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Solidarité - Page 18

  • Trégor Palestine (AFPS)

    lannio

    3e quinzaine de la Palestine en Trégor

    10 au 22 Janvier 2017 – Lannion, Bégard, Locquémeau, Plestin

    Exposition « Un mur au (mi)lieu des mo(r)ts : le mur de séparation qui enferme les Palestiniens »

    Du mardi 10 au mercredi 18 janvier : Cafétéria de l’Espace St-Anne – Lannion – De 9h30 à 12h et de 14h à 17h30 – Entrée gratuite Cette exposition sera aussi proposée au café Théodore (Locquémeau) du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Vendredi 13 Janvier

    Conférence – Contre l’apartheid israélien – Pour la défense de la population de Gaza en cage

    trégor palestine (afps) dans Altermondialisme

    Pierre STAMBUL et Sarah KATZ de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Salle de conférence – Espace Sainte Anne – 2, rue de Kérampont – Lannion – 20h30 – Entrée libre

    Pierre Stambul, fils de résistants déportés, est coprésident de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions Acratie : « Israël/Palestine, du refus d’être complice à l’engagement » (2012), « Le Sionisme en question » (2014), « Chroniques de Gaza ; mai-juin 2016 » (co-écrit avec Sarah Katz ; 2016)

    Dans un premier temps, Pierre Stambul décrira la destruction de la société palestinienne qui est à l’œuvre : occupation, colonisation, fragmentation, apartheid, crimes de guerre … Il dénoncera l’idéologie sioniste qui est à l’origine de cette guerre, l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour défendre le colonialisme et la criminalisation du BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).

    Dans un deuxième temps Sarah Katz et Pierre Stambul, raconteront, à partir de photos, ce qu’ils ont vu à Gaza lors de leur séjour en mai-juin 2016 : une cage hermétique, une volonté délibérée de l’occupant de transformer les Gazaouis en assistés et la résistance de la population, une société hautement éduquée, les différents partis politiques, la division palestinienne qui est une grande victoire de l’occupant. Ils présenteront leur livre « Chroniques de Gaza ».

    Samedi 14 janvier

    Soirée festive Jazz et crêpes – Au profit de la coopérative d’Al Sanabel

    Café Les Valseuses (en face de l’église de Brélévenez) – Lannion – 18h – Tarif : 6€ Restauration sur place : galettes et crêpes:

    JSON : formation de jazz (quintet) qui reprend des standards pour proposer un jazz moderne et dynamique, qui flirte parfois avec le funk

    Sulfate de cuivres proposera en première partie une évocation de l’âge d’or du jazz, faisant notamment référence au célébrissime Big Band de Duke Ellington, avant de présenter en deuxième partie une sélection de musiques de films, de musiques des Balkans et de génériques TV qui rappelleront bien des souvenirs !

    Dimanche 15 Janvier

    Conférence – Les enfants de Gaza

    MJC de Bégard – 16h – Entrée libre

    Conférence de Mme Kilani Nabila, Directrice du Centre Culturel, Éducatif et de Formation de Beith Lahiya ( CETC-Nord Bande de Gaza ) Conférence organisée par l’association d’aide médicale AMANI qui s’engage avec le CETC dans un projet de soutien psychologique auprès des enfants de Gaza.

    Jeudi 19 Janvier

    Mur – Film documentaire de Simone Bitton (2004) – 1h40
    Café Théodore – Trédez-Locquémeau
    20h30 – Entrée gratuite Soupe dès 19h30

    Mur est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres.

    Sur le chantier aberrant du mur, les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers. Toute la beauté de cette terre et l’humanité de ses habitants sont offertes au spectateur comme un dernier cadeau, juste avant de disparaître derrière le Mur.

    Exposition sur le mur de séparation du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Dimanche 22 janvier

    La Palestine au cinéma

    Cinéma Le Douron – Plestin les Grèves

    De 14h à 18h Entrées : 5 € la séance – 9 € les deux séances

    14h – OMAR – Fiction – 1h 37min – De Hany Abu-Assad

     dans Anticolonialisme

    Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal.

    Capturé par l’armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause ?

