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Bahrein - Page 2

  • Nouveautés sur "Amnesty"

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  • Nouveautés sur "Amnesty"

  • Nouveautés sur "Amnesty"

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    Le monde doit aider à tirer la Libye du chaos, cinq ans après le soulèvement ayant chassé Mouammar Kadhafi du pouvoir

    Les forces russes et syriennes doivent mettre fin aux attaques délibérées contre les hôpitaux

    La Libye depuis le «Printemps arabe» : sept manières dont les droits humains sont battus en brèche

    Bahreïn. Cinq ans après le soulèvement de 2011, les espoirs de justice et de réforme s'estompent

     

  • Bahreïn. Cinq ans après le soulèvement de 2011, les espoirs de justice et de réforme s'estompent (Amnesty)

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    Cinq ans après la vague de manifestations en faveur d'une réforme en profondeur qui a ébranlé Bahreïn, les espoirs d'avancées en matière de droits humains et d'obligation de rendre des comptes pour les violations passées et présentes s'estompent, a déclaré Amnesty International.

    Le mouvement de contestation qui a débuté le 14 février 2011 s'est heurté à la violence des forces de sécurité, qui ont blessé et tué des manifestants. D'autres sont morts en détention après avoir été torturés. 

    « Cinq ans après le soulèvement, la torture, les détentions arbitraires et la répression généralisée contre les militants pacifiques et les détracteurs du gouvernement se poursuivent. Aujourd'hui à Bahreïn, quiconque ose critiquer les autorités – défenseur des droits humains ou militant politique – risque d'être sanctionné, a déclaré James Lynch, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International. 

    « Les autorités ont promis de sanctionner les membres des forces de sécurité ayant bafoué les droits humains en 2011, mais les Bahreïnites attendent toujours que justice soit rendue. Les institutions mises sur pied pour protéger les droits fondamentaux ne mènent pas d’enquêtes indépendantes, n'amènent pas les responsables à rendre des comptes, et semblent de plus en plus servir à dissimuler les violations persistantes. »

     Des militants politiques, des défenseurs des droits humains, des enseignants et des médecins comptaient parmi les personnes arrêtées pour avoir organisé ou participé aux manifestations de 2011, ou pour avoir dénoncé les violences. Nombre d'entre eux sont toujours derrière les barreaux. Plusieurs purgent des condamnations à la réclusion à perpétuité, parfois sur la base d'« aveux » qui leur auraient été extorqués sous la torture. Contraste saisissant, l'immense majorité des violations n'a pas donné lieu à des poursuites. 

    Les rares membres des forces de sécurité poursuivis pour avoir bafoué les droit humains, dont ceux qui ont abattu des manifestants, ont été acquittés pour « légitime défense » ou condamnés à des peines symboliques ne reflétant pas la gravité de leurs actes. 

    « En ne soumettant pas les membres des forces de sécurité responsables des violations commises en 2011 à l’obligation de répondre de leurs actes, les autorités laissent à penser que la torture et le recours abusif et arbitraire à la force ne seront pas punis. Elles doivent maîtriser leurs forces de sécurité et affirmer sans équivoque que les violations ne seront pas tolérées et que les responsables présumés seront traduits en justice », a déclaré James Lynch. 11 février 2016

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2016/02/bahrain-hopes-for-justice-and-reform-fading-five-years-since-2011-uprising/

    https://www.amnesty.org/fr/latest/campaigns/2016/02/7-stories-shocking-injustice-bahrain-after-arab-spring/

  • Bahreïn. La répression «normale» à l’heure des «tensions» entre l’Arabie saoudite et l’Iran (Al'Encontre.ch)

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    Le Royaume de Bahreïn a annoncé mercredi 6 janvier avoir «démantelé» une cellule projetant des attentats, liée aux Gardiens de la révolution iraniens et au Hezbollah libanais. La cellule, qui projetait «plusieurs attentats à l’explosif» selon le ministère de l’Intérieur, comprenait de nombreuses personnes dont dix ont été arrêtées. Bahreïn et le Soudan ont rompu, après l’Arabie saoudite, leurs liens diplomatiques avec l’Iran. Cela suite à l’exécution du cheikh chiite (voir sur ce site l’article en date du 3 janvier 2016) Nimr al-Nimr, non violent, dans une «charretée» de 47 décapitations qui place le Royaume des Saoud en tête des exécutions capitales.

