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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
    Women, patriarchy SUSSKIND Yifat
     
    post-1962 SMAIL K. - 15 décembre 2014
     
     KIA Babak - 11 décembre 2014 É
     
     LEROUGE Dominique - 12 novembre 2014
     
      Solidarité Syrie, Collectif Solidarité Kobanê -
     
     
    DAHER Joseph - 9 décembre 2014

     

  • Reconnaissance de la Palestine : écrivez à votre eurodéputé

     

     

    Après l’Assemblée nationale et le Sénat, c’est au tour de nos députés européens de s’exprimer sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Parce qu’un vote en ce sens contribuera à une solution politique et à une paix juste au Proche-Orient, écrivez à vos eurodéputés en quelques clics.


    1. Cliquez sur l’encadré violet
    2. Sélectionnez votre région puis entrez vos coordonnées
    3. Cliquez sur l’encadré « envoyer votre message »

    ECRIVEZ A VOTRE DEPUTE EUROPEEN

    Texte du mail qui sera envoyé

    Madame la Députée, Monsieur le Député,

    Vous allez bientôt être amené-e à vous prononcer sur la question de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par les Etats-membres de l’Union européenne.

    Une importante campagne de lobbying a été lancée pour vous convaincre qu’une telle reconnaissance contribuerait à l’escalade de la violence et compromettrait les perspectives de paix.

    Au contraire, la reconnaissance est une étape importante pour sauver la solution à deux Etats, préconisée par la communauté internationale. Elle s’inscrit pleinement dans la position historique de l’Union européenne telle que formulée dans la déclaration de Venise en 1980 et la déclaration de Berlin en 1999.

    Or l’accélération de la colonisation, le blocus maintenu de la bande de Gaza, la volonté de s’approprier Jérusalem-Est et la politique israélienne du fait accompli menacent de plus en plus la viabilité d’un Etat palestinien et font s’éloigner toute perspective politique juste, seule garante de la sécurité d’Israël.

    D’ores et déjà, 135 Etats membres des Nations unies ont reconnu bilatéralement l’Etat de Palestine : Etats arabes, d’Amérique latine, d’Afrique et d’Europe, dont la Suède dernièrement. De nombreux parlements et sénats nationaux ont aussi voté cette reconnaissance, fut-elle encore symbolique-, dont la France et l’Irlande tout récemment. Lors de sa récente visite en Israël et en Palestine, la nouvelle responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a rappelé l’urgence de cette démarche qui a, par ailleurs, reçu l’appui de plus de 800 personnalités israéliennes de premier plan, attachées à la paix ou soucieuses de préserver la nature de leur Etat.

    L’Union européenne doit s’engager dans la même voie. En reconnaissant l’Etat de Palestine, et en soutenant un calendrier définissant une date limite à l’occupation, elle renforcera, après des années de négociations stériles entre l’Etat d’Israël et le peuple palestinien occupé, les efforts en faveur de réelles négociations politiques entre Etats.

    La communauté internationale a décidé il y a 67 ans d’imposer en Palestine une solution à deux Etats. Le deuxième doit enfin voir le jour, en application du droit international.

    Votre vote en faveur de la reconnaissance de l’Etat de Palestine contribuera à une solution politique et à une paix juste au Proche-Orient. Avant qu’il ne soit trop tard.

    http://www.plateforme-palestine.org/Reconnaissance-de-la-Palestine,4134

  • Nouveautés Cetri.be

       
       

    « La Syrie ne mérite pas cela »
    par Sylvain Cypel , Faruk Mardam-Bey
    (Orient XXI - 15 décembre 2014)
     
       

    L’Egypte de Sissi : un régime terroriste, néo-fasciste, et génocidaire
    par Alain Gabon
    (Les cahiers de l’islam - 3 décembre 2014)
     


    Egypte : Retour sur l’acquittement de Hosni Moubarak
    par Alain Gresh
    (les blogs du Diplo - 4 décembre 2014)

     

    http://www.cetri.be/spip.php?article3731&lang=fr

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

    Le film palestinien « Quand je t'ai vu »  remporte deux prix dans un festival grec

