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Solidarité - Page 112

  • Syrie, reportage à Kobané : "Nous sommes obligés de nous battre" (CI)

     

    Dans la ville kurde située à la frontière turco-syrienne, la population vit accompagnée des tirs d'artillerie et est condamnée à observer la progression des combattants de l'Etat islamique. Une reporter de CNN témoigne.

     

    Les deux femmes ne voulaient pas parler. Épuisées, elles ont jeté au sol leurs affaires emballées dans des couvertures. C’est tout ce qu’elles pouvaient porter. Désormais, c'est tout ce qui leur reste. Les enfants avalent de grosses gorgées d'eau, leurs visages couverts d'une couche de crasse, leurs cheveux emmêlés après des jours de souffrance passés dans d'incessantes tempêtes de sable alors qu'ils attendaient de passer la frontière vers la Turquie.
     
    Submergées par l’émotion, ces femmes craquent, incapables de retenir leurs larmes plus longtemps.
     
    C'était le lendemain des premières frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis. Parmi cette nouvelle et massive vague de réfugiés, il y avait encore ce sentiment que peut-être, l’humiliation qu'ils subissaient serait de courte durée.

    Scènes surréalistes

     
    Mais quel que soit le coup que les Etats-Unis et leurs alliés aient l'intention de frapper, il ferait à peine vaciller l'Etat islamique (EI). Nous avons observé ces scènes surréalistes, pendant lesquelles l'EI et l'YPG – les combattants kurdes – ont procédé à des échanges de tirs d'artillerie entre deux collines. Les Kurdes se sont rassemblés du côté turc de la frontière et ont lancé des acclamations à chaque fois que l'EI était touché.

    Mais cette allégresse allait être de courte durée. En effet, l'emprise de l'EI sur Kobané s'est resserrée, la foule qui observe les événements a grossi et tente parfois de prendre d'assaut la frontière. Les forces de sécurité turques, qui n'hésitent pas à utiliser des gaz lacrymogènes, leur tirent dessus régulièrement et ciblent aussi délibérément les médias.

    Le drapeau de l'EI
     
    Lundi matin [le 6 octobre], nous avons observé l'EI continuer à bombarder sans relâche Kobané. Non loin de là, un petit groupe d'hommes se fait passer des jumelles. "Vous avez vu ça ?  Regardez, le drapeau de l'EI est sur ce bâtiment",  dit l'un. "On peut aussi voir leur tank. Il est juste là."
     
    Ils nous invitent à déjeuner. Ces hommes sont des Kurdes turcs de Cizre, à environ six heures de voiture de là, et déclarent être venus pour montrer leur solidarité à leurs frères kurdes de Syrie.
     
    Assis dans l'ombre, ils se partagent une pastèque et du fromage blanc tandis que l'écho des tirs d'artillerie résonne à travers la plaine. Ils répètent la question qu'ils ont entendue en boucle ces deux dernières semaines : pourquoi la coalition ne frappe-t-elle pas ? Pourquoi laissent-ils l'EI entrer dans Kobané ?
     
    Quelques heures plus tard, l'EI remporte une nouvelle victoire stratégique, plantant son drapeau sur une colline juste à l'entrée de la ville.
     
    "Nous n'avons pas choisi cette guerre mais nous sommes obligés de nous battre", nous a dit Idriss Nassan, fonctionnaire kurde qui se trouve à Kobané. Nous lui demandons plusieurs fois s'il va partir, et sa réponse est toujours la même : "non".
     
    Des deux côtés de la frontière, la confusion s'ajoute à la colère. Comment le monde peut-il continuer à regarder cela sans rien faire ?

     Retrouvez la page Moyen-Orient du site web de CNN (an anglais)
    Note :Arwa Damon, Correspondant CNN International pour le Moyen Orient

     CNN Arwa Damon 10 octobre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/10/reportage-a-kobane-nous-sommes-obliges-de-nous-battre

  • "Si Kobané tombe..." (JDD)

    Depuis bientôt un mois, Kobané, ville du Kurdistan syrien à la frontière avec la Turquie, est assiégée par les combattants de l’État islamique.

    Chaque jour, les forces de l’YPG (Unités de protection du peuple kurde) qui résistent à l’assaut, perdent du terrain. Responsable des Affaires étrangères au sein du gouvernement local, Idris Nahsen en appelle à la Turquie et à la coalition internationale pour éviter "un massacre".

