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Solidarité - Page 116

  • Israël et territoires occupés, vers la fin de l’impunité des entreprises? (AMP)

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    Les bulldozers D9 produits par Caterpillar pèsent 64 tonnes et mesurent plus de quatre mètres de haut et huit de long. A leur arrivée, Israel Military Industries Ltd, une entreprise d’Etat, leur ajoute un blindage. | © CreativeCommons / Matt Knight

    L’ONG genevoise TRIAL a soutenu une plainte pénale de Palestinien·ne·s contre la filiale suisse de Caterpillar.

    L’armée israélienne a utilisé des bulldozers du fabricant de machines de chantier pour détruire leurs habitations en 2007. La plainte ne donnera pas lieu à un procès, mais la procureure a qualifié ces destructions de crimes de guerre.

    Les entreprises devront-elles bientôt rendre des comptes lorsqu’elles exportent du matériel vers des Etats qui violent les droits humains ou commettent des crimes de guerre?

    En mars 2011, six familles palestiniennes ont déposé une plainte pénale contre la filiale suisse du fabricant de machines de chantier Caterpillar. Motif: complicité de crimes de guerre. Deux ONG, l’organisation TRIAL (Track Impunity Always – poursuivre l’impunité sans relâche), basée à Genève, et son homologue palestinien, Al-Haq (la vérité), ont soutenu la plainte contre Caterpillar Sàrl, dont le siège est à Genève. L’ONG genevoise a rédigé les plaintes et fourni un avocat.

    Lors d’un raid dans un quartier de la ville de Qalqilya en Cisjordanie en août 2007, les maisons des plaignant·e·s avaient été détruites par les Forces de défense israéliennes (IDF) au moyen de bulldozers de type D9, vendus par le biais de Caterpillar Sàrl. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a récemment classé la plainte, au motif que les bulldozers en question ne sont pas des armes et que l’entreprise Caterpillar ne peut être tenue responsable pour l’utilisation que font les IDF de son matériel.

    Caterpillar fabrique et exporte des machines engagées sur des champs de bataille.

    Fait marquant, la procureure en charge du dossier a cependant qualifié les événements survenus en 2007 à Qalqilya de «démolitions punitives», reprenant les termes du Rapporteur spécial des Nations unies. Autrement dit des crimes de guerre. Selon elle, la destruction de ces six bâtiments n’était pas «rendue absolument nécessaire par les opérations militaires» et contrevenait donc à la quatrième Convention de Genève, qui protège les personnes civiles en temps de guerre. Une reconnaissance qui réjouit le directeur de TRIAL, Philip Grant. «Nous sommes satisfaits par ce que nous considérons comme une décision historique retenant l’existence de crimes de guerre commis par l’armée israélienne. Nous regrettons par contre l’approche ‘couteau de cuisine’ qui empêche de retenir la responsabilité de l’entreprise.»

    L’ordonnance de non-entrée en matière du MPC souligne que le Caterpillar D9 n’est pas sur la liste des biens à «double usage», c’est-à-dire à usage civil et militaire.

    Tout comme un couteau de cuisine utilisé pour un meurtre ou comme le Pilatus PC-9, cet avion «civil» qui a bombardé des rebelles tchadiens au Darfour, le bulldozer américain demeure légalement une machine de construction à usage strictement civil. Le fabricant ne peut par conséquent pas être poursuivi pour l’usage qui est fait de son produit, tant qu’il est aussi utilisé de façon légale – ce qui est le cas des Caterpillar D9.
    Jeu de dupes

    Les entreprises qui fabriquent et exportent des machines engagées sur des champs de bataille se retranchent régulièrement derrière leur ignorance de la situation dans les pays en conflit, fait remarquer Philip Grant.

    La décision du MPC, mentionnant explicitement l’implication des bulldozers D9 dans la destruction injustifiée des maisons à Qalqilya, a été transmise à Caterpillar. Pour le directeur de TRIAL, c’est un signal fort adressé à toutes les entreprises dont l’activité viole des droits humains et une grande nouveauté qui devrait les faire réfléchir: «Et si la prochaine plainte était contre nous?»

    Suffisant pour geler les exportations? Du côté du constructeur américain, la communication est verrouillée. Pas de réponse à Genève, il faut passer par un porte-parole en Belgique. «Nous produisons des machines qui servent à construire des routes et des bâtiments, déclare Erik De Leye, représentant médias pour l’Europe et le Moyen-Orient chez Caterpillar. Nous les vendons partout dans le monde, sauf où c’est expressément interdit. Nous n’exportons par exemple pas vers l’Iran ou la Corée du Nord.» La compagnie se tient donc aux embargos décidés par les Etats, mais «refuse de discriminer les clients en contrôlant comment sont utilisées les pièces d’équipement», précise Erik De Leye. Selon lui, l’écrasante majorité des engins de la marque en opération dans le monde – près de trois millions – est destinée exclusivement à un usage civil.

    La présence des bulldozers de la marque dans les médias associée aux destructions d’habitations ne pose-t-elle pas un problème d’image? «Caterpillar a du respect et de la compassion pour toutes les personnes affectées par les conflits au Proche-Orient. Nous sommes en faveur d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. Nous pensons que cette solution doit être le résultat d’un processus politique et diplomatique.»
    Un pas dans le bon sens ?

