Palestine - Page 98
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Paris, fac de Tolbiac
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Genève
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Le comité NPA du 18ème arrondissement vous invite à une projection-débat :
"Palestine, histoire d'une terre"
autour du documentaire de Simone Bitton (première partie: 1880-1950),le jeudi 25 septembre 2014 à 20h aux Chiffons, 90 rue Marcadet.
Pourquoi Israël est-il un État colonial ? Quelles solutions pour le peuple palestinien ? Quelle solidarité internationale avec la résistance palestinienne ? Après l'offensive sur Gaza de cet été, la question palestinienne est revenue au cœur des préoccupations militantes. Pour pouvoir comprendre la situation actuelle, il est important de connaître l'histoire du projet sioniste depuis ses origines, le rôle des différentes puissances dans la région, ainsi que l'histoire des résistances du peuple palestinien. -
Gaza : le silence tue, la désinformation rend complice (Acrimed)
Nous publions, sous forme de tribune [1], un texte collectif, signé par plusieurs chercheurs, intellectuels, et par le Secrétaire général de la Fédération Européenne des Journalistes. Ce texte a été rédigé en Belgique et adressé en priorité aux médias belges, mais aucun des titres de presse sollicités n’a souhaité le publier. Il dénonce des mécanismes également identifiables dans les médias français (Acrimed).
Quel bilan tirer de l’opération israélienne « Bordure Protectrice », 3 semaines après l’accord d’un cessez-le feu ? C’est avec amertume, indignation, mais aussi avec inquiétude que nous nous interrogeons sur le traitement médiatique de la tragédie qui a frappé la Bande de Gaza. En faisant - consciemment ou non - usage d’expressions communément acquises, la presse s’est rendue coupable de désinformation.
Nous, citoyens belges et européens, accusons la majorité des médias d’appliquer – délibérément ou non – la politique des « deux poids, deux mesures » lorsqu’il s’agit d’aborder ces événements atroces. Ainsi, parler de « guerre » est-il correct alors que le conflit oppose David à Goliath ? L’histoire atteste que nous sommes face à une répression de type colonial contre une population en résistance face aux occupants. Nous sommes consternés par la représentation d’un « conflit » où oppresseurs et opprimés se valent. Le principe d’« équidistance » a-t-il quelque sens dans un affrontement qui oppose l’armée israélienne - considérée comme la cinquième armée la plus puissante au monde - à des roquettes palestiniennes, pour la plupart artisanales ?
Il ne s’agit pas ici de reprocher aux médias de parler « des deux camps », mais bien leur représentation systématique, toujours au nom de l’« équidistance », des opérations des uns et des autres. Cette approche crée chez le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur le sentiment d’une égalité entre protagonistes. Ainsi, les roquettes palestiniennes, qui pour près de 87% sont interceptées, en arrivent à être présentées comme l’équivalent des chars, drones, F16, hélicoptères et missiles dernier-cri israéliens. Les 1,7 million de Gazaouis, eux, n’ont pas de Dôme de fer… Ils connaissent par contre une densité démographique supérieure à celle du Bangladesh sur 365 km2 (la moitié de la superficie du littoral belge). Une telle densité permet d’apprécier à sa juste valeur le leitmotiv propagandiste des « boucliers humains » du Hamas et la prétention d’Israël à s’en tenir à des « frappes chirurgicales ».
Nous dénonçons cette prétendue égalité entre protagonistes, renforcée par un traitement le plus souvent purement événementiel de l’actualité. Il faut rappeler que la Bande de Gaza est occupée depuis 1967 et assiégée depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas, il y a 7 ans. Depuis, la population entière en fait les frais : encerclée par mer, terre et air pour avoir « mal choisi », dit-on, ses dirigeants. On l’a souvent dit : « Gaza est une prison à ciel ouvert ». Ce qui explique que l’ONU considère toujours le territoire comme étant sous occupation. Ni sortie de secours, ni lieu sûr. Pas même au sein des hôpitaux ou des écoles. Dans cette atmosphère oppressante, toute tentative de révolte des Palestiniens est présentée comme « activité terroriste » par des journalistes qui se font ainsi les porte-voix de la propagande israélienne. Faut-il rappeler que les résolutions de l’ONU et principalement la résolution 37/43 légitiment la lutte armée contre la domination coloniale ? Trop souvent, nos médias présentent exclusivement le Hamas comme un mouvement « islamiste radical », jamais comme un mouvement de libération nationale, déclenchant ainsi de façon pavlovienne des réflexes de peur et de rejet.
