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Syrie - Page 5

  • Bourges : La Quinzaine Syrienne Du 15 Au 31 mars 2017 (Souria Houria)

    Mardi 15 mars : Rassemblement / Exposition 

    Rassemblement pour la Syrie 

    Commémoration du début de l’insurrection du peuple syrien en mars 2011

    Lieu : Place Planchat à Bourges
    Horaire : 18h

    Jeudi 17 mars : Conférence Garance Le Caisne 

    Lieu : IUT de Bourges Amphithéâtre Charost
    63 Avenue de Lattre de Tassigny, Bourges
    Horaire : 18h30

    Journaliste indépendante, elle a couvert les printemps arabes. Elle est l’auteure de Opération César, au coeur de la machine de mort syrienne. C’est le témoignage d’un photographe de la police militaire, dont le nom de code est César, qui a risqué sa vie pour exfiltrer 45 000 photos et documents de détenus torturés à mort en Sy-rie.

    L’auteure viendra présenter son livre et son en-quête et sa rencontre avec César.

    Mardi 22 mars : Conférence Jean-Pierre Filiu 

    Lieu : IUT de Bourges Amphithéâtre Charost
    63 Avenue de Lattre de Tassigny, Bourges
    Horaire : 18h30. 

     

    Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain, à Sciences Po Paris depuis 2006. De 1988 à 2006, il a servi comme conseiller des Affaires étrangères dans les ambassades de France en Syrie, en Tunisie et en Jordanie. Ses livres ou ses analyses ont été diffusés dans une douzaine de langues. Jean Pierre Filiu, viendra vous présenter l’actualité en Syrie, ainsi que des éventuels axes de résolution du conflit, et enfin comment ce pays va pouvoir se reconstruire.

    https://souriahouria.com/

  • Syrie: une génération d'enfants sacrifiés sur l'autel de la guerre (RTBF)

    Conflit en Syrie - Une génération d'enfants perdus par les traumatismes de la guerre
    Conflit en Syrie - Une génération d'enfants perdus par les traumatismes de la guerre - © Belga

    La guerre en Syrie pourrait engendrer une génération "perdue" d'enfants en raison des traumatismes endurés sous les bombes, selon l'organisation humanitaire Save the Children.

    Les entretiens menés auprès de plus de 450 enfants et d'adultes montrent un haut niveau de stress psychologique parmi les enfants, dont beaucoup souffrent d'incontinence ou développent des difficultés d'élocution. Au moins 3 millions d'enfants vivent dans des zones de guerre en Syrie et sont confrontés chaque jour aux bombardements aériens et aux tirs d'obus dans un conflit qui entame sa septième année.

    Les adultes ont rapporté que deux tiers des enfants avaient perdu un proche, vu leur maison bombardée, ou souffert eux-mêmes de blessures liées à la guerre. "Après six ans de guerre, nous sommes à un tournant", affirme l'ONG dans un rapport intitulé "Invisible Wounds" (blessures invisibles) consacré à l'impact de la guerre sur la santé mentale des enfants.

    48% des adultes ont rapporté que les enfants avaient perdu leur capacité à s'exprimer

    "Le risque d'avoir une génération brisée, perdue par les traumatismes et un stress extrême, n'a jamais été aussi grand", selon Save The Children. Quelque 84% d'entre eux ont évoqué comme première cause de leur stress les bombardements aériens et les tirs d'obus.

    Et 48% des adultes ont rapporté que les enfants avaient perdu leur capacité à s'exprimer ou développé des difficultés d'élocution depuis le début de la guerre.

    81% des enfants sont en outre devenus plus agressifs tandis que 71% souffrent souvent d'incontinence. Les enfants à Madaya sont "psychologiquement démolis et épuisés", selon un enseignant de la ville cité dans le rapport. "Ils dessinent des enfants qui se font massacrer, ou des chars, ou le siège et le manque de nourriture".

    "Les enfants espèrent mourir pour aller au paradis et être ainsi au chaud, manger et jouer", raconte un autre enseignant à Madaya. 

