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  • « Mes espoirs s’envolent et la dure réalité subsiste » Enlevée en Syrie (Amnesty)

    Human rights lawyer Razan Zaitouneh, her husband and two colleagues have been missing since their abduction by unknown armed men in December 2013 ©Private.

    L’avocate spécialiste des droits humains Razan Zaitouneh, son mari et deux de ses collègues sont portés disparus depuis leur enlèvement par des hommes armés non identifiés en décembre 2013.

    Munira al Hamwi s’exprime au sujet de sa fille Razan Zaitouneh, écrivaine syrienne, militante des droits humains et lauréate d’un prix en 2011,qui a été enlevée avec son mari et deux amis à Douma le 9 décembre 2013.

    Douma fait partie des villes de la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, dans lesquelles des groupes armés d’opposition sont présents. Les forces gouvernementales ont renforcé leur siège de cette zone en juillet 2013. Selon les Nations unies, 150 000 personnes y vivent et n’ont pas reçu de denrées alimentaires depuis mai 2014.

    On m’a demandé d’écrire au sujet de ma fille, Razan Zaitouneh. Je ne suis ni journaliste, ni écrivaine, mais je vais écrire ce qui me vient à l’esprit. Je ne vais pas parler du travail de Razan ou de ce qu’elle a réalisé, comme l’ont déjà fait beaucoup d’autres personnes.

    Je n’oublierai jamais ces moments, au début du soulèvement en Syrie, où elle s’est faite discrète afin d’éviter une arrestation. Elle ne sortait de chez elle que la nuit et déguisée. Quand elle me manquait, j’essayais de la retrouver en secret. Je lui ai conseillé à maintes reprises de quitter le pays et de se rendre à l’étranger, comme certains de ses amis. Elle hochait la tête avec un sourire triste et répondait : « Je ne quitterai pas mon pays ». Je rentrais alors chez moi attristée et priais désespérément pour que Dieu la sauve et la protège, en attendant avec impatience de la revoir. J’ai été choquée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle envisageait d’aller s’installer dans la Ghouta orientale. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu :

    « Mère, c’est une zone sûre […]. J’y vivrai en sécurité et pourrai me déplacer librement, et je ne serai plus menacée par quiconque. »

    Malgré ma peine face à sa décision, qui signifiait que je ne pourrais plus la voir à partir de ce jour, je voulais que sa vie soit stable et sûre donc j’ai accepté cette décision pour sa sécurité.

    Après son arrivée sur place, nous communiquions par Skype – chaque fois, elle essayait de me donner l’impression qu’elle était bien, mais mon cœur me disait le contraire. Je parlais souvent de mes craintes à son père mais, comme toujours, elle se taisait pour nous empêcher de nous inquiéter.

    Lorsque le siège de la Ghouta orientale s’est intensifié et que les gens ont manqué de pain et d’autres denrées alimentaires, je m’inquiétais constamment pour elle – je lui demandais si elle avait du pain, si elle avait à manger. Elle me répondait : « Ne t’inquiète pas, maman chérie ». Quand j’ai insisté, elle a ri avant d’admettre finalement :

    « J’aimerais avoir des bonbons ou du chocolat. Ni moi, ni les enfants du quartier n’en avons mangé depuis très longtemps. »

    Le lendemain, je me suis rendue rapidement au marché et je lui ai acheté toutes sortes de chocolats – j’en ai acheté beaucoup car je savais qu’elle ne les mangerait pas toute seule et en distribuerait la plupart à son entourage. Je lui ai également acheté des médicaments car elle se plaignait de rougeurs sur les mains. J’ai aussi acheté des médicaments à son mari, Wael, car il souffrait de douleurs au ventre, et quelques autres articles demandés par son amie Samira.

    Bien sûr, j’ai acheté toutes ces choses en souhaitant et en priant Dieu pour trouver quelqu’un qui pourrait les lui remettre. La région était assiégée – les routes sont fermées et il n’y avait aucun moyen d’y entrer ou d’en sortir, mais on me promettait toujours que nous trouverions une personne de confiance qui pourrait y parvenir.

    Le lendemain matin, il y a un an maintenant, je me suis réveillée en apprenant que ma fille avait été enlevée avec son mari et deux amis, Samira et Nazem. Je n’arrivais pas à croire ce que j’entendais, je pensais qu’il y avait une confusion, mais malheureusement cette nouvelle était vraie. Je me suis sentie comme si un étau se resserrait autour de moi. Je ne pouvais pas pleurer ; mon cœur pleurait, mais mes yeux ne versaient pas de larmes. Je sentais une terrible douleur se diffuser dans toutes les parties de mon corps.

