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Palestine - Page 100

  • « Le cessez-le-feu à Gaza est un succès considérable pour le Hamas » (Essf)

    Après cinquante jours de guerre entre le Hamas et l’armée israélienne qui auront laissé la bande de Gaza exsangue, les deux camps se sont accordés, mardi 26 août, sur un nouveau cessez-le-feu qui sera, cette fois, « illimité ». Spécialiste du Proche-Orient au Conseil européen des affaires étrangères, un centre de recherche basé à Londres, Daniel Lévy analyse les termes de cet accord.

    Camille Bordenet : L’accord de cessez-le-feu est-il plus ambitieux que ce qui avait été négocié jusqu’à présent ?

    Daniel Lévy : Cet accord ressemble plus ou moins à ceux conclus en novembre 2012 et janvier 2009, et qui n’avaient pas vraiment été respectés par la suite. Pour l’heure, nous ignorons si nous pouvons attendre plus de celui-ci. De nombreux points de dissensions entre les deux camps devront encore être abordés dans un mois dans le cadre de nouvelles négociations pour parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent.

    L’issue de ces longs pourparlers aura donc débouché sur un accord politique, puisque rien ne pouvait être conclu sur le plan militaire. Mais aujourd’hui, plus que lors des précédents accords, les objectifs sont plus ambitieux : le Hamas exige la construction d’un port et d’un aéroport, ainsi que la levée totale du siège imposé à la bande de Gaza depuis 2006. Pour autant, je ne suis pas sûr que les résultats, eux, seront très différents.

    Pourquoi Benyamin Nétanyahou et le Hamas ont-ils accepté de signer un accord maintenant ?

    Je pense que les deux camps étaient tout simplement à bout et n’avaient plus rien à gagner à continuer. Et, de ce point de vue-là, je ne pense pas que l’on puisse attribuer cet accord à la médiation égyp- tienne. L’Egypte était plus préoccupée par ses propres objectifs, vis-à-vis du Hamas notamment, que par la mise en place d’un cessez-le-feu.

    Cet accord a pu être conclu car les deux camps avaient autant à perdre s’ils continuaient et autant à gagner s’ils arrêtaient. Bien sûr que, s’il l’avait souhaité, Nétanyahou aurait pu venir à bout militaire- ment du Hamas et anéantir totalement la bande de Gaza, mais à quel prix ? Contrairement à certains de ses ministres, il ne le souhaitait pas.

    Nétanyahou a senti qu’il était de plus en plus affaibli – en témoigne sa chute de popularité dans les récents sondages – et que le temps des compromis était venu. Venir à bout de la bande de Gaza aurait coûté beaucoup de temps et de vies et lui aurait été fatal politiquement, tant sur le plan interne qu’international. Et avec en plus la rentrée scolaire la semaine prochaine, il ne pouvait pas se le permettre.

    Le Hamas revendique la « victoire », en est-ce réellement une pour lui ?

    Je pense que quand vous perdez plus de deux mille vies humaines, c’est difficile de parler de victoire. Mais d’un point de vue stratégique, c’est vrai qu’Israël ne peut pas s’arroger la victoire. Donc oui, c’est un succès considérable pour le Hamas : qu’il ait tenu cinquante jours durant, qu’il ait réussi à démon- trer qu’Israël pouvait être vulnérable, qu’il ait mis en place une certaine forme de dissuasion malgré le déséquilibre des forces en sa défaveur...

    Habituellement, la réalité de l’asymétrie du conflit israélo-palestinien veut que les Palestiniens paient un très lourd tribut, tandis que, du côté de l’Etat hébreu, on fait en sorte que les Israéliens ne se rendent même pas compte de la situation et continuent à vivre normalement. Or cette fois, le Hamas changé la donne : pendant cinquante jours, les israéliens n’ont pas eu de répit.

    Bien sûr, le prix à payer aura été lourd sur tous les plans, mais politiquement et symboliquement, le Hamas en ressort plus fort et Nétanyahou, plus faible.

    Pensez-vous que les exigences du Hamas ont des chances d’être suivies ?

    Cela dépend des points de l’accord : je ne pense pas que la construction d’un port et d’un aéroport puisse aboutir. Par contre, ouvrir un peu plus la bande de Gaza avec la levée partielle du blocus de l’enclave en vigueur depuis 2006 me semble possible, surtout pour faire rentrer de l’aide humanitaire, des biens et des moyens de reconstruction.

    Propos recueillis par Camille Bordenet
    Journaliste au Monde

    LEVY Daniel, BORDENET Camille

     

    * Le Monde.fr | 27.08.2014 à 16h53 • Mis à jour le 27.08.2014 à 20h42.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32870

     

  • Israël et territoires occupés, vers la fin de l’impunité des entreprises? (AMP)

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    Les bulldozers D9 produits par Caterpillar pèsent 64 tonnes et mesurent plus de quatre mètres de haut et huit de long. A leur arrivée, Israel Military Industries Ltd, une entreprise d’Etat, leur ajoute un blindage. | © CreativeCommons / Matt Knight

    L’ONG genevoise TRIAL a soutenu une plainte pénale de Palestinien·ne·s contre la filiale suisse de Caterpillar.

