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  • Nouveautés sur AFPS Rennes

     

    • Sexe, violence, corps des femmes et colonialisme israélien

      Le projet sioniste repose sur la destruction des corps et des terres natives palestiniennes, inséparables de la logique coloniale d’élimination. La violence sexuelle n’est pas un simple sous-produit du colonialisme, c’est plutôt « le colonialisme lui-même qui est structuré par la logique de la violence sexuelle ». Non seulement ils ont envahi notre maison, ont accaparé notre espace, nous ont expulsées – ils m’ont même arrêtée et emmenée à la Prison Maskubya, au poste de police. Ils m’ont mise dans la (...)


    • Samah Jabr : les « traumatismes cachés » de la vie sous occupation

      « Il y a une volonté de faire des Palestiniens des apatrides, mais aussi de les priver d’un visage et d’une voix. » Samah Jabr, l’une des premières femmes psychiatres de Palestine et une psychothérapeute qualifiée en psychanalyse, a passé sa vie à témoigner et à traiter les effets psychologiques de l’occupation israélienne sur la population palestinienne. Non contente de s’en tenir simplement à la pratique de la médecine, Jabr est aussi une militante déclarée, une femme écrivain et une universitaire (...)

    • État pales­tinien : un vote motivé par les prin­cipes uni­versels, non par le communautarisme

       

      Même s’il n’a pas de force juri­dique, le vote à l’Assemblée nationale et au Sénat sur la recon­nais­sance de la Palestine a déclenché les pas­sions ce qui prouve, si besoin était, l’impact à nul autre pareil du conflit israélo-​​palestinien sur la société française Le conflit est bel et bien importé en France De nom­breux échanges ont eu lieu sur l’impact du vote sur le pro­cessus de paix, mais on a éga­lement parlé de poli­tique inté­rieure. Un argument récurrent a été que les par­le­men­taires socia­listes (...)


    • Marcel de la Gare, retour de Palestine et de bien d’autres lieux de résistance

       

      À l’automne 2012, Marcel de la Gare participait à une mission de cueillette des olives en Palestine... Avec en tête l’idée d’aller à la rencontre des diverses formes de la résistance populaire civile palestinienne. Depuis un très long silence, qui n’était apparemment que le bruit d’un travail acharné ! Nous venons de recevoir cet appel à soutien financier pour l’édition de "AHIMSÂ, l’instant neige", roman graphique de BD de 240 pages, petites et grandes histoires de la non-violence en zone de conflit dans les (...)


    • En Palestine, pas de dignité sans justice

      23 décembre

      Un ancien chef du Mossad, l’agence d’espionnage israélienne, n’est pas la personne que l’on pressentait pour recommander une approche plus conciliante des Palestiniens. Et pourtant c’est bien ce qu’Efraïm Halevy vient de faire. Dans une interview exhaustive accordée au Times of Israel, Efraïm Halevy, qui fut à la tête du Mossad de 1998 à 2002 et servit ensuite comme conseiller spécial d’Ariel Sharon, a critiqué la politique du gouvernement israélien sortant. Selon lui les prochaines élections de mars (...)

    • 2014 : quelle année pour la Palestine ! (Déclaration du Bureau national de l’UJFP, le 21-12-2014)

      23 décembre

      L’AG de l’ONU avait proclamé 2014 l’année de la Palestine. Quelle année en effet pour les Palestiniens ! Sur le terrain, « Tsahal », l’armée qui possède un État, a continué à pousser ses pions : poursuite de la réduction de la place des Palestiniens en Cisjordanie comme peau de chagrin, avec son cortège de morts et d’arrestations judaïsation violente de Jérusalem-Est annexé, avec de plus expulsion « administrative » et sans motivation de jeunes Palestiniens de la ville ; provocations sur l’Esplanade des (...)


    • "Le serment" Arte : un regard sur la Nakba pour la soirée du 31 décembre...

      22 décembre

      Arte programme la série britannique "the promise" (le serment) de Peter Kominsky (GB 2010) : tenez-vous bien, c’est à 20h50 et ça dure six heures ! Pour un réveillon militant !!! On pouvait lire cette présentation sur le site des Inrockuptibles : “The Promise”, une saga épique sur le conflit israélo-palestinien Grande figure de la télé britannique, Peter Kosminsky retrace dans The Promise l’histoire du conflit israélo-palestinien de 1946 à nos jours. Un récit épique où transpire l’amertume face aux (...)


    • Palestine : le jeu des puissants

      22 décembre

      Écouter l’émission "Youyous et chuchotements" dédiée à cet ouvrage sur la radio associative "Radio Aligre"

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     
    Israël démolit des installations d'irrigation financées par l'UE dans la vallée du Jourdain

    Israël démolit des installations d’irrigation financées par l’UE dans la vallée du Jourdain

    NAPLOUSE (Ma’an) – Les forces israéliennes ont démoli des piscines d’irrigation financées par l’UE dans le nord de la vallée du Jordain ce jeudi 25 décembre, ont rapportés les habitants à Ma’an. Les véhicules militaires israéliens sont arrivés dans la région d’al- Jiftlik accompagnés par des bulldozers et ont démoli six piscines d’irrigation utilisées par...
     
     
    "Les Gazaouis sans-abri creusent à la recherche des restes du passé"

    “Les Gazaouis sans-abri creusent à la recherche des restes du passé”

    Mohammed Omer – Middle East Eye – 22 décembre 2014 Une déception pour les enfants attristés de Shejayeh, à l’est de Gaza ville, qui cherchent partout leurs jouets abandonnés, alors que les Nations-Unies commencent à dégager les décombres après la guerre. Les enfants se donnent du mal pour trouver des jouets, des vêtements, pendant que...
     
     
     
    23 décembre 2014: L'armée israélienne attaque le père Noël à Bethléem en Palestine occupée

    23 décembre 2014: L’armée israélienne attaque le père Noël à Bethléem en Palestine occupée

    BETHLÉEM ( Ma’an ) – Les forces israéliennes ont attaqué mardi une marche pacifique appelant à un “Noël sans occupation” à Bethléem. Les manifestants ont défilé au checkpoint militaire israélien dans le nord de Bethléem pour célébrer Noël et distribuer des cadeaux aux enfants dans la région. Les marcheurs ont tenu des panneaux ou l’on...
     
     
     
    Dans la lutte contre l’apartheid, les Palestiniens chrétiens se dressent contre la propagande d’Israël

    Dans la lutte contre l’apartheid, les Palestiniens chrétiens se dressent contre la propagande d’Israël

    Ben White – Middle East Monitor – 20 décembre 2014 En 2012, l’ambassadeur israélien d’alors aux États-Unis, Michael Oren, écrivait un éditorial pour The Wall Street Journal, dans lequel il affirmait que « les Chrétiens (à Gaza et en Cisjordanie) souffraient de la même détresse que leurs coreligionnaires dans toute la région. » Le diplomate...
     
     
    Israël détruit 1 000 maisons arabes dans le Néguev

    Israël détruit 1 000 maisons arabes dans le Néguev

    Soldats israéliens venus démolir des maisons en Palestine occupée (photo d’archive) Lundi, 22 Décembre 2014 Les autorités israéliennes ont détruit 1 000 maisons arabes dans le Néguev au cours de l’année 2014, ainsi que l’a rapporté l’Agence de presse Anadolu. C’est d’une ampleur sans précédent. « Les services de sécurité israéliens ont détruit des maisons...

