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Droits humains - Page 26

  • Oran : Lutte et répression à l’usine Tosyali (AeL)

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    La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a annoncé, ce mercredi 20 août, l’arrestation de quinze employés de l’entreprise turque Tosyali, dont trois syndicalistes, par la gendarmerie à Oran.

    « Ces travailleurs ont été arrêtés hier lors d’un rassemblement devant leur entreprise. Ils ont été relâchés aujourd’hui après leur présentation devant le procureur », précise Keddour Chouicha, responsable du bureau de la LADDH à Oran. « Ils disent avoir été maltraités pendant leur détention. Ils sont accusés d’entrave à la liberté de travail et d’attroupement non autorisé. Aucune date ne leur a été donnée pour l’instant pour leur procès », précise la même source.

    Dans son communiqué, le bureau de la Ligue à Oran affirme que les travailleurs de l’entreprise en question avaient entamé une grève et avaient organisé un rassemblement quotidien devant l’usine sans bloquer l’entrée pour protester contre le licenciement « arbitraire » de leurs délégués. « Depuis l’élection de ces délégués, la direction refuse de les reconnaître et refuse même d’accuser réception du Procès-verbal d’élection continuant à faire de l’UGTA l’unique représentant des salariés, alors que la stricte majorité des travailleurs n’a pas participé à l’élection », ajoute l’organisation.

    Le bureau d’Oran de la LADDH dénonce la « direction de l’entreprise turque qui confond travail et esclavagisme ». Il dénonce également « l’inertie des instances qui se doivent d’intervenir pour faire appliquer la loi (même l’inspection de travail a refusé d’accuser réception d’un rapport déposé par les délégués) ». Le bureau de la Ligue réclame « une enquête sur le comportement des autorités locales qui semblent tout permettre à l’entreprise en participant à la répression des syndicalistes et des travailleurs ». 22 août 2014

    Source : Tout Sur l’Algérie

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/oran-lutte-et-repression-a-l-usine

  • Syndicats: l’été, c’est plus pratique pour licencier (El Watan)

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	Des délégués des travailleurs de l’agence de sécurité 2SP manifestannt devant le siège de Sonatrach à Alger au mois d’avril

    Au moins 11 travailleurs ont été limogés du jour au lendemain depuis le début du mois de juillet. Leur faute ? Etre membres de syndicats autonomes. Malgré la loi, les entreprises continuent de licencier sans être inquiétées.

    Tarek Ammar Khodja travaille à la Poste depuis 16 ans en bordure d’Alger. Après les grèves de l’année 2011, des employés estiment que l’UGTA ne se sent pas concernée par les problèmes des travailleurs et ils créent un syndicat autonome, dont Tarek devient le chargé de communication. Ses problèmes commencent au mois de mars dernier.

    Des inspecteurs se rendent sur son lieu de travail pour vérifier qu’il est présent. «Ils m’ont dit qu’ils venaient vérifier si je rejoignais bien mon poste de travail, et ils m’ont demandé ma pièce d’identité», raconte-t-il décrivant des scènes où les inspecteurs se moquaient ouvertement des employés.

    Au fur et à mesure des semaines, des collègues, membres du syndicat autonome et en poste dans différentes directions, lui conseillent de se faire discret, son nom serait «dans le collimateur». «Avant, je n’avais jamais eu un seul problème, je suis un travailleur honnête, mais je n’étais pas syndicaliste», lance-t-il en souriant.

    L’homme de 42 ans prend la parole dans les médias pour demander aux responsables le respect des promesses faites lors des deux grèves de 2013, mais l’élément déclencheur des représailles est un nouveau sit-in. «Le 7 juillet, mes collègues et moi avons observé un arrêt de travail de deux heures, car l’un de nos collègues avait été suspendu arbitrairement», explique-t-il.

    Représailles

    Ce jour-là, un haut cadre de la direction générale lui lance : «De quel droit t’exprimes-tu dans les journaux ?» Un autre jure même qu’il va «briser» les travailleurs qui vont «payer très cher» leur réclamation. «A partir de ce moment-là, tout est allé très vite», rapporte Tarek Ammar Khodja. Le lendemain de l’arrêt de travail, il est convoqué pour être auditionné.

    Face à lui, trois cadres qui l’accablent de questions. «Ils m’ont demandé si j’appartenais à une organisation syndicale et l’un d’entre eux m’a provoqué pendant tout l’entretien», raconte l’employé. Le 9 juillet, il est suspendu et le lendemain il reçoit une convocation pour un conseil de discipline. Le 17 juillet, lors de la commission, il expose son passé professionnel, «irréprochable» selon un de ses collègues.