C’est l’enlèvement de trois jeunes Israéliens retrouvés morts en Cisjordanie occupée qui est systématiquement présenté comme l’élément déclencheur des hostilités entre Israël et Gaza. Le Hamas, accusé sans preuves de ce rapt a vu des centaines de ses militants et cadres locaux arrêtés. Malgré l’humiliation et les privations quotidiennes que subissent les Gazaouis, ce n’est que suite à ces arrestations d’envergure que les premières roquettes ont été tirées depuis la Bande de Gaza. Les premières du Hamas depuis… 2012. C’est aussi l’élimination, le 7 juillet, de sept combattants du Hamas qui a mené celui-ci à considérer que le cessez-le-feu avec Israël, négocié en novembre 2012 et qui engageait chaque partie à ne pas mener d’opérations militaires contre l’autre, était rompu.
Les finalités de l’opération israélienne « Bordure Protectrice » se voient tout à fait discréditées : mener des attaques de « représailles légitimes » afin d’éradiquer les tirs de roquettes. Or l’on sait que ce sont les opérations militaires israéliennes qui engendrent davantage de tirs de roquettes et font donc des victimes israéliennes. La boucle est bouclée, le cercle vicieux installé. Israël dit vouloir arrêter la violence contre ses citoyens, mais, contribue paradoxalement à la provoquer.
Nous accusons la plupart des médias de manipuler l’opinion en présentant le Hamas comme « l’organisation qui n’a pas accepté la trêve » ou « qui la viole constamment ». Et qui par conséquent, ne protège pas ses civils. Rappelons que la première proposition de cessez-le-feu a été discutée entre le gouvernement israélien et le gouvernement égyptien dirigé par le maréchal Al-Sissi, fervent opposant au Hamas. Peut-on imaginer la négociation d’une trêve si toutes les parties concernées ne sont pas présentes aux discussions ou si aucune des conditions demandées, par les représentants du peuple palestinien, n’a été évoquée ?
Des médias comparent les statistiques des morts civils palestiniens à celles des soldats israéliens tombés. Comparaison honteuse. D’autres médias cultivent la peur des « djihadistes » belges ou français partis combattre en Syrie, mais épargnent l’image de ces autres Belges ou français enrôlés dans l’armée d’occupation israélienne.
Cette approche médiatique, ce constat flagrant de sympathie première envers Israël se révèlent consternants et nous poussent à nous interroger sur les fondements d’une « osmose culturelle » avec cet État, alors que ce dernier piétine de manière constante les principes démocratiques et le droit international.
« Bordure protectrice » a fait plus de 2.100 victimes palestiniennes dont 500 enfants.
Nous, lecteurs, auditeurs, et téléspectateurs belges et européens, accusons une partie de la presse, de désinformation lorsqu’il s’agit de traiter des crimes de guerre commis par Israël à Gaza et en Palestine occupée.
Des gouvernements en passant par la population, toute la société dépend du Quatrième pouvoir, celui des médias, pour se forger son opinion. Jusqu’à présent, le travail indispensable d’investigation journalistique a souvent fait défaut. Sous couvert de neutralité, beaucoup de médias désinforment. Ils se rendent et nous rendent complices de la tragédie de Gaza.
Comme l’affirmait Desmond Tutu, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ».
le 16 septembre 2014
- Anissa Amjahad - Docteure en sciences politiques et sociales (ULB)
- Frank Barat - Militant et auteur
- Sébastien Boussois - Docteur en sciences politiques
- François Burgat - Politologue, Aix-en-Provence
- Paul Delmotte - Professeur retraité de politique internationale à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales
- Ricardo Gutiérrez - Secrétaire général de la Fédération européenne des Journalistes
- Imane Nachat - Étudiante en dernière année de Master en Sciences de la communication - VUB
- Julien Salingue - Chercheur en science politiquePour l’analyse d’Acrimed sur le traitement médiatique de la dernière offensive israélienne contre Gaza, voir notre article : « Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique ».
Notes
[1] Les articles publiés sous forme de « tribune » n’engagent pas collectivement l’Association Acrimed, mais seulement leurs auteurs.
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Qui est le vainqueur dans l’ultime agression contre Gaza? (Avanti.be)
Quel sera l’avenir de la Palestine ?
