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Syrie - Page 44

  • Kobanê libérée manifestation (Npa)

    Kobanê enfin libérée de la barbarie de Daesh !

    Manifestation samedi 31 janvier, 14h, Place de la République

    Après 135 jours de combats acharnés et de lourds sacrifices, les combattant(e)s des Unités de Protection du Peuple (YPG et YPJ) ont libéré Kobanê, infligeant ainsi une défaite cuisante aux gangs de Daesh.

    Malgré l’hostilité des Etats de la région, notamment de la Turquie qui a toujours soutenu Daesh et refusé l’ouverture d’un couloir pour l’acheminement de l’aide humanitaire et militaire, malgré la nette supériorité en armes de Daesh, les résistants de Kobanê ont combattu avec une détermination et un courage remarquables. Leur résistance a eu raison d’un ennemi de l’humanité. 

    Pour rendre hommage à tous ceux qui sont morts dans ce combat pour l’humanité,

    Pour célébrer la résistance et la victoire de Kobanê,

    Pour demander la reconnaissance du canton autonome de Kobanê et des autres cantons du Rojava,

    Soyons nombreux samedi 31 janvier, à partir de 14h, 
    sur la Place de la République !
     
  • Kobané libérée, les Kurdes en liesse (Courrier International)

    La défaite du groupe terroriste Etat islamique à Kobané est célébrée en Syrie et dans la région turque frontalière. Cet échec prive le groupe d'une base importante mais fait craindre à la Turquie une montée en puissance des Kurdes.
     
    "Une atmosphère de liesse régnait le 26 janvier dans les régions kurdes syriennes et dans certaines villes de Turquie, après l'éviction des djihadistes de l'organisation Etat islamique [EI ou Daech (acronyme arabe)]", écrit le quotidien beyrouthin L'Orient-Le Jour.

    "Les forces de sécurité ont dû intervenir, le 27 janvier, pour empêcher un groupe de personnes de traverser la frontière turque à partir de la ville de Suruç pour aller vers la ville de Kobané (dans le nord de la Syrie). Ce mouvement s'est formé après que les forces kurdes ont annoncé avoir chassé de cette ville l'EI", rapporte sur son site le quotidien turc Hurriyet Daily News.

    Côté turc, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule, précise Hurriyet. "La tension est tombée quand le groupe a renoncé à poursuivre son avancée après l'appel lancé par le Parti démocratique du peuple [HDP, parti kurde, de gauche]. Le parti avait d'ailleurs dépêché à Kobané dix de ses députés." Ces derniers ont posté sur Twitter, ce 27 janvier, une photo montrant six d'entre eux souriant devant des immeubles en ruine avec la légende : "Les premières images de Kobané libre".

    Quatre mois de violents combats

    Cette victoire des forces kurdes contre l'EI "fait suite à plus de quatre mois de violents combats menés par les forces kurdes avec le soutien prépondérant des frappes quotidiennes de la coalition internationale. Les combats ont fait plus de 1 800 morts, dont plus de 1 000 dans les rangs djihadistes depuis la mi-septembre, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)", souligne L'Orient-Le Jour.

    En Turquie, l'attaque de Kobané par l'EI a eu des répercussions profondes. "Le gouvernement turc a fait l'objet de plusieurs critiques pointant son inaction pour sauver la ville. Les manifestations qui avaient eu lieu les 6 et 7  octobre 2014 dans plusieurs villes d'Anatolie [pour dénoncer le manque d'implication de la Turquie] se sont soldées par la mort de 50 personnes", rappelle Hurriyet Daliy News.

    Faire chuter le régime en place

    L'ambiguïté de la position turque et son refus de participer à la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre les djihadistes en Irak et en Syrie traduisent les craintes d'Ankara de renforcer le camp des Kurdes de Syrie. En tout cas, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé sa position devant un groupe de journalistes dans l'avion qui le ramenait à Ankara au terme d'une tournée en Afrique. "Ce n'est pas à la Turquie de changer sa politique à l'égard de la Syrie. C'est plutôt aux Etats-Unis de le faire. Notre objectif est de faire chuter le régime en place."

    Et de rappeler que, malgré les avertissements lancés par la Turquie, les Américains avaient essayé de fournir des armes aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie. Armes qui sont tombées entre les mains des djihadistes de l'EI. Selon Erdogan, la focalisation des Etats-Unis et de leurs partenaires occidentaux sur la ville de Kobané, alors que ce qui se déroule à Alep est ignoré, est "significative" des erreurs de Washington "dont l'objectif n'est plus de faire tomber le régime d'Assad".

    Courrier international27 janvier 2015 
     
    http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/27/kobane-liberee-les-kurdes-en-liesse
  • célébrons la libération de kobanê le 27 janvier à rennes (akb)

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    Kobanê est enfin libérée de l’EIL !
    Kobanê a résisté !
    Kobanê a vaincu !

