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  • Nouveautés sur à L'Encontre

    Tunisie. Saisissons l’opportunité historique pour construire l’alternative de gauche prête à gouverner

    1 - décembre - 2014

    Lettre ouverte aux militant.e.s et à la direction du Front populaire «Nous sommes, •  des militant·e·s dans les domaines culturel, médiatique, politique et social – affilié.e.s au « Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution»; [voir ci-dessous un article d’El Watan du 1er décembre 2014, qui est favorable à Nidaa Tounes et à son […

     
    Sida: l’eldorado africain?
    4 - décembre - 2014

    Par Fanny Chabrol Perçue dans les années 1990 comme un continent menacé d’écroulement par le sida, l’Afrique représente aujourd’hui un ensemble d’opportunités pour les chercheurs et les laboratoires. Fanny Chabrol analyse les logiques indissociablement humanitaires, sécuritaires et capitalistes qui sous-tendent ce renversement et composent aujourd’hui la «santé mondiale». «Les reconfigurations globales du capitalisme autour de […]

    Israël-Palestine. Les démolitions punitives de maisons sont racistes

    2 - décembre - 2014

    Par Michael Schaeffer Omer-Man Le soir du mardi 18 novembre, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, appelant à une condamnation internationale de l’attaque meurtrière qui s’était déroulée le matin même dans une synagogue [de Jérusalem, où cinq Israéliens ont été tués], a affirmé: «Ne discrimine pas entre le sang et le sang.» Il annonça, peu après, […]

    Algérie. «Son amour de la terre natale a transformé sa vie»

    2 - décembre - 2014

    Hommage de Mohamed Harbi à Fanny Colonna Fanny Colonna, chercheure et sociologue spécialiste de l’Algérie est décédée à l’âge de 80 ans. Mohamed Harbi – auteur, entre autres, de la Guerre d’Algérie, avec Benjamin Stora; Le FNL, mirage et réalité; 1954. La guerre commence en Algérie – lui a rendu

    Egypte. La situation après l’acquittement de l’ancien dictateur et de ses proches

    1 - décembre - 2014

    Par Rafik Khalfaoui Hosni Moubarak (aujourd’hui âgé de 86 ans) avait été reconnu coupable dans des affaires de corruption, mais aussi et surtout de la mort de quelque 850 manifestants lors des 18 jours du soulèvement populaire ayant conduit à la chute de sa dictature en 2011. Passible de la peine de mort, il avait […]

  • Procès BDS -cour d’appel de Caen –condamnation scandaleuse des militants (Npa Alençon))

    La cour d’appel de Caen vient de condamner 7 militants du collectif Palestine- Orne qui avaient appelé au boycott des produits Israéliens dans un magasin Carrefour de la ville d’Alençon en 2010.

    C’est sur la base du délit de « discrimination par l’entrave à l’activité économique » que la Cour a prononcé la condamnation des militants à 500 € avec sursis et 350 € de dommages –intérêts à deux organisations à la solde de l’ambassade d’Israël …..

    Cette condamnation reflète scandaleusement la manière dont la justice française peut se mettre en quatre pour servir les intérêts politiques des gouvernements Sarkozy et Hollande : en effet , c’est sur ordre de la garde des sceaux de l’époque, Alliot-Marie , dans une circulaire aux procureurs (circulaire maintenue par Taubira….) que ces inculpations ont été engagées et poursuivies dans le but de donner des gages de soutien honteux à l’état criminel d’Israël.

    L’État d’Israël continue à poursuivre et intensifier plus que jamais l’occupation et la colonisation de la Palestine en violation complète du droit international et dans la plus parfaite impunité , et l’État Français lui apporte son soutien objectif en poursuivant et condamnant les militants qui appellent au boycott des produits provenant d’Israël…..

    Le NPA dénonce cette condamnation scandaleuse et appelle à renforcer toutes les actions et réseaux de boycott d’Israël ainsi que toutes les actions visant à l’abrogation par le gouvernement Hollande de cette honteuse circulaire Alliot-Marie .