Des tonnes d’explosifs lancée par les forces génocidaires israéliennes contre la population civile de Gaza (selon les experts c’est l’équivalent en puissance de 3 bombes atomiques comme celles utilisées contre Hiroshima et Nagasaki en 1945) n’ont pas été suffisantes pour stopper les lancement de roquettes de fabrication artisanale de la part du Hamas (mouvement islamiste de résistance), et encore moins pour liquider ses dirigeants et décimer ses alliés tactiques des organisations laïques palestiniennes : le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine (FDLP) et le Parti Communiste de Palestine (PCP).
Les bombardements aveugles ont assassiné plus de 2.140 Palestiniens, en majorité des civils (femmes et enfants) et blessé 11.000 autres personnes. Ils ont également détruit la quasi-totalité de l’infrastructure civile éducative, sanitaire et industrielle. Des milliers de logements ont été détruits ou endommagés. Malgré tout, les Palestiniens n’ont pas plié face à la puissance militaire d’Israël et ils continuent à résister. C’est précisément cela que ne peuvent s’expliquer les sionistes. Les Palestiniens, mêmes dans les pires conditions provoquées par les constantes agressions israéliennes, le blocus et la trahison des tyrannies arabes du Golfe (essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar) se refusent à céder leur terre aux usurpateurs sionistes.
Des situations imprévisibles surgissent sur le terrain. Les coups du Hamas contre Israël n’ont en rien été comparables aux dégâts humains et matériels causé par les sionistes à Gaza mais ils ont cependant provoqué un dommage psychologique inattendu ou sous estimé parmi les colons par les stratèges de Tel Aviv. Aujourd’hui, les Israéliens revivent les mêmes traumatismes d’anxiété qu’ils subirent durant les dernières aventures militaires israéliennes contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2008.
L’illusion de sécurité suscitée par la prétendue supériorité qu’offrait le système « bouclier de d’acier » s’est évaporée. Le tant vanté système anti-missiles israélien n’a pas été aussi efficace qu’espéré face à la pluie de roquettes de fabrication artisanale (Katiusha). La propagande autour de ce système a été bien plus effective que le système lui-même.
Les Israéliens, qui ont beaucoup de choses à perdre, ont commencé à remettre en question la direction sioniste actuelle pour son échec à Gaza. Tandis que les Palestiniens, qui n’ont rien à perdre parce qu’ils ont tout perdu, célèbrent la nouvelle trêve.
Selon le sondage publié par le Canal 2 de la télévision israélienne ce lundi, le taux d’approbation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a chuté de 82% à 38%. La moitié des sondés a qualifié de « mauvaise » sa gestion du conflit. Tant Netanyahou que le Ministre de la Défense Moshe Yaalon et le Chef d’Etat-major Beni Gantz sont devenus la cible de cette vague de critiques (1).
Néanmoins, les dirigeants sionistes, qui en connaissent un rayon dans l’art de la manipulation, prétendent aujourd’hui calmer ces critiques avec plus de « pain pour le cirque » en faveur des fondamentalistes sionistes. Netanyahu a en effet donné l’ordre de confisquer de nouvelles terres palestiniennes pour un total de 300.000 mètres carrés à Naplouse, au nord de la Cisjordanie (2) ainsi que l’emprisonnement de plusieurs cadres du FPLP qui se trouvaient dans cette même région.
Parmi les prisonniers du régime sioniste se trouvent Ahmad al-Haj Muhammad, Abu al-Nimr et Zahi Khatatba, qui ont été arrêtés dans la ville de Naplouse Farik, tandis que Kamal Ibrahim Abu Tharifa, Youssef Abd al-Haq Shaddad et Abu Salama Moussa ont été interceptés à Naplouse. Hamayil Amjad, âgé de 37 ans, a été arrêté dans sa maison à Beta au cours d’une rafle. A Jénine, les forces israéliennes ont capturées Fadaa Zugheibi, Muhammad al-Zugheibi, Abdullah al-Afif, Alam Sami Masad et Jaafar Abu Salah. Mustafa Orabi Nakhla, ou Abu Wadee, a été arrêté près du camp de réfugiés de al-Jalazun au nord de Ramallah (3).
