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Jeudi d’Acrimed : regards croisés sur la situation des médias en Algérie et en Égypte (24 novembre)
Les soulèvements arabes déclenchés à l’hiver 2010-2011 n’ont pas fini de bouleverser le paysage politique et social de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord [1].Produits de la dégradation de la situation économique et sociale dans la région, de l’augmentation des inégalités et de la persistance de l’autoritarisme et des pratiques clientélistes des pouvoirs en place, ces soulèvements étaient porteurs de revendications articulées autour des questions de justice sociale, de dignité et de libertés démocratiques.
Le pluralisme, la liberté d’expression et la liberté de la presse étaient, pour nombre de manifestants et de groupes révolutionnaires, des préoccupations majeures. Force est en effet de constater, sans négliger la diversité des situations nationales, que la censure et la répression contre les journalistes et les médias non inféodés aux classes dirigeantes étaient la règle dans la région, d’où le rôle des nouveaux médias, et notamment des réseaux sociaux, dans la diffusion des informations lors des soulèvements [2].
Près de six ans après le début du soulèvement tunisien, le moins que l’on puisse dire est que la situation régionale est loin d’être stabilisée, et que les pays touchés par le mouvement de révolte ont connu des trajectoires variées, de l’écroulement de l’État libyen à la difficile « transition » tunisienne en passant par la tragédie syrienne et la contre-révolution en Égypte. Sur le front de la liberté de la presse comme sur bien d’autres, l’enthousiasme initial a laissé place à la déception, au découragement, voire à une dégradation des conditions de travail des journalistes.
En mai 2015, un rapport portant sur « l’état de la liberté de la presse dans le monde arabe (2014-2015) », établi par la Fédération des journalistes arabes (FAJ), concluait ainsi que « les changements politiques et les turbulences faisant suite aux soulèvements de 2011 ont conduit à une détérioration de l’environnement pour les journalistes dans la plupart des dix-sept pays couverts par l’étude ». La situation de la liberté de la presse en Égypte était même qualifiée de « catastrophique ».
Qu’en est-il réellement ? Dans quelle mesure les aspirations de 2010-2011 ont-elle été étouffées dans l’œuf ? Quelles sont concrètement les conditions d’exercice de la profession de journaliste dans un environnement instable, autoritaire, voire contre-révolutionnaire ?
C’est pour répondre à ces questions – et à bien d’autres – que nous vous invitons au prochain Jeudi d’Acrimed, durant lequel nous nous intéresserons plus précisément à deux pays, l’Algérie et l’Égypte, qui connaissent chacun des situations particulières mais partagent aussi nombre de problématiques communes, entre autres et notamment dans le champ médiatique.
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Déclaration de Marrakech
Le Maroc est prêt!
Nous, mouvements sociaux marocains, maghrébins, africains et internatio- naux, rassemblés à Marrakech à l’occasion de la COP22 réaffirmons notre détermination à construire et défendre la justice climatique, et notamment à agir pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C conformément à l’engagement pris à Paris par l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement.
Le monde ne peut pas attendre
Partout, les inégalités sociales se creusent, les droits régressent, les conflits et les guerres se multiplient ou s’enlisent. Nos peuples sont opprimés et la biodiversité s’éteint. Les conséquences du changement climatique sont particulièrement fortes en Afrique et dans les pays du Sud.
Les records de chaleurs, dépassés tout au long de l’année 2016, et la succession de cyclones, d’ouragans, d’inondations, de feu de forêts, de sécheresses, nous rappellent que le changement climatique est une réalité, qui affecte d’ores et déjà des centaines de millions d’entre nous - en particulier le flot de migrant.e.s arraché.e.s de leur terre et jeté.e.s dans les eaux au péril de leur vie. Nous savons que la différence entre 1,5°C et 2°C de réchauffement n’est pas mathématique mais est une question de vie ou de mort.
Les mouvements et les organisations de la société civile constatent que les négociations internationales sur le climat ne parviennent à déboucher sur les politiques indispensables, et considèrent donc que continuer de construire le mouvement pour la justice climatique est une priorité.
Nous dénonçons également la présence de multinationales polluantes et criminelles dans l’enceinte de la COP. Les COP ne doivent pas être transformées en opération de greenwashing par des gouvernements qui ne respectent pas nos droits et nos libertés.
Zéro fossile, 100 % renouvelables : notre horizon, notre lutte
Contenir le réchauffement climatique à 1,5°C implique de laisser les combustibles fossiles dans le sol, en commençant par les hydrocarbures non-conventionnels. Nous appelons donc les dirigeant.e.s du monde entier à geler le développement de nouveaux projets fossiles et à engager la transition juste vers un futur 100% renouvelable et démocratique. L’industrie fossile est engagée dans une bataille pour sa propre survie. Nous savons donc que nous devons nous mobiliser pour bloquer ses projets destructeurs, partout où cela sera nécessaire.
