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Luttes ouvrières - Page 13

  • Mauritanie : Grève à la SNIM : le Ministre des Mines et de l’Energie "a versé de l’huile sur le feu" (Afriques en lutte)

    En Mauritanie, le parti d’opposition mauritanien UFP a accusé le Ministre des Mines et de l’Energie d’avoir « versé de l’huile sur le feu » dans la crise que traverse la SNIM. 

    Une crise née de la grève des travailleurs de cette Société Nationale Industrielle et Minière.

    « Plutôt que d’apporter une amorce de solution, [la visite du ministre à Zoueirat] a été un coup de massue qui a anéanti tous les espoirs que d’aucun y attachait », selon un communiqué de presse du parti.

    D’après le communiqué, « le Ministre n’a pas proposé de solution mais plutôt appelé les travailleurs à cesser leur grève sans aucune condition et à reprendre le travail sans qu’aucune de leurs revendications n’ait été satisfaite et même sans leur donner l’occasion d’en discuter avec lui. »

    Le RFD a par ailleurs dénoncé « avec la plus grande fermeté la manière irresponsable dont les autorités traitent cette crise en multipliant les provocations et en s’évertuant, curieusement à faire monter la tension ce qui n’augure pas forcement d’intentions salutaires à la veille du dialogue politique annoncé. »

    Et le parti a fait porter au Gouvernement « l’entière responsabilité de toutes conséquences ou dérapages que pourrait induire son attitude négative sur la situation économique et sociale déjà détériorée. »

    Pour rappel, la SNIM est confrontée depuis début janvier dernier à une grève des travailleurs de la société qui réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 et qui prévoit une "hausse considérable" des salaires.

    Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200 mille tonnes.

    Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.  15 mars 2015

    Source : http://fr.alakhbar.info

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/mauritanie-greve-a-la-snim-le

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

    Résultat de recherche d'images pour "maroc tomates"

    Maroc & Sahara occidental RENK Hans-Peter - 5 mars 2015
     
    Suisse- 5 mars 2015
     
    Echo d’Iran SSTI - 1er janvier 2015
     
    Femme, patriarcat L’Orient-Le Jour - 5 mars 2015
     
    WARSCHAWSKI Michel, WILNO Henri - 22 February 2015
     
    Collectif- - 8 mars 2015
     
    Kurdistan in Turkey DE JONG Alex - 9 mars 2015

    CHARDON Sylvain - 19 février 2015

    Jâlal Eddine Weiss, génie créatif du qanûn : la Syrie musicale est en deuil

  • Maroc : des villageois mobilisés contre une société minière (Lutte Ouvrière)

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    Le 1er mars au Maroc, des villageois de la commune d’Imider ont organisé une marche de protestation pour montrer que leur lutte continue et populariser leurs revendications.

    Le 8 mars, les femmes de la commune défilaient de nouveau à l’occasion de la journée des femmes.

    Située à 150 km de Ouarzazate, au Maroc, la commune d’Imider regroupe environ 5 000 habitants répartis dans sept villages.

    Vivant essentiellement de maraîchage et de petit élevage, ils sont confrontés depuis des années à la concurrence de la société minière voisine pour l’utilisation de l’eau. Dans cette région désertique, où l’irrigation est indispensable aux cultures, la mine d’argent consomme douze fois plus d’eau que tous les habitants réunis de la commune et tarit progressivement les puits.

    La mobilisation des villageois a commencé en juillet 2011, quand les femmes ont exprimé leur colère face à la pénurie d’eau de plus en plus importante. Elles ont bientôt été rejointes par les étudiants des villages voisins, qui n’avaient pas tous été employés par la mine pour l’été – contrairement aux habitudes – alors que ces emplois leur permettaient de payer leurs études.

    Puis, face à la fin de non-recevoir des dirigeants de la mine, les habitants d’Imider ont bloqué l’une des vannes permettant son alimentation en eau, les autres étant inaccessibles car gardées par l’armée. Ils ont organisé un sit-in permanent autour de cette vanne, au sommet du mont Alban, à 1 500 m d’altitude. Depuis plus de trois ans, la mobilisation continue, le sit-in permanent s’est même doté de structures en dur.

