Désemparés et lassés d’attendre, en vain, la prise en charge de leurs doléances, les travailleurs de la santé publique menacent de réinvestir le terrain de la protestation.
La Fédération nationale des travailleurs de la santé publique (FNTSP), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a brandi la menace de revenir à la charge afin d’exiger la satisfaction totale de ses revendications. Cette entité syndicale, qui englobe essentiellement les médecins, les paramédicaux, les ouvriers professionnels, les agents d’entretien, les chauffeurs et les corps communs, convoquera son conseil national vers la fin du mois en cours pour évaluer la situation des lieux et prendre ainsi les décisions qui s’imposent.
Devant « l’absence de dialogue » et « la non-prise en charge de leurs préoccupations », les travailleurs de la santé publique n’écartent pas la reprise de la protesta. À l’origine de la grogne de cette catégorie de travailleurs, le statut particulier des travailleurs de la santé publique qui a, selon le Snapap, lésé cette corporation. Joint par téléphone, le secrétaire général du Snapap, M. Salim Mechri, dira qu’« une rencontre-débat sur le projet de loi sur la réforme de la santé a été organisé récemment ». Sur ce dernier point, ce syndicaliste a dénoncé, avec force, cette nouvelle loi, indiquant : « La tutelle a expliqué que cette loi permettra de basculer le système de santé dans la modernité, alors que pour nous, la mouture proposée par la tutelle ne répond nullement aux besoins et attentes des différentes corporations ».
Les travailleurs de la santé publique veulent, à travers cet énième mouvement de protestation, protester contre « les promesses mensongères pour la prise en charge de leur plate-forme des revendications professionnelles ». Il y a lieu de rappeler que cette dernière se résument en : « La titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires dont le nombre dépasse 24 000 travailleurs, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs du secteur ».
Ces protestataires demandent aussi « l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40%, ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers qualifiés, de manière à permettre de revoir leur classification, la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, agents et chauffeurs, l’intégration de tous les travailleurs contractuels et ceux exerçant dans le cadre du filet social dans leurs postes respectifs ».
Source : La Dépêche de Kabylie 9 janvier 2015
http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/algerie-les-travailleurs-de-la