Droits humains - Page 22
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Une militante assassinée en Egypte
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France. «Test décisif» en matière de liberté d'expression, avec de très nombreuses arrestations dans le sillage des attentats (Amnesty)
Des dizaines d'arrestations semblent se fonder sur des propos tenus dans les jours suivant les attentats du 7 et 9 janvier à Paris. © Jeff J Mitchell/Getty Images
Au moins 69 arrestations se sont succédé en France cette semaine, les prévenus comparaissant pour « apologie du terrorisme », infraction dont la définition reste vague. Le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.
Toutes ces arrestations ont été effectuées, visiblement, sur la base de propos tenus à la suite des attentats meurtriers commis à Paris contre le magazine Charlie Hebdo, un supermarché casher et des agents de la force publique, le mercredi 7 et le vendredi 9 janvier.
« Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les dirigeants mondiaux ainsi que des millions de femmes et d’hommes du monde entier ont défendu la liberté d’expression d’une voix haute et forte, et les autorités françaises doivent veiller à ne pas violer elles-mêmes ce droit, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
« La façon dont les autorités françaises réagissent à la suite de ces assassinats constitue un test décisif de leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous. »
Les arrestations et les procédures judiciaires sont les premières à se dérouler en vertu de la loi de novembre 2014 contre le terrorisme. Elles s’appuient sur un article du Code pénal en vertu duquel la « provocation » ou « l’apologie » d’actes terroristes sont désormais passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et d’une amende de 45 000 euros, la peine étant de sept ans maximum et l’amende s’élevant à 100 000 euros si l’infraction est commise sur « un service de communication au public en ligne ».
La « provocation » ou « l’apologie » d’un acte terroriste étaient déjà des infractions en France mais, depuis la loi de novembre 2014, ces faits ne sont plus réprimés par la loi sur la liberté de la presse, mais par le Code pénal. Cela permet aux autorités d’accélérer la procédure, ce qui s’est produit pour plusieurs des affaires récentes.
Outre le cas très médiatique du comédien Dieudonné M’bala M’bala, on peut citer le cas d’un homme qui hurle en pleine rue « Je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça », ou bien celui d’un homme arrêté pour conduite en état d’ivresse qui aurait crié aux policiers « Il devrait y en avoir plus, des Kouachi. J’espère que vous serez les prochains ».
Un homme de 21 ans, interpellé dans un tramway pour défaut de titre de transport, aurait lancé aux contrôleurs « Les frères Kouachi, c’est que le début, j’aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde ». Il a été condamné à 10 mois d’emprisonnement.
Nombre de poursuites ont déjà entraîné des condamnations, en vertu d’une procédure accélérée.
Les arrestations, les comparutions et les peines font suite à une circulaire émise le lundi 12 janvier par Christiane Taubira, la ministre de la Justice, et faisant savoir aux procureurs que « les propos ou agissements répréhensibles, haineux ou méprisants, proférés ou commis en raison de l’appartenance à une religion doivent être combattus et poursuivis avec la plus grande vigueur. »
Les États sont tenus, en vertu du droit international relatif aux droits humains, d’interdire tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. Mais les infractions définies de manière vague, comme « l’apologie du terrorisme », risquent de criminaliser des propos ou diverses formes d’expression qui, tout en étant indéniablement choquants pour de nombreuses personnes, ne vont pas jusqu’à constituer une incitation à la violence ou à la discrimination.
Les traités internationaux sur la prévention du terrorisme prévoient la criminalisation de l’incitation à commettre un acte terroriste. Cependant, une notion comme « l’apologie du terrorisme » risque d’être utilisée pour criminaliser des propos tenus sans l’élément intentionnel nécessaire à la définition d’une infraction et sans qu’ils soient directement susceptibles de provoquer des violences de ce type.
Certains des cas récemment signalés en France ont peut-être dépassé le seuil au-delà duquel il devient légitime d’engager des poursuites, en dépit de la liberté d’expression. Mais d’autres cas ne remplissent pas ces conditions, même si les paroles prononcées sont révoltantes.
« La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », a déclaré John Dalhuisen. -
La flagellation du blogueur saoudien reportée pour "raisons médicales" (Al Huff' )
La flagellation du blogueur saoudien prévue ce vendredi a été reportée, probablement d'une semaine, pour "raisons médicales", a annoncé sa femme à l'AFP.
Raef Badaoui, 31 ans, a été condamné en novembre à dix ans de prison, une amende de 1.000 riyals (266.000 USD) et à 1.000 coups de fouet répartis sur 20 semaines pour "insulte à l'islam".