    Les Kurdes de Rennes vous invitent à fêter avec eux la victoire sur la barbarie :

    Toutes et tous à Rennes, place de la Mairie, le mardi 27 janvier à partir de 19 h pour célébrer la victoire de Kobanê !

    Amara – Maison du Peuple kurde
    Amitiés kurdes de Bretagne

    lundi 26 janvier 2015

    http://www.akb.bzh/spip.php?article907

  • Syrie

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    Le froid, nouveau calvaire des réfugiés syriens

    "Onze personnes, dont sept enfants, ont péri d'hypothermie dans des zones rebelles en Syrie en une semaine en raison de la tempête de neige qui s'est abattue sur le Moyen-Orient", rapporte L'Orient-Le-Jour en citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    "Dans certaines régions syriennes, les températures sont descendues au-dessous de zéro la nuit, alors que des centaines de milliers de personnes, chassées de chez elles par les combats, vivent dans des conditions difficiles, à peine abritées des intempéries", poursuit le quotidien beyrouthin, avant de souligner : "De nombreuses zones rebelles souffrent du manque de nourriture et de médicaments."

    Au Liban, où se sont réfugiés plus d'un million de Syriens, les corps d'un homme et d'un enfant de six ans ont été retrouvés le 7 janvier, dans les montagnes entourant Chebaa [hameau occupé par Israël et ­revendiqué par le Liban] dans le sud du Liban. Selon une source de sécurité, "ils ont péri alors qu'ils traversaient avec un petit groupe le mont Hermon, où les températures avoisinaient les –7 °C".

    Dessin de Bleibel

    http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/13/le-froid-nouveau-calvaire-des-refugies-syriens

  • Les réfugiés Syriens, premier contingent au monde, avec 3 millions de personnes (Huff Tunisie)

    Les Syriens constituent la plus importante population de réfugiés au monde relevant de la compétence du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre, chiffre susceptible d'augmenter d'ici fin 2015, selon un rapport du HCR publié mercredi.

    Avec plus de 704.000 nouveaux réfugiés entre janvier et juin 2014, le chiffre total dépasse actuellement les 3 millions et pourrait même atteindre les 4,27 millions dans les pays voisins d'ici décembre, a indiqué le HCR.

    "En l'absence de perspective de solution politique et de terme à la confrontation armée, le nombre de personnes touchées par le conflit interne en République arabe syrienne va certainement augmenter en 2015", estime-t-il.

    Avant l'éclatement de la guerre en 2011, la population de la Syrie se situait autour des 20 millions d'habitants. Après des manifestations pacifiques violemment réprimées en mars 2011 par les autorités, le conflit s'est transformé en une guerre civile, faisant plus de 200.000 morts en près de quatre ans. Pour la seule année 2014, le pays déplore 76.000 morts, soit l'année la plus sanglante du conflit, selon des données de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

    Derrière la Syrie, dans le classement établi par le HCR, viennent l'Afghanistan (2,7 millions de réfugiés), la Somalie (1,1 million), le Soudan (670.000), le Soudan du Sud (509.000), la République démocratique du Congo (493.000), la Birmanie (480.000) et l'Irak (426.000).

    Les Palestiniens, dont le nombre de réfugiés est estimé à 5 millions, ne sont pas comptabilisés car ils ne dépendent pas du HCR mais de son organisation soeur, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

    En juin dernier, date du dernier rapport annuel de l'organisation, le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres avait annoncé que le nombre de réfugiés recensés sur l'ensemble de la planète avait dépassé la barre des 50 millions pour la première fois depuis 1945.

    "Tant que la communauté internationale ne parvient pas à trouver de solutions politiques aux conflits existants et à prévenir le déclenchement de nouveaux conflits, nous continuerons à devoir gérer les conséquences humanitaires dramatiques", a déclaré le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres.

    Les pays voisins de la Syrie ont accueilli le plus de réfugiés, à l'instar de la Turquie où leur nombre s'élève à près de 800.000 selon le HCR, mais de plus en plus de réfugiés tentent dorénavant de traverser la Méditerranée.

    Trois cargos, chargés au total de près de 2.000 personnes, hommes, femmes et enfants, en majorité originaires de Syrie, ont ainsi débarqué sur les côtes italiennes depuis le 20 décembre.

    Conséquence de la crise syrienne, selon le rapport, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont désormais les régions accueillant le plus grand nombre de réfugiés, devant la région Asie-Pacifique qui abritait la plus importante population réfugiée en 2013.

