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  • Tunisie: "ni terroristes ni casseurs", des manifestants du sud ne "lâchent rien" (Le Point)

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    Lettre au président américain Donald Trump de la part des familles des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes

    Lettre au président américain Donald Trump de la part des familles des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes

    Mondoweiss Editors le 23 mai 2017   Des Palestiniens tiennent des pancartes pendant un rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les geôles israéliennes, le 21 mai 2017 dans la ville de Naplouse en Cisjordanie. (Photo : Ayman Ameen / APA Images)     La lettre suivante a été remise lundi...
     
     
    Actualisation de la situation des prisonniers politiques palestiniens au 24 Mai 2017

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      24 Mai 2017, 38ème journée de grève pour les prisonniers politique palestiniens. Alors que la presse israélienne ne cesse d’affirmer que des négociations sont en cours et progressent, ce qui a pour effet de faire croire à la population que tout est en cours de règlement, le comité des médias de la grève a...
     
     
    Le lobby israélien impose le retrait d’un deuxième candidat aux élections législatives françaises

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      Par Ali Abunimah, le 22 Mai 2017 Emmanuel Macron, à droite, alors candidat à la présidence de la France, serre la main de Francis Kalifat, président du CRIF, association du lobby pro-israélien de France, au gala annuel de l’association le 22 février à Paris. (Erez Lichtfeld / Polaris/Newscom) La puissante association du lobby israélien...
     
     
    Les forces de sécurité de l'autorité palestinienne : sécurité de qui ?

    Les forces de sécurité de l’autorité palestinienne : sécurité de qui ?

      Par Alaa Tartir, le 16 mai 2017   Parler de « coopération » israélo-palestinienne… n’est rien moins qu’une erreur de dénomination. Toutefois, ce n’est pas seulement parce que « le résultat d’une coopération entre un éléphant et une mouche n’est pas difficile à prédire, » comme Chomsky l’écrit si concisément… mais parce que sous...
     
    31 jours de grève de la faim : des militants et des familles de prisonniers ferment les bureaux des Nations Unies alors que la grève entre dans son deuxième mois

    31 jours de grève de la faim : des militants et des familles de prisonniers ferment les bureaux des Nations Unies alors que la grève entre dans son deuxième mois

    Le 17 mai 2017 Dessin du Projet Palestine basé sur le Handala de Naji al-Ali Le 17 mai, les prisonniers palestiniens sont entrés sans leur second mois de grève de la faim, alors que commençait le trente et unième jour de la grève de la faim collective. 1 500 prisonniers politiques, sur un total de...
     
     
    Le troisième festival ‘Tapis Rouge’ du film des droits de l’Homme débute en Palestine

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    Le troisième festival ‘Tapis Rouge’ du film des droits de l’Homme débute en Palestine Le Festival Tapis Rouge a pour but de rappeler le droit au retour, la libération des grévistes de la faim détenus dans les prisons israéliennes, le retour à l’unité nationale, la fin de la division interne entre les factions palestiniennes et...

  • Risque d’escalade en Tunisie après la mort d’un manifestant dans le sud (ESSF)

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    Un jeune manifestant est mort lundi après avoir été écrasé par un véhicule de la gendarmerie dans le sud de la Tunisie, faisant craindre une escalade dans cette région agitée depuis plusieurs semaines par des protestations sociales.


    Une cinquantaine de personnes ont également été hospitalisées pour asphyxie au gaz lacrymogène ou fractures, lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre à El-Kamour et Tataouine, sa préfecture, a indiqué à l’AFP le ministère de la Santé.

    La tension est montée durant le week-end à El-Kamour, site désertique à une centaine de km de Tataouine où campent depuis près d’un mois des habitants réclamant une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés pétrolières.

    Face à ce mouvement entravant la circulation des camions vers les champs pétroliers et gaziers de Tataouine, le président Béji Caïd Essebsi a solennellement demandé le 10 mai aux militaires de protéger les sites de production du pays d’éventuels blocages. Lundi matin, « un citoyen a été tué à El-Kamour par un 4x4 de la Garde nationale (l’équivalent de la gendarmerie) qui faisait marche arrière. Il est mort après son transport à l’hôpital », a confirmé devant la presse le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Yasser Mesbah.

