Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Syrie - Page 50

  • "Si Kobané tombe..." (JDD)

    Depuis bientôt un mois, Kobané, ville du Kurdistan syrien à la frontière avec la Turquie, est assiégée par les combattants de l’État islamique.

    Chaque jour, les forces de l’YPG (Unités de protection du peuple kurde) qui résistent à l’assaut, perdent du terrain. Responsable des Affaires étrangères au sein du gouvernement local, Idris Nahsen en appelle à la Turquie et à la coalition internationale pour éviter "un massacre".

    Quelle est la situation à Kobané? La ville est-elle sur le point de tomber?
    Non, nous sommes parvenus à repousser l’État islamique, notamment à l’ouest et au sud. Certes, l'EI a avancé ces derniers jours, notamment dans l’est. Ils ont reçu beaucoup de renfort de Raqqa leur fief, notamment des tanks et des pièces d’artillerie et sont parvenus à s’emparer du quartier général des forces de sécurité. Mais celui-ci a été ciblé ensuite par une frappe aérienne. Nous continuons donc à résister. L’avantage des combattants de l’YPG, c’est qu’ils connaissent la ville. Et notre tactique classique de guérilla, celle du "hit and run" (frapper puis courir), s’applique parfaitement aux combats actuels.  

    Existe-t-il une coordination entre les forces kurdes et celles de la coalition?
    Depuis mardi, oui, cette coordination existe. Elle est informelle et nous aimerions qu’elle devienne plus officielle. Mais nous collaborons, notamment en aidant à cibler les bombardements aériens. Depuis quelques jours, la coalition frappe aussi de jour, c’est ce que nous leur demandions. Car c’est surtout le jour que les combattants de l’État islamique sont actifs. La nuit, ils dissimulent leurs armes, se cachent.

    Les autorités turques promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien

    Les bombardements aériens ne semblent cependant pas suffisants pour empêcher l'EI d’avancer…
    Non, sur le terrain, les combattants YPG ont un besoin urgent d’armes et de munitions. Et pour l’instant, la coalition ne nous a rien donné. Les autorités turques sont largement responsables de cette situation. Elles promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien. Elles ne laissent aucune armes passer en direction de la Syrie, les camions d’aide alimentaire entrent au compte-goutte. Elles considèrent que les forces kurdes sont aussi dangereuses que l’EI. Pourtant, la Turquie devrait se méfier. Car si l’État islamique parvient à s’emparer de Kobané, alors la Turquie sera menacée à son tour. C’est ce qu’il faut qu’Ankara et plus largement la communauté internationale comprennent: nous ne menons pas notre combat seulement pour défendre la cause kurde. Nous participons à la lutte internationale contre l’EI.

    Plusieurs milliers de civils pris au piège

    John Kerry, le secrétaire d’État américain, a expliqué que Kobané ne constituait pas un objectif stratégique pour la coalition?
    Pas un objectif stratégique? Alors la coalition devrait juste s’intéresser à des sites qui ont un intérêt stratégique ou économique? Que fait John Kerry des civils qui sont à l’intérieur de la ville? Je crois savoir que les États-Unis défendent des idéaux démocratiques. Si c’est le cas, ils doivent nous aider à empêcher l'EI de commettre des massacres à Kobané.

    Reste-t-il des civils pris au piège de la ville?
    Oui, plusieurs milliers même si je ne peux pas vous donner un nombre exact. Pour l’instant, ils sont dans des zones sécurisées. Au moment où l’YPG sentira qu’il ne peut plus assurer leur sécurité, ils seront évacués.  

    Antoine Malo - leJDD.fr

     

    vendredi 10 octobre 2014

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Idris-Nahsen-en-appelle-a-la-Turquie-et-a-la-coalition-internationale-pour-eviter-un-massacre-a-Kobane-693258

  • Syrie : Kobane, ville symbole (Npa)

    la_resistances_des_combattantes_kurdes_dr.jpg

    Attaquée et assiégée depuis deux semaines environ, la ville kurde de Kobane au nord de la Syrie (Ayn Al-Arab en arabe) est en train de tomber entre les mains des forces réactionnaires de l’État islamique, communément appelé Daesh, qui bénéficient de la complicité de l’armée turque.

    Kobane a connu un exode massif de la population, en particulier vers la Turquie, dont les forces militaires ont commencé par fermer les frontières. Mais Kobane a résisté et continue de résister héroïquement face aux forces imposantes et lourdement armées de Daesh.

    Résistance exemplaire

    Cette résistance – contrairement à d’autres villes telles Mossoul en Irak ou Raqqa en Syrie, tombées facilement et rapidement entre leurs mains – suscite l’admiration et fait figure d’exemple. Des manifestations dans plusieurs villes syriennes ont exprimé leur solidarité avec Kobane.

    Dans cette ville à majorité kurde, la résistance est organisée par le parti Union démocratique kurde (YPD) et ses forces militaires, les Unités de protection du peuple (YPG), et bénéficie aussi de la participation active d’au moins trois bataillons de combattants arabes présents dans la ville : bataillon « révolutionnaire de Al Raqqa », bataillon « Soleil du nord » et bataillon de « Jirablis ».