    Les villageois mobilisés réclament non seulement une gestion rationnelle de l’eau, mais demandent aussi à la société minière de contribuer au développement local en réparation des dommages induits par l’exploitation de la mine, comme la grave pollution au cyanure et au mercure des eaux qu’elle utilise. Ils n’ont pas réussi pour le moment à la faire céder et ont subi la répression du régime, avec l’arrestation de dizaines de militants. Trois d’entre eux, arrêtés il y a un an, sont encore en prison.

    La Société métallurgique d’Imider (SMI), filiale du groupe Managem et appartenant à la holding royale SNI, est à la tête du septième plus gros gisement d’argent au monde. Cotée en Bourse, elle fait chaque année des profits conséquents, dans le mépris total des revendications des villageois.

    Valérie FONTAINE
     
  • Tunisie: Plusieurs manifestations se sont tenues dans différents gouvernorats (Al Huff')

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    Plusieurs mouvements sociaux ont été observés dans différents gouvernorats tunisiens, lundi 9 mars. Entre grogne sociale et revendications syndicales, la Tunisie bouge, les Tunisiens aussi!

    Menace de désobéissance civile à Thala

    Une grève générale a été organisée, lundi, dans la ville de Thala et tous les établissements publics ont été fermés, à l’exception du service des urgences de l’hôpital, des pharmacies et de quelques commerces. "La réalisation des projets programmés dans plusieurs secteurs, l’emploi des jeunes chômeurs, ainsi que la visite d’une délégation gouvernementale pour l’examen des préoccupations des habitants de la ville" a indiqué un manifestant sur place à la TAP.

    Telles étaient les revendications de cette grève générale observée suite à un sit-in qui avait commencé il y a plus de 15 jours! Les protestataires menacent de passer mardi 10 mars à la désobéissance civile, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Plus au nord, les revendications sont différentes mais le raz-le-bol est le même.

    Des agriculteurs manifestent à Beja

    Plusieurs agriculteurs dans le gouvernorat de Béja notamment ceux dont les périmètres agricoles ont été endommagés par les dernières inondations et le débordement de fleuves et de barrages à Nefza, Mejez-el-bab et Béja-sud, ont observé, lundi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Béja. Ils revendiquent une indemnisation pour les dégâts subis et déplorent la dégradation de la situation des agriculteurs dans la région, à cause des problèmes liés, en particulier à la hausse des prix des fourrages et des pesticides. Le gouverneur de Béja, Kamel Salmani les a rencontré et a affirmé qu’une commission a été créée à cet effet, afin d'entamer la semaine prochaine le recensement des dégâts et la fixation des indemnités.

    Il a été également convenu d’identifier les revendications des agriculteurs et de les présenter aux autorités concernées, a-t-il ajouté.

    Des manifestations un peu partout!

    À Gabes, des demandeurs d’emploi avaient entamé une grève de la faim il y a 15 jours, dans le siège de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) dans la région. Les protestataires déploraient la situation sociale difficile qu’ils vivent et revendiquent leur droit au travail et à une vie décente.

    Enfin il est à noter que la boycott des examens par les enseignants se poursuit.

    Aucun accord entre le ministère de l'Éducation et le syndicat des enseignants n'a été trouvé. Le ministère a annoncé le 6 mars que les examens ont été reportés à la fin des vacances du printemps, c'est à dire à partir du 29 mars.

    Publication: 10/03/2015 12h25 CET Mis à jour: 10/03/2015 14h24 CET

    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/03/10/manifestation-tunisie-sociaux_n_6837330.html?utm_hp_ref=maghreb

  • La Zone franche de Tanger : Zone de non-droit (Afriques en lutte)

    Le samedi 22 janvier 2015, Mohammed Charki, un ouvrier et syndicaliste à l’entreprise américaine ECI Maroc située dans la Zone Franche de Tanger Automotive (Nord du Maroc) est sauvagement agressé, insulté et tabassé par des agents de la société de sécurité privée Colinco.

    Le conflit a éclaté dès que les ouvrier-e-s ont constitué un bureau syndical pour défendre leurs droits élémentaires reconnus par le code du travail : salaire minimum, droit au repos hebdomadaire, conditions de sécurité et respect des travailleurs et travailleuses.

    Suite à cela, la direction a décidé de licencier 7 ouvriers pour stopper le mouvement. La direction n’hésite pas à recourir aux menaces, insultes et aux méthodes de terreur face aux ouvrier-e-s.