    Rien n’y fait, il est licencié. Au cours de l’entretien, le directeur de la commission, responsable de la région d’Alger-Est, lui a même dit : «C’est à vous d’apporter la preuve de votre innocence». L’un des motifs officiels de licenciement est «menaces et injures à travers la presse». «C’est une chasse aux syndicalistes», s’insurge l’employé. Mourad Nekkache, 40 ans, est le président de ce syndicat autonome des travailleurs de la Poste. Il travaille dans une agence de Boumerdès depuis 15 ans. Il participe aux grèves de janvier, puis août de l’année dernière.

    Après la dernière grève et alors que la tutelle promet de répondre aux sollicitations des employés, du jour au lendemain il comprend qu’il est surveillé au bureau. Tous ses gestes sont observés. Le personnel est réduit à coups de mutations, de congés, de récupérations. Mourad, lui, est maintenu en poste et doit faire face à la pression. Les clients sont toujours aussi nombreux. «J’ai de la chance, je n’ai fait aucune erreur. Je suis du genre pointilleux», rigole-t-il aujourd’hui.

    Intérêt moral

    Le 2 août dernier, ses supérieurs ont fini par le suspendre pour «avoir porté atteinte aux intérêts moraux de l’entreprise». Hier, il est passé devant une commission de discipline ; une «mascarade» selon lui. «Ils étaient six. Deux membres n’avaient aucune idée concernant le dossier, et comme ils ne voulaient pas entendre ma version des faits, ils ont suspendu la séance», raconte-t-il. Il doit encore attendre huit jours pour savoir s’il sera licencié ou non. Mais il ne se fait pas d’illusion.

    «Cette entreprise ne veut pas de syndicat autonome, de gens qui demandent à ce que leurs droits soient respectés et que l’entreprise soit protégée, estime Tarek Ammar Khodja. Ils veulent nous faire passer pour des fauteurs de troubles, ils veulent faire croire que l’on cherche à détruire l’entreprise, mais c’est faux ! La gestion de la Poste aujourd’hui est catastrophique, les travailleurs n’ont pas de stylo, pas de chaise, on va droit dans le mur !»

    Les deux travailleurs de la Poste sont peinés mais ils ne veulent pas «lâcher». Sur les réseaux sociaux, une photo de leurs collègues circule avec une pancarte : «Licenciez-nous tous !». «Ces méthodes-là ne font plus peur, on ne va pas se laisser faire», lancent-ils. Mais pour seule riposte, ils n’ont qu’un sit-in, «devant le ministère du Travail d’ici la fin du mois d’août». Ils ont peu d’espoir d’être réintégrés.

    Vulnérables

    Il y a plus d’un an, les sociétés de restauration Cieptal et Saha Catering avaient licencié 35 délégués du personnel à Hassi R’mel (Laghouat). «Toute la presse en avait parlé, la justice avait ordonné leur réintégration, mais aujourd’hui ils sont au chômage et certains ont quitté la région pour trouver du travail. Ces hommes n’ont ni la force ni les moyens de se battre contre une telle machine», raconte Yacine Zaïd, militant et ancien employé licencié pour ses activités syndicales. Il estime que rien ne protège les employés : «Les entreprises sont encouragées par l’absence de réaction du ministère du Travail ou de l’Inspection du travail.

    Leur silence est un feu vert pour les licenciements, explique-t-il. Les autorités ne soutiennent jamais la création d’un syndicat et la justice est incapable d’obliger une entreprise à réintégrer des travailleurs licenciés abusivement !» Le sentiment est le même aux sein des effectifs de Sonelgaz. Au début du mois de juillet, Abdellah Boukhalfa, président du syndicat autonome, est révoqué après avoir organisé une réunion syndicale dans l’Est du pays.

    Deux autres employés qui ont participé à la réunion sont suspendus et 25 autres reçoivent des questionnaires. «Les membres du syndicat ont bien déposé les dossiers pour faire enregistrer leur groupe, mais le PDG de Sonelgaz a décrété que ce syndicat n’était pas reconnu», explique Mourad Tchikou du Snapap. Sur les documents officiels envoyés aux 28 travailleurs, il est inscrit dans la case «motif» : «activité avec un syndicat non reconnu».