    Communiqué NPA Alençon

  • Palestine : dans quel État ? (npa)

    L’Assemblée nationale s’est donc prononcée, par 339 voix contre 151 (et 16 abstentions), pour la reconnaissance de l’État de Palestine. Ne boudons pas notre plaisir : comme lors de l’admission de la Palestine à l’ONU, comme « État non-membre », en novembre 2012, les mines déconfites des partisans de l’État d’Israël, qui constatent que ce dernier n’est pas intouchable, sont pour le moins réjouissantes.

    Mais ne nous y trompons pas. Le vote des parlementaires est doublement symbolique, et n’aura aucune conséquence concrète pour les Palestiniens. Tout d’abord, les assemblées françaises n’ont pas de rôle décisionnel en matière de diplomatie, et se contentent d’ « inviter » l’exécutif à reconnaître l’État de Palestine. De plus, le texte de la résolution ne prévoit aucun mécanisme contraignant à l’égard d’Israël, quand bien même celui-ci occuperait désormais un « État » formellement reconnu.

    Laurent Fabius a d’ailleurs expliqué qu’avant toute reconnaissance formelle, la France défendrait une « relance des négociations » pour aboutir, d’ici « deux ans », à une solution définitive. Mais de qui se moque-t-on ? En 1994, les accords d’Oslo promettaient une solution « dans cinq ans ». En 2003, George W. Bush envisageait une solution « en 2005 ». En 2007, il prévoyait l’établissement d’un État palestinien « dans un an ». En 2010, Obama en appelait à la création dudit État « en 2011 ». Etc.

    Durant combien d’années la mascarade diplomatique va-t-elle se poursuivre ? Combien de temps l’État d’Israël va-t-il pouvoir expulser, enfermer et bombarder les Palestiniens sans s’attirer davantage de réprobation que des prises de position symboliques et des invitations à « négocier » ? Combien de lois discriminatoires et racistes vont encore être adoptées au parlement de la « seule démocratie du Moyen-Orient », sans que nos courageux gouvernants ne lèvent le sourcil ?

    Le temps des mesures symboliques et de la défense de pseudo-négociations bilatérales entre l’occupant et l’occupé est largement révolu. L’urgence de l’heure n’est pas à la reconnaissance d’un État qui n’existe pas, mais bel et bien au boycott total d’Israël et aux sanctions contre un État qui jouit d’une lamentable impunité internationale. Seuls l’isolement et la mise au ban de l’État d’Israël, par le développement de la campagne BDS, pourront permettre d’envisager un avenir moins sombre pour les Palestiniens.

    Montreuil, le 2 décembre 2014

  • Égypte: les homosexuels visés directement et sans merci par le régime Al Sissi (Le Huff')

    LGBT EGYPTE
     

    INTERNATIONAL - Depuis l'accession du Maréchal Al Sissi au pouvoir, une atmosphère pesante règne sur l’Égypte. La loi égyptienne sur les manifestations, adoptée en 2013 par le régime militaire, a probablement participé à faire renaitre un silence citoyen et un climat de peur inaudible. L’oppression a réussi à faire vaciller la trajectoire historique d’un pays qui avait cru un jour à la démocratie.

    Récemment, les autorités égyptiennes ont pris pour cible la communauté gay en multipliant les rafles et les arrestations de masse alors que la communauté mondiale demeure indifférente.

    Au début des années 2000, l’affaire connue sous le nom de "Queen Boat" en référence à l'arrestation de cinquante deux hommes à bord d'une boîte de nuit qui était amarrée sur le Nil a fait grand bruit. Cette nuit là, ces hommes ont été arrêtés après avoir été battus et malmenés par la police. Exhibés comme des "pervers" et "présumés coupables", ils ont été lynchés par les médias qui ont divulgué leurs identités. Finalement, diverses charges ont été retenues contre eux et ils ont été condamnés à des peines différentes allant jusqu’à cinq ans de prison ferme.

