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Syrie - Page 46

  • La lamentable réponse du monde à la crise des réfugiés syriens (Amnesty)

    Les dirigeants mondiaux ne protègent pas les plus vulnérables des réfugiés de Syrie, ce qui a des conséquences catastrophiques, prévient Amnesty International dans une nouvelle synthèse publiée en prévision d’une conférence d’appel de fonds des Nations unies qui se tiendra à Genève mardi 9 décembre.

    Intitulé Left Out in the Cold: Syrian refugees abandoned by the international community, ce document attire l’attention sur le nombre dérisoire de places d’accueil proposées par la communauté internationale. Actuellement, quelque 3,8 millions de réfugiés originaires de Syrie sont accueillis principalement dans cinq pays de la région : Turquie, Liban, Jordanie, Irak et Égypte. Seulement 1,7 % de ce total s’est vu proposer l’asile par un autre pays depuis le début de la crise, il y a plus de trois ans.

    Les États du golfe Persique – parmi lesquels figurent certains des pays les plus riches du monde – n’ont offert d’accueillir aucun réfugié de Syrie jusqu’à présent. De même, la Russie et la Chine n’ont pas promis la moindre place d’accueil. À l’exclusion de l’Allemagne, le reste de l’Union européenne (UE) ne s’est engagé à réinstaller que 0,17 % des réfugiés dans les principaux pays d’accueil.

    « L’insuffisance du nombre de places d’accueil proposées aux réfugiés par la communauté internationale est vraiment choquante. Près de 380 000 personnes ont été identifiées comme ayant besoin d’une réinstallation par l’agence des Nations unies pour les réfugiés, mais seule une infime partie de ces personnes s’est vu offrir l’asile à l’étranger, a déclaré Sherif Elsayed-Ali, responsable du programme Droits des réfugiés et des migrants d’Amnesty International.

    « L’annonce faite cette semaine par le Programme alimentaire mondial, qui s’est dit contraint de suspendre l’aide alimentaire fournie à 1,7 million de réfugiés en raison d’une crise du financement, souligne la réponse désastreuse de la communauté internationale.

    « L’absence totale de promesses d’accueil émanant du Golfe est particulièrement honteuse. Les liens linguistiques et religieux devraient placer les États du golfe Persique au premier rang des pays offrant l’asile aux réfugiés qui fuient la persécution et les crimes de guerre en Syrie. »

    Au Liban, pays dont l’économie est précaire et la dette grandissante, l’afflux de réfugiés venus de Syrie a augmenté la population nationale de 26 %. Le nombre de réfugiés qui y sont accueillis est 715 fois supérieur au nombre total des Syriens qui ont demandé l’asile dans l’UE au cours des trois dernières années et des places d’accueil offertes par l’UE.

    Le manque de soutien international a des conséquences désastreuses ; les cinq principaux pays d’accueil, qui reçoivent actuellement au moins 95 % des réfugiés syriens, ont énormément de mal à faire face à la situation. La Turquie, le Liban et la Jordanie ont imposé d’importantes restrictions à l’entrée des réfugiés ces derniers mois, si bien que de nombreuses personnes sont bloquées en Syrie, où elles risquent fort de subir des atteintes aux droits humains aux mains des forces gouvernementales, du groupe se désignant sous le nom d’État islamique (EI) ou d’autres groupes armés.

    Amnesty International demande qu’au moins 5 % des réfugiés syriens soient réinstallés avant la fin de l’année 2015 et encore 5 % supplémentaires en 2016. Cela permettrait que toutes les personnes actuellement identifiées comme ayant besoin d’une réinstallation par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) soient accueillies. Parmi les réfugiés devant être réinstallés se trouvent des victimes de torture, des mineurs non accompagnés et des personnes gravement malades.

    « La conférence d’appel de fonds de la semaine prochaine doit servir à inverser le cours des choses. Il est temps que les gouvernements du monde prennent les mesures nécessaires pour partager la responsabilité de cette crise et contribuer à éviter de nouvelles souffrances, a déclaré Sherif Elsayed-Ali.

    « Si un tout petit pays avec une économie faible et une dette colossale comme le Liban peut supporter une augmentation d’un quart de sa population, les autres peuvent certainement en faire plus pour aider. »

    Tandis que certains des pays les plus riches du monde, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et le Koweït, ont contribué généreusement à la réponse humanitaire de l’ONU, cette seule mesure ne suffit pas.

