Palestine - Page 95
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Paris Jénine
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19 Novembre Quimper Nabi Saleh
Rennes: Semaine de la solidarité : Femmes de Nabi Saleh
vendredi 21 novembre 2014
Deux femmes issus du village de Nabi Saleh seront présentes le vendredi 21 novembre à la MIR pour témoigner de l’infernale situation des habitants de ce village.
Ce village a mise en place un mouvement de résistance non-violente particulièrement développé et, en "représailles, les habitants de Nabi Saleh font l’objet d’agressions répétées de la part de l’armée d’occupation.La situation est si préoccupante qu’Amnesty International a intégré l’ensemble des villageois de Nabi Saleh dans son opération "10 jours à signer" http://www.amnesty.fr/Informez-vous...
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/...
Un petit aperçu de la situation
Pratique Vendredi 21 novembre - 20h . Maison Internationale Rennes (MIR)
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Le parquet fait appel après la relaxe d’Alain Pojolat (Essf)
Non à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine !
Malgré un dossier vide, inconsistant, qui a conduit les juges de la 24e chambre correctionnelle de Paris à relaxer Alain Pojolat, le parquet émanation, du pouvoir politique, du ministère de la justice de Madame Taubira a décidé de faire appel.
Rappelons les faits : Alain Pojolat est accusé d’avoir apposé sa signature pour les demandes d’autorisation en préfecture de deux manifestations finalement interdites. Il est seul mis en cause pour des décisions prises par plusieurs organisations qui ont maintenu leur appel à manifester.
Les organisations signataires, condamnent cet acharnement judiciaire, qui au-delà d’Alain Pojolat et d’autres militants ou simples manifestants qui comparaissent des jours-ci, veut criminaliser le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. En refusant d’annuler la circulaire Alliot Marie, en trainant les militantes et militants devant les tribunaux, cela traduit sa volonté de vouloir faire taire toutes celles et tous ceux qui s’opposent et désavouent sa politique de complicité de fait avec le gouvernement israélien.
Les organisations signataires apportent leur soutien à Alain Pojolat et ne renonceront pas à exprimer leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien.
Elles appellent à exprimer leur solidarité à Pauline, Sarah et Yoan qui comparaîtront le 29 octobre à 13h30 à Paris pour distribution de tracts d’appel à la manifestation finalement interdite le 26 juillet à Paris et Fatma, qui passera en procès le 29 après midi aussi, arrêtée lors d’un contrôle dans le métro ce même jour.
Communiqué du collectif national pour une paix juste et durable entre palestinien et israélien. 28 octobre 2014
Signataires :
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Droit-Solidarité - Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) - Organisation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires.
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Urgence Palestine: Sauvez l’école de Samra!
Ce 21 octobre 2014 à 9 h, des jeeps militaires ont attaqué le village de Samra et donné un ordre de démolition contre l’école de ce village.
Cette école a été construite par les volontaires de l’association Jordan Valley Solidarity pour soutenir le droit à l’éducation des enfants du village de Samra et de quatre autres villages de la région ( Mak’hol, Al hadiyah, Homsa, Eain al Helwi).
Samra est situé au nord de la Vallée du Jourdain, entouré par quatre colonies (Roa’, Bakq’ot, Maskyoot, Hamadat) et trois bases militaires. Situé en zone C, le village a été détruit à plusieurs reprises par l’armée israélienne.
Le village n’a ni électricité ni conduit d’eau et la population est obligée d’acheter l’eau à un prix très élevé.Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons eu aucun soutien de l’autorité palestinienne pour engager du personnel enseignant. Nous avons alors décidé d’en faire une école populaire afin d’encourager les talents de nos étudiants et leur enseigner le théâtre.
Nous avons besoin de vous pour soutenir les villageois de Samra et ceux des quatre autres villages qui profiteront de cette école.
L’association Jordan Valley Solidarity projette de présenter ce cas en justice et d’utiliser l’ensemble des moyens légaux pour sauver cette école. Israël bafoue le droit international et ignore le droit à l’éducation des palestiniens.