    A présent, alors que la traque des homosexuels est revenue sur le devant de la scène, les chiffres sont alarmants. Interrogé par le HuffPost Tunisie sur le nombre et les conséquences des arrestations de masse, Scott Long, militant international des droits humains et qui travaille couramment sur la question des droits LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Egypte répond:

    "Les arrestations sont approximativement estimées au nombre de 90. Presque tous les cas ont abouti à des condamnations et à des peines draconiennes avec différentes charges, toutes liées à la "débauche" et allant jusqu'à 12 ans de prison."

    Le dernier scandale en date a été l'arrestation de huit hommes suite à la diffusion sur internet d'une vidéo présentée comme celle d'un "premier mariage gay en Egypte". La vidéo montre vaguement deux hommes. L'un d'eux offre une bague à l'autre alors qu'une dizaine d'individus présents semblent célébrer. Cette vidéo a fait le tour des médias arabes et occidentaux alors que les procès sujets à plusieurs vices de procédures ont manqué de médiatisation. A ce sujet, Scott Long indique:

    "Dans certains cas, les juges ne tiennent manifestement pas compte des preuves. Par exemple, dans le cas de la vidéo du présumé mariage gay, les accusés ont été inculpés pour "circulation de pornographie" alors que la vidéo n'était aucunement pornographique et qu'il n'y avait aucune preuve que les défendeurs avaient quelque chose à faire avec sa diffusion. Les juges prêtent parfois un seul regard à la partie défenderesse puis décident selon les apparence - en particulier s'il s'agit d'une femme transsexuelle ou d'un homme "efféminé" - que c'est une personne immorale et tranchent ainsi selon leurs propres convictions."

    Dans ce cas spécifique, les huit hommes ont finit par être condamnés à trois ans de prison, assortis de trois ans supplémentaires de contrôle judiciaire.

    Le constat établi par la société civil égyptienne dénonce un agenda politique qui se cache derrière les rafles de police de plus en plus fréquente dans les rues, aux points de contrôle de police ou dans des clubs.

    D'un côté, cette croisade vise une réhabilitation du dispositif sécuritaire, méprisé par les foules après la révolution du 25 janvier mais aussi au contrôle et à la surveillance de la vie privée. D'un autre côté, plusieurs activistes ont certifié que cet intérêt soudain pour la communauté gay était tout simplement une instrumentalisation de ces minorités par le régime Al Sissi en vue de se construire une façade conservatrice. Contacté à ce sujet par le HuffPost Tunisie, Mo. R., activiste anonyme en faveur des droits sexuels et corporels et des libertés individuelles témoigne:

    "Le régime tente d'apparaître comme le gardien de la morale en Egypte afin de ne pas permettre aux mouvements politiques à tendance islamiste de les attaquer."

    En effet, les récents événements ont été largement récupérés par le camp islamiste. Des déclarations de leaders du parti d'opposition déplore le déclin morale de la société égyptienne. L'ancienne député Azza El Garf parle même sur son compte Twitter d'une détérioration des valeurs islamiques en faveur d'un agenda venu de l'ouest.

    Selon Mo. R., ce battage médiatique en Egypte vise uniquement des enjeux politiques:

    "La police connaît bien tous les hommes gays ainsi que leurs adresses et s'ils voulaient vraiment les arrêter, ils auraient pu le faire depuis bien longtemps. Cette mascarade est tout simplement politique! Ils profitent de ces histoires pour créer un buzz afin de détourner l'opinion publique d'autres questions importantes."

    Le ras-le-bol de la société civile est évident et fait suite à la détérioration continue de la situation globale des droits humains qui sont intrinsèquement liés:

    "La situation des droits de l'homme est la pire que j'ai vu depuis près de quinze années de travail en Egypte. La presse est muselée, les protestations sont sévèrement punies, l'emprise de la police est omniprésente. Des dizaines de milliers de personnes sont détenues sans procès alors que les inculpations sont de plus en plus injustes", déplore Scott Long.