Il s'est vu infliger le 9 janvier 50 coups de fouet, déclenchant un tollé international, et devait recevoir la deuxième partie de cette sentence ce vendredi.
Mais "le médecin de la prison a estimé que la santé de Raef Badaoui n'autorisait pas sa flagellation aujourd'hui", a déclaré Ensaf Haidar, jointe au téléphone au Canada où elle a trouvé refuge avec ses trois enfants.
Mme Haidar a précisé que son mari souffrait de blessures après la flagellation infligée la semaine dernière devant une mosquée de Jeddah (ouest), sur la mer Rouge.
La prochaine séance de coups de fouet "aura probablement lieu vendredi prochain", a-t-elle ajouté.
Amnesty International a confirmé ce report, indiquant que "le médecin avait conclu que les blessures n'avaient pas encore cicatrisé correctement et que (le militant) ne serait pas capable de supporter une autre séance de coups de fouet".
L'ONG de défense des droits de l'Homme a de nouveau dénoncé une peine d'une "inhumanité scandaleuse".
Emprisonné depuis 2012, Raef Badaoui était l'animateur du site internet Liberal Saudi Network et a été le lauréat en 2014 du prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse.
Les autorités ont fermé ce site internet. Une femme qui militait pour les droits de l'Homme aux côtés de M. Badaoui, Souad Chammari, avait indiqué lors de sa condamnation que son site avait "critiqué la police religieuse et certains agissements et fatwas (édits religieux)" qui selon elle "portent atteinte à l'essence de l'islam".
Jeudi, le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait exhorté le roi Abdallah d'Arabie saoudite à offrir son pardon au blogueur.
Il avait estimé que la flagellation constituait "une forme de châtiment cruel et inhumain", soulignant qu'"une telle punition est interdite par la législation internationale en matière de droits de l'Homme, notamment par la Convention contre la torture que l'Arabie saoudite a ratifiée".
Cette peine a également été condamnée par l'Union européenne, qui l'a jugée "inacceptable", et les Etats-Unis, qui ont évoqué une "punition inhumaine" et appelé les autorités à l'annuler.
L'Arabie saoudite, berceau du wahhabisme (version rigoriste de l'islam), est un royaume ultraconservateur où le mélange des sexes est interdit en dehors du cadre familial et où les femmes n'ont pas le droit de conduire. Toute critique de la dynastie des Al-Saoud, des institutions religieuses et de l'islam est passible de poursuites et de condamnations.
Publication: 16/01/2015 16h21 CET Mis à jour: 16/01/2015 16h21 CET
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Tunisie: Un policier justifie avoir torturé sous Ben Ali dans une interview, le Parquet intervient et ordonne de couper l'extrait (Al Huff')
Le Parquet tunisien a annoncé samedi avoir interdit la diffusion de l'interview télévisée d'un policier justifiant le fait d'avoir torturé des opposants sous le dictateur déchu Ben Ali, et l'ouverture d'une enquête à son encontre.
"Nous avons ordonné de couper l'extrait dans lequel un agent de police parle de sa pratique de la torture (...) avec insouciance et fierté", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parquet, Sofiène Sliti.
Dans une bande-annonce pour l'émission "Labess", qui doit être diffusée samedi soir sur la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi, l'homme s'exprime à visage découvert, assis à côté d'une des ses victimes, qui dit avoir eu "l'oreille gauche percée par les coups".
"Vous avez interrogé beaucoup d'islamistes?", lui demande l'animateur. "Et des militants de gauche aussi", répond le tortionnaire en souriant.
"Moi, je suis un policier de l'Etat, je n'ai jamais été un policier de Ben Ali. Nous sommes les militants de l'Etat", lance-t-il, en évoquant des méthodes de torture comme "la balançoire", au cours de laquelle la victime est suspendue.
"Une enquête a été ouverte contre lui. Nous ne pouvions pas rester spectateurs", a dit le porte-parole du Parquet.
D'après M. Sliti, la chaîne a accepté de se plier à l'ordre du Parquet, et seul l'extrait où le tortionnaire est interviewé sera coupé.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué à l'AFP que l'agent avait été suspendu de ses fonctions, jugeant ses propos "inconcevables".
La torture était largement pratiquée sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali, contraint à la fuite par un soulèvement populaire le 14 janvier 2011. Mais malgré la révolution, aucune réforme de la police et de la justice, outils centraux de la répression sous l'ancien système, n'a été entreprise.
