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Palestine - Page 99

  • Les forces de sécurité palestiniennes (Julien Salingue)

     book-2014 08 01

    Un appareil répressif indigène au service de la puissance coloniale ?

    "Ce travail collectif veut éclairer le lecteur sur la relation civile-militaire dans un certain nombre de pays arabes et en Iran au moment où coexistent des processus de transformation réussis, en cours ou ratés. Les divers contributeurs à ce volume proposent des éclairages circonstanciés pour analyser le rôle des armées à la suite des différentes révoltes populaires qui ont balayé le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Ce volume représente une contribution importante pour la compréhension du rôle des militaires et des transitions auxquels les pays sont ou ne manqueront pas d'être confrontés. Ces relations conditionneront, d'une part, la stabilité de chacun des pays concernés et, d'autre part, la paix et la sécurité de la région".

    Introduction de ma contribution : "Les forces de sécurité palestiniennes : un appareil répressif indigène au service de la puissance coloniale ?

    Nombre d’observateurs répètent à l’envi que le « processus de paix » entre Israël et les Palestiniens est « dans l’impasse », soulignant notamment que depuis septembre 2010, aucune rencontre officielle réunissant hauts dirigeants palestiniens et israéliens n’a eu lieu alors que la situation sur le terrain continue de se dégrader. L’initiative palestinienne à l’ONU, dénoncée par Israël et les États-Unis comme « unilatérale », serait une nouvelle démonstration de l’absence de coopération entre les deux parties.

    Mais au-delà des aléas du ballet diplomatique, force est de constater qu’une coopération beaucoup moins visible est à l’œuvre entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP) de Ramallah . Il s’agit de la coopération dans le domaine sécuritaire, en d’autres termes des dispositifs à l’œuvre pour le maintien de l’ordre dans les territoires palestiniens de Cisjordanie sous la responsabilité, directe ou indirecte, de l’AP de Ramallah. D’aucuns seraient en effet surpris de constater que les services de sécurité israéliens et palestiniens travaillent de concert au quotidien, échangeant des informations ou menant des opérations conjointes.

    En effet, si certains ont souligné, à raison, que le premier ministre de facto, Salam Fayyad, avait un programme axé sur le développement économique, beaucoup ont sous-estimé la centralité des questions sécuritaires dans son programme. C’est cette politique que je me propose d’étudier ici, en l’inscrivant dans l’histoire de la construction de « l’autonomie palestinienne ». Pour ce faire, je m’attacherai tout d’abord à étudier la place des questions de sécurité dans l’architecture institutionnelle d’Oslo, avant d’analyser la construction et le rôle des forces de sécurité palestiniennes durant « l’ère Arafat » (1993-2005). Il s’agira dans un dernier temps de questionner les réformes mises en œuvre par le tandem Abbas-Fayyad, et plus généralement la viabilité du dispositif sécuritaire palestinien, en interrogeant notamment son principal paradoxe : dans quelle mesure des forces de sécurité coopérant avec les autorités coloniales peuvent-elles acquérir une légitimité auprès d’une population qui revendique la fin de l’occupation ?

    I) Les questions sécuritaires au cœur du dispositif de l’autonomie

    « Le concept d’une force de police palestinienne dans le cadre d’un accord israélo-arabe sur les territoires occupés n’a pas été créé par les Accords d’Oslo. [...] Les concepts de police dans les propositions de paix israéliennes ont varié d’une force de police civile de pleine juridiction sur les zones démilitarisées de la Cisjordanie, dans le cadre d’un compromis avec la Jordanie (le Plan Allon), à diverses formes d’une force de police avec autonomie partielle dans le cadre d’une dévolution de pouvoirs aux dirigeants tribaux de Cisjordanie (Ligues de villages) ou à une autorité intérimaire d’autonomie (l’Accord de Camp David. »

    A) La coopération sécuritaire : de lointaines origines

    L’objet de cette étude n’est pas de rapporter, d’analyser et de commenter l’ensemble des discussions et propositions évoquées par Brynjar Lia. Il est néanmoins utile de souligner, à titre d’exemple, que les Accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978, comprenaient un paragraphe entier consacré aux questions des forces de sécurité dans les territoires palestiniens et à la coopération sécuritaire avec Israël : « Un retrait de forces armées israéliennes interviendra et il donnera lieu à un redéploiement des forces restantes en des points de sécurité déterminés. L’accord comportera aussi des dispositions propres à garantir la sécurité intérieure et extérieure et l’ordre public. Une importante force de police locale, qui pourra comprendre des citoyens jordaniens, sera mise en place. En outre, des forces israéliennes et jordaniennes collaboreront à des patrouilles en commun et à la désignation de ceux qui seront chargés des postes de contrôle en vue d’assurer la sécurité des frontières . » Cette étape précède, dans le texte des Accords, celle des « négociations […] pour définir le statut définitif de la Cisjordanie et de Gaza  ».