    Si la Poste et Sonelgaz sont des entreprises publiques, le secteur privé n’est pas irréprochable. A Bethioua, près d’Oran, 6 délégués du personnel de l’entreprise turque de fabrication de pièces en métal Tosyali ont été licenciés il y a une semaine, après 4 mois de conflit. Au début de l’année, la direction des ressources humaines licencie 150 personnes. «Cette dame est entrée dans mon bureau, accompagnée d’un agent de sécurité, et m’a dit : ‘‘tu as 5 minutes pour partir’’», raconte un employé.

    Les travailleurs décident de s’organiser pour dénoncer ce qu’ils estiment être des licenciements abusifs. Le syndicat officiel de l’entreprise reste silencieux. Il n’inspire plus confiance, et six employés sont choisis par leurs collègues pour les représenter. Une grève a eu lieu au mois de mai. «A ce moment-là, la DRH a voulu licencier 36 personnes. Elle n’a pas réussi», raconte l’employée qui assure que l’UGTA, l’Inspection du travail et même la wilaya ont été alertées.

    Gendarmerie

    Au début du mois d’août, les six délégués demandent aux responsables la mise en place d’une convention collective. Ils sont immédiatement convoqués en conseil de discipline. La direction refuse la présence des autres travailleurs pendant la réunion. «Ils nous ont licenciés tous les six en affirmant que la décision venait de Turquie», raconte Mohamed Bouzid, l’un des délégués. Les autres travailleurs se mettent alors en grève et bloquent l’usine.

    Les responsables de l’entreprise demandent l’intervention des services de gendarmerie et portent plainte. Les forces de sécurité interviennent mardi avec une «vingtaine d’engins de type 4×4, des chasse-neige et un bus chargé de gendarmes», selon le journaliste oranais Salah Ziad. Plusieurs employés sont violentés et 19 d’entre eux sont arrêtés. Ils passent la nuit en garde à vue avant d’être présenté devant le procureur. Les 19 travailleurs devront se présenter au tribunal le 20 octobre prochain. Leïla Beratto le 22.08.14 | 10h00

    http://www.elwatan.com/actualite/syndicats-l-ete-c-est-plus-pratique-pour-licencier-22-08-2014-268803_109.php

  • La condamnation de Wafaa Charaf confirme les atteintes aux droits de l’Homme au Maroc (AeL)

    libérez Wafae

    La jeune militante marocaine a été condamnée le 12 août à un an de prison ferme pour "accusations calomnieuses".

    Ses soutiens français et marocains tentent de rencontrer l’ambassadeur du Maroc afin d’obtenir sa libération immédiate.

    Wafaa Charaf, 26 ans, est actuellement en prison au Maroc. Militante politique au sein du Mouvement du 20-février (M20F) et du parti La Voie démocratique (VD), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Tanger, elle fait partie de ceux qui ne se taisent pas. De ceux qui dérangent, donc, au plus haut niveau de l’Etat marocain. Des représentants d’associations, syndicats et partis politiques français et marocains se sont rassemblés jeudi après-midi devant l’ambassade du Maroc à Paris pour dénoncer la répression politique dans le royaume de Mohammed VI.

    Une délégation des signataires de l’appel pour sa libération avaient demandé une audience à l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa. Peine perdue. Le 14 août étant un jour férié au Maroc, les policiers ont tranquillement éconduit la délégation, arguant que l’ambassade était tout simplement fermée. Saïd Sougty, secrétaire régional de VD Europe, parle du "mépris" de l’ambassadeur envers les militants du NPA, du Parti de gauche, de l’Afaspa, du Mrap, de la LDH ou de l’AMDH qui avaient fait le déplacement.

    "Notre indignation est totale aujourd’hui et nous continuons le combat auprès des prisonniers politiques. Ne soyez pas étonnés que les grèves se multiplient au Maroc, qu’il y ait des manifestations, parce que le peuple est au bout de sa patience."

    Le rassemblement s’est terminé par une minute de silence pour Moustapha Meziani, un étudiant mort menotté à un lit d’hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi après une grève de la faim de plus de deux mois.

    Le cas de Wafaa Charaf : retour sur les faits

    Le 27 avril dernier, alors que Wafaa Charaf quitte une manifestation de soutien aux ouvriers grévistes de l’usine Greif, dans la zone franche de Tanger, elle est enlevée par des hommes en civil et emmenée de force dans un véhicule banalisé à 12 km de la ville. Ses kidnappeurs, qui se présentent comme des policiers, l’interrogent sur ses activités politiques, syndicales et associatives, sur ses contacts. Pendant plusieurs heures, des coups, des insultes... et la menace d’autres sévices si elle ne cesse pas de militer. "On lui a bien signifié qu’il faut qu’elle se calme et qu’elle arrête ses activités", explique Fatima Har, de l’association Ailes-FM. Après l’avoir intimidée, les "policiers" cassent son portable et l’abandonnent sur le bord de la route.