    L’armée israélienne a utilisé des bulldozers du fabricant de machines de chantier pour détruire leurs habitations en 2007. La plainte ne donnera pas lieu à un procès, mais la procureure a qualifié ces destructions de crimes de guerre.

    Les entreprises devront-elles bientôt rendre des comptes lorsqu’elles exportent du matériel vers des Etats qui violent les droits humains ou commettent des crimes de guerre?

    En mars 2011, six familles palestiniennes ont déposé une plainte pénale contre la filiale suisse du fabricant de machines de chantier Caterpillar. Motif: complicité de crimes de guerre. Deux ONG, l’organisation TRIAL (Track Impunity Always – poursuivre l’impunité sans relâche), basée à Genève, et son homologue palestinien, Al-Haq (la vérité), ont soutenu la plainte contre Caterpillar Sàrl, dont le siège est à Genève. L’ONG genevoise a rédigé les plaintes et fourni un avocat.

    Lors d’un raid dans un quartier de la ville de Qalqilya en Cisjordanie en août 2007, les maisons des plaignant·e·s avaient été détruites par les Forces de défense israéliennes (IDF) au moyen de bulldozers de type D9, vendus par le biais de Caterpillar Sàrl. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a récemment classé la plainte, au motif que les bulldozers en question ne sont pas des armes et que l’entreprise Caterpillar ne peut être tenue responsable pour l’utilisation que font les IDF de son matériel.

    Caterpillar fabrique et exporte des machines engagées sur des champs de bataille.

    Fait marquant, la procureure en charge du dossier a cependant qualifié les événements survenus en 2007 à Qalqilya de «démolitions punitives», reprenant les termes du Rapporteur spécial des Nations unies. Autrement dit des crimes de guerre. Selon elle, la destruction de ces six bâtiments n’était pas «rendue absolument nécessaire par les opérations militaires» et contrevenait donc à la quatrième Convention de Genève, qui protège les personnes civiles en temps de guerre. Une reconnaissance qui réjouit le directeur de TRIAL, Philip Grant. «Nous sommes satisfaits par ce que nous considérons comme une décision historique retenant l’existence de crimes de guerre commis par l’armée israélienne. Nous regrettons par contre l’approche ‘couteau de cuisine’ qui empêche de retenir la responsabilité de l’entreprise.»

    L’ordonnance de non-entrée en matière du MPC souligne que le Caterpillar D9 n’est pas sur la liste des biens à «double usage», c’est-à-dire à usage civil et militaire.

    Tout comme un couteau de cuisine utilisé pour un meurtre ou comme le Pilatus PC-9, cet avion «civil» qui a bombardé des rebelles tchadiens au Darfour, le bulldozer américain demeure légalement une machine de construction à usage strictement civil. Le fabricant ne peut par conséquent pas être poursuivi pour l’usage qui est fait de son produit, tant qu’il est aussi utilisé de façon légale – ce qui est le cas des Caterpillar D9.
    Jeu de dupes

    Les entreprises qui fabriquent et exportent des machines engagées sur des champs de bataille se retranchent régulièrement derrière leur ignorance de la situation dans les pays en conflit, fait remarquer Philip Grant.

    La décision du MPC, mentionnant explicitement l’implication des bulldozers D9 dans la destruction injustifiée des maisons à Qalqilya, a été transmise à Caterpillar. Pour le directeur de TRIAL, c’est un signal fort adressé à toutes les entreprises dont l’activité viole des droits humains et une grande nouveauté qui devrait les faire réfléchir: «Et si la prochaine plainte était contre nous?»

    Suffisant pour geler les exportations? Du côté du constructeur américain, la communication est verrouillée. Pas de réponse à Genève, il faut passer par un porte-parole en Belgique. «Nous produisons des machines qui servent à construire des routes et des bâtiments, déclare Erik De Leye, représentant médias pour l’Europe et le Moyen-Orient chez Caterpillar. Nous les vendons partout dans le monde, sauf où c’est expressément interdit. Nous n’exportons par exemple pas vers l’Iran ou la Corée du Nord.» La compagnie se tient donc aux embargos décidés par les Etats, mais «refuse de discriminer les clients en contrôlant comment sont utilisées les pièces d’équipement», précise Erik De Leye. Selon lui, l’écrasante majorité des engins de la marque en opération dans le monde – près de trois millions – est destinée exclusivement à un usage civil.

    La présence des bulldozers de la marque dans les médias associée aux destructions d’habitations ne pose-t-elle pas un problème d’image? «Caterpillar a du respect et de la compassion pour toutes les personnes affectées par les conflits au Proche-Orient. Nous sommes en faveur d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. Nous pensons que cette solution doit être le résultat d’un processus politique et diplomatique.»
    Un pas dans le bon sens ?