    Le 4 octobre, l’Armée syrienne libre a décidé l’envoi de mille combattants pour défendre Kobane.

    La coalition internationale dirigée par les USA a commencé à bombarder les positions de Daesh depuis le 23 septembre, sans réel effet pour l’instant, puisque Daesh qui était alors à soixante kilomètres de Kobane... occupe à l’heure où nous écrivons plusieurs quartiers de la ville. Le chef de l’Union démo- cratique kurde a déclaré le 30 septembre que son parti « a demandé des armes aux pays occidentaux, mais les USA et l’UE ont refusé jusqu’à maintenant… ». Kobane résiste, comme tout le peuple syrien, seul.

    Grèves et manifestations

    L’émergence de Daesh est le fruit de l’occupation américaine de l’Irak et de la fusion du courant des djihadistes d’Al-Qaïda et des officiers baathistes de l’ancien régime de Saddam Hussein, ce qui lui confère un caractère fascisant. Son offensive militaire n’a pas ralenti depuis le début des bombardements de la coalition qui ont causé des victimes civiles, bien au contraire.

    Une centaine de manifestations ont eu en Syrie le 26 septembre sous le slogan « Les civils n’ont pas besoin des nouveaux assassins internationaux ! », exprimant ainsi leur sentiment de l’inutilité des bombardements et une conscience « nationaliste » et anti-impérialiste émergente depuis la dernière agression sioniste contre Gaza. Ce changement d’état d’esprit des masses syriennes se traduit aussi par un retour aux origines du mouvement populaire et de la révolution, et se voit dans les slogans des manifestations du 3 octobre.

    Mais les faits les plus notables restent deux grèves dans les régions libérées d’Alep. Celle des éboueurs d’Alep le 20 septembre contre le « gouvernement provisoire », organe de la coalition nationale de l’opposition, et celle des agents de « la défense civile », équivalent des pompiers, contre le même « gouvernement » le 21 septembre. Il y a aussi la création le 3 octobre d’une campagne indépendante de dénonciation et de poursuites de la corruption au sein des structures de l’opposition…

    Retour aux sources ?

    Du côté des régions sous contrôle du régime, il est intéressant de noter le 2 octobre une manifestation importante dans les quartiers « loyalistes » de la ville de Homs, manifestation contre les responsables gouvernementaux, suite à une explosion qui a tué des dizaines d’enfants. Le même jour a eu lieu une manifestation dans le quartier « rebelle » de Homs en solidarité avec les familles des victimes. Ceci survient un mois après l’arrestation d’activistes « loyalistes » à l’origine d’une campagne de protestation appelée « Où sont-ils ? », contre l’abandon par le régime bourgeois et sanguinaire de centaines de soldats qui iront se faire massacrer par Daesh.

    En juillet et août, les régions sous contrôle du régime ont été submergées par une avalanche de tracts frappés du slogan « Nous voulons vivre : tes enfants s’allongent au palais et nos enfants dans les cercueils ».

    Un des effets de l’intervention impérialiste en Syrie est le renouveau d’une conscience anti-impérialiste et sociale. Un retour aux origines de la révolution.

    Ghayath Naisse

  • Kurdistan/Syrie: Kobane, ville martyre (Npa)

    Al di qua di Kobane

    Kobane, ville martyre des djihadistes, de l’armée turque complice et de l’hypocrisie des grandes puissances.

    Attaquée et assiégée depuis deux semaines environ,la ville kurde de Kobane au nord de la Syrie est en train de tomber entre les mains des forces intégristes réactionnaires de l’État Islamique, Daesh, qui bénéficient de la complicité de l’armée turque.

    Les bombardements aériens de la coalition impérialiste des aviations états-unienne et européennes qui prétendent aider les populations kurdes n’ont aucune efficacité.

    Mais il est vrai quer la seule préoccupation des grandes puissance est de protéger leurs propres intérêts pas ceux des populations victimes des forces religieuse réactionnaire.

    Le NPA soutient l’exigence du PYD (Parti de l’union démocratique, de Syrie) et du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, de Turquie) d’obtenir un armement efficace pour les combattantes et combattants des YPG (unités de protection du peuple) et YPJ (unités de protection des femmes).

    Le NPA exige du gouvernement français et de l’Union européenne le retrait du PKK et du PYD de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Il condamne le blocage de la frontière turco-syrienne par l’armée turque qui empêche les volontaires kurdes de Turquie de la franchir pour aller prêter main forte à leurs frères et sœurs de Kobane.

    Il condamne, par avance, la prétention des dirigeants de la Turquie d’établir un « territoire tampon » à cheval sur la frontière turco-syrienne contrôlé par l’armée turque une fois que l’EI/Daesh aurait fini son sale boulot de nettoyage ethnique au Kurdistan syrien. La collusion du gouvernement islamiste conservateur d’Erdoğan avec l’EI/Daesh est une nouvelle fois patente.

    Le NPA assure les Kurdes ainsi que les forces démocratiques en Syrie et en Irak, les populations et les travailleurs et travailleuses qui résistent à cette terreur de son entière solidarité.