    La jeune femme dépose plainte auprès des autorités judiciaires de Tanger.

    "Pour les besoins de l’enquête", elle est régulièrement convoquée au commissariat. Des convocations répétées qui s’apparentent bientôt à du harcèlement et à une forme de vengeance des autorités pour avoir osé dénoncer les méthodes policières. Sa famille en fait également les frais. "Sa mère, son père et sa jeune soeur ont eux aussi été interrogés par la police, pendant plusieurs heures", ajoute Fatima Har. Wafaa Charaf décide finalement de ne pas se présenter à l’une de ces convocations. Le 9 juillet, la police vient l’arrêter au domicile de ses parents. Inculpée avec un autre militant d’"accusations calom- nieuses" et pour avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu, elle est placée en détention préventive jusqu’à son procès. Le 12 août, après plus de 20 heures d’audience, Wafaa Charaf est reconnue coupable de toutes les charges retenues contre elle. Le tribunal la condamne à un an de prison ferme, 5 000 dirhams d’amende et 50 000 dirhams de dédommagement pour la partie civile (près de 5 000 euros). L’autre prévenu, Boubker Khamlichi, est relaxé.

    Dans son rapport de mission pour l’Afaspa, Michèle Decaster raconte comment elle a été arrêtée et séquestrée par la police marocaine et empêchée d’assister au procès. La secrétaire générale de l’Afaspa rapporte également qu’une trentaine d’avocats avait "volontairement pris la défense des accusés" et démontré "les nombreuses irrégularités de procédure et l’absence de preuve de l’accusation". Selon Amnesty International, "un avocat de la défense a indiqué que le tribunal avait refusé d’appeler des témoins clés et n’avait pas révélé l’existence d’un enregistrement téléphonique qui a été déterminant pour la condamnation de la jeune femme".

    Après plus d’un mois en détention, la jeune femme, incarcérée à la prison de Tanger, aurait un bon moral, assure Fatima Har. Mais ses soutiens s’inquiètent pour l’état de santé physique de cette jeune fille "assez frêle". Wafaa Charaf a fait appel de sa condamnation. Tout comme Oussama Housne, lui aussi militant du M20F, également membre de l’ADMH, condamné le 23 juillet à trois ans de prison ferme et 100 000 dirhams d’amende. Son crime ? Il a porté plainte après avoir été enlevé, torturé et violé par des "inconnus". 22 août 2014 par Henri Le Roux

    source : http://www.humanite.fr

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/la-condamnation-de-wafaa-charaf

  • Khalida Jarrar refuse de se conformer à sa décision d'expulsion de Ramallah vers Jéricho (Al Huffington)


    Un tribunal israélien l'avait ordonné:

    Publication: 21/08/2014 14h03 CEST Mis à jour: 21/08/2014 14h12 CEST

    Khalida Jarrar, une députée du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) vivant à Ramallah, résiste à la décision d'expulsion vers Jéricho. Une décision qui lui a été communiquée par des troupes militaires israéliennes, selon l'agence d'information palestinienne WAFA.

    Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée qui a décidé de "ne pas reconnaître cette décision" et a "refusé de signer cette ordonnance d'expulsion".

    Khalida Jarrar, résidant à Al-Bireh à Ramallah, est membre du Conseil législatif palestinien (CLP). Elle fait partie des palestiniens qui s'opposent à toute négociation avec Israël.

    Un tribunal militaire israélien avait ordonné mercredi l'expulsion de Khalida Jarrar dans les 24 heures sous prétexte qu'elle constitue une menace pour la sécurité publique, selon les mêmes sources.

    Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l'ordonnance, qui, a-t-elle déclaré, inclut son assignation à résidence à Jericho.

    La députée palestinienne estime que cette ordonnance du tribunal israélien est "une violation des " lois internationales."

    La députée, interdite de voyages depuis de longues années, avait pris fait et cause pour la résistance palestinienne tout le long de l'agression israélienne sur Gaza et a appelé les dirigeants palestiniens à rompre toute négociation avec l'occupant.

    "La direction semble aujourd'hui croire à une réalité différente de celle que vit le peuple palestinien dans la rue", a déclaré Jarrar lors d'une interview accordée à Palestine Today, le 20 Juillet dernier.

    Dans cette même interview, la députée a dénoncé aussi l'attitude passive du Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute "coordination sécuritaire avec Israël", qui, affirme-t-elle, maintient "le peuple palestinien à la merci de l'occupation."