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans Frontières

     
     
     KIA Babak - 20 décembre 2014
     
    Syrie Collectif- - 1er octobre 2014
     
     AYDIN Uraz - 30 octobre 2014
     
     ACHCAR Gilbert, VENKAT Vidya - 23 December 2014

     HALSANBE Jihane - 1er novembre 2014

    Histoire : le PCF et la question algérienne, une aura anticolonialiste usurpé

    KRIVINE Alain - 1er novembre 2014

     

  • Moyen Orient, droits humains : des femmes très courageuses (Global Voices)

     
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    Zainab Al-Khawaja et sa fille Jude / Razan Zaitouneh

    L'association Gulf Centre for Human Rights (GCHR) est une ONG indépendante qui procure soutien et protection aux militants pour les droits humains (y compris les journalistes indépendants, blogueurs, avocats, etc.) dans la région du Golfe et les pays voisins. Elle promeut la liberté d'expression, d'association et de rassemblement pacifique. Ce post a été d'abord publié sur son site le 10 décembre 2014. Une version éditée est republiée sur Global Voices avec son autorisation. 

    Durant la Journée internationale des droits humains, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR) a rendu hommage au courage des femmes qui militent pour les droits humains dans le Golfe et les pays voisins. Cette région du monde n'est pas hospitalière pour de tels militants en général, et les femmes sont encore plus à risque dans certains des pays les plus dangereux au monde pour qui exprime ses opinions, comme l'Irak, où une critique peut entrainer la mort, ou la Syrie où de telles activités signifient risquer sa vie et sa liberté. Ou encore Bahrein, où déchirer une photo du roi est passible de sept ans de prison. Ou l'Arabie saoudite, où des femmes ont été arrêtée pour avoir conduit une voiture. Et en Iran, où des manifestations provoquées par des attaques à l'acide de femmes ont entrainé des sanctions. 

    Les conflits en Irak et en Syrie ont rendu la région du Golfe instable et la situation des femmes militantes encore plus dangereuse, avec la montée en puissance du groupe extrémiste connu comme  ISIS. Quand la présence d'ISIS s'est affirmée tant en Irak qu'en Syrie, captures, esclavage ou assassinats ont aussi concerné des femmes. 

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    Un exemple des dégâts infligés par ISIS sur la vieille ville de Mossoul. 

    Le 22 Septembre 2014, l'avocate irakienne Samira Saleh Al-Naimi a été assassinée par un groupe d'hommes masqués et armés appartenant à ISIS. Ils ont ouvert le feu et l'ont tuée dans un jardin public au coeur de la ville de Mossoul. Le GCHR a annoncé qu'elle avait été enlevée à son domicile une semaine après avoir déclaré “barbares” les destructions commises dans la vieille ville de Mossoul par ISIS. 

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    Razan, Wa'el, Samira et Nazim

    La capacité des défenseurs des droits humains à continuer leur lutte dans les zones de conflits et ailleurs en Syrie a été extrêmement restreinte. Des femmes militantes ont été emprisonnées ou enlevée, comme Razan Ghazzawi ou Razan Zaitouneh, poussées à l'exil ou obligées à vivre en clandestinité en Syrie même depuis le début du conflit. 

    Ce mois-ci marque le premier anniversaire de la disparition de Razan Zaitouneh et de trois de ses collègues du groupe pour les droits humains qu'elle dirige, le Centre de documentation des violations des droits humains.  Ils ont été enlevés à Douma, une ville située près de Damas et sous le contrôle de groupes armés. Razan Zaitouneh, une avocate, a défendu des prisonniers politiques en Syrie depuis 2001 et a joué un rôle central depuis le début de la crise en Syrie en 2011. Le  GCHR s'est joint à plus de cinquante autres ONG pour réclamer la libération de Razan Zaitouneh, Wa’el Hamada, qui est également son mari, Samira Khalil et Nazem Hamadi. 

    Les activistes de la société civile, les travailleurs de l'humanitaire, les écrivains, journalistes, avocats et tous ceux qui documentent les atteintes aux droits humains sont délibérément ciblés par toutes les parties du conflit armé. Des dizaines de milliers de personnes sont détenues dans des conditions très dures. Beaucoup sont mortes en prison. Les rapports d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de détention arbitraires et de tortures systématiques, y compris le viol, s'accumulent. Les mauvais traitements sont courants que ce soit au mains des forces régulières de sécurité ou de celles des groupes armés d'opposition.

    Le Réseau syrien pour les droits humains (SNHR) a également enregistré les violences, dont les agressions sexuelles contre les femmes en Syrie, de la part des forces gouvernementales, de ISIS, des combattants kurdes et d'autres groupes armés. Dans un rapport récent, il note que les femmes syriennes jouent un rôle important pour défendre les droits humains, la récolte de témoignages, l'organisation de manifestations, la mise en place d'aide humanitaire. Dans beaucoup de cas, elles sont aussi chefs de famille et doivent entretenir leur famille.  

    Bahrein 

    Il n'est pas nécessaire qu'un pays soit en guerre pour que les femmes engagées souffrent. A Bahrein, les droits des femmes sont assez avancés, comparés par exemple à ceux des Saoudiennes. Les femmes ont le droit de conduire, d'être élues au parlement, de détenir de hautes fonctions et même de devenir ministres. Mais les femmes peuvent aussi être arrêtées, emprisonnées et même torturées aux côtés des hommes.  

    Une semaine avant les élections qui se sont déroulées le 22 Novembre, plus d'une douzaine de femmes ont été arrêtées à Bahrein, certaines durant des raids nocturnes très traumatisants, dont deux femmes enceintes et une femme avec un jeune enfant. Selon le Centre de Bahrein pour les droits humains (BCHR), elles ont été inculpées pour avoir “conçu et organisé un référendum public”, pour avoir organisé un vote avant les élections. Certaines auraient été torturées et sévèrement maltraitées.  

    Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur de Bahrein détient toujours Zahra Al-Shaikh et son bébé, qui est né prématurément et présente des problèmes de santé. Elle serait en détresse psychologique et dans de grandes souffrances. Elle a été arrêtée le 27 Octobre 2014 alors qu'elle rendait visite à son mari en prison et inculpée pour ‘rassemblement interdit'. Elle a déjà été arrêtée plusieurs fois, et sa liberté de rassemblement n'a pas été respectée. 

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    Maryam Al-Khawaja et Zainab Al-Khawaja

    Zainab Al-Khawaja, une organisatrice de campagnes pour les droits humains à Bahrein, a accouché le mois dernier, une semaine après avoir été libérée. Elle a été condamnée à trois ans de prison le 4 Décembre pour avoir déchiré une photo du roi durant l'une des nombreuses audiences de son procès le 14 octobre, puis condamnée pour d'autres affaires le 9 Décembre à 16 mois de détention, avec incarcération immédiate pour avoir insulté un fonctionnaire et détruit des biens publics. Elle a été libérée le 19 Novembre après une campagne internationale menée pour elle par le  GCHR, le BCHR et de nombreuses autres ONG et membres du parlement européen. Elle a été présente à trois audiences le 9 décembre et risque d'être inculpée de cinq autres délits qui, selon son avocat, violent clairement son droit à la liberté d'expression. 

    Sa soeur Maryam Al-Khawaja, co-directrice du GCHR, a également été emprisonnée pendant dix-neuf jours quand elle est arrivée à Bahrein le 30 aout et faussement accusée d'avoir agressé deux femmes policiers. Elle a été condamnée à un an de prison le 1er décembre mais a boycotté son procès. De fait, Maryam Al-Khawaja a elle-même été agressée et souffre d'une blessure à l'épaule, mais aucun témoin n'a été appelé pour cette agression. Elle s'était rendue à Bahrein pour tenter de voir son père, dont la vie était en danger suite à une grève de la faim commencée en prison.  