    TRIAL et Al-Haq, en accord avec les victimes dont les maisons ont été détruites, ont renoncé à faire appel. «Nous espérons cependant avoir ouvert la voie. D’autres ONG devraient songer plus souvent à avoir recours au droit. Une procédure pénale ouverte, et a fortiori un procès, peuvent exercer un effet déterminant sur tout un secteur économique», indique Philip Grant. En ce qui concerne Caterpillar, la reconnaissance par un organe officiel du pouvoir judiciaire suisse de l’implication de ses bulldozers dans des crimes de guerre devrait avoir plus de poids que des rapports d’ONG, souligne le directeur de TRIAL. Selon lui, cette décision est un avertissement qui permet au moins de couper l’herbe sous le pied du «on ne savait pas».

    Précédents juridiques

    En 2010, une plainte déposée par Al-Haq contre l’entreprise Riwal aux Pays-Bas avait conduit à la perquisition des résidences de dirigeants de la firme. Selon l’accusation, l’entreprise néerlandaise participait à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en mettant à disposition des grues pour la construction du mur de séparation en Cisjordanie. Le procureur avait alors classé l’affaire, tout en rappelant le devoir des ressortissant·e·s et entreprises néerlandais·e·s de ne pas se mettre en infraction avec le droit international humanitaire. Riwal a dès lors dénoncé son contrat avec Israël. Dans la foulée, une autre entreprise active dans le traitement des eaux dans les Territoires occupés avait fait de même.

    Démolitions «légales»

    A l’aube du 29 août 2007, les Forces de défense israéliennes (IDF) investissent le quartier Al Naqar, dans la ville cisjordanienne de Qalqilya. Les soldats sont à la recherche de trois individus soupçonnés d’avoir participé à des actions terroristes. Dans leur fuite, ils seraient brièvement passés par la propriété d’une femme du quartier. Selon les témoignages de personnes sur place, les IDF ont fait sortir les habitant·e·s de six maisons pour les interroger, tandis que les bulldozers détruisaient les maisons et tout leur contenu. Les autorités de la ville ont estimé le montant de la destruction totale de six maisons et des dommages causés à neuf autres habitations à 260 000 dollars. Les familles qui vivaient dans ces maisons ont perdu leur toit et la plupart de leurs biens. Beaucoup d’entre elles n’ont pas les moyens de reconstruire et vivent toujours chez des proches. Les autorités israéliennes leur refusent toute forme de compensation. Selon celles-ci, les démolitions étaient légales puisque les IDF étaient à la recherche d’activistes du Hamas qui venaient d’attaquer des soldats. Par Jean-Marie Banderet

    Article paru dans le magazine AMNESTY, n°78, publié par la Section suisse d’Amnesty International, août 2014.

    Source: Amnesty International Suisse

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/08/26/amnesty-international-suisse-israel-et-territoires-occupes-vers-la-fin-de-limpunite-des-entreprises/

  • Comprendre le conflit israelo-palestinien (Ujfp)

    Vendredi 29 août Evénement à l’appel du Collectif Urgence Palestine

    Intervenants :

    Florence BRAUD - ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

    Jean-Yves CROIZE - BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) et CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)

    Jean-Guy GREILSAMER - UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Présentation des solutions de soutien à la Palestine.

    LCR des Genottes
    Places des Genottes
    95800 Cergy Saint Christophe.
    Le vendredi 29 août 2014  19h30

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3486

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     

     

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    “Les arrestations, les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent : depuis le début des combats au sud le 8 juillet, les soldats et la police ont blessé 2 139 Palestiniens en Cisjordanie.” Par Amira Hass 24 août 2014 Vus de dos, des Palestiniens...
     
     

     

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque - Les chiffres (au 18 août 2014)

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque – Les chiffres (au 18 août 2014)

     

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    Silvia Boarini – The Electronic Intifada – 22 août 2014 La famille Qarana est revenue dans sa maison démolie à Shujaiya, à l’est de Gaza ville, pour sauver des biens, le 26 juillet. Après près de vingt jours de guerre, le quartier de Khuzaa, au sud de Gaza, près de Khan Younis, était toujours hors...
     

     

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l'armée israélienne

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l’armée israélienne

    Hassan, jeune lyonnais qui tient une page facebook “H & O Production” a été arrêté et intimidé pour avoir diffusé des informations (qui étaient déja publiques comme on peut le lire dans le témoignage de Hassan) sur les soldats français qui servent dans l’armée d’occupation israélienne. Nous republions son témoignage ci-dessous. L’Agence relaye également son...
     
     

     

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    De Michael Kearney – 20 août 2014 Destruction dans le quartier de Shujaiya à l’est de Gaza City, le 19 août. (Mohammed Asad / APA images) Qu’arriverait-il si Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne, signait une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) ? La question a acquis une certaine urgence dans l’attaque en cours...
     
  • Douarnenez vendredi 29 août (Afps)

    http://img4.hostingpics.net/pics/137813estelledouarnenez.jpg

    Rassemblement

    POUR L’ARRÊT DU MAS­SACRE A GAZA ! POUR LA PAIX, RESPECT DES DROITS DES PALESTINIENS !