    Dans cette zone de non-droit, les entreprises n’ont plus besoin de recourir aux forces de l’ordre public, elles ont leurs propres agents de sécurité privés pour affronter toute revendication ouvrière.

    Les entreprises bénéficient du soutien de l’État qui offre des terres, des infrastructures, une main d’œuvre jeune, exploitable et corvéable, une législation suffisamment malléable pour attirer de nouvelles sociétés multinationales.

    Un nouvel Eldorado pour le capitalisme qui profite de la zone de libre échange pour faire des profits juteux avec des salaires bas, une législation du travail et des charges sociales inexistantes, un taux de chômage élevé.

    Le mercredi 4 février 2015, les agents de sécurité interviennent sauvagement pour disperser les ouvrier-e-s tenant sit-in devant l’usine. Cette intervention fait plusieurs blessés, parmi lesquels Mohamed Charki, blessé au visage. Voici les témoignages de deux ouvriers de cette usine.

    Témoignage de Safaa Bahraoui, ouvrière dans la société américaine ECI Maroc

    ECI, est une société américaine qui fabrique des câbles pour voitures, pour appareils électroniques… La société est la première usine qui s’est installée dans la nouvelle zone industrielle. Elle est située entre Tétouan et Tanger, à 40 km de Tanger et emploie environ 260 ouvriers et ouvrières. 7 ouvriers ont été licenciés pour raison syndicale, pour avoir dénoncé les conditions de travail et réclamé l’application du code du travail.

    « J’ai été menacée par un responsable de la sécurité, insultée, ensuite il m’a fait tomber par terre. Nous avons tenu un sit-in pacifique devant l’usine pour dénoncer ce manque de respect de l’agent de sécurité de la société Clinco Service.

    Pour cela, 30 ouvriers ont été licenciés, et 30 autres sont menacés. Nous avons lutté pour leur retour au travail, pour les indemnisations des heures supplémentaires, pour le droit des femmes enceintes. Maintenant ils menacent de licencier tous les ouvriers, environ 260 pour en embaucher d’autres. Nous poursuivons notre lutte, pour exiger nos droits, le respect des ouvrières et ouvriers. »

    Témoignage de Ahmed Charki : ouvrier, syndicaliste

    « J’ai dix ans d’expérience dans ce secteur. Avec d’autres ouvrières et ouvriers, j’ai dénoncé les conditions de travail exécrables, l’absence de formation pour les nouveaux travailleurs. Tout de suite après, j’ai été convoqué avec une ouvrière. Je me suis retrouvé dans une voiture, menacé, tabassé puis jeté dans la nature. Une ambulance est arrivée plusieurs heures après pour constater mes blessures.

    Nos revendications :

    - l’application du code du travail ;
    - notre salaire actuel : 2100 dirhams pour 8 h de travail, mais ils nous paient 7h30 au lieu de 8h, les 30 minutes journalières de pause sont retirées de notre salaire ;
    - en ce moment nous sommes en sit-in devant l’usine, dans la zone franche ;

    cette zone industrielle s’installe sur les terres de culture, les habitants sont menacés d’expulsion. » Solidarité avec notre camarade Mohamed Charki, syndicaliste, militant de l’AMDH et d’Attac Maroc et avec toutes les ouvrières et ouvriers de l’usine.

    ECI MAROC est la première usine à s’installer dans la nouvelle zone industrielle. Elle témoigne du nouveau visage du capitalisme sauvage mondialisé qui se croit au dessus des lois, du droit local et international. Le pouvoir marocain exproprie les paysans de leurs terres, de leur culture, de leur environnement, s’accapare leurs terres pour les céder à moindre coût à des sociétés internationales sans foi ni loi.

    À qui profite ce type de développement ?

    Souad Guennoun  10 mars 2015 

    Source : www.cadtm.org

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/egypte/article/la-zone-franche-de-tanger-zone-de

     

  • Mauritanie, grève des employés de la Snim: la contestation s’étend à Nouadhibou (AEL)

    *

    La grève menée depuis plus de trois semaines par les employés de la Snim à Zouérate connait mercredi un tournant avec son extension dans la capitale économique, lieu d’embarquement du fer, où les employés de cette ville ont décidé de grossir les rangs des grévistes.