    Quelle est la situation à Kobané? La ville est-elle sur le point de tomber?
    Non, nous sommes parvenus à repousser l’État islamique, notamment à l’ouest et au sud. Certes, l'EI a avancé ces derniers jours, notamment dans l’est. Ils ont reçu beaucoup de renfort de Raqqa leur fief, notamment des tanks et des pièces d’artillerie et sont parvenus à s’emparer du quartier général des forces de sécurité. Mais celui-ci a été ciblé ensuite par une frappe aérienne. Nous continuons donc à résister. L’avantage des combattants de l’YPG, c’est qu’ils connaissent la ville. Et notre tactique classique de guérilla, celle du "hit and run" (frapper puis courir), s’applique parfaitement aux combats actuels.  

    Existe-t-il une coordination entre les forces kurdes et celles de la coalition?
    Depuis mardi, oui, cette coordination existe. Elle est informelle et nous aimerions qu’elle devienne plus officielle. Mais nous collaborons, notamment en aidant à cibler les bombardements aériens. Depuis quelques jours, la coalition frappe aussi de jour, c’est ce que nous leur demandions. Car c’est surtout le jour que les combattants de l’État islamique sont actifs. La nuit, ils dissimulent leurs armes, se cachent.

    Les autorités turques promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien

    Les bombardements aériens ne semblent cependant pas suffisants pour empêcher l'EI d’avancer…
    Non, sur le terrain, les combattants YPG ont un besoin urgent d’armes et de munitions. Et pour l’instant, la coalition ne nous a rien donné. Les autorités turques sont largement responsables de cette situation. Elles promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien. Elles ne laissent aucune armes passer en direction de la Syrie, les camions d’aide alimentaire entrent au compte-goutte. Elles considèrent que les forces kurdes sont aussi dangereuses que l’EI. Pourtant, la Turquie devrait se méfier. Car si l’État islamique parvient à s’emparer de Kobané, alors la Turquie sera menacée à son tour. C’est ce qu’il faut qu’Ankara et plus largement la communauté internationale comprennent: nous ne menons pas notre combat seulement pour défendre la cause kurde. Nous participons à la lutte internationale contre l’EI.

    Plusieurs milliers de civils pris au piège

    John Kerry, le secrétaire d’État américain, a expliqué que Kobané ne constituait pas un objectif stratégique pour la coalition?
    Pas un objectif stratégique? Alors la coalition devrait juste s’intéresser à des sites qui ont un intérêt stratégique ou économique? Que fait John Kerry des civils qui sont à l’intérieur de la ville? Je crois savoir que les États-Unis défendent des idéaux démocratiques. Si c’est le cas, ils doivent nous aider à empêcher l'EI de commettre des massacres à Kobané.

    Reste-t-il des civils pris au piège de la ville?
    Oui, plusieurs milliers même si je ne peux pas vous donner un nombre exact. Pour l’instant, ils sont dans des zones sécurisées. Au moment où l’YPG sentira qu’il ne peut plus assurer leur sécurité, ils seront évacués.  

    Antoine Malo - leJDD.fr

     

    vendredi 10 octobre 2014

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Idris-Nahsen-en-appelle-a-la-Turquie-et-a-la-coalition-internationale-pour-eviter-un-massacre-a-Kobane-693258

  • Syrie : Kobane, ville symbole (Npa)

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    Attaquée et assiégée depuis deux semaines environ, la ville kurde de Kobane au nord de la Syrie (Ayn Al-Arab en arabe) est en train de tomber entre les mains des forces réactionnaires de l’État islamique, communément appelé Daesh, qui bénéficient de la complicité de l’armée turque.

    Kobane a connu un exode massif de la population, en particulier vers la Turquie, dont les forces militaires ont commencé par fermer les frontières. Mais Kobane a résisté et continue de résister héroïquement face aux forces imposantes et lourdement armées de Daesh.

    Résistance exemplaire

    Cette résistance – contrairement à d’autres villes telles Mossoul en Irak ou Raqqa en Syrie, tombées facilement et rapidement entre leurs mains – suscite l’admiration et fait figure d’exemple. Des manifestations dans plusieurs villes syriennes ont exprimé leur solidarité avec Kobane.

    Dans cette ville à majorité kurde, la résistance est organisée par le parti Union démocratique kurde (YPD) et ses forces militaires, les Unités de protection du peuple (YPG), et bénéficie aussi de la participation active d’au moins trois bataillons de combattants arabes présents dans la ville : bataillon « révolutionnaire de Al Raqqa », bataillon « Soleil du nord » et bataillon de « Jirablis ».

    Le 4 octobre, l’Armée syrienne libre a décidé l’envoi de mille combattants pour défendre Kobane.