Pour sa part, la direction palestinienne du Fatah est parvenue a un accord avec les leaders du Hamas afin d’initier les démarches nécessaires pour exiger l’intervention de la Tribunal Pénal International (TPI) pour que soient jugés les leaders sionistes pour leurs crimes de guerre à Gaza. Mais les dirigeants sionistes ne craignent cependant pas le TPI. Ils ont confiance en leurs lobbies pour faire en sorte que les Etats-Unis et leurs laquais européens bloquent au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres instances internationales toute possibilité d’action de ce Tribunal.
Il convient de rappeler qu’Israël, tout comme les Etats-Unis, n’a pas ratifiée le traité qui a permis la création du TPI le 17 juillet 1998 en tant qu’unique organisme judiciaire international chargé de poursuivre et condamner les plus graves crimes de guerre, massacres et génocides commis par des individus ou des Etats.
En définitive, qui a été le vainqueur ? Et jusque quand durera la trêve en Palestine ?
Pour le malheur de l’humanité, la réponse est cruelle. C’est la mort qui a gagné. C’est le complexe militaro-industriel étasunien. Alors que les poches des contribuables étasuniens sont vides, les marchands de canons et de la mort (sionistes et néoconservateurs) ont gagné des millions de dollars en sacrifiant des milliers de Palestiniens.
Israël n’a pas reconnue l’existence du peuple palestinien et n’a jamais respecté la résolution n°181 des Nations Unies (de 1947) qui divisait la Palestine historique en deux Etats en accordant seulement une partie de cet espace (52% de la Palestine) aux Européens de religion juive qui arrivèrent dans ce pays à la suite du génocide nazi.
Il convient de rappeler que les dirigeants sionistes historiques comme David Ben Gurion (1886-1973), Menhaem Begin (1913-1992) et Golda Meir (1898-1978), qui occupèrent le poste de Premier ministre, tout comme ceux d’aujourd’hui, Ehoud Plmert et Benjamin Netanyahou, entres autres, ont clairement laissé entendre qu’ils ne reconnaîtrons pas la création d’un Etat appelé Palestine parce que, selon eux, « les Palestiniens n’ont jamais existé ».
La recentre « trêve » instaurée en Palestine sera similaire aux autres « trêves » qui se sont produites dans le passé : le régime sioniste l’interprète comme un « repos bien mérité » pour ses troupes d’assassins qui durera le temps nécessaire pour calmer l’opinion publique mondiale et pour reconstituer l’arsenal militaire épuisé au cours de cette dernière aventure criminelle.
Israël a gaspillé plus de 2,5 milliards de dollars au cours des 50 jours qu’à durée l’agressé contre Gaza (quelques 60 millions de dollars par jour) (4) sans parvenir à atteindre ses objectifs. Un somme qui représente la quasi-totalité de ce qu’elle reçoit annuellement de la part des Etats-Unis pour sa défense. Israël s’attend ainsi à recevoir 3 autres milliards de dollars en armements (3) des Etats-Unis en 2015.
L’avenir de la Palestine, quant à lui, continuera à dépendre de la résistance de son peuple et des changements géopolitiques qui peuvent survenir dans cette région bouleversée de la planète.
Basem Tajeldine
Source :
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=189207Traductions françaises pour Avanti4.be : Ataulfo Riera
Notes :
[1] http://www.abna.ir/spanish/service/middle-east/archive/2014/08/28/633984/story.html
[2] http://hispantv.com/detail/2014/03/31/265775/israel-ordena-confiscacion-tierras-cisjordania
[3] http://www.tercerainformacion.es/spip.php?article73108
[4] http://elcomercio.pe/mundo/oriente-medio/israel-gasta-us-60-millones-diarios-guerra-gaza-noticia-1751765
[5] http://www.correodelorinoco.gob.ve/economia/por-que-ee-uu-le-entrega-millones-ayuda-militar-a-israel/http://www.avanti4.be/analyses/article/qui-a-gagne-la-guerre-de-gaza
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Qui a gagné la guerre de Gaza? (Avanti.be)
De nombreuses discussions complexes se centrent en ce moment sur une simple question : qui peut réclamer la victoire dans la guerre de Gaza ? Les termes du cessez-le-feu révèlent que ni le Hamas ni Israël ne sont parvenus à obtenir ce qu’ils voulaient. Quels sont les gains et les pertes de chaque camp et qui sont les vainqueurs ?