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    Ghada Jamsheer

    Egalement à Bahrein, la militante des droits humains Ghada Jamsheer a été emprisonnée le 15 Septembre 2014 pour diffamation sur Twitter, après avoir tweeté sur la corruption à l'hôpital de l'université King Hamad, dirigée par un membre de la famille royale. Elle a été libérée depuis, puis à nouveau arrêtée quelques heures plus tard avec des accusations fabriquées, à la grande détresse de sa mère et de sa fille. Ghada Jamsheer est la présidente du Comité des femmes pour la pétition (WPC), un réseau de femmes militantes de Bahrein qui demandent la codification des lois sur la famille à Bahrein et leur réforme. 

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    Souad Al-Shammari

    Arabie saoudite

    Dans l'Arabie saoudite voisine, les droits des femmes sont sévèrement restreints. Il est risqué de défendre leurs droits de quelque manière que ce soit. Selon le Monitor of Human Rights en Arabie Saoudite, la militante Souad Al-Shammari a été arrêtée le 28 Octobre 2014 à Jeddah. Elle a été interrogée au sujet de tweets publiés sur son compte Twitter et pourrait être accusée “d'appeler la société à désobéir en qualifiant la société de masculine” ainsi que “d'utiliser des sarcasmes en mentionnant des textes religieux et des érudits religieux.”

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    Hala Al-Doseri

    Les femmes qui réclament le droit de conduire ont été arrêtées, interrogées, diffamées. Leur voiture a été confisquée et elles sont en bute à de difficiles conflits familiaux dus aux autorités qui exigent la présence d'un accompagnateur homme dans toutes leurs activités, selon Hala Aldosari, une défenseuse des droits des femmes qui a participé à la campagne pour le droit de conduire des Saoudiennes. Elle s'est exprimée durant un événement organisé en marge d'une session de l'ONU en septembre 2014, organisé par le  GCHR, le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), CIVICUS, et l'association Saudi Civil and Political Rights Association (ACPRA).

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    Samar Badawi et son mari Waleed Abu Al-Khair

    La militante saoudienne Samar Badawi s'est également rendue à Genève pour la  27ème Session ordinaire du Conseils des droits humains en septembre dernier pour attirer l'attention sur les nombreux militants pour les droits humains actuellement détenus en Arabie Saoudite, dont son mari et son frère. 

    “Nous demandons que les femmes aient le droit d'être élues, de conduire un véhicule”.

    Elle a déclaré au Conseil de l'ONU qu'il “porte la responsabilité” des atteintes aux droits humains en Arabie Saoudite “car l'Arabie saoudite est membre du Conseil.” Elle a été emprisonnée en Arabie saoudite pour son activisme pour les droits des femmes et a été interdite de voyages le 2 décembre alors qu'elle s'apprêtait à se rendre en Belgique pour le 16ème Forum des ONG sur les droits humains de la Communauté européenne.

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    Nasrin Sotoudeh

    Iran

    En Iran, les femmes militantes sont fréquemment emprisonnées, interrogées, menacées et harcelées pour leur engagement. Après les manifestations provoquées par les attaques à l'acide de femmes, qui ont eu lieu à Teheran et Isfahan le 22 Octobre, un certain nombre d'activistes femmes iraniennes ont été arrêtées, dont la célèbre avocate et défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh. Les deux manifestations se sont toutes deux achevées par le passage à tabac et l'arrestation de plusieurs manifestantes ainsi que l'utilisation de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement.  

    Mahdieh Golrou, une étudiante et activistes des droits des femmes, ainsi que membre du Conseil pour la défense du droit à l'éducation, a été arrêté après une descente de police à son domicile, suite à sa participation très vigoureuse à la manifestation contre les attaques à l'acide de femmes. Elle a déclaré dans l'un de ses posts sur Facebook après les manifestations :  “Je suis une femme. Je suis une femme iranienne qui a peur et est toujours inquiète […]  Je suis une femme, et ces temps-ci, être une femme me fait peur.”

    Il ne s'agit ici que de quelques exemples des menaces qu'affrontent les femmes militantes des droits humains dans cette région, l'une des plus difficiles pour les femmes, sans parler de celles qui osent s'exprimer contre les atteintes aux droits humains. Le GCHR fait campagne pour que prennent fin le harcèlement judiciaire des femmes militantes, leur détention et leur condamnation pour des charges falsifiées et pour la fin de toutes les répressions contre les militants des droits humains dans le Golfe.  

     

     

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

    Israël détruit 1 000 maisons arabes dans le Néguev

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    Soldats israéliens venus démolir des maisons en Palestine occupée (photo d’archive) Lundi, 22 Décembre 2014 Les autorités israéliennes ont détruit 1 000 maisons arabes dans le Néguev au cours de l’année 2014, ainsi que l’a rapporté l’Agence de presse Anadolu. C’est d’une ampleur sans précédent. « Les services de sécurité israéliens ont détruit des maisons...
    L’armée israélienne bombarde Gaza et viole la trêve

    L’armée israélienne bombarde Gaza et viole la trêve

    Samedi 20 décembre, par Ziad Medoukh L’armée israélienne bombarde Gaza et viole la trêve. Les avions militaires israéliens ont mené quatre raids sur différents lieux dans la bande de Gaza tôt ce samedi 20 décembre 2014 sans faire de victimes, mais avec des dégâts importants. C’était dans la ville de Khan-Younis au sud de la...
    Après la dévastation de Gaza : « Mon fils m'a demandé :  quand aura lieu la prochaine guerre ? »

    Après la dévastation de Gaza : « Mon fils m’a demandé : quand aura lieu la prochaine guerre ? »

    Tous les yeux se tournaient vers Gaza cet été, alors qu’Israël soumettait la population palestinienne à 51 jours de siège et de bombardements. A quoi ressemble la vie là-bas maintenant que la guerre est finie et que le monde a les yeux ailleurs ? Atef Abu Saif, The Guardian, mercredi 17 décembre 2014 Batiments détruits à...
     
     

  • Le serment" Arte : un regard sur la Nakba pour la soirée du 31 décembre...(Afps Rennes)

     

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    Arte programme la série britannique "the promise" (le serment) de Peter Kominsky (GB 2010) : tenez-vous bien, c’est à 20h50 et ça dure six heures ! Pour un réveillon militant !!!

    On pouvait lire cette présentation sur le site des Inrockuptibles :

    “The Promise”, une saga épique sur le conflit israélo-palestinien

    Grande figure de la télé britannique, Peter Kosminsky retrace dans The Promise l’histoire du conflit israélo-palestinien de 1946 à nos jours. Un récit épique où transpire l’amertume face aux racines de la guerre.

    Depuis son téléfilm Warriors, tourné en 1999 et évoquant l’échec des casques bleus anglais en Bosnie, Peter Kosminsky s’attache aux fractures du monde contemporain. Héritier d’une longue tradition de la fiction télé anglaise, il porte un regard acéré sur son époque, en veillant à ne jamais sacrifier la recherche d’un souffle romanesque au souci de rigueur historique. Lorsqu’il écrit ses films, le réalisateur endosse d’abord des habits d’enquêteur : un long travail de préparation fondé sur des entretiens avec des témoins ou chercheurs impose son cadre à la fiction.