    Avec 1,6 million de réfugiés afghans accueillis sur son territoire, le Pakistan est le premier pays d'accueil, devant le Liban (1,1 million), l'Iran (982.000), la Turquie (824.400), la Jordanie (737.000), l’Éthiopie (588.000), le Kenya (537.000) et le Tchad (455.000), indique le rapport.

     

    Publication: 07/01/2015 10h19 CET Mis à jour: 07/01/2015 10h54 CET
     
  • Syrie. «Désastre médical et humanitaire» (A l'Encontre)

    Syrie

    Pénurie de médecins, de matériels, de médicaments, réapparition de maladies éradiquées: des médecins syriens réunis à Paris lundi 5 janvier ont alerté sur le «désastre médical et humanitaire» dans leur pays ravagé par bientôt quatre années de guerre.

    «La situation est insupportable, catastrophique, et de nombreuses parties de la Syrie n’ont plus de présence médicale», a expliqué le Dr Oubaida al-Moufti, un médecin franco-syrien membre de l’Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM), un réseau de médecins à l’intérieur et l’extérieur de la Syrie, soutenu notamment par Paris, lors d’une rencontre avec la presse lundi soir au Quai d’Orsay.

    A Alep, la deuxième ville du pays, seuls cinq hôpitaux fonctionnent, dont trois partiellement, dans la partie orientale sous contrôle de l’opposition, où vivent 360’000 personnes encerclées par les forces du régime. «Il n’y a plus que 30 médecins toutes spécialités confondues. Outre les blessés de guerre, nous voyons réapparaître des maladies comme la polio, la tuberculose, la gale ou la typhoïde», a raconté le Dr Abdelaziz, un médecin d’Alep, qui n’a donné que son prénom pour des raisons de sécurité. Un autre professionnel a décrit une situation «insupportable» dans la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas, une zone encerclée depuis deux ans par les forces loyalistes et où «il n’y a aucune possibilité de faire entrer de l’aide humanitaire».

    Dans les zones tenues par les djihadistes de l’Etat islamique (EI), «les médecins peuvent travailler mais ils n’ont aucun soutien des ONG puisqu’elles ont toutes quitté ces territoires», a décrit l’un d’eux. Ainsi, à Raqqa, bastion du groupe EI dans le nord de la Syrie, où vivent 1,6 million d’habitants, «il n’y a aucun service d’obstétrique, de gynécologie ou de pédiatrie, les services sont très limités», a-t-il expliqué. Selon le Dr al-Moufti, 80% des accouchements en Syrie se font désormais à domicile, et une grande partie des enfants ne sont plus vaccinés. (7 janvier 2015)

    Publié par Alencontre le 8 - janvier - 2015
     
  • Solidarité avec la révolution Syrienne et Solidarité avec la Gauche Révolutionnaire en Syrie (LCR.be)

     

     

    Solidarité avec la révolution Syrienne

     

    Solidarité avec la Gauche Révolutionnaire en Syrie

     

    Le peuple syrien a décidé de se révolter depuis mars 2011 contre une dictature féroce pour son émancipation, la liberté, la dignité et la justice sociale.
La dictature des Assad a répondu à la demande pacifique des manifestant-e-s par une violence inouïe, provoquant des dizaines des milliers de morts et des centaines de milliers de blessé-e-s et emprisonné-e-s, des millions de déplacé-e-s et de réfugié-e-s et des villes et quartiers ravagés et détruits.

     

    La révolution syrienne est une révolution populaire authentique. Elle a su déjouer les tentatives du régime dictatorial de la transformer en guerre confessionnelle. Le peuple révolté tient à son indépendance par rapport à toute tentative hégémonique.
Le Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie est engagé dans cette dynamique révolutionnaire démocratique et sociale. Le Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie a besoin de notre aide et de notre soutien pour renforcer son rôle et ses capacités d’interventions dans les luttes populaires en Syrie.

     

    Vive la révolution populaire en Syrie

     

    Vive la solidarité internationale

    5 janvier 2015

     

    ———————————————————————————–

     

    L’Association Solidarité Syrie (association enregistrée en France) a pour objectif d’apporter son aide au Courant de la Gauche Révolutionnaire.