    Il appelle à se mobiliser à leurs côtés. Nous voulons imposer la fin de la nouvelle intervention impérialiste où les Etats occidentaux engloutissent des milliards, et obtenir de ces derniers les moyens de secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection en particulier en leur ouvrant leurs frontières au lieu de les regarder se noyer par milliers en Méditerranée.

    NPA, Montreuil, le 7 octobre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33219

  • Rennes, soutien aux kurdes de syrie (akb)

    kuyt En Allemagne aussi

    A Rennes, plusieurs centaines de Kurdes, auxquels s’étaient jointes les Amitiés kurdes de Bretagne, avaient manifesté le 27 septembre leur soutien aux Kurdes de Syrie et rendu hommage aux Kurdes victimes de la barbarie, auxquels ils avaient associé Hervé Gourdel, lâchement assassiné par les mêmes barbares.

    Ils se sont relayés toute la semaine place de la mairie pour aller à la rencontre des Rennaises et Rennais et les inviter à signer des pétitions.

    Vendredi soir a été un temps fort avec prises de paroles des présidents d’Amara – Maison du Peuple kurde et des AKB. La présence nombreuse de femmes a été remarquée. Des femmes kurdes, mais aussi des représentantes de l’UDB et des AKB. On pouvait lire, sur une pancarte dénonçant le trafic d’esclavage sexuel mis en place par le prétendu «Etat islamique»: « Les femmes du monde entier s’unissent contre l’EI ».

    Des manifestations de soutien sont organisées dans les différentes parties du Kurdistan mais aussi en Europe, où les Kurdes de la diaspora sont particulière- ment actifs. Les organisations réunies dans la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (parmi lesquelles l’UDB et les AKB) ont lancé une pétition.

    samedi 4 octobre 2014   Amitiés kurdes de Bretagne

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/spip.php?article855

  • La priorité pour la Turquie n’est pas de combattre l’EI mais d’éradiquer le PKK (AKB)

    kurfds.jpg

    "Nous n’attendons rien des soldats turcs",

    "l’armée turque n’envisage pas la moindre opération contre les combattants de l’EI?", "cette résolution va rester lettre morte", "ce vote du Parlement n’est que poudre aux yeux", telles sont les réactions des Kurdes qui défendent Kobanê, pied à pied depuis 3 semaines, à l’annonce du vote du parlement turc autorisant une intervention militaire turque en Irak et en Syrie.

    Et ce ne sont pas les promesses du nouveau premier Ministre Ahmet Davutoglu de faire "tout son possible" qui rassurent les combattants, déclaration d’ailleurs immédiatement tempérée par le Président Recep Tayyip Erdogan qui a rappelé que la priorité reste la chute de Bachar al-Assad auquel il voue personnellement une haine mortelle. C’est pour cette raison que les députés CHP (Parti républicain du peuple) se sont opposés à cette motion, le parti social-démocrate, héritier du parti fondé par Atatürk, accusant le gouvernement de vouloir profiter de la situation pour s’engager dans une confrontation armée avec le régime syrien en utilisant le prétendu « Etat islamique » (EI) comme prétexte.

    Les députés HDP(Parti démocratique du Peuple) se sont également opposés à cette motion, le parti pro kurde reprochant au gouvernement turc de ne pas se sentir prioritairement concerné par la lutte contre l’EI. Il en veut pour preuve son refus de condamner les massacres commis par les djihadistes, dont il tolère le recrutement sur son sol.

    Le double jeu habituel d’Erdogan

    Le texte voté par les députés de la majorité aux ordres permet bien à Ankara de déployer des soldats en Syrie et en Irak, mais prend soin de préciser que cette intervention ne se fera que si elle est jugée nécessaire. Par qui ? Par le président, bien évidemment. Les pays de la coalition restent pour leur part sur leur faim car ce texte ne répond pas à leurs attentes, il ne signifie pas que la Turquie fera partie des forces de frappe des opérations aériennes et terrestres contre l’EI. La volonté d’Erdogan est claire : il veut une zone tampon, avec une exclusion aérienne, qui lui permettra d’occuper le Kurdistan syrien, après que les forces kurdes se soient fait massacrer. Cette position est intolérable et Abdullah Öcalan a, depuis sa prison d’Imrali, menacé de rompre les négociations de paix entre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et Ankara si les djihadistes commettent un massacre à Kobanê à la faveur de l’inaction turque.

    L’obsession turque

    La menace kurde est devenue obsessionnelle pour l’AKP, le parti islamo conservateur du président Erdogan, alors qu’il voit dans les mouvements extrémistes comme l’EI un problème conjecturel créé par les dynamiques régionales plutôt qu’une menace sur le long terme.

    Cengiz Candar écrit dans le quotidien Radikal :

    malgré le processus de paix qui est en cours, Ankara souffre toujours d’une obsession kurde. La motion, préparée sous la pression des États-Unis, ne concerne que secondairement l’État islamique. Elle vise principalement le PKK et le YPG?, qui sont pourtant en train de combattre contre les djihadistes.