    Le film palestinien « Quand je t’ai vu » remporte deux prix dans un festival grec

    Par Sarah Irving, vendredi 12 décembre 2014 Regardez la bande-annonce du film d’Annemarie Jacir Quand Je T’ai Vu: https://www.youtube.com/watch?v=tBXFBPwL8JI Le film palestinien d’Annemarie Jacir “Quand je t’ai vu” a reçu deux prix au Festival du Film International d’Olympie pour enfants et jeunes gens en Grèce. Ce film, qui représentait la Palestine aux Oscars de 2013,...
    Haaretz : "100 chauffeurs de bus de Jérusalem-Est démissionnent par peur des agressions des Juifs"

    Haaretz : “100 chauffeurs de bus de Jérusalem-Est démissionnent par peur des agressions des Juifs”

    “Il vaut mieux gagner moins que de rentrer à la maison dans un linceul” déclarait un des 100 chauffeurs qui ont quitté Egged (2) depuis la vague de violence qui a commencé cet été. L’enterrement du chauffeur de bus Youssouf Hassan al-Ramouni à Abou Dis, près de Jérusalem (Reuters) Quarante-quatre ans après l’unification (3) de...
    La CIA se rapporte à une décision de la Cour israélienne pour « justifier » un programme de tortures

    La CIA se rapporte à une décision de la Cour israélienne pour « justifier » un programme de tortures

    Rania Khalek – mercredi 10 décembre 2014 Valeurs partagées : les USA et Israël utilisent les mêmes arguments pour « défendre » les violations des droits de l’homme. (Photo officielle de la Maison-Blanche) La CIA a cité à plusieurs reprises une décision de la Haute Cour de justice israélienne pour justifier la torture, selon un...
    Soutien aux personnes arrêtées lors des manifestations pour Gaza (été 2014)

    Soutien aux personnes arrêtées lors des manifestations pour Gaza (été 2014)

    L’Agence Média Palestine relaye cet appel à soutien: Présentation Cet été, des millions de personnes à travers le monde sont sorties dans la rue pour dénoncer l’horreur dans laquelle ont été plongés les habitants de Gaza, en plein mois de Ramadan. Mais en France, l’interdiction des manifestations des 19 et 26 juillet 2014 – un...
    HWC : La politique d'expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est doit s'arrêter.

    HWC : La politique d’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est doit s’arrêter.

    10 Décembre 2014 HWC : La politique d’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est doit s’arrêter. Majd Darwish, Saleh Dirbas et Daoud al-Ghoul, tous trois habitants palestiniens de Jérusalem, travailleurs sociaux et défenseurs des droits de l’Homme, ont reçu le 3 décembre 2014 un ordre d’expulsion de Jérusalem (est et ouest) par les autorités israéliennes, sans qu’aucun...

  • Paris Syrie

    syrie-4o4-noel-20141210.jpg

  • Des armes pour les résistants de Kobanê ! (Essf)

    File photo of a demonstration in Erbil for Kobane. Kurds in Europe and across the world have been protesting for the besieged Syrian town. AFP.

    Des armes pour les résistants de Kobanê !

    Appel à manifester à Paris
    Mardi 16 décembre, 18h
    Place des Invalides (sortie Métro Invalides)

    Depuis plus de deux mois, les forces démocratiques kurdes s’opposent aux offensives meurtrières et récurrentes de l’Etat Islamique.

    Cette résistance héroïque se fait au prix de souffrances et de sacrifices tant la dissymétrie des forces en présence est considérable. Daesh dispose d’armements sans commune mesure avec ceux des combattant(e)s des YPG et des YPJ. Ces hordes obscurantistes continuent de recevoir le soutien des monarchies du Golfe et bénéficient de la duplicité de la Turquie qui, chaque jour, s’illustre davantage dans sa complicité et son appui aux djihadistes.

    Kobanê est plus que jamais en danger. La situation est précaire et peut basculer à chaque instant en dépit des frappes aériennes.

    Alors que les peuples du monde expriment leur solidarité avec les valeurs humanistes et de liberté défendues par les kurdes, la communauté internationale, dont la France, oppose une fin de non-recevoir aux demandes d’aide du PYD.
    Cette politique – alignée sur celle de la Turquie – qui vise à briser l’expérience démocratique de Rojava constitue une lâcheté criminelle.