    - Pour l’arrêt immédiat et défi­nitif des bom­bar­de­ments israé­liens de la Bande de Gaza et des incur­sions de l’armée israélienne
    - Pour la levée immé­diate du blocus, illégal et cri­minel, de la Bande de Gaza, imposé à la popu­lation de ce ter­ri­toire depuis plus de 6 ans par Israël
    - Pour le jugement des Israé­liens, res­pon­sables et auteurs de crimes de guerre à Gaza
    - Pour la fin de l’occupation et de la colo­ni­sation par Israël de la Cis­jor­danie et de Jérusalem-​​Est
    - Pour la libé­ration des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens et notamment de Marwan Bar­ghouti
    - Pour la prise en compte des droits des réfugiés palestiniens
    - Pour des sanc­tions immé­diates contre Israël jusqu’à ce qu’il res­pecte le droit inter­na­tional et les droits des Palestiniens
    - Pour le soutien au gouvernement palestinien d’entente nationale
    - Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967
    - Pour des actes concrets de la France pour le respect du droit international


    RAS­SEM­BLEMENT DEVANT LES HALLES DE DOUAR­NENEZ 

    VEN­DREDI 29 AOÛT 11 H 30


    Il sera suivi d’un défilé jusqu’au Festival de Cinéma de Douarnenez


    A l’appel de : Asso­ciation France-​​Palestine Soli­darité, ATTAC, CGT, Comité de Jumelage Douarnenez-​​Rashidiyeh, Ensemble (Alter­natifs, FASE, Gauche Anti­ca­pi­ta­liste), Front de Gauche, Parti Com­mu­niste Français, Parti de Gauche, UDB.

    http://www.france-palestine.org/Rassemblement,24579

  • Palestine: Gare à la tentation symétrique! (Anticapitaliste.ch)

    De Barack Obama à Didier Burkhalter, ils y sont tous allés du même couplet en réaffirmant, malgré les images insoutenables dont les télés nous abreuvent depuis plus d’un mois, le «droit d’Israël de se défendre».

    Trop désireuse de ne pas prêter le flanc aux soupçons d’antisémitisme systématiquement évoqués par les agences de propagande sionistes, une partie de la gauche a fait sien ce couplet. En l’enrobant d’un pacifisme à première vue radical qui veut que, puisqu’une victime est une victime ce sont tous «les violents», les «violences de tout bord contre les civils» qu’il faut rejeter de manière symétrique.

    C’est juste absurde

    La logique est absurde. A commencer par l’aspect comptable. Quelle symétrie entre les plus de 2000 morts -75% de civils- d’un côté et les 65, pratiquement tous des militaires, de l’autre? Quelle symétrie entre les plus sophistiquées des armes modernes et les roquettes quasi-artisanales balancées sur la ville juive de Sderot construite en 1951 sur les ruines du village arabe de Najd, rasé par l’Hagana, le bras armé du sionisme?

    Quelle symétrie entre une armée d’occupation capable de réduire en cendres écoles et hôpitaux et ces roquettes dont plus de 95% ont été interceptées par les systèmes de défense de l’Etat des juifs? Quelles symétries entre une population de presque deux millions d’habitants dont une moitié d’enfants enfermée dans une prison à ciel ouvert, Gaza, depuis 2006 et une entité étatique qui exporte massivement les armes et les systèmes de sécurité expérimentés sur les palestiniens?

    Car, n’importe quel marchand d’armes le confirmera, la démonstration d’efficacité en situation réelle est le meilleur des arguments publicitaires. C’est ainsi, par exemple, qu’une bonne part du milliard de dollars dépensés pour la sécurité -la surveillance de la population- lors du dernier Mundial au Brésil l’ont été pour payer des systèmes et des entreprises de sécurité qui ont fait leurs preuves … en Palestine.

    Recul de civilisation

    Mais, au-delà de son absurdité logique, la tentation symétrique constitue une remise en cause fondamentale du droit reconnu par l’ONU de résister, y compris par la lutte armée, à l’occupation par des armées étrangères.

    Priver les populations sous occupation militaire du droit de se défendre, y compris par les armes, revient non seulement à reconnaître et accepter le principe de l’occupation : cela constitue un véritable recul de Civilisation.

    C’est au nom de ce droit de se défendre contre l’occupation que les mouvements de libération, de l’Algérie au Vietnam, avaient pu triompher des armées coloniales et impérialistes.

    C’est ce même droit que s’étaient octroyé, bien avant sa reconnaissance internationale, la résistance yougoslave ou les partisans grecs, norvégiens, italiens et français pour combattre l’occupation par les armées nazies, pour les chasser. C’est de ce même droit qu’avaient fait usage les insurgés du ghetto de Varsovie.

    C’est aussi leur droit, leurs résistances qui sont remis en cause de manière rétroactive par qui prétend renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, l’occupant et l’occupé.

    La clé de chez eux

    Dans le cas de la Palestine, l’existence de l’occupation est reconnue. Sauf qu’elle ne se réduit pas à ceux qu’on appelle communément les «territoires occupés», à savoir ceux qui l’ont été lors de la guerre «des six jours» en 1967. L’occupation de la Palestine date de bien avant avec l’installation, durant l’entre-deux-guerres de centaines de milliers de juifs en Palestine et est formalisée avec la création de «l’Etat des juifs» -les termes sont ceux de la déclaration d’indépendance- en 1948.

    Son implantation ne s’est pas faite dans un désert, mais sur des terres habitées par les palestiniens dont des centaines de milliers furent expulsés de leurs maisons, de leur terre. Celles et ceux d’entre eux qui ne sont pas morts en exil, dans les camps de réfugiés au Liban, en Syrie ou ailleurs, gardent encore fièrement «la clé de chez eux», de la maison dont ils ont été chassés il y a soixante-six ans.