    La coalition internationale dirigée par les USA a commencé à bombarder les positions de Daesh depuis le 23 septembre, sans réel effet pour l’instant, puisque Daesh qui était alors à soixante kilomètres de Kobane... occupe à l’heure où nous écrivons plusieurs quartiers de la ville. Le chef de l’Union démo- cratique kurde a déclaré le 30 septembre que son parti « a demandé des armes aux pays occidentaux, mais les USA et l’UE ont refusé jusqu’à maintenant… ». Kobane résiste, comme tout le peuple syrien, seul.

    Grèves et manifestations

    L’émergence de Daesh est le fruit de l’occupation américaine de l’Irak et de la fusion du courant des djihadistes d’Al-Qaïda et des officiers baathistes de l’ancien régime de Saddam Hussein, ce qui lui confère un caractère fascisant. Son offensive militaire n’a pas ralenti depuis le début des bombardements de la coalition qui ont causé des victimes civiles, bien au contraire.

    Une centaine de manifestations ont eu en Syrie le 26 septembre sous le slogan « Les civils n’ont pas besoin des nouveaux assassins internationaux ! », exprimant ainsi leur sentiment de l’inutilité des bombardements et une conscience « nationaliste » et anti-impérialiste émergente depuis la dernière agression sioniste contre Gaza. Ce changement d’état d’esprit des masses syriennes se traduit aussi par un retour aux origines du mouvement populaire et de la révolution, et se voit dans les slogans des manifestations du 3 octobre.

    Mais les faits les plus notables restent deux grèves dans les régions libérées d’Alep. Celle des éboueurs d’Alep le 20 septembre contre le « gouvernement provisoire », organe de la coalition nationale de l’opposition, et celle des agents de « la défense civile », équivalent des pompiers, contre le même « gouvernement » le 21 septembre. Il y a aussi la création le 3 octobre d’une campagne indépendante de dénonciation et de poursuites de la corruption au sein des structures de l’opposition…

    Retour aux sources ?

    Du côté des régions sous contrôle du régime, il est intéressant de noter le 2 octobre une manifestation importante dans les quartiers « loyalistes » de la ville de Homs, manifestation contre les responsables gouvernementaux, suite à une explosion qui a tué des dizaines d’enfants. Le même jour a eu lieu une manifestation dans le quartier « rebelle » de Homs en solidarité avec les familles des victimes. Ceci survient un mois après l’arrestation d’activistes « loyalistes » à l’origine d’une campagne de protestation appelée « Où sont-ils ? », contre l’abandon par le régime bourgeois et sanguinaire de centaines de soldats qui iront se faire massacrer par Daesh.

    En juillet et août, les régions sous contrôle du régime ont été submergées par une avalanche de tracts frappés du slogan « Nous voulons vivre : tes enfants s’allongent au palais et nos enfants dans les cercueils ».

    Un des effets de l’intervention impérialiste en Syrie est le renouveau d’une conscience anti-impérialiste et sociale. Un retour aux origines de la révolution.

    Ghayath Naisse

  • Pour ne pas laisser tomber un silence de mort (Afps 44 )

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    Pour ne pas laisser tomber un silence de mort : 11 et 18 octobre

    Le Samedi 11 octobre 2014 à NANTES le Col­lectif 44 pour une paix juste et durable entre Israé­liens et Pales­ti­niens organise une journée en pré­sence de Mr L’Ambassadeur de Palestine en France et avec la Pré­si­dente de la Pla­te­forme nationale pour la Palestine.

    début du rassemblement à 15 h Place Daviais ( derrière la FNAC)

    Meeting-​​manifestation National à PARIS. "CONVER­GENCE NATIONALE" départ en car le matin et retour le soir. Prix du car le plus bas possible.

    PALESTINE

    POUR NE PAS LAISSER SE RÉINSTALLER UN SILENCE DE MORT !

    QUE POUVONS-​​NOUS FAIRE ?

    À Nantes, Samedi 11 octobre 2014

    Journée d’information et de sensibilisation sur la situation en Palestine.

    Avec Mon­sieur Hael AL FAHOUM, Ambas­sadeur et Chef de la Mission de Palestine en France

    et Claude LEOSTIC, Pré­si­dente de la Pla­te­forme nationale des ONG pour la Palestine.

    Les évè­ne­ments tra­giques de cet été confirment la nécessité d’une inter­vention inter­na­tionale pour contraindre Israël à res­pecter le Droit : levée du blocus de Gaza, l’arrêt de la colo­ni­sation, le respect des frontières.