    TRIAL et Al-Haq, en accord avec les victimes dont les maisons ont été détruites, ont renoncé à faire appel. «Nous espérons cependant avoir ouvert la voie. D’autres ONG devraient songer plus souvent à avoir recours au droit. Une procédure pénale ouverte, et a fortiori un procès, peuvent exercer un effet déterminant sur tout un secteur économique», indique Philip Grant. En ce qui concerne Caterpillar, la reconnaissance par un organe officiel du pouvoir judiciaire suisse de l’implication de ses bulldozers dans des crimes de guerre devrait avoir plus de poids que des rapports d’ONG, souligne le directeur de TRIAL. Selon lui, cette décision est un avertissement qui permet au moins de couper l’herbe sous le pied du «on ne savait pas».

    Précédents juridiques

    En 2010, une plainte déposée par Al-Haq contre l’entreprise Riwal aux Pays-Bas avait conduit à la perquisition des résidences de dirigeants de la firme. Selon l’accusation, l’entreprise néerlandaise participait à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en mettant à disposition des grues pour la construction du mur de séparation en Cisjordanie. Le procureur avait alors classé l’affaire, tout en rappelant le devoir des ressortissant·e·s et entreprises néerlandais·e·s de ne pas se mettre en infraction avec le droit international humanitaire. Riwal a dès lors dénoncé son contrat avec Israël. Dans la foulée, une autre entreprise active dans le traitement des eaux dans les Territoires occupés avait fait de même.

    Démolitions «légales»

    A l’aube du 29 août 2007, les Forces de défense israéliennes (IDF) investissent le quartier Al Naqar, dans la ville cisjordanienne de Qalqilya. Les soldats sont à la recherche de trois individus soupçonnés d’avoir participé à des actions terroristes. Dans leur fuite, ils seraient brièvement passés par la propriété d’une femme du quartier. Selon les témoignages de personnes sur place, les IDF ont fait sortir les habitant·e·s de six maisons pour les interroger, tandis que les bulldozers détruisaient les maisons et tout leur contenu. Les autorités de la ville ont estimé le montant de la destruction totale de six maisons et des dommages causés à neuf autres habitations à 260 000 dollars. Les familles qui vivaient dans ces maisons ont perdu leur toit et la plupart de leurs biens. Beaucoup d’entre elles n’ont pas les moyens de reconstruire et vivent toujours chez des proches. Les autorités israéliennes leur refusent toute forme de compensation. Selon celles-ci, les démolitions étaient légales puisque les IDF étaient à la recherche d’activistes du Hamas qui venaient d’attaquer des soldats. Par Jean-Marie Banderet

    Article paru dans le magazine AMNESTY, n°78, publié par la Section suisse d’Amnesty International, août 2014.

    Source: Amnesty International Suisse

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/08/26/amnesty-international-suisse-israel-et-territoires-occupes-vers-la-fin-de-limpunite-des-entreprises/

  • Comprendre le conflit israelo-palestinien (Ujfp)

    Vendredi 29 août Evénement à l’appel du Collectif Urgence Palestine

    Intervenants :

    Florence BRAUD - ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

    Jean-Yves CROIZE - BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) et CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)

    Jean-Guy GREILSAMER - UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Présentation des solutions de soutien à la Palestine.

    LCR des Genottes
    Places des Genottes
    95800 Cergy Saint Christophe.
    Le vendredi 29 août 2014  19h30

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3486

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     

     

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    “Les arrestations, les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent : depuis le début des combats au sud le 8 juillet, les soldats et la police ont blessé 2 139 Palestiniens en Cisjordanie.” Par Amira Hass 24 août 2014 Vus de dos, des Palestiniens...
     
     

     

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque - Les chiffres (au 18 août 2014)

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque – Les chiffres (au 18 août 2014)

     

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    Silvia Boarini – The Electronic Intifada – 22 août 2014 La famille Qarana est revenue dans sa maison démolie à Shujaiya, à l’est de Gaza ville, pour sauver des biens, le 26 juillet. Après près de vingt jours de guerre, le quartier de Khuzaa, au sud de Gaza, près de Khan Younis, était toujours hors...
     

     

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l'armée israélienne

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l’armée israélienne

    Hassan, jeune lyonnais qui tient une page facebook “H & O Production” a été arrêté et intimidé pour avoir diffusé des informations (qui étaient déja publiques comme on peut le lire dans le témoignage de Hassan) sur les soldats français qui servent dans l’armée d’occupation israélienne. Nous republions son témoignage ci-dessous. L’Agence relaye également son...
     
     

     

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    De Michael Kearney – 20 août 2014 Destruction dans le quartier de Shujaiya à l’est de Gaza City, le 19 août. (Mohammed Asad / APA images) Qu’arriverait-il si Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne, signait une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) ? La question a acquis une certaine urgence dans l’attaque en cours...
     