    Entracte Pâtisseries palestiniennes, thé, café

    Projection de dessins satiriques

    16h – 3000 nuits – Fiction – 1h43min – De Mai Masri (sortie nationale le 4 janvier 2017)

     dans Antiimpérialisme

    Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Une jeune institutrice de Naplouse, vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais elle découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant.

    « Voyez ce film ! Voyez-le maintenant ! » C’est Ken Loach qui le dit !

    http://www.france-palestine.org/

  • Après Homs, Daraya, Alep,… Assad détruit Wadi Barada (Anti-k)

    Manif samedi 14 janvier:

    Après Homs, Daraya, Alep,…

    Assad détruit Wadi Barada

    Appel au rassemblement à Paris

    Samedi 14 janvier 2017 à 15h00 

    Fontaine des Innocents

    Métro : Chatelet ou Chatelet-les-Halles

    Rassemblons-nous pour exprimer notre solidarité avec le peuple syrien en lutte pour sa liberté

    Contre la barbarie du régime d’Assad et celle de ses alliés (Poutine, le régime iranien et ses milices extrémistes),

    Contre la barbarie de Da’ech comme de tous les extrémismes.

    • Les milices de Assad et de ses alliés assiègent wadi Barada, banlieue libérée de Damas, dans le but d’affamer sa population, de la soumettre et, comme celle de Daraya et d’Alep, de la forcer à partir pour la remplacer par une population « démographiquement loyalistes ».

    • Comme toutes les autres régions libérées par les forces d’opposition, Wadi Barada subit les bombardements en tous genres, au Napalm, aux Barils d’explosifs,…détruisant toutes les infrastructures de la vie civile, à commencer par les sources d’eau alimentant la population en eau potable, comme à Aïn el Fija visée par des barils de poudre.

    • La folie criminelle de la dictature Assad et de ses alliés, à l’œuvre depuis bientôt six ans, s’accompagne de propagande parlant de « cessez-le-feu, de négociations et de règlement politique » en Syrie !

    • Au prix de sacrifices surhumains, le peuple syrien est décidé à poursuivre son combat pour sa liberté et sa dignité ; pour bâtir une société démocratique, de droit et de justice, basée sur l’égalité de tous ses citoyens, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse.

    http://www.anti-k.org/

  • Nouveautés "Syrie"

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    Ce que Bachar el-Assad n’a pas dit aux médias français…par Anthony SAMRANI

    Les leçons de la révolution syrienne. Entretien avec Ghayath Naisse

    Syrie : Les peuples sacrifiés sur l’autel des grandes puissances (Joseph Daher NPA)

     

  • Marseille : Soirée « La Syrie, une révolution isolée » (Souria Houria)

    La Syrie, une révolution isolée
    JEUDI 26 JANVIER 18H30
    Théâtre de l’Oeuvre

    Marseille

    1 rue Mission de France

    Avec Joseph Daher,

    Joseph Daher est un activiste et universitaire. Il est fondateur du blog Syria Freedom Forever
    Exposition de caricatures de Hani Abbas, Mahmoud Salameh et Anouar Aissa
    Projection de court-métrages et pour finir concert du groupe Catherine Vincent et Mohamad Al RASHI Amour Paix et Révolution

    Un temps de restauration est également prévu. Vous pourrez déguster sur place un repas syrien. Les fonds récoltés seront envoyés en Syrie aux familles en difficulté.

    Facebook

  • Selon Abou Jahjah l'attaque en Israël n'est pas du terrorisme, Francken le taxe de "malade" (RTBF)

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    L'attaque au camion-bélier sur des militaires qui a tué quatre militaires israéliens dimanche à Jérusalem a été qualifiée sur Facebook de "nécessaire" par Dyab Abou Jahjah: 'Une attaque contre des soldats occupants dans un territoire occupés n'est pas du terrorisme! C'est une acte de résistance", ajoute le chroniqueur flamand d'origine libanaise dans un tweet.

     

    Selon Dyab Abou Jahjah, l'attaque de dimanche n'est pas un attentat terroriste mais "une attaque légitime contre des soldats d'occupation".