    « Les pays ne peuvent pas soulager leur conscience en versant de l’argent puis en se désintéressant de la question, a déclaré Sherif Elsayed-Ali.

    « Étant donné qu’aucune issue au conflit syrien n’est en vue et qu’il est peu probable que les réfugiés puissent rentrer chez eux dans un avenir proche, la réinstallation est essentielle pour aider les plus vulnérables et alléger le fardeau pesant sur les pays d’accueil de la région. »

    Même sur les quelques promesses de réinstallation internationale déjà formulées, seule une petite partie a été réalisée. En août 2014, seulement 7 000 réfugiés pour lesquels le HCR avait prévu une réinstallation étaient partis rejoindre un nouveau logement dans leur pays de destination.

    « L’apathie à laquelle nous assistons de la part de certains des pays les plus riches du monde est exacerbée par l’alarmisme concernant la hausse de l’immigration en Europe. Ceux qui ont les moyens économiques de le faire doivent jouer un plus grand rôle », a déclaré Sherif Elsayed-Ali.

    En réalité, le nombre total de Syriens qui ont atteint l’UE et y ont sollicité l’asile au cours des trois dernières années est d’environ 150 000. C’est à peu près l’équivalent du nombre de personnes qui ont afflué en Turquie en l’espace d’une seule semaine en septembre 2015, fuyant l’avancée de l’État islamique dans la ville syrienne de Kobani.

    Complément d’information
    Au sein de l’UE, ce sont la Suède et l’Allemagne qui accueillent le plus grand nombre de demandeurs d’asile syriens. À eux deux, ces pays ont reçu 96 500 nouvelles demandes d’asile de Syriens au cours des trois dernières années, soit 64 % de toutes les demandes formulées dans l’UE.

    En outre, le nombre de réfugiés que l’Allemagne s’est engagée à accueillir représente près de la moitié du nombre total mondial de promesses. À l’exclusion de l’Allemagne, les cinq plus grands pays de l’UE (Royaume-Uni, France, Italie, Espagne et Pologne) n’ont promis que 2 000 places au total, soit 0,001 % de leur population cumulée.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/world-s-pitiful-response-syria-s-refugee-crisis-2014-12-05

  • Syrie. «Les violences contre les femmes» (Alencontre.ch)

     

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    Témoignages de Noura Al-Ameer et de Alaa

     

    A l’occasion de «La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes» organisée sous les auspices de l’ONU, devait avoir lieu à Genève une conférence sur la violence contre la femme en Syrie. Elle devait être donnée dans le cadre des bâtiments de l’ONU le 25 novembre à 10 heures du matin. Les intervenants prévus étaient Noura AL-AMEER, vice-présidente de la Coalition nationale syrienne et responsable du dossier des droits humains; Tarek KURDI, juriste syrien en droit international et trois anciennes détenues: Alaa, Kinda et Eman.

     

    La conférence devait expliciter et dénoncer les diverses violences infligées à la femme syrienne par le régime dictatorial d’Assad ainsi que celles mises en œuvre par les forces de l’Etat islamique (Daech). Seule Noura Al-Ameer a pu se rendre à Genève. Alaa a été retenue à l’aéroport d’Istanbul et les trois autres intervenants n’ont pas pu obtenir de visa pour venir à Genève.

     

    La conférence prévue à l’ONU a donc dû être annulée. FemmeS pour la Démocratie (FSD) a maintenu la conférence publique organisée le même soir, avec la présence de Noura Al-Ameer. Conférence soutenue par Amnesty International ­­Groupe Uni Genève, Mouvement pour le Socialisme (MPS), site alencontre.org, solidaritéS. Genève.

     

    Nous publions ci-dessous deux interventions faites ce 25 novembre à la Maison des Associations à Genève. Les textes ont été édités par le FSD. Le site alencontre.org, en collaboration avec l’association FSD, publie ci-dessous les deux premières interventions. Demain, deux autres interventions seront placées sur notre site. Ces textes ont été traduits et édités par FemmeS pour la Démocratie. (Rédaction A l’Encontre)

     

    *****

     

    Par Noura Al-Ameer

     

    «Nour rêvait de briser le présent amer et de construire dans son pays un avenir meilleur pour le bébé qu’elle portait en elle. Nour s’est fait arrêter à un barrage de sécurité à Damas. Personne ne sait si son bébé a vu le jour ou bien s’il a été tué. Un an et demi après sa disparition forcée, on a demandé à sa mère de se rendre à la police pour récupérer la carte d’identité de sa fille, tuée en détention par les services secrets. Personne n’a jamais su le sort de son fœtus.