  • La dimension politique de l’archéologie en Israël et en Palestine (Ujfp)

    Conférence/débat de Jean-Baptiste Humbert

    Le Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient vous invite à une conférence débat de Jean-Baptiste Humbert, Dominicain, Directeur du laboratoire d’archéologie de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem.

    Rendez-vous le mercredi 24 septembre 2014 à 20 heures (accueil à partir de 19 h 45)
    à la Maison Fraternelle, à Paris.

    37, rue Tournefort
    75005 Paris.

    Accès :
    Métro : Place Monge ou Censier-Daubenton ou Les Gobelins.
    Bus : 27, 47

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3483

  • Palestine: Gare à la tentation symétrique! (Anticapitaliste.ch)

    De Barack Obama à Didier Burkhalter, ils y sont tous allés du même couplet en réaffirmant, malgré les images insoutenables dont les télés nous abreuvent depuis plus d’un mois, le «droit d’Israël de se défendre».

    Trop désireuse de ne pas prêter le flanc aux soupçons d’antisémitisme systématiquement évoqués par les agences de propagande sionistes, une partie de la gauche a fait sien ce couplet. En l’enrobant d’un pacifisme à première vue radical qui veut que, puisqu’une victime est une victime ce sont tous «les violents», les «violences de tout bord contre les civils» qu’il faut rejeter de manière symétrique.

    C’est juste absurde

    La logique est absurde. A commencer par l’aspect comptable. Quelle symétrie entre les plus de 2000 morts -75% de civils- d’un côté et les 65, pratiquement tous des militaires, de l’autre? Quelle symétrie entre les plus sophistiquées des armes modernes et les roquettes quasi-artisanales balancées sur la ville juive de Sderot construite en 1951 sur les ruines du village arabe de Najd, rasé par l’Hagana, le bras armé du sionisme?

    Quelle symétrie entre une armée d’occupation capable de réduire en cendres écoles et hôpitaux et ces roquettes dont plus de 95% ont été interceptées par les systèmes de défense de l’Etat des juifs? Quelles symétries entre une population de presque deux millions d’habitants dont une moitié d’enfants enfermée dans une prison à ciel ouvert, Gaza, depuis 2006 et une entité étatique qui exporte massivement les armes et les systèmes de sécurité expérimentés sur les palestiniens?

    Car, n’importe quel marchand d’armes le confirmera, la démonstration d’efficacité en situation réelle est le meilleur des arguments publicitaires. C’est ainsi, par exemple, qu’une bonne part du milliard de dollars dépensés pour la sécurité -la surveillance de la population- lors du dernier Mundial au Brésil l’ont été pour payer des systèmes et des entreprises de sécurité qui ont fait leurs preuves … en Palestine.

    Recul de civilisation

    Mais, au-delà de son absurdité logique, la tentation symétrique constitue une remise en cause fondamentale du droit reconnu par l’ONU de résister, y compris par la lutte armée, à l’occupation par des armées étrangères.

    Priver les populations sous occupation militaire du droit de se défendre, y compris par les armes, revient non seulement à reconnaître et accepter le principe de l’occupation : cela constitue un véritable recul de Civilisation.

    C’est au nom de ce droit de se défendre contre l’occupation que les mouvements de libération, de l’Algérie au Vietnam, avaient pu triompher des armées coloniales et impérialistes.

    C’est ce même droit que s’étaient octroyé, bien avant sa reconnaissance internationale, la résistance yougoslave ou les partisans grecs, norvégiens, italiens et français pour combattre l’occupation par les armées nazies, pour les chasser. C’est de ce même droit qu’avaient fait usage les insurgés du ghetto de Varsovie.

    C’est aussi leur droit, leurs résistances qui sont remis en cause de manière rétroactive par qui prétend renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, l’occupant et l’occupé.

    La clé de chez eux

    Dans le cas de la Palestine, l’existence de l’occupation est reconnue. Sauf qu’elle ne se réduit pas à ceux qu’on appelle communément les «territoires occupés», à savoir ceux qui l’ont été lors de la guerre «des six jours» en 1967. L’occupation de la Palestine date de bien avant avec l’installation, durant l’entre-deux-guerres de centaines de milliers de juifs en Palestine et est formalisée avec la création de «l’Etat des juifs» -les termes sont ceux de la déclaration d’indépendance- en 1948.

    Son implantation ne s’est pas faite dans un désert, mais sur des terres habitées par les palestiniens dont des centaines de milliers furent expulsés de leurs maisons, de leur terre. Celles et ceux d’entre eux qui ne sont pas morts en exil, dans les camps de réfugiés au Liban, en Syrie ou ailleurs, gardent encore fièrement «la clé de chez eux», de la maison dont ils ont été chassés il y a soixante-six ans.

    C’est sur leurs terres, à la place de leurs maisons qu’a été fondé, par la force des armes, l’Etat des juifs. Puisqu’il est censé, d’après la déclaration d’indépendance du 14 mai 1948, «ouvrir ses portes à tous les Juifs», cet Etat se fonde non pas sur l’appartenance territoriale ou nationale, mais sur l’appartenance religieuse.