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L’on ne peut pas être Charlie sans être Raif Badawi" ( Liberté Alger)
Des manifestants demandent la liberté pour le blogueur saoudien Raif Badawi, lors d'un rassemblement à Montréal, le 9 janvier 2015 - AFP/Clément Sabournin
Le commentaire du chroniqueur algérien Mustapha Hammouche sur la peine écopée par le jeune blogueur saoudien Raif Badawi et l'hypocrisie des démocraties occidentales qui permettent la présence du numéro deux de la diplomatie saoudienne à la marche républicaine.Un jeune Saoudien, Raif Badawi, animait un blog militant pour un régime politique plus libéral et un rigorisme religieux atténué. Le 7 mai dernier, la "justice" du roi a condamné Badawi à dix ans de prison, une amende de 226 000 dollars et mille coups de fouet pour avoir créé ce site de débat. Il devra subir vingt séances de bastonnade réparties sur vingt vendredis à raison de cinquante coups par séance. La première lui a été infligée vendredi dernier [9 janvier].
Un témoin décrit ainsi "l'événement" : "Lorsque les fidèles ont vu le fourgon de police devant la mosquée, ils ont su que quelqu'un allait être flagellé aujourd'hui. Ils ont formé un cercle. Des passants les ont rejoints et la foule s'est agrandie (...). Mais personne ne savait pourquoi l'homme amené là allait être puni." C'est que l'Arabie saoudite n'est pas le paradis de la liberté d'information, et peu de gens étaient au courant de l'affaire Raif Badawi. Entravé aux pieds et menotté, Raif "était silencieux, mais on voyait à son visage et son corps qu'il souffrait terriblement" pendant que l'agent des forces de sécurité lui assénait les coups de bâton en comptant jusqu'à 50. Après quoi, la foule a crié : "Allahou Akbar !" Et Raif Badawi a été traîné vers le fourgon qui devait le ramener en prison en attendant la séance suivante de supplice, vendredi prochain.
Un intégrisme qui terrorise les consciences
Le surlendemain, Nizar Al-Madani, ministre d'Etat aux affaires étrangères (numéro deux de la diplomatie saoudienne), était à Paris pour prendre part à la "marche républicaine" contre le terrorisme islamiste et pour la liberté d'expression !
Des chefs d'Etats démocratiques, Obama notamment, ont bien tenté d'intercéder auprès du roi d'Arabie. Comme ils le font souvent auprès de despotes protégés par leurs "justices" barbares et... leur utilité pour le commerce mondial. Ces démarches ne vont jamais jusqu'à faire de cette brutalité d'Etat un enjeu de relations internationales. Les démocraties savent bien que ce genre de "partenaires" survit par la terreur qu'ils instillent en leurs sujets. Mais pas question de compromettre des débouchés potentiels pour les Awacs, Rafale et autres centrales EPR...
Y aurait-il une différence entre un intégrisme qui terrorise les consciences et assassine la liberté d'expression parce qu'ici, il est pratiqué par un Etat et là par un groupe armé ? Puisque les droits de l'Homme constituent un attribut de l'être humain, de l'individu, pourquoi y aurait-il une différence entre un crime commis contre des citoyens que la république défend et un autre commis contre des sujets otages de leurs despotes ? Ce n'est que chimère d'espérer réduire le terrorisme porté par les forces disparates de l'obscurantisme tout en admettant la légitimité de pouvoirs sévissant contre leurs peuples par la terreur rigoriste.
Les tragédies que l'islamisme a infligées aux démocraties ont invariablement suscité en elles le même réflexe : renforcer la frontière. Mais, à l'ère numérique, il n'y a plus de frontières qui puissent contenir le message ! Et c'est le message du wahhabisme, relayé par Farid Benyettou du côté des Buttes-Chaumont, qui a engendré les frères Kouachi ! Et c'est la source du mal et son relais qui s'en tirent à bon compte. Et s'offrent le luxe de condamner le crime de leurs disciples !Liberté Mustapha Hammouche 15 janvier 2015
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L'Arabie saoudite prévoit de reprendre la flagellation de Raif Badawi vendredi 16 janvier (Amnesty)
Les autorités saoudiennes ont l’occasion d’améliorer leur bilan catastrophique en matière de droits humains en tenant compte de l’indignation internationale suscitée par la flagellation publique de Raif Badawi et en mettant immédiatement fin à celle-ci, a déclaré Amnesty International.
Selon les informations reçues par l’organisation, le militant emprisonné, qui a été condamné à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet pour avoir créé le site « Libérez les libéraux saoudiens », va être flagellé une deuxième fois vendredi 16 janvier. L’application de sa peine de flagellation a commencé la semaine dernière après la prière du vendredi, lorsqu’il a reçu 50 coups de fouet devant la mosquée d’Al Jafali à Djedda.