    Les négociateurs de l’OLP, conscients de la référence que représentaient les Accords de Camp David du côté israélien, ont rapidement constitué un groupe chargé des questions de sécurité en vue de discussions avec des représentants de l’autre partie. S’il est difficile d’établir avec exactitude une cartographie et une chronologie des multiples canaux et rounds de négociations, a fortiori lorsqu’ils étaient secrets, il est néanmoins établi qu’un « groupe d’études » israélo-palestinien s’est réuni à plusieurs reprises entre octobre 1992 et juin 1993. « Dans le groupe, on trouvait le général à la retraite Shlomo Gazit, ancien chef du renseignement militaire israélien ; Nizar Ammar de l’OLP ; Joseph Alpher, directeur du Centre Jaffa de l’Université de Tel Aviv et ancien haut responsable du Mossad, le service de contre-espionnage israélien ; Ahmad Khalidi, un conseiller de l’équipe de négociation palestinienne à Washington. Les autres membres du groupe d’étude étaient Shibley Telhami de l’Université Cornell, Naomi Weinberger du Barnard College, Yezid Sayigh de l’Université d’Oxford, Khalil Shikaki de l’Université An-Najah, en Cisjordanie, et Ze’ev Schiff, responsable de la rubrique défense du journal israélien Ha’aretz . »

    Ce « canal sécuritaire » a abordé de manière concrète, lors de ses diverses réunions, la plupart des questions relatives à la sécurité : retrait et redéploiement des forces armées israéliennes, recrutement et formation des forces de sécurité et de la police palestiniennes, contrôle des frontières. Même si les membres du groupe n’étaient pas officiellement « mandatés » par les directions palestinienne et israélienne, ils ont régulièrement rendu compte de leurs activités à ces dernières. Nizar Ammar, ancien collaborateur d’Abu Iyad lorsque ce dernier dirigeait les services de sécurité de l’OLP, est alors conseiller à la sécurité de Mahmoud Abbas, qui supervise l’ensemble du processus négocié. De leur côté, « les experts de la sécurité israélienne ont rapporté au gouvernement qu’ils ont été vraiment impressionnés par les vues très réalistes et modérées des spécialistes de la sécurité de l’OLP en exil [...]. Le point de vue palestinien sur les concepts discutés au sein du groupe de travail [...] a suscité l’appréciation favorable du gouvernement israélien  ». Ce travail préparatoire a donc facilité le rapprochement des points de vue entre l’OLP et le gouvernement israélien et, selon certains, achevé de convaincre Ytzakh Rabin d’envisager la possibilité d’un partenariat durable avec la direction Arafat .

    Après la signature de la Déclaration de principes (DOP), en septembre 1993, et avant la signature des accords intérimaires en mai 1994, les discussions bilatérales sur les questions sécuritaires se poursuivent avec l’implication directe, désormais, des officiels palestiniens et israéliens. C’est ainsi qu’en janvier 1994, une rencontre est organisée à Rome entre, d’une part, Mohammad Dahlan et Jibril Rajoub  et, d’autre part, Yaacov Peri  et Amnon Shahak . Cette rencontre est secrète et ne débouche pas sur un accord « officiel ». Il s’agit plutôt, selon les termes d’Ehud Ya’ari, d’une « entente » qu’il résume ainsi : « Les groupes armés du Fatah dont les membres étaient recherchés par les services de sécurité israéliens, comme les [Fatah] Hawks, recevront des tâches particulières. Ils seront chargés de réprimer tout signe d’opposition [à Oslo]. L’objectif est qu’ils imposent des punitions exemplaires au stade le plus précoce possible, afin de créer un climat de respect du nouveau régime . » C’est aussi au cours de cette rencontre qu’une « entente » est trouvée concernant le principe de l’échange de renseignements au sujet de l’opposition palestinienne et de la « tolérance » des forces de sécurité israéliennes à l’égard des activités de leurs homologues palestiniens . Ces rencontres préparatoires et la mention, dès la DOP, de la future constitution d’une « puissante force de police », sont autant de révélateurs de la place toute particulière des questions relatives à la sécurité dans le Processus d’Oslo.

    B) Les Accords d’Oslo conçus pour garantir la sécurité d’Israël ?

    Uri Savir, l’un des principaux acteurs des rencontres secrètes d’Oslo, rapporte, dans son ouvrage Les 1 100 jours qui ont changé le Moyen-Orient, une singulière conversation avec Ahmad Qoreï (Abu Ala), au cours de laquelle le négociateur israélien déclare : « Nous ne souhaitons pas exercer le pouvoir sur votre peuple. Ce qui nous intéresse, c’est la paix et la sécurité. […] En 1967, l’occupation des Territoires s’est imposée à Israël comme une nécessité. D’un point de vue moral, nous cherchons à nous libérer de cette situation, de manière à garantir aux Palestiniens la liberté et aux Israéliens la sécurité. » Uri Savir expose ainsi à Ahmad Qoreï, au cours des premières minutes de leur première rencontre, la philosophie générale du « processus de paix » : contrairement à ce que la résolution 242 des Nations Unies ou les Accords de Camp David avaient consacré, ce n’est pas le principe « land for peace », « la paix contre la terre », qui gouverne. La formule d’Uri Savir révèle en effet que, pour Israël, le paradigme est autre : « freedom for security », « la liberté contre la sécurité ».

    L’hypothèse de ce changement de paradigme ne se fonde évidemment pas sur le seul témoignage d’Uri Savir. Le contenu des accords intérimaires, et leur présentation (du moins par la partie israélienne), ne laissent planer aucun doute quant à la primauté des questions sécuritaires. C’est ainsi, par exemple, que dans le document Main Points of the Gaza-Jericho Agreements , dans lequel le ministère des affaires étrangères israélien présente les Accords du Caire (4 mai 1994), le premier point est intitulé « Security Arrangements and Withdrawal of Israeli Forces ».

    L’annexe I de ces mêmes Accords, relative aux questions de sécurité, contient pas moins de 12 articles, eux-mêmes divisés en 73 parties, à leur tour divisées en 154 sous-parties, parfois elles-mêmes subdivisées. La précision quant aux questions sécuritaires est éloquente : on apprend ainsi, entre autres, que la police palestinienne est autorisée à posséder 7 000 armes légères, 120 mitraillettes et 45 véhicules blindés , ou qu’une « patrouille conjointe » opèrera sur la route n° 90, dans le secteur de Jéricho, avec à sa tête un véhicule palestinien . Plus généralement, les Accords du Caire précisent « les devoirs, fonctions, structure, déploiement et composition de la police palestinienne  » et établissent « un comité conjoint de coordination et de coopération pour les questions de sécurité mutuelle  », coopération qui se matérialisera sur le terrain, entre autres, par la mise en place de « patrouilles jointes » dont les modalités d’exercice sont précisément définies .