    Les droits des uns et ceux des autres…

    Définie en ces termes, la citoyenneté entière ne peut être reconnue qu’aux juifs, c’est-à-dire aux fidèles d’une religion. Ce qui signifie l’exclusion de la citoyenneté de tous ceux qui ne le sont pas, juifs, les droits n’étant pas les mêmes pour tout-le-monde.

    Ainsi, un juif de New-York dispose automatiquement, de par sa religion, de la nationalité israélienne. Il bénéficie ainsi de plus de droits qu’un chrétien ou un musulman de Bethléem, dont le mariage, par exemple, n’a aucune validité dans la mesure où la loi israélienne ne reconnaît comme valables que les mariages bénis par l’autorité religieuse … juive.

    Fondé sur la discrimination, sur l’apartheid, l’Etat des juifs se prévaut d’un «lien historique du peuple juif avec la Palestine» dicté, lui aussi, par l’approche religieuse, celle des textes sacrés. Le territoire qu’il revendique s’y trouve, dicté par La Parole, nimbé d’Absolu.

    Une garnison permanente

    La réalisation de ce projet exclusif nécessite évidemment une force de frappe. Dès lors, le service militaire est obligatoire pour les citoyens de l’Etat des juifs, hommes ou femmes qu’ils soient, à l’exception des religieux ultra-orthodoxes. Ainsi, cet Etat n’est pas seulement une entité confessionnelle et expansionniste, il est une garnison permanente.

    C’est pour cela que son existence même est une menace permanente pour la paix.

    Or, au-delà des exigences immédiates en termes humanitaires -fin du blocus, destruction du mur de séparation, démantèlement des colonies, libération des prisonniers palestiniens-, c’est le démantèlement de l’Etat confessionnel sioniste qui doit être proposé comme perspective pour la paix en Palestine. Avec, évidemment, le droit au retour de qui a été chassé…

    C’est la perspective du remplacement de l’Etat des juifs par un Etat binational, laïc et démocratique, dans lequel l’appartenance religieuse est une affaire privée -et pas une affaire d’Etat- qu’il faut mettre en avant.

    C’est d’ailleurs le meilleur antidote -symétrique, celui-ci- à la montée en puissance d’autres prétendants à l’Absolu, que ce soit celui du califat ou celui de l’ordre moral…

    Paru également dans Gauche Hebdo Paolo Gilardi 23 août 2014

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=12327

  • Une critique écologiste de l'occupation israélienne (Lcr.be)

     

    Alors que le temps des colonies est heureusement révolu, un processus similaire est pourtant toujours à l’œuvre au Moyen-Orient, où les Palestinien·ne·s subissent depuis plus de soixante ans la politique d’occupation et d’apartheid de l’Etat d’Israël. […]

    Par ailleurs, et bien que l’on en parle moins, cette politique a des conséquences considérables sur l’en- vironnement de la région, réduisant à néant toutes les mesures écologiques qui pourraient être prises par les autorités palestiniennes. Le présent article se propose donc de mettre en évidence ces effets, qui certes ne doivent pas occulter la souffrance humaine, mais qui affectent profondément la qualité de vie des populations concernées.

    Un apartheid environnemental

    Ce qui frappe le visiteur attentif quand il rentre en Cisjordanie 

    est la politique de ségrégation qui est partout mise en œuvre pour séparer les colonies israéliennes, de surcroît illégales au regard du droit international, des populations pales-tiniennes. De la législation à l’urbanisme en passant par l’accès aux voies de communication, tout est fait pour séparer deux mondes qui vivent pourtant côte à côte. Cette ségrégation touche également les écosystèmes puisque l’on constate directement une différence de traitement quant à l’aménagement de l’espace : alors que le territoire israélien frappe par sa « propreté impeccable », on constate dans de nombreux endroits de Cisjordanie 

     une défaillance quant au ramassage des ordures. Cela fait partie intégrante de la stratégie de transfert silencieux mise en place par la politique coloniale puisque de nombreuses zones dépendent dans les faits de l’administration israélienne en ce qui concerne le traitement des déchets. Situation similaire dans la région d’Hébron, où l’armée isra­élienne interdit l’importation d’un acide destiné à traiter des eaux usées (officiellement, comme toujours, pour des raisons de sécurité), entraînant leur déversement dans la nature

    Plus grave encore, à de nombreux endroits, les terres palestiniennes font office de décharges pour des déchets israéliens en tout genre, provoquant des problèmes de santé et de pollution des sols chez les populations locales. Plus globalement, l’occupation, et surtout la prolifération des colonies empêche de prendre des mesures efficaces de protection de l’environnement. Les rationnements, le manque de moyens (l’Autorité Palestinienne dépend fortement de l’aide extérieure) et la non continuité du territoire  rendent difficile la mise en œuvre ou la restauration des réseaux d’approvisionnement et d’évacuation d’eau. Ainsi, dans certaines régions, jusqu’à 45 % de l’eau serait perdue en raison des rationnements et de la vétusté du réseau.

