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Syndicats - Page 6

  • Tunisie Beja : Grève générale dans le secteur privé le 27 novembre (Afriques en lutte)

    La centrale syndicale continue à accentuer la pression sur le patronat.

    Le gouvernorat de Béjà observera le 27 novembre une grève générale sur fond de blocage des négociations sur les augmentations salariales dans le privé.

    Dans une déclaration accordée à Mosaique Fm, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Nourredine Taboubi, a enjoint les travailleurs à participer à ce mouvement historique pour défendre leurs droits.

    Les militantes et militants de Béjà prendront rendez-vous avec l’histoire, en cette journée, pour défendre leurs intérêts dans le cadre des revendications pour l’amélioration de leurs salaires », a-t-il affirmé.

    La grève générale de Béjà succède à celle de Sfax observé le 19 novembre tandis qu’un autre mouvement de grève est prévu le 25 novembre dans le Grand Tunis.26 novembre 2015 par Paul Martial

    Source : Tunisie Numérique

    http://www.afriquesenlutte.org/tunisie/article/tunis-beja-greve-generale-dans-le

  • Le CLA avance un taux de suivi de plus de 70% : Grève dans les lycées (Algeria Watch)

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    Le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA) a observé hier une journée de grève dont le taux de suivi a été estimé à plus de 70%, selon les membres du syndicat.

    Cette grève a été enclenchée après l'échec des discussions réunissant jeudi dernier les cadres du département de Nouria Benghebrit et les délégués du CLA. Refusant les promesses et exigeant des réponses concrètes, les membres du CLA se sont mobilisés hier pour faire entendre leur voix à travers le débrayage. Selon le secrétaire général du CLA, Idir Achour, des assemblées générales dans les établissements scolaires ont été organisées le jour de la grève afin de discuter des formes d'actions à mener à l'avenir. Il est fort probable que les grévistes durcissent leur mouvement en optant soit pour une grève de deux ou de trois jours par semaine, ou une journée renouvelable chaque semaine.

    Le SG du CLA a exprimé sa satisfaction quant à la mobilisation des adhérents de son syndicat ainsi que d'autres fonctionnaires. Il a affirmé que certains établissements moyens et primaires ont suivi le mot d'ordre du CLA. « Ils ont observé une grève en guise de soutien et de solidarité», a-t-il souligné. Il a également affirmé que cette action a été vivement soutenue par les fonctionnaires des corps communs en citant ceux des collectivités locales et de la santé.

    Idir Achour explique les motifs ayant poussé les fonctionnaires à entamer cette grève.

    «Nous voulons dire au gouvernement, non à la dégradation du pouvoir d'achat des fonctionnaires ; oui pour l'instauration d'un Observatoire national autonome pour le contrôle du pouvoir d'achat, et la valorisation du point indiciaire en fonction de la réalité des prix ». Il poursuit en disant « non à la remise en cause des différentes formules de retraite mais pour une retraite à 100% et après 25 ans de service effectif ».

    Les grévistes ont également réclamé de leur tutelle la promotion automatique des travailleurs qui réglera définitivement le problème et garantira la stabilité dans le secteur de l'Education nationale. Le syndicat refuse, dans ce sens, que des travailleurs de l'éducation soient induits en erreur concernant le nombre de postes de promotion avancé par la tutelle et qui ne sont en fait que de la poudre aux yeux, selon le syndicat.

