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Solidarité - Page 19

  • Syrie : Intervention lors du rassemblement du 7 janvier 2017 à Paris (Anti-k)

     

     

    Je suis enseignante et militante syndicale (syndiquée au Snes-FSU, qui est le plus gros des syndicats enseignants). 
    J’interviens dans mon syndicat en soutien à la révolution syrienne, et je participe au collectif « Avec la Révolution Syrienne » qui est un regroupement d’organisations syndicales, politiques et associatives soutenant la révolution syrienne et qui collabore avec d’autre groupes tels le mouvement Nasskoune. 
    Les propos que je vais tenir sont largement partagés par ce mouvement et les organisations du collectif « Avec la Révolution Syrienne » et seront traduits par Fadwa.

    Cela fait bientôt 6 ans que le peuple syrien est sorti dans les rues pour demander la liberté.
    6 ans que le peuple syrien subit une barbarie sans nom, qu’il résiste et exige, toujours, la chute du régime.

    Nous savons depuis longtemps que les États et gouvernements sont capables de barbaries sans limites, surtout lorsqu’il s’agit de mater les peuples.

    Ainsi, dans la révolution syrienne, le plus extraordinaire ce n’est pas la barbarie du régime et de ses alliés, mais le plus extraordinaire, c’est la capacité de résistance du peuple syrien, une résistance qui s’est heurtée et se heurte encore à une immense violence physique, et à d’immenses obstacles politiques.

    Parmi ces obstacles, il y a le soutien ouvert de certaines puissances telles la Russie et l’Iran, au régime de Bachar al-Assad. Mais il y a aussi la politique d’autres puissances qui ont prétendu aider la résistance mais qui ont, dans les faits, protégé Bachar al-Assad contre cette résistance.

    Un exemple : celui des Etats-Unis qui à l’été 2011, pensant qu’Assad ne pourrait tenir, avait exigé son départ. Peu après, Obama fixa une « ligne rouge », l’utilisation des armes chimiques, ce qui revenait à autoriser le reste. 
    Et à l’été 2013, lorsque le régime utilisa massivement les armes chimiques, Obama annula toute riposte et trouva un accord avec Poutine.

    Un autre exemple : celui des gouvernements français, qui firent beaucoup de bruit avec leur bouche mais qui avec un décalage plus ou moins grand, collèrent aux positions successives d’Obama.
    Plus encore, après les attentats de Paris de novembre 2015, Hollande chercha une coopération ouverte avec Moscou alors même que l’armée de Poutine massacrait déjà les civils syriens au nom d’une prétendue lutte contre Daesh. 
    Et en parallèle, Hollande restreignait nos libertés, notamment celle de manifester, par l’instauration de l’état d’urgence.

    C’est au regard de ces analyses que l’on peut comprendre la chute d’Alep ou la poursuite des exactions en Syrie, comme ces derniers jours à Wadi-Barada, et que les villes tombent les unes après les autres.

    Il n’y a donc rien à attendre de ces faux amis qui parlent de « démocratie », et qui collaborent entre eux à l’ONU notamment, contre la révolution syrienne. L’ONU, une organisation qui n’intervient que lorsque les grandes puissances sont d’accord entre elles, et dont le travail humanitaire depuis 2011 en Syrie témoigne d’une collaboration scandaleuse avec le régime de Assad.

    La seule solidarité avec la révolution syrienne viendra de la solidarité internationale des peuples, pas des gouvernements. Une telle solidarité commence avec la reprise à notre propre compte des principales revendications du peuple syrien en lutte contre Assad et contre Daesh. Ainsi, nous exigeons :
    * l’arrêt immédiat de tous les bombardements, français compris
    * la libération immédiate de tous les prisonniers politiques
    * la levée immédiate de tous les sièges
    * le départ immédiat de toutes les forces armées étrangères
    C’est pourquoi nous affirmons que la revendication du peuple syrien, pour le départ de Assad et la fin de son régime, immédiatement et sans condition, est légitime. 
    C’est pourquoi nous combattons enfin toute forme de collaboration du gouvernement français avec des régimes assassins.