     

    Salma avait elle aussi un rêve, celui de se révolter contre la répression, la criminalité et la dictature. Etudiante à l’université d’Alep, elle écrivait les slogans contre le régime Assad et elle photographiait les soldats qui occupaient le campus de l’université en ignorant toutes les lois internationales. Elle a été enlevée du campus universitaire et ensuite torturée et violée dans les centres de détention des services secrets du régime. Lorsqu’elle a été libérée, elle portait en elle l’enfant du viol subi. Les services secrets continuaient à la persécuter. Elle n’a trouvé ni aide médicale, ni psychologique, ni un lieu qui lui offre un peu de sécurité. Pour mettre fin à sa souffrance, elle s’est jetée du haut de l’immeuble où elle habitait et son âme blessée a quitté ce monde. Un monde où l’humanité, la morale, la paix et la justice ne semblent pas exister.

     

    Beaucoup d’autres femmes ont eu le même courage et les mêmes rêves que Nour et Salma, mais aussi la même punition et la même souffrance. Bachar Al-Assad mène sa guerre contre sa population en passant sur le corps des civils et surtout sur celui des femmes.

     

    Avec le début de la révolution syrienne, des voix se sont élevées dans les rues pour demander le départ du dictateur. Aux côtés des hommes, les femmes étaient présentes et contribuaient à l’élargissement des protestations. Avec l’évolution de la situation et l’augmentation de la violence et de la répression, il fallait être actif sur plusieurs plans pour garantir la continuité de la révolution. Les femmes étaient toujours là, à chaque pas, aux côtés des hommes dans cette révolution.

     

    Comme toutes les dictatures qui se montrent «ingénieuses» pour trouver toujours de nouvelles méthodes afin de réprimer les populations, le régime Assad a décidé de réprimer sa population en se servant de la femme comme moyen de dissuasion et comme punition collective. On a vu, dès ce moment, les services secrets et les milices pro-Assad perpétrer leurs crimes contre des femmes syriennes. Le premier cas d’enlèvement, de torture et de viol – qui a été documenté – a eu lieu le 13 mai 2011, moins de deux mois après le début de la révolution.

     

    Ceci n’était pas nouveau pour ce régime qui ignore toute loi de protection des femmes contre les abus et la violence sexuelle. Il a même laissé les mains libres aux responsables de l’Etat et aux chefs des services secrets pour faire usage de chantage à caractère sexuel sur les femmes, cela au nom de la défense du pouvoir et en toute impunité. Ce genre de chantage n’est pas très différent de la vente des femmes par l’Etat Islamique (Daech). Les Syriens ont des milliers de raisons pour se révolter contre la Dictature d’Assad et les femmes syriennes en ont deux fois plus. Ce qui redouble leur volonté et leur force pour continuer la révolution malgré tous les dangers.

     

    Il est important de mentionner ici que, des années avant la révolution, les femmes syriennes ont exigé la modification de certains articles de la constitution relatifs aux droits de la femme. Car la constitution ne prévoyait pas de punition dissuasive pour les crimes dits d’honneur. Aucune loi ne protège la femme ni de la violence verbale, ni du viol, ni d’autres exactions à caractère sexuel. Sans parler de l’impunité des membres des services secrets qui sont au-dessus des lois quels que soient les crimes commis; ceci les a d’ailleurs encouragés, depuis le régime du père Hafez Assad, à ne pas se priver d’en commettre. Je souhaite aussi souligner ici que la femme syrienne n’a toujours pas le droit de donner sa nationalité à ses enfants.

     

    La persécution des femmes depuis le début de la révolution syrienne prend différentes formes :

     

    • Arrestation, torture, violence verbale, abus sexuel et viol barbare.

     

    • Enlèvement, effectué le plus souvent par les milices pro-Assad, accompagné de viol barbare dans la majorité des cas.

     

    • Viol collectif et massacres lors de l’entrée de l’armée du régime dans les zones de protestation qui échappent au contrôle d’Armée syrienne libre. Les atrocités dans ces cas dépassent toute description verbale: viol collectif, viol des femmes devant leurs familles ou alors sur les places publiques devant les hommes de la région qui sont menottés et amenés de force pour assister au viol des femmes.