    C’est sur leurs terres, à la place de leurs maisons qu’a été fondé, par la force des armes, l’Etat des juifs. Puisqu’il est censé, d’après la déclaration d’indépendance du 14 mai 1948, «ouvrir ses portes à tous les Juifs», cet Etat se fonde non pas sur l’appartenance territoriale ou nationale, mais sur l’appartenance religieuse.

    Les droits des uns et ceux des autres…

    Définie en ces termes, la citoyenneté entière ne peut être reconnue qu’aux juifs, c’est-à-dire aux fidèles d’une religion. Ce qui signifie l’exclusion de la citoyenneté de tous ceux qui ne le sont pas, juifs, les droits n’étant pas les mêmes pour tout-le-monde.

    Ainsi, un juif de New-York dispose automatiquement, de par sa religion, de la nationalité israélienne. Il bénéficie ainsi de plus de droits qu’un chrétien ou un musulman de Bethléem, dont le mariage, par exemple, n’a aucune validité dans la mesure où la loi israélienne ne reconnaît comme valables que les mariages bénis par l’autorité religieuse … juive.

    Fondé sur la discrimination, sur l’apartheid, l’Etat des juifs se prévaut d’un «lien historique du peuple juif avec la Palestine» dicté, lui aussi, par l’approche religieuse, celle des textes sacrés. Le territoire qu’il revendique s’y trouve, dicté par La Parole, nimbé d’Absolu.

    Une garnison permanente

    La réalisation de ce projet exclusif nécessite évidemment une force de frappe. Dès lors, le service militaire est obligatoire pour les citoyens de l’Etat des juifs, hommes ou femmes qu’ils soient, à l’exception des religieux ultra-orthodoxes. Ainsi, cet Etat n’est pas seulement une entité confessionnelle et expansionniste, il est une garnison permanente.

    C’est pour cela que son existence même est une menace permanente pour la paix.

    Or, au-delà des exigences immédiates en termes humanitaires -fin du blocus, destruction du mur de séparation, démantèlement des colonies, libération des prisonniers palestiniens-, c’est le démantèlement de l’Etat confessionnel sioniste qui doit être proposé comme perspective pour la paix en Palestine. Avec, évidemment, le droit au retour de qui a été chassé…

    C’est la perspective du remplacement de l’Etat des juifs par un Etat binational, laïc et démocratique, dans lequel l’appartenance religieuse est une affaire privée -et pas une affaire d’Etat- qu’il faut mettre en avant.

    C’est d’ailleurs le meilleur antidote -symétrique, celui-ci- à la montée en puissance d’autres prétendants à l’Absolu, que ce soit celui du califat ou celui de l’ordre moral…

    Paru également dans Gauche Hebdo Paolo Gilardi 23 août 2014

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=12327

  • Pour rompre avec le funeste cercle trêves-guerres-négociations (Al'E)

    Eviscérer le Droit au Retour

    Reconnaître et appliquer les droits légitimes du peuple palestinien!

    1. Gaza: la réalité cruelle des chiffres donnés le 18 août – 2016 personnes tuées, dont 541 enfants, 250 femmes et 95 personnes âgées; 100’410 personnes sans domicile – ne fait sens qu’en tenant compte d’un facteur: l’armée de l’Etat israélien, disposant d’une technologie militaire quasi sans comparaison, s’attaque à une population entassée dans une sorte de prison-ghetto. La «précision» des tirs – dont l’armée de l’Etat d’Israël se vante – équivaut à celle d’une police militaire «professionnelle» qui sème la terreur et la mort dans une prison surpeuplée.

    Il s’agit d’une barbarie «high-tech». Et le complexe militaro-industriel israélien s’empresse d’exporter ces systèmes d’armes. Ils disposent d’un «avantage concurrentiel». En effet, ils ont été testés lors «d’opérations militaires délicates»,formule d’un haut militaire israélien. Tueries et business se marient dans ce système capitaliste mondialisé.

    Dès le 19 août 2014, les bombardements reprennent et une nouvelle phase politico-militaire s’ouvre. Après les «roquettes», puis «l’objectif des tunnels», les «cibles légitimes» – selon Netanyahou – sont dorénavant les dirigeants de l’aile militaire du Hamas: les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ainsi, Mohammed Abou Shamala, Raed al-Attar et Mohammed Barhoum ont été assassinés le 20 août, en même temps qu’enfants, femmes et voisins. Ainsi, les services dits d’intelligence de l’Etat d’Israël vont stimuler une vague de soupçons et donc des «liquidations de traîtres» dans et autour des «brigades combattantes» palestiniennes. Une stratégie contre-insurrectionnelle expérimentée par les forces coloniales françaises ou les services du régime d’apartheid sud-africain.

    2. L’opération appelée «Bordure protectrice» – qui dure depuis 46 jours – doit d’abord être comprise comme un épisode d’une longue occupation militaire qui a commencé en 1967. Depuis septembre 2005, date du «retrait unilatéral» d’Israël de Gaza, des milliers de Palestiniens et Palestiniennes ont été tués. La présentation d’un Etat d’Israël sans cesse menacé par des terroristes «palestiniens» permet de justifier toutes les formes d’agression, de contrôle, d’emprisonnement, d’exclusion contre le peuple palestinien.