« Tous les regards sont tournés vers l’Arabie saoudite. Si ses autorités ignorent les très nombreuses critiques et poursuivent sans complexe la flagellation de Raif Badawi, ce pays fera alors preuve d’un grand mépris du droit international et de l’opinion mondiale, a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« La flagellation et les autres formes de châtiments corporels violent l’interdiction de la torture et des autres mauvais traitements. En continuant d’appliquer cette peine inhumaine, les autorités saoudiennes bafouent de façon flagrante les principes fondamentaux des droits humains. »
Les gouvernements des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne et de la Norvège, notamment, ont condamné la flagellation de Raif Badawi. Des milliers de personnes à travers le monde ont exprimé leur indignation concernant cette affaire sur les réseaux sociaux et plusieurs centaines de militants ont organisé des manifestations devant les ambassades d’Arabie saoudite dans divers pays.
« La communauté internationale doit maintenir la pression sur les autorités saoudiennes. La peine cruelle et injuste de Raif Badawi doit être arrêtée immédiatement », a déclaré Saïd Boumedouha.
L’épouse de Raif Badawi, Ensaf Haidar, a indiqué à Amnesty International qu’elle craignait que son mari ne puisse pas supporter physiquement une deuxième série de coups de fouet.
« Raif m’a dit qu’il souffrait beaucoup à la suite de sa flagellation, son état de santé n’est pas bon et je suis certaine qu’il ne pourra pas résister à une nouvelle série de coups de fouet, a-t-elle déclaré.
« J’ai annoncé la nouvelle à nos enfants la semaine dernière pour éviter qu’ils ne l’apprennent par des amis à l’école. Ils sont extrêmement choqués. La pression internationale est essentielle ; je suis convaincue que si nous maintenons notre soutien, il finira par payer. Nous devons continuer de nous battre. »
Dans une autre affaire révélatrice de l’intolérance absolue de l’Arabie saoudite à l’égard de l’opposition pacifique, lundi 12 janvier, l’avocat de Raif Badawi, le défenseur des droits humains Waleed Abu al Khair, a vu sa condamnation confirmée en appel. Initialement condamné à 15 ans d’emprisonnement, il ne devait en purger que 10. Cependant, le juge a ordonné lundi qu’il purge l’intégralité de sa peine car il a refusé de présenter des excuses pour les faits qu’on lui reproche. Le tribunal pénal spécial l’avait reconnu coupable de divers chefs d’accusation, notamment « déloyauté envers le souverain », « atteinte au pouvoir judiciaire » et « création d’une organisation non autorisée ». -
L'Arabie saoudite a prévu de commencer vendredi la flagellation publique d'un militant condamné à 1 000 coups de fouet (Amnesty)
Amnesty International a appris que le militant saoudien emprisonné Raif Badawi serait flagellé en public demain, après la prière du vendredi, devant la mosquée d’Al Jafali à Djedda.
Raif Badawi a été condamné l’an dernier à 10 ans de prison, 1 000 coups de fouet et une amende d’1 million de rials saoudiens (environ 226 000 euros) pour avoir créé un forum en ligne destiné au débat public et « insulté l’islam ». D’après les informations recueillies par Amnesty International, Raif Badawi recevra jusqu’à 50 coups de fouet ce vendredi 9 janvier et le reste de sa peine de flagellation sera appliqué sur 20 semaines.
« La nouvelle du début de la flagellation de Raif Badawi demain est choquante. Les autorités saoudiennes doivent immédiatement suspendre tout projet d’application de ce châtiment brutal. La flagellation et les autres formes de châtiments corporels sont prohibées par le droit international, qui interdit la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Il est effrayant de penser qu’un châtiment aussi vicieux et cruel doit être infligé à une personne qui n’a rien fait de plus qu’oser créer un forum public de débat et exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression. »
Amnesty International considère Raif Badawi comme un prisonnier d’opinion et demande l’annulation de sa peine et sa libération immédiate et sans condition. 8 janvier 2015http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/saudi-arabia-commence-public-flogging-activist-sentenced-1000-lashes-2015-0
Pour plus d’informations, veuillez consulter le document suivant :
Un cybermilitant saoudien est condamné à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/thousand-lashes-and-10-years-prison-online-saudi-arabian-activist-2014-05-0 -
Bahreïn: Les appels se multiplient pour la libération du chef de l'opposition (Huff Maghreb)
Les appels se sont multipliés lundi pour la libération du chef de l'opposition chiite à Bahreïn, arrêté dans ce royaume du Golfe où les autorités peinent à étouffer un mouvement de contestation qui dure depuis près de quatre ans.