    Le CLA réclame, par ailleurs, la concrétisation des promesses cosignées dans le PV du 7 mars dernier, l'intégration de tous les enseignants contractuels et la réintégration de ceux qui sont suspendus depuis 2013. Il exige la réintégration du secrétaire général de Saïda à son poste. Enfin, le syndicat revendique en outre, la construction de nouvelles infrastructures scolaires et le recrutement d'encadreurs pédagogiques qui assureront la stabilité dans les écoles.

    par M. Aziza, Le Quotidien d'Oran, 19 novembre 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/syndicat/greve_lycee_bien_suivie.htm

  • Tunisie : Sfax à la veille de la grève générale régionale du 19 novembre (Essf)

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    Contrairement aux prophéties péremptoires concernant l’établissement d’une hypothétique « paix sociale » en Tunisie suite à l’attribution du prix Nobel de la paix à l’UGTT et au syndicat patronal UTICA, cet article rédigé le 15 novembre laissait présager un bon départ pour le cycle de grèves générales régionales décidées par l’UGTT dans l’ensemble du pays. A l’heure où cet article est mis en ligne, la mobilisation à Sfax semble être une pleine réussite..... A suivre.

    L’UGTT de Sfax ressemble ces jours-ci à un nid d’abeilles. Est à son ordre du jour la réussite de la grève générale régionale annoncée pour le 19 novembre. Celle-ci inaugure un cycle de grèves comparables dans l’ensemble des régions de Tunisie.Dans quel contexte se situent ces grèves ?

    Il est indispensable de rappeler que la centrale UGTT a été un acteur politique majeur en 2013-2014.(1) Elle a réussi pendant cette période à imposer la reconnaissance de son rôle historique dit « national », en tant qu’élément d’équilibre et de stabilité du pays.
    Les interlocuteurs de l’UGTT espéraient qu’il en résulterait l’instauration d’une « paix sociale » de deux ans, ainsi qu’un silence du syndicat au sujet des « réformes » imposées par le Plan d’ajustement structurel dicté par le FMI et les autres bailleurs de fonds. (2)

    Mais simultanément, l’UGTT se devait de répondre aux attentes des salariés, décidés à mettre fin à la dégradation continuelle de leur pouvoir d’achat. Dans ce cadre, des augmentations et des primes spécifiques ont pu être arrachées dans le secteur public. Il a fallu pour cela maintes grèves et mobilisations, parties de plusieurs secteurs comme par exemple l’enseignement et la santé publique.

    De son côté, le patronat tunisien a persisté à ne pas appliquer une grande partie des accords sectoriels conclus avec l’UGTT dans le secteur privé. Invoquant la crise économique, il n’envisage à ce jour que des augmentations salariales minimes, ne devant pas dépasser le taux d’inflation proclamé par le pouvoir et qui est très en deça de la réalité.

    Suite au blocage des négociations dans le secteur privé, la Commission administrative nationale de l’UGTT a décidé, le 8 novembre, le déclenchement d’une série de grèves régionales. Les dates en ont été précisées le 12 novembre. Et, comme d’habitude, la première grève concerne la région de Sfax où elle a été décidée pour le 19 novembre.

    Pourquoi les grèves commencent-t-elles par la région de Sfax ?

    La région de Sfax est la première région industrielle du pays, et une des plus combatives. C’est la plus rodée et la plus opérationnelle lors des grandes mobilisations ou grèves. Cela a par exemple été le cas lors de la fameuse grève générale régionale du 12 janvier 2011 qui a été un des principaux préludes à la fuite de Ben Ali. Il en a été de même suite aux assassinats politiques de 2013.

    L’Union régionale de Sfax est également la pierre angulaire de l’UGTT pour des raisons historiques : c’est le lieu de naissance de l’UGTT et de nombre de ses dirigeants, dont le premier secrétaire général et héros national Farhat Hached. La tradition veut que deux membres du Bureau exécutif de l’UGTT sur treize proviennent de cette région.

    Dans ce contexte, l’UGTT de Sfax a appelé l’ensemble des salariés du privé à faire grève le 19 novembre. En solidarité, ceux du secteur public sont invités à débrayer sur le tas entre 10h et 11h, puis à se rendre à l’assemblée générale du secteur privé qui se tiendra devant le siège de l’UGTT. Tout le monde partira ensuite en manifestation jusqu’au siège du Gouvernorat (l’équivalent de ce que sont en France les Préfectures).
    La mobilisation dans le privé va s’adosser sur des secteurs clés, connus pour leurs traditions combatives et militantes, ainsi que par leur poids dans la région : la chimie et le pétrole,3 le textile, la construction métallique ainsi que le secteur de la restauration. Les militants font le maximum pour réussir une mobilisation d’ampleur, digne de la réputation de la région, en vue d’organiser une véritable démonstration de force.