    Les jours et les mois se sont écoulés tandis que j’attendais en vain. Chaque soir, je m’endors en espérant me réveiller avec de bonnes nouvelles, mais c’est pour l’instant sans résultat. Mes espoirs s’envolent et la dure réalité subsiste. J’ai perdu ma fille dans cette zone libérée où les membres de l’Armée syrienne libre auraient dû être disséminés partout, où j’espérais qu’elle serait en sécurité car leur mission est de protéger les civils en tous lieux et à tout moment. Maintenant, je n’ai pas de solution à ma situation et aucun espoir si ce n’est que Dieu la remettra en sécurité, de même que son mari Wael et ses amis Samira et Nazem.

    Que la liberté vienne à eux, ainsi qu’à toutes les personnes portées disparues, enlevées ou détenues, partout.

    http://livewire.amnesty.org/fr/2014/12/10/mes-espoirs-senvolent-et-la-dure-realite-subsiste-enlevee-en-syrie/

  • Un ministre palestinien meurt sous les coups de l’armée israélienne (npa)

     

    Alors qu’il participait à une manifestation en Cisjordanie, prés de Ramallah, Ziad Abou Eïn, ministre de l’autorité palestinienne en charge du dossier des colonies, a été frappé à la poitrine à coups de crosse par les soldats de l’armée israélienne qui s’opposait à cette marche. Cette manifestation pacifique se rendait du village palestinien de Turmus Ayya à la colonie d’Adei Ad pour y planter des oliviers. Peu de temps après le responsable palestinien était déclaré mort à l’hôpital de Ramallah.

    De Gaza à Ramallah le gouvernement israélien ne connaît qu’une politique : la multiplication des implantations de colonies et face à la résistance légitime des palestiniens la répression barbare.

    Plus que jamais solidarité et mobilisation !

    Montreuil, le 10 décembre 2014

    http://npa2009.org/communique/un-ministre-palestinien-meurt-sous-les-coups-de-larmee-israelienne

  • Rennes Syrie

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    Conférence : Situation des réfugiés syriens en Jordanie

    Nous invitons Julie Delaire co-fondadtrice de l'ONG DAR Al-yasmin en Jordanie pour nous parler de la situation des réfugiés syriens en Jordanie et les projets en cours.

    C'est lundi prochain 15 déc 18h30 à l'université de Villejean -bâtiment des langues - amphi L3
    Autres info d'opérations récentes :

    1- Nous venons, ce lundi 8 déc, de faire de Rennes un camion rempli de vêtements et matériel scolaire, médical à Paris pour compléter un container de 70 m3 qu'on achemine en Jordanie pour être distribués en Jordanie et le sud de la Syrie. Le container quitte la France le 11 déc.
    Voir les photos du chargement sur notre page :
    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.812419495463735.1073741835.454426697929685

    2- Le dimanche 7 déc : Nous avons animé un stand aux marché de Noël pour la solidarité international.

    3- Le dimanche 30 nov. nous avons animé un stand au marché de la solidarité (vente de gâteaux maison et produits syriens) à la place des lices.

    4- Durant l'année, nous avons animé des rencontres à l'ESC, CRIJ ... pour expliquer aux rennais nos actions. Si vous souhaitez donner un coup de main, n'hésitez pas à joindre les membres du CA.

    5- Cet été 2014, nous avons contribué avec la fédération FOSF et l'ONG Humanis à une campagne de collecte de dons de 30 000€. Ces dons ont permis l'achat et la distribution de laits infantile dans 4 camps de réfugiés au nord de la Syrie pendant 2 mois.
    https://www.facebook.com/TousPourLaSyrie/photos/a.463652583673763.99777.454426697929685/787642741274744/

    => Si vous souhaitez contribuer à nos actions, n'hésitez pas à nous rejoindre
  • Un ministre palestinien tué lors d'une manifestation (Libération)

    Ziad Abou Eïn est mort après avoir été frappé par des soldats israéliens alors qu'il protestait contre l’installation d’un avant-poste illégal de colons près de Ramallah.

    Un «acte barbare qui ne peut être ni accepté ni toléré». C’est en ces termes que le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié la mort du ministre palestinien chargé des Affaires de colonisation et de la barrière de séparation, Ziad Abou Eïn. C’est une «attaque brutale qui a provoqué sa mort», a précisé Abbas.

    L’homme participait avec environ trois cents autres personnes à une manifestation dans le village palestinien de Turmus Ayya, près de Ramallah pour protester contre l’installation d’un avant-poste illégal de colons israéliens. Des heurts ont éclaté entre forces israéliennes et manifestants. Selon des témoins sur place, l’un des militaires a frappé le ministre au torse avec la crosse de son fusil. Evacué par ambulance, le responsable palestinien est mort lors de son trajet à l’hôpital.