     

    Coordonnées du compte de l’association:

     

    SOLIDARITE SYRIE

     

    LIEU DIT LA VOLINIERE

     

    27270 ST AUBIN DU THENNEY

     

    FRANCE

     

    CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE

     

    c/ETABL.: 11425

     

    c/Guichet: 00900

     

    n/compte:08000936276

     

    c/Rib: 67

     

    BIC / CEPARFPP142

     

    FR76 1142 5009 0008 0009 3627 667

  • Syrie. Poutine réanime Bachar al-Assad en invitant ses «opposants intérieurs» (A l'Encontre)

    http://s1.lemde.fr/image/2012/12/08/534x0/1801883_3_8e8a_une-manifestante-denonce-bachar-al-assad-et_9fa9301bd8f596a6497b54cb6704495d.jpg

    Tirant profit de plusieurs facteurs – le désintérêt des Américains pour la situation en Syrie, qui ne les concerne que dans la mesure où elle met en cause leur propre sécurité, l’impuissance des Européens, incapables de s’entendre sur un soutien concret à une révolution qu’ils déclarent légitime, la volonté des Etats arabes du Golfe et du Moyen-Orient de se prémunir contre une montée du radicalisme religieux qui menace d’ores et déjà leur propre stabilité… – la Russie a récemment pris une initiative. Elle a annoncé qu’elle réunirait, à Moscou, le 26 janvier 2015, les «opposants syriens». Une fois ceux-ci tombés d’accord grâce à un «dialogue» tenu sous la houlette d’un haut fonctionnaire russe, elle organiserait un face-à-face entre eux et des représentants du régime de Bachar al-Assad. L’objectif de cet exercice serait de permettre aux Syriens de régler «sans intervention extérieure», par la consultation et la négociation, la crise qui endeuille et détruit leur pays depuis près de 4 ans.

     

    Contredisant aussitôt ce beau principe, les Russes ont laissé filtrer une liste provisoire d’une petite trentaine d’«opposants» qu’ils avaient sélectionnés pour prendre part, s’ils le voulaient, à cette double rencontre. Ils se sont évidemment abstenus de préciser les critères ou les personnes qui avaient inspiré leur choix. Ils ont en revanche indiqué que les «invités», qui pourraient finalement atteindre la quarantaine, le seraient à titre personnel et non en tant que représentants des partis politiques dont ils assumaient la direction ou des associations dans lesquelles ils militaient.

     

    A cette heure, les caractéristiques majeures du projet sont l’obscurité et le flou: pas d’ordre du jour, pas de texte préparatoire, pas de préconditions, pas de mesures de confiance, pas de gestes de bonne volonté, pas de garanties sur la mise en œuvre de ses éventuelles conclusions… Comme s’il se suffisait à lui-même et qu’il était avant tout destiné, non pas à orienter le conflit vers une solution, mais à permettre au pays hôte d’occuper la place désertée par les Nations Unies, les Etats-Unis, l’Union européenne et les Etats de la région, et à démontrer que les difficultés de l’économie russe et l’effondrement du rouble n’affectaient pas les ambitions internationales de Vladimir Poutine.

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    Certains se sont malgré tout empressés d’exprimer leur soutien et d’annoncer qu’ils prendraient part à cet exercice.

    C’est le cas d’abord du gouvernement syrien. On sait que Damas exècre ce genre de réunions. Elles aboutissent en effet à mettre en question sa légitimité puisqu’elles le contraignent à siéger et à échanger avec des opposants que le pouvoir en place se refuse à considérer comme tels, qu’il assimile volontiers à des «terroristes» et qu’il tient, lorsqu’il les a contraints à chercher refuge hors de leur pays d’origine, pour des «agents de l’étranger».

    Il avait été poussé par ses parrains russes à participer à la Conférence de Genève 2, au début de l’année écoulée (2014). Mais, protégé par eux, moyennant le reniement de Moscou cosignataire de l’Accord de Genève 1 qui prévoyait la «création d’une instance exécutive paritaire dotée des pleins pouvoirs exécutifs÷, il était parvenu à rendre l’exercice totalement stérile.

    Cette fois-ci, les conditions s’annoncent meilleures pour lui, puisque la rencontre ne se tiendra pas en terrain neutre mais dans un pays ami, sous le patronage direct d’un membre de l’administration russe, et que, au côté de représentants de la Coalition nationale – qu’il assimile pour la déconsidérer à une «opposition de l’extérieur» – ses seuls interlocuteurs en Suisse, figureront cette fois-ci des «opposants de l’intérieur». Or la sécurité de ces derniers, quand ce n’est pas leur intérêt, leur dicte de maintenir leurs revendications en deçà d’un certain seuil. L’emprisonnement ou la disparition de plusieurs de leurs camarades – Abdel-Aziz al-Khayyer, Louaï Huseïn, Raja al-Naser, Fa’eq al-Mir, Gabriel Mouche Kouriyeh, Saïd Malki… – suffit à leur faire comprendre que, dans ce domaine-là en particulier, ils ne disposent d’aucune marge de parole et à plus forte raison de manœuvre.

    En tout état de cause, pour ne pas être engagé malgré lui dans des négociations dont il ne veut pas, le régime de Bachar ne dépêchera encore une fois, pour parler en son nom, que des lampistes – Walid al-Moallem, Bachar al-Jaafari, Bouthayna Chaaban, Louna al-Chebel… – dont le poids ou la taille sont inversement proportionnels à la réalité de leur importance dans la prise de décision politique en Syrie.