    Il y a urgence à faire grandir la solidarité pour mettre en échec la barbarie. La France et l’Union Européenne doivent cesser leurs gesticulations et prendre des mesures concrètes immédiates. Cela passe par :

    • La livraison d’armes aux combattants kurdes de Kobanê pour répondre à l’urgence de la situation,

    • Des sanctions contre toutes les puissances régionales qui soutiennent Daesh et notamment la Turquie,

    • Le développement de l’aide aux réfugiés et aux municipalités kurdes de Turquie qui seules organisent l’accueil et la solidarité

    • L’engagement sans délai des demandes d’intervention des Nations Unies afin de faire prévaloir une paix démocratique respectueuse des droits des peuples.

    Collectif Solidarité Kobanê :

    Alternative Libertaire ; Association France-Kurdistan ; Collectif des Amazighs en France ; collectif Féministe Kobanê ; Confédération Nationale du Travail – Solidarité Ouvrière (CNT-SO) ; Conseil Démocratique Kurde en France ; Ensemble ! ; Fédération Anarchiste ; La Maison du Tamil Eelam ; Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ; Mouvement de la Paix ; Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ; Parti Communiste Français (PCF) ; Parti de Gauche ; Sortir du Colonialisme ; Union syndicale Solidaires.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33831

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

    Syrie COURT Mireille, PUECH Yann - 11 décembre 2014
    *
     CHENOY Anuradha M - 11 December 2014
    *
     racisme NPA - 10 décembre 2014
    *
     VESSILLIER Jean-Claude - 1er novembre 2014
    *
    HALSANBE Jihane - 1er mars 2013


  • Turquie-Syrie : sur la frontière (Npa)

    Mi-novembre, deux militants du NPA ont participé à une délégation qui s’est rendue à la frontière turco-syrienne, en face de la ville de Kobané. Cette mission était organisée par la Coordination nationale solidarité Kurdistan (CNSK), un collectif unitaire pour s’informer et témoigner sur la situation politique, militaire et humanitaire du Kurdistan.

    La délégation a rejoint la ville de Suruç, à quelques kilomètres de la frontière. À l’entrée, deux camps de plus de 200 tentes, puis un camp dans le centre, le camp « Rojava ». En tout, plus de 45 000 réfugiéEs s’entassent sous ces tentes.


    À la mairie, nous sommes reçus par Ismaïl Kaplan, président du BDP du district de Suruç, et Faruk Kaplan qui nous explique les conditions difficiles de l’accueil des réfugiéEs : l’aide internationale, qui transite par l’État turc, va directement à un seul organisme, l’AFAD, qui ne prend en charge que 6 000 réfugiéEs, alors que plus de 145 000 réfugiéEs sont pris en charge par les municipalités kurdes.


    Mais Ismaïl Kaplan va surtout insister sur l’expérience du Rojava, la région à forte population kurde de Syrie qui borde la frontière turque. « La révolution de Rojava a commencé il y a 3 ans et a tout de suite cherché à rompre avec le type de gouvernance qui prévaut dans cette région du Moyen-Orient et du Golfe. Elle est fondée sur l’autonomie démocratique comme mode de gestion, avec la mise en place d’assemblées du peuple, le respect des différentes ethnies, religions et cultures, la parité hommes-femmes à tous les niveaux des instances de pouvoir et de la société, et la laïcité. »


    Un projet effrayant pour les islamistes de Daesh, que certains États occidentaux et la Turquie ont soutenu et armé. « À ce jour, la Turquie traite toujours le PKK et le PYD comme des organisations terroristes. Chaque jour des manifestants solidaires des combattants de l’YPG tombent sous les balles de la police en Turquie, sont battus à mort par les fascistes turcs. Par contre, les terroristes de Daesh traversent librement la frontière et acheminent armes et matériel. Nous avons demandé une commission parlementaire pour enquêter sur ces faits, mais nous ne sommes pas assez nombreux au sein de l’assemblée pour que cette demande aboutisse. »

    Chaîne humaine pour Kobané


    La délégation s’est ensuite rendue à Mahser, un hameau qui fait face à Kobané, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. À l’ouest du village, sur la colline, les tanks turcs stationnent depuis des semaines, immobiles... et inutiles. Dans le village, la sentinelle postée sur son mirador a ses jumelles braquées sur le village, et non sur la frontière...