    Les Accords indiquent également « [qu’]Israël et l’Autorité palestinienne chercheront à entretenir la compréhension et la tolérance mutuelles  », et plus loin « [que] la partie palestinienne prendra les mesures nécessaires pour empêcher tout acte d’hostilité à l’encontre des implantations, des infrastructures les desservant et de la zone d’installation militaire  ».

    Les Accords du Caire fixent à 9 000 le nombre maximum de policiers palestiniens « recrutés localement ou à l’étranger parmi les Palestiniens possédant un passeport jordanien ou une pièce d’identité palestinienne émise par l’Égypte », limitant à 7 000 le nombre de recrues de l’extérieur, « dont 1 000 arriveront dans les trois mois qui suivent la signature de l’accord » . Ils formulent en des termes précis les obligations de la police palestinienne, qui doit entre autres « agir systématiquement contre toute incitation au terrorisme et à la violence [chez les Palestiniens] », « arrêter et traduire en justice toutes les personnes [palestiniennes] suspectées de perpétrer des actes de violence ou de terrorisme », « confisquer toute arme illégalement détenue [par un civil palestinien] » et « coopérer pour échanger les informations et coordonner ses activités et ses politiques » avec les services de sécurité israéliens . L’article IV de l’annexe I précise en outre que, dans un souci d’efficacité, la police palestinienne doit être divisée en six branches, coordonnées entre elles et sous la responsabilité d’un commandement unique.

    La précision dans l’attribution des tâches des forces de sécurité tranche avec le « flou » concernant nombre d’autres questions dans des domaines pourtant essentiels dans la perspective d’une paix entre Israéliens et Palestiniens (notamment l’étendue des « redéploiements » israéliens), quand elles ne sont pas tout simplement reportées aux « négociations sur le statut final » (tracé des frontières, statut de Jérusalem et des colonies, solution pour les réfugiés, etc.). Ce phénomène confirme nettement l’hypothèse selon laquelle les questions sécuritaires occupent une place singulière dans les accords intérimaires et, partant, dans le Processus d’Oslo.

    Au-delà de cette précision, ce sont les mécanismes induits par les Accords qui renforcent notre hypothèse de départ. Un an et demi après l’Accord du Caire, c’est l’« Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza », dit « Oslo II » ou « Accord de Taba », qui est signé. Ce document précise, entre autres, les étapes et les conditions des futurs redéploiements israéliens en Cisjordanie. Or, s’il est bien indiqué que les prochains redéploiements devront survenir au plus tard 18 mois après l’établissement de l’Autorité palestinienne (« Conseil »), il est également précisé que « les redéploiements seront progressivement mis en œuvre en fonction de la prise en charge de l’ordre public et de la sécurité intérieure par la police palestinienne » . Pour la première fois, un accord signé par les deux parties mentionne explicitement le fait que l’avenir et le déroulement du processus, et notamment la « restitution » des terres aux Palestiniens, est conditionné à la capacité de la direction d’Arafat à faire régner l’ordre dans les zones évacuées par l’armée israélienne. « La liberté contre la sécurité » n’est plus désormais un simple mot d’ordre, mais bien une réalité inscrite dans la lettre même des accords.

    Le rôle dévolu aux forces de sécurité palestiniennes vérifie lui aussi l’hypothèse selon laquelle la « sécurité d’Israël » prime sur tout autre considérant. Ainsi, les restrictions imposées à la police palestinienne (qui n’a pas le droit, par exemple, d’incarcérer les colons israéliens qui se rendraient coupables de crimes ou de délits à l’encontre de la population palestinienne) et les exigences à son égard (entre autres, empêcher toute attaque contre les colonies et les installations militaires israéliennes) en font une force de police des plus atypiques : « Sa principale anomalie est de ne pas avoir été établie d’abord pour assurer la sécurité et rendre des services à la population au sein de laquelle ses membres ont été recrutés [...] mais pour assurer la sécurité d’un État étranger et de ses citoyens.  »

    Les forces de sécurité palestiniennes ne bénéficient en outre que d’une autonomie très relative, phénomène renforcé avec le Mémorandum de Wye River (octobre 1998) qui double la « coopération bilatérale israélo-palestinienne » déjà en vigueur  d’un « comité américano-palestinien [qui] se réunira deux fois par mois afin d’examiner les mesures à prendre pour éliminer les cellules terroristes et les structures de soutien qui organisent, financent, encouragent et soutiennent le terrorisme  ». Lors de ces réunions, la partie palestinienne doit en outre « informer les États-Unis en détail des actions qu’elle a prises pour interdire toutes les organisations […] à caractère militaire, terroriste ou violent  ».