    De la guerre en Bosnie à la rivalité entre Tony Blair et Gordon Brown au sein du Parti travailliste (Les Années Tony Blair, 2002), de l’intervention britannique en Irak (L’Affaire David Kelly – Le prix de la vérité, 2005) aux attentats terroristes à Londres (Les Graines de la colère, 2007), Kosminky assume le risque de sa propre intervention dans le cours d’une histoire inachevée et incertaine.

    Une saga historique qui décrypte une actualité complexe

    Avec son ambitieuse nouvelle série, The Promise (Le Serment) (4 x 90 min), il radicalise cette tentative d’éclairer l’actualité complexe, au risque de la simplification ou du parti pris politique, en se concentrant sur le conflit israélo-palestinien. Si sa méthode d’écriture est la même (des dizaines de témoignages d’anciens soldats britanniques présents en Palestine après la Seconde Guerre mondiale comme source d’inspiration du scénario), Kosminsky intègre ici une dimension supplémentaire à la matrice de son oeuvre : la saga historique, la restitution du passé comme un écho persistant du présent.

    Sur un même territoire – la Palestine devenue Israël -, les années 1940 et 2000 se font face et s’enchevêtrent. L’espace reste unique, c’est le temps qui s’étire. La trame narrative trouve son point d’appui dans cet écart entre l’espace et le temps.
    The Promise mêle deux niveaux de récit et deux groupes de protagonistes que soixante années séparent mais que les enjeux d’une guerre qui paraît éternelle rapprochent. Le film joue de ce double effet d’éloignement et de proximité, comme si le passé rattrapait sans cesse des personnages dont l’identité ne s’éclaire qu’à travers le miroir des racines (du mal).

    L’héroïne, Erin (Claire Foy), Londonienne de 18 ans, rejoint pour ses vacances une amie qui vit en Israël. Elle découvre avant de partir le journal intime de son grandpère mourant, Len (Christian Cooke). Soldat anglais témoin de la libération du camp nazi de Bergen-Belsen, Len est envoyé en Palestine, à la fin de la guerre, pour maintenir la paix entre Juifs et Arabes, alors que l’Etat d’Israël n’est pas encore né, et que déjà apparaissent des tensions entre l’Irgoun, organisation armée sioniste, les populations locales et l’armée britannique.

    Lisant au gré de son séjour en Israël le récit circonstancié de la mission de son grand-père en Palestine qui fait écho à la violence qu’elle découvre elle-même sur place, le voyage d’Erin se transforme en voyage initiatique, en parcours politique. D’une ignorance, naît une prise de conscience, d’une indifférence surgit une colère : une colère qui s’arrime à celle, jusque-là sourde et imperceptible, de son grand-père qu’elle réactive comme la reconnaissance de son héritage.

    La révélation des attentats de l’Irgoun – notamment la célèbre attaque le 22 juillet 1946 de l’hôtel King David, abritant l’armée anglaise où 91 personnes furent tuées – se mêle à la violence des soldats israéliens dans les territoires palestiniens, à Gaza ou à Hébron, où Erin se rend pour tenter de retrouver les amis arabes de son grand-père à qui il a fait un "serment" : leur rendre la clé de leur maison, dont ils furent chassés en 1948, lors de la Nakba, ("catastrophe" en arabe) l’expulsion des Palestiniens de leurs terres.

    L’histoire d’un échec avant tout collectif

    Chez le grand-père et sa petite-fille, Kosminsky dépeint un même processus de désenchantement : l’un, soucieux de défendre la création légitime d’un Etat pour les Juifs, et l’autre, en phase avec la culture démocratique et ses amis israéliens, se heurtent à la présence d’un affrontement âpre et absurde. Le réalisateur ne triche pas avec le réel ; sa lecture du conflit reste sans ambiguïtés, mais pas sans nuances. Si The Promise n’épargne pas l’actuelle politique d’occupation menée par Israël, le film évite tout autant l’aveuglement sur les violences du camp opposé.

    Les attentats, s’accumulant de tous côtés, annulent leurs effets respectifs. La violence en partage, plutôt que la terre, n’est que la trace d’un échec collectif. Le réalisateur oppose moins la vertu d’un camp au vice d’un autre qu’il ne critique la responsabilité originelle des Britanniques – son grand sujet – dans le processus de guerre continu. Pour ne pas avoir su laisser derrière elle, en 1948, une Palestine stable, la Grande-Bretagne porte selon lui une responsabilité cruciale dans la situation actuelle.

    Par-delà cette relecture du conflit, le cinéaste excède le cadre réducteur d’un film politique à thèse pour conférer à son récit un souffle épique. Le Serment n’est pas un sermon idéologique mais une promesse romanesque. En faisant évoluer Erin et Len du silence vers la révolte, en suivant ceux qui partagent leur vie affective contrariée, Peter Kosminsky déploie un art du récit marqué par l’amplitude du regard tant sur les personnages que sur le cadre spatial (réel) dans lequel même les plus beaux serments se perdent.

    Jean-Marie Durand

    Interview de Peter Kosminsky sur le site de Télérama

    On doit au Britannique Peter Kosminsky, ancien reporter de guerre et documentariste, quelques-unes des plus belles et des plus stimulantes fictions télévisées des quinze dernières années : Warriors, Les Graines de la colère, L’Affaire David Kelly, Les Années Tony Blair... Des œuvres en prise avec le réel, engagées et rigoureuses, accessibles sans être simplificatrices. Dans The Promise, une mini-série en quatre épisodes qu’il a écrite et réalisée, et que Canal+ diffuse à partir du 21 mars, Peter Kosminsky explore les racines du conflit israélo-palestinien sur deux époques étroitement entrelacées : la fin désastreuse du mandat colonial britannique en Palestine, entre 1945 et 1948, et ses répercussions, en 2005, à l’intérieur d’Israël et des territoires palestiniens. Un double récit appuyé sur le point de vue « candide » de deux citoyens britanniques – Erin, l’héroïne de la partie contemporaine, étant la petite-fille de l’ex-sergent Len Matthews, parachuté dans la Palestine de 1945 juste après la victoire alliée sur l’Allemagne nazie.
    En février 2011, lors de son passage à Paris et de la première, Peter Kosminsky nous a accordé cet entretien au long cours.

    Pourquoi teniez-vous autant à raconter deux histoires en même temps, l’une située dans le passé, l’autre dans le présent ?

    En mettant les deux époques en parallèle, je voulais montrer que le passé a des conséquences sur le présent, et que la Grande-Bretagne a une responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui. Ce conflit reste une plaie ouverte dans la politique mondiale, et nous étions là à ses débuts. Si nous avions laissé la Palestine en meilleur état, il n’en serait peut-être pas ainsi. Je sais que c’est facile à dire, et je n’ai aucune solution à proposer. Mais quand la Grande-Bretagne a décolonisé, elle a fait de sacrés dégâts pratiquement à chaque fois. Il suffit de regarder autour de nous : l’Inde, le Pakistan, l’Afrique du Sud et, bien sûr, la Palestine. Il y a peu d’exemples d’harmonie inter-ethnique dans les pays que nous avons quittés. Nous avons souvent laissé ces questions irrésolues, et sommes retournés chez nous aussi vite que les convenances le permettaient.

    Pourquoi avez-vous situé en 2005 la partie contemporaine de la série ?