    A 15 h Rassemblement Square Daviais ( proche du tram « Médiathèque » )

    A 16h, Inter­vention publique des 2 invités sur le parvis du Palais de justice de Nantes.

    A 18h, à la Maison des Syn­dicats, ques­tions et débat avec la salle, notamment sur les dif­fé­rents moyens d’agir, déjà engagés ou en pré­pa­ration, loca­lement et nationalement.

    A suivre : à Paris, journée nationale le 18 Octobre 2014 (départ en car de Nantes).

    Col­lectif 44 pour une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens. (Asso­ciation France Palestine Soli­darité, Pays de Loire Gaza Jéru­salem, MRAP, Comité Palestine de Châ­teau­briant, Génération-​​Palestine, CIMADE, LDH, CCFD-​​Terre soli­daire 44, Artisans du monde Nantes , Comité Soli­darité Palestine Région nazai­rienne, Femmes soli­daires St-​​Nazaire, Mou­vement pour la paix St-​​Nazaire, UJFP, Enfants réfugiés du Monde, Asso­ciation Bou­guenais Jumelage Coopé­ration. UDCGT, UD Soli­daires - Ensemble-​​ Jeunes communistes44 –-NPA – PCF –- Démo­cratie et socialisme-​​ EELV-​​PG-​​ ARAC (Assoc répu­bli­caine des Anciens com­bat­tants) Obser­va­teurs : ACAT et CEMEA).

    Col­lectif 44 pour une paix juste et durable enttre Israé­liens et Pales­ti­niens

    21, allée Baco.44100 NANTES.

    Site : http://afps44.france-palestine.org

  • Non à l’expédition militaire en Irak!

     
    « Les pays impérialistes sont largement spectateurs de processus sur lesquels ils n’exercent pas, ou presque, d’influence »
     
    « L’histoire récente des guerres dans la région démontre qu’elles n’ont apporté que davantage de chaos et fait le jeu des forces les plus réactionnaires »

    Le gouvernement français a donc décidé de prendre part à la campagne de bombardements menée en Irak par l’armée états-unienne, au nom de la «  lutte contre le terrorisme  ». Une énième expédition – Obama est le quatrième président états-unien consécutif à déclencher une guerre en Irak – qui, on le sait déjà, ne fera qu’ajouter de la guerre à la guerre, de la violence à la violence, et qui accélèrera le basculement du Moyen-Orient dans le chaos.

    Les soulèvements arabes de l’hiver 2010-2011 ont marqué l’entrée du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans une nouvelle ère, au terme de quatre décennies de consolidation autoritaire et de glaciation sociale et politique.

    Les chutes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, les mobilisations au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, etc., sont en effet les expressions les plus visibles de la déstabilisation d’un dispositif de contrôle des populations et des richesses par l’entremise de régimes dictatoriaux, corrompus et serviles à l’égard des grandes puissances.

    C’est contre ce dispositif et ses conséquences économiques, sociales et politiques, à savoir le détournement des richesses par les dictatures, l’immense pauvreté des populations et l’absence de libertés, que les peuples ses sont soulevés. Et c’est parce que les racines de ces soulèvements sont profondes qu’aucune «  re-stabilisation  » n’est possible aujourd’hui, même par une démocratisation partielle des institutions : les revendications économiques et sociales demeurent, et la brèche qui s’est ouverte à l’hiver 2010-2011 est loin d’être refermée.

    La contre-révolution à l’œuvre

    Et pourtant, la contre-révolution est à l’œuvre, conduite par deux principaux acteurs : les régimes et les principaux courants de l’intégrisme islamique. Alors que les régimes, à l’instar de la Syrie d’Assad ou de l’état-major de l’armée égyptienne, tentent par tous les moyens de garder le contrôle de l’appareil d’État, l’intégrisme islamique, Frères Musulmans en tête, tente de s’appuyer sur les soulèvements pour obtenir davantage de pouvoir politique et économique, sans toutefois proposer de réformes pouvant répondre aux aspirations populaires.

    Ces deux forces contre-révolutionnaires peuvent, selon les situations nationales, s’affronter ou se compléter, mais dans tous les cas leur objectif est, fondamentalement, le même : stopper les processus révolutionnaires, soit par une brutale répression, soit par leur instrumentalisation et canalisation. Mais l’instabilité qui se maintient et s’étend, notamment au Moyen-Orient, démontre que si la contre-révolution a aujourd’hui le vent en poupe, elle est loin de pouvoir ramener le calme. Au grand dam des pays impérialistes.