    Ces guerres récurrentes favorisent une unité nationale qui peut se dégrader sous l’effet de divers facteurs: une population où l’hétérogénéité des trajectoires historiques s’accentue (immigrés anciens et récents, laïcs et religieux, sionistes de diverses nuances…); une crise sociale d’envergure qui s’est exprimée dans la rue, en août 2011; des Palestiniens d’Israël (appelés Arabes israéliens) qui refusent l’apartheid, etc. Ces tensions ont été constatées entre 1993 («Accords d’Oslo») et 2000 (entrevue de Camp David), alors que régnait une certaine illusion sur une «solution au conflit». En 2000, Ehoud Barak en a fait le constat devant la Commission Or.

    Il faut ajouter un élément socio-militaire d’importance: les colonies, depuis 1967, ne cessent de s’étendre. Dans les commandos et les unités les plus aguerries, les militaires issus des colonies des territoires occupés sont les plus nombreux. Leur poids chez les officiers est fort grand. La dimension religieuse est appuyée. Ils ont été formés à la répression colonialiste contre les Intifada et aux expéditions punitives contre Gaza. Pour eux, l’ennemi est «le Palestinien». L’apartheid ainsi que le transfert de population est une perspective qui nourrit leur vision «ethno-politico-religieuse». Dès lors, l’Etat d’Israël devient de plus en plus un Etat de guerre. Replaçons maintenant «la bande de Gaza» dans ce contexte d’Etat de guerre colonialiste.

    3. La bande de Gaza dite non occupée l’est en fait toujours restée: le blocus s’applique aux échanges marchands et financiers ainsi qu’à la libre circulation des personnes. La porte de Rafah, la seule échappant au contrôle direct de l’Etat israélien, s’ouvre et se ferme selon la volonté du pouvoir égyptien. L’électricité et la distribution d’eau sont dépendantes, très largement, des décisions de l’Etat israélien. Les destructions d’infrastructures et de bâtiments illustrent cette option de maîtrise systématique: centrale électrique détruite; réseau d’eau endommagé et réduction dramatique de nappes d’eau potable par la pollution; zones agricoles bombardées alors qu’elles étaient, sur les 500 mètres proches de la frontière, déjà neutralisées antérieurement; destruction de mosquées pour porter atteinte à une identité culturelle, évidemment au nom de «la lutte contre le terrorisme». Les infrastructures de santé ont été endommagées et paralysées, parfois bombardées, ainsi que les écoles.

    La «bande de Gaza» n’est pas simplement «une petite enclave». Sa situation et celle de sa population renvoient à un ensemble de revendications immédiates avancées par tout le peuple palestinien. Ainsi, près d’un million d’habitants de Gaza ont le statut de réfugié. Donc la question du «retour des réfugiés» et de leur indemnisation – selon les termes de la résolution 194 de 1948 de l’ONU – est directement posée par les Gazaoui·e·s, que ce soit pour les réfugié·e·s en Cisjordanie, au Liban, en Syrie ou en Jordanie. La libre circulation leur est interdite et les échanges commerciaux et financiers sont étroitement contrôlés ou bloqués. Disposer d’un port et d’un aéroport fait partie, pourtant, des prétentions reconnues par l’ONU. Or, elles sont présentées comme «maximalistes» par l’Etat d’Israël, au nom de la «lutte contre le terrorisme». Donc, les exigences des Gazaouis sont valables pour les Palestiniens de Cisjordanie, qui se heurtent à un mur, symbole en béton d’une occupation aux multiples facettes. Le gouvernement d’Israël le sait parfaitement.

    En détruisant régulièrement Gaza et en modulant le blocus, l’Etat d’Israël rejette les revendications essentielles des Gazaoui·e·s dans les ténèbres, de pair avec celles de tous les Palestiniens. En effet, les terribles efforts de survie et de la «reconstruction» continue deviennent la priorité vitale pour les Gazaoui·e·s. Ce qui fait oublier, en partie, leurs exigences, car la «communauté internationale» se propose «d’aider à la reconstruction» et de la surveiller.

    En cherchant à décapiter la direction de l’aile militaire du Hamas – les Brigades Ezzedine al-Qassam, que Netanyahou compare le 21 août à l’Etat islamique (EI) –, le gouvernement d’Israël a deux objectifs.

    1° Stimuler des ripostes que l’Etat sioniste sait pouvoir contenir. Et utiliser cette résistance – dont l’audience a été démontrée lors des funérailles des trois dirigeants militaires le 21 août – pour proclamer au monde entier: «le Hamas n’est pas un interlocuteur, nous ne pouvons pas négocier; ce sont des terroristes». Dans les années 1970 et 1980, le gouvernement israélien faisait de même avec l’OLP.

    2° Susciter un malaise au sein du Hamas, car il se propose, à la fois, comme interlocuteur dans une négociation «pour la paix» et exerce son droit à la résistance. Dès lors, avec un cynisme consommé, le gouvernement d’Israël va trompeter: «le devenir du conflit repose dans les mains du seul Hamas»! Avi Issacharoff résume avec insolence cette option politico-militaire: «Au final [suite aux «éliminations»], la branche politique du Hamas devra décider combien de temps le conflit va encore continuer – ce conflit qui amène la destruction et la dévastation de Gaza et qui met en danger la survie du Hamas. Elle devra aussi déterminer si et quand l’heure viendra de mettre un terme au combat, même en sacrifiant le prix de sa popularité.» (Times of Israel, 21 août 2014)

    4. Pendant ce temps, des négociations indirectes se déroulent, par intermittence, au Caire.

    • Qui est la charnière de ces négociations indirectes? Les services de sécurité militaire du président ex-maréchal Abdel Fattah al-Sissi.

