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Syrie - Page 40

  • La crise des réfugiés syriens en quelques chiffres (Amnesty)

    Faits et chiffres

    Les réfugiés dans la région

    Plus de 4 millions de réfugiés venant de Syrie (95 %) se trouvent dans seulement cinq pays, à savoir la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Irak et l'Égypte :

    • le Liban accueille près de 1,2 million de réfugiés venant de Syrie, ce qui représente environ une personne sur cinq dans le pays ;
    • la Jordanie accueille près de 650 000 réfugiés venant de Syrie, chiffre qui représente environ 10 % de la population ;
    • la Turquie accueille 1,9 million de réfugiés venant de Syrie, soit plus que tout autre pays au monde ;
    • l'Irak, où 3 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays au cours des 18 derniers mois, accueille 249 463 réfugiés venant de Syrie ;
    • l'Égypte accueille 132 375 réfugiés venant de Syrie.

    Seuls 40 % du montant de l'appel de fonds lancé par l'ONU pour répondre aux besoins humanitaires des réfugiés syriens ont été obtenus.

    Le manque de fonds signifie que les réfugiés syriens les plus vulnérables au Liban ne reçoivent que 13,50 dollars par mois soit moins d'un demi-dollar par jour pour l'aide alimentaire.

    Plus de 80 % des réfugiés syriens en Jordanie vivent en dessous du seuil de pauvreté local.

    Le conflit en Syrie

    Près de 220 000 personnes ont été tuées et 12,8 millions de personnes ont besoin d'urgence d'une aide humanitaire en Syrie.

    Plus de 50 % de la population syrienne est actuellement déplacée.

    Réinstallation à l'étranger

    Au total, 104 410 places d'accueil ont été offertes au niveau mondial depuis le début de la crise en Syrie, ce qui ne représente que 2,6 % de la population totale des réfugiés syriens au Liban, en Jordanie, en Irak, en Égypte et en Turquie.

    Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),400 000 personnes dans les cinq principaux pays hôtes – soit 10 % – ont besoin d'être réinstallées.

    Amnesty International demande instamment qu'au moins 10 % des réfugiés les plus vulnérables venant de Syrie soientréinstallés depuis les principaux pays hôtes d'ici la fin de 2016 (cela représente 400 000 personnes).

    Repères :

    • Les pays du Golfe, dont le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Koweït et Bahreïn, ont offert zéro place d'accueil pour les réfugiés syriens.
    • D'autres pays à hauts revenus tels que la Russie, le Japon, Singapour et la Corée du Sud ont aussi offert zéro place d'accueil. 
    • L'Allemagne s'est engagée à offrir 35 000 places pour les réfugiés syriens par le biais de son programme d’admission humanitaire et de parrainages individuels, ce qui représente 75 % du total pour l'Union européenne (UE). 
    • L'Allemagne et la Suède ont à elles deux reçu 47 % des demandes d'asile de Syriens en UE entre avril 2011 et juillet 2015. 
    • Outre l'Allemagne et la Suède, les 26 autres pays de l'UE se sont engagés à offrir 8 700 places d'accueil, chiffre qui représente environ 0,2 % des réfugiés syriens se trouvant dans les principaux pays hôtes. 4 septembre 2015, 19:28

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2015/09/syrias-refugee-crisis-in-numbers/

     

  • Solidarité avec le soulèvement des masses populaires libanaises (Lcr.be)

    Déclaration du Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie

    Solidarité avec le soulèvement des masses populaires libanaises

    Notre pays frère le Liban vit ces derniers jours des manifestations et des protestations pacifiques qui exigent la chute du régime et l’assainissement du pays de ses politiciens… avant ses déchets. En effet ces manifestations veulent destituer le gouvernement et le Parlement dont le mandat a été prolongé, mettre fin aux seigneurs de la guerre ainsi que renverser tout le système politique sectaire et corrompu en vue de le remplacer par un autre qui reflète les aspirations des masses populaires et leurs intérêts.

    Il y a cependant une dictature politique en place qui a préféré répondre aux manifestations par la violence. Les forces de sécurité ont alors chargé les manifestants avec des balles réelles et en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des véhicules anti-émeutes faisant des blessés parmi les jeunes révoltés. Elles ont également arrêté un certain nombre de manifestants dans une tentative de briser la volonté du peuple qui a déclaré la révolution contre la corruption.

    Les régimes en place se diffèrent certes par leur nomination ou leurs fondements mais ils se ressemblent par leur nature, étant des régimes tyranniques qui servent les intérêts d’une caste à la fois gouvernante et possédante. Une caste qui, dans tous les pays arabes, exerce la tyrannie, s’adonne au pillage et trempe dans la corruption au profit d’une petite minorité et au détriment de la majorité de la population exploitée qui plus est subit une paupérisation et une répression accrues. Mais ces régimes corrompus oublient une réalité dont les révolutions de ces dernières années ont apporté la preuve criante que lorsque le peuple un jour veut la vie, force est au destin de répondre.