    Tout est fermé

    Ce décès est survenu lors d’une manifestation devant le complexe pétrolier et gazier, où les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser les protestataires qui tentaient d’y pénétrer.
    Selon le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, les manifestants « ont utilisé des camions pour forcer le barrage » érigé autour des installations. « La situation est stable », a-t-il ajouté lors de ce point de presse.

    Son homologue de l’Intérieur a indiqué que 13 policiers avaient été blessés à El-Kamour et Tataouine. Six agents de la Garde nationale ont aussi été touchés dont deux grièvement. Un agent de la protection civile est en soins intensifs, a-t-il ajouté.

    M. Mesbah a également déclaré que le siège de la Garde nationale à Tataouine avait été incendié, des véhicules des forces de l’ordre brûlés et la fourrière dévalisée.
    Après le décès du manifestant d’El-Kamour, une manifestation de soutien organisée devant le gouvernorat à Tataouine a elle aussi fini en heurts.

    Ce rassemblement n’a dégénéré « qu’après les violences à El-Kamour », a assuré à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un participant. « Tout est fermé à Tataouine. Seule l’armée est là, les policiers et gendarmes sont partis. Nous n’avons aucun problème avec l’armée, qui se comporte de manière très civilisée », a-t-il ajouté.

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    On ne lâche rien

    Dans le centre de Tunis, deux manifestations -des dizaines de personnes puis quelques centaines- ont été organisées lundi en soutien aux contestataires du sud. Les participants ont notamment repris à leur compte le slogan phare des habitants de Tataouine : « On ne lâche rien ».
    « Le peuple de Tataouine revendique son droit au travail et au partage des ressources et (Béji Caïd) Essebsi répond par la force », a fustigé Marwane, la trentaine.

    Parmi les rares réactions politiques, le parti islamiste Ennahdha a appelé au calme, tout en jugeant « légitimes » les revendications des habitants de Tataouine.

    Dès samedi, l’armée avait procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule à El-Kamour, pour la première fois depuis l’appel du président Essebsi aux militaires. Le lendemain, le ministère de la Défense a prévenu que l’armée aurait recours à la force contre quiconque tenterait de pénétrer à l’intérieur du site d’El-Kamour.
    « La tentative d’entrer par la force dans l’installation protégée par l’armée (...) n’est pas un acte pacifique (...) Cela requiert une réaction », a insisté lundi à la radio le porte-parole du ministère Belhassen Oueslati.

    En fonctions depuis moins d’un an, le gouvernement d’union de Youssef Chahed est à son tour confronté à une grogne sociale croissante, en particulier dans les régions périphériques.
    Les mouvements prennent régulièrement l’allure de sit-in bloquant routes et accès à certains sites.
    La Tunisie, unique pays rescapé du Printemps arabe, avait connu début 2016 sa plus importante contestation sociale depuis la chute de la dictature cinq ans plus tôt, après le décès d’un jeune manifestant lors d’une manifestation pour l’emploi à Kasserine (ouest).

    mardi 22 mai 2012

  • Ces pauvres qui agacent la Tunisie des nantis (Nawaat.tn)

    Albert Camus disait : « L’homme n’est pas entièrement coupable : il n’a pas commencé l’histoire ; ni tout à fait innocent, puisqu’il la continue ».

    Battez-vous, mais ne vous trompez pas de combat. Méprisez la misère, non ceux qui la subissent. Et si vous trouvez niais ceux qui compatissent avec la misère des autres, pensez à ceux qui vivent aveuglement dans la névrose du « toujours plus », s’oubliant dans la tourmente qu’exige leur personnage. Existe-t-il un plus grand mépris de soi ?

    Les pauvres agacent les falsificateurs de l’histoire, les promoteurs de la grandeur virtuelle de la Tunisie. Ils ne sont plus méritants et reconnaissants des bienfaits qui leur sont accordés. Voilà qu’ils se mettent à ne plus supporter leur misère, à revendiquer, à dénoncer les injustices, les abus de pouvoir et le déséquilibre du développement régional.