    La qualité de l’eau s’en trouve d’ailleurs détériorée, notamment suite à la rouille des cana- lisations non remplacées. Par ailleurs, les moyens déployés pour mener à bien cette ségrégation spa- tiale ont un impact non négligeable sur les paysages palestiniens puisqu’on remarque sur le terrain une multiplication de routes, de tunnels, de check-points, de murs et de clôtures superflus qui entraînent un déboisement et une pression accrue sur les sols.

    Face à tout cela, la création de « parcs naturels » (sur les terres palestiniennes il va sans dire) ou les plantations de forêts de conifères (arbre non adapté aux milieux de la région) pèsent peu de poids .

    Colonisation hydraulique

    La Palestine étant une région connaissant un stress hydrique important, les ressources hydrologiques se trouvent logiquement perturbées par la politique mise en œuvre. Cela engendre une inégalité flagrante dans la répartition des réserves d’eau potable puisqu’en moyenne, en Cisjordanie, un colon consomme 487 litres d’eau par jour contre 70 pour un Palestinien.

    Le scandale ne s’arrête pas là car la plupart des nappes phréatiques situées dans les sous- sols palestiniens sont de facto exploitées par Israël, notamment par le biais de la compagnie nationale Mekorot, laquelle revend cette eau aux populations palestiniennes pouvant se le permettre. Dans la vallée du Jourdain, l’injustice environnementale saute aux yeux puisque des colonies fleuries et ver- doyantes, qui pour la plupart bénéficient d’un accès à l’eau courante en permanence, côtoient des camps de bédouins ou des villages palestiniens quasiment dépourvus d’eau potable, si ce n’est par des systèmes de récupération des eaux de pluie.

    Entre les deux, des stations de pompage le long des routes reliées à des tuyaux traduisent l’acca- parement des ressources hydrauliques par les colons. Si les autorités israéliennes se félicitent régu- lièrement d’avoir fait « verdir le désert », il ne fait aucun doute que cela s’est fait au détriment des multiples villages originaires et d’une gestion durable des écosystèmes.

    C’est d’autant plus vrai que l’on remarque dans cette région de nombreuses monocultures (dates, vignes, tomates…) reliées à des systèmes d’irrigation faisant baisser de façon préoccupante les réserves d’eau douce. Outre cela, ces cultures intensives multiplient également l’utilisation d’engrais et de produits chimiques préjudiciables pour le milieu naturel puisqu’ils se retrouveront tôt ou tard dans les sous-sols palestiniens.

    La situation est encore pire dans la bande de Gaza. En raison du blocus israélien, des pénuries de carburants entraînent de nombreux dysfonctionnements dans les systèmes d’évacuation, d’épuration et d’alimentation des eaux. Conséquence de cela : des fuites ont entraîné des inondations de quartiers entiers d’eaux d’égout ainsi que le rejet de plusieurs millions de litres d’eau usées dans la mer, polluant ainsi des zones de pêche déjà restreintes .

    Des comportements contre nature

    Ce que l’on constate également, c’est l’importation d’un mode de vie en rupture totale avec les prati- ques traditionnelles et les équilibres écologiques de la région. Les colonies se caractérisent pour la plupart par des vastes blocs de maisons ou d’appartements semblables, le tout clôturé à la façon des banlieues résidentielles hyper sécurisées de certaines villes inégalitaires telles que Johannesburg ou Sao Paulo.

    Elles contrastent avec l’urbanisme palestinien, plus en phase avec l’environnement et plus en accord avec la réalité historique et paysagère. Un exemple emblématique de cette situation est le village de Wadi Fukin, peuplé de 1000 ha­bi­tant·e·s et entouré par une colonie de plus de 40 000 per- sonnes. Cette situation d’accaparement des terres rend de plus en plus difficile pour les habitants du village la pratique de leurs activités traditionnelles telles que l’agriculture.

    Par ailleurs, des conséquences collatérales de cette colonisation sont aussi visibles, en particulier dans les colonies les plus extrémistes idéologiquement : arrachages d’oliviers et de vignes, empoisonnement d’animaux et de terres, destruction de panneaux solaires ou encore rejets des eaux usées font partie des comportements constatés de part et d’autre dans le chef des colons de Cisjordanie.

    Loin d’être des actes isolés, ces délits font partie d’un véritable projet de colonisation d’un territoire par une puissance étrangère, acte condamné par nombre de résolutions du droit international. Par conséquent, il est urgent que les mouvements sociaux, mais aussi écologistes, soutiennent active- ment le peuple palestinien dans sa lutte contre l’oppression et pour la liberté.

    Cela passe par une sensibilisation accrue du plus grand nombre, une pression sur les gouvernements occidentaux pour qu’ils cessent leur soutien à la politique criminelle du gouvernement israélien ainsi que par le boycott des produits issus de cette politique.