    Le dispositif sécuritaire qui se met en place avec les accords intérimaires conforte les analyses de ceux qui ont vu dans la DOP et dans les prémisses du Processus d’Oslo une simple réorganisation de la « matrice de contrôle  » israélienne dans les territoires palestiniens occupés . En subordonnant la poursuite du « processus de paix » à la capacité de la direction d’Arafat à maintenir « la loi et l’ordre » dans les zones autonomes, Israël et les États-Unis ont placé le leadership de l’OLP dans une position ambiguë, pour ne pas dire contradictoire : trouver l’équilibre entre les aspirations des Palestiniens et les exigences d’Israël. L’organisation, le fonctionnement et la composition des forces de sécurité palestiniennes, sur lesquels nous allons à présent nous arrêter, seront marqués par cette ambiguïté originelle.(...)Vient de paraître dans : "Les forces armées arabes et moyen-orientales" 

    http://www.juliensalingue.fr/article-vient-de-paraitre-les-forces-armees-arabes-et-moyen-orientales-124544355.html

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  • La guerre à Gaza fait partie de la guerre déclarée au peuple palestinien depuis 65 ans  (Essf)

     
    Gaza : «  Après 45 jours de guerre, plus de 2000 morts et des milliers de blessés, 30 000 bâtiments détruits, il est impensable de revenir à la situation précédant juillet 2014  »

    Franco-palestinien de Jérusalem, Salah Hamouri a 29 ans. Durant 7 ans, il a été prisonnier politique en Israël pour des actes de résistance contre l’occupant. Aujourd’hui étudiant à la faculté de droit à Jérusalem, il travaille pour Addameer, une association qui soutient les prisonniers politiques et lutte pour le respect des droits de l’homme. Nous l’avons interrogé à l’occasion de sa venue à l’Université d’été du NPA.

    Comment analyses-tu la situation à Gaza  ?

    Salah Hamouri – La guerre à Gaza fait partie de la guerre déclarée au peuple palestinien depuis 65 ans. Aujourd’hui, cela fait 45 jours que les Israéliens continuent leur massacre sur tout ce qui est vivant à Gaza. Israël traverse une crise interne, au sein de la coalition. Cette guerre était planifiée depuis longtemps par les Israéliens, et l’enlèvement des trois colons, les tunnels et les missiles, n’ont été que des prétextes pour déclencher l’offensive.

    La résistance est prête pour une guerre à long terme. Les massacres israéliens et les menaces d’occuper Gaza ne feront pas reculer cette résistance. Elle ira jusqu’au bout pour obtenir ses quatre exigences  : la réouverture d’un port et d’un aéroport, la levée du blocus, la libération des prisonniers et le passage entre Gaza et la Cisjordanie.

    Qui résiste à Gaza  ?

    Le message qu’essaient de faire passer les médias – il s’agit d’une guerre entre le Hamas et l’occupant – est une contre vérité. En fait, il s’agit d’une guerre contre toute la population de Gaza. Ce sont tous les Gazaouis qui se font tuer.

    Tout le monde résiste  : les partis islamistes comme le Jihad et le Hamas, et aussi les partis de gauche comme le FPLP, le FDLP, ainsi que la branche armée du Fatah… Il est faux de présenter cela comme une guerre entre Israël et le Hamas, et ceux qui parlent d’un conflit Hamas-Israël veulent uniquement délégitimer la lutte de libération du peuple palestinien.

    Comment expliques-tu qu’en Cisjordanie il n’y ait pas plus de réactions par rapport à cette situation  ?

    Il y a des réactions en Cisjordanie, mais malheureusement elles ne sont pas suffisantes. Il faut comprendre que la Cisjordanie est l’objet de pressions permanentes depuis 2002, les arrestations y sont quotidiennes et toutes les villes sont occupées. Le mois dernier, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées. Malheureusement les mesures économiques, mises en place par l’Autorité palestinienne, pèsent aussi sur la population.

    Il y a eu des réactions à Jérusalem. Pourrais-tu nous en parler  ?

    À Jérusalem, il y a eu un grand soulèvement, surtout après l’assassinat du jeune Palestinien de 16 ans qui a été enlevé et brûlé vif par des colons. Toutes les tentatives des Israéliens d’isoler la population palestinienne de Jérusalem de toute forme de résistance ont échoué. La population de Jérusalem est fortement attachée à la résistance et aux droits du peuple palestinien.

    La colonisation à Jérusalem continue  : la confiscation des terres, la destruction des maisons se poursuit. Le rêve sioniste d’unifier les deux côtés de Jérusalem comme capitale unique des Israéliens se perpétue. Ainsi, les cartes de résident de Jérusalem sont retirées pour envoyer les Palestiniens en Cisjordanie. De plus en plus de personnes sont expulsées sous le prétexte par exemple de ne pas avoir payé telle ou telle taxe...

    Comment analyses-tu l’évolution de la société israélienne  ?

    On voit depuis les élections de 2006 et même avant, que la société israélienne va de plus en plus vers l’extrême droite. Il n’y a presque plus de gauche. Par contre, l’extrême droite progresse sans cesse  ! Elle veut s’attaquer non seulement à la population de Gaza, mais aussi à tous les Palestiniens. On a vu des appels pour envoyer devant le tribunal la députée du Parlement israélien, la Palestinienne Hanine Zoabi. C’est une politique raciste et d’apartheid. L’enfermement de cette société israélienne s’accroît chaque jour un peu plus.

    Que penses-tu de l’accord inter­palestinien de réconciliation signé par le Hamas et l’OLP en avril dernier  ?

    C’est quelque chose d’important pour les Palestiniens. Nous savons que nous ne pouvons pas avancer sans l’unité nationale pour notre liberté et notre indépendance. La division a durée 7 ans, et ce n’est donc pas facile de revenir d’un seul coup à la «  normale  ». Il faut se donner du temps pour cette réconciliation, pour les personnes, y compris psycho­logiquement. Malheureusement, tout l’accord n’est pas totalement respecté. La jeunesse palestinienne est très attachée à cette notion d’unité. Israël a utilisé cet accord pour justifier son intervention militaire à Gaza.

    Quel est le rôle joué par l’Égypte et les autres pays arabes  ?