    Aussi le peuple au Liban, comme en Irak, rejoint les révolutions qui ont balayé la région sous le slogan: Le peuple veut renverser le régime… pour la liberté, la dignité, l’égalité et la justice sociale.

    Le Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie exprime sa pleine et entière solidarité avec nos frères et sœurs de la jeunesse et des masses populaires qui se sont soulevés contre le système politique et social corrompu et pourri au Liban dont la puanteur se répand partout. Il est certainement temps de s’en débarrasser.

    Nos ennemis sont communs…

    Et notre lutte est commune

    Et toujours avec la lutte des masses populaires pour leur émancipation

    Tout le pouvoir et toute la richesse au peuple

    Le Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie
    23 août 2015
    Traduit de l’arabe par Rafik Khalfaoui
     
    http://www.lcr-lagauche.org/solidarite-avec-le-soulevement-des-masses-populaires-libanaises/
  • Le massacre des civils continue en Syrie (A l'Encontre.ch+ Amnesty)

    Deux ans après les massacres chimiques à al-Ghouta à Damas, le régime syrien continue à utiliser tous les moyens pour exterminer toute la population qui a osé un jour se soulever et revendiquer ses droits de liberté, dignité et démocratie.

    Le 16 août 2015 l’aviation du régime syrien a ciblé un marché à Douma à al-Ghouta, faisant plus de cent victimes. Quatre ans de barbarie du régime syrien et la communauté internationale continue à s’étonner à chaque nouveau massacre. La moitié de la population est aujourd’hui déplacée, un million de Syriens sont handicapés, plus de 250’000 syriens ont trouvé la mort, les centres de détention syriens cultivent l’horreur de la torture et la communauté internationale se contente de s’étonner !!!

    A l’occasion du deuxième anniversaire du massacre par armes chimiques dans les banlieues de Damas, FSD diffuse la déclaration_ lancée par plusieurs organisations en France :

    Association de solidarité avec les Femmes Syriennes,

    Souria Houria,

    Collectif urgence solidarité Syrie,

    Syrian Woman’s Network,

    Déclaration de Damas / France,

    Syrian Democratic People’s Party et signée par plusieurs organisations dont FemmeS pour la Démocratie.

    Empêchez les massacres chimiques en faisant chuter
    le régime assassin de Bachar El Assad

    Le 21 août prochain marquera le deuxième anniversaire du massacre chimique commis par le régime syrien de Bachar El Assad en 2013 dans les deux Ghouta de Damas où des attaques ont été lancées avec des armes de destruction massive interdites depuis la première guerre mondiale. Ces attaques au gaz sarin toxique ont causé la mort de 1454 civils en majorité des femmes et des enfants, des milliers de personnes ont été gravement atteintes, sans parler des déformations apparues par la suite chez les embryons, et des effets désastreux causés à l’environnement.

    Franchissant les lignes rouges que lui avaient fixées des puissances internationales, le régime n’a pourtant été désarmé que d’une partie de son arsenal chimique, celui près à l’emploi, répondant à des considérations régionales et internationales mais pas à la sécurité des civils syriens ni aux principes du droit humanitaire international, laissant intactes les capacités de ce régime criminel à produire et utiliser des armes sales tels que les gaz au chlore, moins compliqués et moins coûteux à confectionner, que ce régime ne cesse d’employer jusqu’à aujourd’hui contre les populations des zones en révolte.

    Des ONG locales et internationales ont documenté des dizaines d’attaques de ce type dans de nombreuses régions de Syrie, ayant fait des centaines d’autres martyrs. En outre, ce régime continue d’utiliser des armes classiques ayant une grande capacité de destruction massive telles que des barils d’explosifs que larguent ses hélicoptères contre les zones résidentielles échappant à son contrôle et abritant les forces révolutionnaires syriennes. À cet arsenal de destruction, le régime a ajouté récemment des mines marines.

    Les ONG indiquent que l’étendue des destructions, le nombre de morts, de blessés et de réfugiés restent en constante progression et que les Syriens continuent d’être laissés seuls face à un régime criminel soutenu par des forces internationales et régionales non moins criminelles que lui, et aussi méprisantes du droit international.

    Les organisations signataires de cette déclaration appellent toutes les forces politiques, les organisations de la société civile, les ONG, les démocrates, défenseurs de la liberté, des droits de l’homme et de la justice partout dans le monde à unir leurs efforts pour pousser le conseil de sécurité de l’ONU à :

    1- Prendre des mesures efficaces pour empêcher définitivement le régime syrien d’utiliser l’aviation militaire et les armes de destruction massive contre la population civile.

    2- Établir des zones de sécurité sur le sol syrien pour protéger les civils et faciliter le retour des réfugiés avec tout ce que cela implique légalement et pratiquement.

    3- Retirer la légitimité internationale au régime d’Assad et exclure ses criminels de la solution politique, afin de créer un environnement propice à la lutte contre le terrorisme pour éradiquer ce dernier.