    Renaud Duterme

    Enseignant actif au sein du CADTM, il est l’auteur de « Rwanda, Une Histoire volée », paru en 2013 aux éditions Tribord et co-auteur avec Eric De Ruest de « La dette cachée de l’économie », paru en 2014 chez Les Liens Qui Libèrent.

    http://www.lcr-lagauche.org/une-critique-ecologiste-de-loccupation-israelienne/

  • Nouveautés sur "Samidoun"

    Samidoun: Palestinian Prisoner Solidarity Network is a network of organizers and activists, based in North America, working to build solidarity with Palestinian prisoners in their struggle for freedom. We work to raise awareness and provide resources about Palestinian political prisoners, their conditions, their demands, and their work for freedom for themselves, their fellow prisoners, and their homeland. We also work to organize campaigns to make political change and advocate for Palestinian prisoners’ rights and freedoms. Learn more....

     

    ahmad-zarir

    PLC member Ahmad Zarir arrested by occupation forces

    Israeli occupation forces arrested Ahmed Musa Zarir, 52, on Friday, August 22. Zarir is an elected member of the Palestinian Legislative Council. His home in Samu, near al-Khalil, was raided by a large number of Israeli soldiers who ransacked the home before taking Zarir. Zarir is the latest member of the Palestinian Legislative Council to […]
     
     
    khalidacampaign

    Take Action: Demand cancellation of Khalida Jarrar’s expulsion order

    Stand with Khalida. Stand with Justice. Stand with Palestine. Please visit the Khalida Jarrar Solidarity Campaign at http://samidoun.ca/khalidajarrar and join us to take action! Khalida Jarrar, member of the Palestinian Legislative Council, leader in the Popular Front for the Liberation of Palestine, and longtime advocate for Palestinian political prisoners, was given an internal expulsion order […]
     
     
    khalida-jarrar-270910

    Addameer: Urgent – Palestinian Legislative Council Member Khalida Jarrar Expelled to Jericho

     Occupied Ramallah, 20 August 2014 -  The Israeli Military Governor in the West Bank has signed a military order expelling Palestinian Legislative Council Member and Addameer board member Khalida Jarrar to Jericho for a period of six months, with immediate effect. At 1.30 A.M on 20 August 2014 approximately 50 Israeli occupying soldiers surrounded Jarrar’s home in Ramallah. […]
     
     
    khalida

    PFLP leader Jarrar ordered deported to Jericho from Ramallah in dawn raid

    Occupation forces raided the home of Khalida Jarrar, leader of the Popular Front for the Liberation of Palestine and member of the Palestinian Legislative Council, in Ramallah early on Wednesday morning, August 20, handing her an order for deportation within 24 hours to Jericho for an indefinite period. The occupation forces attempted to force Jarrar […]
     
     
    halahleh

    Former hunger striker Halahleh among 14 Palestinians arrested by occupation army

    14 Palestinians, including former prisoner Thaer Halahleh, were arrested by Israeli occupation forces in raids throughout the West Bank late Monday night and early Tuesday morning, August 18 and 19. Halahleh, a former long-term hunger striker who also contracted hepatitis during prison dental surgery, had been released in May. He has spent over 9 years […]
     
     
     
    mumia

    Bring Mumia Home Campaign: From Ferguson to Gaza We Charge Genocide

    The following statement is republished from Existence is Resistance. Solidarity with and freedom for Mumia Abu-Jamal and all political prisoners in US jails, including all of the prisoners of the Black Liberation Movement: The Campaign to Bring Mumia Home & The International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal A Message of Solidarity From Ferguson […]
     
     
     
    attoun

    10 Palestinians held in administrative detention and legislator sentenced to 20 months

    10 Palestinians were sentenced to administrative detention, a form of imprisonment without charge or trial for up to 6 month renewable periods, on Monday, August 18. There are now over 466, after 288 people have been held under administrative detention since mid-June 2014. The 10 new administrative detainees, who are held solely on secret evidence […]
     
     
    ketz

    Occupation forces violently storm Palestinian prisoners’ rooms 16 times in August

    Occupation forces’ special units and prison guards have stormed prisons holding Palestinian political prisoners 16 times since the beginning of August 2014, reported Riad al-Ashqar of the Palestinian Prisoners Center for Studies. Raids took place 5 times in Negev (Ketziot) prison, 4 times in Gilboa, Ofer 3 times, Ramon twice, and once each in Ashkelon, […]
     
     
    mona-kaadan

    Mona Qa’adan denied family visits for two years

    IMEMC published the following story on August 19: The Palestinian Prisoner Society (PPS) has reported that a Palestinian woman, kidnapped and imprisoned by Israel since 2012, has never been allowed any family visits, especially since Israel labels her entire family as a “security threat”. The PPS said Mona Qa’dan, held at the HaSharon Israeli Prison […]
  • Khalida Jarrar refuse de se conformer à sa décision d'expulsion de Ramallah vers Jéricho (Al Huffington)


    Un tribunal israélien l'avait ordonné:

    Publication: 21/08/2014 14h03 CEST Mis à jour: 21/08/2014 14h12 CEST

    Khalida Jarrar, une députée du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) vivant à Ramallah, résiste à la décision d'expulsion vers Jéricho. Une décision qui lui a été communiquée par des troupes militaires israéliennes, selon l'agence d'information palestinienne WAFA.

    Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée qui a décidé de "ne pas reconnaître cette décision" et a "refusé de signer cette ordonnance d'expulsion".

    Khalida Jarrar, résidant à Al-Bireh à Ramallah, est membre du Conseil législatif palestinien (CLP). Elle fait partie des palestiniens qui s'opposent à toute négociation avec Israël.

    Un tribunal militaire israélien avait ordonné mercredi l'expulsion de Khalida Jarrar dans les 24 heures sous prétexte qu'elle constitue une menace pour la sécurité publique, selon les mêmes sources.

    Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l'ordonnance, qui, a-t-elle déclaré, inclut son assignation à résidence à Jericho.

    La députée palestinienne estime que cette ordonnance du tribunal israélien est "une violation des " lois internationales."

    La députée, interdite de voyages depuis de longues années, avait pris fait et cause pour la résistance palestinienne tout le long de l'agression israélienne sur Gaza et a appelé les dirigeants palestiniens à rompre toute négociation avec l'occupant.

    "La direction semble aujourd'hui croire à une réalité différente de celle que vit le peuple palestinien dans la rue", a déclaré Jarrar lors d'une interview accordée à Palestine Today, le 20 Juillet dernier.

    Dans cette même interview, la députée a dénoncé aussi l'attitude passive du Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute "coordination sécuritaire avec Israël", qui, affirme-t-elle, maintient "le peuple palestinien à la merci de l'occupation."

    Le FPLP, dont elle est la députée depuis janvier 2006, est une organisation révolutionnaire de gauche fondée en 1967. Elle est aussi la deuxième plus grande formation politique constituant l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après le Fatah.

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/21/tribunal-jarrar-decision-_n_5697355.html

     

    Israël interdit de séjour à Ramallah une députée palestinienne (Afps)

    Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois.

    Israël a ordonné l’expulsion d’une députée de la gauche pales­ti­nienne de Ramallah vers Jéricho, deux villes de la Cis­jor­danie occupée, a indiqué jeudi la par­le­men­taire. Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube mer­credi pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois. Une telle mesure est rare et il s’agirait de la pre­mière depuis le début des années 1990, dit Raji Sourani, directeur du Centre pales­tinien des droits de l’homme (PCHR). Il a parlé d’une "pra­tique d’un autre âge et contraire au droit international".

    Selon Khalida Jarrar, le tri­bunal mili­taire israélien l’accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Khalida Jarrar a dit ignorer com­plè­tement ce qu’on lui reproche exac­tement. Les soldats, accom­pagnés de poli­ciers, lui ont remis une carte lui spé­ci­fiant les zones de Jéricho dans les­quelles elle était auto­risée à se déplacer, a-​​t-​​elle ajouté. Khalida Jarrar a été la pre­mière députée du FPLP élue au Par­lement pales­tinien. Elle a été en charge du dossier des détenus pales­ti­niens dans les prisons israé­liennes au sein du Conseil légis­latif pales­tinien (CLP, le Parlement).

    Selon le Club des pri­son­niers pales­ti­niens, basé à Ramallah, une tren­taine de membres du Par­lement, y compris son pré­sident, Aziz Dweik, un diri­geant du Hamas, sont actuel­lement détenus par Israël.

    AFP | LePoint​.fr, vendredi 22 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Israel-interdit-de-sejour-a

  • Lannion Rassemblement vendredi 22 août

     

    lallion.jpg

    Malgré la trêve et le cessez-​​le-​​feu, la paix n’est pas signée et aucun accord satis­faisant pour les Pales­ti­niens n’ a été trouvé.

    L’ AFPS Trégor n’entend donc pas relâcher la pression sur le gou­ver­nement. Celui-​​ci doit jouer de tout son poids, avec l’aide de l’Europe, pour un règlement juste et défi­nitif du conflit qui n’a que trop duré. L’AFPS Trégor réclame donc plus que jamais :


    - le respect du droit inter­na­tional
    - la levée du blocus de Gaza
    - l’arrêt de toute coopé­ration mili­taire avec Israël, et notamment un embargo total sur les armes
    - l’annulation de tout accord d’association éco­no­mique entre Israël et l’Union Euro­péenne.

    Dans cette optique, et aussi pour rendre hommage aux vic­times de Gaza, l’AFPS Trégor invite toutes les per­sonnes qui sou­haitent témoigner leur soutien au peuple pales­tinien à un ras­sem­blement devant la

    Mairie de Lannion le ven­dredi 22 août à 18h00.

    La mani­fes­tation se rendra ensuite jusqu’au Pont des Viarmes et y accro­chera des photos d’enfants tués ces deux der­niers mois à Gaza.

    AFPS Trégor - Lannion, vendredi 22 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Rassemblement,24535