    Nous considérons qu’il y a trois blocs dans la région. Un est favorable à la résistance  : le Hezbollah, la Syrie et l’Iran. Deux autres blocs  : l’Égypte et l’Arabie saoudite d’un côté, et le Qatar et la Turquie de l’autre. Ces quatre pays sont les policiers des États-Unis dans la région. Ils tentent de contrôler le Proche-Orient, non pas dans l’intérêt des peuples, mais pour l’intérêt de chacun de leur régime réactionnaire, soutenus par les États-Unis. Mais nous savons qu’aucun accord ne se fera sans l’Égypte.

    Que penses-tu des accords d’Oslo de 1993  ?

    Cela a été une faute stratégique. Ces accords ont reconnu l’état de l’occupant comme un état normal dans la région et ont donné un prétexte de plus aux pays du monde qui n’avaient pas encore de relation avec l’occupant pour normaliser leurs relations avec celui-ci, comme l’a fait la Chine.

    Oslo et l’accord économique après Oslo ont été des pièges pour nous. C’est une leçon  : nous ne pouvons pas négocier tant que nous sommes faibles. Sans une résistance forte, nous n’aboutirons à rien. Cela s’est vérifié à Gaza.

    La résistance est claire. Après 45 jours de guerre, plus de 2000 morts et des milliers de blessés, 30 000 bâtiments détruits, il est impensable de revenir à la situation précédant juillet 2014. Même la population de Gaza pousse dans ce sens. Durant la trêve, il y a eu des manifestations dont le slogan était  : «  Ne lâchez pas, nous subissons, mais continuez, avancez, on soutient la résistance.  »

    Avec l’avancée permanente de la colonisation, quelles peuvent être les perspectives du mouvement palestinien en terme de revendications  ?

    Les Palestiniens avaient deux choix  : l’un tactique et l’autre stratégique. D’un point de vue tactique, pour rassembler les Palestiniens, la solution de deux Etats ne pouvait être que temporaire, chacun le sait. Cette solution n’existe plus avec la colonisation telle qu’elle est aujourd’hui. Au niveau stratégique, la seule solution est donc un seul État, démocratique, pour tous, qui garantisse le droit au retour des réfugiés. Pour cela, il faut un programme de résistance à long terme.

    Qu’est-ce qui te semble essentiel à développer sur le terrain de la solidarité avec le peuple palestinien  ?

    Toutes les actions de solidarité sont importantes. Par exemple les manifestations internationales sont très importantes, car elles montrent que les Palestiniens ne sont pas seuls, isolés. Les actions de la campagne BDS, pour isoler politiquement et économiquement Israël, la solidarité avec les prisonniers palestiniens retenus dans les prisons israéliennes, les jumelages avec des villes palestiniennes, la nomination de prisonniers comme citoyens d’honneur de villes, l’envoi de délégations qui témoigneront une fois rentrées dans leur pays, etc. toutes ces actions sont utiles et importantes.

    Un dernier message  ?

    Le mouvement de soutien à la Palestine a toujours existé, il faut bien sûr l’amplifier. Le gouvernement français a pris des positions qui sont claires pour nous  : François Hollande a soutenu nettement les justifications du gouvernement israélien dans sa guerre contre Gaza. Le peuple palestinien ira jusqu’au bout de ses revendications, par tous les moyens possibles, et la solidarité internationale renforce notre résistance. HAMOURI Salah

    Propos recueillis le mardi 26 août par Claude B. et Alain J.

    * Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 254 (04/09/2014). http://www.npa2009.org/

  • Nouveautés sur AFPS

     
     
  • Les Pales­ti­niens demandent à l’ONU la fin de l’occupation israé­lienne d’ici 3 ans (Afps)

    La direction pales­ti­nienne veut faire adopter par le Conseil de sécurité de l’ONU une réso­lution demandant la fin, d’ici trois ans, de l’occupation israé­lienne des ter­ri­toires pales­ti­niens, une ini­tiative qui a tou­tefois peu de chances d’aboutir, a indiqué mardi une res­pon­sable de l’OLP.

    "Nous allons rechercher une réso­lution au Conseil de sécurité avec une date précise pour la fin de l’occupation israé­lienne", a déclaré lors d’une confé­rence de presse à l’ONU à New York, Hanane Achraoui, membre de la direction de l’Organisation de libé­ration de la Palestine (OLP).

    Inter­rogée sur le calen­drier, elle a précisé que cette occu­pation devrait prendre fin "disons dans trois ans". Mais elle a reconnu que les Etats-​​Unis met­traient immé­dia­tement leur veto à un tel texte. "Nous savons que les Etats-​​Unis peuvent uti­liser leur veto au Conseil de sécurité et nous essayons de les convaincre d’entendre la voix de la raison", a-​​t-​​elle sou­ligné. Elle a aussi évoqué la pos­si­bilité de faire adopter une réso­lution, qui serait non contrai­gnante, à l’Assemblée générale de l’ONU.

    Par ailleurs, Mme Achraoui a une nou­velle fois brandi la menace d’une saisine de la Cour pénale inter­na­tionale (CPI), à laquelle les Pales­ti­niens ont désormais accès, compte tenu de leur statut d’Etat obser­vateur non membre à l’ONU, obtenu en 2012.

    Cette ini­tiative per­met­trait d’engager une action légale contre des res­pon­sables israé­liens à propos de l’offensive menée par Israël dans la bande de Gaza.

    Mme Achraoui n’a cependant pas donné de date pour une telle ini­tiative. "Nous voulons tra­duire Israël devant la CPI", a-​​t-​​elle déclaré. "Nous n’avons pas de délai précis, nous avons un pro­gramme d’action".