    Une grève capitale pour la classe ouvrière tunisienne

    L’UGTT a face à elle le syndicat patronal UTICA, son partenaire dans le « quartet du dialogue national », et qui reste inflexible pour le moment.

    Elle se trouve également face à un gouvernement de plus en plus fragilisé. Celui-ci doit en effet affronter la grave crise traversant le parti Nidaa Tounès ainsi que l’alliance au pouvoir.
    En ce qui le concerne, le gouvernement redoute ces tensions sociales, car il a été mis en demeure d’appliquer sans nouveau retard les « réformes » exigées par les « bailleurs de fonds » pour qu’ils continuent à financer un pays de plus tributaire de la dette extérieure.

    Il est vital pour les travailleurs tunisiens, broyé par misère et la pauvreté, que les mobilisations en cours débouchent sur un coup d’arrêt à la dégradation continuelle de leur pouvoir d’achat.
    Il en va de même pour la direction de l’UGTT avant qu’elle ne s’envole pour recevoir, le 10 décembre, un prix Nobel vantant les mérites du compromis et du « dialogue ».

    Sfax, le 15 novembre 2015, par MOULEH Mohamed Abdel

    Mohamed Abdel Mouleh est militant de la Ligue de la Gauche Ouvrière et du Front Populaire à Sfax.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36429

  • Egypte : solidarité avec les grévistes du textile (Essf)

    Textile workers strike to demand a minimum wage, the removal of their company’s head, and back pay of yearly bonuses in Mahalla, Egypt, February 15, 2014. Credit: Sabry Khaled/ AP

    Septième jour de grève des 15 000 travailleurs/euses de toutes les sections textile de Mahalla et Kafr El Dawar (usines de filage, de tissage, du travail du coton, et de confection de vêtements).

    Les grévistes exigent le paiement de la prime sociale de 10%, le retour dans l’entreprise des travailleurs licenciés Kamal Fayoumi, Haider Naji et Jamal Gad,

    Ils exigent également :


    - que les responsables de l’entreprise rendent des comptes concernant les pertes délibérément causées par le holding de gestion et l’Etat,
    - que les autorités et l’administration de l’entreprise s’engagent à ne plus engager de poursuites contre les travailleurs pendant ou après la grève.

    Aux dernières nouvelles, et selon un courrier du holding, le gouvernement aurait accepté le paiement de la prime sociale de 10% aux salarié-e-s des sections filage et tissage du holding, exceptées à ceux de Mahalla et de Kafr El-Dawar.


    Pour ces derniers, le paiement de cette prime serait conditionné par l’arrêt préalable de leur grève et leur retour au travail.
    Les travailleurs/euses concerné-e-s ont décidé de poursuivre leur grève jusqu’à la réception d’un décision officielle portant satisfaction de leurs demandes, et son affichage à l’intérieur de l’entreprise.

    Paris, le 29 octobre 2015, par Union syndicale Solidaires

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36199

  • Face au silence de la France, l’Union syndicale Solidaires demande des sanctions contre Israël ! (Ujfp)

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    Le 31 juillet dernier, des colons israéliens mettent feu à une maison, brûlant à mort une femme, un homme et leur bébé de 18 mois.

    A ce jour, les responsables n’ont pas encore été mis en examen, ni même identifiés avec certitude. La réaction des autorités israéliennes a consisté, au contraire, à voter des lois menaçant de vingt ans de prison des enfants qui lancent des pierres, et à autoriser les policiers à tirer sur eux à balles réelles.