    Cette fiction a exigé huit ans de travail. Et la majeure partie de nos recherches ont été faites dans les quatre premières années. Après, il a fallu l’écrire, trouver de l’argent et un lieu pour tourner, tout cela a pris du temps. Du coup, beaucoup d’événements, comme, par exemple, les attentats-suicides palestiniens, étaient plus pertinents au moment des recherches qu’ils le sont aujourd’hui. Nous avons donc pris la décision de situer le film pendant l’été 2005. Si nous ne l’avions pas fait, certains événements auraient paru étranges.


    Vous n’aviez encore jamais réalisé de fiction ou de documentaire sur le conflit israélo-palestinien. D’où est venue l’idée de The Promise ?

    Après la diffusion de Warriors, qui parlait de l’impuissance des Casques bleus britanniques envoyés en Bosnie, nous avons reçu une lettre d’un vétéran de la campagne de Palestine, un homme déjà très âgé, qui nous disait : « Pourquoi ne faites-vous pas un film sur nous ? On nous a complètement oubliés. » De fait, à ma grande honte, je ne savais rien au sujet des vétérans de Palestine. J’étais même très surpris d’apprendre que nous avions là-bas, en 1945, cent mille soldats – à peu près la taille de l’armée britannique actuelle. Notre ignorance s’explique facilement : le retrait de Palestine était perçu en Grande-Bretagne comme une défaite humiliante, après la grande victoire de la Seconde Guerre mondiale, et personne n’avait envie de se souvenir de quelque chose d’aussi embarrassant. Quand les soldats sont revenus, en 1948, les temps étaient très difficiles, la Grande-Bretagne était ruinée, tout le monde était concentré sur l’indépendance de l’Inde, qui représentait un énorme bouleversement psychologique. Pour les vétérans de Palestine, il n’y a eu ni statue ni mémorial.

    Auriez-vous fait ce film si vous n’aviez pas reçu cette lettre ?

    Non, je ne crois pas. Après Warriors, je ne tenais pas particulièrement à tourner une autre histoire de soldats. J’ai laissé de côté cette lettre pendant trois ans. J’ai fini par m’en souvenir, mon équipe de documentaristes et moi-même avons commencé à faire des recherches, et, je ne sais trop comment, parmi tous les sujets sur lesquels nous enquêtions, c’est devenu celui qui nous occupait le plus. Plus je lisais le résultat de nos recherches, plus j’étais intéressé par ce qu’elles disaient de l’implication et de la responsabilité de la Grande-Bretagne dans les événements qui ont façonné le conflit actuel.

    Combien de vétérans avez-vous rencontré lors de vos recherches, et comment se sont passés les entretiens ?

    Nous en avons rencontré 82, sur plusieurs années. Certains sont morts depuis. Nos entretiens étaient chargés d’émotion. Quand nous avons fait Warriors, j’ai interrogé un soldat, dans une base militaire du Sud de l’Angleterre, qui m’a décrit des choses parmi les plus épouvantables qu’on m’ait jamais racontées. Il était bouleversé, et il m’a dit : « Je n’en ai jamais parlé à personne. » J’ai eu la même impression avec les vétérans de Palestine. Ils en discutaient quand ils se rencontraient, mais toujours sur le ton de la plaisanterie. Vous pouviez déduire de la façon dont ils parlaient qu’ils ne s’étaient jamais vraiment confiés, qu’ils n’avaient rien dit de la façon dont ils ont été attaqués, dont leurs amis ont été tués. Ils se sont réfugiés dans le silence pendant soixante ans. Depuis que j’ai fait ce film, un certain nombre d’amis m’ont confié que leur père, ou leur grand-père, était là-bas, mais ne leur en avait jamais parlé.

    Le mandat britannique en Palestine a commencé en 1920, et s’est terminé en 1948. La partie "historique" de The Promise décrit les trois dernières années de ce mandat, juste avant la création de l’Etat d’Israël. Lors de vos recherches documentaires sur cette période, qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?

    Deux choses. D’abord, le fait que les Britanniques ont utilisé contre l’insurrection juive un grand nombre des tactiques militaires reproduites aujourd’hui par l’armée israélienne contre l’insurrection palestinienne. On voit dans le film qu’après un attentat-suicide en Israël, l’armée israélienne s’en va détruire la maison du poseur de bombe. Les Britanniques ont fait exactement la même chose dans les années 40. Quand ils étaient attaqués, ils dynamitaient les maisons des familles liées à l’attaque. Ça m’a paru délirant ; je n’arrivais pas à comprendre pourquoi l’armée israélienne utilisait les tactiques d’une armée qui avait échoué.
    Notre autre sujet d’étonnement, c’était la mise en place, par la société juive de l’époque, de clubs d’hospitalité pour les soldats britanniques. On y employait des jeunes filles qui n’étaient pas des prostituées, mais qui devaient, en établissant des liens d’amitié, gagner les cœurs et les esprits de ces soldats et, par extension, ceux de leurs familles quand ils seraient de retour en Angleterre. C’est ce qui m’a conduit à créer le personnage de Clara. Je trouvais cette idée vraiment étrange, on l’associerait plutôt à un système de type soviétique. Bien sûr, Israël à ses débuts était un endroit très marqué par le socialisme, en tous cas pour les Juifs. Et il y a quelque chose qui me faisait penser à la société stalinienne, dans cette idée d’un Etat qui intervient pour changer les esprits dans le sens qui lui convient.

    Avez-vous pu rencontrer, et vous entretenir avec ces femmes qui ont inspiré le personnage de Clara ?

    Nous n’avions aucun moyen de les trouver, et il n’y avait pas d’enregistrements ; ils ont été détruits ou mis au secret. J’ai pu lire les entretiens réalisés par une universitaire qui avait fait une étude sur le sujet et qui avait interviewé un certain nombre de ces femmes. Mais elle a refusé de me les présenter. C’était la base de leur accord, elles avaient accepté de lui parler à condition qu’elle ne dévoile jamais leur identité. C’est un sujet assez sensible en Israël.

    Jusqu’à quel point avez-vous dramatisé les événements que vous décrivez ? Tout ce qui arrive dans The Promise est-il vrai ?

    Oui, sans exception. Les personnages et leurs réactions sont fictives, mais ce qui arrive à Len s’est vraiment produit –l’explosion du King David, la fusillade dans la rue, la capture de deux sergents spécialisés dans le renseignement et leur réclusion dans une fosse –, j’ai juste ajouté Len aux deux personnes enfermées dans la fosse. L’histoire contemporaine est un peu moins exacte, parce que, de toutes évidence, Erin vit dans un tout petit monde, une sorte de bulle. Mais quand elle va à Hébron, tout ce qu’elle expérimente est basé sur des témoignages. La rencontre pacifiste du premier épisode s’appuie sur des enregistrements vidéo de rencontres similaires. Les événements qui ont lieu à Gaza, à la fin du film, sont étroitement basés sur le témoignage de membres d’une ONG internationale.

    Len et Erin, vos deux héros, effectuent, à soixante ans d’écart, une sorte de parcours initiatique sur cette terre où ils ont quasiment tout à découvrir. Comment envisagiez-vous leurs trajectoires respectives ?

    Erin est l’adolescente typique, si tant est qu’une telle personne existe ! J’ai deux filles, et Erin, d’une certaine manière, s’inspire de chacune d’elles. J’ai toujours su qu’avec elle le spectateur ferait un voyage émotionnel. La première rencontre avec Erin n’est pas forcément évidente. C’est quelqu’un d’assez égoïste, elle émet des opinions qui ne s’appuient pas sur grand-chose, fait souvent l’opposé de ce qu’on lui demande, et se montre prête à mentir et tricher si c’est nécessaire. Mais à la fin, le spectateur se retrouve face à une jeune femme extraordinaire : courageuse, désintéressée, encore instable et d’un caractère difficile, mais prête à se donner beaucoup de mal pour venir à bout de la tâche qu’elle s’est assignée.