Nous devons également nous battre pour ne pas être dépossédé.e.s des alternatives : nous travaillons à une transformation sociale, écologique, féministe et démocratique et ainsi construire les emplois de demain.
Nous exigeons également un contrôle citoyen sur les fonds verts, dont 50% des financements doivent aller à des projets et stratégies basés sur les communautés et les écosystèmes.
C’est la seule voie pour sortir du modèle productiviste extractif, soumis aux règles du marché et ne pas tomber dans le piège de l’économie verte et des fausses solutions : notre avenir ne dépend pas de la main invisible du marché mais du pouvoir des peuples du monde entier.
Contre Donald Trump et son monde...
Certains utilisent la crise sociale pour justifier des politiques réactionnaires, conservatrices, racistes, sexistes, qui ne font qu’accroître les injustices climatiques.
Donald Trump n’est que le dernier avatar de ce national-populisme autoritaire, qui menace en premier lieux les femmes, les personnes de couleurs, les migrant.e.s, les musulman.e.s et les plus pauvres d’entre nous.
...un climat de convergenceNous exigeons la libération immédiate de tou.te.s les prisonnièr.e.s environnementaux et la protection des défenseur.e.s de l’environnement, partout dans le monde.
De notre côté, nous nous engageons à œuvrer conjointement pour :
instaurer des processus d’élaboration des politiques collectifs et concertés à l’échelle locale et territoriale pour garantir une participation citoyenne effective, faire entendre la voix de la société civile, et faire des législations nationales des vecteurs de justice sociale et d’émancipation permettant de garantir aux peuples la réappropriation des biens communs (la terre, l’eau, l’air, les semences), ce qui passe notamment par la défense de la souveraineté alimentaire ;
concevoir et mettre en place un espace régional citoyen en intégrant en particulier l’espace africain, l’espace méditerranéen et celui des États insulaires qui reflètent l’ampleur et l’urgence à avancer dans nos combats communs pour la justice climatique.
Nos peuples souffrent mais nos luttes sur le terrain prennent de l’ampleur et la prise de conscience collective de la nécessité d’unité, de respect de la diversité et de complémentarité des modes d’action, s’amplifie.
Nous sommes convaincu.e.s que les changements nécessaires sont profonds. Nous refusons que nos États se plient aux choix du libre-échange et permettent à des entreprises de se doter d’armes législatives leur permettant d’agir impunément et que les lois du marché puissent outre-passer l’accession aux droits pour toutes les femmes et tous les hommes, de défendre le droit des petit.e.s paysan.ne.s et pécheur.e.s, et de toute celles et ceux qui sont en première ligne de la construction d’un monde réellement juste et durable.
Nous n’attendrons pas les moments de négociation internationale pour nous réunir et travailler à notre convergence. La travail se fait depuis longtemps, se poursuit et continuera sur le terrain et au niveau des mouvements de base qui luttent localement pour un autre système, un autre monde.
Nous tenons en particulier à affirmer notre solidarité avec toutes celles et tous ceux qui sont en première ligne de la lutte contre l’extractivisme : à Imider, à Gabes, à Aïn Salah, à Standing Rock, à Notre Dame des Landes, et partout ailleurs.
Nous sommes solidaires de la lutte du peuple Palestinien pour sa liberté et ses droits à la terre et à l’accès à ses ressources.
Aujourd’hui, nous réaffirmons avec force et conviction qu’un autre monde est possible !
Fait à Marrakech, le 17 novembre 2016.
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Collectif pour une Syrie libre et démocratique (PSLD)
Alep Le scénario tant redouté est maintenant en train de se jouer
Vladimir Poutine, avec le plus grand des cynismes, a décidé de retirer la signature de la Russie du Statut de Rome et ainsi de se protéger de la Cour Pénale Internationale pour les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité qu’il a déjà commis qu’il commet et prévoit de commettre tout particulièrement à Alep.
Vladimir Poutine et Bachar Al Assad, forts de la complaisance de Donald Trump Président élu des Etats Unis, protégés par la passivité pathétique et honteuse des grandes puissances européennes, ont lancé leur offensive sur Idlib et Alep-Est qu’ils veulent éradiquer.
« Pour la première fois de l’histoire de la flotte russe, le porte-avions Amiral Kouznetsov a pris part à des opérations armées », faisant décoller depuis son bord des avions Su-33, a déclaré le ministre Sergueï Choïgou. L’armée russe a, selon lui, débuté une opération d’ampleur en Syrie. Cette opération a également impliqué la frégate russe Amiral Grigorovitch, qui a tiré des missiles de croisière Kalibr, selon M. Choïgou. De leur côté, les forces du régime ont mené des raids et largué des barils d’explosifs sur plusieurs quartiers résidentiels d’Alep Est.