    Face à ce chaos collatéral, des groupes de pression s'organisent pour agrémenter la lutte digitale. Les réseaux sociaux ont été actifs notamment sur twitter avec le hashtag #StopJailingGays (Arrêtez d'emprisonner les gays) et sur Facebook avec la page "Solidarity with Egypt LGBT" (solidarité avec la communauté LGBT en Egypte). Cette campagne a engendré des manifestations devant les ambassades d'Egypte à travers le monde.

    L'application de rencontres gays "Grinder" a même prévenu ses usagers égyptiens suite aux rumeurs d'utilisation de cette outil par les forces de l'ordre afin de piéger des individus LGBT. Les créateurs ont plaidé en faveur de la vigilance et de l'anonymat.

    A ce jour, il n'existe pas encore en Egypte un signe d'accalmie. L'optimisme n'est pas de rigueur puisque les cas de violence physique et d'abus sexuels sont recensés tous les jours dans les rues tout autant que dans les prisons. Selon Scott Long, la tranche la plus touchée est celle des transexuels qui sont sujets à la perversité des gardes et à la curiosité des détenus. Depuis, les demandes d'asile, et tout spécialement celles de minorités sexuels ont augmenté.

    "Les LGBT égyptiens qui tentent de trouver refuge à l'étranger rencontrent souvent une toute nouvelle gamme d'abus et de discrimination. Je viens de recevoir aujourd'hui les nouvelles d'un demandeur d'asile égyptien au Royaume-Uni dont le cas a été rejeté sur la base d'un prétexte absurde qui cache en réalité des dessous racistes. Depuis, il a vécu dans la rue pendant un moment, et a tenté de se suicider. Pour de nombreuses personnes LGBT égyptiennes, il semble n'y avoir personne vers qui se tourner", a-t-il conclu.

     

     

  • Le mal-vivre des Algériens réprimé dans la violence (Courrier International)

    De l'eau potable, du travail, un logement social…
     
    Les revendications des Algériens ne sont pas entendues et se heurtent à la violence policière. Le 28 novembre, la répression d'une manifestation dans le sud du pays s'est soldée par au moins deux morts et 39 blessés.
     
    "Les violents affrontements qui ont éclaté, le 28 novembre, entre des jeunes protestataires du quartier Draâ El Baroud, un quartier périphérique de la commune de Nezla, près de Touggourt, dans le sud du pays, et des policiers ont fait 2 morts et 39 blessés. Bilan dramatique pour une mobilisation qui se voulait pacifique, déclenchée quelques jours plus tôt sur fond de revendications sociales concernant des terrains constructibles, l'adduction du quartier au réseau d'eau potable et l'embauche des jeunes affiliés au bureau de main-d'œuvre local", déplore El-Watan.

    Sur son site, le quotidien Liberté parle, lui, de quatre morts : "Selon les dernières informations recueillies, quatre personnes (trois hommes et une femme qui était de passage), toutes touchées par balle, y ont trouvé la mort. Trois personnes ont été tuées vendredi soir, alors qu'un des manifestants blessés a succombé à ses blessures, le 30 novembre, juste après l'enterrement des trois autres victimes."

    Les citoyens revendiquent l'ouverture d'une enquête qui fera la lumière sur ces décès, "surtout que des balles réelles ont été retrouvées sur le lieu de la manifestation. Donc la protestation risque de reprendre de plus belle si ces problèmes ne sont pas résolus très prochainement", poursuit le quotidien.

    Mépris et absence de transparence

    "Le pays est à nouveau gagné par les émeutes et les manifestations de rue. Alors que la révolte des villageois de Nezla, à Touggourt, ne s'est toujours pas arrêtée, d'autres foyers de contestation sont signalés un peu partout dans le pays", souligne pour sa part Algérie-Focus.

    "Toujours dans le sud du pays, des jeunes qui habitent la ville pétrolifère de Hassi R'mel (Laghouat) ont manifesté le 30 novembre pour réclamer du travail et des logements. Des barricades ont été dressées aux portes de la ville. Et le nord du pays n'est pas en reste. Des habitants de la ville de Béjaïa, dont les noms ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires de logements sociaux, ont brûlé des pneus en signe de protestation. Ils estiment qu'ils sont lésés", poursuit le site d'information algérien.