    Ceux-ci, Etats-Unis en tête, sont en effet largement spectateurs de processus sur lesquels ils n’exercent pas, ou presque pas, d’influence. La déstabilisation à l’œuvre qui, dans certains pays comme la Libye, l’Irak ou la Syrie, se traduit par une décomposition des Etats et de leurs appareils, participe en effet de la perte d’hégémonie US dans la région, produit de la réorganisation des rapports de forces au sein du système capitaliste en crise et de la double défaite politique et militaire des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.

    Contre la guerre, solidarité avec les peuples en lutte !

    Face à la fragilisation des régimes alliés des Occidentaux et à l’émergence de forces incontrôlables comme l’Etat Islamique, produit de la décomposition des appareils étatiques, des rivalités entre forces contre-révolutionnaires et d’une radicalisation due à la violence de la répression, qu’elle soit le fait des régimes ou des armées occidentales, les pays impérialistes sont aux abois. Leur absence de stratégie pour rétablir l’ordre dans une région aux enjeux géostratégiques majeurs est visible : bombarder Assad ou ses adversaires ? Soutenir certains groupes armés intégristes ou les combattre ? Accepter des sécessions et des déplacements de frontières ou s’y opposer ? Etc.

    La nouvelle expédition en Irak (et en Syrie, pour les Etats-Unis) est davantage le révélateur du déficit de stratégie des pays impérialistes que d’une quelconque vision à moyen ou long terme. Et une fois de plus, ce sont les peuples qui vont trinquer : l’histoire récente des guerres dans la région démontre en effet qu’elles n’ont apporté que davantage de chaos et fait le jeu des forces les plus réactionnaires, avides de transformer des conflits politiques et sociaux en «  guerre de civilisation  ».

    Alors, disons-le : la France et les pays occidentaux doivent immédiatement cesser leurs interventions militaires, directes et indirectes, dans la région. Notre opposition à cette guerre doit se doubler d’une solidarité sans faille avec les populations en lutte et leurs revendications, ainsi qu’avec toutes les organisations qui les portent et qui combattent, hors de l’agenda impérialiste, les forces contre-révolutionnaires.

    Julien Salingue

    Paru dans la Revue L’Anticapitaliste n°58 (octobre 2014).

    http://www.npa2009.org/

  • Palestine: la solidarité est un droit, pas un délit (Médiapart)

    Cinéastes, écrivain-e-s, philosophes, sociologues, universitaires, artistes, musicien-ne-s, femmes et hommes politiques lancent un appel en faveur de l’abandon des poursuites contre Alain Pojolat et l’ensemble des militants incriminés pour les manifestations de soutien à Gaza, cet été à Paris, et pour l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott d'Israël.

    Cet été, l’État d’Israël a conduit une nouvelle offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Le bilan de 50 jours de bombardements et d’opérations terrestres est édifiant : près de 2 200 morts, 11 000 blessés, des dizaines de milliers de bâtiments partiellement ou totalement détruits, plus de 500 000 personnes déplacées (soit 30% de la population), etc.

    Révoltés par cette agression, mais aussi par la position des autorités françaises qui ont, dans les premiers jours de l’offensive, déclaré leur soutien à l’État d’Israël avant d’essayer en vain de corriger le tir en dénonçant timidement la violence des bombardements, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, à de multiples reprises, dans de nombreuses villes de France.

    Le gouvernement Hollande-Valls, soucieux de ne pas fâcher le pouvoir israélien et inquiet de constater le développement de la mobilisation malgré la période estivale, a alors entrepris de s’attaquer frontalement à celle-ci. Il n’a pas hésité à pratiquer de scandaleux amalgames et à laisser entendre que la solidarité avec les Palestiniens portait en elle l’antisémitisme. Puis, comme cela ne suffisait pas, les autorités ont décidé d’interdire certaines manifestations, notamment à Paris.

    Nous avons été nombreux à protester contre ces interdictions, une atteinte grave, au nom de prétextes fallacieux, aux droits élémentaires et aux libertés fondamentales. Nous avons été d’autant plus révoltés d’apprendre qu’Alain Pojolat, membre du NPA, qui était en contact, au nom de nombreuses orga- nisations, avec la Préfecture pour les manifestations parisiennes, était convoqué par la justice le 22 octobre prochain sous prétexte d'avoir organisé des « manifestations illégales ».

    Nous exigeons que les poursuites contre Alain Pojolat soient immédiatement levées : manifester est un droit et même, dans certaines circonstances, un devoir, et il est scandaleux que quiconque puisse être condamné pour avoir voulu exercer ce droit.

    Nous demandons en outre que les poursuites contre celles et ceux qui ont participé ou organisé les manifestations de cet été, ou qui s’investissent dans la campagne de boycott d’Israël, soient abandonnées, et exigeons l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott.