L'arrestation dimanche de cheikh Ali Salmane, secrétaire général du mouvement Al-Wefaq ("L'entente"), constitue une "escalade" qui menace la "stabilité sociale" et la "paix civile", ont averti le Wefaq et quatre autres groupes d'opposition dans un texte conjoint.
Des manifestations sporadiques, émaillées d'incidents, avaient lieu lundi soir dans des banlieues à majorité chiite de Manama, selon des témoins. Des heurts ont notamment éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane.
"Toute escalade de la violence sera traitée par les autorités conformément à la loi", a mis en garde en soirée le ministre de l'Information Isa Abdulrahman Al Hammadi.
Cheikh Ali Salmane est interrogé pour avoir "enfreint la loi, y compris en incitant à la haine et à la violence", a dit M. Hammadi dans un entretien téléphonique avec l'AFP depuis Dubaï.
Il n'a "pas encore été inculpé", a indiqué le ministre, ajoutant que le leader de l'opposition était aussi interrogé pour avoir plaidé en faveur d'un "changement politique en utilisant des moyens illégaux".
Des organisations locales et régionales de défense des droits de l'Homme ont également exigé la "libération immédiate et sans condition" de cheikh Salmane, détenu pour avoir exercé son "droit à la liberté d'expression", selon un communiqué.
Dénonçant dans un communiqué une arrestation "arbitraire", le mouvement chiite libanais Hezbollah a réclamé sa libération.
Dans la matinée, des dizaines de dignitaires religieux chiites avaient protesté dans une mosquée en brandissant des portraits du chef de l'opposition qui n'a pas été libéré après un interrogatoire de près de dix heures dimanche.
Son arrestation a provoqué immédiatement des manifestations sporadiques, accompagnées de heurts nocturnes, entre jeunes et policiers dans plusieurs villages chiites de la banlieue de Manama, selon des images postées sur les réseaux sociaux.
Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Accusé 'd'appel à renverser le régime'
La dynastie sunnite des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations violentes. Un dialogue national, entamé en juillet 2011 et auquel a participé le Wefaq, n'a abouti à aucun résultat tangible. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
Vendredi, à l'issue d'un Congrès général, le Wefaq a reconduit cheikh Salmane au poste de secrétaire général, qu'il occupe depuis 2006, pour un mandat de quatre ans.
Le même jour, une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers de chiites a été organisée près de Manama pour réclamer l'éviction du gouvernement et du Parlement, qualifiés "d'illégitimes".
Selon son avocat Abdallah al-Chamlane, qui dit ne pas avoir été autorisé à l'assister, cheikh Salmane est accusé "d'incitation à la haine contre le régime et d'appel à le renverser par la force", d'"insulte envers la magistrature et le pouvoir exécutif", d'"incitation confessionnelle", de "propagation de fausses nouvelles" et de "participation à des manifestations préjudiciables à l'économie".
Nabeel Rajab, directeur du Centre bahreïni des droits de l'Homme, a réagi à l'arrestation de l'opposant en affirmant que "le silence de la communauté internationale a contribué" au durcissement des autorités.
Face à la poursuite de la contestation, Bahreïn a alourdi les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
Lundi, un tribunal de Manama a condamné deux chiites à la peine de mort et un troisième à la prison à vie pour avoir tué un policier. Neuf autres ont été condamnés à six ans de prison chacun pour leur implication dans l'explosion qui a tué le policier, a précisé l'agence officielle Bna.
Publication: 29/12/2014 18h36 CET Mis à jour: 29/12/2014 18h36 CET
http://www.huffpostmaghreb.com/2014/12/29/bahrein-opposition_n_6391224.html?utm_hp_ref=maghreb
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Syrie: Des centaines de prisonniers en grève de la faim à Homs (Huff' Maghreb)
Des centaines de prisonniers, en majorité de conscience, dans la prison de la ville syrienne de Homs ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leurs longues détentions et les abus, ont affirmé mardi un détenu et une ONG.
"Plus de 1.000 personnes sont en grève de la faim depuis quatre jours", a précisé par téléphone, depuis la prison de Homs (centre), un détenu allant sous le pseudonyme de "Homsi". "Nous voulons notre liberté. Certains, ici, ont été condamnés à 30 ans de prison uniquement pour avoir manifesté pacifiquement. D'autres ont été emprisonnés de façon arbitraire", a-t-il ajouté.