    Il y a eu en France des prises de position de syndicats, de partis, d’organisations démocratiques en solidarité avec la révolution syrienne. 
    On peut les juger insuffisantes, mais elles ont le mérite d’exister et doivent être démultipliées. Car depuis que la contre-révolution est à l’œuvre dans tout le Proche et le Moyen Orient, nous n’avons cesse de voir en France nos libertés démocratiques reculer.  
    Le combat pour les libertés démocratiques n’a pas de frontière. 
    Combattre pour la liberté en Syrie, c’est combattre pour la liberté en France et partout ailleurs. C’est combattre pour votre et pour notre liberté.

     Laure  9 janvier 2017

    http://www.europe-solidaire.org/

    http://www.anti-k.org/

     

  • Syrie Les femmes de la Révolution

    Ajoutée le 3 janv. 2017

    Zein Al sham is one of the women documented in the Syria Rebellious Women series. She was forced to evacuate her sieged city Aleppo at the end of last year, she was one of the latest to leave.
    زين واحدة من النساء اللواتي تتناول سلسلة "الثائرات" حكايتها٫ بقيت زين في حلب حتى آخر قافلات التهجير لتجبر أخيراً علي مغادرتها لإدلب.
    www.zaina-erhaim.com

  • Alep

    alep.jpg

    Le dernier est Nasrallah, chef du Hezbollah

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Voeux 2017

    Taoufiq Tahani, Président de l’AFPS, mardi 3 janvier 2017
    Nous vous souhaitons une très bonne année 2017, solidaire et fraternelle.
     

  • Paris Syrie

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    Rassemblement « La Syrie veut la Liberté »  Paris

    (organisé par des Syriens). 

    Le peuple syrien est exposé à un holocauste simplement parce qu’il a réclamé sa liberté, une liberté qui lui a été usurpée depuis que #Assad a volé le pouvoir en Syrie.

    Des centaines de milliers de personnes ont pris la rue et les places en Syrie, seulement parce qu’ils voulaient respirer la liberté.

    Des chanteurs ont eu la gorge coupée, des peintres ont eu les doigts cassés, des #enfants ont eu le cou brisé, des femmes ont été violées et des milliers de jeunes gens sont morts sous la torture dans les centres de détention de Assad, simplement parce qu’ils voulaient s’émanciper de la servitude de Assad.

    Dans les villes assiégées des enfants et des personnes âgées meurent de faim, et des localités subissent la violence de toutes les sortes d’armes, parce qu’ils avaient un rêve, celui de vivre libre comme d’autres #nations.

    Il est le tueur de cette époque.

    Le #crime_de_guerre qui est parrainé par les Nations Unies est le #déplacement des #civils, sous la menace de #siège, de bombardements, et de  #génocide.

    Encore et toujours, la Syrie veut la liberté #SyriaWantsFreedom

    Joignez-vous à notre campagne internationale #SyriaWantsFreedom et protestez avec nous pour exprimer votre soutien à la Syrie, aux Syriens et à leurs droits à la liberté et à une vie décente sans dictature.

    syryey.jpg

    PARIS :

    Rassemblement

    samedi 7 janvier,

    15h-17h,

    Place de la République

    Source du texte :

    https://www.facebook.com/events/832425180222993/

    Evénement sur Paris :

    https://www.facebook.com/events/1508654562500212/

    Vidéo de lancement de l’événement international :

    https://www.facebook.com/Hashtag.Revolution2011/videos/383889575293609/

    Page internationale autour des événements

    https://www.facebook.com/SyrianRovolution.Demonstration/?hc_ref=PAGES_TIMELINE

  • J’aime la révolution mais je n’aime pas les révolutionnaires (Anti-k)

    Hier, le 17 décembre, 6 ans après l’immolation de Bouazizi, nous fêtions le sixième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie.