    Mais ici, c’est une atmosphère surprenante, quasi festive, qui règne, une espèce de Larzac sur fond de bombardements et de détonations. Des centaines de Kurdes – hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux venuEs de tout le Kurdistan turc – se relayent pour former une chaîne humaine le long de la frontière et tenter d’empêcher le passage des islamistes. Repas collectifs, discussions politiques autour des feux, patrouilles le long de la frontière, Mahser ne dort pas parce que toutes et tous sont là pour soutenir les résistantEs de Kobané. L’émotion et la détermination se lisent sur les visages.


    La bataille de Kobané est loin d’être terminée et son enjeu est crucial pour l’expérience démocratique de Rojava. Le gouvernement turc et François Hollande, qui pensaient que Kobané tomberait en quelques jours, ont dû remballer leur projet de zone tampon et d’occupation turque de la région.


    Il reste au gouvernement français à exiger l’ouverture du couloir humanitaire pour soulager la résistance et acheminer d’urgence les armes et les munitions dont elle a tant besoin, et à ouvrir sa frontière aux milliers de réfugiéEs qui risquent de passer de longues semaines d’hiver sous des tentes.

    Mireille Court et Yann Puech

  • Les Palestiniens enterrent le ministre de la lutte contre la colonisation (CI)

    Funérailles de Ziad Abou Ein à Ramallah, le 11 décembre 2014. AFP PHOTO / AHMAD GHARABLI

    Des milliers de personnes ont assisté ce 11 décembre aux funérailles de Ziad Abou Eïn. Le ministre est décédé la veille, au cours d'une confrontation avec l'armée israélienne, alors qu'il manifestait contre l'implantation d'une colonie en Cisjordanie.
     
    Le 10 décembre, le ministre palestinien Ziad Abou Eïn chargé de la lutte contre la colonisation participait à une manifestation pacifique dans le village de Turmusaya, au nord de Ramallah, contre l'implantation d’une nouvelle colonie juive, Adeï Ad, sur des terres palestiniennes. Il est mort après avoir été pris à la gorge et frappé par des soldats israéliens. Ses funérailles ont eu lieu ce 11 décembre. "Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés pour se recueillir", relate Al-Jazira. "Les drapeaux palestiniens étaient en berne et des haut-parleurs diffusaient des versets coraniques."

    Si la presse palestinienne évoque unanimement un meurtre planifié et dénonce un crime de guerre, la presse israélienne parle, elle, d’une banale crise cardiaque. Le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi, très impliqué dans la défense de la cause palestinienne, reprend les dernières phrases prononcées par le ministre : "C’est une armée terroriste qui excerce la répression et la terreur contre notre peuple palestinien. Nous sommes venus planter des oliviers sur notre terre, et eux nous attaquent dès le premier instant, alors qu’aucun d’entre nous n’a lancé une pierre ni déclenché une attaque."

    Crainte de violences

    Le quotidien panarabe déclare aussi qu’Abou Eïn aurait reçu en pleine figure une grenade lacrymogène et que les Israéliens auraient retardé l'arrivée des ambulances pour le secourir. L’éditorial juge dérisoire "la décision du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de suspendre la coordination sécuritaire avec Israël : il faut la stopper définitivement !"

    Côté israélien, on craint une flambée de violence, surtout après la prière du vendredi [le 12 décembre]. "Le calme dépendra de la coordination sécuritaire entre Israéliens et Palestiniens, écrit le quotidien israélien Ha’Aretz. Les leaders palestiniens se sont réunis le 10 décembre au soir pour discuter de la suite à donner à cette coordination." Des leaders palestiniens appellent, eux, à cesser toute collaboration avec Israël, révèle le journal.