    L’armée israélienne a indiqué que Ziad Abou Eïn est mort d’une crise cardiaque. La famille a précisé qu’il souffrait également de diabète et de tension élevée. Mais pour l’Autorité palestinienne, ces informations sont superflues et elle souligne que c’est le coup porté qui a provoqué la mort. Le chef des négociations côté palestinien Saeb Erekat a exhorté la communauté internationale à «arrêter les crimes quotidiens d’Israël contre notre peuple». L’armée israélienne, qui dit mener une enquête sur l’événement a informé que ses troupes avaient été menacées lors des heurts et avaient ouvert le feu.

    http://www.liberation.fr/monde/2014/12/10/un-ministre-palestinien-tue-lors-d-une-manifestation_1160810

     L’armée israélienne a indiqué que Ziad Abou Eïn est mort d’une crise cardiaque. La famille a précisé qu’il souffrait également de diabète et de tension élevée. Mais pour l’Autorité palestinienne, ces informations sont superflues et elle souligne que c’est le coup porté qui a provoqué la mort. Le chef des négociations côté palestinien Saeb Erekat a exhorté la communauté internationale à «arrêter les crimes quotidiens d’Israël contre notre peuple». L’armée israélienne, qui dit mener une enquête sur l’événement a informé que ses troupes avaient été menacées lors des heurts et avaient ouvert le feu.Aude MARCOVITCH De notre correspondante à Tel-Aviv
  • Humour, Liberté (Algérie)

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  • “Boycottez-nous !” (l'Anticapitaliste.ch)

    Infatigable militant anticolonialiste, directeur du centre d’information alternative à Jérusalem, Michel Warchawski était de passage à Toulouse, en France, pour une réunion-débat organisée dans le cadre des rencontres Euro-méditerrannée.

    Dans cet entretien, il répond aux questions de nos camarades du Nouveau Parti Anticapitaliste, à propos du bilan de la guerre contre Gaza de cet été, de la reconnaissance d’un Etat palestinien par l’assemblée nationale française, de la situation politique en Israël, etc.

    Quel bilan tires-tu de l’intervention à Gaza ?
    Cette agression, présentée à tort comme une guerre, est un échec pour le gouvernement israélien. Son objectif inavoué, mettre en échec le processus de réconciliation entre le Hamas et l’Autorité palestinienne (AP), n’a pas abouti. Car ne nous y trompons pas, ce n’est pas Gaza et la résistance qui étaient visés, c’était Mahmoud Abbas !

    C’est un point de vue inhabituel. Peux-tu développer ?

    Israël, pour poursuivre sa politique de colonisation, a besoin de montrer qu’il n’y a pas de partenaire pour la paix. L’attaque contre Gaza visait à faire se désolidariser l’Autorité palestinienne de la résistance à Gaza. Mais ceci ne pouvait aboutir, car l’AP aurait été désavouée par le peuple palestinien si elle n’avait pas condamné cette agression. La brutalité de l’attaque a isolé Israël sur le plan international, et c’est sous la pression des USA et de l’Égypte que le gouvernement Nethanyaou a été contraint de signer un armistice.
    La seule faute politique du Hamas a été d’accepter de voir les négociations sur la levée du blocus remises à 4 mois. Car la tactique d’Israël est la même depuis plus de 20 ans : remettre à plus tard les décisions, faire traîner les négociations, et continuer d’avancer dans son projet inchangé depuis sa création : poursuivre la colonisation de la Palestine. Et 4 mois plus tard, le blocus n’est toujours pas levé !

    Depuis, un nouveau front s’est ouvert à Jérusalem, en particulier autour de la question de l’accès à la mosquée al-Aqsa. Le conflit peut-il changer de nature ?

    Le conflit est toujours un conflit entre une puissance occupante, un État colonial, et un peuple qui veut reconquérir ses droits. En Cisjordanie, et depuis plusieurs années à Jérusalem, se poursuit la politique d’implantations des colonies. À Jérusalem, les destructions de maisons arabes et la construction de nouvelles colonies s’accélèrent. Par ailleurs, le gouvernement laisse des groupes de colons d’extrême droite multiplier les provocations sur l’esplanade des mosquées et limite l’accès de la mosquée aux Palestiniens. C’est cela la réalité.
    Mais en effet, sous la pression des ultras, la politique du gouvernement cherche à déplacer aux yeux de l’opinion le conflit sur le terrain religieux. Pour cela, il s’attaque à un symbole essentiel pour tous les musulmans. Ce n’est pas nouveau : déjà en 2000, la provocation de Sharon sur l’esplanade des mosquées avait entraîné la deuxième Intifada ! Aujourd’hui, la pression des ultras dépasse même le gouvernement qui ne sait comment faire machine arrière. Au cours de négociations secrètes avec la Jordanie, Nethanyaou a été mis en garde : toucher à ce lieu saint de l’Islam ne concerne pas que les Palestiniens, mais les musulmans du monde entier. Et là, ce serait un conflit d’une tout autre ampleur.

    Cela m’amène à la question suivante : quelle est l’évolution de la société israélienne ?

    Tout le monde peut l’observer : le gouvernement actuel est le plus à droite, voire à l’extrême droite, depuis la création de l’État d’Israël. Il n’y a que votre président pour ne pas s’en être aperçu : son discours d’amour pour Israël, lors de sa visite, était réellement honteux, de même que ses premières déclarations lors de l’agression contre Gaza.