    Communiqué de presse: envoyé par FemmeS pour la Démocratie
    femsyr.lausanne@gmail.com

    http://femmesdemoc.wordpress.com/

    Publié par Alencontre le 20 - août - 2015
     
     
    Lire aussi:
     
  • Syrie. Les responsables d’attaques chimiques devront répondre de leurs actes (Courier International)

    Le Conseil de sécurité des Nations unies s’apprête à adopter ce vendredi 7 août une résolution pour établir une procédure d’enquête sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien.

    “Cette avancée arrive après des mois d’efforts déployés par les Etats-Unis et ses alliés européens pour convaincre la Russie d’atténuer le soutien diplomatique qu'elle offre à Bachar El-Assad, l'homme fort de la Syrie”, souligne Foreign Policy. C'est chose faite à la suite de l'accord finalisé le mercredi 5 août par le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov.

    “Il s’agit de la meilleure opportunité pour les Nations unies d’accuser officiellement le gouvernement syrien d'utiliser des bombes au chlore pour frapper des zones habitées”, poursuit le magazine américain. 

    Le projet de la résolution qui sera soumis au vote ce vendredi 7 août stipule que des recommandations seront faites dans les vingt jours pour établir un “mécanisme conjoint d'enquête”, sous la houlette des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

    “C'est la première fois que nous avons une résolution des Nations unies avec un mandat pour déterminer la responsabilité de quoique ce soit dans le conflit syrien”, commente un diplomate du Conseil de sécurité dans Foreign Policy. Il ajoute : “C'est une percée importante. Elle révèle une évolution de la position de la Russie, qui s'est attachée jusqu'à maintenant à défendre le régime syrien et à lui éviter toute accusation ou blâme.”

    Et le magazine d'émettre quelques réserves : la résolution qui doit être adoptée par les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU ne propose pas de moyens spécifiques pour poursuivre des membres du gouvernement d'Assad ou des membres des groupes extrémistes qui seraient désignés comme responsables d'utilisation d'armes chimiques. “L'établissement d'une cour pénale pour les juger nécessitera une autre résolution et il n'est pas du tout certain que la Russie ira jusqu'à la soutenir.”

    Foreign Policy rappelle que la Syrie est censée avoir détruit tout son arsenal chimique, conformément à un accord américano-russe conclu en septembre 2013 et entériné par une résolution du Conseil de sécurité, après un bombardement au gaz sarin qui avait fait des centaines de morts en août 2013 dans la ville de Ghouta, située dans la banlieue de Damas.

    Mais, selon l'OIAC, qui a pu se rendre sur place en mai 2014 pour une mission d’inspection, l'usage “systématique et répété” de bombes chimiques ne s'est pas pour autant arrêté. Toutefois, la mission, qui a remis son rapport en septembre 2014, n'était pas en mesure de désigner les auteurs de ces attaques.
     
    Auteur Hoda Saliby Publié le 07/08/2015 - 12:11
     
     
    Commentaire: Nous n'en croyons pas un mot! Comment ont-ils soutenu l'ASL, seule force laique?
  • La guerre contre l’Etat islamique est un alibi pour combattre les Kurdes (ci)

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    Les attaques à l’encontre des militants kurdes, alliés de la coalition contre l’Etat islamique, accompagnent les raids turcs contre l’EI en Syrie.

    Ankara privilégie ainsi son propre agenda politique au risque d’exacerber les tensions à l’intérieur du pays. La Turquie, présentée comme le fer de lance de la lutte contre le régime syrien du fait de son soutien actif aux groupes armés de l’opposition, s’est vu reprocher par ses alliés occidentaux sa connivence avec le groupe Etat islamique (EI) dans son opposition aux forces kurdes.

    Ankara, qui partage une frontière de 900 kilomètres avec Damas, a en effet longtemps servi de base arrière pour les combattants [islamistes] de Nosra et de Ahrar El-Cham, et a été fustigée pour son attitude attentiste et troublante au moment où les Kurdes du Parti de l’union démocratique [PYD, parti kurde syrien proche du Parti des travailleurs du Kurdistan en Turquie, PKK, séparatiste] combattaient l’EI à Kobané. Si cette passivité a pu se justifier notamment par la volonté turque d’affaiblir le régime de Bachar El-Assad et de contenir les velléités autonomistes kurdes, elle n’en a pas moins irrité son allié américain, dont l’objectif déclaré est celui d’une guerre “totale” contre l’EI.

    Aussi Washington a-t-il apporté un soutien au Parti de l’union démocratique (PYD) qui administre le Kurdistan syrien depuis trois ans, en fournissant depuis décembre 2014 des armes au PYD sous la stricte condition qu’elles ne soient pas redistribuées au PKK turc, qui figure sur la liste terroriste des Etats-Unis. Le PYD et le PKK constituent cependant une seule et même organisation “terroriste” pour Ankara.
     