    Et de conclure : "Le point commun entre toutes ces manifestations est le mal-vivre. Au moment où les caisses de l'Etat se vident de manière dangereuse, les citoyens réclament de plus en plus de droits. Et souvent, au lieu d'écouter et d'expliquer aux populations les tenants et aboutissants de chaque situation, les responsables répondent par le mépris et l'absence de transparence."

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/01/le-mal-vivre-des-algeriens-reprime-dans-la-violence

  • Algérie, "El Shad", le premier magazine pour les LGBT (Courrier Inter)

    Fait inédit dans un pays où l’homosexualité est criminalisée, El Shad, magazine qui s’adresse à la communauté LGBT, est diffusé depuis le 20 novembre gratuitement sur le Net. Algérie-Focus a interviewé un de ses fondateurs.
    ALGERIE-FOCUS Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a amené à créer cette revue trimestrielle ? 

    O. HARIM En réalité, nous sommes trois à l'origine de ce magazine : Sapho, S. P. et moi. On a tous commencé à militer pour les droits LGBT en créant l'association Alouen en 2011. C'est ensuite que l'idée du magazine nous est venue, car nous sommes le seul pays maghrébin à ne pas en avoir. Il existe un magazine lesbien algérien, Lexo Fanzine, qui a été créé il y a longtemps par un membre d'Alouen, mais pas de magazine s'adressant à toute la communauté LGBT.

    Vous adressez-vous seulement à la communauté LGBT ou bien cherchez-vous à toucher un public plus large ? 

    Bien sûr, nous nous adressons en premier lieu à la communauté LGBT pour dire à ceux qui la composent que leur différence n'est pas une tare, que l'on est tous différents et qu'il faut s'accepter comme on est. Mais je tiens à préciser que nous ne sommes pas les porte-parole d'Alouen. Nous donnons la parole et nous nous adressons aussi à des gens qui n'appartiennent pas à la communauté LGBT, comme avec notre "ABCD de la transsexualité" dans le premier numéro de la revue. La transsexualité est une problématique sociétale qu'il faut amener à la connaissance du public algérien. Ce n'est qu'en faisant connaître ces problématiques que l'on peut faire accepter la différence.

    Pourquoi ce nom, "El Shad" ? 

    Le mot "shad" était au départ utilisé par les hétérosexuels pour désigner les homosexuels, car il signifie "anormal". Nous avons choisi ce nom car nous revendiquons cette anormalité, au même titre que tout le monde est anormal. Il est aussi anormal d'être blond, roux, blanc ou noir qu'homosexuel. Ce nom a beaucoup suscité le débat car "shad" est une insulte reprise par la presse arabophone. Mais nous voulions justement nous réapproprier ce terme dans le but de montrer aux lecteurs que "l'anormalité" est normale et que la différence est une richesse.

    Pensez-vous que votre magazine puisse trouver son public en Algérie ? 

    Si l'on n'y croyait pas, on ne l'aurait pas fait ! Ce sont des petits ruisseaux comme ce projet qui font les grandes rivières. El Shad veut parler aux lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres pour leur dire que des gens comme eux peuvent réussir. Des jeunes se suicident à cause de la pression sociétale, nous voulons que ces drames s'arrêtent. Nous sommes bien conscients que ce magazine ne va pas changer les lois et la société du jour au lendemain, mais c'est avec de petites initiatives comme celle-là que le regard des gens peut changer progressivement.

    Le premier numéro d'El Shad est sorti symboliquement le 20 novembre, Journée internationale du souvenir trans, et aborde le thème de la transsexualité. De quoi parleront les prochains numéros ? 

    El Shad est un magazine trimestriel, le deuxième numéro sortira en février. On y parlera d'amour, pour montrer que, contrairement aux clichés, l'homosexualité n'est pas qu'une histoire de sexe, mais, comme pour tous les couples, de sentiments, de tendresse, etc. Le prochain numéro sera bilingue français/arabe pour toucher un public plus large.