    Malgré le refus des autorités d’autoriser mardi la marche de la CGTM et les dénégations attribuées au président Aziz quant à l’efficacité de cette grève, la Direction Génrale de la Snim voit aujourd’hui toute l’activité de la société paralysée.

    Après donc un délai d’observation de 25 jours donnés à l’entreprise pour trouver des solutions, les employés de la Snim avaient averti lundi, à la suite d’une réunion avec la direction que les résultats étaient infructueux pour trouver des solutions acceptables pour leurs collègues de Zouérate.

    Pour les employés de la Snim donc , la direction générale ne semble pas prendre au sérieux les doléances des travailleurs de Zouérate ; ils regrettent également que pour toute solution « la Snim a simplement jeté dans la rue plus d’une centaine d’employés au lieu de satisfaire les accords signés avec les employés et portant sur le paiement de salaires et de bonus de production pour 2014.

    Déjà bien affectée par la grève des employés de Zouérate, la Snim doit maintenant faire face à une grève généralisée qui a pour conséquence un arrêt total des activités d’acheminement et d’exportation du minerai de fer.

    Source : Points Chauds 28 février 2015 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/mauritanie-greve-des-employes-de

     

  • Mauritanie : La grève continue à la SNIM (Afriques en lutte)

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    Déclenché depuis le 28 janvier dernier sur les 3 sites de Zouerate (650 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), la grève générale observée par les travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM-la plus importante entreprise publique de Mauritanie) est au centre des débats.

    Ce mouvement « observé par 91% des travailleurs, en dehors des cadres, entraîne une quasi paralysie totale des sites de production du minerai de fer » selon la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM).

    La centrale syndicale rappelle que cette grève est motivée par « le non respect par l’employeur des clauses d’un accord conclu le 03 mai 2014, en vertu duquel la SNIM s’engage à accorder à partir du 1é octobre 2014, une augmentation générale consistante de salaire, verser trois (3) salaires en guise de bonus et de payer un rappel des primes de production impayées au titre de l’année 2014 ». Des engagements non respectés au motif que la SNIM rencontrerait désormais des difficultés imputables à la baisse des cours mondiaux du minerai de fer.

    La CGTM met en garde contre la tendance « au recours aux retraités, stagiaires et personnel d’encadrement, pour pallier l’absence des employés en grève. Des travailleurs temporaires ayant des difficultés à manipuler un matériel sophistiqué dont dispose la société.

    Source : Financial Afrik

     

    Zouerate : Les femmes dans la lutte des ouvriers de la SNIM

    Dans le but de rendre plus cool et moins stressants les rassemblements journaliers des grévistes et pour donner plus d’éclat, d’ambiance et de diversité, les femmes agents Snim ou épouses de travailleurs, ont décidé de porter désormais des chemisettes, bandeaux de tête et voiles de couleur rouge vif –blanc écarlate, en remplacement des vêtements (ternes) habituels.

    Par cette nouvelle « technique d’expression » qui vise à prouver leur engagement auprès de leurs époux et /ou collègues de travail grévistes, les femmes de Zouerate animent en même temps des « défilés de mode », chantent des slogans revendicatifs, youyoutent des encouragements et plaisantent amicalement.

    Source : Adrar Infos

    24 février 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/mauritanie-la-greve-continue-a-la

     

     

  • Mauritanie : Extension de la grève à la SNIM (Afriques en luttes)

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    Après une quinzaine de jours de grève générale illimitée dans la ville de Zouerate (650 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), le mouvement des travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) entre dans une phase de durcissement.

    Les délégués syndicaux de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord de Nouakchott) ont déposé un préavis de grève.

    Ces milliers de grévistes réclament désormais la tête de l’Administrateur, Directeur Général (ADG) de la grande entreprise minière, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, faisant ainsi monter la mayonnaise de plusieurs crans.

    Zouerate est le site de production du minerai de fer. Celui-ci est convoyé par le plus long train du monde vers Nouadhibou, ville abritant un port minéralier et l’administration de la SNIM.

    Ces grévistes, dont le mouvement est proche de la Centrale Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), reprochent à la direction de la SNIM son refus d’ouvrir des négociations après le déclenchement de la grève.