    Il ne manquait plus qu’une étincelle, produite par l’assaut de l’armée israélienne sur la mosquée d’Al Aqsa le jour du nouvel an juif, et l’assassinat, à bout portant, d’une Palestinienne immobile à un check-point à Hebron, le 24 septembre. Dans une région du monde pourtant habituée à des flambées de violence, un pas supplémentaire vient d’être franchi.

    Depuis le 1er octobre, quatre israéliens ont été assassinés par des Palestiniens, dont deux colons, et des représailles disproportionnées, comme d’habitude, ne se sont pas fait attendre. Trois adolescents palestiniens ont été abattus en Cisjordanie, et onze autres à Gaza, alors qu’ils manifestaient devant l’armée israélienne qui les empêche de sortir de leur prison à ciel ouvert.

    En Israël également, une nouvelle directive leur permettant de le faire, la police a tiré à balles réelles, tuant neuf jeunes Palestiniens autour de Jérusalem, et blessant gravement deux femmes, à Tel Aviv et à Afoula. A cette vingtaine de morts en une semaine, s’ajoutent des centaines de blessés, et les images qui nous parviennent sont terrifiantes, l’armée et la police israélienne ne semblant plus connaître aucune retenue, encouragées par leur gouvernement, et par une impunité totale.

    Cette impunité dont bénéficient les criminels israéliens, qu’ils soient colons, policiers ou militaires, est la même que celle de l’Etat d’Israël dans le concert des nations.
    Cette impunité est donc imputable à nos gouvernements, et singulièrement à celui de la France qui ne s’est exprimée sur la question que le 11 octobre, par un communiqué laconique de cinq lignes !

    Si les médias occidentaux parlent de violences dans lesquelles les deux camps ont leurs parts de responsabilité, il faut rappeler que face aux jets de pierre et aux armes blanches, Israël détient la deuxième armée du monde, rappeler aussi que depuis de nombreuses années Israël bafoue le droit international, les résolutions de l’ONU et les jugements de la cour internationale de justice en continuant à coloniser les terres palestiniennes, continuant la construction du mur de séparation, en poursuivant son blocus contre Gaza et en refusant le droit au retour de millions de réfugiés palestiniens...

    La violence inouïe exercée par Israël doit être dénoncée avec force, et tout doit être mis en oeuvre pour la faire cesser. L’Union syndicale Solidaires demande à ce que la France prononce des sanctions immédiates à l’encontre d’Israël, pour mettre fin au bain de sang qui n’est que la conséquence d’une occupation militaire qui n’a que trop duré.

    A défaut d’un sursaut de la communauté internationale qui parviendrait à faire cesser ces assassinats quotidiens, l’Union syndicale Solidaires s’associe à la demande de boycott de toutes les institutions économiques, culturelles et universitaires israéliennes, et appelle les entreprises françaises à retirer leurs investissements de cet Etat tant qu’il ne respectera pas le droit international. Cette pression est l’expression symbolique de la solidarité que chacun-e peut exprimer avec le peuple palestinien dont les droits sont bafoués et les enfants assassinés sous nos yeux. Communiqué Solidaires

    mardi 13 octobre 2015 par Solidaires
     
  • Tunisie : l’UGTT agite la menace d’une grève générale dans le secteur privé (Afriques en lutte)

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    Le secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé, Belgacem Ayari a agité mardi la menace d’une grève générale dans ce secteur. Cette menace vise à faire pression sur le privé pour l’amener à suivre l’exemple du gouvernement qui a signé mardi un accord prévoyant des augmentations salariales sur trois ans dans la fonction publique et les entreprises publiques s’étalant de 2016 à 2018.

    Belgacem Ayari a accusé le patronat de n’avoir manifesté le moindre signe de coopération. Si cela continue,on lancera des campagnes de mobilisation au niveau régional dont le point d’orge sera un grand rassemblement national sur la place Mohamed Ali à Tunis.

    Au cas ou la centrale ouvrière mettrait à exécution sa menace, ce serait un précédent dans le secteur privé.