    C’est monstrueux, mais beaucoup de ceux qui célébraient ce moment historique se félicitaient le même jour de la chute sanglante d’Alep, éreinté de l’intérieur comme de l’extérieur par les fractions concurrentes de la contre-révolution, toutes liguées d’une manière ou d’une autre pour anéantir les derniers éclats de la révolution.

    Il devrait être interdit à tout militant révolutionnaire de prononcer les paroles, célèbres dans tout le monde arabe, du merveilleux chant de Julia Boutros, Win el malayine [Où sont les millions, où est le peuple arabe].

    Un chant d’espoir, un chant d’attente, de désespoir sans renoncement, un chant qui lie la libération de la Palestine à la révolution arabe et à la mobilisation populaire. Ce chant était prophétique. Non pas en ce qu’il annonçait une réalité qui serait effectivement advenue mais en ce qu’il annonçait une possibilité qui prenait forme dans la réalité avant d’être violemment étouffée par ceux-là mêmes en partie qui vibraient lorsqu’ils entendaient l’appel de la grande chanteuse libanaise. Pas tous, je vous le concède, mais beaucoup, beaucoup trop.

    Pendant des années, des militants, les yeux humides d’émotion, ont chanté Win win win, win el malayine…Un antidote à l’abandon qui menace. Un remède contre le sentiment d’impuissance. Une arme contre la fatalité de la défaite permanente. Ils – je devrais dire « nous » – ressentaient alors une sorte de déception, presque de rancœur, contre ce peuple arabe – ou arabo-berbère dans notre Maghreb – qui semblait soumis, incapable de reprendre le flambeau des luttes révolutionnaires anticoloniales dont, un temps, Jamel Abdenasser a été le symbole à l’échelle arabe. Mais les  malayine n’avaient pas disparu, ils ne dormaient pas, ils étaient dans les prisons à ciel ouvert des Etats issus des combats pour l’indépendance.

    Pendant des années, des militants, les yeux humides d’émotion, ont chanté Win win win, win el malayine…

    Un antidote à l’abandon qui menace. Un remède contre le sentiment d’impuissance. Une arme contre la fatalité de la défaite permanente. Ils – je devrais dire « nous » – ressentaient alors une sorte de déception, presque de rancœur, contre ce peuple arabe – ou arabo-berbère dans notre Maghreb – qui semblait soumis, incapable de reprendre le flambeau des luttes révolutionnaires anticoloniales dont, un temps, Jamel Abdenasser a été le symbole à l’échelle arabe. Mais les  malayine n’avaient pas disparu, ils ne dormaient pas, ils étaient dans les prisons à ciel ouvert des Etats issus des combats pour l’indépendance.

    Il y a six ans, pourtant, l’hymne de Julia Boutros est devenu obsolète.

    Les malayine étaient là ! Dans la rue ! Excédés par les défaites successives, épuisés par la misère, affamés de dignité, avides de libertés, les malayine étaient sortis de leur torpeur. Au lendemain du 17 décembre 2010, nous n’avons pas assisté à l’éruption d’un volcan mais à l’explosion d’une chaine volcanique qui n’a pas d’autre nom que la Révolution arabe. Il était évident que dans son déferlement elle mélangerait le pire et le meilleur, qu’elle emporterait tout sur son passage, qu’aucun État de la région n’en sortirait indemne, qu’elle n’épargnerait rien et que rien, hélas, ne lui serait épargné. On ne pouvait douter qu’elle subirait le choc d’une contre-révolution mondiale, que les puissances impériales déploieraient toutes leurs forces pour en briser l’énergie et en détourner le cours, que l’État colonial d’Israël essayerait de tirer les marrons du feu, que les classes dominantes et les bureaucraties locales useraient de tous les moyens pour reprendre l’initiative, le feu, la manœuvre, le mensonge. On ne pouvait bien sûr deviner les stratégies qui seraient mises en œuvre pas plus qu’on ne pouvait anticiper Daech. Tout cela, si j’ose dire, est normal.