    C’est un vrai casse tête pour la Turquie, pour qui il est de plus en plus difficile de faire croire au monde entier que le PKK est une organisation terroriste. En envoyant ses combattants épauler leurs frères du PYD contre l’EI, le PKK gagne de plus en plus en légitimité internationale. Ankara voit avec inquiétude ces Kurdes s’organiser en un quasi-Etat au Rojava? aujourd’hui, mais pourquoi pas en Turquie demain ? "La situation avec Daesh est en train de transformer les groupes kurdes de simples groupes en acteurs politiques" peut-on lire dans la presse turque.

    Le combat qui se déroule à Kobanê n’est pas anecdotique

    Cette position ambiguë de la Turquie sera-t-elle tolérée par la coalition ? On peut le craindre car la Turquie possède la 2e force armée de l’OTAN et est capable d’amener des troupes au sol, sans lesquelles aucune guerre n’est gagnée. Dans le même temps seraient liquidées des forces kurdes qui contestent le modèle d’une économie libérale basée sur les lois du marché, du clientélisme et de la corruption. Il en serait fini du modèle social mis en place au Rojava, démocratique et décentralisé. Ce qui n’est pas pour déplaire à tout le monde.

    Il serait toutefois imprudent pour la coalition de miser sur une éradication des forces populaires kurdes : elles ont en leur sein des combattants et des combattantes non seulement courageux mais aussi expérimentés, sur lesquels il faut compter.

    Si tant il est vrai que l’intervention de la Turquie peut être décisive à court terme, il n’en reste pas moins vrai que le danger que représente l’EI pour tout le Moyen Orient et même au-delà requiert l’union de toutes les forces, incluant notamment l’Iran, les pays du Golfe, les sunnites irakiens, les Kurdes des quatre parties du Kurdistan, la Russie et même son protégé, le gouvernement syrien. Les Etats africains sont aussi concernés et la Chine devra se soucier des prétentions asiatiques de l’EI. Au regard de ces considérations, le combat qui se déroule à Kobanê est-il anecdotique ? Il n’en est rien. L’issue peut être décisive quant à la suite de l’implantation d’un « califat islamique ».

    Kobanê sera-t-il sauvé ? A l’heure où sont écrites ces lignes, le pire est à craindre mais le salut peut venir d’un sursaut international, d’une vision planétaire pour faire reculer la barbarie, d’une décision onusienne visant à permettre à chaque peuple de vivre libre.

    André Métayer

    samedi 4 octobre 2014
    par  Amitiés kurdes de Bretagne
     
  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

    kobane.jpg

    *

    Syrie CDKF - 2 octobre 2014
     
    History, analyses, debates BENNOUNE Karima - 1 October 2014
     
    Women, patriarchy, LGBTI OWFI - 28 August 2014
     
    Non-State Actors Human Rights For All - 7 February 2010
     
    Histoire FENZI Mourad - 28 septembre 2014 A
     
    SABADO François - 24 September 2014
     
    Amitiés kurdes de Bretagne - 29 septembre 2014
  • Coopération Etats-Unis Assad pour bombarder la Syrie (A l'Encontre.ch)

    https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQbvk_nr-1oykfN9j6pjOHYkFfDS6V4tjvSErKCkn8mtI-K3CNQcA

    Des contacts discrets entre la CIA et ses homologues syriens ont repris au début de 2014.

    Et, cet été, Ali Mabrouk, patron des services de sécurité intérieure et conseiller de Bachar al-Assad, s’était félicité de ces retrouvailles devant des diplomates étrangers en poste à Damas. Exagérait-il alors la portée de ces échanges balbuzards?

    Peut-être pas, si l’on considère ce qui allait suivre: une coopération américano-syrienne des plus insolites.

    Et l’intensité des bombardements que l’US Air Force vient d’effectuer tranquillement sur les territoires occupés par l’Etat islamique ne peut surprendre que d’incorrigibles naïfs. Lesquels étaient invités à se satisfaire des déclarations rassurantes du chef d’état-major. Le 16 septembre 2014, en annonçant que les Etats-Unis se préparaient à intervenir en Syrie, celui-ci se montrait péremptoire: «Il n’y a pas de partages des cibles»  avec les autorités de Damas. Mais, dès les premiers raids, les analystes militaires français affirmaient le contraire et signalaient l’existence d’«un échange avec les Syriens sur les zones à bombarder.» Une réalité que l’on confirme aujourd’hui au ministère de la Défense [en France].

    A l’instar de Bachar, qui n’a pas hurlé à la vue de ces avions étrangers arrosant d’explo- sifs sa chère Syrie, la presse de Damas, et notamment l’agence Sana, affiche un calme olympien. A preuve, cet aimable constat paru, le 25 septembre, dans Al Watan [La Nation, organe de presse lancé en 2006. Son propriétaire n'est autre que Rami Maklouf, cousin du dictateur et l'une des plus grandes fortunes du pays]: «Ces bombardements semblent respecter les conditions d’une reprise de la coopération avec les Etats-Unis.» 