    Depuis le «printemps arabe» la monarchie sunnite des Al-Khalifa n’a cessé de réprimer les manifestants qui revendiquent des droits démocratiques élémentaires. Il n’est donc pas étonnant que le pouvoir monarchique développe des accusations concernant «un complot terroriste piloté par l’Iran». Que des opposants soient poussés suite à des années de répression à prendre des armes, à la différence de Nimr al-Nimr, est du domaine du possible. Mais la main de fer des Al-Khalifa s’abat plus fort dans ce contexte qui doit «tout expliquer». Ce d’autant plus que Bahreïn, voisin de l’Arabie saoudite, abrite la Ve Flotte des Etats-Unis dans la région.

    L’article publié ci-dessous porte la lumière sur la répression usuelle à Bahreïn. (Rédaction A l’Encontre)

    Mohammed al-Tajer est un homme courageux.

    Depuis plus d’une décennie, cet avocat bahreïni défend des activistes dans le royaume insulaire du Golfe, tels que Nabeel Rajab, un défenseur des droits de l’homme réputé. Il a été détenu et torturé. Il a été harcelé et menacé sur les réseaux sociaux. Malgré cela, il continue d’exprimer sa pensée et de maintenir tant bien que mal son équilibre, mélangeant perspicacité et ironie.

    Pourtant, même lui a été abasourdi par le sort qui a été réservé à son jeune frère Ali, un homme sans passé d’activiste politique. Arrêté le 4 novembre 2015, sa famille est restée sans nouvelles de lui pendant presque un mois. Après plusieurs semaines d’inquiétude, ils ont été informés de la tenue d’un interrogatoire officiel qui a eu lieu le 30 novembre.

    Deux avocats du cabinet de son frère ont été autorisés à représenter Ali, après que Mohammed a lancé une campagne épistolaire à l’intention des autorités pour exiger que celles-ci honorent le droit à une représentation juridique, garanti par la loi mais souvent ignoré. Il a publié les lettres en ligne: «Ils [les autorités] ne pouvaient dès lors pas s’échapper.»

    Les avocats sont repartis avec un sombre récit. Ali a raconté avoir été privé de sommeil et forcé à rester debout pendant vingt jours, mais aussi battu à plusieurs reprises autour de la tête, du torse et des parties génitales. Il a expliqué que ceux qui le battaient se moquaient de lui: «Nous n’avons pas ton frère, mais nous sommes heureux d’avoir un [autre membre] de la famille al-Tajer.»

    Les vêtements portés par Ali lors de son arrestation ont été restitués. Ils étaient maculés de sang.

    Al-Tajer est certain que son travail en tant qu’avocat défenseur des droits de l’homme est ce qui a entraîné l’arrestation de son frère. Il s’agit selon lui d’efforts visant à le faire taire, à le contraindre d’arrêter de défendre les activistes pacifiques qui contrarient les efforts du régime pour étouffer les critiques.

    Les autorités ont indiqué que 47 personnes, dont Ali, ont été arrêtées le 4 novembre, et que les personnes arrêtées planifiaient des attentats terroristes imminents.

    «L’organisation entretient des liens étroits avec des partis iraniens et des terroristes résidant en Iran», a revendiqué le ministère de l’Intérieur au moment des arrestations, ajoutant que certains membres avaient été formés à l’usage d’armes et d’explosifs dans la République islamique.