S’il vous plaît, écrivez aux ambassadeurs israéliens de vos pays pour exiger l’annulation de l’ordre de démolition et apporter votre soutien aux populations de la vallée du Jourdain.
Ecrivez à vos représentants politiques pour les informer de la situation de cette région.Message rédigé par des membres de Jordan Valley Solidarity et traduit par des volontaires
Voir l’article sur http://nonviolence.fr/spip.php?article912
En complément d’information : cette école a été construite avec l’aide de l’AFPS d’Alberville.
Le MAN est en partenariat avec JVS en particulier sur Fasayel et sur Al Jiflit où nous avons rencontré les municipalités lors de notre mission avec des élus de Rhône-Alpes la semaine du 13 au 19 octobre.
Nous avons eu l’occasion de voir les maisons déjà démolies à Fasayel.Serge PERRIN
MAN Lyon 28 October 2014Pour écrire :
Ambassade d’Israël en France
3 rue Rabelais
75008 PARIS
Tél: +33 1 40.76.55.00
Email : consul-sec@paris.mfa.gov.ilMinistre des Affaires Étrangères
37 quai d’Orsay
75351 PARIS
Tél. (33) (0)1 43 17 53 53Signez la pétition en ligne
http://www.change.org/p/bejamin-netanyahu-stop-the-demolition-of-samra-school
Message de soutien à Jordan Valley
http://jordanvalleysolidarity.org/index.php/fr/nous-contacter
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/10/28/urgence-palestine-sauvez-lecole-de-samra/
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Nouveautés sur AFPS
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Reconnaissance d’un Etat palestinien : des sénateurs écologistes et des députés FG réclament un vote
L’Orient le Jour avec AFP, mardi 28 octobre 2014 -
Le plan palestinien d’adhésion à la CPI est prêt
L’Orient le Jour avec AFP, mardi 28 octobre 2014 -
Jérusalem-Est : les nouvelles colonies israéliennes provoqueront une "explosion"
Le Point avec AFP, mardi 28 octobre 2014 -
Un militant palestinien reconnu coupable d’"entrave" au travail de l’armée d’Israël
Ma’an News avec AFP, lundi 27 octobre 2014
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Elias Sanbar : « Des Territoires palestiniens à un État reconnu »
Politis, mardi 28 octobre 2014
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Elie Wiesel, l’ami des colons israéliens (Courrier International)
Survivant de la Shoah et prix Nobel de la paix, l’écrivain juif américain est également à la tête d’Elad, une organisation radicale de colons israéliens qui occupe les maisons des Palestiniens à Jérusalem, révèle l’homme politique israélien de gauche Yossi Sarid.
J’ai toujours beaucoup appris des rubriques "potins", que nos journaux préfèrent appeler par pudeur "échos". Sans elles, comment saurions-nous qui roule pour qui, et dans quel intérêt ?
Avant de lire les pages d’information pure, allez donc jeter un œil à ces pages légères. Vous verrez, cela vous aidera à comprendre les rouages du système.
Renforcer la présence juive
Ainsi, vendredi dernier, Ha’Aretz comportait un encadré de remerciements, en hébreu, à ces "dizaines de nouvelles familles qui rejoignent la communauté juive dans la Cité de David" [nom donné au quartier arabe de Silwan à Jérusalem-Est, site de la Jérusalem antique du roi David, qui fait l’objet d’une campagne de ’judaïsation’ démographique].
"Nous saluons l’engagement sioniste de tous les acteurs : nous sommes unis dans la volonté de renforcer la présence juive à Jérusalem. Avec vous, nous accueillerons les pèlerins qui nous rendront visite pendant les fêtes."
Le texte est suivi de signatures de proches du mouvement de colonisation Elad. Certains des noms sont totalement inconnus, mais d’autres étonnent. Après tout, c’est une organisation connue pour semer le trouble dans la "ville de la paix" [Jérusalem].
Que font-ils là ?