    Un village ouvert

    Sur un ton lyrique, le quotidien de Ramallah Al-Ayyam rapporte : "C'est dans le périmètre séparant l'un des plus beaux villages palestiniens et l'une des plus laides colonies que Ziad Abou Eïn est tombé." Le village de Turmusaya semble effectivement bien entretenu avec de belles constructions, grâce aux dons généreux des Palestiniens originaires de ce village et qui font partie de la diaspora. "C’est un village ouvert, sans délimitations, contrairement aux colonies juives qui ressemblent à des bases militaires, avec leurs bâtiments entourés de murs et de barrières électroniques."

     

     

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/11/les-palestiniens-enterrent-le-ministre-de-la-lutte-contre-la-colonisation

  • Mohammed al Roken, il faut vraiment être une personne extraordinaire… (Amnesty)

    Mohammed al Roken purge une peine de 10 ans de prison aux Émirats arabes unis.

    Mohammed al Roken purge une peine de 10 ans de prison aux Émirats arabes unis.

    © Juan Osborne pour Amnesty International


    Parfois il disait : « Il faut qu’on parte, ces types-là nous écoutent ». Mais il n’a jamais lâché l’affaire – même lorsque des avocats comme lui recevaient des menaces de mort. Il faut vraiment être une personne extraordinaire pour travailler dans un pareil climat.
    Jennie Pasquarella, avocate américaine qui a travaillé avec Mohammed al Roken en 2011.

    L'avocat Mohammed al Rokena été condamné à 10 ans


    d’emprisonnement en juillet 2013 à la suite d’une vague de répression contre les militants politiques et les défenseurs des droits humains aux Émirats arabes unis. Nous avons rencontré trois personnes qui ont travaillé à ses côtés et nous parlent de ce courageux défenseur des droits humains.


    Il n’a jamais lâché l’affaire
    Jennie Pasquarella est une avocate américaine qui a travaillé avec Mohammed al Roken en 2011 lors du procès de militants des droits humains (les « Cinq des Émirats »).


    La réputation de Doubaï, c’est le luxe et le prestige, mais si l’on fouille un peu sous la surface on découvre une réalité qui n’a rien de reluisant. Les Émirats arabes unis sont un État espion, où tout le monde fait l’objet d’une surveillance maladive, et surtout ceux qui sont censés mettre le pays en danger. C’est un pays qui ne respecte pas l’état de droit – ici on met les gens sous les verrous pour en tirer un profit politique.

    Tout au long du procès nous avons eu des rencontres quotidiennes avec Mohamed al Roken. Il nous donnait tous les détails sur la situation des droits humains aux Émirats et nous expliquait tous les stratagèmes du tribunal. Il nous a consacré un temps incroyable – il était totalement dévoué à la cause des droits humains, de la démocratie, de l’avènement d’une société plus ouverte.

    Nos rencontres avaient lieu dans des lieux publics et il y avait presque constamment des gens qui le surveillaient. Parfois il disait : « Il faut qu’on parte, ces types-là nous écoutent ». Mais il n’a jamais lâché l’affaire – même lorsque des avocats comme lui recevaient des menaces de mort. Il faut vraiment être une personne extraordinaire pour travailler dans un pareil climat.

    Je suis affligée par son arrestation. C’est décourageant. C’est la dernière personne au monde à mériter cela. J’espère qu’une immense armée va se mobiliser en sa faveur. Il a défendu tant de gens !

    Il croit aux droits humains
    Ahmed Mansoor est un militant des droits humains de premier plan, que Mohammed al Roken a défendu lors du procès des « Cinq des Émirats », en 2011.

    Nous avons particulièrement apprécié la contribution de Mohammed al Roken lorsque nous avons rédigé une pétition réclamant l’élection du Parlement au suffrage universel. C’est une grande figure dans le domaine des droits humains, et il suit toutes les évolutions de la situation dans la région. C’est un homme qui inspire confiance.


    Cela fait des années qu’il défend les droits humains aux Émirats arabes unis. Ici, il y a des gens qui sont persécutés simplement en raison de leurs antécédents intellectuels, et finissent par être mutés ou contraints à prendre leur retraite. Il est le seul à s’occuper de ces affaires, pas pour de l’argent mais parce qu’il croit aux droits humains.