    Ali avait rendu visite à son beau-père, universitaire bahreïni officiant à l’université de Téhéran et détracteur du régime de Bahreïn, pour une affaire familiale. Les autorités ont accusé Ali d’avoir reçu lors de cette visite une formation militaire et, bizarrement, des conseils pour répondre aux questions au cours d’interrogatoires, des allégations que Mohammed al-Tajer juge absurdes: «Ils n’ont pas la moindre preuve, seulement des allégations globales et des faux témoignages d’autres personnes extorqués sous la torture.»

    Mohammed al-Tajer a vu son frère le 24 décembre: «Mentalement, il va bien, il est très fort, il sourit toujours.» Toutefois, un médecin qui l’a examiné a recommandé de présenter Ali à un urologue et à un chirurgien orthopédique.

    «Ceci est dû aux coups qu’il a reçus et au fait d’avoir été forcé à rester debout pendant une si longue période», précise son frère.

    Ali n’a pas encore rencontré les spécialistes en question.

    Pour les amis et la famille de Mahmoud Jaziri, journaliste à Al-Wasat arrêté le 28 décembre, l’attente continue. Son frère a reçu un appel de Mahmoud, qui lui a seulement indiqué qu’il était détenu dans une unité des enquêtes criminelles. On ne lui a pas donné la raison de son arrestation.

    Al-Wasat, seul média d’information indépendant en activité à Bahreïn, venait de publier un article de Jaziri, correspondant pour le journal au Conseil de la Choura, au sujet d’une question à caractère politique sensible liée à la déchéance de citoyenneté, une tactique punitive de plus en plus employée par le gouvernement contre ses détracteurs.

    Le 31 décembre 2015, Khalil Marzouk, haut dirigeant de la Société nationale islamique d’al-Wefaq, un parti d’opposition, a été convoqué au bureau du procureur avec un autre responsable du Wefaq. Dans le même temps, le cheikh Maytham al-Salman, ecclésiastique éminent et activiste de renommée internationale pour la paix interconfessionnelle, a été convoqué pour interrogatoire.

    Le 2 janvier 2015, immédiatement après les exécutions de masse en Arabie saoudite, le ministère bahreïni de l’Intérieur, citant l’article 168 du code pénal, a averti qu’il «[n’accepterait] aucune forme d’ingérence dans les verdicts de la magistrature saoudienne ou de tout autre pays frère ou ami».

    L’article 168 prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans «pour tout individu qui diffuse délibérément des faux rapports, des déclarations ou des rumeurs malveillantes dans le but de nuire à la sécurité publique, de terroriser la population ou de porter préjudice à l’intérêt public».

    Cet article, qui fait partie de la législation anti-terroriste draconienne de Bahreïn, a été largement exploité pour accuser des détracteurs du régime, les déclarer coupables de délits et leur infliger des amendes et des peines d’emprisonnement.

    Ainsi, tout commentaire critique au sujet de l’exécution par les Saoudiens du cheikh Nimr al-Nimr, un haut dignitaire chiite, a été érigé au rang de crime.

    La fin de l’année 2015 a ainsi vu le gouvernement accélérer considérablement sa campagne contre les voix indépendantes et chercher sans relâche à les contraindre au silence sous le prétexte commode de la prétendue guerre contre le terrorisme.

    «Nous ne pouvons pas respirer: tout ce que nous disons peut être utilisé contre nous, les murs se referment sur nous», a déploré l’une de ces voix, qui a demandé à rester anonyme par crainte de se faire arrêter.

    Dans un tel environnement, il est compréhensible que les gens ne s’expriment pas. Ce qui est incompréhensible et inadmissible, c’est le quasi-silence des alliés occidentaux de Bahreïn. Ces derniers devraient écouter l’avocat Mohammed al-Tajer.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il avait peur des répercussions pour lui et sa famille au cas où ses propos seraient relayés, il a répondu: «Pas du tout. Nous ne céderons pas. Poursuivez. »

    Ce sont précisément les déclarations courageuses de ce type que Washington et Westminster devraient écouter. N’est-il pas honteux qu’ils y restent sourds?