    Ils sont agaçants même trop agaçants, car non seulement ils posent des soucis certains pour les responsables politiques actuels, mais en plus, leur lisibilité fait tomber à l’eau tous les bla bla sur le Bourguiba « visionnaire », qui en réalité n’est que l’investigateur d’une politique économique extravertie, et nettement au dépend de l’équilibre entre les régions.

    Ces pauvres emmerdent, car ils veulent leur part du « gâteau », ils demandent à être assistés par un Etat trop occupé à subventionner ses hôteliers et à s’épuiser à faire passer un projet de loi qui pardonnerait aux voleurs du pays leurs crimes. « Ce sont des hommes d’affaires », nous dit-on. Drôles d’hommes d’affaire, qui profitent de bas salaires, d’exonération d’impôt et qui restent pourtant insatisfaits. Ces mêmes hommes d’affaire qui s’adonnaient à des opérations de trafic qui ont fait perdre au pays deux points et demi de croissance pendant une dizaine d’années.

    Aux yeux des bien-pensants, les pauvres sont des barbares dangereux pour l’ordre public. Comment ces habitants de Tataouine, ont-ils osé renvoyer le chef du gouvernement ? Un jeune aussi raffiné et dynamique qui a pris la peine d’aller leur proposer des solutions de pacotilles pour soulager leurs misères.

    Ces gens-là n’ont aucun savoir vivre, ni sens de raffinement. Ils ne pensent pas au bien du pays. Ils ont la haine et ils veulent diviser le pays. A l’issue de l’attentat de Sousse qui a visé l’hôtel de Mme Zohra Driss, celle-ci a eu l’intelligence de demander aussitôt l’aide de l’Etat, alors que les cadavres étaient encore chauds. Elle a eu ce qu’elle demandait. Les « ploucs » devraient s’inspirer de ce type d’élégance et apprendre à battre le fer pendant qu’il est chaud.

    Ces pauvres sont bêtes, ils revendiquent la décentralisation et le développement des régions. Il parait que c’est prévu par la constitution, oui mais, ils auraient dû comprendre que les lois, les écrits et les discours officiels existent pour être dépassés dans ce pays.

    « Je ne reconnais plus ma Tunisie », crient certains. Qu’est-ce qui a changé dans leur Tunisie ? Les pauvres justement ; d’invisibles, ils sont devenus visibles. Un peu trop aux goûts de ces braves gens : leurs revendications, même tues par les télévisions sont reliées par les réseaux sociaux. On les rencontre à chaque coin de rue en plein centre-ville. Les uns, vendent des « chinoiseries » de tout genre. Les autres brondissent dans un parking pour réclamer quelques millimes. Les plus exigeants ont pris l’habitude d’aller déranger les responsables avec leurs requêtes. Les plus « méchants » bloquent les routes. Les pauvres de ce pays ont changé. Ingrats, ils n’accomplissent plus leur devoir de pauvres. Ils refusent désormais, d’être au service d’une minorité de nantis sans imagination, et leurs relais arrogants déguisés en politiques et bradant des slogans auxquels personne ne croit plus.

    Le pire ces déshérités se sont mis à agacer même des pauvres comme eux. Ces derniers font partie de ce qu’on appelle la classe moyenne. Leurs ennemis jurés, c’est ces misérables qui ne restent plus tranquilles. Nostalgiques, ils souhaitent le retour d’un Etat fort qui obligerait tous ceux qui les dérangent à se cacher et se la boucler. Ils veulent la paix pour vaquer tranquillement à leurs petits trafics fantasmant et jonglant avec des millions qu’ils ne possèdent pas encore.

    A défaut de partager les millions des nantis, ils se contentent, pour le moment, de partager leurs bêtises et défendre leurs balivernes ; leur coach s’appelle Lotfi Laamari, leur imam préféré Férid El Beji, Leur expert génial est Moez Joudi, leur spectacle préféré l’éternelle Hadhra de Fadhel Jaziri. Les plus « modernes » d’entre eux sont fans de l’émission Capital de M6 et des livres de Paulo Coelho.