    Algérie-Focus Propos recueillis par Agnès Nabat30 novembre 2014 

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/30/el-shad-le-premier-magazine-pour-les-lgbt-algeriens

  • Appel Urgent : Dites non au transfert forcé des bédouins (Agence Médias Palestine)

    Le gouvernement israélien mène une politique de transfert forcé visant à chasser les bédouins de leurs terres en Israël et en Cisjordanie. Un plan de transfert concernant la localité de Nuweimeh en Cisjordanie, va être discuté dans les prochains jours, avant d’être approuvé par un sous-comité de l’Administration civile israélienne (Israeli Civil Admnistration). Pendant cette discussion, des objections faites à ce plan doivent être prises en compte.

     

    Manifestez votre opposition à ce plan de transfert de population en envoyant votre objection au plan de la ‘ville’ de Nuweimah, avant le 2 décembre à 16h. Deux modèles de lettres en Anglais sont proposés en pièces jointes, choisissez l’un des deux et compléter les champs surlignés en jaune. Le premier modèle se base sur le droit international humanitaire, le second se base sur les principes de aménagement du territoire.

     

    N’hésitez pas à faire circuler dans vos cercles en votre capacité personnelle et/ ou professionnelle, en sachant que seulement une objection peut être envoyée par organisation, et une seule aussi par personne.

     

    Pour l’envoie (date limite : 2 décembre à 16H), vous pouvez :
    - Envoyer un fax au numéro en haut des lettre ET AUSSI à la coordinatrice plaidoyer AIDA (Willow Heske : wheske@gmail.com) le scan de l’envoie avec une copie du reçu de réception. Elle doit les transférer à l’avocat qui va faire objection, pour qu’il puisse les avoir tous pendant l’audience.
    - Envoyer par mail à AIDA (wheske@gmail.com) qui va envoyer pour vous le fax à la ICA.

    Envoyez votre objection avant le 2 décembre à 16h

     

    Action à l’initiative de AIDA (l’Association des Organisation Internationales de Développement en Palestine)

     

    Pour télécharger des modèles d’objection:

     

    http://www.plateforme-palestine.org/Appel-Urgent-Dites-non-au,4184

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/12/02/appel-urgent-dites-non-au-transfert-force-des-bedouins/

  • Egypte: la situation après l’acquittement de l’ancien dictateur et de ses proches (Essf)

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    Un jugement inique

    Hosni Moubarak (aujourd’hui âgé de 86 ans) avait été reconnu coupable dans des affaires de corruption, mais aussi et surtout de la mort de quelque 850 manifestants lors des 18 jours du soulèvement populaire ayant conduit à la chute de sa dictature en 2011. Passible de la peine de mort, il avait finalement été condamné à la prison à perpétuité.
    Moubarak avait interjeté un recours en appel devant la Cour cassation qui avait ordonné un nouveau procès.
    Le verdict tant attendu, avant tout par les blessés et les familles de martyrs, est tombé. Le tribunal du Caire vient de le blanchir, le 29 novembre, de ces deux chefs d’accusation. Pour l’instant, Moubarak reste en prison en raison d’une précédente condamnation, mais il pourrait être relâché dans le cadre d’une remise de peine !
    Ses fils Alaa et Gamal Moubarak, accusés d’avoir détourné ou facilité le détournement de plus de 125 millions de livres égyptiennes (environ 14 millions d’euros), ont également été acquittés. Les accusations qui pesaient sur sept hauts responsables de la sécurité, dont l’ex-ministre de l’Intérieur de Moubarak, Habib al-Adly, ont été abandonnées.
    Les chaînes de télévision ont montré des scènes de liesse des pro-Moubarak qui ont commencé déjà dans la salle d’audience.