    L’Orient le Jour avec AFP, mercredi 3 septembre 2014

    http://www.france-palestine.org/Les-Palestiniens-demandent-a-l-ONU

  • La Bande de Gaza détruite, mais le peuple palestinien est debout et victorieux !

    Au soir du 26 aout et des jours suivant après l’annonce de Mahmud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne (AP), d’un accord de cessez-le-feu « permanent » entre Israel et les Palestiniens, les masses palestiniennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie sont sortis par milliers fêter la fin de l’attaque militaire et surtout le fait d’avoir résisté à cette dernière, à l’oppression coloniale et raciste de l’Etat d’Israël soutenue par les Etats-Unis et les puissances occidentales d’un côté et le silence complice des Etats Arabes de la région, particulièrement l’Egypte qui participe au blocus illégal avec Israel de la Bande d Gaza.

    La terreur israélienne

    L’Etat d’Israel n’a économisé aucun moyen pour tenter de réduire à néant la résistance et la population palestinienne de la bande de Gaza. Plus de 50 jours de bombardements israéliens ont en effet causé la mort de plus de 2 100 palestiniens, presque tous des civils, dont 500 enfants, et blessé 11000 autres. Les dégâts matériels causés par les bombardements israéliens sont énormes alors que près d’un demi-million de Gazaouis – le tiers de la population – ont été déplacés logeant dans des écoles, des hôpitaux et des centres des Nations Unies qui furent eux mêmes la cible d’attaques; près de 55 000 maisons ont été touchées par les raids israéliens, dont au moins 17 200 totalement ou quasi totalement détruites, selon l’Onu, et au moins 100 000 personnes ont besoin d’une solution de relogement.

    L’opération « Bordure protectrice », nom donnée à l’offensive militaire israélienne, fut la plus longue et la plus sanglante des quatre offensives effectuées par Israël depuis son retrait de la bande de Gaza en 2005.

    De son côté, Israël a perdu 65 soldats et 6 civils, dont un enfant. La mort des civils israéliens relève de la responsabilité directe de l’Etat d’Israel dans sa continuation de politique d’occupations, de colonisations et d’Apartheid. La résistance populaire palestinienne, sous toutes ses formes, militaires et/ou pacifiques, est un droit inaliénable accordé à tout peuple en lutte pour sa libération et son émancipation que ce soit contre une dictature autoritaire, une occupation et une intervention étrangère. En l’occurrence Israel accumule les formes d’oppressions contre la population palestinienne…

    Un échec politique pour Netanyahou et Israel

    Les objectifs politiques du gouvernement Netanyahu qui étaient de mettre à mal la réconciliation Hamas-Fatah en accusant faussement le Hamas d’être responsable du meurtre des jeunes colons début juin, et de l’affaiblir en second lieu sont un échec complet. Le Hamas, malgré la perte de trois important commandants de sa branche armée (Mohammad Barhoum, Mohammad Abou Chamala et Raëd al-Atar) et de plusieurs centaines de combattants, ressort renforcer politiquement à la suite de l’agression militaire israélienne.

    Le cessez le feu signé, les dirigeants du Hamas ont en effet revendiqué la « victoire », assurant avoir défait « la légende de l’armée israélienne qui se dit invincible » et obtenu l’allègement du blocus terrestre et maritime, principale revendication des Palestiniens. De plus, la résistance palestinienne a infligé à l’armée israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006 avec 65 soldats tués. Le mouvement qui avait connu une baisse de sa popularité dans la bande de Gaza à cause de sa mauvaise gestion, ses pratiques autoritaire et l’accaparement de certains secteurs de l’économie d’un côté et était affaibli au niveau régional après le renversement des Frères Musulmans en juillet 2013 en Egypte, s’est redoré son blason au niveau populaire et peut peser davantage politiquement dans le gouvernement d’unité nationale palestinien avec Mahmoud Abbas.

    En second lieu, l’échec de Netanyahou a profité à l’extrême droite israélienne.

    L’accord de cessez-le-feu, qui a été approuvé par Netanyahu de manière unilatérale, a en effet provoqué une fracture politique dans le gouvernement. Trois de ses ministres, dont le ministre d’extrème-droite A. Lieberman, ont rejetté l’accord, de même qu’une partie du Likud, le parti du premier ministre. La popularité de Netanyahu, qui avait atteint des chiffres records de 80% lors de l’invasion terrestre de la Bande de Gaza, s’est effondré depuis l’accord, que seul 38% juge correct.

    La trêve : pas la fin des problèmes pour la bande de Gaza

    L’accord de cessez-le-feu a permis la fin des bombardements israéliens et début de l’acheminement de l’aide humanitaire et des produits de consommation dans la bande de Gaza, mais pas de matériel de reconstruction encore. L’accord conclu sous l’égide du régime égyptien prévoit qu’Israel dessere son étau sur la bande de Gaza. La zone de pêche a été ramenée à six milles nautiques, contre 3, et devrait atteindre 12 milles à terme. En outre, Israël a indiqué qu’il allégerait les restrictions sur l’entrée des biens à Gaza en autorisant aux deux points de passage, Erez et Kerem Shalom, l’aide humanitaire et certains matériaux de construction. Pour la première fois depuis 2007, un convoi d’aide humanitaire du Pam (Programme alimentaire mondial) a pu traverser le passage de Kerem Shalom pour apporter à Gaza suffisamment de nourriture pour 150 000 personnes pendant cinq jours

    La trêve a néanmoins reporté à des pourparlers prévus au Caire sous un mois les discussions sur les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, la réouverture de l’aéroport à Gaza ou la démilitarisation de l’enclave Gaza. Sur cette dernière demande, le Hamas et les autres groupes palestiniens ont refusé toute concession à ce niveau, rejetant toute tentative qui viserait à désarmer Gaza, la principale exigence d’Israël en vue d’un accord à long terme. Moussa Abou Marzouq, numéro deux du Hamas en exil, mais qui s’est rendu dans la bande de Gaza à la suite de l’accord, à déclarer qu’il faut « lancer au plus vite la reconstruction », tout en prévenant que les combattants devaient “retourner à l’entraînement” pour préparer l’avenir. Plusieurs organisations de résistances palestiniennes ont déclaré que « Les armes de la résistance étaient sacrées ».