    Ils se disputent les « j’aime », les « j’adore » et les « bravo » pour les statuts du rejeton de l’exécutif. Au papa, ils pardonnent tout, attendant stoïquement l’apparition de son génie supposé, prêtant à ses discours des subtilités qu’ils n’ont pas. La majorité de ce type de pauvres, sont des humanistes intermittents, ils veulent pardonner aux mafieux, et punir fermement les grévistes, les paresseux et les vendeuses qui oublient de leur rendre leurs petites monnaie (Pour le principe, nous disent-ils).

    Dans leurs heures perdues, ils distribuent la nationalité Tunisienne aux uns, la confisquant aux autres. Le malaise des riches est à limite compréhensible, mais la haine des pauvres par ces derniers est pathétique et désespérante. Intransigeante, elle n’a d’égal que la somme de lâcheté, de renoncement et de trahison de leur personne après avoir gagné les miettes que leurs maîtres ont daigné leur laisser. Leur amertume irait en grandissant car la concurrence devient rude, entre eux ; leurs maîtres sont de plus en plus cupides, bêtes et méchants, les pauvres de plus en plus indisciplinés et agaçants, et eux, même pas repus.

    Vous recherchez la compagnie des « grands », des inoubliables sensations. Evitez de vous réduire à de simples consommateurs frustrés. Cherchez la compagnie des vrais grands de ce monde, lisez leurs beaux testes, ressourcez-vous avec leurs belles musiques. Ouvrez vos yeux sur la beauté du monde. Les pauvres ne vous agaceraient plus. Avec un peu de chance, vous finirez par remplacer votre dégout par un minimum d’empathie. Et là, vous comprendrez que vous n’êtes point à l’abri de l’injustice de ce monde. Bientôt, vous n’aurez plus le droit aux miettes, quoique vous vendiez. Il vaut mieux échouer à essayer de changer le monde, que de perdre en se conformant à l’ensemble de ses bêtises. Rien n’est plus amer que de se retrouver, à l’automne de sa vie, insatisfait, agacé, ne supportant plus les éclats de rire des enfants, se disant « tout ça pour ça » !

    Albert Camus disait : « L’homme n’est pas entièrement coupable : il n’a pas commencé l’histoire ; ni tout à fait innocent, puisqu’il la continue ». Tenter de s’inscrire dans la rupture avec ce monde, injuste et superficiel, est salvateur. Battez-vous, mais ne vous trompez pas de combat. Méprisez la misère, non ceux qui la subissent. Tentez de déloger ceux qui s’assoient dessus, au lieu de les courtiser. Et si vous trouvez niais ceux qui compatissent avec la misère des autres, pensez à ceux qui vivent aveuglement dans la névrose du « toujours plus », s’oubliant dans la tourmente qu’exige leur personnage. Existe-t-il un plus grand mépris de soi ?

     

    http://nawaat.org/

  • A Beyrouth, Journées militantes de Veille du Patrimoine pour défendre les sites historiques en danger (Global Voices)

     

    Partie de l'affiche annonçant la Journée de Veille du Patrimoine. Toutes les photos

    Dans les années qui ont suivi la guerre civile libanaise de 1975-1990, Beyrouth a connu une frénésie de privatisation et de promotion immobilière qui a altéré l'aspect de la ville, depuis le front de mer jusqu'aux collines entourant la péninsule.

    Cette période, appelée ‘l'ère de la reconstruction’ renvoyant souvent aux années 1990 mais qui dure encore, a vu de nombreux monuments historiques de Beyrouth menacés de destruction pour faire place à la ‘rénovation urbaine’.