    Mais dehors, la colère était énorme. Detels verdicts ne pouvaient qu’attiser davantage le sentiment d’injustice et les frustrations de celles et ceux grâce à qui la révolution de 2011 a pu avoir lieu. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées au Caire près de la Place Tahrir pour dénoncer le verdict. La manifestation a été vite dispersée par les forces de l’ordre à coups de bombes lacrymogènes, balles de caoutchouc et réelles ainsi que par des canons à eau. Il en a résulté trois morts, dont un jeune de 14 ans, plusieurs blessés et des dizaines d’arrestations. Des actions de protestations étudiantes contre ce verdict ont été organisées dans plusieurs universités (Alexandrie, Mansourah, Zagazig…), et ont donné lieu à des interventions de la police.

    Une répression tous azimuts

    Le Maréchal Sissi, au pouvoir depuis le 3 juillet 2013, avait inauguré son règne par les dispersions sanguinaires des sit-in des Frères musulmans, en août 2013, aux places Rabaa al-Adawiya et Nahda. Les procès de masse expéditifs qui s’en sont suivis, ont notamment débouchés sur la condamnation à mort, le 24 mars 2014, de 529 militants islamistes présumés.

    S’y sont ajoutées, parmi une liste très longue :
    * des attaques policières brutales contre les travailleurs grévistes,
    * des interventions musclées dans les universités – on compte 299 étudiants morts depuis l’arrivée de Sissi au pouvoir (1),
    * des centaines d’arrestations et des dizaines de disparitions,
    * la condamnation le 21 mai dernier de quelque 150 opposant-e-s dont une majorité d’étudiant-e-s à des peines lourdes, allant de 2 ans de prison à la perpétuité, pour avoir bravé la loi interdisant les manifestations,
    * la condamnation, le 12 juin dernier, à 3 ans de prison ferme assortis d’amende de manifestants pacifiques exigeant la libération des détenus et la suppression de la loi interdisant le droit de manifester (dont Yara Sellam, Sanaa Seif, Mohamed Youssef, Mohamed Anouar…).

    Un pas en avant supplémentaire de la contre-révolution

    Le pouvoir en place se situe pleinement dans la continuité du régime de Moubarak. La révolution de janvier 2011 n’avait en effet pas renversé le régime, mais seulement destitué sa tête et chassé certains de ses hommes forts. Mais l’essentiel de l’appareil d’Etat est resté le même que celui de Moubarak : Sissi était lui même le chef des renseignements militaires de Moubarak et son actuel Premier ministre Ibrahim Mahlab était un cadre du parti de Moubarak, le Parti national démocratique (PND).
    La contre-révolution estime visiblement que le moment est venu pour elle de tenter de refermer « la parenthèse démocratique » ouverte en 2011. Elle dispose pour cela de plusieurs atouts :

    1- Elle est plus que jamais forte de l’appui financier et diplomatique de l’impérialisme - surtout états-unien – ainsi que des pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite.
    2- En Egypte, les composantes de la contre-révolution sont davantage soudées que lors de la révolution de janvier 2011.
    3- Après avoir subi depuis 2011 la répression du Conseil suprême des forces armées, puis des Frères musulmans, et maintenant du maréchal-Président Sissi, l’enthousiasme révolutionnaire initial a faibli dans de larges secteurs de la population du fait de la déception et du manque de perspectives. Il en va de même dans l’ensemble de la région.
    4- L’acquittement de Moubarak et de ses proches est le couronnement de la stratégie adoptée par la contre-révolution depuis la prise du contrôle du pays par l’armée et la mise en œuvre des dispositifs sécuritaires (plein retour de l’Etat policier, lois interdisant le droit de manifester, milices...). Rien d’étonnant dans cette décision politico-judiciaire dès lors qu’on est en présence d’une dictature militaire qui allait de coup de force en coup de force pour soumettre toute la société et étouffer toute voix protestataire.
    5- La contre-révolution a stabilisé son pouvoir en se dotant de dispositifs sécuritaires, législatifs et institutionnels à tel point qu’elle peut se permettre certaines mesures à risque, même si elle préfère éviter de se heurter à des mobilisations.
    Comme sous le régime Moubarak, le système judiciaire égyptien, dont les structures et les hommes n’ont pas été changés à la faveur du processus révolutionnaire, continue à jouer son rôle d’organe aux ordres, intégré au pouvoir politique sur lequel s’appuie la dictature pour mater et intimider ses adversaires. Une justice au service de la dictature, qui condamne sévèrement les opposants et innocente les assassins !