Je ne me suis pas étonné de voir le nom du chanteur israélien Yehoram Gaon - il voit des drapeaux partout. Mais que viennent faire là l’ancien chef des services de renseignements militaires, Amos Yadlin, l’ancien chef de la police, Shlomo Aharoniski, et l’ancien directeur de l’hôpital universitaire Hadassah, Shlomo Mor-Yosef ? Que fait ici Ilan Cohen, un ancien directeur du cabinet du Premier ministre ? Peut-être devraient-ils expliquer comment ils peuvent apporter leur soutien à des gens qui en expulsent d’autres [Palestiniens] pour s’emparer de leurs maisons ?
Et qui y a-t-il à leur tête ? Vous ne le devinerez jamais. Pas le magnat des casinos [le milliardaire américian] Sheldon Adelson. Pas l’homme d’affaires américain Irving Moskowitz et son épouse Cherna.
Non, à leur tête se trouve un homme étroitement lié à la mémoire de l’Holocauste, un lauréat du prix Nobel de la paix et de la médaille de la Liberté de la présidence américaine : Elie Wiesel. Un homme au sujet duquel le comité Nobel déclarait : "Elie Wiesel est un messager pour l’humanité ; son message est un message de paix, de pardon et de dignité humaine."
Voilà un homme dont on attend qu’il manifeste une sensibilité particulière aux souffrances d’autrui, et ce où qu’il se trouve, aussi bien dans la ville roumaine de Sighetu Marmatiei, dont il est originaire, que dans le quartier de Silwan à Jérusalem. Voilà un homme qui se targue d’être l’ami de Barack Obama mais qui soutient des gens qui insultent publiquement le président américain.
Les saboteurs du processus de paix
Avant chaque réunion à Washington [pour la paix israélo-palestinienne], les activistes d’Elad préparent une énième invasion à Jérusalem, sabotant du même coup les efforts laborieux accomplis par les négociateurs. Peut-être [le Premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou savait-il pourquoi il proposa, un temps, la présidence d’Israël à Elie Wiesel - nous en tout cas, nous ne comprenions pas.
Elie Wiesel se déclare en dehors de la vie politique israélienne. Chaque fois qu’on lui a demandé de réagir à quelque injustice autour de nous qui rappellerait quelque autre injustice lointaine, il a éludé.
Alors maintenant le voir lui, entre tous les hommes, pénétrant violemment dans une maison [palestinienne] puis une autre, des maisons acquises par des transactions douteuses, qu’on peut faire évacuer dans la nuit avant que les draps et le café aient refroidi ? Lui, entre tous, brandissant le châle de prière pour dissimuler un nettoyage ethnique ?
De toutes les organisations d’Israël, il a choisi Elad, la plus controversée, un mouvement sans vérité, sans grâce, sans compassion. On ne comprend que trop bien pourquoi Elad l’a choisi lui à la présidence ; mais pourquoi a-t-il accepté ?
Elie Wiesel est un homme immensément respecté, par les Juifs et par les nations non-juives, parce que ce survivant est devenu un témoin et un passeur pour toutes les victimes de l’Holocauste. M. Wiesel, pourquoi ne rendez-vous pas un peu de ce respect ? Revenez sur votre choix, n’associez pas votre nom à Elad, ne signez pas leurs remerciements infamants.
Courrier international / Ha’Aretz, mardi 28 octobre 2014
http://www.france-palestine.org/Elie-Wiesel-l-ami-des-colons
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Osama Silwadi: de la photo de guerre à la sauvegarde du patrimoine palestinien (France TV info)
Quand une balle l’a rendu invalide, Osama Silwadi a dû penser à sa reconversion. Photographe de presse ayant couvert les deux Intifadas, ce Palestinien met désormais son objectif au service du patrimoine culturel de son pays.
En 2006, à 33 ans, une balle perdue tirée par des combattants palestiniens le touche à Ramallah, en Cisjordanie occupée, dans le bureau où il travaillait. "J’ai entendu des tirs dans la rue, je me suis précipité à la fenêtre pour prendre des photos", raconte-t-il. Une balle lui transperce le ventre, la deuxième touche la colonne vertébrale. Après 40 jours de coma, il se réveille pour entendre un médecin lui annoncer qu’il ne remarchera jamais. Huit ans plus tard, toujours en fauteuil roulant, il n’a pas abandonné son rêve de remarcher un jour.