    Deux jours plus tôt, Al-Thawra [«La révolution», publié depuis 1963], le quotidien du Baas, avait résumé la position adoptée par Bachar. Un éditorial évoquait «une relation complexe avec Washington [et] une coordination négative qui ne précise pas tous ses objectifs.» Suivait un commentaire sur les raids américains, qui «ne peuvent être interprétés comme une atteinte à la souveraineté de la Syrie [...] ni une agression unilatérale, [même s'il s'agit d'] une action militaire illégale.» Avant de conclure: «Seuls l’armée syrienne et ses alliés [à savoir la Russie, l'Iran et le Hezbollah, un peu divisé, semble-t-il] pourront intervenir au sol» contre les djihadistes.

    Au Pentagone, une intervention sur le terrain en Irak, voire en Syrie, est déjà envisagée, même si Barack Obama s’y montre encore hostile. Le général Paul Funk, accompagné d’un petit état-major, a été détaché à Bagdad, avec pour mission d’aider les forces irakiennes et kurdes, en attendant mieux. Quant aux frappes aériennes, elles sont coordonnées par le général Lloyd Austin, qui va et vient entre son PC de Tampa, en Floride, et celui d’Al-Udeid, au Qatar.

    Obama sous pression

    A Washington, le général Dempsey, lui, continue à faire pression sur l’équipe Obama, et il ne s’en cache pas, pour obtenir la présence de combattants au sol, américains et membres de cette coalition de «40» alliés des Etats-Unis. Lesquels ne cessent de répéter, pourtant, qu’ils n’enverront aucun soldat mourir face aux djihadistes.

    Mais Dempsey persévère, et le patron du Pentagone, Chuck Hagel, n’est pas loin d’approuver. Le 26 septembre, en présence de journalistes, il a admis que les frappes aériennes ne suffiront pas, et que «l’engagement des Etats-Unis et de leurs alliés» prendra du temps. Au-delà même des «trois ans» prévus par l’état-major de l’Otan, bien trop optimiste.

    En attendant une éventuelle décision de Barack Obama en faveur d’une bonne guerre [sur le terrain] en Irak ou en Syrie, Dempsey envisage d’entraîner et d’équiper, pendant au moins une année, entre 12’000 et 15’000 combattants syriens – dits «modérés» – pour libérer leur pays. L’Arabie saoudite, qui a longtemps financé les djihadistes et salutistes de tout poil, en espérant qu’ils régleraient son compte à Bachar, s’est portée volontaire pour héberger ce centre américain de formation. C’est un détour ironique de l’Histoire. (Article dans l’édition du 1er octobre 2014 du Canard enchaîné, page 3)

    Publié par Alencontre le 2 - octobre - 2014

    Par Claude Angeli

  • l’EI intensifie ses offensives au Rojava (Kurdistan de Syrie) avec le soutien de la Turquie (Essf)

    kurdes.jpg

    Jeunes kurdes face à l'armée turque sur la frontière syrienne

    Introduction : Les offensives de l’EI au Rojava (Ouest-Kurdistan)

    Depuis plus de deux ans, la région kurde de Syrie connue sous le nom de Rojava est défendue par les YPG/YPJ – Unités de Protection du Peuple composées d’hommes et de femmes. Ces derniers doivent défendre la région contre les forces du régime et contre les groupes islamistes radicaux.

    Au début, ils ont dû se battre contre l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), Al-Nusra, Ahrar Sham et d’autres groupes radicaux qui combattaient ensemble. Cependant, l’EI (Etat Islamique) s’étant renforcé au détriment des autres groupes, il mène seul les offensives depuis plus d’un an.

    Mis à part les YPG/YPJ, toutes les autres forces armées ont perdu du terrain face à l’EI. En janvier 2014, les Kurdes du Rojava ont mis en place des administrations locales autonomes qui ont pris la forme de trois cantons.

    Dans les institutions nouvellement créées, les Arabes, les Assyriens, les Armeniens et les Turkmènes sont représentés à égalité avec le Kurdes. Les différentes confessions -musulmane, chrétienne, yézidie et alévie- sont également représentées.

    Kobanê est un de ces trois cantons. Il est longé au nord par la frontière turque et entouré sur les autres côtés de territoires contrôlés par l’EI. Voilà 16 mois que l’EI fait le blocus de cette région et l’attaque sans arrêt. Depuis quelques mois, les djihadistes ont coupé l’approvisionnement de Kobanê en eau et en électricité. Dans le même temps, la Turquie pratique un embargo sur tout le Rojava.

    Cependant, les frontières turques longeant les territoires contrôlés par l’EI sont ouvertes. Les gangs attaquant le Rojava ont toujours été organisés, armés et envoyés au Rojava par la Turquie.

    Jusqu’à présent, toutes les offensives de l’EI sur Kobanê ont été repoussées.

    Après avoir envahi Mossoul, les djihadistes de l’EI ont lancé un nouvel assaut contre Kobanê en juillet dernier. Cette agression qui a duré un mois a également été repoussée. S’étant renforcé en hommes et en armements lourds pris en Syrie et en Irak, l’EI a entamé une nouvelle offensive le 15 septembre dernier, à partir de l’est, de l’ouest et du sud de Kobanê. Cette offensive menée à l’aide de véhicules blindés de marque russe et américaine vise aussi bien les civils que les forces armées.