    Le FPLP, dont elle est la députée depuis janvier 2006, est une organisation révolutionnaire de gauche fondée en 1967. Elle est aussi la deuxième plus grande formation politique constituant l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après le Fatah.

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/21/tribunal-jarrar-decision-_n_5697355.html

     

    Israël interdit de séjour à Ramallah une députée palestinienne (Afps)

    Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois.

    Israël a ordonné l’expulsion d’une députée de la gauche pales­ti­nienne de Ramallah vers Jéricho, deux villes de la Cis­jor­danie occupée, a indiqué jeudi la par­le­men­taire. Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube mer­credi pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois. Une telle mesure est rare et il s’agirait de la pre­mière depuis le début des années 1990, dit Raji Sourani, directeur du Centre pales­tinien des droits de l’homme (PCHR). Il a parlé d’une "pra­tique d’un autre âge et contraire au droit international".

    Selon Khalida Jarrar, le tri­bunal mili­taire israélien l’accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Khalida Jarrar a dit ignorer com­plè­tement ce qu’on lui reproche exac­tement. Les soldats, accom­pagnés de poli­ciers, lui ont remis une carte lui spé­ci­fiant les zones de Jéricho dans les­quelles elle était auto­risée à se déplacer, a-​​t-​​elle ajouté. Khalida Jarrar a été la pre­mière députée du FPLP élue au Par­lement pales­tinien. Elle a été en charge du dossier des détenus pales­ti­niens dans les prisons israé­liennes au sein du Conseil légis­latif pales­tinien (CLP, le Parlement).

    Selon le Club des pri­son­niers pales­ti­niens, basé à Ramallah, une tren­taine de membres du Par­lement, y compris son pré­sident, Aziz Dweik, un diri­geant du Hamas, sont actuel­lement détenus par Israël.

    AFP | LePoint​.fr, vendredi 22 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Israel-interdit-de-sejour-a

  • Israël. Face à la reprise des hostilités, il est impératif de laisser les groupes de défense des droits humains se rendre à Gaza (Amnesty)

    Après une frappe aérienne de l'armée israélienne sur la ville de Gaza, le 19 août 2014.
    "Les autorités israéliennes semblent s'être adonnées à un petit jeu administratif avec nous concernant l'accès à Gaza".
    Anne FitzGerald, directrice de l’unité Recherche et réaction aux crises d'Amnesty International.

    La reprise des frappes aériennes israéliennes et des tirs de roquettes en provenance de Gaza souligne à quel point il est important de permettre aux groupes de défense des droits humains de se rendre sur place immédiatement afin d'observer la situation, a déclaré Amnesty International mardi 19 août.

    Depuis le début de l'opération militaire israélienne à Gaza le 8 juillet 2014, les autorités israéliennes ont rejeté plusieurs requêtes présentées par Amnesty International afin de pouvoir se rendre à Gaza par le poste-frontière d'Erez, contrôlé par Israël. L'organisation a également demandé aux autorités égyptiennes de la laisser accéder à Gaza, sans succès pour l'instant.

    « L'apparente reprise des frappes aériennes israéliennes et des tirs de roquettes mardi 19 août rappelle une nouvelle fois que nous devons être autorisés à nous rendre dans la bande de Gaza sans plus de délai. Nous avons déjà perdu un temps précieux et il est essentiel que les organisations de défense des droits humains puissent désormais effectuer la tâche cruciale consistant à examiner les allégations de crimes de guerre », a déclaré Anne FitzGerald, directrice de l’unité Recherche et réaction aux crises d'Amnesty International.

    « Les autorités israéliennes semblent s'être adonnées à un petit jeu administratif avec nous concernant l'accès à Gaza, l'assortissant de conditions déraisonnables alors même que le nombre de morts dans la région augmentait. »

    Amnesty International et Human Rights Watch ont prévu de diffuser un communiqué conjoint exhortant les autorités israéliennes à permettre immédiatement aux groupes de défense des droits humains de se rendre à Gaza. 19 août 2014

    http://www.amnesty.org/fr/news/israel-human-rights-access-gaza-imperative-amid-renewed-exchange-fire-2014-08-19

  • Maroc : répression sur les militant-e-s pour les droits du peuple Sahraoui (AL)

    Interdite d’entrer en territoire Sahraoui, puis empêchée d’assister en tant qu’observatrice au procès de Wafaa Charaf, militante du Mouvement du 20 Février (condamnée à 1 an de prison ferme), Michèle Decaster, Secrétaire Générale de l’AFASPA & membre active de Sortir du Colonialisme s’est retrouvée par 2 fois arrêtée et séquestrée par les autorités marocaines.