"Je travaille même mieux qu’avant mon accident", affirme-t-il, revenant sur ses années à photographier le conflit qui déchire la Palestine depuis plus de 65 ans. "Etre si près de la mort et rester ensuite entre la vie et la mort pendant une longue période m’a rendu beaucoup plus spirituel et m’a aidé à voir la vie différemment, à la voir plus belle", dit-il.
Il lance un travail de numérisation des archives palestiniennes
Il a collecté clichés et vidéos retraçant le parcours de Yasser Arafat, l’icône de la lutte du peuple palestinien. Son entreprise minutieuse lui a valu de rejoindre l’Unesco en qualité d’expert et de conseiller en matière d’archivage numérique.
Puis, replongeant dans ses archives, ce photographe, qui a travaillé pour plusieurs agences de presse internationales et gagné des prix internationaux, a publié deux livres reprenant les photos qu’il avait prises avant l’accident. Le premier est intitulé "Femmes palestiniennes : don permanent et créativité", le second, "Photographies de la vie quotidienne". En 2008, il publie "Comment vas-tu, Palestine ?", une touchante collection de photos montrant la Palestine vue par un enfant du pays, loin des clichés omniprésents du conflit.
Avec la question palestinienne vient aussi celle de la préservation de l’identité palestinienne et du sauvetage de son héritage. "Je vois la façon dont le peuple palestinien se fait tout voler au profit des Israéliens : de la terre jusqu’à la nourriture, en passant par les tissus et les pierres", déplore-t-il. Alors, dit-il, il a décidé de tout photographier. "Je me suis dit qu’il fallait que les Palestiniens protègent leur héritage en photographiant et en parlant de leur patrimoine". Il a publié plusieurs sur les murs de la Vieille Jérusalem, sur les tenues traditionnelles, les bijoux et la cuisine palestinienne. "Le Murmure des pierres", son dernier ouvrage, célèbre l’architecture traditionnelle palestinienne.
A travers ses photographies de bâtisses anciennes et de palais de Cisjordanie, il raconte les portes travaillées, les plafonds en ogive et les murs parcourus de végétation de splendides maisons laissées à l’abandon après des bombardements israéliens, lors de la première Intifada, de 1987 à 1993, et de la seconde de 2000 à 2005. "En fait, je ne fais que remplir mon devoir national vis-à-vis de notre héritage", conclut-il. , lundi 27 octobre 2014
http://www.france-palestine.org/Osama-Silwadi-de-la-photo-de
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Le procès d’Alain Pojolat, procès du droit de manifester (Politis)
C’était en juillet dernier : alors que les bombardements israéliens faisaient plusieurs centaines de morts sur la bande de Gaza, Alain Pojolat avait déposé à la préfecture, au nom de plusieurs organisations, deux demandes de manifestations en soutien au peuple palestinien. Ces deux manifestations, prévues pour les 19 et 26 juillet, avaient, par la suite, été interdites par le gouvernement au prétexte qu’elles comportaient des risques de « débordement ».
Pour les deux manifestations, les organisateurs avaient alors saisi en urgence le tribunal administratif pour contester l’interdiction, mais ce dernier avait rejeté leur recours. Alain Pojolat, porte-parole du NPA, s’était dit stupéfait par l’interdiction et avait, malgré cela, appelé à manifester. En fait, de l’avis de nombreux observateurs, c’est l’interdiction gouvernementale qui a enflammé le débat. Ainsi, le quartier Barbès, aux environs duquel s’était tenue la manifestation du 19 juillet, avait été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Quant à la manifestation du 26 juillet, elle s’était terminée par 70 interpellations tandis que 34 personnes étaient placées en garde en vue.