    Continuer la mobilisation contre l’Etat d’Israel

    La défaite politique de l’Etat d’Israel est clair, comme on le voir dans des sondages publiées à la suite du cessez le feu par le quotidien Maariv qui donnent 61% des personnes interrogées estiment que leur pays n’a pas gagné la guerre si l’objectif était d’instaurer un calme durable, tandis que 58% des sondés (des juifs israéliens) considèrent que l’acceptation d’un cessez-le-feu illimité comme une erreur.

    Cette défaite politique ne doit malgré tout pas nous faire oublier que l’Etat d’Israel va continuer sa politique d’occupation, de colonisation et d’Apartheid contre les palestiniens, notamment en maintenant en tout cas pour l’instant la bande de Gaza en une prison à ciel ouvert, soumis au blocus économique et à la menace de l’intervention militaire israélienne, tandis que l’expansion des colonies en Cisjordanie va également se poursuivre, sans oublier la politique raciste contre les palestiniens citoyens d’Israel.

    Quelques exemples sont déjà à mentionner.

    Moins d’une semaine après la signature du cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé le 31 aout sa décision de s’approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie. En effet, Israël a décidé de déclarer propriété de l’État israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva’ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur, a indiqué l’armée dans un communiqué. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a-t-elle précisé. Il s’agit d’une décision qui revient à une confiscation « sans précédent » par son ampleur depuis les années 1980, C’est sans oublier que le 20 aout les forces d’occupation israéliennes ont envahi à El Bireh – Ramallah le domicile de Khalida Jarrar, dirigeante du Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP) lui intimant l’ordre de s’exiler dans la ville de Jericho avec interdiction d’en sortir. Cette pratique d’expulsion de dirigeants à l’intérieur de la Cisjordanie n’avait plus court depuis 1980.

    C’est pourquoi il faut continuer la lutte pour la libération des palestiniens, et notamment pour la levée complète du blocus et participer aux initiatives de solidarité avec les Palestiniens. La pression sur l’Etat d’Israël doit s’accentuer pour transformer cette défaite politique et militaire en victoire pour les Palestiniens, notamment par le développement de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), seule à même de faire payer le prix de sa politique criminelle à Israël. Selon certaines sources, Israel aurait déjà subi des pertes de l’ordre de huit milliards de dollars en raison de la campagne de boycott contre les colonies illégales, ce qui équivaut à 20 pour cent de leur PIB.

    Nous devons également faire pression et dénoncer la collaboration politique, militaire et économique de nos gouvernements avec l’Etat d’Israel.

    De même nous répétons que la seule solution véritable pour arriver à une solution à la question palestinienne et juive est le démantèlement de l’Etat d’Israel et l’établissement d’un Etat démocratique, sociale et laïque dans la Palestine historique de 1948 pour tous (Israéliens et Palestiniens) sans aucune forme de discrimination et qui accorde le droit au retour aux réfugiés palestiniens dans leur ensemble.

    Vive la Résistance du Peuple Palestinien

    Joseph Daher Posted on September 1, 2014

    Voir articles précédents en lien avec cet article :

    -Solidarité avec la Palestine et les révolutions populaires arabes http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/08/29/solidarite-avec-la-palestine-et-les-revolutions-populaires-arabes/

     La question de la libération de la Palestine

    http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/07/21/la-question-de-la-liberation-de-la-palestine/

    Palestine, ou la résistance continue

    http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/07/08/palestine-ou-la-resistance-continue/

    http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/09/01/la-bande-de-gaza-detruite-mais-le-peuple-palestinien-est-debout-et-victorieux/

  • Pas de mission économique des Régions en Israël! (Lcr.be)

    En décembre, les trois Régions flamande, wallonne et bruxelloise programment une mission économique en Israël.

    Déjà maintenant, les Régions disposent de bureaux commerciaux à Tel Aviv pour développer l’échange économique.

    Le PTB était le premier à réagir contre le projet de cette mission et a lancé une pétition avec deux exigences: l’annulation de la mission économique et la fermeture des bureaux commerciaux belges en Israël.

    Cette initiative des élus PTB-GO Frédéric Gillot (Parlement wallon) et Youssef Handichi (Parlement bruxellois) a déjà permis la médiatisation de cette mission économique, en plein milieu de l’offensive terroriste israélienne à Gaza. Les partis au pouvoir ont été poussés à réagir. La nouvelle secrétaire d’État bruxelloise en charge du commerce extérieur Cécile Jodoigne (FDF) a réagi de manière négative et communiqué qu’une annulation n’est « pas à l’ordre du jour ».

    Dans la même période, la solidarité internationale avec Gaza a pris une ampleur importante avec la mise en place d’une plate-forme Urgence Gaza qui a su mobiliser en total plus que 10.000 personnes pour condamner les frappes israéliennes et l’occupation de la Palestine. La résistance palestinienne et la solidarité internationale pendant ces 51 jours de terreur ont infligé une défaite politique partielle à l’État d’Israël. Mais les exigences légitimes de la résistance palestinienne n’ont pas été pleinement satisfaites et le prix payé par la population gazaouie est très lours.