    Publié par Alencontre le 8 - janvier - 2016

    Bill Law est un spécialiste des pays du Golfe. Il écrit dans The Independent et M.EE, article publié le 7 janvier 2016

    http://alencontre.org/bahrein-la-repression-normale-a-lheure-des-tensions-entre-larabie-saoudite-et-liran

  • Violents affrontements à Bahreïn entre manifestants chiites et police (Anti-k)

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    Dubaï – Des affrontements ont opposé dimanche à Bahreïn la police à des manifestants chiites qui protestaient contre l’exécution la veille du chef religieux Nimr al-Nimr dans le royaume saoudien voisin, ont rapporté des témoins.

    Ces violences ont fait des blessés. Elles se sont produites dans plusieurs localités chiites de la banlieue de Manama où la police a tiré des gaz lacrymogènes et, dans certains cas, des balles de chevrotine en direction de manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov, ont ajouté ces témoins.

    Le cheikh Nimr était vénéré par la communauté chiite majoritaire à Bahreïn et les manifestants brandissaient des portraits de lui dans les localités de Jidhafs, Sitra, Duraz et Bilad al-Qadeem.

    Les affrontements les plus violents ont eu lieu à Sitra, à l’ouest de Manama, où 400 manifestants se sont heurtés à la police, selon des témoins.

    A Duraz, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui ont bloqué une route et jeté des pierres en direction des policiers, selon les mêmes sources.

    Dès samedi, les autorités bahreïnies avaient prévenu qu’elles prendraient toutes les mesures légales nécessaires contre les auteurs d’actions offensantes ou négatives à l’égard de la décision du royaume saoudien d’exécuter Nimr al-Nimr.

    Ces fauteurs de troubles pourraient être poursuivis pour incitation à la sédition et menace à l’ordre civil, avait averti le ministère de l’Intérieur.

    Bahreïn, siège de la Ve Flotte américaine et dirigé par une dynastie sunnite, est le théâtre de troubles sporadiques depuis des manifestations de masse en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes et un plus grand rôle politique pour cette communauté.

    Le pouvoir à Bahreïn fait montre d’une extrême fermeté à l’égard des opposants, mais nie toute discrimination envers les chiites. Les dissidents sont souvent accusés d’être liés à l’Iran, une accusation qu’ils rejettent. 4 janvier 2016

    http://www.anti-k.org/violents-affrontements-a-bahrein-entre-manifestants-chiites-et-police

    Commentaire: Nous ne classons pas ces évènements dans la rubrique "religions"

  • Bahreïn. La condamnation à un an de prison d'une militante qui a déchiré la photo du roi bafoue la liberté d'expression (Amnesty)

    Résultat de recherche d'images pour "Zainab Al Khawaja"

    Le jugement en appel rendu mercredi 21 octobre contre la militante bahreïnite Zainab Al Khawaja, confirmant sa condamnation pour « insulte » envers le roi de Bahreïn et réduisant sa peine de trois à un an de prison, illustre une nouvelle fois le mépris des autorités à l'égard du droit à la liberté d'expression, a déclaré Amnesty International.

    Ce verdict, qui confirme une condamnation pour avoir déchiré une photo du roi devant le tribunal en octobre 2014, coïncide avec le 32e anniversaire de Zainab Al Khawaja et fait planer sur cette mère de deux enfants la menace d'un séjour d'un an derrière les barreaux et d'une nouvelle arrestation immédiate.

    La famille de Zainab Al Khawaja a déclaré à Amnesty International que si elle est incarcérée, elle a l'intention de garder son plus jeune fils – qui n'a pas encore un an – avec elle pendant qu'elle purgera sa peine.

    « La décision de la cour d'appel de Bahreïn de rejeter la demande de libération de Zainab Al Khawaja et de l'incarcérer pour une année est une attaque contre la liberté d'expression et montre une nouvelle fois que les autorités usent de méthodes répressives pour réduire au silence des militants pacifiques, a déclaré James Lynch, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.