Il faut néanmoins signaler qu’entre ces deux manifestations interdites, une troisième, cette fois-ci autorisée, avait été organisée à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et s’était déroulée dans le calme. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait alors expliqué que le choix d’autoriser ou non une manifestation se ferait « au cas par cas ». Une décision largement critiquée, notamment par Omar Alsoumi, membre du Youth Palestinian Movement, qui avait estimé que « le gouvernement est en train d’interdire un droit fondamental, et crée une division entre des citoyens qui seraient légitimes à s’exprimer et d’autres non ».
Le 29 juillet, Alain Pojolat était mis en examen et de nombreuses organisations s’élevaient pour dénoncer cette inculpation. Le NPA en premier lieu avait appelé, dès le 30 juillet, « l’ensemble des forces démocratiques, associations, syndicats, partis et tous celles et ceux qui sont attachés à la liberté d’expression à réagir contre cette tentative d’intimidation ». Par ailleurs, une pétition, hébergée sur le site de pétition24.net, était lancée par l’écrivain Gérard Delteil. Intitulée « Nous exigeons la relaxe d’Alain Pojolat », elle a recueilli 2794 signatures. Alain Pojolat a également bénéficié du soutien de l’Union juive Française pour la paix, et d’Attac, qui avait rappelé le 6 août que « manifester est un droit constitutionnel (et que) l’interdiction de manifestation doit être exceptionnelle ». « Mettre en examen le dépositaire, concluait Attac, est démocratiquement inacceptable. »
Le procès d’Alain Pojolat débute mercredi 22 octobre au tribunal de grande instance de Paris. En France, participer à une manifestation interdite ne constitue pas un délit. En revanche, le fait de l’organiser peut être passible d’une peine de six mois de prison et de 7500 euros d’amende, or Alain Pojolat est celui qui a déposé les demandes de manifestations en son nom à la préfecture. Il est donc considéré comme le seul responsable. Le verdict sera-t-il aussi inique que le chef d’inculpation ?
Membre du NPA, Alain Pojolat doit comparaître devant la justice le 22 octobre pour avoir appelé à maintenir deux manifestations pro-palestiniennes interdites.
http://www.politis.fr/Le-proces-d-Alain-Pojolat-proces,28628.html
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Réseaux sociaux Facebook censure les Palestiniens (CI)
Une nouvelle page de soutien à la cause palestinienne vient d'être fermée sur Facebook.Les Palestiniens s'estiment discriminés sur le réseau social, qui cède trop facilement, selon eux, aux demandes israéliennes.Le groupe Facebook "Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim en Israël" n'existe plus. Cette page, qui aurait récolté, selon les Palestiniens, l’adhésion de millions d'internautes a été fermée par Facebook, ainsi que celles créées par tous les groupes militaires palestiniens, nous apprend Al-Hayat.
Déjà en 2011, le réseau social avait fermé la page "La troisième Intifada palestinienne" un mois après son lancement, alors qu’elle avait été "likée" plus de 350 000 fois, selon le quotidien panarabe. Yuli Edelstein, le ministre de l’Information israélien de l’époque, aurait réclamé la fermeture de cette page au motif qu'elle incitait à "la haine des Juifs". Mais Yediot Aharonot l'explique autrement : en plein "printemps arabe", au cours duquel les réseaux sociaux avaient joué un grand rôle dans la mobilisation populaire, Israël avait craint que les Palestiniens ne se servent de ces outils pour appeler à une nouvelle Intifada.Courrier international Marc Saghié 20 octobre 2014 -
Après un été d’horreur (Agence Médias Palestine)
Ned’a al-Najjar – connue aussi sous le nom d’Um Ayman – ne peut récupérer les vêtements qu’elle a achetés pour le bébé qu’elle attend. Ils sont ensevelis sous les décombres de sa maison, bombardée par Israël cet été. Sa grossesse s’avance et elle passe beaucoup de temps à essayer de maintenir aussi propre que possible son hébergement provisoire – une baraque exiguë en métal.
Um Ayman et son époux ont trois enfants, dont deux filles jumelles. Le dernier enfant est aveugle. Leur cabane comporte deux petites pièces. L’eau dans sa minuscule cuisine ne cesse de goutter sur le plancher. Et Um Ayman a peur que son logement temporaire ne soit entièrement inondé s’il pleut beaucoup durant l’hiver.