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    Participeront également, avec enthousiasme, la majorité des opposants de l’intérieur et de l’extérieur, qui, pour des raisons diverses, avaient étéécartés de la rencontre de Genève.

    C’est le cas en premier lieu de la Coordination nationale pour le Changement démocratique (CNCD), dont quatre cadres dirigeants ont été conviés: Hasan Abdel-Azim, coordonnateur général pour l’intérieur; Haytham Manna, son homologue à l’extérieur… pourtant réputé démissionnaire; l’économiste Aref Dalileh et Mohammed Saleh Mouslim, dont on ne sait s’il n’est pas plutôt invité en tant que président du Parti de l’Union démocratique (PYD), aile syrienne du PKK d’Abdollah Ocalan.

    En janvier 2014, la CNCD avait exigé, sans être entendue, d’être invitée sur un pied d’égalité avec la Coalition nationale des Forces de la Révolution et de l’Opposition syrienne (CN). Elle prétendait être seule habilitée à parler au nom de «l’intérieur», alors que ses rivaux de la CN n’auraient eu le droit de s’exprimer qu’au nom de «l’extérieur», où, du fait des circonstances, la majorité de ses membres résidaient effectivement depuis des temps plus ou moins lointains.

    Mais, pour les Amis de la Syrie [Tunisie, Maroc, Canada, France, Etats-Unis, Qatar, Turquie, Arabie saoudite, UE…] la reconnaissance de la Coalition comme le «représentant légitime» – voire comme le «seul représentant légitime» – de la révolution, n’imposait pas de faire siéger du même côté de la table, face à la délégation du régime, des opposants divisés sur un certain nombre de points fondamentaux.

    En tête des désaccords figurait la revendication centrale des révolutionnaires: le départ de Bachar al-Assad et de son entourage à un moment ou un autre du processus politique. Or, quel que soit le fond de sa pensée, la CNCD, «opposition de l’intérieur», ne pouvait se permettre de s’exprimer en termes clairs sur ce sujet en raison de la surveillance constante, des pressions et des menaces des services de renseignements syriens. Considérant implicitement que, à l’inverse des Occidentaux et des Etats arabes du Golfe, la Russie –comme l’Iran… – n’intervient pas dans le conflit en cours. Et, elle respecte – puisqu’elle le dit ! – la volonté des Syriens, la CNCD se rendra à Moscou, où, sans état d’âme, elle a multiplié les visites au cours des années écoulées.

    Que des centaines de milliers de manifestants, naguère, et les combattants de l’Armée syrienne libre, aujourd’hui, aient constamment dénoncé l’aide apportée par Moscou à la répression et aux massacres de l’armée syrienne contre les populations, ne l’a, semble-t-il, jamais émue…

    Bien que favorable sur le principe à «l’élargissement du dialogue à toutes les tendances de l’opposition de l’intérieur ouverte à une solution politique négociée», la CNCD voit d’un mauvais œil la probable présence à ses côtés d’un certain nombre d’individus, hommes et femmes, également « oubliés » lors de la conférence de Genève.

    Leur opposition au régime, individuelle, vocale, récente, hésitante, ambiguë…, n’a en effet rien à voir avec celle des militants des partis du Rassemblement national démocratique qui forment, à la notable exception du Parti du Peuple démocratique (ex-Parti communiste | Bureau politique de Riyad Turk), l’ossature de la CNCD. Engagés dans le combat politique depuis des décennies, ils ont subi de ce fait, parfois à de multiples reprises, des périodes d’emprisonnement dans les geôles du pouvoir, et les formations auxquelles ils appartiennent ont eu le temps de se structurer dans la clandestinité avant de pouvoir travailler dans la pénombre entre le Printemps de Damas (2000) et l’arrestation des dirigeants de la Déclaration de Damas (2007).

    On peut comprendre l’agacement du CNCD. Il est en effet cocasse, pour ne pas dire croquignolesque, de découvrir dans la liste des «opposants» et «opposantes» invités à Moscou des nouveaux venus dont l’audience ne dépasse pas la porte du siège damascène de leur parti, créé à la suggestion et avec le soutien du régime et lié par un contrat non écrit au pouvoir en place.