    "Libérez la Palestine par tous les moyens nécessaires", écrit-il sur Facebook, complétant quelques heures plus tard son argumentaire sur son site personnel en faisant appel à des notions de droit international (en anglais). L'expression "par tous les moyens nécessaires" issue des Mains Sales de Jean-Paul Sartre a été reprise par Malcolm X dans un discours de 1964, qui incluait la violence comme un des moyens pour arriver à un but. 

    Dyab Abou Jahjah dit aussi ne pas approuver la violence, et ne pas se réjouir de la mort de soldats, tout comme il ne se serait pas réjoui de "la mort de soldats nazis dans les années 40". "Mais la violence comme autodéfense est parfois inévitable", conclut-il.

    "Malade"

    La nouvelle polémique qu'il a ainsi déclenchée a reçu des soutiens mais aussi des critiques en nombre, dont celle du secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken (N-VA). Theo Francken interprète la sortie de Dyab Abou Jahjah comme un "choix pour le califat" contre Israël et le qualifie de "malade".

    Le secrétaire d'Etat partage aussi quelques profils Facebook de personnes ayant "liké" le statut de Dyab Abou Jahjah, dont des élus PVDA (PTB), sp.a mais aussi des syndicalistes de la FGTB, une avocate et un comédien.

    Remercié par De Standaard

    Dyab Abou Jahjah, écrivain, activiste et fondateur de la Ligue arabe européenne, publie une chronique hebdomadaire dans De Standaard. Lundi après-midi, le quotidien flamand a fait savoir qu'il mettait un terme à sa collaboration pour avoir "franchi les limites du débat publique que De Standaard entend mener sur ses propres plateformes". En réaction, Dyab Abou Jahjah dit que la "pression N-VA sur De Standaard était devenue trop grande".

    https://www.rtbf.be/

  • Brest Gaza (AFPS)

    brest

    Mardi 17 janvier, à 20h, salle de la maison des syndicats à Brest,
     
    Amani et l’AFPS de Brest vous invitent à une réunion sur un projet de soutien psychologique des enfants de Gaza, en présence de Nabila KILANI, directrice du centre culturel et éducatif de Beit Lahia, au nord de Gaza.
     
    Pour ceux qui ne la connaissent pas, AMANI est une association médicale qui a été fondée à Lannion en 2003 par 5 médecins français afin d’aider les médecins et le personnel médical palestinien à faire face aux difficultés. Amani va signer une convention avec le centre culturel et éducatif BEIT LAHIA   en vue d’initier un centre à GAZA pour le soutien  psychologique des enfants de Gaza.
     
    ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITE

    Maison de l’International
    50 Esplanade de la Fraternité
    29200 Brest
     
    Adresse postale:
    245, Cours Aimé Césaire
    29200 Brest 

    www.france-palestine.org
    afpsbrest.wordpress.com
    www.facebook.com/afps.brest

  • Collectif pour une Syrie libre et démocratique (PSLD)

     syr

    Est ce le rôle de journalistes de servir la soupe à Bachar el-Assad, coupable de guerre et crimes contre l’Humanité ?

    Alors que la reprise violente d’Alep par le régime syrien a fait il y quelques semaines la Une de l’actualité en France, les larmes de crocodile de certains de nos médias se sont bien vite séchées. France Info, RTL, et LCP viennent de tendre leurs micros à Bachar el-Assad désireux de communiquer en direction du pays des Droits de l’Homme.

    Le problème n’est pas le contenu des propos de Bachar el-Assad, ils sont sans surprise et restent dans le déni le plus complet, faisant les amalgames habituels les plus grossiers entre terroristes et populations civiles pour justifier le massacre du peuple syrien depuis plus de 6 ans .

    Le problème est que pour réaliser un coup médiatique des journalistes puissent abandonner leur éthique en interviewant un criminel de guerre et criminel contre l’Humanité dument identifié comme tel par la commission d’enquête de l’ONU des droits de l’Homme à Genève.

    Tout aussi surprenant sont les commentaires qui ont suivi, pour la plupart complaisants, uniquement narratifs des propos du boucher de Damas, sans recul ni analyse quelque peu contradictoire. Affirmer « la victoire « de Bachar el Assad comme inéluctable alors que pour l’anecdote les trois parlementaires français partis en visite d’allégeance ont été bloqués plusieurs heures dans l’ aéroport d’Alep suite à des tirs de la part des rebelles, nous fait mesurer le niveau de pertinence de certaines analyses journalistiques.