    Pour Len, j’ai décidé que ce serait l’inverse. Quand vous le rencontrez, en 1945, il a déjà effectué le plus extraordinaire des voyages émotionnels. C’est un parachutiste, il a participé au débarquement du D-Day, à la catastrophe de l’opération Market Garden [la tentative de reprendre le pont d’Arnhem, qui vit mourir 30 % des parachutistes britanniques en une seule attaque, NDLR], à la bataille des Ardennes, et à la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen. Il a mûri à toute allure, son caractère est déjà bien dessiné. Len devait être un personnage héroïque et désintéressé, parce que je savais qu’Erin allait en tomber amoureuse en lisant son journal, et je voulais que les raisons de cette attirance soient évidentes.

    Au début de The Promise, vous montrez des archives filmées de la libération du camp de Bergen-Belsen. Etait-ce évident, quand vous avez décidé d’inclure cette séquence, qu’il vous faudrait renoncer à la fiction, et passer par le document d’archives ?

    A l’origine, j’avais écrit des scènes que nous devions tourner. Mais c’était incroyablement difficile. Ces images sont encore très fraîches dans les esprits. Il aurait fallu d’énormes moyens pour les reconstituer de manière convaincante. Et j’avais un dilemme moral sur la recréation de ces scènes, qui auraient été très difficiles à tourner en Israël. En même temps, je ne croyais pas que le spectateur pourrait comprendre le cheminement de Len sans montrer ces images. Elles étaient nécessaires pour expliquer pourquoi Len, au début du film, se sent si viscéralement en sympathie avec les Juifs de Palestine. Et la façon la plus simple de le faire, c’était de montrer quelques-unes de ces images pendant que l’on entendait sa voix.

    Vous avez filmé The Promise en Israël et dans les territoires palestiniens. Pourquoi avez-vous souhaité tourner sur les lieux mêmes de l’histoire que vous racontiez, ce que vous n’aviez jamais fait pour vos précédentes fictions ? Cela ne risquait-il pas de vous compliquer la tâche ?

    Si, bien sûr. A l’origine, nous pensions plutôt à la Tunisie, au Maroc, à Chypre, à l’Espagne, à la Jordanie... Mais nous n’arrivions pas à trouver un endroit qui corresponde à tout ce dont nous avions besoin. Israël s’est imposé comme la meilleure option. La topographie, l’architecture, la diversité culturelle et l’allure des gens, tout collait parfaitement, et il y avait une industrie du cinéma florissante, avec toutes les compétences dont nous avions besoin. Notre équipe de tournage était fantastique, la ville d’Haïfa nous a beaucoup aidés, mais l’armée, l’Etat, tous les corps officiels d’Israël ont été aussi peu coopératifs qu’ils pouvaient l’être. Tout nous était toujours refusé, sans explication.

    L’autre difficulté, c’était d’essayer de dépeindre un conflit avec des comédiens directement concernés par ce conflit. Prenez cette scène de l’épisode 4 où un soldat israélien affronte une Palestinienne ; le gars qui joue le soldat est, en vrai, un réserviste de l’armée israélienne, et la comédienne palestinienne a des opinions bien tranchées sur les Israéliens et sur l’occupation. Du coup, quand ils jouent la scène, il y a ce quelque chose en plus que vous ne pouvez pas obtenir dans un pays voisin, avec des gens qui font semblant. Ça a rendu la direction d’acteurs très intéressante.

    Vous avez effectivement tenu à ce que les acteurs de The Promise aient la même nationalité que les personnages qu’ils incarnaient. Les comédiens ont-ils parfois contesté ce que vous leur demandiez de dire et de faire ?

    Non, jamais, mais l’atmosphère sur le plateau était parfois très lourde. La plupart des acteurs s’entendaient plutôt bien, mais il y avait parfois des tensions. Certains des Palestiniens, notamment, ne se sentaient pas à l’aise, parce que l’équipe de tournage était majoritairement juive. Pour Warriors, nous avions fait appel à beaucoup de gens qui avaient été vraiment impliqués dans la guerre en Bosnie, mais celle-ci était terminée. Il y avait encore de l’animosité, des choses non résolues, mais un accord avait été signé, le monde était en train de changer. En Israël et dans les territoires occupés, rien n’est réglé. Quand nous avons tourné dans des villes arabes des scènes où des comédiens jouent des colons, tout était très tendu. Nous avons notamment tourné une séquence où un colon hurle des injures, au mégaphone, à un groupe de libéraux israéliens. La scène n’a pas été tournée à Hébron, où une personne faisant cela disposerait de 5 000 soldats pour la protéger. Elle a été tournée à Acre, au milieu d’une ville arabe. Et le comédien était très nerveux ! Il m’a dit : « Je vais me faire tuer ! » ; j’ai répondu : « Non, tu es un acteur ; joue, c’est tout. » Il ne fanfaronnait plus comme lors de notre première répétition à Tel Aviv, mais il a joué la scène, et c’était courageux, je l’ai admiré pour cela.

    Après la diffusion du premier épisode au Royaume-Uni (1), certains vous ont accusé d’avoir fait une œuvre de propagande pro-palestinienne et anti-israélienne. Vous attendiez-vous à ce type de réactions ?

    Nous avons commencé à être critiqués par des sites web israéliens avant même que commence la diffusion de The Promise. Chacun est libre de ses opinions, j’admets très volontiers que c’est un sujet controversé et que tous les aspects du film ne plairont pas à tout le monde, même si, à mon sens, l’ensemble est équilibré. Mais je n’ai pas de temps à perdre avec des gens prêts à attaquer des programmes qu’ils n’ont pas encore vus. Je trouve cela pathétique. Ils regardent le monde à travers de telles œillères qu’ils préfèrent condamner, avant même d’en avoir visionné une seule image, un programme qui a demandé huit ans de travail, qui a fait l’objet de minutieuses recherches et qui a l’obligation, selon la loi audiovisuelle britannique, d’être équilibré.

    The Promise semble effectivement aboutir à la conclusion qu’il n’y a ni bons ni méchants, que la situation présente est dommageable à toutes les parties, et qu’il est extrêmement difficile, voire impossible, de prendre parti pour l’un ou l’autre camp...

    C’est ce que je crois. Ma responsabilité, c’était, d’abord, de présenter une image qui rende justice à la complexité de la situation. On n’aide personne en prétendant que le bien et la justice se trouvent d’un seul côté ; si c’était si simple, on aurait déjà trouvé une solution. De chaque côté, il y a des vérités et des droits qui entrent en compétition les uns avec les autres. Vous ne pouvez pas avoir tout d’un côté ou tout de l’autre, tout est imbriqué.