    Les universitaires préfèrent dire ‘effacement spatial’, expliquant que “l'effacement spatial initié par les destructions de la guerre se consolide lors de la reconstruction d'après-guerre”, selon les mots de Marwan Ghadour et Mona Fawaz. Bruno Marot et Serge Yazigi vont encore plus loin en soutenant que “l'essor d'un urbanisme orienté par le marché, l'absence de véritable planification urbaine et la polarisation confessionnelle à grande échelle” pourraient semer “les graines d'un conflit futur”.

    Des militants au Liban ont riposté en organisant une Journée de Veille du Patrimoine [‘Heritage Watch Day’, nom officiel de l'événement] pour attirer l'attention internationale sur un certain nombre de sites historiques menacés, et encourager les Beyrouthins à les défendre activement. Deux sites seront au centre de cette édition : le Palais de Hneine et la Péninsule de Dalieh.

    Le Palais de Hneine est un des édifices les plus remarquables de Zokak el-Blat, autrefois un quartier-jardin huppé à l'extérieur des murailles de la vieille ville. Quand la guerre civile a éclaté en 1975, son rez-de-chaussée a abrité des familles déplacées, qui ont subdivisé les grands espaces avec des cloisons improvisées.

    Les derniers occupants ont été expulsés en 1990, et le palais est désormais vide et délabré. Le bâtiment a de multiples copropriétaires, sans consensus clair sur son avenir, pendant que s'intensifie la cadence du développement immobilier dans le quartier.

    Quant à la Péninsule de Dalieh, c'est un lieu marquant de la corniche de front de mer, à riche valeur sociale et culturelle. Depuis des siècles, la zone rocheuse ouverte qui longe le bord de mer est mise à profit par les familles populaires pour des activités récréatives quotidiennes : elles y nagent, célèbrent les fêtes religieuses, mais aussi pêchent et jardinent.

    L'accès public aux plages de Beyrouth est une longue tradition, qui remonte à l'Empire Ottoman (depuis le 16ème siècle jusqu'à 1918) et s'est poursuivie pendant le mandat français (1920-1943) avec des lois interdisant la promotion immobilière en bord de mer.

    Mais depuis les années 1960, une série de changements législatifs a fait disparaître la plupart des protections du littoral, permettant une construction presque sans frein.

    Une opportunité saisie par les grands investisseurs immobiliers, qui ont réussi à s'approprier la presque totalité du site. Les propriétaires actuels envisagent la réalisation d'une marina privée. Les phases initiales des travaux incluent la démolition des abris de pêche et la clôture du site pour empêcher son accès public.

    La Journée de Veille du Patrimoine est organisée par deux collectifs.

    Celui de Save Beirut Heritage (Sauver le patrimoine de Beyrouth), une association de bénévoles qui œuvre à la surveillance collective des bâtiments du patrimoine et agit comme lanceur d'alerte à chaque soupçon de démolition illégale, a porté la candidature du palais de Hneine Palace à la Liste de surveillance du World Monuments Fund (WMF, Fonds mondial pour les monuments) Le WMF est une organisation internationale privée à but non lucratif “fondée en 1965 par des particuliers préoccupés par la destruction accélérée dans le monde de trésors artistiques essentiels”.

    Quand à the Civil Campaign to Protect the Dalieh of Raouche (la Campagne civique pour protéger le Dalieh de Raouche), cette coalition de particuliers et d'associations, partageant un engagement fort pour la préservation des espaces communs et de la diversité écologique et culturelle de Beyrouth, a emboîté le pas pour la péninsule de Dalieh.


    Image via Beirut Report. Source.

    La Journée de Veille du Patrimoine, qui se déroulera de fait sur plusieurs jours du 18 au 21 mai, proposera des conférences et discussions publiques, des interventions artistiques spéciales aux sites, des expositions, ateliers scolaires et visites de sites, des concerts, marchés alimentaires et foires de rue.

    Le programme vise à faire reconnaître les citoyens et usagers de la ville comme des partenaires actifs dans la bataille pour sauver le patrimoine, et leur donner la possibilité d'exprimer leurs inquiétudes devant la façon dont le développement immobilier mû par le marché et le règne de la déréglementation transforment le caractère et l'identité de Beyrouth.

    Image via Beirut Report. Source.