Du fait du siège imposé à Alep-Est par la dictature Assad, des bombardements sur les quartiers résidentiels, écoles et hôpitaux compris, les habitants connaissent l’enfer de la famine, l’absence d’accès aux soins, la tragédie des morts et des blessés par centaines.
Quelle justification a-t-on pour refuser de donner aux groupes rebelles modérés parfaitement identifiés des armes de défense anti-aériennes afin de protéger les populations ?
Est-il vraiment impossible d’imposer à Vladimir Poutine, par la menace d’une amplification des sanctions économiques, une zone d’exclusion aérienne aux avions militaires afin de permettre des parachutages humanitaires ?
En abandonnant les Syriens à Alep, puis Idlib et qui sait à Raqqa où la nature des forces se préparant à intervenir contre l’EI est loin d’être claire, la France et l’Europe feraient fausse route et hypothéqueraient l’avenir pour de nombreuses années. Un tel abandon reviendrait à nourrir la radicalisation, à faire le lit des intégristes et à pérenniser les dictatures.
Le Collectif pour une Syrie libre et démocratique appelle à des démarches actives en direction des institutions afin de les interpeler sur l’extrême gravité de cette situation et sur l’urgence de prendre des dispositions pour qu’Alep-Est et ses habitants ne soient pas rayés de la carte.
Il faut sauver la population d’Alep
Paris le 18 novembre 2016
Contact presse :
Collectif.psld@gmail.com
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Nîmes Palestine (BDS)
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Manosque Palestine
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Versailles Palestine (AFPS)
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Grenoble Palestine (AFPS)
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Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
Elias Sanbar s’adresse à Anne Hidalgo
Elias Sanbar, vendredi 18 novembre 2016Choqué par le vœu adopté en Conseil de Paris à propos de la résolution de l’Unesco sur Jérusalem, Elias Sanbar, écrivain, poète et délégué permanent de la Palestine auprès de l’Unesco, a écrit le 9 novembre à la maire de Paris pour exprimer « l’indignation et le sentiment d’injustice » qu’il a fait naître chez les Palestiniens. Nous publions (...)-
L’accord UE-Israël suscite la controverse
Stéphane Aubouard - L’Humanité, samedi 19 novembre 2016 -
Un appel pour la suspension de l’Accord d’association U.E./Israël
René Backmann, Mediapart, vendredi 18 novembre 2016 -
Réfugiés palestiniens : Ottawa rétablit le financement
La Presse, jeudi 17 novembre 2016 -
Laurence Geai : "Eaux troubles à Gaza"
Paris Match, jeudi 17 novembre 2016
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La Knesset vote la légalisation des avant-postes en Cisjordanie
Piotr Smolar, Le Monde, vendredi 18 novembre 2016
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Conférence: La Syrie vue du terrain (Souria Houria)
LA SYRIE VUE DU TERRAIN
Amphi I, centre Panthéon Sorbonne
12 place du Panthéon, Paris
« La Syrie c’est compliqué… », alors on n’en parle pas ou on en parle mal ?
Classe Internationale vous propose une rencontre avec des acteurs de terrain, chercheurs ou révolutionnaires qui vous feront part d’une lecture de la situation enrichie de témoignages et d’expériences vécues, qui nous permettront d’y voir un peu plus clair.
Cette conférence marque une tentative de meilleure compréhension des enjeux à l’intérieur de la Syrie et la volonté de ramener les chiffres et les débats onusiens à la réalité des Syriens pris dans le conflit.
Ainsi, ces acteurs de terrain nous livreront des points de vue uniques du fait de leurs accès privilégiés aux réalités quotidiennes du conflit :
– Marie Claude SLICK : journaliste, collaboratrice du site « Le Conflit Syrien pour Les Nuls » et membre de Souria Houria
– Zakaria ABDELKAFI : ancien photographe de l’AFP à Alep
– Joseph DAHER : militant de gauche et académique, auteur de l’ouvrage « Hezbollah: The Political Economy of The Party of God »
– Arthur QUESNAY : doctorant chercheur à Paris 1, co-auteur de l’ouvrage « Syrie, anatomie d’une guerre civile » et membre de Noria
Etudiants et passionnés de relations internationales, nous vous proposons une occasion unique d’appréhender de façon originale un conflit qui marquera notre siècle et mettons à votre service notre expertise et notre rigueur à travers l’organisation de cette première conférence, en collaboration avec Noria et SouriaHouria.com سوريا حرية.
Nous vous donnons donc rendez-vous le vendredi 25 novembre, dans l’Amphi I du Centre Panthéon de l’Université de Paris 1, 12 place du Panthéon, de 20h à 22h.
Veillez à vous inscrire sur ce lien :
Attention ! L’inscription à la conférence est obligatoire pour rentrer dans l’amphi et le nombre de places est limité !