, est chercheur juridique, il est né et a grandi dans le quartier musulman de la Vieille Ville historique de Jérusalem. Alors que ses grands-parents ont aménagé dans leur maison il y a plus de six décennies, et qu’ils l’ont transmise à sa mère, la famille Sub Laban se trouve aujourd’hui face à une ordonnance d’expulsion, afin de faire la place à des colons israéliens.

    Se tenant devant le tribunal israélien à Jérusalem-Est, Raafat explique que sa famille « n’a nulle part où aller », et il ajoute que ses parents, ses frères et sœurs et leurs enfants habitent tous dans la maison. « Nous sommes neuf, dont deux enfants âgés de trois et neuf ans », dit Raafat à Al Jazeera. « Où sommes-nous censés aller ? C’est ici notre maison ».

    En 1953, la famille Sub Laban a loué la maison au gouvernement jordanien, qui a contrôlé Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie jusqu’à ce qu’Israël occupe ces territoires lors de la guerre de 1967.

    Par le Conservatoire général des biens des absents, un organisme qui gère les maisons et les terres confisquées par Israël, la famille a été informée que la propriété des maisons avait été transférée à des colons israéliens, lesquels par la suite affirmèrent qu’elle avait été enregistrée en tant que Hekdesh, ou propriété religieuse juive, avant 1948.

    Raafat et sa famille soupçonnent qu’Ateret Cohanim, une organisation juridique de droite à but non lucratif qui cherche à remplacer les habitants palestiniens de la ville par des colons israéliens juifs, est impliquée dans cette tentative de mettre la main sur leur maison. Daniel Lurie, directeur exécutif d’Ateret Cohanim, a nié l’implication de l’organisation. « Ateret Cohanim n’a aucun lien avec l’affaire en question », a indiqué Lurie par courriel à Al Jazeera.

    Plus de 300 000 Palestiniens vivent dans Jérusalem-Est occupée. Israël prétend avoir annexé le territoire en 1980, mais cette initiative n’est pas reconnue par la communauté internationale.

    Plus d’un demi-million d’Israéliens vivent dans des colonies réservées aux seuls juifs, dispersées à travers la Cisjordanie dont Jérusalem-Est.

    Des groupes juridiques affirment que la recrudescence des expulsions forcées, arrestations et démolitions de maison, s’intègre dans un écheveau plus large d’une politique israélienne conçue pour pousser les Palestiniens hors de Jérusalem.

    « Le nombre accru des arrestations et des expulsions forcées prouve que le gouvernement (israélien) reste déterminé à réduire au maximum la population palestinienne autochtone et à étendre la présence israélienne illégale », a déclaré à Al Jezeera, Rima Awad, membre de la Campagne des Jérusalémites, une organisation qui milite pour les droits palestiniens dans la ville.

    Les membres de la famille Sub Laban ont été en sécurité dans leur maison jusqu’à l’an dernier, quand un tribunal israélien les a dépouillés de leur statut de locataires protégés, au motif qu’ils n’auraient pas habité en permanence la maison et que, prétendument, ils l’auraient négligée.

    Les colons ont également plaidé pour l’expulsion des Sub Luban en se référant à une loi israélienne autorisant les juifs à réclamer une propriété palestinienne qui avait été enregistrée comme propriété juive avant l’implantation d’Israël. Adoptée en 1970 et considérée comme loi de Jérusalem-Est, elle permet aux propriétaires d’expulser les habitants qui n’ont pas habité sur les lieux ou payé leur loyer de façon permanente.

    Les colons ont cogné à leur porte deux fois cette année, et deux fois ils ont essayé de s’emparer de leur propriété, la première fois en février et la seconde en mars. « La première fois, des militants et des amis les ont empêchés de pénétrer dans la maison » rappelle Raafat. « La seconde fois, notre avocat a réussi à obtenir une injonction provisoire pour empêcher que l’évacuation n’ait lieu ».