    Au moment de cette agression, tu as parlé de « fascisation du régime ». N’est ce pas un peu excessif ?

    Je persiste ! Quand un gouvernement pratique une politique pour museler l’opposition, quand il fait voter des lois racistes, liberticides, n’est-ce pas le début d’un processus qui vise à terroriser la population ? La brutalité de l’ambiance créée, plus l’apparition de petits groupes fascistes et de milices, ce n’est pas comme cela que ça a commencé en d’autres temps et d’autres lieux ?

    Et la gauche dans tout ça ?

    La droite est à l’offensive, structurée, réaffirmant sans état d’âme son projet colonial. La gauche, désarçonnée, est hors jeu. Pour prendre une image : nous n’ étions que 3 000 à manifester au moment de l’agression contre Gaza, ce qui est très peu. Mais on pourrait dire que nous étions 100 000 de plus si l’on compte celles et ceux qui quittent aujourd’hui le pays parce qu’ils ne supportent plus l’évolution de cette société. Ce sont les jeunes, souvent les plus diplômés, qui cherchent à partir. Beaucoup d’Israéliens aujourd’hui se font faire des passeports pour avoir une double nationalité.

     

    En France, il y a beaucoup de reportages sur les départs des juifs français en Israël…
    Peut-être, mais ce qu’on oublie de dire, c’est qu’au bout d’un an, la moitié environ repart !

     

    À tes yeux, quel est le sens de la proposition du gouvernement d’une loi visant à instaurer Israël comme « État–nation du peuple juif » ?
    Une provocation supplémentaire ! Et une surenchère de plus dans la réaffirmation des discriminations envers les Palestiniens d’Israël. Une autre façon de dire au peuple palestinien : oubliez la question des réfugiés.

    Pour changer de registre, la France et d’autres membres de l’Europe s’apprêtent à reconnaître l’État palestinien. Qu’en penses tu ?

    La rage que cela provoque dans la classe politique israélienne fait plaisir ! Mais au-delà, il faut l’interpréter comme un coup de semonce donné par la communauté internationale envers un allié qui devient incontrôlé et commence à irriter même « l’establishment » américain. Celui-ci a besoin dans sa coalition contre Daesh du soutien des gouvernements arabes, et les prises de position de Nethanyaou deviennent encombrantes. Alors tout ce qui est mauvais pour le gouvernement israélien est bon à prendre ! Mais ce n’est qu’un gain symbolique, cela ne changera pas la vie des Palestiniens, la réalité de l’occupation, de la colonisation. Un État qui n’a pas de souveraineté, qui ne contrôle pas ses frontières, n’est pas un État, juste un bantoustan !
    Et pour imposer la reconnaissance des droits des Palestiniens à Israël (dont le projet, inchangé depuis sa création – faut il le rappeler –, reste la colonisation de plus de territoire possible), il faudra un bouleversement tout autre du rapport de forces à l’échelle internationale. Il faudra une réelle volonté politique de la communauté internationale de s’opposer réellement à la politique israélienne, au-delà du geste symbolique…
    Une remarque encore : il faut toute l’arrogance israélienne pour reprocher aux Palestiniens de proclamer unilatéralement un État. Que je sache, l’occupation, la création même de l’État d’Israël, n’a pas été une décision conjointe !

    Alors que faire ?

    Cela se résume en trois mots : Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Quand les États ont failli, c’est aux sociétés civiles de prendre le relais ! Il faut boycotter, isoler par tous les moyens cet État voyou. D’ailleurs, cette campagne inquiète le gouvernement israélien qui vient de faire voter une loi criminalisant le soutien au boycott en Israël même. Amplifier cette campagne, en faire l’axe central de la solidarité, est aujourd’hui, à mes yeux, ce qui doit être la priorité du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. J’ai envie de vous dire : boycottez-nous, c’est le meilleur service que vous pouvez rendre à celles et ceux qui en Israël se battent pour que justice soit rendue au peuple palestinien.

    Propos recueillis par Claude B.9 décembre 2014

    Source : site internet du NPA

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=1141

  • Conférence à Londres

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  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     
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  • Les processus révolutionnaires pris dans l’étau des forces réactionnaires (Syria freedom forever)

     

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    Cela fait maintenant presque quatre ans que les processus révolutionnaires du Moyen et d’Afrique du Nord ont débuté, et même si ces processus ne sont pas terminés, les objectifs initiaux de ces processus (démocratie, justice sociale, et égalité) n’ont jamais paru plus éloignés.

    Les deux forces majeurs qui se sont distingué et dominent depuis un certain moment la scène politique de la région sont les représentants des anciens régimes autoritaires d’un côté et les forces islamiques fondamentalistes et réactionnaires dans ses diverses composantes (des Frères Musulmans aux Jihadistes. Ces forces ne sont bien sûr pas complètement similaires et des différences majeurs existent entre elles, mais elles partagent une position contre révolutionnaire face au mouvement populaire et les objectifs de la révolution) de l’autre côté. En Tunisie, par exemple, la formation arrivée en tête des législatives d’octobre dernier et du premier tour des présidentielles en novembre est Nidaa Tounes, qui représente les intérêts des anciens régimes de Bourguiba et de Ben Ali, suivie des islamistes réactionnaires d’Ennahda.