    Celle-ci est motivée par une série d’engagements non tenus de la part de l’entreprise portant sur « une augmentation générale de salaire assortie d’un rappel à partir du mois d’octobre 2014, un bonus de salaire en plus du rappel de primes de production impayées sur l’année 2014 estimées à 30% à chaque fois que la production de minerai de fer atteint un seuil de 1,2 millions de tonnes, la fin du système de sous traitement et le recrutement des travailleurs sous le régime du contrat temporaire etc.

    La SNIM est la plus importante entreprise de Mauritanie opérant dans le secteur des mines. Ce secteur a contribué pour 1/3 dans les recettes budgétaires du pays au cours des 5 dernières années.

    Source : Financial Afrik 18 février 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/mauritanie-extension-de-la-greve-a

    Lire aussi:

    http://adrar-info.net/?p=30659

     

  • Maroc, la Zone franche de Tanger : Zone de non-droit (cadtm)

    Le samedi 22 janvier 2015, Mohammed Charki, un ouvrier et syndicaliste à l’entreprise américaine ECI Maroc située dans la Zone Franche de Tanger Automotive (Nord du Maroc) est sauvagement agressé, insulté et tabassé par des agents de la société de sécurité privée Colinco.

    Le conflit a éclaté dès que les ouvrier-e-s ont constitué un bureau syndical pour défendre leurs droits élémentaires reconnus par le code du travail : salaire minimum, droit au repos hebdomadaire, conditions de sécurité et respect des travailleurs et travailleuses.

    Suite à cela, la direction a décidé de licencier 7 ouvriers pour stopper le mouvement. La direction n’hésite pas à recourir aux menaces, insultes et aux méthodes de terreur face aux ouvrier-e-s.

    Dans cette zone de non-droit, les entreprises n’ont plus besoin de recourir aux forces de l’ordre public, elles ont leurs propres agents de sécurité privés pour affronter toute revendication ouvrière.

    Les entreprises bénéficient du soutien de l’État qui offre des terres, des infrastructures, une main d’œuvre jeune, exploitable et corvéable, une législation suffisamment malléable pour attirer de nouvelles sociétés multinationales.

    Un nouvel Eldorado pour le capitalisme qui profite de la zone de libre échange pour faire des profits juteux avec des salaires bas, une législation du travail et des charges sociales inexistantes, un taux de chômage élevé.

    Le mercredi 4 février 2015, les agents de sécurité interviennent sauvagement pour disperser les ouvrier-e-s tenant sit-in devant l’usine. Cette intervention fait plusieurs blessés, parmi lesquels Mohamed Charki, blessé au visage. Voici les témoignages de deux ouvriers de cette usine.

    Témoignage de Safaa Bahraoui, ouvrière dans la société américaine ECI Maroc

    ECI, est une société américaine qui fabrique des câbles pour voitures, pour appareils électroniques… La société est la première usine qui s’est installée dans la nouvelle zone industrielle. Elle est située entre Tétouan et Tanger, à 40 km de Tanger et emploie environ 260 ouvriers et ouvrières.
    7 ouvriers ont été licenciés pour raison syndicale, pour avoir dénoncé les conditions de travail et réclamé l’application du code du travail.

    « J’ai été menacée par un responsable de la sécurité, insultée, ensuite il m’a fait tomber par terre. Nous avons tenu un sit-in pacifique devant l’usine pour dénoncer ce manque de respect de l’agent de sécurité de la société Clinco Service.

    Pour cela, 30 ouvriers ont été licenciés, et 30 autres sont menacés.
    Nous avons lutté pour leur retour au travail, pour les indemnisations des heures supplémentaires, pour le droit des femmes enceintes.
    Maintenant ils menacent de licencier tous les ouvriers, environ 260 pour en embaucher d’autres.
    Nous poursuivons notre lutte, pour exiger nos droits, le respect des ouvrières et ouvriers. »

    Témoignage de Ahmed Charki : ouvrier, syndicaliste

    « J’ai dix ans d’expérience dans ce secteur. Avec d’autres ouvrières et ouvriers, j’ai dénoncé les conditions de travail exécrables, l’absence de formation pour les nouveaux travailleurs. Tout de suite après, j’ai été convoqué avec une ouvrière. Je me suis retrouvé dans une voiture, menacé, tabassé puis jeté dans la nature. Une ambulance est arrivée plusieurs heures après pour constater mes blessures.
    Nos revendications :

    • l’application du code du travail ;
    • notre salaire actuel : 2100 dirhams pour 8 h de travail, mais ils nous paient 7h30 au lieu de 8h, les 30 minutes journalières de pause sont retirées de notre salaire ;
    • en ce moment nous sommes en sit-in devant l’usine, dans la zone franche ;
    • cette zone industrielle s’installe sur les terres de culture, les habitants sont menacés d’expulsion. »

    Solidarité avec notre camarade Mohamed Charki, syndicaliste, militant de l’AMDH et d’Attac Maroc et avec toutes les ouvrières et ouvriers de l’usine.