    La solidarité est un droit, pas un délit !

    Premiers signataires:

    Ahmed Abbes, directeur de recherches au CNRS; Gilbert Achcar, professeur, université Paris-8 et université de Londres; Giorgio Agamben, philosophe; Tariq Ali, écrivain; Jean-Claude Amara, Droits devant; Salah Amokrane, Tactikollectif/Origines Contrôlées; Widad Amra, professeure de lettres, écrivaine; Paul Ariès, politologue, rédacteur en chef du mensuel les Z'indigné(e)sGeorge Colette Arnauld, responsable de Femme, Culture Egalité; Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière; Clémentine Autain, porte-parole d'Ensemble; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité;

    Alain Badiou, professeur émérite, Ecole normale supérieure; Etienne Balibar, professeur émérite, université de Paris-Ouest; Jérôme Bel, chorégraphe; Huguette Bellemare, professeure de lettres, écrivaine; Tarek Ben Hiba, président de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives); Fethi Benslama, professeur, université Paris-Diderot; John Berger, écrivain; Alain Bertin, Inculpés BDS, Alençon; Olivier Besancenot, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Eric Beynel, co-délégué général de l'Union syndicale Solidaires; Jacques Bidet, universitaire; Martine Billard, secrétaire nationale à l’international et au développement du réseau écosocialiste à l’international - PG (Parti de gauche); Alexandre Bilous, journaliste; Simone Bitton, cinéaste; Michel Bock, conseiller régional EELV (Europe Ecologie Les Verts); Irène Bonnaud, metteure en scène; Nicolas Bouchaud, comédien, metteur en scène; Alima Boumedienne Thiery, avocate, ex-parlementaire; José Bové, député européen; Rony Brauman, médecin, enseignant; Nicole Brenez, programmatrice; Michel Broué, mathématicien; Lionel Buriello, secrétaire général CGT Arcelor-Mittal Florange; Judith Butler, professeure, University of California Berkeley;

    Nicole Cage, professeure, écrivaine, poétesse; Claude Calame, historien et anthropologue, EHESS; Paul Carali, dessinateur de presse; Carmen Castillo, cinéaste; Philippe Caubère, comédien, auteur et metteur en scène; Nahla Chahal, universitaire; Hugo Chesnard, réalisateur; Samuel Churin, comédien; Anne Clerval, géographe, université Paris-Est Marne-la-Vallée; Compagnie Jolie Môme; Eric Coquerel, secrétaire national à la coordination politique - PG (Parti de gauche); Philippe Corcuff, maître de conférences, IEP de Lyon; Marie Cosnay, écrivaine et enseignante; Christine Coulon, Inculpée BDS Alençon; Annick Coupé, Syndicaliste Union syndicale Solidaires; Pierre Cours-Salies, sociologue; François Cusset, écrivain, professeur, université Paris-Ouest; 

    Sonia Dayan-Herzbrun, professeur émérite à l'université Paris Diderot-Paris 7; Christine Delphy, directrice de recherche émérite, CNRS; Sandra Demarcq, membre de la direction du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Christophe Delecourt, syndicaliste CGT; Gérard Delteil, écrivain; Catherine Diverrès, chorégraphe; Eli Domota, secrétaire Général UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe) et porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon); Elsa Dorlin, professeure, université Paris 8 Saint-Denis; Cédric Durand, économiste, université Paris 13;

    Laurent Esquerre, Alternative libertaire; Jean Baptiste Eyraud, militant du logement;

    Eric Fassin, sociologue, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis; Loic Faujour, dessinateur; Silvia Federici, Hofstra University (USA); Geneviève Fraisse, directrice de recherche CNRS; Nicolas Frize, compositeur;

    Jacques Gaillot, évêque de Parthénia; Isabelle Garo, enseignante en philosophie; Franck Gaudichaud, maître de conférences, université de Grenoble; Sylvain George, cinéaste; Jérôme Gleizes, conseiller de Paris EELV (Europe Ecologie Les Verts); Jean-Luc Godard, cinéaste; Cécile Gondard-Lalanne, co-déléguée générale de l'Union syndicale Solidaires; Dominique Grange, chanteuse; Alain Gresh, journaliste; Alain Guiraudie, cinéaste;

    Kaddour Hadadi, HK et les Saltimbank; Abdellali Hajjat, sociologue, université Paris-Ouest Nanterre; Gisèle Halimi, avocate à la Cour de Paris, ancienne ambassadrice de France auprès de l’Unesco; Salah Hamouri, militant franco-palestinien, ancien prisonnier de l'Etat d'Israël; Eric Hazan, éditeur (La fabrique);