    Les sites ont tous deux rejoints les 48 déjà inscrits sur la liste, avec l'espoir que cela attire l’attention sur d'autres sites du patrimoine menacés. 

    Des lieux comme la Maison Rouge dans le quartier de Hamra à Beyrouth, qui daterait du 18ème siècle, La Maison Rose, une des plus anciennes grandes demeures de Beyrouth datant du 19ème siècle, Ramlet El Bayda, la dernière plage publique de Beyrouth, la Brasserie Laziza, aussi appelée La Grande Brasserie du Levant, une des premières grandes usines du Liban et qui serait la plus ancienne brasserie du Mouen-Orient, Horsh Beirut, le plus grand espace vert de la ville, et les vestiges antiques découverts dans ce qu'on a surnommé le Quartier Digital de Beyrouth au centre de la capitale sont quelques exemples de l'indifférence de la ville pour ses atouts culturels, auxquels elle préfère l'urbanisation et la promotion immobilière massives.

    Comme l'a expliqué Florence Massena, ce sont “les symboles de l'absence de planification urbaine dans la capitale libanaise, où le patrimoine succombe à l'argent”.

    La Maison Rouge a été retirée de la “liste des bâtiments protégés” en février 2017, sept mois seulement après y avoir été inscrite. Le sort de la Maison Rose est incertain lui aussi depuis qu'un artiste britannique a réussi à la ramener brièvement sous les projecteurs des média. Fin 2016, elle a été rouverte au public pendant deux mois. Quant à la Brasserie Laziz, sa démolition a débuté en mars 2017 pour “faire place à un complexe d'appartements de luxe”.

    Pendant ce temps, Horsh Beirut est sous la menace aujourd'hui “de la construction en cours à l'intérieur du parc d'un poste médical avancé” malgré son classement en site naturel depuis 1940. Le parc, qui couvrait à l'original 125 hectares, est aujourd'hui réduit à un triangle de 33 hectares. Il a été rouvert au public en septembre 2015 après vingt ans de fermeture.

    Quant aux vestiges antiques, ils n'ont été découverts que récemment et semblent remonter à l'époque romaine. Habib Battah, du blog renommé ‘Beirut Report’ a réussi à y jeter un coup d’œil et s'est fait après cela agresser physiquement par des promoteurs et menacer verbalement par un fonctionnaire de haut rang pour avoir publié des photos des ruines.

    Pour le programme exhaustif des activités prévues de la Journée de Veille du Patrimoine, cliquer ici.

  • Arabie Saoudite (Amnesty + A l'Encontre.ch)

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    La visite de Donald Trump risque de donner le feu vert à des violations des droits humains

    Les droits humains sont attaqués sans relâche dans les États du Golfe. Margaret Huang, directrice d'Amnesty International États-Unis

    Le président américain Donald Trump entame son premier voyage à l'étranger et se rend au sommet de Riyad, en Arabie saoudite : la lutte contre le terrorisme et la sécurité seront au cœur de ses discussions avec les dirigeants des États du Golfe et des États arabes. Le président devrait également dévoiler des contrats d’armement de plusieurs milliards de dollars avec l'Arabie saoudite. Le fait que les droits humains ne figurent pas à l’ordre du jour risque de favoriser les violations dans une région où les gouvernements bafouent les droits de leurs propres citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme et violent le droit international humanitaire dans des conflits alimentés en grande partie par des transferts d'armes américains, a déclaré Amnesty International.

    « Les droits humains sont attaqués sans relâche dans les États du Golfe. L'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe se servent de la lutte contre le terrorisme comme d'un prétexte pour écraser et persécuter les détracteurs, les dissidents pacifiques et les défenseurs des droits humains, a déclaré Margaret Huang, directrice d'Amnesty International États-Unis.