    La dernière agression a eu lieu ce mercredi 6 août alors qu’elle descendait de l’avion pour aller rendre visite à des amis sahraouis. Elle a été séquestrée toute la nuit avant d’être libérée au petit matin (voir le récit de son enlèvement ici). Militante infatigable des droits humains, elle est persona non grata au Maroc.

    A l’heure ou le combat anticolonial du peuple Palestinien est au cœur de notre engagement, « Notre Ami Le Roi » continue, au mépris des décisions internationales, de bafouer les droits du peuple sahraoui, refusant encore et encore la tenue du référendum d’autodétermination réclamé par l’ONU. Comme en Palestine, le peuple sahraoui est séparé (campements de réfugié-e-s et territoires occupés) et empêché de communiquer par un mur fortifié de 2700 kilomètres, Non content de poursuivre sa politique coloniale, le gouvernement marocain criminalise le mouvement social, en même temps qu’il attaque la solidarité internationale, en s’en prenant directement à une militante connue pour son activisme. Il tente par tous les moyens y compris l’intimidation, d’imposer un embargo médiatique sur ce territoire non autonome sur lequel il n’a ni mandat international ni autorité légale.

    Sur l’ensemble du pays, l’État marocain verrouille également toute forme de protestation sociale et continue de réprimer les militant-e-s et activistes marocains, comme le montre le cas de Bourker Khamlichi, militant de Voie Démocratique, détenu pour avoir soutenu la prisonnière politique Wafaa Charaf. Ou encore, récemment, la mort du syndicaliste étudiant et prisonnier politique Mustapha Meziani, en grève de la faim depuis 72 jours.

    Cette surenchère entamera t-elle la relation privilégiée qu’entretient la France avec le Royaume, pilier de la Françafrique ? Il est malheureusement permis d’en douter.

    Alternative Libertaire le 17 août 2014

    Liens vidéo à consulter :

    https://www.youtube.com/watch?v=Wxm...

    https://www.youtube.com/watch?v=7Hu...

    http://alternativelibertaire.org/?Maroc-repression-sur-les-militant

  • Sévère réquisitoire de l’ONU contre le Maroc (El Watan)

    Violation des droits de l’homme au Sahara occidental

    Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire au Maroc a constaté, dans son rapport, une pratique «ancrée» de la torture et des «mau- vais» traitements au Maroc au moment de l'arrestation et pendant la détention de la part des policiers, a indiqué l’APS.

    «Le groupe de travail a constaté qu’il y a une pratique ancrée de la torture et des mauvais traitements au moment de l’arrestation et pendant la détention de la part de policiers, notamment d’agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST)», a relevé le groupe de travail sur la détention arbitraire, qui a effectué une visite au Maroc du 9 au 18 décembre 2013.

    S'agissant de la ville d’El Ayoun, au Sahara occidental occupé, le groupe de travail a reçu de nom- breuses plaintes, lors de ses déplacements les 15 et 16 décembre 2013, indiquant que «la torture et les mauvais traitements avaient été utilisés pour obtenir des aveux», ainsi que les plaintes indiquant «l’usage d’un recours excessif à la force dans la répression des manifestations en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui».

    Le groupe a regretté, par ailleurs, que ses rencontres avec la société civile à El Ayoun aient été surveillées. La délégation, signale-t-on, était composée notamment du président rapporteur du groupe de travail, Mads Andenas (Norvège), et de son ancien président, El Hadji Malick Sow (Sénégal). Ils étaient accompagnés par des membres du secrétariat du groupe de travail du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et des interprètes de l’Office des Nations unies à Genève.

    Le document note que de «nombreuses personnes ont été contraintes à faire des aveux et condamnées à des peines d’emprisonnement sur la foi de ces aveux». En dépit des dispositions légales garantissant l’accès à un avocat dans les vingt-quatre heures qui suivent l’arrestation dans les affaires pénales de droit commun, «cette règle ne semble pas être pleinement respectée dans la pratique», car l’autorisation doit être obtenue auprès du procureur général du roi. R. N.

    le 19.08.14 | 10h00 

    http://www.elwatan.com/international/severe-requisitoire-de-l-onu-contre-le-maroc-19-08-2014-268469_112.php

  • Le village Azrou n’Svah rend hommage à Lounès Kaci (Liberté)

     

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    Militant berbériste de la première heure impliqué dans l’affaire “des poseurs de bombes”

    Le comité du village et l’association culturelle Azrou n’Svah, relevant de la commune de Yakourène (Tizi Ouzou), en collaboration avec la Direction de la culture de la wilaya, ont rendu un vibrant hommage au fils du village, Lounès Kaci, militant berbériste durant les dures années 1970, lors d’une cérémonie mémorable à laquelle ont pris part de nombreux militants de l’époque qui luttaient pour l’identité et la culture amazighes.