    Nul n’ignore en Syrie que, pour obtenir l’autorisation officielle de se réunir, de parler, de publier des communiqués et plus rarement de battre le pavé, les formations créées dans le cadre de la loi sur le multipartisme du 25 juillet 2011 ont accepté de n’être guère mieux loties que, jadis, les comparses du Parti Baath au sein du Front national progressiste (FNP). Imaginé en 1972, ce rassemblement n’était qu’un cache-misère destiné à créer, autour du «parti dirigeant de l’Etat et de la société», une alliance de bénéficiaires et de parvenus dans un simulacre de pluripartisme. Comme eux, les formations créées depuis le début de la révolution ont dû maintenir leurs éventuelles critiques du pouvoir en place en deçà de certaines limites. Elles ont été contraintes d’apporter leur contribution à la légitimité de Bachar al-Assad en participant ou en soutenant les différents processus électoraux, les législatives du 7 mai 2012, puis et surtout la présidentielle du 3 juin 2014, à laquelle la présence de deux comparses dépourvus de réelles ambitions n’était destinée qu’à donner l’apparence d’une consultation démocratique.

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    Parmi les invités à Moscou, on relève à ce jour les «personnalités» suivantes :

    Fateh Jamous

    Fateh Jamous

    • Fateh Jamous, dirigeant historique pur et dur d’un Parti de l’Action communiste aujourd’hui déserté par la majorité de ses anciens militants, et membre du Courant de la Voie du Changement;

    •  Nawwaf al-Moulhem, secrétaire général du Parti du Peuple en République arabe syrienne, dont l’inspiration baathiste transparaît dans le nom;

    • Maïs Kridi, secrétaire du Comité d’Action nationale démocratique, «autorisée» à rentrer en Syrie après avoir flirté avec différentes organisations de l’opposition de l’extérieur et à lancer son propre mouvement;

    • Majd Niazi, une actrice recyclée dans l’action politique, secrétaire générale du Parti Sourya al-Watan;

    • Souheïr Sarmini, membre dirigeant du Parti de la Jeunesse nationale syrienne;

    Mazen Maghrabiyeh, chef du Troisième Courant pour la Syrie et de l’Alliance des Forces de Changement pacifique;

    • Mouna Ghanem, ancienne présidente de la très officielle Commission syrienne des Affaires familiales, aujourd’hui vice-présidente du Courant de la Construction de l’Etat syrien, qui tentera de faire oublier l’absence de son initiateur, Louaï Huseïn, embastillé depuis quelques mois pour avoir pronostiqué un effondrement du régime syrien…

    La plupart de ces personnalités sont inconnues du peuple syrien. Quant aux révolutionnaires, ils en considèrent certains comme de simples «agents du régime». Ils auront le gros avantage, pour les hôtes de la future rencontre de Moscou, de contribuer à faire entendre des voix discordantes lors du « dialogue » préliminaire, et ils tireront inévitablement vers le bas les revendications de la rue dont les véritables opposants chercheront, eux, à se faire les porte-parole.

    *****

    Pour ouvrir la participation à des représentants de la société civile, puisque celle-ci est aujourd’hui à la mode… et qu’elle permettra de contester aux politiques l’exclusivité de la représentation des Syriens, les Russes ont aussi invité quelques activistes ne croupissant pas encore – ou ne croupissant plus – dans les caves des moukhabarat (police politique). Parmi eux figurent en particulier:

    • un ancien syndicaliste et ancien dirigeant de l’Association syrienne des Droits de l’Homme, l’ingénieur Salim Kheirbek ;

    • un ancien membre des Comité de Relance de la Société civile en Syrie et de la CNCD, de longue date engagée dans la défense de la cause des femmes, le Dr Maya Rahabi.

    D’autres pourraient les rejoindre, puisque, comme déjà signalé, rendue publique pour prendre le pouls des uns et des autres, la liste des invitations n’est pas encore close.

    *****

    Sur le papier et à ce stade, les membres et les anciens membres de la Coalition nationale restent majoritaires parmi les invités. On relève, parmi ceux que Moscou a «sélectionnés» en fonction de considérations non dépourvues d’arrière-pensées, les personnalités suivantes:

    • Hadi al-Bahra, président en exercice de la CN, ancien chef de la délégation de l’opposition aux pourparlers de Genève;

    • Badr Jamous, membre du Conseil national syrien (CNS) et ancien secrétaire général de la Coalition ;

    • Abdel-Ahad Stifo, dirigeant de l’Organisation démocratique assyrienne, lui aussi membre du CNS et de la CN ;

    • Abdel-Baset Sida, activiste kurde, également membre du CNS, dont il a été président après Burhan Ghalioun et avant Georges Sabra, et de la CN.

    On peut ranger à leur côté, avec précaution, deux anciens membres de la CN :

    • l’ingénieur Ahmed Moazz al-Khatib, ancien prédicateur de la Mosquée des Omeyyades de Damas et président de l’Association de la Civilisation islamique, signataire de la Déclaration de Damas (2005), fondateur de la Ligue des Oulémas de Syrie et premier président de la Coalition, lors de sa création en novembre 2012;

    • le Dr Walid al-Bounni, membre démissionnaire de la CN, qui avait été une figure de proue du Printemps de Damas (2001-2002) et l’un des premiers signataires de la Déclaration de Damas.