    « Alors même que des familles sont tuées chez elles et que des armes interdites par le droit international sont utilisées par la coalition que dirige l'Arabie saoudite au Yémen, l'administration Trump prévoit des contrats d’armement de plusieurs milliards de dollars avec l'Arabie saoudite. Ce mépris flagrant pour les droits humains et le droit humanitaire ne fera qu'inciter les États du Golfe et du monde à poursuivre leur quête de " sécurité " au détriment des droits fondamentaux des citoyens. »

    Transferts d'armement des États-Unis

    Lors d'une récente visite en Arabie saoudite, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le terrorisme a conclu que l'Arabie saoudite n'avait pas pris de mesures concrètes pour enquêter sur de possibles crimes de guerre commis par ses propres forces dans le conflit au Yémen.

    Or, les États-Unis restent le principal fournisseur d'armes de l'Arabie saoudite. L'administration Trump est en train de finaliser les dernières étapes d'une vente d'armes de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement saoudien.

    Amnesty International a rassemblé des informations sur un vaste éventail de violations du droit international commises par tous les belligérants au Yémen, y compris la coalition que dirige l'Arabie saoudite. La coalition a mené des raids aériens incessants, tuant et blessant des civils et détruisant des habitations, des biens et des infrastructures civils dans des attaques menées sans discrimination ou visant des biens de caractère civil. Plusieurs de ces attaques, dont certaines constituent des crimes de guerre, ont utilisé des armes américaines.

    « Les États-Unis, via des transferts d'armes à destination de l'Arabie saoudite, continuent d'alimenter de graves violations des droits humains, qui causent de terribles souffrances à la population civile du Yémen, a déclaré Margaret Huang.

    « Des preuves accablantes attestent de crimes de guerre commis par la coalition que dirige l'Arabie saoudite. Les États-Unis doivent immédiatement cesser de fournir des armes aux membres de la coalition en vue d'une utilisation au Yémen et faire pression en faveur d'une enquête indépendante et efficace sur les nombreuses violations recensées dans le cadre de cette guerre oubliée. »

    Répression des droits humains

    En mai 2017, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le terrorisme a conclu que les lois antiterroristes du pays ne respectent pas les normes internationales et que l'Arabie saoudite « doit cesser d’utiliser la législation antiterroriste contre les personnes exerçant pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion ».

    Amnesty International a constaté une répression continue et systématique orchestrée par les autorités en Arabie saoudite contre les militants des droits humains, s'attaquant violemment aux derniers vestiges d'une société civile très fragilisée dans le pays. Des militants sont arrêtés et poursuivis, aux termes des lois antiterroristes et de lois destinées à étouffer toute critique pacifique, sur la base de chefs d'inculpation à la formulation vague et excessivement large. Parmi les détenus, les prévenus ou ceux qui purgent des peines d’emprisonnement figurent plusieurs membres de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA), une organisation indépendante de défense des droits humains créée en 2009 et que les autorités ont dissoute en 2013.

    « Les autorités saoudiennes se cachent derrière les lois antiterroristes draconiennes pour justifier les condamnations de défenseurs pacifiques des droits humains. Les uns après les autres, les militants en Arabie saoudite disparaissent », a déclaré Margaret Huang.

    D'autres pays du Golfe invoquent la sécurité et la lutte contre le terrorisme pour réprimer la dissidence. Le gouvernement de Bahreïn restreint la liberté d'expression et le droit de réunion pacifique : il arrête d'éminents défenseurs des droits humains, prive des Bahreïnites de leur nationalité, réprime violemment les manifestations et dissout les partis d'opposition.

    Aux Émirats arabes unis, les autorités restreignent de manière arbitraire les droits à la liberté d’expression et d’association, arrêtent et poursuivent en justice, aux termes des textes législatifs sur la diffamation et des lois antiterroristes, des opposants et des personnes critiques à l’égard du gouvernement, ainsi que des étrangers. Les disparitions forcées et les procès inéquitables sont des pratiques courantes. Les détenus sont régulièrement torturés et maltraités. 19 mai 2017,

    https://www.amnesty.org/

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    Lire aussi:

    Etats-Unis-Arabie saoudite. Des dizaines de milliards pour des contrats entre un Trump contesté et un royaume dont le portefeuille n’est plus si replet

  • Le souverain marocain face aux revendications sociales et identitaires Le Rif en ébullition (Algeria Watch)

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    Une nouvelle manifestation s’est déroulée jeudi à Al Hoceïma, ville de la région du Rif, dans le nord du Maroc, rapporte l’AFP citant des sources concordantes.