    Le retour ou bien la consolidation du pouvoir des représentants des anciens régimes ne se limite pas seulement à la Tunisie, mais c’est un phénomène régional. En Egypte, l’ancien dictateur Hosni Moubarak a été blanchi, le 29 novembre, de ces deux chefs d’accusation : la corruption et surtout son rôle dans la répression et la mort de plus de 850 manifestant-e-s au cours des 18 jours du soulèvement populaire qui ont conduit à sa chute, en février 2011. Les fils de Moubarak, Alaa et Gamal, accusés d’avoir détourné ou facilité le détournement de plus de 125 millions de livres égyptiennes (environ 14 millions d’euros), ont également été acquittés. Les accusations qui pesaient sur sept hauts responsables de la sécurité, dont l’ex-ministre de l’Intérieur de Moubarak, Habib al-Adly, ont été abandonnées… Pour rappel, depuis l’arrivée au pouvoir de Sissi, au moins 1400 partisans des Frères musulmans ont été tués, plus de 15 000 sympathisant-e-s de cette organisation ont été emprisonnés. J’ai déjà abordé le rôle contre révolutionnaire des Frères Musulmans dans le passé, mais cela n’empêche pas de dénoncer les exactions et crimes du régime de Sissi contre les membres de la confrérie car cela constitue des violations de droits démocratiques de bases. Se taire face à ses crimes s’est laissé le champ à la contre révolution dans sa répression et trahir des principes de bases de défenses de droit démocratiques. Le pouvoir s’en est d’ailleurs également pris à l’opposition libérale et de gauche, incarcérant de nombreux militant-e-s, notamment pour avoir enfreint une loi controversée qui limite le droit de manifester. La contre-révolution incarnée par le régime de Sissi avance toujours davantage, avec le soutien résolu de l’Arabie Saoudite et des monarchies du Golfe, et maintenant même du Qatar. Ce dernier, ancien soutien du mouvement des Frères Musulmans en Egypte et qui accueil toujours des responsables de ces derniers, a exprimé son soutien au régime de Sissi suite aux pressions exercées par les différentes monarchies du Golfe le 9 décembre 2014 dans le cadre d’une conférence du Conseil de Coopération du Golfe. Le régime de Sissi cherche en effet à réhabiliter l’ancien régime autoritaire de Moubarak et consorts en poursuivant les mêmes politiques. En même temps, le mouvement des Frères Musulmans sévèrement réprimé n’a pas fait une auto critique profonde de son passage au pouvoir et ses politiques autoritaires et contre révolutionnaire. Depuis la chute de Morsi, le mouvement a même renforcé son discours communautaire religieux agressif envers la minorité chrétienne copte, en l’accusant de toutes sortes de complots et d’être le principale responsable de la chute des Frères Musulmans au pouvoir, tout en refusant d’apporter son soutien aux demandes sociales et des nombreuses grèves de travailleurs réprimés par le pouvoir. Le seul mot d’ordre et slogan des Frères Musulmans à ses partisans ne sont pas les objectifs de la révolution (démocratie et justice sociale), mais uniquement le retour de Morsi.

    Dans le cas de la Syrie, alors que dans le passé la solution d’un régime autoritaire sans Assad et avec quelques sections de l’opposition syrienne (libéraux et frères musulmans) proche de l’Occident et des monarchies du Golfe mais non représentative des révolutionnaires syriens était favorisé par les diverses forces impérialistes internationales et régionales, aujourd’hui ces dernières s’accordent à dire qu’ Assad pourrait finalement rester et être un allié dans la soi disant « guerre contre le terrorisme ». Le régime Assad serait dont blanchi des tous ses crimes et les destructions causés par ses forces armées et milices locales ou étrangères pour la défense du régime. On peut d’ailleurs constater que l’intervention en Syrie des Etats occidentaux, mené par les Etats Unis, avec la collaboration de certaines monarchies du Golfe n’ont pas eu beaucoup d’effets et n’ont pas empêché l’avancée des forces jihadistes, particulièrement l’Etat Islamique et Jabhat al Nusra (branche d’Al Qaida en Syrie), que ce soit contre les révolutionnaires syriens et les régions sous domination des forces kurdes du PYD en Syrie. De même, il y a toujours un refus des divers soi disants « amis » de la révolution syrienne d’aider politiquement et soutenir militairement les forces démocratiques et populaires en Syrie, dont l’Armée Syrienne Libre et les groupes kurdes du PYD (PKK syrien), qui ont combattu et combattent le régime Assad et les forces islamiques réactionnaires. Il faut d’ailleurs rappeler que ce sont ces deux composantes de l’ASL et PYD en plus du mouvement populaire syrien qui ont en premier lieu combattu l’expansion des forces jihadistes et islamiques réactionnaires en Syrie et ont payé un lourd tribut face à la tyrannie de ces groupes, tandis que le régime Assad laissait s’étendre ces derniers et concentrait sa répression contre les forces populaires, civils et armés, démocrates et progressistes du pays.