    • A qui le gouvernement israélien et Al-Sissi veulent donner la responsabilité de la «reconstruction» de Gaza et de nouvelles négociations «pour une paix durable»? A l’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas. L’AP a détrôné l’OLP, ce que voulait Tel-Aviv!

    • Qui va contrôler le financement de la «reconstruction», une fois «un cessez-le-feu durable conclu»? L’Autorité palestinienne recevra les fonds récoltés sous l’égide de l’Egypte et de la Norvège. «Surveillance» internationale et blocus israélien modulé vont se marier.

    Il est donc décisif de diffuser et d’expliquer le sens des revendications portées par la société civile palestinienne. En effet, cette dernière affirme un droit essentiel: en tant que peuple occupé elle détient le droit de se défendre pour des terres reconnues comme les siennes. Outre les exigences mentionnées à propos de Gaza, cette résistance réclame: le démantèlement du mur de séparation et des colonies; la libération de tous les prisonniers politiques; l’application stricte de tous les droits fondamentaux des citoyens et citoyennes arabes israéliens et celle des résolutions de l’ONU, trop souvent oubliées… par «réalisme».

    En Suisse, l’action solidaire avec le peuple palestinien peut porter, entre autres, sur:

    • l’arrêt de toute collaboration militaire et coopération en matière d’armement de la Suisse avec l’Etat d’Israël qui dispose de l’arme nucléaire. Dans cette optique peuvent être développés des objectifs de la campagne internationale BDS;

    • la reconnaissance du statut de réfugié politique aux Palestiniens visés par le pouvoir militaire et policier israélien; statut étendu à celles et ceux menacés de mort, de torture et de prison: par les gouvernements autocratiques de la région, en priorité le régime dictatorial de Bachar el-Assad, prochain allié des Etats-Unis contre l’EI; par les forces obscurantistes et criminelles de l’Etat islamique. (21 août 2014)

    Publié par Alencontre le 22 - août - 2014

    Les lectrices et lecteurs du site A l’Encontre trouveront ci-dessous le texte diffusé par le Mouvement le socialisme – Bewegung für Sozialismus à l’occasion de la manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien, manifestation qui à lieu à Berne le 23 août 2014. (Réd. A l’Encontre)

    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/pour-rompre-avec-le-funeste-cercle-treves-guerres-negociations-reconnaitre-et-appliquer-les-droits-legitimes-du-peuple-palestinien.html

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
    AFP - 22 août 2014

     

    À gauche  - 6 août 2014

     

     BRUNEL Colin - 21 août 2014

     

    OAKLEY Corey - 1 July 2014

     

    London, 2014

     

    Collectif- - octobre 2014 Londres,

     

      NAMAZIE Maryam - June 2014

     

     AUBOUARD Stéphane - 21 août 2014

     

      WCP (Iraq) - 18 August 2014

     

     OCL - 10 août 2014

     

     PANADES Elisenda - 19 juillet 2014

     

    Solidarité Irak - 15 août 2014

     

     ANAND Javed - 7 août 2014

     

     France-Kurdistan - 19 août 2014

     

     Collectif- - 19 août 2014

     

     Collective - 19 August 2014

     

     CHAMKHI Fathi - 16 juillet 2014


  • Nouveautés sur "Samidoun"

    Samidoun: Palestinian Prisoner Solidarity Network is a network of organizers and activists, based in North America, working to build solidarity with Palestinian prisoners in their struggle for freedom. We work to raise awareness and provide resources about Palestinian political prisoners, their conditions, their demands, and their work for freedom for themselves, their fellow prisoners, and their homeland. We also work to organize campaigns to make political change and advocate for Palestinian prisoners’ rights and freedoms. Learn more....

     

    ahmad-zarir

    PLC member Ahmad Zarir arrested by occupation forces

    Israeli occupation forces arrested Ahmed Musa Zarir, 52, on Friday, August 22. Zarir is an elected member of the Palestinian Legislative Council. His home in Samu, near al-Khalil, was raided by a large number of Israeli soldiers who ransacked the home before taking Zarir. Zarir is the latest member of the Palestinian Legislative Council to […]
     
     
    khalidacampaign

    Take Action: Demand cancellation of Khalida Jarrar’s expulsion order

    Stand with Khalida. Stand with Justice. Stand with Palestine. Please visit the Khalida Jarrar Solidarity Campaign at http://samidoun.ca/khalidajarrar and join us to take action! Khalida Jarrar, member of the Palestinian Legislative Council, leader in the Popular Front for the Liberation of Palestine, and longtime advocate for Palestinian political prisoners, was given an internal expulsion order […]
     
     
    khalida-jarrar-270910

    Addameer: Urgent – Palestinian Legislative Council Member Khalida Jarrar Expelled to Jericho