    Au cours des derniers jours, près de 40 villages ont été pris par l’EI. Au moins cent villages on dû être évacués en raison des bombardements effectués par les groupes djihadistes. De nombreux habitants de ces villages se sont réfugiés dans le centre de Kobanê. Des dizaines de milliers d’autres réfugiés ont traversé la frontière pour aller en Turquie.

    Des affrontement violents continuent autour de la ville de Kobanê que les YPG/YPJ défendent avec acharnement malgré leurs moyens militaires limités. Jusqu’à aujourd’hui, les forces de défense du Rojava ont résisté seules contre les djihadistes et, malgré le blocus, les administrations autonomes mises en place dans les trois cantons ont continué à fonctionner avec des moyens très modestes. Par ailleurs, en dépit de ces restrictions, les forces du Rojava ont été les premières à courir au secours des habitants de Shengal (Kurdistan d’Irak) lorsque ceux-ci ont été attaqués par l’EI. Malgré tous ses appels et ses démarches auprès des instances internationales, la population du Rojava n’a jamais reçu aucune aide de l’extérieur, mis à part des aides limitées fournies par quelques organisations humanitaires. La coalition internationale contre l’Etat islamique n’a pas non plus soutenu le peuple du Rojava.

    Alors que l’EI est condamné en Irak comme étant une organisation inhumaine, en Syrie, il passe pour acceptable. Alors qu’il est bombardé en Irak, il est libre d’agir comme bon lui semble en Syrie. Alors que les Kurdes sont considérés comme des alliés indispensables en Irak, de l’autre côté de la frontière, en Syrie, ils sont ignorés.


    Communiqué du Congrès National du Kurdistan (KNK)

    Kobanê, l’un des trois cantons autonomes du Rojava, est sous les attaques barbares des gangs de l’EI.

    Le 15 septembre 2014, l’Etat Islamique (EI) a entamé de vastes offensives contre la région de Kobanê (en arabe, Ayn Al-Arab) sur plusieurs fronts, au nord de la Syrie.

    Depuis mi-septembre, la région de Kobanê est pilonnée par l’artillerie lourde que l’EI a ramenée de Mossoul. Les djihadistes utilisent en effet des tanks, des lance-roquettes, des mortiers et d’autres armements lourds dans ces offensives qui visent directement la population civile. Les premiers pilonnages de villages autour de Kobanê ont contraint les habitants à quitter leurs foyers. Les YPG, forces de défense du Rojava, ont ensuite évacué des dizaines de villages en ouvrant des couloirs humanitaires permettant aux déplacés de rejoindre la ville de Kobanê.

    D’après des chiffres officiels, au moins 50 000 personnes auraient franchi la frontière turcosyrienne en l’espace de 24 heures, entre le 19 et le 20 septembre. La tragédie humanitaire à la frontière turque a alarmé les Nations Unies dont le secrétaire général, Ban Ki Moon, a appelé à une cessation immédiate des offensives de l’EI et mis en garde contre l’augmentation du nombre des civils déplacés.

    Kobanê est une enclave située au nord-est de la province d’Alep. Elle abrite une population d’environ 500 000 personnes, dont des réfugiés internes. Depuis qu’elle a été libérée de l’emprise du régime syrien en 2012, elle est sous le contrôle des Kurdes qui en ont fait l’un des trois cantons
    autonomes en janvier 2014.

    Kobanê est entourée de territoires contrôlés par l’EI. Les offensives actuelles sont menées par des milliers de combattants djihadistes venus des régions de Jarablus, Tal Abyad et Raqqah dans le but de s’emparer entièrement de cette enclave. Des affrontements violents continuent entre les YPG et les combattants de l’EI sur plusieurs fronts à une distance de 10 à 20 km au sud, à l’ouest et à l’est de Kobanê. Les YPG sont militairement désavantagés par rapport à l’EI qui dispose d’un armement lourd et sophistiqué.

    Totalement isolés des autres régions kurdes du fait de cet encerclement par l’EI, la seule voie de secours des habitants de Kobanê est la frontière turque au nord.

    Face à la menace de l’EI, les habitants de Kobanê se sont mobilisés pour protéger collectivement leurs maisons. De leur côté, les YPG ont lancé plusieurs appels à la mobilisation générale et se sont engagés à défendre la région jusqu’au bout et par tous les moyens. Ils ont été rejoints par des combattants et des volontaires venus de toutes les parties du Kurdistan pour participer à la résistance de Kobanê.

    L’EI considère les Kurdes comme des ennemis et des infidèles et donc des cibles légitimes. Nous sommes donc confrontés à de sérieuses menaces de massacres, d’enlèvement et de nettoyage ethnique similaires aux massacres perpétrés à l’encontre des Yézidis de Shengal en août dernier.

    • La réaction internationale à la menace de l’EI doit être la même en Syrie et en Irak dans la mesure où les actions en Irak ont un impact direct sur la situation en Syrie. Ainsi, les frappes aériennes en Irak ont conduit l’EI à se concentrer sur la Syrie.

    • Une action urgente est nécessaire à Kobanê afin d’éviter un danger imminent de crime de guerre et de massacres.

    • La communauté internationale doit garantir l’application de la résolution 2170 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui oblige tous les Etats membres à adopter des sanctions contre l’EI. Ceci est particulièrement nécessaire concernant la Turquie qui laisse passer les djihadistes de l’EI en Syrie et leur fournit des bases arrières sur son territoire pour faciliter leurs opérations contre Kobanê et le reste du Rojava.