    En Tunisie, les deux premières forces arrivées en tête des législatives sont Nidaa Tunis, représentants les intérêts des anciens régimes de Bourguiba et de Ben Ali, et du mouvement islamique réactionnaire En-Nahda, qui a été au pouvoir depuis octobre 2011 avec deux autres forces politiques. Nidaa Tunis apparaît comme le choix le plus attrayant aux yeux des organisations patronales tunisiennes, des chancelleries étrangères et des institutions financières internationales.

    De son côté, En-Nahda s’est employé à continuer les politiques économiques et sociales ultra-libérales de l’époque Ben Ali. En-Nahda s’est en outre engagé avec un zèle certain à respecter les engagements de la Tunisie envers l’Union Européenne et les institutions monétaires internationales comme le FMI et la BM pour se voir accorder de nouveaux prêts dépassant plusieurs milliards. En même temps, les syndicats combatifs et les demandes des travailleurs sont considérés comme parfois avoir été excessifs dans leurs revendications, y compris au niveau de la centrale, l’Union générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT), selon Ghannouchi dans une interview de juillet 2014. De plus il accuse l’UGTT d’être un héritage de la France et que cette institution ne fait pas a priori d’une institution naturelle de la cité musulmane.

    L’arrivée de En-Nahda au pouvoir n’a pas cessé les violences contre les opposant-es, comme on a pu le constater avec les assassinats politiques. Mais cette violences contre les opposants s’est également vu à travers les milices appelées « ligues de protection de la révolution » (LPR) considérés à la solde de En-Nahda. De nombreuses attaques ont été menées par ces derniers et des groupes salafistes contre différents groupes politiques et activistes, notamment des meetings politiques du Front Populaire et ses parti­san·e·s, et autres mi­li­tant·e·s et associations (dont les artistes empêchés de se produire pour « violation des principes islamiques »). Sans oublier également que le 4 décembre 2012, jour de la commémoration du 60e anniversaire de l’assassinat du leader et fondateur du mouvement syndical tunisien Farhat Hached, les LPR ont attaqué le siège de l’UGTT à Tunis avec des bâtons, des couteaux, des bombes à gaz, causant plus d’une dizaine de blessés.

    Cette violence de ces milices s’est également accompagnée d’un durcissement de la répression étatique contre les opposant·e·s et particulièrement contre de nombreux syndicalistes arrêtés à plusieurs reprises à cause de leurs activités syndicales.

    Avant de devoir quitter le pouvoir, la Troïka, soit En-Nahda et leurs alliés, a voté un budget d’austérité et des politiques antisociales et antipopulaires. Les nouvelles mesures fiscales ouvertement défavorables aux couches moyennes et populaires ont été le détonateur d’un large mouvement de contestation, provoquant non seulement l’arrêt de ses mesures, mais aussi la démission forcée du président du gouvernement, l’islamiste Ali Laarayeidh.

    Les oppositions qui ont lieu entre les représentants des anciens régimes et les forces islamiques réactionnaires et fondamentalistes ont pu être constaté dans les élections tunisiennes législatives ou bien dans la répression des membres des Frères Musulmans en Egypte par le régime de Sissi. Cela ne veut pas dire que les clashes entre ces deux forces n’ont pas laissé la place à des alliances et collaborations à certain moment. Il faut en effet se rappeler que le mouvement des Frères Musulmans en Egypte après la chute de Moubarak a entretenu des bonnes relations et même collaboré avec les dirigeants de l’armée jusqu’à la chute de Morsi en juillet 2013. Ils n’ont pas hésité à louer son rôle de « protecteur de la nation et de la révolution » à plusieurs reprises avant le renversement de Morsi. De plus, lorsque les Frères Musulmans dominaient le parlement et occupaient la présidence, ils n’ont pas remis en cause le pouvoir politique et économique de l’armée, tandis qu’il n’a pas dénoncé son rôle répressif contre le mouvement populaire égyptien par exemple durant les 18 jours du soulèvement en 2011 ou les crimes de Maspero en Novembre 2011 contre les manifestant-es égyptiens coptes.