    Dans un contexte où le rêve d’unité des trois cantons kurdes en Syrie pourrait se concrétiser, et face au dérapage de la situation sécuritaire interne et à l’évolution du rapport de force global régional, il semble que les Turcs aient fait le choix de conclure un accord avec l’administration Obama. Un accord qui fait de la Turquie une pierre angulaire de la lutte contre l’EI en permettant aux avions de la coalition d’utiliser ses bases aériennes.
     
    Mais en contrepartie de quoi ? Du fait de la proximité des bases turques avec le territoire syrien, les membres de la coalition vont pouvoir effectuer des opérations moins coûteuses et plus opérationnelles. Mais qu’a obtenu M. Erdogan en contrepartie de cette faveur? Les Américains ont-ils accepté, comme les Turcs le laissent entendre, l’idée d’une zone d’exclu- sion aérienne au nord de la Syrie et la possibilité d’une intervention turque pour créer une zone tampon entre les cantons kurdes de Syrie ?

    Les officiels américains répondent par la négative, mais il semble que, du côté turc, l’appui concret à la coalition internationale en Syrie ne s’est traduit qu’après l’acceptation des garanties américaines visant à empêcher la création d’une zone autonome kurde en Syrie et la possibilité de mettre en place une zone tampon dans le nord de la Syrie, qui servirait de base à l’opposition syrienne.

    Dans tous les cas, après avoir fait un pas en avant dans son engagement dans la coalition internationale, la Turquie s’est empressée de faire un pas en arrière en bombardant les positions du PKK, alors que les Kurdes du PYD (proche du PKK) sont les principaux alliés de l’Occident dans la lutte contre l’EI. Un bombardement qui attise un peu plus les tensions entre les différents acteurs et qui remet sérieusement en question le processus de paix entre Ankara et le PKK. La lutte contre l’EI n’est-elle qu’un alibi pour affaiblir le PKK et ses alliés, et pour, à terme, empêcher le projet d’union des trois cantons kurdes syriens ?

    In fine, si l’objectif demeure inchangé pour la Turquie, ce deal manifeste l’infléchis- sement de la position turque. L’équation “pas de bombardements de l’EI sans bombarde- ments du régime syrien” a été remplacée par l’équation “pas de bombardements contre l’EI sans bombardements contre les Kurdes”. Tout cela sans confrontation directe avec le régime Assad.La complexité de la situation turque, qui doit gérer, dans le même temps, une lutte contre trois ennemis (Assad/ les Kurdes du PKK/ l’EI) explique en partie ces revirements politiques. Revirements à haut risque pour Ankara : d’une part, le risque d’un mouvement de contes- tation de la part des Kurdes de Turquie (plus de 15 millions de personnes) ; d’autre part, le risque d’attentats de l’EI qui dispose de cellules dormantes en Turquie.

    Auteur Lina Kennouche Publié le 28/07/2015 – 10:12
    *
  • Syrie: Assad évoque "un manque en ressources humaines" au sein de son armée (Courrier International)

     

    Le président syrien Bachar al-Assad a reconnu dimanche qu'il y avait "un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, tout en assurant que ses troupes étaient capables de "vaincre" dans la guerre contre les rebelles.

    Il a en outre affirmé, dans un discours retransmis à la télévision syrienne, que "toute proposition politique (pour mettre fin au conflit) qui n'est pas fondé sur la lutte contre le terrorisme serait vide de sens".

    Le régime syrien entend par "terroriste" toute opposition, rebelles comme jihadistes.

    "Il y a un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, a affirmé M. Assad, qui s'exprimait devant un parterre de représentants d'organismes économiques à Damas.

    "Mais cela ne veut pas dire qu'on peut parler d'effondrement. Nous allons résister (...) les forces armées sont capables de défendre la patrie", a-t-il assuré.

    Il a en outre justifié le retrait de ses troupes de certaines régions perdues par le régime au cours des derniers mois, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), expliquant que "l'armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire".

    "Dans certaines régions, les habitants ont porté les armes avec l'armée et cela a eu un impact plus décisif dans la bataille", a-t-il poursuivi.

    L'armée syrienne a subi de nombreux revers depuis plusieurs mois face aux rebelles et les jihadistes notamment dans Idleb mais aussi dans le sud et dans le centre du pays.

    Le conflit en Syrie, qui a débuté par des manifestations pacifiques contre le régime réprimées dans le sang, a fait plus de 230.000 morts depuis mars 2011, dont plus de 11.500 enfants, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

    Damas 26.07.2015 - 11:16
     
  • Malgré son recul, le mouvement populaire,reste vivant (Essf)

    *

    Syrie: ni défaite ni victoire

    La situation syrienne semble stagner. Affrontements armés sur la majeure partie du pays, avec des avancées et des retraits des forces armées du régime, mais sans changement stratégique dans les rapports de forces militaires sur place.