     Occupied Ramallah, 20 August 2014 -  The Israeli Military Governor in the West Bank has signed a military order expelling Palestinian Legislative Council Member and Addameer board member Khalida Jarrar to Jericho for a period of six months, with immediate effect. At 1.30 A.M on 20 August 2014 approximately 50 Israeli occupying soldiers surrounded Jarrar’s home in Ramallah. […]
     
     
    khalida

    PFLP leader Jarrar ordered deported to Jericho from Ramallah in dawn raid

    Occupation forces raided the home of Khalida Jarrar, leader of the Popular Front for the Liberation of Palestine and member of the Palestinian Legislative Council, in Ramallah early on Wednesday morning, August 20, handing her an order for deportation within 24 hours to Jericho for an indefinite period. The occupation forces attempted to force Jarrar […]
     
     
    halahleh

    Former hunger striker Halahleh among 14 Palestinians arrested by occupation army

    14 Palestinians, including former prisoner Thaer Halahleh, were arrested by Israeli occupation forces in raids throughout the West Bank late Monday night and early Tuesday morning, August 18 and 19. Halahleh, a former long-term hunger striker who also contracted hepatitis during prison dental surgery, had been released in May. He has spent over 9 years […]
     
     
     
    mumia

    Bring Mumia Home Campaign: From Ferguson to Gaza We Charge Genocide

    The following statement is republished from Existence is Resistance. Solidarity with and freedom for Mumia Abu-Jamal and all political prisoners in US jails, including all of the prisoners of the Black Liberation Movement: The Campaign to Bring Mumia Home & The International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal A Message of Solidarity From Ferguson […]
     
     
     
    attoun

    10 Palestinians held in administrative detention and legislator sentenced to 20 months

    10 Palestinians were sentenced to administrative detention, a form of imprisonment without charge or trial for up to 6 month renewable periods, on Monday, August 18. There are now over 466, after 288 people have been held under administrative detention since mid-June 2014. The 10 new administrative detainees, who are held solely on secret evidence […]
     
     
    ketz

    Occupation forces violently storm Palestinian prisoners’ rooms 16 times in August

    Occupation forces’ special units and prison guards have stormed prisons holding Palestinian political prisoners 16 times since the beginning of August 2014, reported Riad al-Ashqar of the Palestinian Prisoners Center for Studies. Raids took place 5 times in Negev (Ketziot) prison, 4 times in Gilboa, Ofer 3 times, Ramon twice, and once each in Ashkelon, […]
     
     
    mona-kaadan

    Mona Qa’adan denied family visits for two years

    IMEMC published the following story on August 19: The Palestinian Prisoner Society (PPS) has reported that a Palestinian woman, kidnapped and imprisoned by Israel since 2012, has never been allowed any family visits, especially since Israel labels her entire family as a “security threat”. The PPS said Mona Qa’dan, held at the HaSharon Israeli Prison […]
  • Palestine: manifestation nationale ce samedi à Berne (L'Anticapitaliste.ch)

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    Depuis le 8 juillet 2014, l’armée israélienne terrorise la population de Gaza par une agression militaire encore plus meurtrière que les précédentes. La grande majorité des victimes, plus de 2 000 morts et 10 000 blessés, sont des civils. Affaiblie par 6 ans de blocus imposé par Israël et soutenu par la Communauté européenne, par les Etats-Unis et par d’autres puissances de la région, la population toute entière (environ 2 millions de personnes) survit dans des conditions effroyables, sans protection et sans refuge: un désastre humanitaire.

    Halte à toute attaque contre les populations civiles

    Une solution juste et durable du conflit au Proche-Orient ne pourra être trouvée qu’à la condition d’arrêter la violence contre toutes les populations civiles, de respecter les droits humains et d’appliquer le droit international. Les populations civiles ne doivent plus craindre les attaques armées. Au vu de l’énorme disparité du nombre de victimes et des graves violations de la part d’Israël, depuis plusieurs décennies, du droit international humanitaire, notamment de la IVème Convention de Genève, des droits humains fondamentaux ainsi que de très nombreuses résolutions de l’ONU, on ne peut en aucun cas prétendre à une quelconque symétrie des responsabilités israéliennes et palestiniennes.

    Pas de paix sans justice

    Aussi longtemps que l’État d’Israël jouira de l’impunité internationale pour ses meurtres répétés de civils, pour sa politique d’annexion et de colonisation de la terre palestinienne, d’arrestations de masse, de déni du principe même du droit au retour des réfugiés palestiniens, de démolitions de maisons et de l’érection du Mur, ces graves violations du droit international, des droits humains et de la IVème Convention de Genève continueront.

    C’est pourquoi nous exigeons que le gouvernement suisse, ceux de l’Union Européenne et des États-Unis cessent leur politique de complicité avec Israël et qu’ils réalisent une politique de paix active, basée sur la justice et les droits humains.

    Nous exprimons notre solidarité avec toutes les victimes de ce conflit et exigeons l’arrêt immédiat de toute violence et de tout acte d’agression militaire, notamment la levée immédiate et complète du blocus de la Bande de Gaza. Nous devons agir en soutenant la large résistance populaire et quotidienne de la société civile palestinienne ainsi que les forces de paix en Israël.