    En Tunisie, Nidaa Tunis et En-Nahda ont également collaboré à de nombreuses reprises dans le passé et n’ont pas caché leurs intentions de le faire dans l’avenir. Dans une interview en octobre 2014, Rached Ghannouchi n’a pas exclu la possibilité de travailler avec Nidaa et a ajouté que c’est le parti En-Nahda qui a empêché l’adoption de la loi d’immunisation de la révolution permettant ainsi à des personnes ayant appartenu à l’ancien régime de se présenter aux élections. A la suite de la victoire de Nidaa aux législatives, le vice-président d’En-Nahda Abdelfattah Mourou n’est pas contre le fait qu’En-Nahda fasse partie du prochain gouvernement. Le leader du mouvement Nidaa Tounes et candidat à la Présidence de la République, Béji Caïed Essebsi, a d’ailleurs fait savoir que le mouvement En-Nahda n’est pas un ennemi et il a même indiqué que si l’intérêt suprême de l’Etat l’exige, Nidaa n’hésitera à aucun moment de former un front avec En-Nahda et que ceci ne peut être considéré comme trahison pour ceux qui ont voté Nidaa aux législatives.

    Lors des premières séances du parlement, cette collaboration a également été remarquée. Le seul vote intervenu le 2 décembre concernait une suspension de séance de 48 heures, pour laisser davantage de temps à Nidaa et En-Nahda pour négocier entre eux et/ou récupérer chacun des alliés. Le Front populaire a été le seul groupe parlementaire à s’y opposer et a été rejoint uniquement par des députés indépendants. Lors de la deuxième séance le jeudi 4 septembre, Nidaa et En-Nahda ont à nouveau voté ensemble pour les trois postes à pourvoir.

    D’ailleurs pour rappel, le baron des affaires et soutien d’En-Nahda Mohammed Frikha avait déclaré que l’UTICA (association des patrons en Tunisie) a proposé aux différents partis, dont En-Nahda, d’intégrer des hommes d’affaires dans leur liste et a ajouté qu’il existe un certain consensus sur la ligne économique, notamment chez En-Nahda, Nidaa Tunis, et d’autres comme Afek (parti ultra libéral).

    En conclusion, ces deux acteurs, les représentants des anciens régimes et les forces islamiques réactionnaires et fondamentalistes, sont des ennemis des objectifs initiaux des processus révolutionnaires. Les mouvements populaires, activistes et groupes qui portaient les objectifs initiaux des processus révolutionnaires ont d’ailleurs été attaqués par ces deux forces.

    Il d’agit de deux forces contre révolutionnaires et cela malgré une propagande politique différente. Les représentants des anciens régimes se présentent comme des défenseurs du modernisme, comme sauveur de l’unité de la nation et champion de la lutte contre le « terrorisme ». Les forces islamiques réactionnaires et fondamentalistes se présentent de son côté comme le garant de la religion islamique, de la morale, de l’authenticité de l’identité islamique et arabe, tout en faisant le lien avec la « Umma » islamique.

    Ces deux discours, certes divergent en apparence, ne doivent pas nous faire oublier que ces deux mouvements partagent un projet politique très similaire : la volonté de limiter et réprimer les droits démocratiques et sociaux, tout en cherchant à garantir le système de production capitaliste et à continuer les politiques néolibérales qui appauvrissent des classes populaires de la région. De même ces deux forces contre révolutionnaires ne vont pas hésiter à utiliser un discours visant à diviser et à antagoniser les classes populaires sur des bases communautaires religieuses, ethniques, de genres, régionalistes, etc…

    Pour ceux et celles qui choisissent de soutenir une de ses deux forces contre révolutionnaires en la présentant comme le choix du moins « pire », ils et elles font en fait le choix de la défaite et du maintien d’un système injuste dans lequel vivent les classes populaires de la région. Le rôle des révolutionnaires n’est pas de choisir entre différentes fractions de la bourgeoisie ou différentes fractions de la contre révolution qui sont soutenus par différents acteurs impérialistes internationaux et sous impérialistes régionaux.

    Notre rôle est de s’opposer aux différentes forces de la contre révolution et construire un front indépendant de ses deux formes de réactions et en s’inscrivant sur des bases démocratique, sociales, anti impérialistes et s’opposant à toutes les formes de discriminations et travaillant pour le changement radical de la société dans une dynamique par en bas qui fait des classes populaires l’acteur du changement.

    En conclusion, face à ces affrontements ou collaboration entre les forces de la réaction, ne choisissons pas une des formes de la réaction, mais soutenons, construisons et organisons une alternative populaire et radicale pour les objectifs initiaux des révolutions démocratie, justice sociale et égalité.

    http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/12/09/les-processus-revolutionaires-pris-dans-letau-des-forces-reactionnaires/

  • La destruction par Israël de grands immeubles à Gaza : des opérations massives, arbitraires et non justifiées (Amnesty)

     

    Des Palestiniens rassemblés devant les ruines d'un centre commercial qui, selon des témoins, a été touché par une frappe aérienne, à Rafah en 2014.

    Des Palestiniens rassemblés devant les ruines d'un centre commercial qui, selon des témoins, a été touché par une frappe aérienne, à Rafah en 2014.