     

    • Utilisation des femmes pour faire pression sur les révolutionnaires hommes. Plusieurs stratégies ont été appliquées à ce propos:

     

    1° les retenir pour exercer une forte pression sur les révolutionnaires de leurs familles, les forçant ainsi à se rendre aux services de sécurité ;

     

    2° les arrêter et ensuite les violer devant les membres de leur famille qui sont en détention afin de faire pression sur ces détenus pendant les interrogatoires;

     

    3° certains cas ont aussi été documentés où la femme a été violée devant un détenu sans aucun lien de parenté ou bien d’amitié entre les deux.

     

    4° Faire du chantage sexuel contre des femmes aux barrages de sécurité qui assiègent certaines régions de la Syrie depuis 2012. Ces régions sont privées de tout arrivage de nourriture, de médicaments et de lait pour les enfants. Plusieurs cas ont été enregistrés, spécialement dans al-Ghouta de l’Est [région de Damas], où des femmes ont été obligées à se soumettre au chantage sexuel pour obtenir une boîte de lait ou une galette de pain pour leurs enfants.

     

    5° Torture des femmes enceintes jusqu’à la perte de leurs fœtus.

     

    Les rapports du Secrétaire général de l’ONU (Ban Ki-moon) et ceux de l’envoyé spécial Kofi Annan [«médiateur des Nations Unies et de la Ligue arabe dans la crise syrienne» de février 2012 jusqu’au 31 août 2012] ont dénoncé et condamné ces crimes du régime Assad et de ses milices. Plusieurs organisations indépendantes de défense des droits humains ont également documenté et condamné ces crimes.

     

    Cette violence contre la femme constitue un facteur important motivant la fuite de la population de la Syrie afin de trouver refuge dans les pays voisins. Ce qui a eu comme conséquence l’augmentation du niveau de danger pour les femmes en général et particulièrement pour les activistes parmi elles.

     

    Les territoires libérés du contrôle d’Assad ont été pénétrés par Daech et al-Qaïda qui ont également persécuté les femmes militantes. Plusieurs parmi elles ont été enlevées et on ignore toujours leur sort. Daech a aussi lapidé certaines femmes jusqu’à la mort. Le réseau syrien des droits de l’homme a documenté cinq cas de lapidation. Beaucoup de femmes dans ces régions ont arrêté de sortir de chez elles par peur des exactions de Daech. Une brigade de femmes a également été formée par Daech pour surveiller les femmes et les persécuter. Plusieurs cas de violence corporelle contre les femmes à cause de leur tenue vestimentaire ont été constatés. Daech oblige les femmes dans ces régions à respecter une tenue vestimentaire obligatoire. Beaucoup de femmes ont préféré fuir la Syrie pour échapper à Daech. Ainsi Assad tout comme Daech ont été à l’origine des vagues de déplacements de la population syrienne qui a dû ainsi quitter son territoire et son pays.

     

    Les femmes qui ont quitté la Syrie pour échapper à ces violences se retrouvent à nouveau dans la spirale de la violence dans les pays d’accueil. Des jeunes filles de moins de 18 ans ont ainsi été obligées de se marier pour pouvoir survivre. Les mariages des Syriennes dans les pays d’accueil ne peuvent pas être inscrits dans les registres de ces pays, ceci à cause de l’absence de tout document légal syrien certifiant leur état civil. Ceci fait partie d’une nouvelle catastrophe humanitaire avec la privation pour les réfugiés syriens de légaliser leurs mariages, divorces, décès, et naissance de leurs enfants.

     

    Beaucoup de femmes ont subi le chantage à la prostitution contre la survie, d’autres sont poussées à vendre leurs organes. Sans oublier que l’absence de lois qui réglementent les droits de ces réfugié·e·s syriens dans les pays voisins [Jordanie, Liban, Irak, Turquie…,] conduit à l’exploitation et à l’injustice.

     

    Finalement, je souhaite vous inviter à unir nos voix pour faire entendre la voix de la femme syrienne qui fait face à toutes sortes de persécutions et d’injustices pour revendiquer ses droits. Ensemble, nous devons exiger la fin de la cause principale de leur souffrance: le régime Assad. Nous devons aussi initier une réflexion pour trouver les moyens adéquats qui pourraient diminuer les conséquences de ces crimes afin que ces femmes puissent soigner leurs blessures, se reconstruire et avoir un rôle actif dans le futur.