    Nous exigeons du Conseil fédéral:

    • L’arrêt de toute collaboration militaire et coopération en matière d’armements de la Suisse avec Israël et tous les autres Etats du Proche-Orient. La Suisse doit renoncer immédiatement et de manière définitive à l’achat de drones israéliens.
    • Des pressions diplomatiques et économiques concrètes jusqu’à ce qu’Israël se retire des Territoires occupés palestiniens, applique le droit international et respecte les droits inaliénables du peuple palestinien.
    • D’offrir ses bons offices de médiation grâce aux relations que la Suisse entretient tant avec le gouvernement palestinien qu’avec le gouvernement israélien pour obtenir une paix juste et durable. La Suisse a soutenu explicitement la création d’un gouvernement palestinien d’unité nationale (DFAE, 3.6.14).
    • De soutenir le déploiement d’une force internationale de paix de l’ONU pour garantir la protection et la liberté de mouvement de la population de la Bande de Gaza.
    • De convier avant la fin de l’année, dans sa qualité d’Etat dépositaire des Conventions de Genève et pour donner suite à la demande officielle de la Palestine, une Conférence pour l’application du droit international humanitaire et de la préparer avec ses propres propositions substantielles.
    • D’assumer un rôle de précurseur en exigeant du Conseil de sécurité de l’ONU de déférer la situation des conflits, actuel et passés, dans la Bande de Gaza à la Cour Pénale Internationale (CPI), pour enquêter sur les nombreuses accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre et pour juger les responsables de toutes les parties au conflit de manière à mettre un terme à l’impunité.
    • D’exiger d’Israël le dédommagement pour la destruction des infrastructures de la Bande de Gaza financées par la Suisse dans le cadre de la Coopération au développement de la Confédération (DDC) et comme l’un des plus importants États donateurs de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
    • D’accueillir dans notre pays les réfugiés palestiniens.
    • De renforcer le soutien actuel à l’aide humanitaire et à la coopération au développement à long terme dans les Territoires palestiniens.

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=12320

  • Khalida Jarrar refuse de se conformer à sa décision d'expulsion de Ramallah vers Jéricho (Al Huffington)


    Un tribunal israélien l'avait ordonné:

    Publication: 21/08/2014 14h03 CEST Mis à jour: 21/08/2014 14h12 CEST

    Khalida Jarrar, une députée du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) vivant à Ramallah, résiste à la décision d'expulsion vers Jéricho. Une décision qui lui a été communiquée par des troupes militaires israéliennes, selon l'agence d'information palestinienne WAFA.

    Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée qui a décidé de "ne pas reconnaître cette décision" et a "refusé de signer cette ordonnance d'expulsion".

    Khalida Jarrar, résidant à Al-Bireh à Ramallah, est membre du Conseil législatif palestinien (CLP). Elle fait partie des palestiniens qui s'opposent à toute négociation avec Israël.

    Un tribunal militaire israélien avait ordonné mercredi l'expulsion de Khalida Jarrar dans les 24 heures sous prétexte qu'elle constitue une menace pour la sécurité publique, selon les mêmes sources.

    Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l'ordonnance, qui, a-t-elle déclaré, inclut son assignation à résidence à Jericho.

    La députée palestinienne estime que cette ordonnance du tribunal israélien est "une violation des " lois internationales."

    La députée, interdite de voyages depuis de longues années, avait pris fait et cause pour la résistance palestinienne tout le long de l'agression israélienne sur Gaza et a appelé les dirigeants palestiniens à rompre toute négociation avec l'occupant.

    "La direction semble aujourd'hui croire à une réalité différente de celle que vit le peuple palestinien dans la rue", a déclaré Jarrar lors d'une interview accordée à Palestine Today, le 20 Juillet dernier.

    Dans cette même interview, la députée a dénoncé aussi l'attitude passive du Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute "coordination sécuritaire avec Israël", qui, affirme-t-elle, maintient "le peuple palestinien à la merci de l'occupation."

    Le FPLP, dont elle est la députée depuis janvier 2006, est une organisation révolutionnaire de gauche fondée en 1967. Elle est aussi la deuxième plus grande formation politique constituant l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après le Fatah.

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/21/tribunal-jarrar-decision-_n_5697355.html

     

    Israël interdit de séjour à Ramallah une députée palestinienne (Afps)

    Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois.

    Israël a ordonné l’expulsion d’une députée de la gauche pales­ti­nienne de Ramallah vers Jéricho, deux villes de la Cis­jor­danie occupée, a indiqué jeudi la par­le­men­taire. Khalida Jarrar, cadre du Front popu­laire de libé­ration de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israé­liens étaient entrés par la force chez elle à l’aube mer­credi pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois. Une telle mesure est rare et il s’agirait de la pre­mière depuis le début des années 1990, dit Raji Sourani, directeur du Centre pales­tinien des droits de l’homme (PCHR). Il a parlé d’une "pra­tique d’un autre âge et contraire au droit international".

    Selon Khalida Jarrar, le tri­bunal mili­taire israélien l’accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Khalida Jarrar a dit ignorer com­plè­tement ce qu’on lui reproche exac­tement. Les soldats, accom­pagnés de poli­ciers, lui ont remis une carte lui spé­ci­fiant les zones de Jéricho dans les­quelles elle était auto­risée à se déplacer, a-​​t-​​elle ajouté. Khalida Jarrar a été la pre­mière députée du FPLP élue au Par­lement pales­tinien. Elle a été en charge du dossier des détenus pales­ti­niens dans les prisons israé­liennes au sein du Conseil légis­latif pales­tinien (CLP, le Parlement).

    Selon le Club des pri­son­niers pales­ti­niens, basé à Ramallah, une tren­taine de membres du Par­lement, y compris son pré­sident, Aziz Dweik, un diri­geant du Hamas, sont actuel­lement détenus par Israël.

    AFP | LePoint​.fr, vendredi 22 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Israel-interdit-de-sejour-a