     

    Tous les éléments que nous avons rassemblés prouvent que cette destruction massive a été exécutée délibérément, sans justification militaire.
    Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International
    Le déroulement des attaques comme les déclarations faites à l’époque par des porte-parole de l’armée israélienne révèlent qu’elles ont été décidées à titre de sanction collective contre la population de Gaza et qu’elles visaient à détruire ses moyens de subsistance déjà précaires.
    Philip Luther

     

     

    Les frappes aériennes qui ont visé de grands immeubles dans les derniers jours de l’opération Bordure protectrice menée par l’armée israélienne à Gaza en août 2014 sont des attaques directes et délibérées contre des constructions civiles et constituent des crimes de guerre, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mardi 9 décembre.

    Intitulé « Rien n’est à l’abri ». La destruction par Israël de grands immeubles à Gaza, ce document démontre que les attaques dirigées contre quatre grands immeubles dans les quatre derniers jours du conflit étaient contraires au droit international humanitaire. L’organisation y demande l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur ces attaques.

    « Tous les éléments que nous avons rassemblés prouvent que cette destruction massive a été exécutée délibérément, sans justification militaire, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Le déroulement des attaques comme les déclarations faites à l’époque par des porte-parole de l’armée israélienne révèlent qu’elles ont été décidées à titre de sanction collective contre la population de Gaza et qu’elles visaient à détruire ses moyens de subsistance déjà précaires. »

    Même si des militaires israéliens ont averti les habitants des immeubles visés qu’ils devaient évacuer les lieux avant leur destruction, plusieurs dizaines de personnes se trouvant dans des bâtiments voisins ont été blessées, et des centaines d’autres ont tout perdu : leurs logements, leurs fonds de commerce ou leurs bureaux et leurs effets personnels.  

    Dans les quatre cas, les habitants paniqués ont quitté à la hâte les immeubles, sans avoir pu généralement emporter d’affaires, par exemple leurs papiers, leurs bijoux ou leurs économies.

    Après l’attaque, il n’est resté que le squelette de béton armé du Centre commercial municipal de la ville de Rafah, qui abritait une galerie marchande, un garage, plusieurs bureaux et un centre de santé. Les entreprises installées dans ce bâtiment pourvoyaient aux besoins de centaines de familles, qui rencontrent aujourd’hui des difficultés pour vivre dans des conditions décentes.

    Hormis de vagues affirmations laissant entendre qu’un centre de commandement du Hamas se trouvait dans l’un des immeubles démolis et qu’un autre abritait des « équipements liés aux militants palestiniens », les autorités israéliennes n’ont fourni aucune information expliquant pourquoi elles avaient entièrement détruit quatre bâtiments.

    « Même si les autorités israéliennes avaient de bonnes raisons de croire qu’une partie d’un immeuble visé était utilisée à des fins militaires, elles avaient l’obligation de choisir des moyens et des méthodes d’attaque limitant au maximum les dommages aux civils et à leurs biens, a déclaré Philip Luther. L’armée israélienne avait déjà mené des frappes aériennes contre des appartements précis de tours d’habitation sans pour autant les détruire entièrement. »

    Amnesty International a transmis les résultats de ses recherches sur ces raids aériens aux autorités israéliennes, et leur a demandé de lui indiquer pourquoi chacune de ces attaques avait été menée ; quels étaient les personnes ou les biens visés ; quelles précautions avaient été prises pour réduire les risques encourus par les civils ; et si une enquête avait eu lieu ou était en cours.

    Seul le contrôleur de l’État – qui exerce des fonctions de médiateur – a répondu, expliquant simplement le champ de ses investigations sur l’opération Bordure protectrice. Les pouvoirs publics qui auraient pu réellement répondre à ces questions sont restés muets.

    Des violations du droit international humanitaire imputées à Israël, au Hamas et aux groupes armés palestiniens pendant le conflit ont été recensées par Amnesty International, qui les condamne systématiquement. Ce rapport et un autre document rendu public en novembre, Des familles sous les décombres. Les attaques israéliennes contre des habitations, traitent des attaques israéliennes, mais une autre publication actuellement en cours de rédaction sera axée sur les violations commises par le Hamas.

    Jusqu’à présent, les enquêtes sur les atteintes présumées au droit international perpétrées par les forces israéliennes ou palestiniennes dans la bande de Gaza et en Israël n’ont pas brillé par leur indépendance, leur exhaustivité ou leur impartialité.

    Amnesty International demande à ce que la commission d’enquête établie par les Nations unies puisse mener à bien ses investigations, sans entraves. Elle engage aussi les autorités israéliennes à ne plus empêcher ses chercheurs et d’autres organisations de défense des droits humains de se rendre à Gaza.

    « Une enquête indépendante et impartiale doit être menée sur les crimes de guerre qui auraient été commis, et les auteurs présumés de ces actes doivent être traduits en justice, dans le respect des normes d’équité des procès. Les personnes dont le logement et les moyens de subsistance ont été détruits illégalement méritent justice et doivent obtenir pleinement réparation », a déclaré Philip Luther.

     

    http://www.amnesty.org/fr/news/israels-destruction-multistorey-buildings-extensive-wanton-and-unjustified-2014-12-09