    Ensuite, je n’ai pas recherché une sorte d’équilibre scientifique, mais un équilibre instable, pour qu’à un certain point de l’histoire, vous vous sentiez proche de l’une des parties et que, juste au moment où vous vous sentez conforté dans votre point de vue, quelque chose arrive qui vous entraîne de l’autre côté. Par exemple, vous assistez à un incident au checkpoint, et vous vous sentez peut-être en empathie avec les Palestiniens et la manière dont ils sont traités ; et puis des terroristes palestiniens font sauter le café près duquel se trouve l’héroïne, ce qui va probablement affecter votre façon de voir... Plutôt que de nuancer le film de façon à ce qu’il n’offense personne, j’ai fait en sorte que les sympathies du spectateur changent régulièrement de direction, en fonction des circonstances.

    lundi 22 décembre 2014

    http://www.rennespalestine.fr/?Le-serment-Arte-un-regard-sur-la

  • Très large mobilisation des marins pêcheurs dans la ville de Laâyoune (Sud du Maroc) (Cadtm)

     

    Dans le port de Laâyoune se sont rassemblés à 19h30 du samedi 20 décembre 2014 des centaines de marins pêcheurs à l’appel du syndicat national des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH) pour réclamer leurs revendications pour lesquelles ils se battent depuis 2 ans et restées sans suite à ce jour

    :1- la liberté syndicale ;

    2- leurs cahiers de revendications au niveau régional et national déposés au niveau du gouvernement et au niveau local mais restées sans réponse à ce jour.

    Les revendications au niveau local sont :

    1- le respect des horaires de travail

    2- arrêt des sorties en cas de mauvais temps et intempéries, à l’origine des nombreux accidents et décès des marins pêcheurs en cas de mauvais temps

    3- revendication d’un tableau dans le port indiquant la météo, les intempéries, etc. pour prévenir les marins en cas de tempête

    4- contrôle de la pesée et déclaration dans la transparence de la quantité de poisson mis sur le marché pour limiter le marché noir

    5- réglementation et solution au problème des quais à l’origine des accidents de bateaux qui ne trouvent pas où décharger.

    Mais dès le début du rassemblement, deux membres du bureau du Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc Aberghaz Mohamed et Azafad Rachid, ainsi que deux autres marins, Imihi et Ali Bou Baker, ont été violement arrêtés par les forces de police.

    Aussitôt une manifestation de milliers de marins s’est organisée dans le port de Laâyoune pour exiger leurs libérations et appuyer les revendications.

    Sous la pression des marins pêcheurs et face à leur détermination, à 21h30 Aberghaz Mohamed et ses camarades ont été relâches, acclamés par de milliers de marins dans le port de Laâyoune.

    Notre devoir est d’élargir la solidarité pour appuyer la détermination et l’unité des marins pêcheurs qui luttent pour leurs revendications et contre la répression de leur mobilisation.

    Pour Rappel : mobilisation des marins pêcheurs d’une grande ampleur le 11 novembre 2014 dans le port de Tan-Tan (Sud du Maroc)

    Le mardi 11 novembre 2014, des centaines de marins se sont rassemblés dès 16 h dans le port de Tan-Tan suite aux tentatives de la délégation maritime de faire appliquer et d’imposer les nouveaux règlements du plan HALIEUTIS (Plan lancé par l’Etat marocain en 2009 pour dynamiser l’investissement du grand capital local et étranger dans le secteur halieutique au détriment des dizaines de milliers de marins pêcheurs).

    C’est alors que les forces de répression sont intervenus et ont arrêté Aberghaz Mohamed et Mustafa Agouram membres du bureau du syndicat national des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH). Une large manifestation de solidarité s’est organisée dans le port de Tan-Tan :

    Après une heure trente de protestation et face à la combativité et de la détermination de leurs camarades marins pêcheurs, les deux militants ont été relâches.

    Solidarité large avec les luttes des marins pêcheurs.

    22 décembre par Le Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH)

    http://cadtm.org/Tres-large-mobilisation-des-marins

  • Irak. Des femmes et des jeunes filles yézidies (Amnesty)

    Demonstrators hold signs reading 'Yezidis' and the arabic letter 'N', which stands for Christian, as they take part in a demonstration in support of the Yezidis and the Christians in Iraq, near the French Elysee presidential palace in Paris on Wednesday. The arabic letter 'N' is a symbol painted by jihadists of the Islamic State on Christian's houses in Iraq to locate them. Forty people, mostly women, gathered on August 13 near the Elysee presidential palace, on the call of a group of women, to deliver an open letter to French president Hollande, calling for the intervention of France to help Yezidis and Christian populations in Iraq. AFP Photo/Bertrand Guay

     Soumises à des violences sexuelles insupportables

    Les actes de torture, notamment les viols et autres formes de violence sexuelle, subis par les femmes et jeunes filles membres de la minorité yézidie d’Irak enlevées par le groupe armé qui se présente sous le nom d’État islamique (EI) soulignent la sauvagerie de ce dernier, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport publié mardi 23 décembre.

    Ce document, intitulé Escape from hell - Torture and sexual slavery in Islamic State captivity in Iraq, donne un aperçu des violences insoutenables subies par des centaines, voire des milliers, de femmes et de jeunes filles yézidies qui ont été mariées de force, « vendues » ou « offertes » à des combattants ou des sympathisants de l’EI. Bien souvent, les captives ont été forcées à se convertir à l’islam.

    « Des centaines de femmes et de jeunes filles yézidies voient leur vie brisée par les horreurs de la violence sexuelle et de l’esclavage sexuel aux mains de l’EI, a déclaré Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise, qui s’est entretenue avec plus de 40 anciennes prisonnières de l’EI dans le nord de l’Irak.

    « Beaucoup d’esclaves sexuelles sont mineures – des filles âgées de 14, 15 ans ou même plus jeunes. Les combattants de l’EI utilisent le viol comme une arme lors d’attaques qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. »

    Ces femmes et jeunes filles font partie des milliers de Yézidis habitant la province de Sinjar (nord-ouest de l’Irak) qui subissent depuis août une vague de nettoyage ethnique initiée par des combattants de l’EI décidés à éliminer les minorités ethniques et religieuses de la région.

    Les horreurs subies aux mains de l’EI laissent ces femmes et jeunes filles si traumatisées que certaines ont mis fin à leurs jours. Jilan, 19 ans, s’est suicidée en captivité à Mossoul car elle craignait d’être violée, a indiqué son frère à Amnesty International.

    L’une des filles détenues dans la même pièce que Jilan et 20 autres, dont deux âgées de 10 et 12 ans, a raconté à Amnesty International : « Un jour, on nous a donné des vêtements qui ressemblaient à des costumes de danse et on nous a dit de prendre un bain et de les mettre. Jilan s’est suicidée dans la salle de bains. Elle s’est tailladé les poignets et s’est pendue. Elle était très belle ; je pense qu’elle savait qu’elle allait être emmenée par un homme et que c’est pour cela qu’elle s’est tuée. » La fille qui a fourni ce témoignage figure parmi celles qui sont parvenues à s’échapper par la suite.

    Wafa, 27 ans, autre ancienne captive, a raconté à Amnesty International qu’elle et sa sœur avaient tenté de mettre fin à leurs jours une nuit, après que leur ravisseur eut menacé de les marier de force. Elles ont essayé de s’étrangler avec des foulards, mais deux filles qui dormaient dans la même pièce se sont réveillées et les ont arrêtées.

    « Nous avons noué les foulards autour de notre cou et tiré aussi fort que nous avons pu en nous écartant l’une de l’autre, jusqu’à ce que je m’évanouisse [...]. Je n’ai pas pu parler pendant plusieurs jours après cela », a-t-elle expliqué.

    La majorité des agresseurs sont irakiens ou syriens ; beaucoup sont des combattants de l’EI mais d’autres seraient des sympathisants de ce groupe. Plusieurs anciennes prisonnières ont déclaré qu’elles avaient été détenues dans des logements où elles vivaient aux côtés des épouses et des enfants de leurs ravisseurs.