    L’acquittement de Moubarak et de ses proches constitue donc un coup sévère contre la révolution égyptienne. Après avoir éliminé les Frères musulmans du pouvoir, les avoir jetés en prison et démantelé leur organisation, le pouvoir de Sissi veut se venger des révolutionnaires qui ont fait la révolution de janvier 2011. Il cherche maintenant à réhabiliter les symboles de la répression et du despotisme, comme Moubarak et consorts. Il cherche aussi à pousser ce qui reste de la révolution jusqu’au dernier périmètre en réduisant l’opposition à jouer un rôle purement défensif.

    Les zones de fragilité du pouvoir

    Reste au pouvoir militaire en place depuis le 3 juillet 2013 à prouver qu’il a réellement la capacité de mettre en œuvre son projet politique.
    Que fera le régime du maréchal-Président Sissi contre ces milliers de manifestants dispersés aujourd’hui et qui reviendront demain ?
    Quelles propositions est-il capable de faire face au regain de combativité dans plusieurs secteurs ouvriers, comme la grève dans la métallurgie à Helwan ? (2)
    Quelles réponses apportera-t-il aux mobilisations étudiantes qui se structurent‪ et s’organisent avec la naissance, le 18 octobre dernier, de la Coalition des étudiants d’Egypte (3) ?
    Que fera-t-il face aux nombreuses campagnes politiques initiées par des militants de la gauche révolutionnaire et des militants des droits humains et sociaux ? ‬

    Le pouvoir militaire n’a ni l’intention ni la volonté de répondre aux attentes et revendications de la population en matière de salaires, de logement, de chômage, de lutte contre la vie chère.
    La fuite en avant répressive de Sissi ne fera que raviver le feu de la résistance qui demain, la crise aidant, reprendra l’offensive.

    Notes :

    1. Concernant la répression dans les Université, voir (en arabe) http://wikithawra.wordpress.com/2014/05/04/sisi-mansour-group-students/

    2. Voir l’article de Jacques Chastaing http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33693

    3. La « Coalition des étudiants d’Egypte » regroupe des partis comme le Parti démocratique égyptien, Al-Dostour (libéral), le Mouvement des Socialistes révolutionnaires (trotskyste), le Courant populaire (nassérien), le Parti Egypte-Liberté, le mouvement du 6 Avril (qui avait joué un rôle moteur lors de la révolution de 2011), le Groupe Résistance, Egypte forte (islamistes dissidents des Frères).

  • Nouveautés Afps, Rennes (35)

    Vendredi 5 décembre – Soirée et exposition sur la Palestine. Papier Buvard
Le Theil-de-Bretagne

Le vendredi 5 décembre à partir de 20h, nous vous proposons une soirée avec l’association France Palestine. Cette soirée avec projection est accompagnée d’une exposition qui nous permettra de retracer ensemble l’historique de ce pays et de sa population. Des personnes impliquées dans des missions dans ce pays, viendront témoigner de ce qu’elle ont constatées sur place et raconter leurs histoires.
     

    Vendredi 5 décembre – Soirée et exposition sur la Palestine. Papier Buvard
    Le Theil-de-Bretagne

    Le vendredi 5 décembre à partir de 20h, nous vous proposons une soirée avec l’association France Palestine. Cette soirée avec projection est accompagnée d’une exposition qui nous permettra de retracer ensemble l’historique de ce pays et de sa population. Des personnes impliquées dans des missions dans ce pays, viendront témoigner de ce qu’elle ont constatées sur place et raconter leurs histoires.


    • Ici vous trouverez les concerts et spectacles programmés au café. La liste est modifiée et mise à jour, retrouvez le...