    Imhotep (groupe IAM), musicien; Rada Ivekovic, philosophe;

    Hugues Jallon, éditeur; Chantal Jaquet, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; Sylvie Javaloyès, syndicaliste;

    Pierre Khalfa, co-président de la Fondation Copernic; Danièle Kergoat, directrice de recherche honoraire au CNRS; Razmig Keucheyan, maître de conférences, université Paris 4 Sorbonne; Nicolas Klotz, cinéaste; Stathis Kouvelakis, universitaire, membre de la direction de Syriza; Alain Krivine, ancien député européen;

    Arlette Laguiller, Lutte Ouvrière; Annie Lahmer, co-secrétaire régionale EELV (Europe Ecologie Les Verts); Véronique Lamy, PCOF (Parti communiste des ouvriers de France); André Langaney, généticien; Pierre Laurent, PCF (Parti communiste français); Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire; Jean-Claude Lefort, ancien député PCF (Parti communiste français); Patrick Le Hyaric, PCF (Parti communiste français); Renée Le Mignot, co-présidente du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples); Claude Leostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine; Didier Lestrade, journaliste, écrivain; Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur émérite, université de Nice; Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire; Ken Loach, réalisateur; Frédéric Lordon, chercheur au CNRS; Michael Lowy, chercheur retraité du CNRS;

    Christian Mahieux, syndicaliste Union syndicale Solidaires; Henri Maler, retraité de l'Éducation nationale; Jean-Paul Manganaro, professeur émérite, Lille 3; Dominique Manotti, romancière; Marie-José Malis, metteur en scène; Chantal Mallet, Inculpée BDS Alençon; Noël Mamère, député; Joëlle Marelli, directrice de programme au Collège international de philosophie; Catherine Marnas, metteur en scène; Myriam Martin, porte-parole d'Ensemble; Myriam Marzouki, metteure en scène; Jean-Charles Massera, écrivain, artiste; Lilian Mathieu, sociologue, CNRS; Xavier Mathieu, syndicaliste, ex porte-parole des Conti; Caroline Mecary, ex co-présidente de la Fondation Copernic; Mohamed Mechmache, AC LE FEU; Jean-Luc Mélenchon, Parti de gauche; Quentin Meillassoux, maître de conférences (Paris-1, Panthéon-Sorbonne); Daniel Mermet, journaliste; Arnaud Meunier, metteur en scène; Avi Mograbi, cinéaste; Mokless (Scred Connexion), auteur et interprète; Marie José Mondzain, directrice de recherche émérite au CNRS; Jo Montier, Inculpé BDS Alençon; Gérard Mordillat, écrivain, cinéaste; Carlos Moreira, secrétaire général de la fédération nationale des industries chimiques CGT; Alain Mosconi, délégué syndical SNCM STC; Chantal Mouffe, professeure, University of Westminster, London; Mric, dessinateur;

    Olivier Neveux, professeur, université Lyon 2;

    Gilbert Pago, universitaire; Ugo Palheta, maître de conférences, Lille-3; Jean-Michel Palin, éducateur spécialisé, homme de théâtre; Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire (Paris 8), écrivain; Willy Pelletier, sociologue; Charles Pennequin, poète; Elisabeth Perceval, cinéaste; Gilles Perrault, écrivain; Serge Pey, poète; Roland Pfefferkorn, professeur de sociologie, université de Strasbourg; Christian Pierrel, PCOF (Parti communiste des ouvriers de France); Philippe Pierre Charles, dirigeant du Groupe Révolution Socialiste; Philippe Pignarre, éditeur, président de la Société Louise-Michel; Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération Paysanne; Didier Porte, humoriste et chroniqueur; Christine Poupin, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Philippe Poutou, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste);

    Serge Quadruppani, écrivain, traducteur; Nathalie Quintane, écrivain, enseignante; 

    Jacques Rancière, professeur émérite à l'Université de Paris 8; Maurice Rajsfus, écrivain et président de l'Observatoire des libertés publiques; Patrick Raynal, romancier; Emmanuel Renault, professeur, université Paris Ouest; Catherine Ribeiro, artiste, auteur, compositeur; Michèle Riot-Sarcey, historienne; André Rosevègue, co-Président de l'UJFP (Union juive française pour la paix); Kristin Ross, professeure, New York University; Mohamed Rouabhi, auteur, metteur en scène; François Ruffin, journaliste; 