    Après l’effarante interview du boucher de Damas parue il y a quelques semaines dans le journal russe Komsomolskîa Pravda, cet épisode ne fait que confirmer le haut niveau de pression exercée sur les médias et sur l’opinion française et européenne par le camp de Poutine et d’Assad.

    Rétablir la vérité des faits est un devoir de solidarité pour les tenants d’une Syrie libre et démocratique.

    Paris le 10 janvier 2017

    collectif.psld@gmail.com

    Facebook : https://www.facebook.com/SyriePSLD2011/?ref=ts&fref=ts.

    http://www.europe-solidaire.org/

  • Nouveautés "Syrie"

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    Dans un entretien, Bachar Al-Assad se dépeint en leader démocrate, pacifiste et populaire (Anti-k)

    Pour Bachar Al-Assad, la position de François Fillon sur la Syrie est « une très bonne chose » (Le Monde)

    Syrie: ces parlementaires français sur le sulfureux chemin de Damas (L'Express)

  • Toulouse Solidarité Palestine

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    Dans le cadre des journées d'actions du 13 au 15 janvier 2017 pour la libération d'Ahmad Sa'adat (secrétaire général du FPLP) et de tous les prisonniers palestiniens, nous organisons une table d'infos sur Toulouse. Venez nombreux et nombreuses pour nous rencontrer et donner un coup de main. La solidarité est notre arme ! Palestine vaincra !

    Facebook

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  • Le Hamas aujourd’hui (Les Clefs du MO)

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    Leila Seurat est docteur en science politique (Sciences Po Paris) et chercheur associée au CERI (Centre de Recherches Internationales).

    Quelles sont les origines du Hamas ?

    Le Hamas puise ses racines du début du 20è siècle. Il constitue la branche palestinienne des Frères musulmans. On retient souvent la date de 1947 pour souligner l’implication des Frères musulmans dans la première guerre israélo-arabe mais les relations entre les Frères et la Palestine lui préexistent : Abd al-Rahman al-Sa’ati, le frère de Hassan al-Banna, fondateur et théoricien du mouvement, avait réalisé un voyage en Palestine à la fin des années 1930 pour rencontrer le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini. En 1945 s’ouvre la première antenne des Frères dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem et dès 1947, ils disposent d’au moins vingt-cinq branches en Palestine.

    Durant la première guerre israélo-arabe, les Frères musulmans combattent aux côtés des forces nationalistes.

    Malgré les accusations qu’ils essuient souvent, accusés de ne pas être des « nationalistes » de la première heure et de s’être retirés de la lutte armée dès 1948, il faut noter que, jusqu’en 1967, certains Frères musulmans participeront à des actions armées ponctuelles et limitées contre les forces d’occupation dans la Vallée du Jourdain. Ils se retireront par la suite provisoirement du combat nationaliste pour se concentrer, autour du cheikh Yassine et de son organisation la Société Islamique, sur un programme d’islamisation de la société. Cet attentisme sera d’ailleurs l’un des plus vifs reproches formulés par le Fatah à l’encontre du Hamas.

    Ce n’est qu’au moment de l’irruption de la première intifada en décembre 1987, que les Frères musulmans palestiniens décident de quitter cette posture attentiste pour participer au soulèvement.

    C’est lors de la fameuse réunion de la Société Islamique dans la résidence du cheikh Yassine que sera consacré l’acte de naissance du « Hamas », acronyme de Mouvement de la Résistance Islamique. Rendue publique au mois d’août 1988, la charte précise la filiation du Hamas avec l’association des Frères musulmans.

    Il existe des rumeurs, bien évidemment fausses, selon lesquelles le Hamas serait une pure création israélienne. Alors qu’elle occupait la Cisjordanie et la bande de Gaza depuis la guerre des Six Jours en 1967, Israël avait en effet favorisé les activités caritatives des Frères musulmans en leur octroyant les licences. Toutefois, cette aide ponctuelle doit être considérée comme une simple tactique pour faire contrepoids à l’OLP – tactique politique bien connue, qui consiste à tenter de « diviser pour mieux régner ».