    25 septembre 2015 Source : Leaders

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-l-ugtt-agite-la-menace-d

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Une femme israélienne toise une femme palestinienne lors d'une manifestation contre la visite de juifs orthodoxes et de colons israéliens sur l'esplanade des Mosquées, mardi 14 octobre.

     

  • Algérie Annaba : Le complexe métallurgique ArcelorMittal paralysé (Afriques en lutte)

    Les travailleurs se disent déterminés à sacrifier aussi leur salaire de février pour sauver la cokerie (photo DR)

    Le complexe métallurgique ArcelorMittal d’Annaba se retrouve encore une fois paralysé.

    Des employés d’une de ses unités, en l’occurrence ArcelorMittal Pipes and Tubes (AMPTA), anciennement appelée unité de Tuberie sans soudure (TSS), en grève depuis le mois d’avril dernier, ont fermé, hier, l’accès principal au complexe. Ce qui a provoqué la mise à l’arrêt de toutes les unités du complexe.

    C’est la seconde fois que cela se produit en l’espace de deux semaines. Le 21 juillet dernier, ces mêmes employés, une soixantaine à peu près, avaient procédé de la même manière. Mais leur action, à savoir la fermeture de l’accès, n’avait duré qu’une demi journée. Cette fois-ci, ArcelorMittal est intégralement à l’arrêt depuis deux jours déjà. L’AMPTA est en difficulté financière vu que son plan de charge n’est pas assez étoffé.

    Les employés grévistes réclament une augmentation de salaire en plus d’autres revendications comme l’annulation de la décision de licenciement prise à l’encontre du SG du syndicat. Un conflit qui n’a trouvé, jusque-là, aucune solution.

    En bloquant l’accès au complexe, le mettant complètement à l’arrêt, les protestataires espèrent que cela fera finalement réagir les pouvoirs publics. L’AMPTA, qui emploie 350 travailleurs, est détenu à 70% par ArcelorMittal et 30% par l’entreprise nationale Sider.

    Elyas Nour
    Elyas Nour
    Elyas Nour

    Source : Algérie Focus 6 août 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/algerie-annaba-le-complexe

    Voir aussi:

    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/07/04/arcelo-mittal_n_7726378.html

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

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    Ziad Medoukh: Silence, on tue les bébés en Palestine

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  • Cela s’est passé un 26 juillet 1959, mort du syndicaliste Aïssat Idir (Babzman)

    aissa

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    Arrêté et torturé, il meurt le 26 juillet 1959. Aïssat Idir est le fondateur et le premier secrétaire général de l’UGTA.

     

     Aïssat Idir naît le 7 juin 1919 à Djamaâ Sahridj, village situé près de Tizi Ouzou, au sein d’une famille paysanne de condition modeste. Il fait ses études primaires dans son village et les poursuit à l’Ecole Normale de Bouzeréah. Puis il est affecté au lycée français de Tizi Ouzou où il demeure jusqu’à l’obtention du diplôme de premier cycle de l’enseignement secondaire. Mais la situation économique de ses parents ne lui permet d’aller plus loin. Forcé de quitter l’école, il rejoint son oncle paternel à Tunis, en 1935, pour suivre des études supérieures en économie, à l’Université de Tunis.

    En 1944, Aïssat Idir entre à l’usine d’aviation et est rapidement promu au grade de chef du service de contrôle administratif. L’administration de l’usine l’envoi ensuite au Maroc pour occuper les mêmes fonctions à l’aéroport de Casablanca.

    C’est dans ce milieu que son âme de syndicaliste apparaît, notamment en s’intéressant à la défense des intérêts des travailleurs algériens. Ses camarades l’élisent comme membre de la commission exécutive des travailleurs du secteur d’Etat, affiliée aux syndicats communistes français.

    Dans le cadre de son activité syndicale au sein de cette commission, il réalise que les syndicats français même communistes n’accordent pas le même intérêt aux problèmes du travailleur algérien qu’aux préoccupations des travailleurs européens.