    ECI MAROC est la première usine à s’installer dans la nouvelle zone industrielle.
    Elle témoigne du nouveau visage du capitalisme sauvage mondialisé qui se croit au dessus des lois, du droit local et international. Le pouvoir marocain exproprie les paysans de leurs terres, de leur culture, de leur environnement, s’accapare leurs terres pour les céder à moindre coût à des sociétés internationales sans foi ni loi.

    À qui profite ce type de développement ?

    12 février par Souad Guennoun

    http://cadtm.org/La-Zone-franche-de-Tanger-Zone-de

  • A Laghouat, militer est un délit (El Watan)

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    Les chômeurs de Laghouat sont à nouveau convoqués par la justice. La semaine dernière, neuf d’entre eux ont été interpellés et jugés pour attroupement non armé. Le parquet a requis deux ans de prison ferme à leur encontre.

    «Les neuf chômeurs interpellés à Laghouat sont connus ici quant à leur dévouement pour les causes justes et la défense des droits des chômeurs, résume Safiddine Benadjila, 29 ans, ancien membre de la coordination des chômeurs de Laghouat, qui travaille actuellement comme agent de sécurité dans une multinationale à Hassi Messaoud. Je pense que les autorités veulent les maintenir en prison car ils les dérangent énormément, notamment après l’avènement de la protesta contre le gaz de schiste au Sud.» Neuf chômeurs ont été placés sous mandat de dépôt depuis dix jours à Laghouat.

    Parmi eux, Belkacem Khencha, 41 ans, père de quatre enfants et responsable du mouvement dans cette wilaya ; El Oulmi Benbrahim, 40 ans et père de deux enfants, et Mohamed Reg, 35 ans. «Ils ont été interpellés pendant le rassemblement qu’ils ont organisé le 28 janvier dernier devant le tribunal de Laghouat en signe de solidarité avec leur ami et membre du mouvement des chômeurs, Mohamed Reg, embarqué par la police le 22 janvier près de son domicile», explique Safiddine.

    Quant aux raisons de l’arrestation de Mohamed, Me Noureddine Ahmine, avocat des détenus et coordinateur du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH) précise : «Mohamed a été arrêté au passage sur ordre de l’officier en service sans raison apparente. Il est poursuivi pour violences en flagrant délit envers les forces publiques, en application de l’article 148.» Accusés d’«attroupement non armé», les neuf chômeurs placés sous mandat de dépôt ont été jugés par le tribunal de Laghouat, mercredi dernier.

    Attroupement

    La veille du jugement, trois autres personnes «qui étaient à la gare routière pour accueillir les gens venus assister au procès» ont été interpellées par la police à 1h du matin. Il s’agit du petit frère de Belkacem, Khalil Khencha, 22 ans, volleyeur professionnel à Oran, de son neveu, Abdelmadjid Benazzouzi, et Younes Charef, 29 ans, étudiant en master Sciences politiques à l’université de Laghouat.

    Ces derniers, qui ont été présentés le lendemain devant le procureur de la République, ont été eux aussi poursuivis pour «attroupement non armé». Convocation de justice en main pour se présenter devant le même tribunal le 25 février prochain, Kahlil, Abdelmadjid et Younes ont été relâchés le lendemain même vers 15h. «Nous avons été maltraités à l’intérieur du commissariat.

    L’un des policiers a qualifié d’acte terroriste notre présence à la gare routière de la ville», s’indigne Khalil. «C’est une manière claire des autorités locales de faire obstacle aux chômeurs qui, dans leur majorité, portent des revendications légitimes d’ordre socio-politique», ajoute Younes. Pour le procès des chômeurs, le 4 février dernier, plusieurs avocats ont fait le déplacement à Laghouat pour plaider leur cause.