    Robert Sae, responsable du CNCP (Conseil national des comités populaires); Saidou, ZEP; Julien Salingue, chercheur en science politique; Catherine Samary, économiste, retraitée de l'université Paris Dauphine; Shlomo Sand, historien israélien; Joan W. Scott, professeure émérite, Institute for Advanced Study (Princeton NJ); Thomas Sommer-Houdeville, « Flottille pour Gaza »; Catherine Sinet, journaliste; Siné, dessinateur; Evelyne Sire-Marin, magistrat et militante associative; Pierre Stambul, co-président de l’UJFP (Union juive française pour la paix); Bernard Stiegler, philosophe; Michel Surya, écrivain, directeur de la revue “Lignes”, éditeur; Taoufiq Tahani, président de l'AFPS (Association France Palestine Solidarité);

    Jacqueline Tally, secrétariat général de la CDMT (Centrale démocratique martiniquaise des travailleurs); Tardi, dessinateur; Stavros Tombazos, professeur de sciences politiques (Université de Chypre); Enzo Traverso, historien, Cornell University (New York); Jacques Testart, directeur honoraire de recherches à l'Inserm; Dominique Tricaud, avocat; Marcel Trillat, réalisateur;

    Roseline Vaccheta, ancienne députée européenne; Nicolas Vieillescazes, éditeur, Les Prairies ordinaires;

    Dror Warschawski, chercheur au CNRS; Michel Warschawski, militant anti-guerre israélien; Ellen Meiksins Wood, écrivain;

    Yannis Youlountas, écrivain, cinéaste; Youssoupha, rappeur;

    Sophie Zafari, syndicaliste enseignant; Laurent Zappi, syndicaliste enseignant; Zebda, musiciens; Malika Zediri, militante association de chômeurs chômeuses.

    Signer l'appel

    http://www.petitions24.net/solidarite_avec_les_palestiniens


  • Rennes, soutien aux kurdes de syrie (akb)

    kuyt En Allemagne aussi

    A Rennes, plusieurs centaines de Kurdes, auxquels s’étaient jointes les Amitiés kurdes de Bretagne, avaient manifesté le 27 septembre leur soutien aux Kurdes de Syrie et rendu hommage aux Kurdes victimes de la barbarie, auxquels ils avaient associé Hervé Gourdel, lâchement assassiné par les mêmes barbares.

    Ils se sont relayés toute la semaine place de la mairie pour aller à la rencontre des Rennaises et Rennais et les inviter à signer des pétitions.

    Vendredi soir a été un temps fort avec prises de paroles des présidents d’Amara – Maison du Peuple kurde et des AKB. La présence nombreuse de femmes a été remarquée. Des femmes kurdes, mais aussi des représentantes de l’UDB et des AKB. On pouvait lire, sur une pancarte dénonçant le trafic d’esclavage sexuel mis en place par le prétendu «Etat islamique»: « Les femmes du monde entier s’unissent contre l’EI ».

    Des manifestations de soutien sont organisées dans les différentes parties du Kurdistan mais aussi en Europe, où les Kurdes de la diaspora sont particulière- ment actifs. Les organisations réunies dans la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (parmi lesquelles l’UDB et les AKB) ont lancé une pétition.

    samedi 4 octobre 2014   Amitiés kurdes de Bretagne

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/spip.php?article855

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    Syrie CDKF - 2 octobre 2014
     
    History, analyses, debates BENNOUNE Karima - 1 October 2014
     
    Women, patriarchy, LGBTI OWFI - 28 August 2014
     
    Non-State Actors Human Rights For All - 7 February 2010
     
    Histoire FENZI Mourad - 28 septembre 2014 A
     
    SABADO François - 24 September 2014
     
    Amitiés kurdes de Bretagne - 29 septembre 2014
  • Action à Oakland (Usa)

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  • Témoignage à Saint Malo (Afps 35)

    Anne de Bretagne

    MARYAL, une Palestinienne chrétienne, témoignera de son histoire et de la situation de son pays sous occupation. Nous sommes heureux de la recevoir à Saint-Malo, nous vous invitons à venir écouter son témoignage et à échanger avec elle.

    LUNDI 6 OCTOBRE 2014
    à partir de 18 heures
    MAIRIE DE PARAME SAINT-MALO

    La soirée se terminera par un « buffet partagé » pour lequel nous vous invitons à amener un petit « quelque chose » salé ou sucré.

    Association France Palestine Solidarité Pays de Saint-Malo
    CCFD Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement)
    Contacts :  02-99-40-30-59 et  02-96-89-12-49

    http://www.rennespalestine.fr/?+Temoignage,150+