    On peut rapprocher de cette liste, avec plus de prudence encore, deux personnalités indépendantes :

    • l’économiste Samir Aïta, ancien membre du CNCD, membre du Forum démocratique syrien et président de l’Appel démocratique, dont plusieurs camarades ont intégré la CN en 2013;

    et le richissime homme d’affaires Ayman al-Asfari, qui soutient financièrement l’Union des Démocrates syriens et qui avait été un temps pressenti, en juin 2014, pour prendre la succession du cheykh Ahmed al-Jarba à la présidence de la CN.

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    Ce qui retient l’attention dans cette liste, ce sont moins les membres de la Coalition mentionnés que ceux qui ont été délibérément ignorés par les Russes.

    On comprend que, pour satisfaire Bachar al-Assad, au profit de qui ils organisent en réalité ce «dialogue», ils se soient abstenus de convier les Frères Musulmans qu’ils considèrent, eux aussi, comme des «faucons» et des «terroristes». De toute manière, ceux-ci n’auraient pas répondu à leur invitation. D’une part, parce qu’elle émane de ceux auxquels ils imputent, comme une grande partie des Syriens, une responsabilité partagée dans la mort de centaines de milliers de leurs compatriotes. D’autre part, parce que, comme ils l’ont rappelé dans un communiqué, ils «soutiennent sans restriction une véritable solution politique fondée sur les points suivants: 1° la disparition du régime de Bachar al-Assad et de ses appareils sécuritaires; 2° l’instauration d’un climat politique susceptible de mettre un terme à l’assassinat des simples citoyens, la libération des prisonniers et la levée du blocus des régions assiégées; 3° un accord préalable sur une feuille de route précisant les engagements et la période nécessaire à leur mise en œuvre, assortie de garanties internationales claires et précises».

    On comprend aussi que, pour épargner à la délégation du régime des interlocuteurs trop tenaces, les Russes aient écarté de leur liste quelques-unes des personnalités les plus marquantes de la Coalition:

    • l’homme d’affaires et ancien membre de l’Assemblée du Peuple Riyad Seif, personnalité centrale du Printemps de Damas et cheville ouvrière de la première assemblée nationale de la Déclaration de Damas, qui fait partie du comité politique de la CN, et dont le mélange de fermeté et de modération est plus dangereux pour le pouvoir syrien que les propos à l’emporte-pièce d’autres personnalités;

    • l’intellectuel Michel Kilo, ancien membre du Parti communiste, créateur des Comités de la Société civile lors du Printemps de Damas, principal rédacteur de la Déclaration de Damas et de la Déclaration Beyrouth-Damas Damas-Beyrouth, président de l’Union des Démocrates syriens, qui est un redoutable polémiste et un tribun à la verve impressionnante;

    • le professeur Burhan Ghalioun, premier président du Conseil national syrien lors de sa création, qui bénéficie d’une image positive dans les milieux intellectuels arabes pour ses écrits sur la démocratisation et son engagement en faveur des Droits de l’Homme;

    • l’analyste politique Yasin al-Hajj Saleh, emprisonné durant 16 ans pour son appartenance au Parti communiste / Bureau politique, qui est l’un des écrivains syriens les plus respectés dans son pays pour la clarté et l’équilibre de ses écrits;

    • l’ingénieur et écrivain politique Mouwaffaq Nayrabiyeh, lui aussi ancien détenu politique, artisan de la transformation du Parti communiste / Bureau politique en Parti du Peuple démocratique, dont le Bloc des Démocrates avait fait son candidat à la succession d’Ahmed al-Jarba, au milieu de l’année 2014…

    On pourrait citer ici des dizaines d’autres opposants n’appartenant pas ou n’appartenant plus ni au CNS, ni à la CN: Fida al-Hourani, Anwar al-Bounni, Bassma Kodmani, Radwan Ziyadeh, Rima Fleihan, Georges Sabra, Nahed Badawiyeh, Samir Nachchar, May Skaf… Certains auraient opposé aux Russes la même fin de non-recevoir que les Frères. Les autres auraient répondu à leur invitation avec la ferme intention de leur rappeler et de rappeler au monde pourquoi les Syriens sont sortis en mars 2011 et jusqu’où ils sont prêts à se battre aujourd’hui encore pour obtenir leur liberté et leur dignité.