    A son retour en Algérie, l’idée de fonder une organisation syndicale algérienne commence sérieusement à le préoccuper. Les idées d’Aïssat Idir suscitent des réserves de la part des syndicats français, lesquelles commencent à œuvrer pour l’écarter des postes de responsabilité.

    En 1951, la police française prend d’assaut l’usine où il travaille. Il est arrêté avec 10 autres travailleurs algériens. Ils ne seront libérés que dix jours plus tard.

    Par la suite, Aïssat Idir occupe un autre emploi à la caisse d’allocations familiales du secteur du Bâtiment et Travaux Publics et devient responsable du comité central des affaires syndicales relevant du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) de 1949 à 1954.

    Son action pour développer le syndicalisme algérien lui vaut une deuxième arrestation.

    Les efforts d’Aïssat Idir ainsi que ses démarches sont d’une influence considérable sur la création en février 1956 de la première organisation syndicale algérienne : l’Union Générale des Travailleurs Algériens dont il est nommé secrétaire général.

    L’engouement pour le syndicat est immédiat. Dès le premier mois, plus de cent mille adhésions sont enregistrées. Le siège de la Centrale syndicale, installé à La Vigerie (actuellement El Madania), à Alger, commence à accueillir des délégations de syndicalistes venues protester auprès d’Aïssat Idir de leurs difficiles conditions de travail.

    Le secrétaire général, fraîchement élu, se consacre par ailleurs à la mise en place des structures de l’UGTA. Ensuite est créé le journal de l’organisation syndicale, L’Ouvrier algérien, qui permet de tenir les travailleurs informés sur les actions menées par la Centrale syndicale et de les mobiliser pour la lutte armée.

    Le 22 mai 1956, sur ordre de Robert Lacoste, ministre –délégué en Algérie, la police française arrête Aïssat Idir dans son bureau à la Centrale syndicale avec d’autres cadres et militants de l’UGTA. Il est incarcéré à Berrouaghia, puis déplacé dans d’autres prisons : Saint-Lo, Aflou, Bossuet et enfin, transféré à Alger pour être enfermer à la prison de Barberousse. Aïssat Idir subira d’atroces tortures ordonnées par le colonel Godart, qui dirigeait alors la DST (Défense et sécurité du territoire).

    Inculpé d’atteinte à la sécurité de l’Etat, il sera traduit avec vingt-deux autres syndicalistes devant la justice militaire à Alger. Innocenté, malgré l’acharnement de la justice, il est libéré mais pas pour longtemps. Le 13 février 1959, il sera encore arrêté par le colonel Godart et emprisonné. Il subit encore d’atroces tortures et l’administration pénitentiaire est contrainte de le transférer à l’hôpital militaire Maillot. Un avocat de la défense, qui a pu le visiter, a déclaré que ses jambes avaient été grièvement brûlées. Les autorités françaises, embarrassées, ont donné des versions contradictoires sur l’origine de ces brûlures.  Mais Aïssat Idir meurt le 26 juillet 1959.

    L’assassinat du secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs Algériens suscite une large vague d’indignation et de colère de par le monde. Des télégrammes de protestation et de réprobation sont adressés par l’Organisation Mondiale des syndicats libres, la Ligue Mondiale des syndicats, l’Union internationale des agriculteurs et des syndicalistes arabes, ainsi que des syndicats communistes français.

    Ces instances ne se contentent pas de protester mais exigent du gouvernement français de faire toute la lumière sur les circonstances obscures de son décès.

    la Confédération internationale des syndicalistes libres (CISL) qui a demandé l’ouverture d’une enquête sur la mort de Aïssat Idir déclare : «Dans toute l’histoire brutale de la répression du mouvement nationaliste algérien, aucun événement n’a pu contribuer à soulever l’indignation des hommes de bonne volonté et, en particulier, des travailleurs organisés ».

    Mais toutes les protestations et les demandes restent lettres mortes.

    Synthèse K.T. juil 27, 2014

    http://www.babzman.com/2014/4835/