    La décision de la cour d'appel de Bahreïn de rejeter la demande de libération de Zainab Al Khawaja et de l'incarcérer pour une année est une attaque contre la liberté d'expression et montre une nouvelle fois que les autorités usent de méthodes répressives pour réduire au silence des militants pacifiques.
    James Lynch, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.

    « Il est absurde que Zainab Al Khawaja passe un an en prison simplement pour avoir déchiré la photo du chef de l'État. Les autorités doivent veiller à ce que sa condamnation et sa peine de prison soient annulées. Elle ne devrait pas être sanctionnée pour avoir exercé sans violence son droit à la liberté d'expression. »

    Les lois qui interdisent l'insulte ou le manque de respect à l'égard des chefs d'État ou d'autres responsables de l'État sont contraires aux normes internationales et au droit international relatifs aux droits humains. À maintes reprises, Amnesty International a demandé aux autorités bahreïnites de supprimer du Code pénal les dispositions qui érigent en infraction la liberté d'expression.

    Zainab Al Khawaja est la fille du militant et prisonnier d'opinion Abdulhadi Al Khawaja, qui purge actuellement une peine de détention à perpétuité pour son rôle pacifique dans les manifestations antigouvernementales de 2011.

    En plus d'un an de prison, Zainab Al Khawaja a été condamnée à une amende de 3 000 dinars bahreïnites (environ 7 000 euros), somme qu'elle ne pourra sans doute pas verser. Si elle ne s'acquitte pas de cette amende, sa peine sera prolongée d'un an et demi.

    Depuis décembre 2011, la jeune femme a été appréhendée et relâchée à plusieurs reprises, et a déjà passé près d'un an et demi en prison.

    Elle fait également appel de trois autres condamnations prononcées à son encontre, dont une à quatre mois de prison pour deux inculpations de « destruction de biens publics », pour avoir déchiré des photos du souverain de Bahreïn en mai 2012, et une à un an de prison pour « outrage à agent », parce qu'elle avait pris la défense d'une autre détenue qui était insultée et humiliée par un gardien en juin 2013. Les jugements concernant les appels de ces condamnations sont attendus pour le 3 décembre.

    Le 17 novembre, elle fera appel d'une condamnation à neuf mois de prison pour « entrée dans une zone interdite » et « insulte à agent », lorsqu'elle a tenté de rendre visite à son père qui observait une grève de la faim à la prison de Jaww en août 2014.

    Zainab Al Khawaja compte parmi plusieurs militants politiques et défenseurs des droits humains récemment incarcérés à Bahreïn pour avoir exprimé sans violence leurs opinions.

    « L'attitude des autorités de Bahreïn, qui persécutent les militants des droits humains et les détracteurs du gouvernement, illustre leur incapacité à mettre en œuvre les réformes promises. Pour démontrer qu'elles sont résolues à faire respecter les droits fondamentaux, elles doivent libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers détenus uniquement pour avoir exprimé sans violence leurs opinions », a déclaré James Lynch.  21 octobre 2015

    https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2015/10/bahrain-one-year-prison-sentence-for-activist-who-ripped-up-photo-of-king-a-vindictive-assault-on-freedom-of-expression/

  • Pourquoi les monarchies du Golfe refusent d'accueillir des réfugiés (FranceTVinfo)

    Alors que quatre millions de personnes ont fui la Syrie depuis 2011, les frontières des riches Etats pétroliers voisins leur restent fermées. Explications.

    Près de 2 millions de réfugiés syriens en Turquie, 115 000 au Liban, 630 000 en Jordanie, 132 000 en Egypte... Et aucun, ou presque, dans les pays du Golfe, d'après les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU. Cette absence d'action politique suscite critiques et interrogations sur la solidarité arabe, non seulement en Occident mais dans les pays eux-mêmes. Comment l'expliquer ?

    Parce que rien ne les y oblige légalement

    Aucun des Etats du Golfe n'est signataire des conventions internationales définissant le statut de réfugié, et notamment la Convention de 1951. Du point de vue du droit international, ils ne sont donc pas contraints d'accueillir des migrants pour leur proposer l'asile ou, a minima, les héberger dans des camps de réfugiés. Contrairement aux pays européens, qui s'organisent en conséquence.