Le Hamas a été capable d’exercer une certaine dissuasion, démontrant ainsi un incroyable niveau de résistance et de force en dépit de ne compter que sur des armes primitives. Il a été capable d’obliger Israël à accepter un allègement du blocus, permettant ainsi l’entrée de plus de biens, d’aide humanitaire et de matériaux pour la reconstruction, de réduire la zone de restriction afin que les Palestiniens aient un meilleur accès aux terres cultivables et d’élargir à 9,6 Km la zone de pêche face à la côte de Gaza. On dit que l’Egypte aurait accepté d’ouvrir le passage de Rafah, à la condition que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas assume la responsabilité de sa gestion. Et, par-dessus tout, le bénéfice majeur et le plus important du Hamas a été l’augmentation en sa faveur du soutien populaire et de l’admiration des Palestiniens de tous les secteurs politiques vu qu’il est devenu l’épicentre de la résistance palestinienne. Mais il est difficile de savoir si ce soutien se maintiendra dans les jours et les mois à venir.
Quant au négatif, le Hamas n’a pas été capable de lever totalement le blocus ; il n’est pas parvenu à obtenir le port maritime et l’aéroport réclamés par les Palestiniens et n’a pas été capable de négocier la libération des prisonniers palestiniens. En outre, les pertes humaines ont été lourdes à Gaza : 2.142 personnes ont été assassinées par Israël – la majorité étant des civils – dont plus de 500 enfants. 540.000 personnes sont restées sans logement parce qu’Israël a délibérément détruit leurs maisons et leurs immeubles. L’infrastructure et l’économie de Gaza sont en ruines et presque la moitié de la ville est réduite en décombres. Le Hamas a également suscité les critiques de groupes de droits humains et d’observateurs internationaux en tirant des roquettes de manière indiscriminée contre Israël et pour les assassinats extrajudiciaires de ceux qui sont accusés de collaboration.
Du côté israélien, la quatrième armée du monde n’a pas été capable de maintenir son opération terrestre à Gaza et a échouée dans son objectif déclaré d’expulser le Hamas du pouvoir – ou même de l’affaiblir. Nous ne saurons jamais réellement si Israël a détruit tous les tunnels, comme l’affirme Tel Aviv. Elle n’a pas été capable de rompre l’accord d’unité entre le Fatah et le Hamas. Elle a perdue la guerre de l’opinion publique quand les images de sa brutalité à Gaza ont été diffusées dans le monde entier. Elle a également perdue 69 des siens, presque tous des soldats. En contrepartie de ces pertes, Israël a obtenue du Hamas la promesse de stopper les tirs de roquettes sur son territoire – chose qui a déjà été obtenue plusieurs fois auparavant, sans qu’un tel déploiement massif de barbarie ne soit nécessaire. De fait, Israël a obtenue bien peu de choses, mis à part l’allongement de sa liste de crimes de guerre contre les Palestiniens.
S’il faut se réjouir que les deux parties soient parvenues à un accord et que les bombes ont cessé de tomber, il faut reconnaître aussi que le cessez-le-feu n’est qu’une solution précaire pour un problème plus vaste. Les politiques de nettoyage ethnique et de spoliation du peuple palestinien initiées il y a plus de 67 ans par Israël se poursuivent de manière accélérée, sans rendre de comptes à quiconque. Pendant plus de 50 jours, nous avons été témoins de la manière avec laquelle on accorde à Israël une impunité totale pour des actes qui piétinent le droit international, des êtres humains et leurs moyens de vie. Pendant ce temps, le peuple palestinien a été abandonné à son sort sous le regard indifférent de la communauté internationale.
Un changement fondamental est nécessaire et il est déjà en marche. S’il y avait une victoire à réclamer, elle serait avant tout celle des Palestiniens de Gaza, qui ont démontré une patience, une ténacité et un sens du sacrifice incroyables dans leur lutte pour la liberté. Dans une moindre mesure, il s’agit d’une victoire pour les personnes conscientes du monde entier : depuis celles qui ont abandonné leurs loyautés communautaires pour dire « Pas en notre nom », jusqu’à celles qui ont dépassé les frontières de leurs factions pour dire : « Nous sommes ensemble ».
La victoire peut être aussi réclamée par les millions de personnes qui ont manifesté partout dans le monde, qui ont mené des actions créatives dans les ports maritimes, qui ont porté des messages sur des banderoles et des pancartes, qui ont hissé le drapeau palestinien ou l’ont projeté sur les murs des parlements… C’est une victoire pour ceux qui ont occupé les toits des usines d’armes et ont dansé dans des flahs-mobs dans les centres commerciaux. C’est une victoire pour le mouvement pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) contre Israël, qui a vu une énorme augmentation du soutien d’artistes, d’universitaires, de politiciens et de syndicats en sa faveur.