"Je suis en prison depuis 7 ans, et je suis accusé d'avoir commis des actes violents pendant la révolution. Ca ne fait aucun sens", a-t-il encore dit, alors que la révolte a commencé en mars 2011.
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de Bachar al-Assad de professer de fausses accusations contre les prisonniers. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a aussi fait part de cette grève de la faim, estime à 200.000 le nombre de personnes incarcérées depuis le début du mouvement de contestation pacifique qui a été durement réprimé avant de se transformer en rébellion.
Après 4 jours de grève de la faim, "personne n'a réagi à notre mouvement", affirme Homsi. "Quelque 12 personnes se sont évanouies par manque de nourriture. Il y a, parmi les détenus, des médecins et des pharmaciens, ils prennent soin de nous. Mais nous n'avons aucun médicament".
Selon l'OSDH, de nombreux prisonniers à Homs ont déjà purgé leur peine. Les grévistes de la faim protestent également contre "les mauvais traitements et le manque de médicaments".
Les prisons syriennes sont tristement célèbres pour les tortures et mauvais traitements infligés aux détenus. Dans un récent rapport, l'OSDH a estimé à 12.000 le nombre de personnes mortes en détention depuis 2011.
Par ailleurs, l'agence officielle SANA a affirmé que l'armée avait évacué des dizaines de familles de la région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles et assiégée depuis plus d'un par les soldats, à l'est de Damas.
"Des unités de l'armée ont ouvert des passages sûrs à 31 familles de Douma et Zibdine", a-t-elle précisé. Parmi les personnes évacuées figurent des femmes, des enfants et des vieillards ainsi que "des hommes armés qui se sont rendus".
Un militant anti-régime à Douma, parlant à l'AFP via internet, a confirmé ces évacuations, tout en mettant en garde contre le recrutement forcé des hommes évacués dans les rangs des milices fidèles au régime. Dans le nord syrien, les autorités détenaient 19 étudiantes de l'université d'Alep arrêtées il y a plusieurs jours lors d'une manifestation pour réclamer la libération de leurs camarades, selon l'OSDH.
"En pleine guerre, les protestations se poursuivent dans les régions tenues par le régime", a souligné l'ONG. "Nous avons peur pour ces 19 filles dont le seul crime était d'avoir manifesté pacifiquement".
Publication: 30/12/2014 14h33 CET Mis à jour: 30/12/2014 14h33 CET
http://www.huffpostmaghreb.com/2014/12/30/syrie-prisonniers-greve_n_6395164.html?utm_hp_ref=maghreb
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Moyen Orient, droits humains : des femmes très courageuses (Global Voices)
L'association Gulf Centre for Human Rights (GCHR) est une ONG indépendante qui procure soutien et protection aux militants pour les droits humains (y compris les journalistes indépendants, blogueurs, avocats, etc.) dans la région du Golfe et les pays voisins. Elle promeut la liberté d'expression, d'association et de rassemblement pacifique. Ce post a été d'abord publié sur son site le 10 décembre 2014. Une version éditée est republiée sur Global Voices avec son autorisation.
Durant la Journée internationale des droits humains, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR) a rendu hommage au courage des femmes qui militent pour les droits humains dans le Golfe et les pays voisins. Cette région du monde n'est pas hospitalière pour de tels militants en général, et les femmes sont encore plus à risque dans certains des pays les plus dangereux au monde pour qui exprime ses opinions, comme l'Irak, où une critique peut entrainer la mort, ou la Syrie où de telles activités signifient risquer sa vie et sa liberté. Ou encore Bahrein, où déchirer une photo du roi est passible de sept ans de prison. Ou l'Arabie saoudite, où des femmes ont été arrêtée pour avoir conduit une voiture. Et en Iran, où des manifestations provoquées par des attaques à l'acide de femmes ont entrainé des sanctions.
Les conflits en Irak et en Syrie ont rendu la région du Golfe instable et la situation des femmes militantes encore plus dangereuse, avec la montée en puissance du groupe extrémiste connu comme ISIS. Quand la présence d'ISIS s'est affirmée tant en Irak qu'en Syrie, captures, esclavage ou assassinats ont aussi concerné des femmes.
Le 22 Septembre 2014, l'avocate irakienne Samira Saleh Al-Naimi a été assassinée par un groupe d'hommes masqués et armés appartenant à ISIS. Ils ont ouvert le feu et l'ont tuée dans un jardin public au coeur de la ville de Mossoul. Le GCHR a annoncé qu'elle avait été enlevée à son domicile une semaine après avoir déclaré “barbares” les destructions commises dans la vieille ville de Mossoul par ISIS.