    On comprend encore que, pour prévenir toute mauvaise surprise, les Russes aient inséré dans la liste de leurs invités les noms de quelques-uns de leurs créatures et de leurs bons clients qui sont aussi pour eux des lobbyistes:

    Randa Qassis, spécialiste du «temps de la réconciliation»

    Randa Qassis, spécialiste du «temps de la réconciliation»

    • Randa Qassis, présidente d’un Mouvement de la Société pluraliste plus que confidentiel, dont les opposants syriens ne comprennent toujours pas comment et pourquoi nos chaines de télévision s’obstinent à l’inviter alors qu’elle ne représente qu’elle-même;

    • et Qadri Jamil, un communiste enrichi dans les trafics entre la Syrie et la Russie, ancien quatrième vice-premier ministre pour les Affaires économiques dans le gouvernement de Wa’el al-Halqi (2012), réfugié à Moscou avec ses économies depuis la disgrâce dont il aurait été victime à Damas pour avoir rencontré, à Genève, l’ancien ambassadeur américain pour la Syrie Robert Ford.

    On comprend enfin et surtout pourquoi, peu désireux d’arriver à Moscou sans s’être au préalable concertés avec des « opposants qui leur ressemblent », les dirigeants de la CN aient jugé nécessaire d’entamer avec ceux de la CNCD des discussions en amont, au Caire. S’ils décident finalement de répondre à l’invitation des Russes, elles leur permettront de s’entendre sur un socle commun de revendication, et, peut-être, sur un mode de négociation. Publié par Alencontre le 2 - janvier - 2015Par Ignace Leverrier

    http://alencontre.org/europe/russie/syrie-poutine-reanime-bachar-al-assad-en-invitant-ses-opposants-interieurs.html

  • Syrie: Des centaines de prisonniers en grève de la faim à Homs (Huff' Maghreb)

    PRISONNIERS SYRIENS

    Des centaines de prisonniers, en majorité de conscience, dans la prison de la ville syrienne de Homs ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leurs longues détentions et les abus, ont affirmé mardi un détenu et une ONG.

    "Plus de 1.000 personnes sont en grève de la faim depuis quatre jours", a précisé par téléphone, depuis la prison de Homs (centre), un détenu allant sous le pseudonyme de "Homsi". "Nous voulons notre liberté. Certains, ici, ont été condamnés à 30 ans de prison uniquement pour avoir manifesté pacifiquement. D'autres ont été emprisonnés de façon arbitraire", a-t-il ajouté.

    "Je suis en prison depuis 7 ans, et je suis accusé d'avoir commis des actes violents pendant la révolution. Ca ne fait aucun sens", a-t-il encore dit, alors que la révolte a commencé en mars 2011.

    Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de Bachar al-Assad de professer de fausses accusations contre les prisonniers. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a aussi fait part de cette grève de la faim, estime à 200.000 le nombre de personnes incarcérées depuis le début du mouvement de contestation pacifique qui a été durement réprimé avant de se transformer en rébellion.

    Après 4 jours de grève de la faim, "personne n'a réagi à notre mouvement", affirme Homsi. "Quelque 12 personnes se sont évanouies par manque de nourriture. Il y a, parmi les détenus, des médecins et des pharmaciens, ils prennent soin de nous. Mais nous n'avons aucun médicament".

    Selon l'OSDH, de nombreux prisonniers à Homs ont déjà purgé leur peine. Les grévistes de la faim protestent également contre "les mauvais traitements et le manque de médicaments".

    Les prisons syriennes sont tristement célèbres pour les tortures et mauvais traitements infligés aux détenus. Dans un récent rapport, l'OSDH a estimé à 12.000 le nombre de personnes mortes en détention depuis 2011.

    Par ailleurs, l'agence officielle SANA a affirmé que l'armée avait évacué des dizaines de familles de la région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles et assiégée depuis plus d'un par les soldats, à l'est de Damas.

    "Des unités de l'armée ont ouvert des passages sûrs à 31 familles de Douma et Zibdine", a-t-elle précisé. Parmi les personnes évacuées figurent des femmes, des enfants et des vieillards ainsi que "des hommes armés qui se sont rendus".

    Un militant anti-régime à Douma, parlant à l'AFP via internet, a confirmé ces évacuations, tout en mettant en garde contre le recrutement forcé des hommes évacués dans les rangs des milices fidèles au régime. Dans le nord syrien, les autorités détenaient 19 étudiantes de l'université d'Alep arrêtées il y a plusieurs jours lors d'une manifestation pour réclamer la libération de leurs camarades, selon l'OSDH.

    "En pleine guerre, les protestations se poursuivent dans les régions tenues par le régime", a souligné l'ONG. "Nous avons peur pour ces 19 filles dont le seul crime était d'avoir manifesté pacifiquement".

    Publication: 30/12/2014 14h33 CET Mis à jour: 30/12/2014 14h33 CET

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/12/30/syrie-prisonniers-greve_n_6395164.html?utm_hp_ref=maghreb