    Le Hamas a été inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne jusqu’en décembre 2014. Quelle est l’image du Hamas aujourd’hui ? Comment est perçu le référent religieux ?

    Mon livre Le Hamas et le monde (1), montre qu’il n’existe pas de dichotomie entre les intérêts politiques d’un mouvement et son idéologie. Avec le déclenchement des « Printemps arabes », émerge un nouveau discours de la part des dirigeants du mouvement qui place le Hamas au cœur des soulèvements populaires de la région. Le Hamas, par son exemplarité, aurait joué une rôle de précurseur dans le déclenchement des ces révoltes.

    Les détracteurs du Hamas se réfèrent souvent à sa Charte pour lui contester toute légitimité.

    Le texte présente en effet une lecture idéologique du conflit avec Israël au sein duquel la Palestine doit être défendue contre toute usurpation étrangère ; il contient également des références antisémites, proches de celles du protocole des sages de Sion. L’image violente communément associée au Hamas vient notamment de là. Cependant, réduire le Hamas à sa Charte serait oublier que, dès le milieu des années 1990, certains textes et documents officiels signés par le Hamas s’articulent autour des principales normes internationales en présentant le conflit avec Israël comme un combat légitime contre une force d’occupation et insistant sur la légalité de certaines résolutions onusiennes.

    La question de la pertinence de la Charte se pose au sein des rangs du mouvement : certains considèrent qu’un tel manifeste, rédigé dans l’urgence, ne devrait plus constituer une référence et que la référence officielle du Hamas est désormais le document des prisonniers reconnaissant la validité des frontières de 1967 signé en juin 2006. D’autres pourtant continuent de se réclamer de la Charte, indissociable de l’identité même du Hamas : reconnaître la « caducité » de la Charte, comme l’avait fait Yasser Arafat en 1989 augmenterait le risque d’une assimilation à l’OLP.

    Quelle est la nature des liens entre le Hamas et l’Iran ?

    L’alliance entre le Hamas et l’Iran remonte au début des années 1990. Elle s’explique d’une part par la Première guerre du Golfe et la prise de position de Yasser Arafat en faveur du Président irakien Saddam Hussein ; d’autre part par l’ouverture de pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens au sommet de Madrid puis d’Oslo. Ces deux événements poussent la République islamique à rompre ses relations avec l’OLP. Pour l’Iran, le Hamas apparaît comme un meilleur candidat pour réaliser ses objectifs à l’échelle régionale : se présenter comme le défenseur de la cause palestinienne et renforcer son statut et son rôle parmi les « masses arabes ». L’alliance stratégique entre l’Iran et le Hamas se noue ainsi au moment de l’expulsion des membres du Hamas au Liban Sud à Marj al-Zouhour en 1992. À cette occasion, le Hamas renforce également ses liens avec le Hezbollah libanais lui aussi chiite.

    Idéologiquement cependant, le Hamas étant issu d’une branche des Frères musulmans, cette alliance se révèle rapidement problématique. Dès 1989, le cheikh Yassine avait ainsi déclaré : « les musulmans sont sunnites et pas chiites », remettant ainsi en cause la légitimité des accords en cours. En 1992, le Hamas nomme le camp de Marj al-Zouhour au Sud Liban le camp « Ibn Taymiyya » (théologien du XIIIe siècle à l’origine du salafisme). En choisissant cette figure religieuse, le mouvement faisait donc le choix de mettre en avant sa spécificité doctrinale, au détriment d’une union « arabe » ou « islamique ». Une stratégie qui sera rapidement remise en cause, dès lors que le Hamas prend conscience des avantages que comporte l’alliance avec l’Iran. L’islam est alors présenté comme facteur de communion, qui a permis de redéfinir l’alliance avec la République islamique chiite sous une forme islamique.

    En quoi les « printemps arabes » et la guerre civile en Syrie ont pu affecter les positions du Hamas ?