    • La communauté internationale doit remplir ses missions en protégeant la population civile de Kobanê et en prévenant ainsi une nouvelle tragédie humanitaire. En l’absence de réaction, la situation ne peut que s’empirer et risque d’évoluer vers un nouveau génocide.

    • Les cantons autonomes de Syrie doivent être reconnus à l’instar de la région autonome du Kurdistan d’Irak. La résistance des YPG doit être soutenue.

    • Une aide humanitaire urgente doit être fournie aux réfugiés contraints de fuir devant les offensives de l’EI.


     Déclaration du Co-Président du canton de Kobanê, Enver Muslim

    « Personne ne doit espérer que nous nous rendions »

    « Le but des gangs de l’EI est de commettre à Kobanê un massacre semblable à celui de Shengal.

    Personne ne doit espérer que nous nous rendions ou que nous abandonnions notre territoire.

    Nous allons résister jusqu’à notre dernière goutte de sang. Les gangs ne pourront pas entrer dans Kobanê. Si c’est nécessaire, nous allons les noyer dans notre sang.

    La situation à Kobanê est la même qu’à Shengal. Les personnes âgées et les enfants pleurent pour ceux qu’ils ont laissés derrière eux.

    Nous sommes face à un second Shengal. Nous appelons toutes les forces démocratiques à nous soutenir. DAESH (EI) veut perpétrer un massacre à Kobanê. Si la communauté internationale est contre les terrorisme et les massacres, elle doit nous soutenir sans attendre. »


    Communiqué du bureau politique de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK, Irak)

    A l’attention du peuple kurde et des Etats qui soutiennent le Kurdistan et les forces irakiennes et kurdes,

    La ville de Kobanê est confrontée à de vastes offensives menées par l’Etat Islamique (EI) qui utilise toutes sortes d’armes lourdes. Les bombardements sur la ville de Kobanê ont causé de graves préjudices physiques et matériels : des dizaines de civils y ont perdu la vie. Une tragédie humanitaire se profile dans la ville.

    Cette agression a lieu au moment même où les Nations Unies et les Etats occidentaux ont décidé d’attaquer l’EI partout où il se trouve. Kobanê, ville de l’Ouest-Kurdistan, est brutalement assaillie par l’EI sous les yeux de la communauté internationale.

    Par conséquent, l’UPK appelle le Conseil de Sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et les autres Etats occidentaux à entreprendre des actions immédiates afin de sauver la ville des terroristes de l’EI et de fournir une aide humanitaire à la population.

    Nous saluons la population de Kobanê pour son courage et sa détermination.

    Nous saluons les résistants de Kobanê.

    Nous saluons les martyrs de Kobanê.


    Lettre de la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan* au Président de la République Française

    Monsieur le Président,

    Les différents organes de presse, internationaux ou nationaux, font état de nouvelles les plus alarmantes à la suite de l’offensive des djihadistes de l’EIIL dans la province de Kobanê au nord de la Syrie.

    Disposant d’armements lourds, chars, véhicules blindés, pièces d’artillerie, ces groupes qui se sont illustrés par des actes de barbarie perpétrés en Irak à l’encontre de Chrétiens et de Yézidis, se sont emparés de nombreux villages kurdes (ou peuplés majoritairement de Kurdes). Des dizaines de

    Aujourd’hui, c’est la ville même de Kobanê qui est menacée et avec elle plus de 400 000 habitants qui peuvent être pris au piège.

    L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme a alerté les instances internationales sur le risque de voir se perpétrer un véritable génocide.

    Notre pays s’est engagé aux cotés des Irakiens et des Kurdes pour mettre un terme à l’emprise des djihadistes sur cette partie du monde et c’est une bonne chose.

    Aujourd’hui, il y a urgence à ce qu’il s’engage aux cotés des Kurdes de Syrie qui assument seul le poids de la résistance aux prétentions territoriales de l’EIIL.

    Les Kurdes de Syrie, qui tiennent en échec depuis plus de deux ans les entreprises criminelles des djihadistes, n’ont pas hésité à porter aide aux Chrétiens et Yézidis d’Irak. Ils les ont sauvés alors qu’ils étaient massacrés, chassés de leurs villages et encerclés sur le mont Sinjâr. Il serait aujourd’hui particulièrement injuste de la part de la communauté internationale et de notre pays de laisser se perpétrer à leur encontre les pires actes de barbarie.

    Il y a urgence à ce que vous décidiez une aide humanitaire, logistique et militaire notamment par la livraison d’armes, afin de permettre aux forces kurdes et aux différentes unités de défense engagées à leurs côtés de stopper l’avancée des djihadistes. Notre pays a les moyens d’une intervention militaire rapide et déterminante pour anéantir l’armement lourd de l’EIIL. C’est une des conditions nécessaires pour que la résistance des Kurdes ne soit pas vaine.

    Il y a urgence à ce que la France invite la Turquie, membre de la coalition, à cesser son soutien aux djihadistes.