    Après la chute de Palmyre, la ville historique, dans l’est du pays, entre les mains de Daesh en mai, l’armée régulière mène une offen­sive depuis une semaine pour la récupérer. L’armée du régime soute- nue par des combattants de Hezbollah étend son contrôle dans la montagne de Qalamon et attaque depuis peu la ville stratégique de Zabbadani. Une ville connue pour être un lieu dynamique des coordinations révolutionnaires.

    L’ASL en tenaille Aussi, les attaques contre les forces du régime à Alep depuis environ un mois battent de l’aile. Il y a deux regroupements de bataillons armés : un prénommé « Fatah Alep » regroupant une trentaine de bataillons, la plupart de l’Armée syrienne libre (ASL) et quelques bataillons islamiques « modérés », à l’exclusion de Jabhat al-Nusra et d’autres forces armées réactionnaires qui elles sont regroupées sous le nom de « Ansar Alsharia ».

    Ces deux regroupements militaires ont des objectifs contradictoires : le premier est pour une administration civile qui laisse la place aux conseils locaux, le deuxième est pour l’application de la charia islamique...

    Cette même configuration, nous la retrouvons aussi dans le sud du pays : treize bataillons de l’ASL se sont rassemblés pour déclencher « la tempête du sud » fin juin dernier ; dans le même temps, les forces réactionnaires Jabhat al-Nusra et autres groupes djihadistes ont également créé « Ansar Alsharia » dans le sud.

    L’Armée syrienne libre, bien qu’elle soit devenue la force la plus faible militairement, se trouve prise en tenailles entre les forces du ­régime et les forces réactionnaires de Daesh et al-Nusra et autres groupes djihadistes.

    Pression kurde dans le nord Au nord de la Syrie, les YPG kurdes, alliés à quelques bataillons de l’ASL, et aidés par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par l’administration états unienne, ont pu libérer mi juin dernier la ville frontalière avec la Turquie Tell Abyad, mais aussi Aïn Aïssa sur la route de Al-Raqqah, le fief de Daesh, mais ils ont perdu cette dernière ville récemment.

    Le contrôle par le PYD, le parti politique le plus important du mouvement nationaliste kurde, de la ville frontalière de Tell Abyad signifie qu’il contrôle aujourd’hui une bande de territoire continue de 400 km. Ce contrôle a eu pour effet une levée de bouclier du gouvernement conservateur turc qui menace d’intervenir militairement dans le nord de la Syrie : son but est d’empêcher l’émer- gence d’un canton kurde autonome en Syrie qui constituerait un exemple pour les Kurdes en Turquie même. Cela malgré les déclarations répétées des dirigeants des YPG et YPD que leurs actions ne constituent aucun danger pour les intérêts du gouvernement turc ni pour l’intégrité des territoires de « l’État syrien »...

    Solidarité avec le mouvement populaire

    Sur le plan politique, l’événement le plus marquant était l’appel du président russe Poutine le 29 juin à la constitution d’une coalition régionale contre Daesh qui doit comprendre la Turquie, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le régime syrien du boucher Bachar el-­Assad. Cette déclaration russe n’a pas encore reçu de réponse claire. L’enjeu est de reproduire le régime syrien avec quelques retouches, et d’affaiblir les capacités militaires et économiques du pays.

    Malgré le recul qu’il connaît à cause de la barbarie du régime, la destruction du pays et la répression des forces réactionnaires comme Daesh et Jabhat al-Nusra, le mouvement populaire,reste vivant. Plusieurs villes syriennes ont connu récemment des manifestations contre ces forces : Beit Saham à côté de Damas, Idleb au nord–ouest ou Deraa dans le sud. Dans les régions sous contrôle du régime, les contestations se lèvent, dont l’appel à une manifestation le 18 juillet contre les exactions des milices pro-gouvernementales dans la ville de Salamyeh dans le centre de la Syrie.

    En dépit de sa faiblesse actuelle, les militants des coordinations et des groupes révolutionnaires démocratiques et de gauche s’appuient sur ce mouvement populaire, et essaient, dans les conditions les plus terribles, de forger dans la flamme d’une guerre impitoyable un avenir plus progressiste et humaniste au peuple syrien. Nous leur devons une solidarité internationaliste.

    Ghayath Naisse

    * “Syrie : Ni défaite ni victoire”. Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 298 (16/07/2015). http://www.npa2009.org/

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35517

  • Après l’attentat de Suruç (Turquie): Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê (Npa)

    Après l’attentat de Suruç (Turquie): Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê

    Le NPA dénonce l’attentat suicide attribué à Daesh survenu au matin du 20 juillet, à Suruc, en Turquie qui a fait 31 victimes et une centaine de blessés hospitalisés. Il exprime sa solidarité avec les victimes et aussi avec le Centre culturel Amara, plaque tournante de la solidarité internationale pour la reconstruction de Kobanê, lieu d’accueil pour l’Association du Rojava qui y coordonne les aides et secours internationaux.