    Après son départ de Jordanie en 2000, le leadership extérieur du Hamas, mené par Khaled Mechaal, s’était installé à Damas. Il entretenait d’excellentes relations avec le régime syrien, l’Iran et le Hezbollah réunis autour d’un axe communément appelé le « front du refus ». Le déclenchement du soulèvement populaire en Syrie a provoqué de nombreuses ruptures. Les guerres qui ont lieu aujourd’hui au Moyen-Orient s’enlisent dans une opposition confessionnelle chiite-sunnite. L’axe chiite (Iran, Syrie, Hezbollah) qui soutenait financièrement le Hamas est mis à mal, d’autant plus que des militants du Hamas ont participé à la lutte contre Bachar al-Assad. Le Hamas se trouve face à un dilemme crucial : se taire, et prendre le risque d’être accusé de soutenir Bachar al-Assad, ou exprimer des espoirs de liberté et de justice, mais en se faisant l’adversaire du régime. Après quelques tergiversations, il quitte Damas en février 2012.

    Cette rupture avec le régime syrien pose de grandes difficultés au mouvement, qui tente d’abord d’installer les nouveaux bureaux au Caire. Mais face au renversement de Mohamed Morsi en 2013, Doha est apparu plus stable, et c’est au Qatar que le Bureau politique s’est finalement reconstitué. Mais cette réorientation de politique étrangère par Mechaal fut très mal perçue par l’Iran. Mechaal n’a pas hésité à apparaître en public aux côté du Cheikh Youssef al-Qardawi, qui accusait en juin 2013 dans un discours à la grande mosquée de Doha l’Iran et le Hezbollah de faire le jeu des sionistes. Dans un communiqué, Mechaal lui-même demandait solennellement le retrait de l’Iran en Syrie. Par ailleurs, le Qatar a engagé un rapprochement avec l’Arabie saoudite, de moins en moins virulente à l’égard des Frères musulmans. Cela participe d’une recomposition des alliances qui a tout pour déplaire à l’Iran, qui n’a cependant pas rompu ses relations avec les dirigeants du Hamas à Gaza : Mechaal est devenu persona non grata à Téhéran et c’est à lui spécifiquement que les réponses iraniennes s’adressent. Depuis cette « crise », les relations entre le Hamas et l’Iran semblent s’être apaisées.

    Que peut-on attendre des prochaines élections internes du mouvement ?

    Le Hamas a été mis en difficulté par l’évolution du contexte régional qui s’est révélé loin de ses pronostics et de ses attentes. En Égypte, dès juillet 2013 le maréchal Sissi a déposé le candidat élu Mohamed Morsi ; en Syrie, le régime d’Assad s’est maintenu et les rebelles ont perdu du terrain ; la Turquie quant à elle a opéré un rapprochement avec Israël. Malgré ces difficultés, le Hamas demeure un acteur incontournable tant sur le plan intérieur que régional.

    Lors des dernières élections estudiantines qui ont eu lieu au mois de mai dernier, le Hamas a obtenu un score supérieur à celui de son rival nationaliste.

    La récente annulation des élections municipales pourrait également être le signe d’une mise en difficulté du Fatah. Sur le plan régional, les pays arabes a priori intransigeants vis-à-vis du Hamas comme l’Égypte ne peuvent pas complètement ignorer l’autorité que le mouvement exerce de facto à Gaza. Par l’intermédiaire de Mohamed Dahlan dont les ambitions politiques sont désormais connues de tous, le Hamas peut renouer avec les autorités égyptiennes pour essayer d’obtenir l’ouverture du passage de Rafah. Le Qatar reste également un allié important pour le Hamas, jouant un rôle dans les tentatives de réconciliation palestinienne et accueillant le président de son bureau politique Khaled Mechaal. Celui-ci a déclaré ne pas être candidat à sa réélection dans les prochaines élections internes du mouvement et le renouvèlement de son bureau politique. Alors qu’il apparaissait pour beaucoup comme le successeur naturel de Mechaal, Ismaël Haniyeh a récemment annoncé son retour dans la bande de Gaza. Alors qu’il se trouvait à Doha depuis plusieurs semaines, ce retour en Palestine pourrait préfigurer d’un recentrement sur un autre candidat cette fois issu de la diaspora, Moussa Abu Marzouq.

    Entretien avec Leila Seurat 
     05/12/2016

    Propos recueillis par Mathilde Rouxel, à Beyrouth

    (1) Leila Seurat, Le Hamas et le monde, Préface de Bertrand Badie, Paris, CNRS Editons, octobre 2015.

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/

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