Qui donc a réellement gagné la guerre de Gaza ? C’est la cause palestinienne.
14 septembre 2014Samah Sabawi est une Palestinienne exilée en Australie, elle est poète, dramaturge, analyste politique et militante des droits de l’Homme.
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Source : http://mariaenpalestina.wordpress.com/2014/08/29/quien-gano-la-guerra-sobre-gaza/ -
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Israël accusé par des ONG de « blanchir » ses soldats soupçonnés de dérapages
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Palestine : Rencontre Hollande-Abbas vendredi à Paris
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Pourquoi un Etat palestinien est désormais impossible (Rue 89)
Ce n’est qu’un extrait, diffusé cette semaine à une heure tardive par l’émission « Des mots de minuit », mais qui donne envie d’en voir plus.
Le journaliste Charles Enderlin, correspondant de France2 à Jérusalem, a réalisé un documentaire intitulé « Au nom du Temple », qui explique tout simplement pourquoi un Etat palestinien est devenu pratiquement impossible.
Ce documentaire, adaptation en 66 minutes d’un livre éponyme paru l’an dernier (au Seuil), a été terminé en février dernier, mais n’est semble-t-il toujours pas programmé dans la grille de France2. Il est pourtant d’une actualité brûlante.
Il y montre cette « irrésistible ascension du messianisme juif », comme dit le sous-titre du livre, ses raçines historiques, le choc messianique de la « guerre des six jours » de 1967 raconté par les paras de « Merkaz ha rav », les colons de Hébron, la « ville des patriarches », et la question a priori farfelue mais pas pour tout le monde, de la construction d’un « troisième Temple » à l’endroit le plus explosif de la planète, là où se dresse le dôme doré de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem...
Dans cet extrait que nous vous présentons, on voit Khalil Toufakji, l’incontournable géographe palestinien qui tient, depuis des décennies, la carte de la colonisation. Charles Enderlin le montre il y a vingt ans, et ses prédictions d’alors, que j’avais aussi entendues lorsque j’étais correspondant dans la région, et dont il montre aujourd’hui qu’elles n’étaient pas si farfelues.
C’est un document dérangeant car il montre le décalage entre les impasses des processus de paix depuis plus de vingt ans (les Accords d’Oslo et la poignée de mains Rabin-Arafat datent déjà de 1993...), et la détermination des colons et des forces qui les soutiennent à changer, avec succès, la donne sur le terrain.
Et, surtout, il montre la dimension religieuse de ce rouleau compresseur : c’est au nom de Dieu que les uns colonisent, que d’autres résistent. Le combat politique a cédé la place à l’affrontement des « fous de Dieu ».
Ce teaser nocturne de France2 a été efficace : on attend la suite.
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La mobilisation contre Orange complice de la colonisation israélienne continue ! (Ujfp)
Lettres ouvertes au PDG d’Orange et au Ministre des Affaires étrangères.
La Direction de la société de téléphonie Orange n’a pas encore mis fin au partenariat complice de la colonisation israélienne qu’elle a contracté avec la société de téléphonie israélienne Partner Communications, qui installe des antennes et relais en Cisjordanie et dans le Golan au profit des colons et de l’armée d’occupation.
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) a demandé rendez-vous à la direction d’Orange par lettre du 6 mai 2014 et au Ministre des Affaires Etrangères (MAE) par courrier du 8 juillet 2014.
Sans réponse à ce jour, nous relançons ces deux autorités.
Depuis lors le Ministère de Affaires Etrangères a publié sur son site des mises en garde aux entreprises tentées de nouer des relations d’affaires avec les colonies israéliennes, déclarées illégales par des résolutions internationales souscrites par le gouvernement français. Seize autres pays européens ont publiés des mises en gardes similaires.
Ces recommandations ont été diffusées sur le site internet Orange.fr dans la rubrique actualités.Nous invitons donc la société Orange à se conformer à ce qu’elle publie et à mettre fin à son partenariat avec la société israélienne Partner Communications.
La mobilisation contre Orange continuera jusqu’à ce que cette société se conforme au droit international ! jeudi 11 septembre 2014