« J’espère que ce sera la dernière guerre contre nous » dit-elle. « Nous voulons une vie normale ».
Beaucoup de ses proches et voisins, dans le secteur de Khuzaa (gouvernorat de Khan Younis), sont confrontés aux mêmes problèmes. La maison d’Hamdan Suleiman al-Najjar a été bombardée par Israël dans les dernières heures du 51e jour de l’attaque contre Gaza, cet été.
Sa famille se compose de neuf personnes. Mais la cabane où elle s’abrite n’a de place que pour six. « J’essaie de poser quelques plaques de métal autour de ma caravane afin de l’agrandir » dit-il.
« Complètement détruites »Les cabanes ont été fournies par la municipalité de Khuzaa, aidée par des organismes humanitaires étrangers. Hatem al-Khour, coordinateur pour l’attribution des hébergements : « Nous avons dénombré 460 maisons complètement détruites à Khuzaa. Nous espérons fournir des logements à toutes les personnes touchées. Mais nous sommes limités par des donations réduites ». Chacun des héber- gements provisoires revient à 6000 dollars (4700 €). Il ajoute que la municipalité a loué un terrain de deux km² pour des abris provisoires. Les branchements pour l’électricité et l’eau ont été installés.
Boucliers humains
Khuzaa, proche de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, a été le théâtre de certaines des pires atrocités durant l’offensive d’Israël. Il est prouvé que certains des habitants de Khuzaa ont été, à dessein, utilisés comme boucliers humains par Israël. Le 25 juillet, par exemple, les troupes israéliennes ont pris d’assaut la maison de la famille Qdeih à Khuzaa, où de nombreuses personnes avaient trouvé refuge. Après avoir abattu Muhammad Qdeih, 65 ans, certains membres de la famille élargie, notamment des enfants, ont été forcés de se tenir devant des fenêtres ouvertes, et les soldats tiraient en étant derrière eux. Certains des membres de la famille al-Najjar ont été tués par un bombardement israélien sur Khuzaa ce même jour. Parmi eux, Motassem al-Najjar, un petit garçon de 5 ans.
« Tremblement de terre »
Shehda Abu Rouk, le maire de Khuzaa, a comparé l’impact de l’agression israélienne à un tremblement de terre. Même si l’agression est terminée, on n’échappe pas aux destructions qu’elle provoquées. « Nous avons besoin d’au moins quinze engins – notamment des bulldozers et des camions – pour pouvoir enlever tous les décombres des maisons qui ont été démolies » dit Abu Rouk. Dimanche, les donateurs internationaux, qui participaient à une conférence au Caire, ont promis 5,4 milliards de dollars en aide à la reconstruction pour Gaza.
Ce chiffre peut paraître impressionnant.
Mais Oxfam, un groupe qui se bat contre la pauvreté, a mis en garde, car une grande partie de cet argent pourrait dormir sur des comptes bancaires pendant des décennies si Israël ne lève pas son siège sur Gaza. Avec les restrictions actuelles, la construction de 89 000 nouvelles maisons, 226 écoles et installations pour la santé, l’eau et le sanitaire, qu’il faut pour la bande de Gaza, pourrait prendre 50 ans, a estimé Oxfam.
Et il y a un problème encore plus fondamental à résoudre.
Israël a mené trois offensives majeures contre la bande de Gaza depuis décembre 2008. A chaque fois, les donateurs internationaux ont promis une aide à la reconstruction. Mais Israël n’a jamais été conduit devant les tribunaux pour les dommages qu’il a causés aux précédents projets d’aides, pas plus que pour ses crimes contre l’humanité. Les familles qui vivent à Khuzaa ont besoin de nouvelles maisons, certainement. Plus important encore, elles ont besoin qu’Israël soit tenu pour responsable.
À moins de prendre cette mesure, elles seront vulnérables lors des prochaines agressions.
Rami Almeghari est un journaliste et conférencier universitaire basé dans la bande de Gaza.
Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
Source: Electronic Intifada 20 October 2014
Rami Almeghari – The Electronic Intifada – 17 octobre 2014