    Mais tout ne l’est pas. Une fois passés les premiers moments d’euphorie et les victoires initiales, ces mêmes militants qui ont tant de fois acclamé Julia Boutros, ou du moins une majorité d’entre eux, ne se sont plus reconnus dans ce peuple révolutionnaire qui n’était ni de gauche ni moderne, qui voulait « juste » sa dignité par n’importe quel moyen, sans suivre forcément les chemins qu’on lui indiquait, sans s’arrêter là où les politiciens jugeaient bon de s’arrêter, sans se soucier des « impératifs du marché » ni de la « complexité des enjeux géopolitiques ».

    Dans l’esprit de ces militants, de révolutionnaires, les malayine  sont devenus alors une masse manipulable, manipulée par les islamistes, manipulée par l’impérialisme, manipulée par l’État sioniste, manipulée par les médias, manipulée par des tas d’ennemis vrais ou fantasmatiques. Ce sont ces militants qui ont servi de tremplin à la prise du pouvoir par le Maréchal Sisi en Égypte, à celle de Béji Caïd Essebsi en Tunisie comme ils ont soutenu l’État bureaucratico-militaire syrien, laïc pour les uns, anti-sioniste pour les autres.

    Une illusion d’autant plus dramatique que la révolution des peuples de la région arabe redonnait une nouvelle perspective stratégique à la lutte palestinienne, libérée enfin, ou en voie de l’être, des enjeux et des calculs immondes des dictatures, dites progressistes ou réactionnaires, pour lesquelles la Palestine n’étaient qu’un pion, otage des rapports de puissances. A la veille de la révolution, la résistance palestinienne, détachée de sa « profondeur stratégique », c’est-à-dire des masses populaires des autres pays de la région, en avait été réduite à négocier sa survie. Elle n’avait guère d’autre choix, y compris en ce qui concerne ses composantes armées, que de s’inscrire dans des jeux diplomatiques qu’elles ne pouvaient maîtriser, de monnayer quelques ressources politiques, militaires ou financières auprès de tel ou tel État, alliés de circonstances, alliés par contrainte dont elle n’ignorait pas, malgré ses affirmations contraires, les trahisons passées et à venir. Ouvert par la révolution arabe, l’horizon palestinien s’est à nouveau fermé. Non pas à cause de la révolution mais en raison de la contre-révolution dans toutes ses expressions.

    Hier, le 17 décembre, 6 ans après l’immolation de Bouazizi, nous fêtions le sixième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie.

    C’est monstrueux mais beaucoup de ceux qui célébraient ce moment historique se félicitaient le même jour de la chute sanglante d’Alep, éreinté de l’intérieur comme de l’extérieur par les fractions concurrentes de la contre-révolution, toutes liguées d’une manière ou d’une autre pour anéantir les derniers éclats de la révolution. Je ne sais pas comment dans un cœur de militant on peut fêter à la fois la naissance d’une révolution et son agonie.

    La fin, en tout état de cause, du premier cycle de la révolution arabe.

    Je n’écris pas ces derniers mots parce que je m’obstine dans un optimisme romantique, mon humeur est plutôt au défaitisme le plus noir, mais parce que la crise politique du monde arabe, révélée par la révolution et non suscitée par elle, a atteint de telles profondeurs que les mêmes facteurs qui engendrent des tragédies sont aussi susceptibles d’engendrer leur contraire. Ce n’est pas l’histoire qui nous jugera, ce sont nos morts.

    Cet article a été publié initialement sur le blog tenu par Sadri Khiari sur le site Nawaat.

  • Fillon et Mélenchon doivent enfin s’exprimer sur la reprise de Palmyre par Daech (Anti-k)

    affiche-conference-de-jp-filiu-midan-mounira.jpg

    François Fillon et Jean-Luc Mélenchon avaient tous deux bruyamment célébré la « libération » de Palmyre par Assad et Poutine en mars 2016. Leur silence, trois semaines après la reprise de cette cité-martyre par Daech, n’en est que plus accablant.

    François Fillon et Jean-Luc Mélenchon ont construit une partie de leur stature diplomatique de présidentiable sur leur position tranchée face à la crise syrienne. L’un comme l’autre n’ont pas ménagé leur énergie pour contester les orientations de la France et sa volonté de promouvoir en Syrie une troisième voie qui ne soit ni Assad ni Daech.

    Tout à leurs amalgames, le futur candidat des Républicains et l’Insoumis auto-proclamé avaient porté aux nues l’importance de la reconquête de Palmyre par Assad et Poutine, en mars 2016, après dix mois de supplice de la ville aux mains de Daech. Relisons MM. Fillon et Mélenchon avec attention. Car pour qui prétend aux plus hautes fonctions de la République, chaque mot compte. Et pèse.

    François Fillon publie alors dans l’hebdomadaire « Marianne » une tribune intitulée « Les Leçons de Palmyre ». La conclusion en est catégorique :

    « Pour endiguer la progression de l’Etat islamique en Syrie, Vladimir Poutine a fait preuve d’un pragmatisme froid mais efficace. Il a sauvé le régime alaouite d’un effondrement probable et lui a donné les moyens de reconquérir le terrain perdu. Pendant qu’Obama et Hollande s’offusquaient du choix des Russes de bombarder les opposants à Assad sans distinction, Poutine redonnait de l’air aux forces syriennes qui sont désormais en mesure de combattre efficacement l’Etat Islamique ».

    On a du mal à comprendre comment le « choix des Russes de bombarder les opposants à Assad sans distinction » permettrait de « combattre efficacement l’Etat Islamique ».

    D’aucuns ont d’ailleurs dénoncé le fait que l’oasis de Palmyre, isolée en plein désert, avait été livrée sans grand combat à Daech en mai 2015, afin de mieux mettre en scène sa « libération » ultérieure. C’est sans doute ce que M. Fillon appelle du « pragmatisme froid mais efficace ».

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, il s’approprie sur son blog la reconquête de Palmyre avec son narcissisme coutumier :

    « Comme je suis pour ma part équipé d’un cerveau doté de mémoire (aussi longtemps que l’addiction au smartphone ne sera pas parvenu à effacer l’un et l’autre), je suis donc en état de jouir finement de l’avantage de me souvenir de ce que les uns et les autres disent, gribouillent, éructent, profèrent, fulminent, et ainsi de suite. Que ce jour est suave de ce point de vue. Oui, comment laisser passer cette douce revanche sur les détracteurs permanents de mes positions sur la Syrie, la Russie et ainsi de suite ».

    Les deux candidats à la présidentielle ont été nettement moins éloquents lors de l’abominable siège d’Alep. Il a fallu attendre le 15 décembre 2016, soit un mois après le début de l’offensive généralisée de la Russie et de l’Iran, en appui au régime Assad, pour que l’un et l’autre trouvent le temps de s’exprimer. Le temps, mais pas forcément les mots. Pour M. Fillon, il est urgent de « mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ».

    M. Mélenchon, pour sa part, exprime son indignation face aux bombardements, mais où qu’ils se produisent, à Alep, à Mossoul ou au Yémen. Il martèle que « la paix consiste à nommer les problèmes et à tâcher de les régler un à un ». Il en appelle à une « coalition universelle pour en finir avec Daech ».

    Or, au moment même où M. Fillon parle de « crimes » sans en désigner les auteurs et où M. Mélenchon s’avère incapable de « nommer les problèmes », Daech a repris le contrôle de Palmyre depuis plusieurs jours. Le bien mal-nommé « Etat islamique » a en effet profité de l’acharnement d’Assad, de Poutine et de l’Iran sur Alep pour s’emparer de la seule ville que le régime syrien pouvait prétendre avoir « libérée » des mains des jihadistes.

    La destruction à l’explosif d’un dépôt de munitions par des unités russes à Palmyre a accentué le désordre du retrait des pro-Assad face à Daech. En revanche, ce sont des avions américains, qui, le 15 décembre, ont détruit des blindés que Daech avait pu saisir à Palmyre. Quant à la malheureuse population de l’oasis, elle ne voit à ce stade aucune issue proche à son calvaire.

    Que MM. Fillon et Mélenchon aient des problèmes d’expression sur Alep, on peut le comprendre, à défaut de l’excuser. En revanche, qu’ils expliquent clairement pourquoi Palmyre signifiait tant en mars et ne signifie plus rien en décembre. Prôner une diplomatie alternative en campagne présidentielle participe de la vitalité du débat républicain. Mais ce droit implique un certain nombre de devoirs, au premier rang desquels celui de cohérence.

  • Les dindons de Palestine (Anti-k)

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    «Le monde commence à sauver Israël de lui-même», titrait lundi le quotidien israélien progressiste Haaretz, saluant la résolution de vendredi dernier du Conseil de sécurité qui déclarait «illégales» les colonies de l’Etat hébreu en Palestine.

    Un vote historique, puisque pour la première fois depuis 1980 les Etats-Unis ont décidé de ne pas opposer leur droit de véto à une décision sur ce sujet au sein de l’organe suprême de l’ONU.

    Un «cadeau de Noël» d’Obama à l’avant-veille de son départ, qui contraste avec ses oppositions constantes aux résolutions épinglant Israël aux Nations Unies durant huit ans de mandat. Volonté de laisser sa marque dans l’histoire à la dernière minute? Ou de savonner la pente au nouveau président Donald Trump, notoirement favorable à la colonisation israélienne?

    Quoi qu’il en soit, la résolution du Conseil de sécurité constituera désormais un outil de campagne pour les partisans de la paix au Proche-Orient. Il ne faudra pas en attendre davantage. Le texte n’entraîne ni sanctions, ni mécanismes de mise en œuvre dignes de ce nom.

    Israël peut continuer à feindre de ne pas comprendre le soit disant «biais anti-israélien» de l’ONU, et retirer des financements à l’institution internationale, voire crier à l’antisémitisme. Sa réaction montre encore une fois les claires intentions de la clique au pouvoir dans ce pays: continuer à morceler peu à peu la Cisjordanie afin de, tôt ou tard, l’annexer en partie, quitte à déplacer en masse les Palestiniens.

    Et il ne faut pas se leurrer. Israël a déjà transformé la Palestine en peau de léopard, avec des colonies disséminées sur tout le territoire (sauf Gaza) qui réunissent quelque 500 000 personnes et constituent pour certaines de véritables villes.

    Ainsi, si la résolution de l’ONU – qui réaffirme l’attachement de la communauté internationale à la solution de deux Etats séparés – est la bienvenue, elle apparait comme bien tardive.  Et même hypocrite: car ni les Etats européens membres du Conseil de sécurité, ni les Etats-Unis n’ont la moindre intention d’exiger réellement le démantèlement de ces complexes urbains israéliens. Encore moins d’adopter des sanctions contre Israël afin de le contraindre à rétablir une unité du territoire palestinien nécessaire à la création du nouvel Etat de Palestine.

    Quand à la solution d’un seul Etat laïque et démocratique pour les deux peuples sur l’ensemble du territoire Israël-Palestine, pas grand monde n’ose l’envisager. A l’aune de cette impasse, les Palestiniens restent les dindons de cette farce de Noël.

    Le Courrier
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