    RTBF avec Belga

     
     
  • Combattre les illusions « campistes » et « étatistes » : l’exemple syrien (A&R)


     
    Six ans après le soulèvement populaire syrien, le mouvement ouvrier se montre toujours incapable  de mener une politique de solidarité internationaliste avec les révolutionnaires, et de lutter face aux agressions contre-révolutionnaires de la dictature en place, des gouvernements impérialistes et des groupes réactionnaires « djihadistes ». Les initiatives militantes restent restreintes, sinon inexistantes. 

    La complexité de la situation et du mot d’ordre qui en découle 

    En 2002 et 2003, le mouvement mondial contre la guerre en Irak avait été l’un des plus grands de l’histoire. Il faisait suite à une série de mobilisations bien moins massives et populaires, mais préparatrices, en opposition aux guerre d’Afghanistan en 2001, du Kosovo en 1999 ou à la deuxième guerre du Golfe en 1990-1991... 
     
    S’opposer strictement à la guerre et à toutes les interventions militaires ne signifiait pourtant pas apporter quelque soutien que ce soit à Saddam Hussein, Slobodan Milošević ou au mollah Omar. Il s’agissait d’affirmer que ces guerres, dictées par des intérêts économiques, allaient faire plus de victimes parmi la population civile et risquaient de renforcer l’emprise des dictatures ou, dans le cas de 2003, de plonger le pays dans un chaos sans fin. Les faits l’ont confirmé. 
     
    Déjà en 1935, à propos de l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie, Léon Trotsky écrivait : « Bien entendu, nous sommes pour la défaite de l’Italie et pour la victoire de l’Ethiopie […]. Quand c’est de guerre qu’il s’agit, il n’est pas question pour nous de savoir qui est “le meilleur” du Négus ou de Mussolini, mais d’un rapport de forces et du combat d’une nation sous-développée pour sa défense contre l’impérialisme. » (« Le conflit italo-éthiopien », juillet 1935). 
     
    Trois ans plus tard, Trotsky revenait sur le mot d’ordre de défaite des puissances impérialistes : « Supposons cependant que, demain, l’Angleterre entre dans un conflit militaire avec le Brésil. […] Dans ce cas, je serai du côté du Brésil “fasciste” contre l’Angleterre “démocratique”. […] Si l’Angleterre gagnait, elle installerait à Rio de Janeiro un autre fasciste, et enchaînerait doublement le Brésil. Si au contraire le Brésil l’emportait, cela pourrait donner un élan considérable à la conscience démocratique et nationale de ce pays et conduire au renversement de la dictature de Vargas. La défaite de l’Angleterre porterait en même temps un coup à l’impérialisme britannique et donnerait un élan au mouvement révolutionnaire du prolétariat anglais. » (« La lutte anti-impérialiste – Un entretien avec Mateo Fossa », 23 septembre 1938). 
     
    Mais le cas syrien est différent. Ce ne sont pas les pays impérialistes qui, en 2011, ont exprimé la volonté d’en finir avec la dictature d’Assad, ce sont les classes populaires syriennes elles-mêmes, dans la foulée des soulèvements qui avaient mis dehors Ben Ali et Moubarak. 
     
    Les forces contre-révolutionnaires sont avant tout du côté d’Assad et de ses alliés (Iran, Russie, Hezbollah libanais)... mais aussi du côté des groupes « djihadistes », abondamment financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, les alliés régionaux des puissances occidentales. Des groupes dont l’émergence en Syrie a d’ailleurs été favorisée par Assad lui-même, qui a libéré de ses geôles nombre de prisonniers liés à Al-Qaïda ou à la mouvance intégriste armée. 
     
    En août 2012, Hollande voulait une intervention directe pour mettre fin aux agissements d’Assad. Un an plus tard, elle semblait imminente. Mais, lâché par les États-Unis et le reste de l’Union européenne, il a dû y renoncer. Ce n’est qu’en 2014 que la coalition s’est mise en place... pour lutter contre Daech et non contre Assad. Dénoncer notre impérialisme peut paraître compliqué, dans la mesure où lui-même ne sait pas où il va. 

    Le « campisme », faux nez du social-chauvinisme 

    Une position simpliste serait de soutenir Assad comme un « anti-impérialiste » menacé par les grandes puissances, un « progressiste » s’opposant aux régimes réactionnaires du Golfe. Cette politique est évidemment profondément erronée. D’une part, parce qu’elle place ses tenants dans le camp d’une dictature sanguinaire et contre un mouvement populaire et démocratique. D’autre part, parce qu’elle trahit, au mieux, une naïveté totale quant à l’anti-impérialisme d’un défenseur de longue date des intérêts des grandes entreprises françaises (voir Anticapitalisme & Révolution n°20 et 21 : « 1916-2016 : cent ans de manœuvres françaises au Moyen-Orient »). Enfin, parce que le régime baassiste est désormais clairement considéré comme un moindre mal par les bourgeoisies américaine, française ou européennes en général. Son maintien est même carrément souhaité par d’importantes franges de ces bourgeoisies, à commencer à Washington par celle qui entoure et soutient Trump. 
     
    En France, ce « campisme » est marginal au sein du mouvement ouvrier et de la « gauche ». Il s’exprime davantage dans la nébuleuse complotiste d’extrême droite, autour d’Alain Soral et autres « dissidents ». 
     
    Pourtant, une partie de la gauche dite réformiste préconise la bienveillance vis-à-vis d’Assad pour d’autres raisons. Ainsi, Mélenchon ne fait pas du dictateur un anti-impérialiste, mais il défend l’impérialisme français (si tant est que ce qualificatif ne soit pas réservé aux États-Unis et à l’Allemagne !) : « La France doit suivre son intérêt. L’intérêt de notre pays est que la région retrouve de la stabilité et de la paix. […] À mon avis, la méthode pour y parvenir est davantage du côté des propositions russes que des foucades nord-américaines ou des règlements de compte des puissances régionales. […] Il faut donc discuter avec le gouvernement syrien. […] En se coupant du dialogue avec les Russes, Hollande renforce aussi le poids de l’Allemagne sur le vieux continent. La stratégie de Hollande aggrave chaque jour davantage l’isolement et l’exposition de notre pays sans aucun retour positif discernable. » (blog de Jean-Luc Mélenchon, 30 septembre 2015). 
     
    Pour les marxistes révolutionnaires, la seule boussole est l’intérêt des opprimés et des exploités. En aucun cas, nous ne considérons tel ou tel impérialisme comme préférable à un autre. Trotsky le formulait ainsi : « Les “démocraties” impérialistes sont divisées par les antagonismes de leurs intérêts dans toutes les parties du monde. L’Italie fasciste peut très bien se retrouver dans le même camp que la Grande-Bretagne et la France, si elle cesse de croire en la victoire de Hitler. […] Et fasciste, ou “démocratique”, la France défendrait pareillement ses colonies les armes à la main. […] Les impérialistes ne combattent pas pour des principes politiques, mais pour des marchés, des colonies, des matières premières, pour l’hégémonie sur le monde et sur ses richesses. La victoire de l’un des camps impérialistes signifierait que toute l’humanité serait réduite en esclavage, que les chaînes seraient renforcées pour les colonies actuelles. » (Léon Trotsky, 1938, op. cit.). 
     
    Internationalisme ou « inter-étatisme » ? 

    L’internationalisme est une notion de classe : la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses par-delà les frontières, en refus des alliances avec leurs bourgeoisies. 
     
    En aucun cas, cela n’équivaut donc à en passer par les États bourgeois (ou des unions d’États bourgeois comme l’ONU) pour assurer la solidarité. Pourtant, dans un communiqué d’août 2014 sur la Syrie, le NPA demandait « la fourniture d’armes à toutes les forces qui combattent le confessionnalisme, arme des forces d’occupation et des forces réactionnaires ». Si cette revendication a depuis disparu de nos publications, le 2 décembre 2016, le NPA a signé un communiqué commun avec EELV et Ensemble !, demandant « une aide humanitaire massive sous l’autorité de l’ONU [pour] porter secours à la population d’Alep »
     
    On pourra rétorquer que de telles propositions sont toujours « mieux que rien », que s’y opposer serait même criminel, car au nom de grands principes on refuserait des mesures humanitaires d’urgence. Il est vrai que le mouvement ouvrier n’a pas les moyens, aujourd’hui, de fournir lui-même des armes ou une aide humanitaire. Et si d’aventure la France, les États-Unis ou l’ONU avaient la velléité de le faire, il ne serait pas question de nous y opposer. 
     
    Mais le but de ces mots d’ordre n’est pas réellement d’obtenir des armes ou de l’aide pour les insurgés et les civils. D’abord, Hollande a révélé lui-même que la France avait livré, à partir de 2012, des armes à des groupes rebelles syriens (Xavier Panon, Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, 2015). Ce qui n’a pas particulièrement aidé. Le but est de rendre notre discours « crédible », face à ceux qui pourraient nous reprocher de nous opposer à tout sans rien proposer face à l’urgence. Il peut aussi viser à « démasquer » l’hypocrisie de nos gouvernements. 
     
    Gilbert Achcar justifiait ainsi son soutien à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Libye en 2011 : « La gauche ne devrait certainement pas énoncer des “principes” absolus tels que “Nous sommes contre l’intervention militaire des puissances occidentales quelles que soient les circonstances”. Cela n’est pas une position politique, mais un tabou religieux. On peut parier sans risque que l’intervention impérialiste actuelle en Libye s’avèrera très embarrassante pour les puissances impérialistes à l’avenir. […] La prochaine fois qu’Israël bombardera un de ses voisins, que ce soit Gaza ou le Liban, les gens demanderont la création d’une zone d’exclusion aérienne. […] Il faudra organiser des piquets devant les Nations Unies à New York pour l’exiger. Il faut tous nous préparer à de telles actions, avec maintenant un puissant argument. » (Inprecor n° 571-572, mars-avril 2011). 
     
    Sans revenir sur le bilan de l’intervention en Libye et l’analyse générale de Gilbert Achcar, une telle orientation politique revient à dire que, le mouvement ouvrier et internationaliste étant trop faible, il ne faut pas s’atteler à le reconstruire, mais donner l’illusion que les États impérialistes peuvent agir dans le bon sens et qu’il faudra nous préparer demain à exiger encore plus d’eux. Et, dans le pire des cas, nous pourrons ainsi les dénoncer. 
     
    C’est ce que fait le même Achcar dans son dernier ouvrage Symptômes morbides, la rechute du soulèvement arabe, où il renvoie la responsabilité de la situation syrienne aux États-Unis qui n’ont pas livré d’armes aux rebelles progressistes. Là encore, comme si l’on avait pu s’attendre à ce qu’ils le fassent. Du reste, en 2014, les États-Unis ont collaboré étroitement avec le PYD, frange la plus progressiste dans la lutte contre Daech. Mais ils l’ont laissé tomber aussi vite pour revenir vers leur allié turc. 

    Dénoncer notre impérialisme est toujours une tâche prioritaire 

    Ne pas avoir une politique abstraite ou dogmatique, c’est justement militer en fonction de ce qu’est notre réalité. Nous ne sommes pas en capacité, aujourd’hui, de construire une solidarité directe avec des peuples insurgés subissant la guerre. Nous ne sommes pas en capacité d’obliger notre impérialisme à adopter une politique qui irait dans le sens des opprimés et des exploités. 
     
    Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons rien faire. Nous devons reconstruire l’internationalisme ouvrier. Cela passe par de petites initiatives – en lien avec d’autres organisations d’extrême gauche, comme Lutte ouvrière et Alternative libertaire –, qui prépareront le terrain à de plus grandes échéances militantes. Cela passe aussi par la dénonciation, dans les entreprises où nous intervenons, des politiques des multinationales dont les intérêts sont à l’origine de la situation. 
     
    Enfin, nous devons être prêts à aller à contre-courant, à dénoncer notre impérialisme et à expliquer que le problème n’est pas sa non-intervention, mais justement ses multiples ingérences depuis plus d’un siècle. Demander l’arrêt des bombardements sur la Syrie, ce n’est pas laisser les populations aux mains de la dictature et des « djihadistes », c’est au contraire cesser d’arroser le terreau qui les a fait pousser. 

    Jean-Baptiste Pelé
     
    Commentaire : A&R est un courant du NPA
     

  • Rojava : Les Peshmergas attaquent le Rojava et le PKK avec l’aide de la Turquie et de l’ASL (Tendance Claire)

    Le Mont Shengal en mai 2016 (cliquez pour agrandir)

    Le Mont Shengal en mai 2016 (cliquez pour agrandir)

    Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Le PDK (Parti Démocrate du Kurdistan, le parti féodal libéral qui gouverne la région autonome du Kurdistan en Irak) veut depuis longtemps conquérir le Rojava.

    Il demande régulièrement à faire entrer des peshmergas dans ce territoire du nord de la Syrie afin de "combattre Daesh" selon ses propres dires. Les YPG et les YPJ le répètent : si les peshmergas du PDK veulent combattre Daesh en Syrie, ils devront le faire sous l’écusson des YPG et des YPJ. A l’inverse, le PKK contrôle plusieurs zones dans le Kurdistan irakien : les montagnes du nord de la région (à la frontière turque) et le Mont Shengal, la montagne des Yézidis, que Daesh a tenté de génocider alors qu’ils étaient abandonnés par les peshmergas et qui avaient été secourus par le PKK, les YPG et les YPJ. Cette situation est une épine dans le pied du PDK, empêtré dans des scandales de détournement de pétrole et traînant à organiser un référendum sur l’indépendance du Kurdistan Sud tant qu’il n’a pas la garantie de s’y mettre au pouvoir. Le Mont Shengal est aujourd’hui défendu contre Daesh par des milices du PKK et des milices yézidies, le PDK a plusieurs fois poser des ultimatums afin de les en chasser, sans succès.

    La situation a évolué en ce début de mois de mars : le PDK demande toujours à faire entrer 5000 "peshmergas rojava" (surnommés "roj-pesh") en Syrie, il négocie ferme avec les régimes turc et syrien à cette fin et a récemment rejoint l’opération "Bouclier de l’Euphrate". Pour rappel, cette opération est une mise en place d’une zone tampon empêchant l’unification des cantons du Rojava, elle est pilotée par la Turquie et appliquée par des factions salafistes issues de l’armée syrienne libre. Cette opération a empêché les YPG/YPJ de libérer la ville d’Al-Bab et menace à présent la ville de Manbij qui a été libérée aux YPG après une bataille extrêmement coûteuse en vies humaines.

    En plus de la menace sur Manbij, 500 roj-pesh ont été massés aux portes du Mont Shengal ce matin du 3 mars. Ils voulaient passer à Hawl (au-delà de la frontière syrienne, au Rojava) et sont donc passés dans la ville yézidie de Khanasor, contrôlée par des milices yézidies pro-PKK, les YBS. Des affrontements ont éclatés, 400 familles ont été évacuées en quelques heures, fuyant par des routes qu’elles avaient déjà du prendre en fuyant Daesh en août 2014. Cette agression du PDK contre le PKK survient à quelques kilomètres à peine de la ligne de front contre Daesh, dans un village où vivent des centaines de Yézidis qui ont déjà été martyrisés par l’Etat Islamique (des centaines de femmes sont toujours détenues comme esclaves sexuelles). Selon des sources non-officielles, il y aurait eu au moins 10 morts coté PDK, 6 coté YBS, 5 côté PKK, et un civil yézidi, ainsi que des dizaines de blessés. Les milices YBS et PKK n’ont pas d’artillerie lourde au Mont Shengal, mais des témoins rapportent que du matériel est importé depuis le Rojava en urgence. En réaction à cette attaque, des locaux de mouvements proches du PDK au Rojava ont été incendiés par des foules en colère. Notamment le local du KNC à Qamislo.

    Politiquement, le Mont Shengal ne fait officiellement pas partie de la région autonome du Kurdistan irakien selon les frontières de 2003. Il est donc disputé entre les gouvernements de Baghdad et d’Erbil mais est défendu par des milices pro-PKK qui encouragent l’administration de la montagne par les Yézidis (en tant que "Yézidistan"). Une réunion d’urgence aurait eu lieu entre PKK, YBS et PDK avec le PUK (un autre parti plus progressiste au Kurdistan irakien) comme médiateur. La réunion aurait échouée et la situation resterait extrêmement tendue sur place.

    Pour plus d’information, un statut à dérouler.

    Pour mieux comprendre la situation au Kurdistan, voir notre dossier "Notes sur le Kurdistan".

    http://www.secoursrouge.org/Rojava-Les-Peshmergas-attaquent-le-Rojava-et-le-PKK-avec-l-aide-de-la-Turquie

    http://tendanceclaire.org/

    Commentaire: La "Tendance Claire" est un courant du NPA.

  • Paris : Conférence « Les civils à Alep : entre révolution et guerre » (Souria Houria)

     

     

    Le 10 mars 2017

    L’association MigrENS organise

    Une Conférence exceptionnelle sur le thème
    « Les civils à Alep : entre révolution et guerre »
    le 10 mars de 18h à 20h
    en salle Dussane à l’Ecole Normale Supérieure.

    Avec :

    – Shadi Abu Fakher
    – Rony Brauman
    – François Burgat
    – Abdullah Haid

    Après la brève effervescence médiatique autour de la bataille d’Alep en décembre 2016, il est plus important que jamais de revenir sur le mouvement révolutionnaire syrien qui, depuis 2011, réclame la liberté. Et cela d’autant plus que la majorité des discours politiques et médiatiques réduisent la situation syrienne à un enjeu sécuritaire de lutte contre le terrorisme.

    Notamment à Alep, l’inaction des Etats et notre désarroi face aux massacres impose une réflexion sur le droit humanitaire et ses enjeux politiques.

    Poser la question des « civils » à Alep depuis 2011, c’est revenir sur une révolution dont ils ont été les premiers acteurs et une guerre dont ils ont été les premières victimes. Qu’en est-il notamment de la distinction juridique entre « combattants » et « civils », quand la population civile a participé activement à la révolution

    Nous recevrons notamment :

    Shadi Abu Fakher. Activiste révolutionnaire syrien, réalisateur de films documentaires.

    Rony Brauman. Médecin et ancien Président de Médecins Sans Frontières.

    François Burgat. Ancien directeur de l’Institut Français du Proche-Orient à Damas et Beyrouth, il est aujourd’hui directeur de L’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) à Aix-en-Provence. François Burgat a notamment publié l’an dernier Comprendre l’islam politique : une trajectoire de recherche sur l’altérité islamiste, 1973-2016, aux éditions de La Découverte.

    Abdullah Haid. Militant révolutionnaire syrien, formateur au règlement civil des conflits et étudiant invité à l’Ecole Normale Supérieure.

    Ces interventions seront traduites en arabe et suivies d’un débat.

     
     
  • Paris 18 Mars (Souria Houria)

    Le 18 mars 2017

    Les Syriens et leurs amis à Paris vous invitent à participer à la manifestation du sixième anniversaire de la révolution syrienne (Une révolution pour les droits de l’Homme).

    Au mois de mars 2011, la révolution du peuple syrien est née pour la démocratie, la liberté et la justice, contre l’oppression et la tyrannie. Après 6 ans, elle se poursuit jusqu’à la victoire.

    La manifestation débutera à la Place du Panthéon et se dirigera en direction de l’Institut du Monde Arabe.Rendez-vous le samedi 18 Mars, 2017, à 15h.

    #La_Révolution_Triomphera#Révolution_Pour_Les_Droits_De_LHomme

    السوريون وأصدقاؤهم في باريس، يدعونكم للمشاركة بمظاهرة الذكرى السنوية السادسة للثورة السورية.
    في شهر أذار 2011 بدأت ثورة الشعب السوري من أجل الديمقراطية والحريات والعدالة، ضد الظلم والاستبداد. وما زالت الثورة مستمرة بعد ستة أعوام حتى نحقيق النصر.
    المظاهرة ستبدأ في ساحة Place du Panthéon وتتوجه باتجاه معهد العالم العربي.
    تبدأ المظاهرة في الساعة الثالثة بعد الظهر من يوم السبت 18 أذار 2017.#الثورة_ستنتصر#ثورة_من_أجل_حقوق_الإنسان

    Source : Evénement Facebook - Date de parution le : 01/03/2017

  • Metz: rencontre avec deux journalistes syriens, 14 mars à l’Arsenal (Collectif des Amis d'Alep)

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    Conférence-témoignage

    Deux journalistes venant directement de Syrie seront  à Metz, mardi 14 mars 2017 18H00 à l’Arsenal, Salon Claude Lefebvre, (entrée gratuite, par la place de la République).

    Rim Ahmad et Ahmad Al-Ahmad sont deux journalistes syriens qui ont choisi de rester en Syrie pour y vivre et travailler. Ils viennent directement de la province voisine d’ Idleb, limitrophe avec celle d’Alep, pour apporter leur témoignage sur l’impact du conflit au quotidien: les enfants soldats, les camps de fortune ou s’amassent les déplacés, les bombardements continuels- jusqu’à ce jour- du régime syrien et de la Russie, et leurs lots de morts et de destructions d’ infrastructures : Les services de bases n’existent plus et l’eau courante et l’électricité ne sont plus qu’un lointain souvenir.

    Rim Ahmad a choisi l’écriture pour témoigner de la situation des populations civiles dans le Nord de la Syrie d’où a été délogé le gouvernement d’Assad, notamment sur les conditions de vie des femmes dans les zones dites libérées, Pour les femmes en particulier, la guerre « est un combat de survie, où chaque geste simple de la vie quotidienne devient une tâche difficile».

    Ahmad Al Ahmad a créé une des premières agences de médias libres en Syrie, le «Syrian Press Center » qui dispose d’une agence à Hama et dans la province d’Idleb. «S’exprimer et informer sont des droits fondamentaux dont les Syriens ont toujours étés privés ». Il a également formé des centaines d’activistes au métier du journalisme : « Former des journalistes c’est bâtir les bases de la Syrie démocratique initiée par la révolution ».

    Événement organisé par: le Collectif des Amis d’Alep, Comsyr Moselle, avec la participation de la ville de Metz.

    D’Alep à Idleb, la voix aux Syriens:

    4 acteurs de la société civile sont en Europe du 14 au 30 mars 2017.

    Paris, Metz, Bordeaux, Rennes, Marseille, Lyon, Montpellier, Genève, Grenoble.

    https://caasyrie.wordpress.com/

  • Assad est-il réellement le moindre mal ? (L'Orient Le Jour)

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    Analyse:

    Pourquoi les Occidentaux n'auraient rien à gagner à se rapprocher du régime syrien.

    « Le moins pire. » C'est en ces termes que Marine Le Pen a qualifié Bachar el-Assad dans un entretien à L'OLJ à l'occasion de sa visite au Liban. Si elle va encore plus loin que les autres – dans le sens où elle reprend la rhétorique du régime consistant à qualifier de « terroriste » tout membre de l'opposition syrienne –, la présidente du Front national n'est toutefois pas la première personnalité politique française à se laisser séduire par la thèse du moindre mal en Syrie. Le candidat du parti Les Républicains, François Fillon, est plus ou moins sur la même ligne, tout comme le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

    La thèse du moindre mal a été l'un des arguments les plus utilisés par les puissances occidentales, notamment par Paris, pour justifier leurs soutiens aux régimes autoritaires dans le monde arabe sous prétexte qu'ils constituaient des remparts contre les islamistes. L'émergence des printemps arabes avait démontré que cette thèse était non seulement inopérante mais qu'elle pouvait également être dangereuse, l'autoritarisme et l'islamisme se renforçant l'un l'autre depuis plus de cinquante ans. On pensait la théorie du moindre mal définitivement enterrée. Mais c'était sans compter avec le prolongement et surtout la complexification du conflit syrien, qui lui permet aujourd'hui de vivre une seconde jeunesse.

    L'argument est assez simpliste. « Oui, Bachar el-Assad est un dictateur », reconnaissent à l'unisson ceux qui le défendent. « Mais s'il tombe, ce sont les groupes jihadistes, les mêmes qui ont commis des attentats sur notre sol, qui prendront le pouvoir », ajoutent-ils avec assurance. Plus le conflit se prolonge, plus leurs propos sont réalistes et défendables. Les forces de l'opposition sont aujourd'hui beaucoup plus radicalisées qu'elles ne l'étaient il y a 6 ans. Les groupes jihadistes y ont acquis nettement plus d'importance tandis que les « rebelles modérés » ont été largement marginalisés. Mais la faute à qui ? devraient-ils se demander. La radicalisation de l'opposition est essentiellement le produit de la politique de répression, puis d'annihilation menée par les forces du régime à son encontre. Il est plus difficile de rester modéré quand les pires méthodes – allant de la torture au largage de barils d'explosifs ou d'armes chimiques – sont utilisées contre vous. La montée en puissance des groupes jihadistes au détriment des forces rebelles s'explique aussi, en grande partie, par le fait que le régime a largement privilégié le combat contre les seconds à la lutte contre les premiers. La stratégie ne manque ni de cynisme ni d'habileté : il lui est beaucoup plus facile de négocier son maintien au pouvoir si la seule alternative est composée de jihadistes.

    Que des miettes

    « C'est moi ou le chaos », dit en somme le président syrien à ses interlocuteurs occidentaux. Moscou et Téhéran, les deux parrains du régime, adhèrent complètement à cette représentation du conflit et se chargent de la « vendre » à leurs partenaires occidentaux. Non qu'ils soient attachés à la personne de M. Assad ou qu'ils soient convaincus par sa politique, mais parce qu'ils considèrent, pour différentes raisons, que leurs intérêts en Syrie sont liés à son maintien. Cela peut-être contestable, mais c'est de bonne guerre. Moscou et Téhéran ne s'embarrassent pas de considérations morales et profitent du conflit pour accroître leur influence en Syrie et dans la région.

    Une telle approche est nettement plus difficile à justifier pour les Occidentaux. Qu'auraient-ils à gagner à se rapprocher du régime syrien ? Une plus grande influence ?  Les Russes et les Iraniens ne leurs laisseront que les miettes, autrement dit le prix de la reconstruction des villes syriennes. Un allié sur le terrain pour lutter contre les mouvements jihadistes ?
    Quand on sait que le régime syrien est passé maître dans l'art d'instrumentaliser les groupes islamistes, qu'il a encouragé les jihadistes à se rendre en Irak après l'intervention américaine de 2003, qu'il a libéré de ses geôles des milliers d'islamistes après le déclenchement de la révolution, qu'il a évité pendant des mois l'affrontement direct avec l'État islamique (EI), il est permis de penser que ce n'est pas le meilleur allié pour combattre cet ennemi. « Il faut parfois s'allier avec le diable. On s'est allié avec Staline pour battre Hitler », rétorquent-ils généralement. Outre le fait qu'elle a coûté presque un demi-siècle de guerre froide à l'Europe, l'alliance avec Staline pouvait au moins se justifier par la puissance de l'armée soviétique.

    Rien de tel avec Bachar el-Assad. Si ce dernier est encore au pouvoir, il le doit avant tout à ses parrains russe et iranien, mais aussi aux milices étrangères ou syriennes qui sont venues compenser la déroute générale de l'armée, à l'exception de ses unités d'élite. Le président syrien n'a été capable de reprendre la totalité d'Alep, la deuxième ville de Syrie, qu'avec le soutien intensif de tous ses acteurs contre une opposition pourtant largement affaiblie et coupée de ses soutiens extérieurs.

    L'alliance avec le régime aurait donc du mal à trouver justification sur le plan militaire. Mais elle serait surtout contre-productive sur le plan politique. Les jihadistes finiraient de manger les rebelles syriens et leur rhétorique consistant à dire qu'ils sont « seuls contre le reste du monde » s'en trouverait renforcée. Les Occidentaux devraient, pour leur part, assumer de travailler avec tous les amis de Bachar el-Assad, y compris les milliers de miliciens chiites qui combattent pour la survie du régime et qui sont tout aussi islamistes que leurs adversaires.

    Préférer les fascistes en cravate, maintenus au pouvoir en grande partie grâce au soutien des islamistes chiites, plutôt que les barbus sunnites : est-ce vraiment cela la définition du moindre mal ?

    Anthony SAMRANI
    25/02/2017

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    https://www.lorientlejour.com/

     

    Commentaire: Ayant mis une photo d'Hitler à côté d'Assad, vous comprendrez que nous ne passerons pas de commentaires favorables à ce sinistre individu.

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