    De nombreuses victimes yézidies sont doublement affligées car elles doivent aussi surmonter la perte de dizaines de leurs proches qui sont toujours en captivité ou ont été tués par l’EI.

    Randa, une adolescente de 16 ans originaire d’un village situé près des monts Sinjar, a été enlevée avec de nombreux membres de sa famille, dont sa mère qui était dans un état de grossesse avancée. Randa a été « vendue » et « offerte » à un homme deux fois plus âgé qu’elle qui l’a violée. Elle a décrit l’impact de son calvaire à Amnesty International :

    « Ce qu’ils ont fait à ma famille et moi est si horrible. Daesh [autre nom de l’EI]a ruiné nos vies [...]. Que va-t-il advenir de ma famille ? Je ne sais pas si je la reverrai un jour. »

    « Le bilan physique et psychologique de l’épouvantable violence sexuelle que ces femmes ont subie est catastrophique. Beaucoup ont été torturées et traitées comme des objets. Même celles qui ont réussi à s’échapper demeurent profondément marquées », a déclaré Donatella Rovera.

    Le traumatisme des victimes de violence sexuelle est encore aggravé par la stigmatisation liée au viol. Les victimes ont l’impression que leur « honneur » et celui de leurs familles a été atteint et craignent que leur position sociale en soit diminuée.

    Beaucoup de victimes de violence sexuelle ne bénéficient toujours pas de toute l’aide et tout le soutien dont elles ont absolument besoin.

    « Le gouvernement régional du Kurdistan, les Nations unies et d’autres organisations humanitaires qui fournissent des services médicaux et d’autres aides aux victimes de violence sexuelle doivent intensifier leurs efforts. Ils doivent prendre les mesures nécessaires pour toucher rapidement et de manière proactive toutes les personnes qui ont besoin d’eux, et veiller à ce que les femmes et les jeunes filles soient informées du soutien qui est à leur disposition », a déclaré Donatella Rovera.

    Ces services doivent couvrir la santé sexuelle et reproductive et comprendre des conseils et une aide psychologique. 23 décembre 2014

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/iraq-yezidi-women-and-girls-face-harrowing-sexual-violence-2014-12-23

  • Marwan Barghouti nommé Citoyen d’honneur de la ville d’Aubervilliers (AFPS)

    Aujourd’hui la situation du peuple pales­tinien continue de se dété­riorer et la poli­tique menée par l’État d’Israël, notamment l’extension des colonies, rend chaque jour un peu plus dif­ficile la recherche d’une solution négociée au conflit.

    Dans le même temps, des mil­liers de pri­son­niers sont incar­cérés, la plupart arbi­trai­rement, dans les prisons israéliennes.

    Parmi eux, Marwan Bar­ghouti, député au Conseil Pales­tinien, enlevé à Ramallah en 2002 et incarcéré dans une prison près de Tel-​​Aviv. Lors de son procès, il avait refusé de recon­naître la légi­timité de la cour mili­taire d’occupation qui le jugeait et avait utilisé cette tribune pour faire connaître son combat huma­niste. Il a été condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité.

    Ini­tiateur du Document national de récon­ci­liation des pri­son­niers sur la base duquel un gou­ver­nement national pales­tinien s’est formé en 2007, Marwan BAR­GHOUTI milite pour un accord sur la coexis­tence d’un État pales­tinien et d’un État israélien sur la base des fron­tières de 1967.

    Marwan Bar­ghou­tiest un des prin­cipaux diri­geants pales­ti­niens. Il sym­bolise la Palestine et la cause pales­ti­nienne. Il œuvre pour résoudre poli­ti­quement et paci­fi­quement le conflit israélo-​​palestinien en se fondant sur les réso­lu­tions du Conseil de Sécurité de l’ONU pour, qu’enfin, soient ins­taurés deux États libres et indé­pen­dants, vivant en paix côte à côte.

    En ce 18 décembre 2014, c’est donc un homme de Paix et de Dia­logue que la Ville d’Aubervilliers a nommé citoyen d’honneur.

    Communiqué de la ville d’Aubervilliers, mardi 23 décembre 2014

    http://www.france-palestine.org/Marwan-Barghouti-nomme-Citoyen-d,25439

  • 6 000 tra­vailleurs fron­ta­liers en grève (AFPS)

     

     

    Pour dénoncer une "humi­liation quotidienne"

    Mou­vement spontané ce 21 décembre : des tra­vailleurs pales­ti­niens qui vont chaque jour tra­vailler en Israël ont débrayé pour dénoncer les condi­tions dif­fi­ciles qui leur sont imposées au point de passage.

    C’est une grève d’un genre par­ti­culier qui a eu lieu ce 21 décembre aux abords de Tul­karem, dans le nord de la Cis­jor­danie. Quelque 6 000 Pales­ti­niens, qui passent chaque jour la fron­tière pour aller tra­vailler en Israël, ont débrayé spon­ta­nément afin de pro­tester contre "les humi­lia­tions quo­ti­diennes qu’ils subissent au point de passage", rap­porte le journal israélien Yediot Aharonot.

    "La construction d’un nouveau ter­minal pour les piétons du côté pales­tinien du point de passage a aggravé les condi­tions pour les Pales­ti­niens, qui doivent tem­po­rai­rement uti­liser un passage étroit." Les travaux n’avançant que len­tement, la situation se pro­longe, ce qui a donné lieu à ce mou­vement de colère.

    "Sans une once de respect"

    Sabri, un Pales­tinien qui tra­vaille en Israël depuis des années raconte son quo­tidien : "En ce qui me concerne, quand j’arrive au point de passage, j’entre en enfer. Les gens se bous­culent dans ce passage étroit comme des animaux. Ils se mettent à pousser, la pression monte et, souvent, des gens sont blessés et finissent par être emmenés à l’hôpital de Tul­karem en ambulance."

    Le plus souvent, seuls quatre ou cinq des 16 postes de contrôle bio­mé­trique fonc­tionnent, ce qui ralentit le passage, explique encore Sabri, qui impute éga­lement la congestion du tunnel au manque d’organisation des auto­rités pales­ti­niennes.

    Mais c’est surtout l’attitude mépri­sante du per­sonnel israélien que les gré­vistes entendent dénoncer. "Parfois, ils nous traitent sans une once de respect", déplore Azam. Il raconte au jour­na­liste de Yediot avoir dû attendre que des employées ter­minent de dis­cuter entre elles pour pouvoir passer le contrôle, et que des Pales­ti­niens qui s’impatientaient se sont vu répondre : "Fermez-​​la !"

    Préavis

    Le mou­vement de grève s’est déclenché spon­ta­nément, ce dimanche [le 21 décembre]. "Je n’ai vu per­sonne s’y opposer, raconte un Pales­tinien. Nous avons tourné les talons et nous sommes rentrés chez nous." Une médiation avec les auto­rités civiles pales­ti­niennes a permis un retour au travail, et un repré­sentant du ministère de la Défense israélien a promis la fin des travaux dans les deux mois.

    "Nous retournons tra­vailler, ont dit les gré­vistes. Mais si nous n’observons pas d’accélération dans la construction du nouveau ter­minal, nous ferons la grève une fois par semaine et n’irons pas tra­vailler en Israël."

    Courrier international, mardi 23 décembre 2014

    http://www.france-palestine.org/6-000-travailleurs-frontaliers-en