    Celui qui a commis ce lâche attentat-suicide, ceux qui l’ont commandité savaient ce qu’ils faisaient. Ils ont ciblé 330 jeunes hommes et jeunes femmes rassemblés à Suruc par la Fédération des associations de jeunes socialistes de Turquie qui venaient d’annoncer qu’ils avaient enfin obtenu l’autorisation des autorités turques de franchir la frontière turco-syrienne pour participer à la reconstruction de la ville de Kobanê. L’assassin et ses commanditaires ont voulu terroriser les militantes et militants de la solidarité internationale avec la résistance populaire des YPG et YPJ du Rojava contre la barbarie de Daesh. Nous ne leur céderons pas.

    Il ne fait aucun doute que l’assassin n’a pu agir qu’avec la complicité de l’Etat turc, dont la police sur place, à Suruc, contrôle toutes les allées et venues, et qui, ce lundi matin, a tiré des gaz lacrymogènes contre les ambulances transportant les blessés dans les hôpitaux. La responsabilité politique d’Erdogan, de l’AKP et du gouvernement turc est totalement engagée.

    Le NPA dénonce le silence du gouvernement français et de Hollande. 300 militants kurdes croupissent toujours dans les geôles françaises, et le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.

    Cet attentat pourrait être le prétexte recherché par Erdogan, se posant en garant de l’ordre et de la sécurité dans la région, pour renforcer le déploiement militaire de l’Etat turc à la frontière turco-syrienne, obtenir de ses alliés de l’OTAN leur feu vert pour y établir la « zone tampon » qu’il leur réclame depuis un an, faire pénétrer ses troupes en Syrie pour y écraser le soulèvement en cours au Rojava.

    Le NPA soutient les manifestations de protestation contre cet attentat et de solidarité au peuple kurde en particulier, à Paris, le 25 juillet à 14h, gare de l’Est.

    NPA, Montreuil, le 21 juillet 2015

    * “Solidarité internationale avec le peuple Kurde et la reconstruction de Kobanê”. http://www.npa2009.org/

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35494

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  • L’attentat de Daech à Suruç (Turquie) L’AKP et l’Etat profond turc aussi coupables…(Essf)

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    Le groupe ultra réactionnaire de Daech (le soi disant Etat Islamique) a visé le lundi 20 juillet 2015, le centre culturel d’Amara à Suruc en Turquie, qui accueillait une réunion de 300 jeunes, membres de la Fédération des associations des jeunes socialistes d’Istanbul, qui devaient se rendre à la ville de Kobani en Syrie pour la reconstruction de cette ville à majorité peuplé de kurdes.

    Ces jeunes révolutionnaires avaient quitté Istanbul la veille, pour se présenter comme “les enfants de Gézi”, les enfants du mouvement de protestation qui commençait à Istanbul en juin 2013. Dans une vidéo de leur campagne un des jeunes socialistes de SGDF déclarait : « Nous planterons 500 arbres au nom des révolutionnaires morts dans la résistance contre l’EI (l’État islamique) à Kobane. Nous allons planter des fruitiers au nom de Berkin Elvan, mort à 15 ans pendant les protestations à la place Gézi. Nous reconstruirons le musée de la guerre à Kobane, remettrons en état la bibliothèque et la crèche du centre culturel, nous construirons une plaine de jeux et aiderons au dégagement du centre de Kobane. » Les jeunes apportaient des livres, des jouets, des vêtements et des jeunes arbres à planter.

    L’attentat a causé la mort de plus de 30 victimes et plus de centaines de blessées. Au même moment, Daech a également attaqué la ville de Kobani. Ces nouveaux crimes barbares de Daech s’ajoutent aux nombreux crimes et massacres du mouvement ultra fondamentaliste en Iraq et Syrie et aussi à travers la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans son projet totalitaire et réactionnaire qui s’attaque à tous les peuples de la région sans exception. En Syrie, Daech s’est d’ailleurs particulièrement attaqué aux révolutionnaires syriens.

    Cet attentat doit néanmoins être compris comme une conséquence des politiques du gouvernement de l’AKP avec la collaboration de l’Etat profond turc dominé par le commandement militaire turc depuis le début des processus révolutionnaires dans la région fin 2010 et début 2011.[1]

    Ces deux forces réactionnaires n’ont cessé de se rapprocher ces dernières années malgré des oppositions importantes au début de l’arrivée au pouvoir de l’AKP en 2002. Il faut également rappeler le renforcement de l’autoritarisme du gouvernement de l’AKP au cours des dernières années, avec multiplication de lois liberticides et qui donne plus de poids aux forces de sécurité et de la police, avec des répressions violentes de mouvements populaires comme durant Gezi en 2013, de manifestations comme lors de la Gay pride à Istanbul dernièrement ou bien du premier mai, répression de grèves, utilisation de discours communautaires contre les alévis, discours conservateur et réactionnaire contre les femmes, Erdogan déclarant que l’égalité hommes–femmes est contre nature, sans oublier les affaires de corruptions, renforcement de l’emprise de l’exécutif sur l’appareil judiciaire adopté par un projet de loi en décembre 2014 et autres manipulations au niveau de la justice notamment lorsque quatre procureurs turcs de haut rang qui avaient instruit des enquêtes de corruption qui avaient ébranlé à l’hiver 2013-2014 le régime de l’AKP ont été démis hier de leurs fonctions pour des raisons disciplinaires, etc…