    C’est terrible de l’avoir arrêté. Quelqu’un comme lui devrait conseiller les plus hautes instances du pays. Il ne devrait pas avoir à passer un seul jour de sa vie en prison. Quelques semaines avant son arrestation, un membre haut placé de la famille royale à Abou Dhabi l’avait consulté pour un problème personnel. Qu’est-ce qui justifie une pareille volte-face ?

    C’est une grande perte pour les Émirats arabes unis de ne plus pouvoir faire appel à cet homme. Maintenant qu’il est emprisonné, nous n’avons plus personne pour défendre ces cas. Il faut le libérer, dès aujourd’hui – en fait, il aurait dû être libéré hier.

    Un pionnier d’Amnesty International
    Lorsqu’il était chercheur sur l’Arabie saoudite pour Amnesty, Lamri Chirouf a travaillé avec Mohammed al Roken pendant de longues années.


    À Amnesty, on ne pouvait pas aller à Doubaï sans aller voir Mohammed al Roken. Il a été l’un des pionniers de notre travail dans les pays du Golfe. Quand nous lui demandions son avis sur un point de droit, il ne nous facturait jamais rien. Sans des gens comme lui Amnesty ne serait pas connue dans le Golfe.

    C’était une personne extrêmement dévouée. Il était toujours là quand nous organisions des activités dans la région. Nous avons mené un grand projet sur les droits des femmes dans les pays du Golfe, et il nous a aidés à obtenir des soutiens.

    C’est impossible de trouver un reproche à lui faire. Il est tellement impliqué. Il écrit, il participe à des séminaires, il agit. C’est un homme très dynamique. Et il a un fameux sens de l’humour aussi. J’espère qu’il l’a conservé, même après tout ce temps en prison.

    Mohammed al Roken est l'une des 12 personnes et communautés mis en avant dans la campagne d'Amnesty International Écrire pour les droits. Passez à l'action.

    Écrivez une lettre, changez sa vie :
    Demandez au président des Émirats arabes unis de remettre en liberté Mohammed al Roken, immédiatement et sans condition.


    Utilisez la formule d’appel « Monsieur le Président » et envoyez votre lettre à :
    His Highness Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, President of the United Arab Emirates, Ministry of Presidential Affairs, Abu Dhabi PO Box 280, Émirats arabes unis

    Agissez en ligne.

    Pour en savoir plus :

    Les Émirats arabes unis – fiche d’information

    Création :
    2 décembre 1971


    Fédération de sept « émirats » (territoires) semi-autonomes – Abou Dhabi, Ajman, Doubaï, Fujairah, Ras al Khaimah, Sharjah, Umm al Qawain.

    Capitale : Abou Dhabi. Doubaï est l’autre pôle culturel et commercial des Émirats.

    Population : Neuf millions d’habitants. Seulement 10 % ont la nationalité émirienne. Il y a une grande majorité de migrants, originaires de l’Asie du Sud pour la plupart. Beaucoup travaillent dans d’importants chantiers de construction.

    Président : Le cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, souverain d’Abou Dhabi, est arrivé au pouvoir en novembre 2004, après la mort de son père.

    Démocratie : Le gouvernement n’est pas issu d’élections.

    Médias : La législation sur la presse est stricte. La censure n’est pas rare et il est dangereux de critiquer les familles au pouvoir.

    Droits humains : Les organisations de la société civile ne peuvent pas travailler ouvertement, ce qui laisse peu de latitude au débat public.

    Répression : De très nombreuses arrestations, de probables cas de torture et des procès totalement iniques ont suivi la publication en mars 2011 d’une pétition signée par 133 citoyens de premier plan, dont Mohammed al Roken, et réclamant des réformes démocratiques.

    Football et compagnies aériennes : Etihad Airways – sponsor du club de football de Manchester City, qui évolue en Ligue 1 du championnat britannique – est une compagnie aérienne basée à Abou Dhabi et appartenant à des membres de la famille au pouvoir dans les Émirats. La compagnie Emirates – sponsor de plusieurs grands clubs de football, dont Arsenal, le Paris Saint-Germain, le Real Madrid et l’AC Milan – est la propriété du gouvernement de Doubaï.