    Cette cérémonie se voulait une reconnaissance à celui qui, avec ses compagnons, ont ébranlé l’État algérien à une époque où les libertés étaient quasiment verrouillées. L’affaire dite “des poseurs de bombes” a fait couler beaucoup d’encre en 1976. Pour le pouvoir de l’époque sous la présidence de Houari Boumediene, de nombreux militants de la cause berbère, tels que Haroun Mohamed, Cheradi Houcine, Kaci Lounès, Ahcène Chérifi, Medjber Mohamed ou Smaïl, furent taxés de saboteurs et injustement accusés de trahison, d'atteinte à la sûreté de l'État, de complicité avec l’étranger, de trafic de devises et de jets d'explosifs. Mais pour beaucoup d’autres observateurs, ce sont des exemples de courage, d’engagement et de patriotisme.


    Arrêtés, ces jeunes “berbéristes” furent déclarés “ennemis de l’Algérie”, “agents de services spéciaux nostalgiques de la colonisation” et longuement soumis par les médias étatiques à la vindicte populaire, et leur “cause” clouée au pilori. Leur procès devant la cour de sûreté de l’État a fait, pendant des semaines, l’actualité nationale et leurs “aveux” mis en exergue ; ils seront condamnés par le tribunal de Médéa, le 2 mars 1976, à de lourdes peines. Trois peines capitales, deux condamnations à perpétuité et d'autres peines allant de 10 à 20 ans de prison. Le quotidien El Moudjahid titrait en grandes manchette, à l’époque, “Un châtiment exemplaire, demande l’opinion publique”.


    Durant son témoignage poignant, Lounès Kaci a mis en exergue la répression qui s’est abattue, depuis et jusqu’aux années 1980, sur les militants berbéristes. Des arrestations, des emprisonnements, des membres fondateurs de la première Ligue des droits de l’Homme ont été  condamnés dans un simulacre de procès à la cour de sûreté de l’État, des provocations et des intimidations. Le chanteur et compositeur kabyle, Lounis Aït Menguellet, tout comme le chanteur engagé, Ferhat Imazighen-Imoula, n’ont pas échappé à cette campagne de dénigrement du pouvoir en place. Les membres du réseau des poseurs de bombes ont été toutefois libérés en 1987, après avoir passé 11 ans dans les geôles de Lambèse.


    Lounès Kaci qui vit, depuis 1992, au Canada, a été invité expressément par le comité de son village à assister à l’hommage qui lui a été rendu. De nombreux berbéristes des années 1970 et du mouvement de 1980 ont répondu présent.


    Un programme alléchant a été concocté par les villageois : exposition de coupures de presse du journal El Moudjahid, El Djeïch, Ech Chaâb et des photos. De nombreux militants berbéristes dont Lounès Kaci et sa famille, ainsi que le chanteur Ouzib Mohand Ameziane ont été récompensés à l’occasion et un gala artistique auquel ont pris part de nombreuses stars de la chanson kabyle, s’est tenu dans la soirée jusqu’aux premières heures de la matinée. Par : C. Nath Oukaci

    http://www.liberte-algerie.com/actualite/le-village-azrou-n-svah-rend-hommage-a-lounes-kaci-militant-berberiste-de-la-premiere-heure-implique-dans-l-affaire-des-poseurs-de-bombes-226852

  • Maroc. Des militants emprisonnés pour avoir dénoncé des actes de torture doivent être immédiatement libérés (Amnesty)

    Deux militants emprisonnés après avoir déclaré qu’ils avaient été enlevés et torturés doivent être libérés immédiatement et sans condition, a déclaré Amnesty International jeudi 14 août.

    Wafaa Charaf, militante politique et défenseure des droits humains, a été condamnée à un an de prison et à une amende de 1 000 dirhams mardi 12 août. Elle était accusée d’avoir fait des déclarations mensongères en affirmant qu’elle avait été enlevée et torturée par des inconnus en avril 2014.

    Le tribunal lui a également ordonné de verser 50 000 dirhams de dommages et intérêts à la police marocaine pour dénonciation calomnieuse, bien qu’elle n’ait pas accusé les forces de l’ordre.