    Le leader du mouvement, Nasser Zefzafi, a dénoncé entre autres la «corruption» de l’exécutif et des politiciens locaux, les «mafias» locales, «l’esprit de répression» de l’Etat et de ses services de renseignement qui «manipulent les institutions», la «présence massive» des militaires dans la ville, le «sous-développement» de la région, le nouveau gouvernement islamiste.

    S’en prenant au gouverneur local, il a une nouvelle fois rejeté les accusations de séparatisme, exigé la «libération» de militants de sa mouvance et la «démilitarisation» de la province. Réputée frondeuse, la région du Rif est le théâtre de manifestations récurrentes depuis la mort, fin octobre 2016, d’un vendeur de poisson, Mouhcen Fikri, broyé accidentellement dans une benne à ordures. L’incident a suscité l’indignation dans le pays, qui a pris la forme à Al Hoceïma d’un mouvement social et politique.

    Au-delà de la mort de Mouhcen Fikri

    Mené par un groupe d’activistes locaux, le «hirak» (la mouvance) pose de nombreuses revendications pour le développement du Rif, qu’il estime marginalisé. A travers les réseaux sociaux, les activistes dudit groupe ont multiplié les paroles de défiance contre la «répression» du pouvoir. Le 6 mai, des manifestants organisent une marche. Le lendemain, le gouverneur de la région nord du pays Mohamed El Yaakoubi a dénoncé les «intox» des leaders de la contestation qui devront répondre «devant la justice de leurs appels à la violence». «Tout est virtuel. A voir les profils Facebook de ces gens, on pourrait croire que la ville est en feu, alors qu’il n’en est rien», a ajouté le même responsable. «Leur discours est une succession d’intox. Ils disent tout et son contraire», a-t-il relevé, dénonçant des «appels à la violence», ainsi qu’un «discours de terreur et d’instrumentalisation» aux relents «discriminatoires».

    «Une procédure (judiciaire, ndlr) est déjà en cours.

    (...) La justice dira qui tire les ficelles», a indiqué le gouverneur. Dimanche dernier, au terme de leur réunion avec le ministre de l’Intérieur pour examiner la situation dans cette région, les chefs des six formations politiques de la majorité ont dénoncé une «instrumentalisation» des manifestations par des «parties étrangères». Ils ont également accusé le mouvement d’exprimer des revendications à «caractère séparatiste». Et les manifestations de jeudi, outre leur dimension économique et sociale, expriment le rejet des populations de la région de ces accusations : «Nos revendications sont sociales et relèvent de notre droit à une vie décente et n’ont aucune dimension séparatiste», a déclaré Nasser Zefzafi à la veille de la manifestation.
    Amnay Idir

    El Watan, 20 mai 2017

    http://www.algeria-watch.org/

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    Lire aussi:

    Au Maroc, Al-Hoceima manifeste à nouveau contre la « corruption », la « répression » et le « chômage » (Le Monde)

  • Grève générale à Tataouine (Mosaique fm)

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    Une grève générale sera observée au gouvernorat de Tataouine suite à un appel lancé par la coordination des sit-in. La grève concernera tous les établissements publics et privés.

    Cette grève ne concernera pas les boulangeries, les hôpitaux et les écoles primaires car les élèves passent les examens. La décision de la grève a été prise suite aux tensions causées par la fermeture de la station de pompage du pétrole à El Kamour samedi dernier.


    Une réunion urgente entre le chef du gouvernement et les ministres de l’Intérieur et de la Défense. Il a été décidé d’envoyer des renforts de la Garde nationale pour soutenir l’armée dans sa mission de surveillance des sites pétrolifères et pour rouvrir la station de pompage. Une décision a été prise pour poursuivre en justice tous ceux qui enfreignent la loi.

    22 Mai 2017 07:41