    Ce qui peut rendre l’espoir aux Palestiniens est sans doute la montée des campagnes BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) dans le monde entier. Aussi en Belgique, les campagnes BDS – déjà existantes par le travail à longue durée de nombreuses associations – ont reçu des nouvelles impulsions d’énergies militantes. Même des personnalités qui ne s’étaient encore jamais exprimées sur la question du BDS comme le professeur connu de relations internationales Jonathan Holslag (VUB) appellent aujourd’hui au boycott d’Israël.

    La plate-forme BDS Belgique  regroupe un grand nombre d’organisations souscrivant à l’appel BDS. On y trouve parmi d’autres l’Association Belgo-Palestinienne (ABP), Intal et l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), qui ont été très actives dans les mobilisations Palestine de cet été. Parmi les organisations politiques on retrouve le PTB, Comac, la LCR et les JAC. C’est au sein de cette plate-forme qu’une mobilisation large et visible contre la mission économique des Régions en Israël pourrait se construire. Nous voulons y contribuer avec un objectif très clair : l’annulation de cette mission honteuse !

  • Palestine: un autre combat pour des centaines de Gazaouis, celui du handicap (Afps)

    Ils sont des cen­taines, comme Ahmed Ayyad, à devoir vivre désormais avec un membre en moins.

    Mais c’est aussi tout le système de santé de la bande de Gaza qui doit se battre pour faire face aux séquelles de la guerre entre Israël et le Hamas. Dans la salle d’attente du seul centre de pro­thèses de Gaza, Ahmed Ayyad apparaît en état de choc quand il évoque ce 20 juillet, où les éclats d’obus lui ont déchi­queté le bras, criblé la poi­trine et ont tué ses deux neveux et deux autres proches.

    « Les bom­bar­de­ments ont com­mencé au moment de la prière du matin, d’abord au loin. Nous les avons entendus se rap­procher vers 6h et nous avons dû quitter nos maisons », explique le jeune homme de 23 ans, le regard perdu. Il vivait dans le quartier de Chajaya, juste en face de la fron­tière avec Israël, l’un de ceux soumis aux pilon­nages les plus intenses. « J’ai été touché à la main, à la jambe et à la poi­trine. Il y avait des lam­beaux de chair partout, des gens qui avaient perdu leurs bras ou leurs jambes », se souvient-​​il. Il a été évacué vers Naplouse, en Cis­jor­danie, autre ter­ri­toire pales­tinien. Israël laissant les blessés graves sortir de l’enclave de Gaza pour se faire soigner ailleurs.

    En Cis­jor­danie, on lui a amputé le bras. A la dif­fé­rence de cer­tains blessés hos­pi­ta­lisés en Jor­danie, en Egypte ou en Turquie, il est rentré chez lui au bout de 14 jours pour être traité au Centre pro­thé­tique de Gaza.

    Un millier de Pales­ti­niens devraient souffrir d’un han­dicap per­manent sur la dizaine de mil­liers qui ont été blessés pendant la guerre, selon des esti­ma­tions de l’ONU. Des pro­thèses, le Centre pro­thé­tique de Gaza n’en manque pas. Elles lui sont fournies par la Croix-​​Rouge. Mais les comptes de la muni­ci­palité sont dans le rouge et rien n’assure que les 25 salariés du centre puissent continuer à tra­vailler, dit son directeur, Hazem Chawwa. « Cela fait trois mois que les employés n’ont pas été payés », souligne-​​t-​​il.

    El Watan avec AFP, mardi 2 septembre 2014

    http://www.france-palestine.org/Palestine-Un-autre-combat-pour-des

  • Israël doit renoncer à saisir illégalement des terres en Cisjordanie (Amnesty)

    Le scan­daleux projet des auto­rités israé­liennes, qui comptent s’approprier près de 400 hec­tares de terres en Cis­jor­danie, est illégal et doit être immé­dia­tement annulé, a déclaré Amnesty International.

    « La stra­tégie israé­lienne qui consiste à confisquer illé­ga­lement des ter­rains pour établir des colonies en Cis­jor­danie doit cesser une bonne fois pour toutes. Non seulement elle est illégale aux termes du droit inter­na­tional, mais en plus elle entraîne tout un ensemble de vio­la­tions des droits fon­da­mentaux des Pales­ti­niens com­mises à grande échelle » ; a déclaré Philip Luther, directeur du pro­gramme Moyen-​​Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Les infor­ma­tions selon les­quelles le gou­ver­nement israélien jus­ti­fierait cette saisie en la défi­nissant comme une réaction au meurtre de trois ado­les­cents israélien commis en juin sug­gèrent qu’il s’agit d’un châ­timent col­lectif et qu’Israël s’éloigne de plus en plus de ses obli­ga­tions au regard du droit international. »

    Le projet, annoncé dimanche 31 août par l’administration civile israé­lienne, qui dépend de l’armée, affec­terait direc­tement au moins cinq vil­lages pales­ti­niens aux alen­tours de Bethléem.

    Il pourrait s’agir de la plus impor­tante saisie de terres dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés depuis les années 1980.

    Israël s’approprie des ter­rains en se fondant sur sa propre inter­pré­tation d’une loi remontant à l’empire ottoman, qui affirme qu’un terrain appar­tient à l’État s’il n’a pas été cultivé ou exploité pendant plu­sieurs années consécutives.

    Israël considère déjà environ 40 % du ter­ri­toire de la Cis­jor­danie comme des terres « appar­tenant à l’État ».

    Communiqué d’Amnesty International, mardi 2 septembre 2014

    http://www.france-palestine.org/Israel-doit-renoncer-a-saisir