    « Personne ne devrait être emprisonné pour avoir signalé des actes de torture, et la dénonciation calomnieuse ne devrait pas être une infraction pénale. Cette condamnation envoie un message dissuasif à toutes les personnes ayant subi des actes de torture ou tout autre mauvais traitement, en leur faisant savoir qu’elles feraient mieux de se taire au risque de finir derrière les barreaux », a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du Programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

    Wafaa Charaf, 26 ans, est une militante politique de gauche et membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Elle a affirmé qu’elle avait été enlevée et torturée pendant plusieurs heures par des hommes qu’elle ne connaissait pas après avoir participé à une manifestation de travailleurs à Tanger le 27 avril 2014. Elle a déclaré que les hommes l’avaient rouée de coups et l’avaient menacée d’autres sévices si elle ne cessait pas de militer.

    Trois jours plus tard, après avoir obtenu à l’hôpital local un certificat médical faisant état de blessures légères, elle a porté plainte auprès des autorités judiciaires, déclenchant une enquête de la police judiciaire de Tanger et de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

    Mais le 8 juillet, avant la fin de l’enquête, Wafaa Charaf a été arrêtée, placée en détention et inculpée d’avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu et de dénonciation calomnieuse, au titre des articles 263, 264 et 445 du Code pénal.

    Après avoir passé plus d’un mois en détention en attendant son procès, elle a été déclarée coupable de toutes les charges retenues contre elles. Un avocat de la défense a indiqué que le tribunal avait refusé d’appeler des témoins clés et n’avait pas révélé l’existence d’un enregistrement téléphonique qui a été déterminant pour la condamnation de la jeune femme, ce qui soulève des craintes quant à l’équité du procès puisque Wafaa Charaf n’a pas été en mesure de contester la validité de cet élément de preuve. Elle est actuellement détenue à la prison locale de Tanger.

    Deuxième condamnation

    La condamnation de Wafaa Charaf est intervenue à peine quelques semaines après celle d’un autre militant.

    Le 23 juillet 2014, Oussama Housne, 22 ans, lui aussi membre de l’AMDH à Casablanca, a été condamné à trois ans de prison pour dénonciation calomnieuse et parce qu’il aurait déposé une fausse plainte pour torture. Il s’est vu intimer l’ordre de verser 100 000 dirhams de dommages et intérêts à la police marocaine pour dénonciation calomnieuse. Il est actuellement détenu à la prison locale d’Oukacha, à Casablanca.

    Oussama Housne avait affirmé avoir été enlevé et torturé par des inconnus le 2 mai 2014, alors qu’il quittait une manifestation organisée en solidarité avec des militants détenus. Selon ses déclarations, les hommes l’auraient brûlé avec une barre de fer chauffée et l’auraient violé avec leurs doigts.

    Trois jours plus tard, des défenseurs des droits humains de la section locale d’AMDH ont filmé le jeune homme en train de décrire les sévices dont il dit avoir été victime et ils ont posté la vidéo sur YouTube, ce qui a poussé les autorités à ouvrir une enquête dirigée par la BNPJ.

    Le 1er juin, le procureur du roi a clos l’enquête et conclu qu’Oussama Housne n’avait pas été torturé, avant d’annoncer son intention d’engager des poursuites à l’encontre du jeune militant. Celui-ci a été arrêté le jour même et inculpé de dénonciation calomnieuse et plainte pour un crime qui n’a pas eu lieu, au titre des articles 264 et 445 du Code pénal.

    L’avocat d’Oussama Housne a déclaré à Amnesty International que le tribunal n’avait pas appelé des témoins clés pour la défense durant le procès, ce qui laisse craindre que le jeune homme ait été condamné à l’issue d’une procédure inéquitable. Entre-temps, il a reçu l’ordre de verser une forte somme à la police marocaine en guise de dommages et intérêts, bien qu’il n’ait fait référence qu’à des inconnus dans la vidéo publiée sur Youtube.

    Le jeune homme est également un membre actif du Mouvement du 20 février, qui réclame un meilleur respect des droits humains, la démocratisation, la justice sociale et la fin de la corruption.

    Les deux militants ont fait appel de leurs condamnations.

    « Ces condamnations vont simplement renforcer la culture de l’impunité au Maroc. La torture ne pourra être éradiquée que quand les victimes pourront briser le silence en toute sécurité et quand les auteurs de tels actes seront traduits en justice », a déclaré Saïd Boumedouha. 14 août 2014

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/morocco-activists-jailed-reporting-torture-must-be-released-immediately-201