La capacité des défenseurs des droits humains à continuer leur lutte dans les zones de conflits et ailleurs en Syrie a été extrêmement restreinte. Des femmes militantes ont été emprisonnées ou enlevée, comme Razan Ghazzawi ou Razan Zaitouneh, poussées à l'exil ou obligées à vivre en clandestinité en Syrie même depuis le début du conflit.
Ce mois-ci marque le premier anniversaire de la disparition de Razan Zaitouneh et de trois de ses collègues du groupe pour les droits humains qu'elle dirige, le Centre de documentation des violations des droits humains. Ils ont été enlevés à Douma, une ville située près de Damas et sous le contrôle de groupes armés. Razan Zaitouneh, une avocate, a défendu des prisonniers politiques en Syrie depuis 2001 et a joué un rôle central depuis le début de la crise en Syrie en 2011. Le GCHR s'est joint à plus de cinquante autres ONG pour réclamer la libération de Razan Zaitouneh, Wa’el Hamada, qui est également son mari, Samira Khalil et Nazem Hamadi.
Les activistes de la société civile, les travailleurs de l'humanitaire, les écrivains, journalistes, avocats et tous ceux qui documentent les atteintes aux droits humains sont délibérément ciblés par toutes les parties du conflit armé. Des dizaines de milliers de personnes sont détenues dans des conditions très dures. Beaucoup sont mortes en prison. Les rapports d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de détention arbitraires et de tortures systématiques, y compris le viol, s'accumulent. Les mauvais traitements sont courants que ce soit au mains des forces régulières de sécurité ou de celles des groupes armés d'opposition.
Le Réseau syrien pour les droits humains (SNHR) a également enregistré les violences, dont les agressions sexuelles contre les femmes en Syrie, de la part des forces gouvernementales, de ISIS, des combattants kurdes et d'autres groupes armés. Dans un rapport récent, il note que les femmes syriennes jouent un rôle important pour défendre les droits humains, la récolte de témoignages, l'organisation de manifestations, la mise en place d'aide humanitaire. Dans beaucoup de cas, elles sont aussi chefs de famille et doivent entretenir leur famille.
Bahrein
Il n'est pas nécessaire qu'un pays soit en guerre pour que les femmes engagées souffrent. A Bahrein, les droits des femmes sont assez avancés, comparés par exemple à ceux des Saoudiennes. Les femmes ont le droit de conduire, d'être élues au parlement, de détenir de hautes fonctions et même de devenir ministres. Mais les femmes peuvent aussi être arrêtées, emprisonnées et même torturées aux côtés des hommes.
Une semaine avant les élections qui se sont déroulées le 22 Novembre, plus d'une douzaine de femmes ont été arrêtées à Bahrein, certaines durant des raids nocturnes très traumatisants, dont deux femmes enceintes et une femme avec un jeune enfant. Selon le Centre de Bahrein pour les droits humains (BCHR), elles ont été inculpées pour avoir “conçu et organisé un référendum public”, pour avoir organisé un vote avant les élections. Certaines auraient été torturées et sévèrement maltraitées.
Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur de Bahrein détient toujours Zahra Al-Shaikh et son bébé, qui est né prématurément et présente des problèmes de santé. Elle serait en détresse psychologique et dans de grandes souffrances. Elle a été arrêtée le 27 Octobre 2014 alors qu'elle rendait visite à son mari en prison et inculpée pour ‘rassemblement interdit'. Elle a déjà été arrêtée plusieurs fois, et sa liberté de rassemblement n'a pas été respectée.
Zainab Al-Khawaja, une organisatrice de campagnes pour les droits humains à Bahrein, a accouché le mois dernier, une semaine après avoir été libérée. Elle a été condamnée à trois ans de prison le 4 Décembre pour avoir déchiré une photo du roi durant l'une des nombreuses audiences de son procès le 14 octobre, puis condamnée pour d'autres affaires le 9 Décembre à 16 mois de détention, avec incarcération immédiate pour avoir insulté un fonctionnaire et détruit des biens publics. Elle a été libérée le 19 Novembre après une campagne internationale menée pour elle par le GCHR, le BCHR et de nombreuses autres ONG et membres du parlement européen. Elle a été présente à trois audiences le 9 décembre et risque d'être inculpée de cinq autres délits qui, selon son avocat, violent clairement son droit à la liberté d'expression.