    « Notre maison est l’une des quinze à Jérusalem-Est actuellement exposées à une expulsion pour y faire entrer des colons juifs » ajoute Raafat. Les autorités israéliennes démolissent aussi régulièrement des maisons palestiniennes, partout dans Jérusalem-Est comme dans le reste de la Cisjordanie.

    Noura Sub Laban, la maman de Raafat, a fait appel de l’ordonnance d’expulsion devant un tribunal israélien le 31 mai. Devant les juges, son avocat, Mohammed Dahleh, plaidait en son nom. « L’argument consistant à prétendre que (la famille Sub Laban) n’a pas habité la maison est faible » a-t-il déclaré, soulignant que la famille avait payé régulièrement les factures de téléphone, d’électricité et d’eau de la maison. « Le tribunal doit revenir sur sa décision d’autoriser l’expulsion ».

    Le lendemain, 1er juin, la famille Sub Laban recevait un courrier de l’Agence d’assurance nationale d’Israël, les informant qu’ils n’étaient pas considérés comme habitant Jérusalem à temps plein depuis août 2013.

    Du fait que les Jérusalémites palestiniens détiennent des permis de résidence, émis par les Israéliens, pour vivre dans la ville, ils sont confrontés à des expulsions vers la Cisjordanie ou ailleurs, si leur permis de résidence leur est retiré.

    Depuis qu’a commencé l’occupation de Jérusalem-Est par Israël, en 1967, cet État a retiré le droit de résidence à plus de 14 000 habitants palestiniens, dont 107 rien qu’en 2014, selon l’organisation juridique israélienne HaMoked.

    À l’instar d’Elad, autre groupe israélien de colons, Ateret Cohanim a engagé un procès en début de mois, exigeant l’expulsion d’une autre famille palestinienne dans le quartier Silwan, à Jérusalem-Est. Ces groupes prétendent que la famille Rajabi vit dans un immeuble qui a été acheté par un fidéicommis religieux juif, il y a 134 ans.

    Bien qu’il ait refusé de commenter l’expulsion en attente de la famille Rajabi, Daniel Luria, d’Ateret Cohanim, affirme : « Tout juif, en tant que partie intégrante du seul peuple autochtone de cette Terre, a le droit d’acquérir, et de vivre en paix partout dans sa patrie ancestrale, particulièrement dans le cœur d’Israël, Jérusalem ».

    Revenons à octobre 2014, Ateret Cohanim a aidé neuf familles de colons juifs à s’emparer de deux immeubles à Silwan. Sous la protection de gardes de sécurité fournis par Elad, les colons ont envahi de force les bâtiments et ainsi, ils ont doublé la population de colons dans le quartier, selon les articles de la presse israélienne.

    Le 21 mai, les bulldozers israéliens sont entrés dans Silwan et ils ont rasé trois immeubles commerciaux appartenant à des Palestiniens, sous le prétexte qu’ils avaient été construits sans l’autorisation de la municipalité israélienne de Jérusalem. Moins d’une semaine plus tard, un autre ensemble d’appartement était démoli à Silwan.

    Selon un communiqué publié par la suite par le Centre d’information Wadi Hilweh à Silwan, quelque 80 familles, totalisant 300 personnes, sont actuellement menacées d’expulsion dans le quartier.

    « Silwan est un microcosme des tendances qui montent dans tout Jérusalem-Est », dit Awad de la Campagne des Jérusalémites, faisant allusion à la recrudescence apparente des démolitions de maisons et des cas de prises par la force des propriétés par les colons.

    Revenons maintenant au tribunal de Jérusalem, selon Raafat Sub Laban, sa famille n’est pas optimiste pour l’avenir. « Naturellement, nous n’attendons pas de justice d’aucun tribunal israélien », fait-il remarquer, « mais nous espérons le meilleur possible ».

    Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine

    Patrick Strickland – 7 juin 2015 – Al Jazeera

    Source: Al Jazeera

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/06/13/israel-reduit-au-maximum-la-presence-palestinienne-a-jerusalem/

    Voir aussi:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ilan_Papp%C3%A9