    Pour l'heure, ces pays restent silencieux sur le sujet. "Malheureusement, les riches pays du Golfe n'ont publié aucun communiqué sur la crise et encore moins proposé une stratégie pour aider les migrants, en majorité des musulmans", relevait récemment l'éditorialiste du quotidien qatari Gulf Times.

    Pour les critiques des riches pétromonarchies, le contraste est d'autant plus saisissant que certains de ces Etats du Golfe financent des groupes armés engagés dans la guerre civile syrienne et portent donc une part de responsabilité dans les conséquences humanitaires du conflit. Sara Hashash, responsable des relations presse d'Amnesty International pour le Moyen-Orient, fustige ainsi le comportement "absolument scandaleux" des pays du Golfe.

    Parce qu'ils fournissent déjà une aide financière

    Ces Etats ne sont pourtant pas restés inactifs depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011. "Les pays du Golfe ont fourni 900 millions de dollars pour aider les déplacés syriens, à travers des ONG et des donations de particuliers", selon la BBC (en anglais)"Pour des raisons logistiques, le Qatar ne peut accueillir des réfugiés en grand nombre et choisit à la place de les soutenir financièrement", avance Abdullah Al-Athbah, rédacteur du chef du quotidien qatari Al-Arab.

    Mais cette aide est insuffisante, selon le Washington Post (en anglais), qui note que "les Etats-Unis ont levé quatre fois plus de fonds". Directeur pour la Syrie de l'ONG Oxfam, Daniel Gorevan estime lui aussi que les pays du Golfe pourraient "à l'évidence en faire bien plus" pour les réfugiés syriens. Il les invite à leur proposer des emplois, à mettre en place des mécanismes de regroupement familial et des dispositifs d'immigration légale.

    Parce qu'ils craignent un bouleversement de leur démographie

    Problème : ces tout petits Etats (si l'on fait exception de l'Arabie saoudite) craignent d'être submergés par des réfugiés alors qu'ils font déjà travailler des millions de migrants, notamment originaires d'Asie du Sud. Aux Emirats arabes unis et au Qatar, les travailleurs étrangers sont en moyenne cinq fois plus nombreux que les ressortissants nationaux. 

    Pour Sultan Barakat, du Brookings Doha Center, un geste pourrait aider les Syriens et désamorcer les critiques : permettre l'entrée des réfugiés ayant déjà des membres de leur famille dans le Golfe. Des centaines de milliers de Syriens vivent en effet depuis des années dans la région, attirés par les opportunités d'emploi. L'octroi de visas reste cependant strictement contrôlé. 

    Parce qu'ils ont peur pour leur sécurité

    La crise des réfugiés syriens intervient au moment où les pays du Golfe concentrent leur attention sur le conflit au Yémen et sur la complexe opération militaire qu'ils y mènent contre des rebelles chiites Houthis. En outre, pour déstabiliser le président syrien Bachar Al-Assad, soutenu par l'Iran chiite, leur rival régional, des pays du Golfe ont aidé, avec de l'argent et des armes, des groupes rebelles sunnites engagés contre le régime de Damas.

    Dans ce contexte, des considérations sécuritaires sont parfois avancées pour expliquer le refus d'accueillir des réfugiés. "Comme les pays du Golfe sont impliqués dans les affaires politiques de la Syrie, ils peuvent s'inquiéter de ce que pourraient entreprendre ceux qui viendraient chez eux", explique Sultan Barakat, du Brookings Doha Center. L'Arabie saoudite a notamment été visée depuis le début de l'année par des attentats du groupe Etat islamique, et veut réduire le plus possible le risque terroriste sur son territoire. Ariane Nicolas Mis à jour le 08/09/2015 | 17:26

    http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/pourquoi-les-monarchies-du-golfe-refusent-d-accueillir-des-refugies_1074749.html

  • Bahreïn, un militant politique déféré à la justice pour avoir appelé à une réforme (Amnesty)

    Les poursuites judiciaires engagées contre Ebrahim Sharif, un militant politique placé en détention pour avoir dans un discours appelé à une réforme à Bahreïn, montrent que les autorités sont fermement déterminées à réprimer la dissidence et museler la liberté dexpression dans le pays, a déclaré Amnesty International à la veille de louverture de son procès le 24 août.