Sa soeur Maryam Al-Khawaja, co-directrice du GCHR, a également été emprisonnée pendant dix-neuf jours quand elle est arrivée à Bahrein le 30 aout et faussement accusée d'avoir agressé deux femmes policiers. Elle a été condamnée à un an de prison le 1er décembre mais a boycotté son procès. De fait, Maryam Al-Khawaja a elle-même été agressée et souffre d'une blessure à l'épaule, mais aucun témoin n'a été appelé pour cette agression. Elle s'était rendue à Bahrein pour tenter de voir son père, dont la vie était en danger suite à une grève de la faim commencée en prison.
Egalement à Bahrein, la militante des droits humains Ghada Jamsheer a été emprisonnée le 15 Septembre 2014 pour diffamation sur Twitter, après avoir tweeté sur la corruption à l'hôpital de l'université King Hamad, dirigée par un membre de la famille royale. Elle a été libérée depuis, puis à nouveau arrêtée quelques heures plus tard avec des accusations fabriquées, à la grande détresse de sa mère et de sa fille. Ghada Jamsheer est la présidente du Comité des femmes pour la pétition (WPC), un réseau de femmes militantes de Bahrein qui demandent la codification des lois sur la famille à Bahrein et leur réforme.
Arabie saoudite
Dans l'Arabie saoudite voisine, les droits des femmes sont sévèrement restreints. Il est risqué de défendre leurs droits de quelque manière que ce soit. Selon le Monitor of Human Rights en Arabie Saoudite, la militante Souad Al-Shammari a été arrêtée le 28 Octobre 2014 à Jeddah. Elle a été interrogée au sujet de tweets publiés sur son compte Twitter et pourrait être accusée “d'appeler la société à désobéir en qualifiant la société de masculine” ainsi que “d'utiliser des sarcasmes en mentionnant des textes religieux et des érudits religieux.”
Les femmes qui réclament le droit de conduire ont été arrêtées, interrogées, diffamées. Leur voiture a été confisquée et elles sont en bute à de difficiles conflits familiaux dus aux autorités qui exigent la présence d'un accompagnateur homme dans toutes leurs activités, selon Hala Aldosari, une défenseuse des droits des femmes qui a participé à la campagne pour le droit de conduire des Saoudiennes. Elle s'est exprimée durant un événement organisé en marge d'une session de l'ONU en septembre 2014, organisé par le GCHR, le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), CIVICUS, et l'association Saudi Civil and Political Rights Association (ACPRA).
La militante saoudienne Samar Badawi s'est également rendue à Genève pour la 27ème Session ordinaire du Conseils des droits humains en septembre dernier pour attirer l'attention sur les nombreux militants pour les droits humains actuellement détenus en Arabie Saoudite, dont son mari et son frère.
“Nous demandons que les femmes aient le droit d'être élues, de conduire un véhicule”.
Elle a déclaré au Conseil de l'ONU qu'il “porte la responsabilité” des atteintes aux droits humains en Arabie Saoudite “car l'Arabie saoudite est membre du Conseil.” Elle a été emprisonnée en Arabie saoudite pour son activisme pour les droits des femmes et a été interdite de voyages le 2 décembre alors qu'elle s'apprêtait à se rendre en Belgique pour le 16ème Forum des ONG sur les droits humains de la Communauté européenne.
Iran
En Iran, les femmes militantes sont fréquemment emprisonnées, interrogées, menacées et harcelées pour leur engagement. Après les manifestations provoquées par les attaques à l'acide de femmes, qui ont eu lieu à Teheran et Isfahan le 22 Octobre, un certain nombre d'activistes femmes iraniennes ont été arrêtées, dont la célèbre avocate et défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh. Les deux manifestations se sont toutes deux achevées par le passage à tabac et l'arrestation de plusieurs manifestantes ainsi que l'utilisation de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement.
Mahdieh Golrou, une étudiante et activistes des droits des femmes, ainsi que membre du Conseil pour la défense du droit à l'éducation, a été arrêté après une descente de police à son domicile, suite à sa participation très vigoureuse à la manifestation contre les attaques à l'acide de femmes. Elle a déclaré dans l'un de ses posts sur Facebook après les manifestations : “Je suis une femme. Je suis une femme iranienne qui a peur et est toujours inquiète […] Je suis une femme, et ces temps-ci, être une femme me fait peur.”
Il ne s'agit ici que de quelques exemples des menaces qu'affrontent les femmes militantes des droits humains dans cette région, l'une des plus difficiles pour les femmes, sans parler de celles qui osent s'exprimer contre les atteintes aux droits humains. Le GCHR fait campagne pour que prennent fin le harcèlement judiciaire des femmes militantes, leur détention et leur condamnation pour des charges falsifiées et pour la fin de toutes les répressions contre les militants des droits humains dans le Golfe.