     

    Leur revendication essentielle aujourd’hui est d’obtenir que la justice soit appliquée contre tous ceux qui ont commis des crimes en Syrie. Je vous invite à vous joindre à nous pour exiger la punition de ces criminels pour que justice soit faite. Une justice qui est primordiale pour aboutir à la paix dans le futur. (25 novembre 2015)

     

    *****

     

    Témoignage d’Alaa

     

    Alaa, ancienne détenue, de Homs, 22 ans: «Depuis le début de la révolution j’ai été active dans l’aide humanitaire, ça a été une raison suffisante pour me faire arrêter par le régime Assad. Dès l’instant où les membres des services de renseignement m’ont arrêtée, ils ont commencé à me frapper. Ils m’ont arrêtée sur le pont du président à Damas et ils m’ont ensuite amenée à la branche de la sécurité militaire 215.

     

    Après plusieurs séances de coups et de torture, l’un d’eux m’a fait entrer dans une petite chambre et un homme y est entré après moi. J’ai su plus tard qu’il s’agissait du directeur du centre de détention. Il m’a demandé d’enlever mes vêtements sous prétexte de me fouiller. Lorsque j’ai refusé, il m’a frappée et il a appelé cinq de ses hommes pour m’enlever mes vêtements par la force. Les coups et la fouille ne sont pas les seules exactions que subissent les femmes dans les centres de détention.

     

    J’y ai vu beaucoup d’autres manières de porter atteinte aux droits humains et perpétrer des crimes à l’encontre de la femme. Dans ces centres de détention, ils torturent les femmes sauvagement, en utilisant l’électricité, les coups sur toutes les parties du corps avec un câble électrifié, la roue (où le corps de la femme est plié en deux et maintenu dans cette position par un pneu), et la suspension du corps par les poignets sans que la plante des pieds ne touche le sol. Le pire est de voir une femme âgée qui se fait torturer à côté de soi, sans égard ni pour son âge ni pour son corps déjà épuisé.

     

    Dans ces centres de détention, la torture a plusieurs facettes. En plus des coups, des humiliations et insultes verbales, les repas sont aussi utilisés pour nous torturer. Par exemple, ils nous donnaient les repas dans des sacs pleins de saletés et de poils. Nous étions aussi empêchées de nous laver, sauf en acceptant que les gardiens nous lavent le corps. Nous étions empêchées de changer nos vêtements (lorsque nous avions de quoi nous changer), sauf s’ils étaient là pour nous regarder et nous prendre en photo. Alors plus personne ne voulait changer ses vêtements même lorsqu’ils étaient pleins de sang et de poux. La période des menstruations était la période la plus dure et la plus difficile. Pendant cette période les femmes supplient les gardiens et se font humilier pour obtenir des serviettes hygiéniques, mais les gardes refusent de répondre à ces demandes. Lorsque les saignements deviennent très forts, le gardien amène un pull en coton ou en laine qu’il a pris de la cellule des hommes, un pull plein de poux et de sang pour contenir les saignements…

     

    Je n’ai pas parlé ici en détail des cas de viol parce que tout ce qui précède est pour moi déjà une sorte de viol. Moi j’en ai fini avec la détention, je suis actuellement libre, mais là-bas en Syrie il y a des milliers de détenues femmes qui vivent en ce moment même ce que j’ai décrit, et leur avenir reste inconnu.»

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    Tunisie LEROUGE Dominique - 25 novembre 2014


  • Turquie. Les violences aux frontières et le dénuement aggravent le sort des réfugiés syriens (Amnesty)

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    La passivité de la communauté internationale face au nombre croissant de réfugiés syriens gagnant la Turquie est à l’origine d’une crise sans précédent, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public jeudi 20 novembre. Certains réfugiés sont refoulés et visés par des tirs à balles réelles à la frontière, tandis que plusieurs centaines de milliers d’autres vivent dans la misère.

    Dans son rapport, intitulé Struggling to Survive: Refugees from Syria in Turkey, Amnesty International met en évidence les risques graves en matière de droits humains que courent 1,6 million de personnes venues trouver refuge dans le pays au cours des trois dernières années et demi. L’organisation insiste également sur la réticence de la communauté internationale à assumer une responsabilité financière face à cette crise des réfugiés syriens.

    « La Turquie éprouve beaucoup de difficultés pour répondre aux besoins élémentaires de plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens. En conséquence, nombre de ceux qui ont réussi à passer la frontière vivent aujourd’hui dans le dénuement le plus total. L’aide humanitaire internationale est très faible, mais la Turquie doit elle aussi se mobiliser davantage pour se voir octroyer cette aide,a déclaré Andrew Gardner, chercheur d’Amnesty International sur la Turquie.