    Me Ahmine fait le point sur le contenu de l’affaire. «Ils ont deux chefs d’accusation. Le procureur les accuse aussi d’essayer d’influencer les décisions du juge en organisant un sit-in de soutien en dehors du tribunal, selon l’article 147 du code pénal», explique l’avocat. Et de s’interroger : «Depuis quand les rassemblements de soutien sont-ils interprétés comme une volonté d’interférence aux décisions de la justice de la part des organisateurs ? Cela n’a aucun sens !»

    Police Dans son rapport, le bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme accuse les forces de l’ordre déployées autour du tribunal, le jour du procès, d’avoir des comportements «irrespectueux envers la citoyenneté». «La Laddh condamne cette recrudescence de la persécution exercée par des agents de l’ordre, qui se permettent des droits excessifs au détriment de la citoyenneté», lit-on sur le communiqué de la Laddh.

    Hamid Ferhi, coordinateur du Mouvement démocratique et social, qui a fait le déplacement d’Alger pour se solidariser avec les chômeurs, qualifie l’affaire de «procès de la honte» : «Le procès fait à Belkacem Khencha est une parodie de justice. Seuls des policiers ont assisté à ce procès de la honte. Son propre père a été empêché d’assister à cette audience surréaliste», et d’ajouter : «La justice vient d’inventer un nouveau chef d’inculpation : pression sur la justice. Ainsi donc, si on devait juger une telle fumisterie, les nombreux manifestants d’hier auraient dû être tous arrêtés.

    Le verdict sera rendu mercredi prochain, continuons la mobilisation pour la libération des militants de Laghouat et pour un Etat de droit.» Le parquet a requis «deux ans de prison ferme contre tous les prévenus». Le verdict sera connu mercredi prochain. Environ 100 personnes ont participé au rassemblement de soutien. «Ils sont venus de Batna, Relizane, Alger, Oued Souf et El Bayadh. Aucun incident n’a été enregistré, hormis l’interpellation d’un militant venu de Batna et relâché trois heures plus tard», affirme Safiddine qui était aussi présent au rassemblement de soutien.

    Solidarité

    Me Ahmine revient sur le procédé utilisé par la police et qualifie les agissements des forces de l’ordre de «contraires» à la loi. «La procédure utilisée par la police lors des interpellations est contraire à la loi. Déjà, ils ne peuvent intervenir que dans le cas d’un trouble public, ce qui n’était pas le cas avec les neuf chômeurs, insiste-t-il. Avant d’intervenir dans le cas d’un attroupement, la police doit d’abord alerter le wali. C’est soit ce dernier, le chef de daïra, le président d’APC ou le chef de la sécurité qui doit s’adresser aux manifestants afin de leur demander de se disperser. Si ces derniers acceptent, alors dans ce cas on ne peut pas parler d’attroupement.

    Le cas échéant, les policiers ont encore deux autres procédures à appliquer avant de procéder aux interpellations.» Me Ahmine s’étale encore sur le sujet des procédés utilisés par la police et explique leurs objectifs : «La police ignore les lois pour fatiguer et fragiliser les militants. Elle doit absolument cesser ces pratiques, car elle ne peut se mettre au-dessus de la loi, s’indigne l’avocat.

    Ces arrestations arbitraires constituent une grave atteinte au respect de la liberté des individus et la liberté d’expression garanties par tous les pactes et conventions ratifiés par l’Algérie, donc une violation caractérisée des droits de l’homme, des atteintes et des violations qui ne peuvent être que condamnées avec force.

    Le Réseau des avocats de défense des droits de l’homme condamne vigoureusement ces pratiques et demande la libération immédiate des détenus.» La Laddh appelle aussi à la libération des détenus et qualifie leur incarcération d’injuste : «Les charges retenues contre les accusés violent délibérément la liberté de réunion et de manifestation pacifique considérées comme des droits fondamentaux.

    Nous restons solidaires et nous revendiquons, sans conditions préalables, la libération et l’acquittement de tous les détenus», lit-on sur leur communiqué. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle du procès des chômeurs a suscité une grande vague d’indignation. Certains se préparent d’ores et déjà pour la tenue d’un deuxième rassemblement de soutien prévu mercredi prochain, jour du verdict

    Meziane Abane le 06.02.15 | 10h00

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