    Comme le soulignait à juste titre des activistes progressistes turcs, il est aussi étrange que l’armée turque soit si efficace à repousser des civils syriens qui fuient les bombardement du régime Assad ou les attaques de Daech et tentent de traverser clandestinement vers la Turquie, comme il y a quelques jours lorsque presque 500 civils syriens furent arrêtés par les forces de sécurités turques, mais sont incapables d’assurer la sécurité d’un rassemblement de 300 personnes dans un centre culturel…

    D’ailleurs les bus des jeunes socialistes étaient suivis depuis Istanbul par des policiers en civil. De plus le gouverneur de Urfa avait donné l’ordre en juin d’arrêter des journalistes qui lui posaient des questions à propos de la présence de membres de Daech dans sa ville.

    Les manifestations en solidarité avec les victimes de Suruc ont aussi été réprimées par la police turque le soir même à Istanbul.

    Le gouvernement de l’AKP a soutenu en effet en Syrie des acteurs islamistes et djihadistes contre les forces démocratiques syriennes et kurdes de la révolution. Cela a notamment pu être constaté lorsque le leader de l’armée de l’Islam, Zahran Alloush, dans la campagne de Damas, a pu se rendre à Istanbul sans aucun problème pour se rendre à une conférence d’oulémas, alors que de nombreux civils syriens sont repoussés aux frontières turques…

    Le gouvernement turc a aussi fermé les yeux sur le passage des djihadistes vers la Syrie de la Turquie, transformant cette dernière en une zone de transit pour les djihadistes venus du monde entier. Des collaborations entre l’armée turque et certains groupes islamistes et djihadistes ont également été découvertes. En mai 2015, l’ancien procureur de la région d’Adana, Suleyman Bagriyanik, et ses adjoints Ozcan Sisman, Aziz Takci et Ahmet Karaca ont été arrêtés par les autorités turques et ont comparu devant le tribunal d’Adana.

    L’ancien colonel Ozkan Cokay a également été arrêté du fait de son rang de plus haut gradé de la région. Les quatre procureurs avaient été mutés puis suspendus après avoir ordonné la fouille de plusieurs camions et bus dans les provinces d’Adana et Hatay, frontalières de la Syrie, en janvier 2014, parce qu’ils les suspectaient de contrebande de « munitions et armes » à destination de la Syrie. Une série de documents avaient alors circulé sur Internet affirmant que les camions saisis étaient en réalité des véhicules de l’Agence de renseignements nationale (Mit) livrant des armes aux des groupes islamistes combattant le régime Assad.

    A l’automne 2014, lorsque Daech assiégeait durant de long mois la ville de Kobani provoquant le départ d’environ 200 000 personnes, le gouvernement de l’AKP a refusé de venir en aide aux Kurdes ou bien de laisser passer des combattants du PKK à travers la frontière pour combattre les djihadistes. Durant cette période, des tentes pour accueillir des réfugiés ont été détruites et une chaîne humaine d’activistes pour la paix le long de la frontière a été agressée à coup de grenades lacrymogènes à la frontière avec Kobani. C’est à ce moment là, que le président turc Erdogan déclara que PKK était pire aux terroristes de Daech… Les autorités turques imposèrent à cette même période un couvre feu pour la première fois depuis 1992, dans six provinces du pays peuplées en majorité de Kurdes à la suite de manifestations importantes des membres de la population kurde contre la politique du gouvernement AKP de ne pas vouloir venir en aide à la ville de Kobani et de refuser le passage des combattants kurdes vers la Syrie.

    L’objectif principal était et est jusqu’à aujourd’hui pour le gouvernement de l’AKP d’empêcher toute forme d’autonomie du peuple kurde en Syrie, tout en soutenant des courants fondamentalistes en Syrie avec des affinités idéologiques et politiques et ayant des connexions avec le pouvoir central à Istanbul et qui sont hostiles à toute forme d’autonomie du peuple kurde. Ces politiques et le discours chauviniste du président Erdogan rends difficile toute poursuite du processus de paix entamé avec le PKK en 2013 et qui est aujourd’hui à l’arrêt total…

    Durant la dernière campagne électorale, le mouvement du Parti démocratique du peuple, connu sous le nom du HDP, qui a réalisé un score historique de 13,1 % et a obtenu 80 députés, a également été l’objet de nombreuses intimidations agressives par le parti de l’AKP et particulièrement du président Erdogan, sans parler des agressions physiques par des mouvements nationalistes turcs d’extrêmes droites ou bien des attaques à la bombe contre des réunions électorales du HDP. Ce parti à grande majorité kurde a réussi à élargir son audience au-delà de la seule communauté kurde (20 % de la population en Turquie) par un programme politique démocratique et progressiste qui reconnaît le génocide arménien, défends les droits des populations LGBTQI (avec le premier député au parlement ouvertement homosexuel), défends les droits des minorités religieuses et ethniques et dont plus de 40% de ses députés élus sont des femmes.