    « Le pays a officiellement ouvert ses postes-frontières aux réfugiés syriens, mais la réalité est tout autre pour ceux qui tentent d’échapper aux ravages de la guerre. Nombre d’entre eux sont refoulés vers la zone de conflit, et certains sont même la cible de tirs à balles réelles. »

    La Turquie accueille la moitié des 3,2 millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont fui les violences, les persécutions et d’autres violations des droits humains en Syrie. À ce jour, le pays a dépensé quatre milliards de dollars pour faire face à cet afflux massif de réfugiés. Et, parallèlement, seuls 28 % des 497 millions de dollars assignés à la Turquie dans le cadre de l’appel de fonds régional 2014 des Nations unies en faveur des Syriens avaient été versés par les donateurs internationaux à la fin du mois d’octobre.

    La Turquie et les États voisins (Égypte, Irak, Jordanie et Liban) abritent 97 % des réfugiés en provenance de Syrie.

    « La Turquie a pris à sa charge une partie substantielle du poids financier de la crise. Le manque d’empressement des pays riches à assumer une plus grande responsabilité financière dans cette crise et à offrir un nombre décent de places de réinstallation est déplorable », a déclaré Andrew Gardner.

    Des réfugiés visés par des tirs à la frontière
    Aux postes-frontières officiels, la Turquie applique une politique d’ouverture des frontières pour les Syriens, mais seuls deux postes sont entièrement ouverts sur une bande frontalière de 900 kilomètres. Or, même à ces deux postes, les personnes qui n’ont pas de passeport se voient régulièrement refuser le passage, à moins qu’elles n’aient besoin d’une aide médicale ou humanitaire d’urgence.


    En outre, rejoindre ces postes-frontières représente un périple long et risqué pour la plupart des réfugiés. Nombre d’entre eux n’ont d’autre choix que de tenter de franchir la frontière à des points de passage non officiels, d’accès difficile et souvent dangereux, situés dans des zones de conflit, avec l’appui de passeurs dans bien des cas. Ils se heurtent alors fréquemment à des violences.

    Selon les informations recueillies par Amnesty International, au moins 17 personnes ont été abattues par des gardes-frontières, qui ont tiré à balles réelles, à des points de passage non reconnus entre décembre 2013 et août 2014. Beaucoup ont été rouées de coups ou ont subi d’autres mauvais traitements avant d’être refoulées vers la Syrie, en proie au conflit.

    Ali Özdemir (14 ans) a reçu une balle dans la tête dans la nuit du 18 au 19 mai alors qu’il se dirigeait vers la frontière turque. Son père a raconté à Amnesty International qu’Ali se trouvait avec neuf autres réfugiés. À une dizaine de mètres de la frontière, ils ont entendu parler turc. Ali a eu peur et, alors qu’il avait décidé de faire demi-tour, il a reçu une balle sur un côté de la tête. Aucun avertissement, ni oral, ni par le biais de tirs en l’air, n’avait été donné. Ali est maintenant aveugle.

    « Tirer sur des gens qui fuient un conflit et cherchent un refuge est ignoble. C’est une violation manifeste du droit international qui ne doit pas rester impunie, a déclaré Andrew Gardner.

    « Les États ont pour obligation fondamentale d’ouvrir leurs portes aux personnes qui fuient des persécutions ou une guerre. Les autorités turques doivent prendre toutes les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité de celles et ceux qui fuient le conflit syrien et leur permettre de rejoindre la Turquie. »

    La situation sur le territoire turc
    Sur les 1,6 million de Syriens réfugiés en Turquie, seuls 220 000 personnes vivent dans les 22 camps bien équipés, qui ont atteint les limites de leur capacité d’accueil. Plus de 1,3 million de réfugiés sont livrés à eux-mêmes. D’après des sources gouvernementales turques, seuls 15 % des réfugiés syriens vivant en dehors des camps officiels reçoivent une aide de la part d’organismes humanitaires.


    Pour se nourrir et se loger, les familles prennent des mesures désespérées, faisant même parfois travailler leurs enfants.

    « Ibrahim » (10 ans) et sa famille ont fui Alep il y a deux ans. Ils se sont installés à Kilis, ville frontalière turque, où ils vivent dans une casemate de béton. Pour survivre, le jeune Ibrahim récupère avec son père le plastique dans les poubelles, gagnant 1 livre turque (0,40 dollar) pour 500 g de plastique. Il a raconté à Amnesty International qu’il se levait tous les jours à 6 heures et terminait sa journée de travail vers 16 heures. Certains jours, il a le temps d’apprendre à lire et à écrire auprès d’un imam local. Les neuf autres enfants de la famille ne vont pas à l’école.

    « La situation de la plupart des réfugiés syriens après qu’ils ont échappé aux ravages de la guerre est sombre. Ils sont abandonnés par la communauté internationale. Les États les plus riches renâclent à apporter une aide financière et à offrir des places de réinstallation, a déclaré Andrew Gardner.

    « La Turquie n’a précisé le statut juridique et les droits des réfugiés syriens qu’en octobre, avec l’adoption par le Parlement d’une directive relative à l’octroi d’une protection temporaire. Ce texte doit être pleinement mis en œuvre et porté à la connaissance des réfugiés syriens comme des fonctionnaires de l’État. »

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/turkey-border-abuses-and-destitution-aggravating-plight-syria-refugees-2014

  • Paris Syrie

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  • Des dizaines de réfugiés syriens et palestiniens risquent d'être expulsés d'Égypte d'un moment à l'autre (Amnesty)

    Palestinian-Syrian refugees protest in front of the UNHCR office in Cairo against exclusion as refugees. Sign says 'take me back to Palestine' (Photo by:  Hanine Hassan)

    Les autorités égyptiennes doivent immédiatement relâcher et s'abstenir d'expulser au moins 66 réfugiés originaires de Syrie et de la bande de Gaza - parmi lesquels plusieurs mineurs -, illégalement privés de liberté en Égypte, a déclaré Amnesty International. Ces personnes sont détenues dans de mauvaises conditions ; certaines sont enfermées dans des pièces infestées de cafards, de moustiques et de souris.

    Le Service de la sécurité nationale du ministère de l'Intérieur a pris des arrêtés d'expulsion contre au moins 64 de ces réfugiés - qui sont donc susceptibles d'être expulsés à tout moment - bien que le parquet d'Alexandrie ait ordonné leur libération. Figurent parmi ces personnes 56 Palestiniens menacés d'être renvoyés de force en Syrie.

    « En privant illégalement de liberté des dizaines de réfugiés et en prenant des arrêtés d'expulsion à leur encontre, les autorités égyptiennes ont fait preuve d'une indifférence choquante face à leurs souffrances », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

    « Il s'agit là de personnes dont la vie a été bouleversée par le conflit syrien et la catastrophe humanitaire qui l'accompagne. Il est cruel de la part des autorités égyptiennes de négliger l'obligation qui leur est faite, en vertu du droit international et de la Constitution égyptienne, d'offrir protection et asile à ceux qui cherchent à se réfugier sur le territoire égyptien. »

    Au moins 150 réfugiés venus de Syrie ont été expulsés par les autorités égyptiennes vers la Syrie ou d'autres pays tels que le Liban et la Turquie depuis le début de l'année, selon les informations recueillies par Amnesty International.

    L'organisation demande que tous ceux qui sont détenues par les autorités égyptiennes parce qu'ils sont des migrants en situation irrégulière soient immédiatement relâches, ainsi que l'a ordonné le parquet.

    Les personnes susceptibles d'être renvoyées de force en Syrie ou à Gaza risquent tout particulièrement d'être tuées par des bombardements ou d'être arrêtées, torturées ou soumises à d'autres formes de mauvais traitements. Le droit international des réfugiés interdit le renvoi forcé de personnes dans des lieux où leur vie est menacée.

    « Il est consternant que les autorités égyptiennes puissent ne serait-ce qu'envisager de renvoyer des réfugiés vers le conflit explosif et sanglant que connaît la Syrie. Elles mettent négligemment en péril la vie de personnes en quête de sécurité », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    « Au lieu de les enfermer comme des délinquants et de prendre des arrêtés d'expulsion afin de se décharger du problème, les autorités égyptiennes doivent offrir soutien et protection aux réfugiés. »

    La nouvelle de ces expulsions coïncide avec la décision du Liban et de la Jordanie de durcir leurs positions quant aux réfugiés syriens. Ces derniers mois, ces deux pays ont renforcé les restrictions aux frontières pour les Syriens fuyant le conflit.

    Les 66 réfugiés risquant d'être expulsés sont détenus dans trois lieux : le poste de police de Karmouz à Alexandrie, le centre de détention d'al Anfoushy dans le quartier d'al Gomrok, à Alexandrie, et l'aéroport international du Caire.

    Poste de police de Karmouz, Alexandrie

    Les personnes arrêtées comprennent un groupe de 56 réfugiés palestiniens venus de Syrie. La majorité de ces détenus sont des hommes, mais Amnesty International croit savoir qu'il y a également au moins 15 femmes et 10 mineurs, âgés de huit mois à 16 ans, parmi eux. Ils faisaient partie d'un groupe de 104 réfugiés venus de Syrie qui vivaient en Turquie. En octobre, ils ont payé des passeurs afin que ceux-ci les aident à traverser la Méditerranée et gagner l'Italie. Les passeurs ont semble-t-il eu un différend au sujet du paiement, et les réfugiés ont été abandonnés sur l'île Nelson, à 4 km au nord d'Abu Qir, à Alexandrie. Ils ont été secourus et arrêtés par la marine égyptienne après avoir appelé à l'aide. Le parquet a ordonné leur libération le 5 novembre, mais le Service de la sécurité nationale a quand même pris des arrêtés d'expulsion à leur encontre. Ils risquent d'être renvoyées de force en Syrie d'un moment à l'autre.

    Les personnes incarcérées au poste de police de Karmouz incluent par ailleurs cinq Palestiniens (quatre hommes et une femme) qui ont fui la bande de Gaza en raison de la difficile situation sur le plan humanitaire et de la sécurité sur place depuis l'opération militaire israélienne de juillet et août 2014. Trois d'entre eux ont été arrêtés par les autorités égyptiennes tandis qu'ils se dirigeaient vers Alexandrie une fois franchi le poste-frontière de Rafah, après avoir quitté Gaza. Les deux autres, un jeune couple qui s'était marié en secret contre le souhait des parents de la jeune femme, ont été appréhendés alors qu'ils essayaient d'embarquer à bord d'un bateau à destination de l'Europe. Le parquet a ordonné leur libération le 31 octobre, cependant le Service de la sécurité nationale a pris des arrêtés d'expulsion vers Gaza à l'encontre de ces cinq personnes. Le couple craint fortement d'être tué par les parents de la mariée s'ils sont renvoyés de force à Gaza.

    Centre de détention d'al Anfoushy dans le quartier d'al Gomrok, Alexandrie

    Au moins trois Palestiniens de Syrie, dont un garçon de 14 ans, sont illégalement retenus au centre de détention d'al Anfoushy dans de mauvaises conditions. Ils ont été arrêtés en septembre après avoir essayé de quitter l'Égypte de manière clandestine. Le parquet a ordonné leur libération le mois dernier, mais le Service de la sécurité nationale a exigé leur expulsion.

    « Nous n'avons personne pour nous aider ici, ni le gouvernement, ni la famille, ni des amis [...] nous sommes détenus dans des conditions abjectes, au milieu des insectes et des souris. Quel crime avons-nous commis ? De quoi peut être coupable un enfant de 14 ans pour être détenu dans des conditions aussi ignobles ? », a déclaré une de ces personnes à Amnesty International.

    Ces trois détenus commencent à souffrir des effets de l'insalubrité, puisqu'ils souffrent d'éruptions cutanées liées au manque d'hygiène sur place.

    L'aéroport international du Caire

    Deux hommes ayant fui la Syrie sont détenus dans le hall des arrivées à l'aéroport international du Caire où, selon des informations reçues par Amnesty International, on les menace régulièrement de les expulser à tout moment vers la Syrie ou Gaza. Ils avaient fui la Syrie en raison du conflit armé qui est en train d'engloutir le pays.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/scores-syrian-and-palestinian-refugees-imminent-risk-deportation-egypt-2014

     

  • Débat sur la situation des Kurdes au Proche-Orient (AFKB)

    Les Jeunes Écologistes et Amitiés Kurdes de Bretagne organisent un débat sur la situation des Kurdes au Proche-Orient lundi 17 novembre

    La lutte contre les islamistes à Kobané a mis les Kurdes syriens au cœur de l’actualité. A cheval sur quatre pays, le peuple Kurde lutte depuis longtemps pour sa reconnaissance.

    Parce que la question Kurde dépasse de loin le conflit actuel, les Jeunes Écologistes organisent avec Amitiés Kurdes de Bretagne un débat ouvert à tous sur la situation des Kurdes au Proche-Orient lundi 17 novembre à 20h30, au bar le 1675, 44 rue Legraverend, à Rennes.

    Contact : Alexis Billiet - 06 62 95 17 68 - rennes@jeunes-ecologistes.org

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/