    Ebrahim Sharif, qui est l’ancien secrétaire général dune formation politique laïque dopposition, la Société nationale pour laction démocratique (Waad), a été arrêté en juillet 2015 après quil eut prononcé un discours lors dun rassemblement public organisé pour commémorer la mort de Hussam al Haddad, un garçon de 16 ans abattu par la police antiémeute en 2012.

    « Sexprimer librement nest pas un crime ; le fait quEbrahim Sharif soit déféré devant un tribunal pour avoir prononcé un discours appelant à une réforme est absurde. Il est clair que les autorités bahreïnites le sanctionnent uniquement parce quil a exercé pacifiquement son droit à la liberté dexpression », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient dAmnesty International.

    « Cela montre une fois de plus que le gouvernement bahreïnite tente décraser le plus petit signe de dissidence politique. Toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées. »

    Dans son discours du 10 juillet, Ebrahim Sharif a parlé de la nécessité dun changement à Bahreïn, souligné lattachement de lopposition politique à la non-violence et exhorté le gouvernement à adopter des réformes économiques essentielles. Il a été inculpé d« incitation à la haine et au mépris à légard du régime » et d« incitation à renverser le régime par la force et par des moyens illégaux ».

    « Les allégations selon lesquelles les appels lancés par Ebrahim Sharif en faveur dune réforme politique et économique pacifique constituent un appel à la haine ou une incitation à renverser le régime sont absurdes. Tout procès fondé sur de telles accusations forgées de toutes pièces ne devrait pas pouvoir avoir lieu », a déclaré Said Boumedouha.

    Larrestation et le placement en détention dEbrahim Sharif sont intervenus moins dun mois après sa libération le 19 juin à la faveur dune grâce royale. Il purgeait une peine de cinq ans demprisonnement prononcée à lissue dun procès inique. Lui-même et 12 autres militants de premier plan de lopposition politique avaient été condamnés pour avoir mené des mouvements de protestation de grande ampleur contre le gouvernement en février et mars 2011.

    Ebrahim Sharif nest pas le premier militant politique à Bahreïn à être déféré à la justice sur la base daccusations fallacieuses. En juin 2015, Sheikh Ali Salman, le secrétaire général de la principale formation dopposition à Bahreïn, lAssociation islamique nationale Al Wefaq (Al Wefaq), a été condamné à une peine de quatre ans demprisonnement pour des charges similaires : il était accusé dincitation à la haine, davoir incité dautres personnes à désobéir à la loi et davoir insulté publiquement le ministère de lIntérieur. Son procès en appel débutera le 15 septembre.

    Le 18 août, les autorités ont arrêté un autre dirigeant dAl Wefaq ancien membre du Parlement, Sheikh Hasan Isa, à laéroport international de Bahreïn alors quil rentrait de voyage. Al Wefaq a déclaré dans un communiqué ne pas disposer dinformations sur les charges retenues contre lui et elle a ajouté que son avocat navait pas été autorisé à lassister lors de son interrogatoire à la Direction des enquêtes criminelles au ministère de lIntérieur.

    Amnesty International et dautres ONG ont appelé le Conseil des droits de lhomme de lONU à adopter une résolution sur la situation en matière de droits humains à Bahreïn. Il devrait demander la libération de tous les prisonniers dopinion, y compris les défenseurs et militants des droits humains condamnés alors quils nont fait quexercer leurs droits à la liberté de réunion pacifique, dassociation ou dexpression. 21 août 2015, 13:02

    https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2015/08/bahraini-political-activist-goes-on-trial-after-calling-for-reform-2/

  • Bahrein, la lutte continue

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