    Monsieur le Président, le sort de centaines de milliers de Kurdes est entre vos mains. La chute de Kobanê aurait des conséquences incalculables et, une nouvelle fois, l’Humanité toute entière aura à déplorer un nouveau génocide.

    * La CNSK est composée des associations suivantes : Amis du Peuple Kurde en Alsace, Amitiés Corse Kurdistan, Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB), Association de Solidarité France Kurdistan (ASFK), Association Iséroise des Amis des Kurdes (AIAK), Fédération des Associations Kurdes en France (FEYKA), Mouvement de la Paix, Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF) Solidarité et Liberté (Marseille), Union Démocratique Bretonne (UDB)


    Communiqué du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

    Solidarité avec la résistance des populations face à l’E.I

    La région de Kobané au nord de la Syrie est soumise à de violentes attaques de l’E.I (Daesh) depuis plusieurs jours, au point que les forces kurdes du YPG et les autres forces de la résistance ont dû se retirer de nombreux villages. Ces combats ont jeté à nouveau sur les routes des milliers
    de Yezidis, Assyriens et Chaldéens qui s’étaient réfugiés à Rojava. La Turquie qui joue un jeu ambigu en laissant passer les Jihadistes, a même pendant un temps refusé d’ouvrir la frontière à ces réfugiés.

    La France ne peut pas continuer à accueillir en grande pompe les pays qui ont armé ou aident les barbares de l’E.I, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite et prétendre participer à la lutte contre les Jihadistes tout en laissant la résistance et la population kurde mener seules un combat à armes inégales face aux blindés et armes lourdes de l’E.I.

    Nous exigeons que les autorités françaises viennent en aide à la population de Rojava et en particulier dans la région de Kobané.

    Nous exigeons qu’elles fassent pression sur la Turquie, membre de l’OTAN pour qu’elle cesse de protéger les Jihadistes,

    Nous exigeons le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes en France.

    Montreuil, le 22 septembre 2014* 16 rue d’Enghien 75010 Paris Mail : feykakurde@gmail.com – Tel : 0952510934

    23 septembre 2014Dossier d’information diffusé par le Conseil Démocratique Kurde de France - CDKF.
     
  • Reportage Photo : Les anarchistes turcs au secours du Kurdistan syrien (Alternative Libertaire)

    Kobanê (Aïn Al-Arab) est devenu un abcès de fixation où s’affrontent deux mondes : les forces progressistes, laïques et révolutionnaires d’un côté, les fanatiques religieux de l’autre.

     

     

    Depuis plusieurs jours, à la frontière syro-turque, la ville de Kobanê est assiégée par les forces de l’État islamique (Daech). Kobanê est un verrou stratégique. Si la ville tombe, c’est tout le Kurdistan syrien qui est menacé, et avec lui un modèle politique et social, celui de l’« autonomie démocratique » et du « confédéralisme démocratique » édifiés depuis juillet 2012.

    Plus de 100.000 habitantes et habitants se sont réfugié.e.s sur le territoire turc.

    A voir : le reportage photo sur Lemonde.fr.

    La ville est défendue par les Unités de protection populaire (YPG), milices liées au PKK, et au sein desquelles combattent majoritairement des Kurdes, mais aussi des Arabes, des Turcs, musulmans, yézidis, chrétiens ou athées, uni.e.s contre les fanatiques de Daech.

    Kobanê, abcès de fixation

    Des milliers de jeunes gens, socialistes, syndicalistes, révolutionnaires, féministes, libertaires ont afflué de toute la Turquie vers Kobanê. Ils et elles y vont pour soutenir les réfugié.e.s et défendre la ville.

    L’armée turque tente de les disperser, alors qu’elle est accusée d’être beaucoup plus permissive avec les djihadistes qui tentent, eux aussi, de passer la frontière pour se joindre à Daech.


    L’exode tendu des Kurdes vers la Turquie par lemondefr

    Malgré les barrages de l’armée turque, des centaines des militantes et de militants ont réussi à passer la frontière. Parmi eux, les camarades du groupe Action anarchiste révolutionnaire, qui ont fait le voyage d’Istanbul pour se joindre à la défense de Kobanê, et ont envoyé ces photos.

    Kobanê est devenu un abcès de fixation où s’affrontent deux mondes : les forces progressistes, laïques et révolutionnaires d’un côté, les fanatiques religieux de l’autre.

    Samedi 27 septembre, à 15 heures, place de la République à Paris, rassemblement à l’appel de la Fédération des associations kurdes de France (FEYKA) pour soutenir les combattant.e.s de Kobanê. Toute présence solidaire est la bienvenue.

    26 septembre 2014

    Reportage photo

    Le groupe Action anarchiste révolutionnaire, venu renforcer la défense de Kobanê.

    JPEG - 99.5 ko
    JPEG - 43.3 ko
    JPEG - 52.1 ko
    JPEG - 87.5 ko
    JPEG - 116.7 ko
    JPEG - 143.3 ko
    JPEG - 56.2 ko
    JPEG - 96.7 ko
    JPEG - 115.7 ko
    JPEG - 99.5 ko
    http://www.alternativelibertaire.org/?Reportage-Photo-Les-anarchistes&var_mode=calcul