    Ces politiques agressives de l’AKP ont une base historiques de discrimination et de répression de l’Etat Turc contre le peuple kurde, dont l’identité continue a bien des égards à être niée malgré des avancées, que ce soit au niveau culturel, socio-économique et politique. C’est dans ce cadre que le mouvement du PKK et ses membres ont été criminalisés, il y a plus de 8000 prisonniers politiques kurdes en Turquie. Il est nécessaire de condamner l’inscription du PKK dans ce cadre sur les listes des organisations terroristes, comme celle de l’UE, bien que des critiques puissent êtres formulées à son encontre. [2]

    Le gouvernement de l’AKP et l’état profond turc dominé par les militaires ont une responsabilité dans ce massacre barbare commis par Daech, et c’est pourquoi il faut également s’opposer à ces deux acteurs, de même à tout mouvement se réclamant de l’héritage kémaliste, pour espérer un changement radical pour aller vers plus de démocratie, de justice sociale et d’égalité pour toutes les classes populaires en Turquie, pour le droit à l’autodétermination du peuple kurde en Turquie (mais aussi en Syrie, Iraq et Iran) et la reconnaissance du génocide arménien et autres causes populaires…

    Joseph Daher 21 juillet 2015

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35497

    Lire aussi:

    http://www.revolutionpermanente.fr/Turquie-32-militants-de-gauche-massacres-a-Suruc

  • Daesh assassine la solidarité révolutionnaire (Essf)

     
    Massacre de Suruç (Turquie) :
    Condamnons la barbarie djihadiste et la politique guerrière de l’AKP !

    Plus de trente jeunes révolutionnaires ont perdu la vie suite à un attentat terroriste perpétré par l’organisation djihadiste DAESH dans la ville de Suruç, à la frontière de la Syrie. Nous manifestons toutes nos condoléances aux familles, amis et camarades des victimes.

    Ce lundi 20 juillet 2015 un groupe de trois cents jeunes s’apprêtaient à passer la frontière pour participer à la reconstruction de la ville kurde de Kobané, détruite lors de l’héroïque résistance de la population locale, du PYD et des milices des YPG-YPJ, ainsi que des combattants volontaires venus de toute part.

    Dans le cadre de la campagne de soutien organisé par la Fédération des Associations de Jeunesses Socialistes, dotés de colis de jouets, de produits sanitaires, de pots de peinture, de livres et films, ces jeunes, pour la plupart étudiants projetaient de contribuer à la reconstruction des bâtiments, d’édifier parcs et crèches pour les enfants, de former une bibliothèque.

    C’est ce sentiment inébranlable de solidarité internationaliste avec les kurdes de Kobané qui a constitué la cible de DAESH et non pas “La Turquie”, comme le prétend le Premier Ministre Davutoglu. C’est bien sa guerre contre le PYD, face auquel il perd du terrain en Syrie, que l’organisation djihadiste tente d’exporter sur le territoire turque avec cette attentat ignoble, tout comme les explosions lors du meeting du Parti Démocratique des Peuples (HDP) à Diyarbakır.

    Mais comment ne pas voir ici les conséquences de la politique étrangère de l’AKP, résolu à faire tomber à tout prix le régime de Damas, en soutenant conjoncturellement tel ou tel groupe djihadiste afin d’étendre son hégémonie au Moyen-Orient ? Rappelons-nous des camions bourrés d’armes et de missiles s’apprêtant à passer en Syrie sous le contrôle des services de renseignements, des hôpitaux à la disposition des militants blessés de DAESH. Rappelons-nous de la réjouissance à peine cachée d’Erdogan lorsqu’il déclarait que “Kobané est sur le point de tomber”. N’était-ce pas Davutoglu qui proclamait, alors qu’il était encore Ministre des affaires étrangère que DAESH pourrait être vu comme une structure radicale mais que ce sont “les mécontentements et indignations antérieurs” qui ont provoqué cette “réaction” ? Il y a encore un mois la presse de l’AKP annonçait à sa une, en se référant à des sources militaires que “le PYD est plus dangereux que DAESH”. Et finalement comment oublier la photographie exposant le sourire confiant de ce terroriste djihadiste lors de son interpellation par la police turque ?

    Face à la barbarie djihadiste et à ses collaborateurs, nous opposerons le sourire plein d’audace et porteur d’espérance que ces jeunes révolutionnaires, morts sur la route vers Kobané, nous ont légué. C’est en continuant leur combat que nous ferons vivre l’esprit de solidarité qui les animait.

    Pour le droit à l’autodétermination de peuple kurde !

    Vive la solidarité internationaliste !

    DAESH Assassin, AKP Collaborateur !

    Yeniyol
    Section Turque de la Quatrième Internationale

    21 juillet 2015
     
    Lire aussi: