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Révolutions Arabes - Page 173

  • Opération "Drapeau bleu" Etat d’Israël. Le plus grand exercice aérien de son histoire (CCR)

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    Il s’agit du plus grand exercice aérien de l’histoire d’Israël.

    Du 18 au 29 octobre, les armées de l’air israélienne, américaine, grecque et polonaise ont participé à cette opération, nommée « drapeau bleu » au sud de l’Etat hébreux, dans le désert d’Arabah près de la frontière égyptienne. En novembre 2013, un exercice similaire, et portant le même nom de code, avait été organisé dans ce même désert d’Arabah .

    54 avions, 102 pilotes et près de 250 vols au cours des deux semaines de l’exercice, tel est le bilan du plus grand exercice aérien de l’histoire d’Israël. Au quatre pays participants à l’opération s’ajoute un ensemble de pays observateurs, dont l’Allemagne. L’objectif de cet exercice était de mettre en scène un scénario impliquant « un affrontement sous haute tension contre une entité politique dotée d’une armée forte ». La flotte de cette opération conjointe était constituée de F-15 israéliens et américains, d’escadrons de F-16 israéliens, grecs et polonais, qui ont balayés l’espace aérien d’Israël, tirant des missiles sur des lanceurs de missiles, des convois et des avions ennemis fictifs, a déclaré le capitaine de l’armée de l’air israélienne. « Nous voulions que cela soit un défi pour les pilotes, plus que pour les machines...Les responsables de l’opération « Drapeau Bleu » ont essayé de les surprendre, en les plaçant dans des situations où les pilotes ne savent pas d’où leur cible viendra » a-t-il précisé.

    Une coalition occidentale dans la région ?

    En 2013, lors de la première édition de l’opération « Drapeau Bleu », Tsahal déclarait que cette dernière était « stratégique pour tout le monde occidental. Cela permet de partager les capacités opérationnelles de tout le monde ». Dans le cadre du profond chaos qui règne dans la région, cet exercice pose les bases d’une coopération sur le terrain, cette fois-ci loin d’être fictive. De plus, il est impossible d’occulter les prémices d’une troisième intifada en Palestine, surtout lorsque cette opération se présente comme un exercice de défense du territoire israélien.

    Loin d’être un simple exercice sans lendemain, l’opération « Drapeau Bleu », a été pensée comme un cadre d’intervention conjoint de différentes forces occidentales avec l’Etat colonisateur d’Israël, dans une région qui cristallise les tensions et l’attention de ces mêmes puissances. Une façon aussi pour l’Etat colon d’Israël d’affirmer que sa politique d’apartheid menée en Palestine est approuvée par les principales puissances impérialistes ou de se préparer à de nouvelles secousses meurtrières dans la région ?  2 novembre 2015 Julian Vadis

    http://www.revolutionpermanente.fr/Etat-d-Israel-Le-plus-grand-exercice-aerien-de-son-histoire

  • Les échecs de la privatisation de la santé au Maroc (Cadtm)

    Le 28 octobre à Rabat, 15 000 étudiant-es en médecine et pharmacie ont manifesté devant le parlement. Ces étudiants ont réussi à rallier à leur cause les parents, les médecins du secteur public et de nombreuses ONG marocaines. Ces étudiants revendiquent l’annulation d’un projet de service médical obligatoire d’une durée de deux ans avec un statut précaire ne leur garantissant pas l’embauche dans la fonction publique. Pourtant, le secteur de la santé a besoin d’urgence de 6000 médecins et 10 000 infirmiers. L’ampleur de cette mobilisation avec une grève de 50 jours des étudiants et aux services des 5 CHU du Maroc révèlent les échecs de la privatisation de la santé au Maroc.

    Réformes néolibérales

    El Houssaine Louardi est un bon ministre néolibéral. Il a réussi là où plusieurs de ses prédécesseurs ont échoué. De part sa connaissance du secteur de la santé et sa capacité à faire joueur les divisions entre les acteurs du système sanitaire marocain, il est en train de faire passer des réformes douloureuses pour approfondir la privatisation de la santé. Ironie du sort, l’acteur qui craignait le moins, ses étudiants en médecine, ont désormais met à nu la libéralisation effrénée de ce secteur. La recette ultralibérale de l’actuel gouvernement prend plusieurs formes. Un point commun : Elle généralise la crise profonde du système de santé.

    PPP : la gestion déléguée de la santé

    Le Partenariat Public Privé (PPP), est un des piliers de la réforme actuelle. Les PPP sont le synonyme du désengagement supplémentaire de l’Etat de ce secteur. Le ministère « achète » des « services » de chez des prestataires privés. 6,5 milliards de DH ont été dépensés depuis trois ans pour des séances de dialyse et la location de 3 hélicoptères. Prochaine étape, la reconstruction, la conception, l’exploitation et la maintenance des hôpitaux sera entre les mains du secteur privé. Une expérience pilote est en cours à l’hopital moulay Youssef à Rabat.

    Sous-traitance : Le service public à rabais

    Depuis les années 90, la sous-traitance bat son plein dans le secteur. Malgré un bilan plus que négatif de la privatisation des fonctions de la sécurité, de la restauration et du nettoyage, le ministère de la santé continue de privatiser d’autres fonctions au sein des hôpitaux publics : le brancardage et le traitement des déchets médicaux. Face aux très faibles investissements dans les hôpitaux publics, ces méthodes devront se multiplier. Comme c’est le cas de la sous-traitance du transport médicalisé au privé à El Jadida et Ben Guerir.

    Ouverture des capitaux des cliniques : une financiarisation de la santé

    La loi 13-131 relative à l’exercice de la médecine a ouvert la voie à la libéralisation des capitaux des cliniques. Ce projet n’est pas qu’une simple privatisation, c’est une opération de financiarisation du système de santé. Cette réforme ouvrira la voie aux fonds d’investissements détenus par les assureurs, les laboratoires pharmaceutiques ou des multinationales de la santé. À contrario avec les promesses de Louardi, les investisseurs en santé n’ont pas choisi Zagora ou Figuig pour investir mais le centre-ville de Casablanca.

    RH : Vers des statuts précaires

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) situe le Maroc parmi les 57 pays du monde souffrant d’une pénurie aigue en personnel soignant. Le Ministère se trouve dans la difficulté de couvrir l’ensemble des besoins du réseau hospitalier. Cette situation est la conséquence de l’austérité budgétaire en vigueur depuis 1980. Les réponses du gouvernement ont été un cuisant échec, notamment la formation des 3300 médecins/an. Cette tension sur les RH s’accentue depuis 2012 avec le départ de 6730 fonctionnaires du ministère de la Santé, dont des médecins et des infirmiers, avec une moyenne annuelle de 1000 professionnels de santé. C’est énorme ! Pendant ce temps, les postes budgétaires alloués au secteur ne dépasse pas sur cette période une moyenne de 2000 postes/an, sois en deçà des objectifs du ministère lui-même tels qu’annoncés dans sa stratégie sectorielle 2012-2016 :

    Année budgétaire Les projections du ministère (médecins et infirmiers) Poste budgétaire obtenu (tout métier)
    2012 4300 2000
    2013 4700 2300
    2014 4900 2000
    2015 4900 2000
    2016 5000  
    Total 23800  

    Source : Stratégie sectorielle, Lois de finances

    Les pressions continuent du FMI pour réduire la masse salariale font que le gouvernement n’ose plus allouer aux secteurs sociaux qu’un minimum de postes budgétaires. Face à cette pénurie, le ministère de la santé a choisi de recourir à des techniques comme le service médical obligatoire, ce statut précaire fragilisera la fonction publique qui s’apprête l’introduction des CDD dans ce secteur. Le ministère veut profiter de la régionalisation pour recourir à la déconcentration de la Gestion des Ressources Humaines par le biais de l’établissement de la liste des actes RH à déconcentrer et la création des Conseils de Santé Régionaux.

    Conclusion

    Les syndicats du secteur public et privé ont échoué à s’opposer au ministre de la santé, car ils sont embourbés dans leurs compromissions et contradictions. La lutte des jeunes étudiants en médecine depuis deux mois est une leçon à saisir par les pouvoirs publics comme par ces syndicats.

    Les choix opérés depuis trente ans en matière de santé ont échoué. Les mesures prises depuis quatre ans pour assurer en douceur le retrait de l’Etat du secteur ont montré leurs limites. Pour rompre avec cette spirale, il faut mettre fin à l’illusion que le secteur privé, peut résoudre les problèmes de santé dans nos pays.

    Il faut changer de politique ! Nous devons insister sur la responsabilité de l’Etat dans le secteur de la santé et, ce n’est pas le secteur privé qui va régler nos problèmes dans les secteurs sociaux. Des services de santé publics gratuits, universels et équitables doivent jouer pour mettre fin aux inégalités dans l’ensemble du pays.

    3 novembre par Salaheddine Lemaizi

    http://cadtm.org/Les-echecs-de-la-privatisation-de

  • Paris eau

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Journée nationale d’action le 7 novembre - NON aux produits des colonies dans les magasins en France !

    lundi 2 novembre 2015
    Le 7 novembre, journée nationale d’action organisée par l’AFPS : NON aux produits des colonies dans les magasins en France ! La France doit interdire les produits des colonies israéliennes ! >>Participez à l’événement sur Facebook ! Le peuple palestinien vit actuellement une situation dramatique. Devant l’inertie complice des (...)

  • Montpellier BDS

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  • Marche de la dignité et contre le racisme (Anti-k)

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    Un succès qui en appelle d’autres

    Dix ans après les révoltes des quartiers populaires de 2005 (voir notre dossier dans L’Anticapitaliste n° 308), 10 000 personnes se sont rassemblées en rangs serrés samedi à Paris, pour une Marche de la Dignité et contre la racisme entre Barbès et la place de la Bastille.

    Un franc succès pour les organisateurs, qui sont d’abord des organisatrices : l’appel à cette marche avait été lancé par le collectif MAFED, réunissant des personnalités et des militantes  d’organisations antiracistes, de l’immigration et des quartiers populaires, avec Angela Davis comme figure de proue d’un large collectif de soutien.

    Une étape du renouveau antiraciste Les violences policières sont centrales dans la ségrégation que connaissent les quartiers populaires en France aujourd’hui, et donc, dans les formes de lutte et de politisation dans les quartiers. Voilà la première raison d’un tel ren- dez-vous : tenter de donner toute leur place dans l’espace public, à des luttes qui existent déjà çà et là, partout où la douleur et la colère peuvent laisser place à un début de riposte politique, pour la dignité et l’égalité. Une marche pour l’unité et le renforcement de ces luttes auto-organisées.

    Derrière le carré de tête du MAFED, dynamique et combatif, se sont retrouvés Urgence Notre Police Assassine, le Parti des Indigènes de la République, le Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires, la Brigade Anti-Négrophobie, la Voix des Rroms, des collectifs contre les contrôles au faciès et les crimes policiers, des groupes féministes antiracistes, antifascistes, des sans-papiers et des Chibanis en lutte, des manifestant.e.s parfois venus des quatre coins de France. Soit les diverses composantes d’un mouvement antiraciste en plein renouvellement, les cadres antiracistes les plus anciens n’étant jamais parvenus à favoriser l’auto-organisation indépendante des opprimé.e.s, dans les décennies qui ont suivi l’occasion gâchée de la grande Marche pour l’Égalité de 1983.

    Les slogans et mots d’ordre ont décliné toutes les dimensions de la dignité des quar-n tiers populaires : vérité et justice dans les affaires de violence policière, dénonciation des politiques et amalgames islamophobes, de toutes les discriminations systématiques, et de l’impérialisme (Palestine, Françafrique…), réparation de l’injustice sociale et du racisme d’État qui règnent encore dans les ghettos français.

    Un enjeu stratégique Autant de questions qui bousculent les priorités d’un mouvement ouvrier et social lui-même en crise ; autant de questions qui fâchent. Et aussi – et donc – autant de questions dont se sont emparés, en sens inverse, aussi bien les partis au pouvoir que le FN.

    Mis à part quelques centaines de manifestant.e.s du NPA et d’Ensemble (et plus margi- nalement de la JC et des Verts), les forces politiques de gauche et d’extrême-gauche étaient quasiment absentes. Ayant refusé de signer l’appel, le PCF et le PG avaient malgré tout à manifester sur leurs bases mais bien peu de militants se sont joints à la manifestation. Or on ne peut ignorer ces questions difficiles, car l’orage ne passera pas. L’impérialisme et le racisme constituent l’un des deux piliers de la stratégie politique de ceux qui nous gouver- nent, avec l’austérité sans alternative. Il suffit d’allumer la télévision pour constater le double matraquage consistant à nous faire accepter des politiques antisociales, en canalisant une colère sociale diffuse mais forte, dans la reproduction des oppressions, et en premier lieu du racisme d’État.

    Face à cette double logique, qui ne fait que s’accentuer en 2015, après le 11 janvier comme après le nouveau mémorandum en Grèce, il y a urgence à lutter contre les deux faces d’une même politique antidémocratique, ultra-autoritaire, en luttant avec celles et ceux qui luttent déjà et s’organisent depuis des années contre les violences policières, l’islamo- phobie, les discriminations, etc.

    Cette Marche de la Dignité, portée par un effort d’auto-organisation des opprimé.e.s, est source d’espoir, et ne devra pas rester sans suites. Nous avons tou.te.s un rôle à jouer pour que ces suites n’aboutissent pas à une nouvelle occasion manquée. Mathieu Bonzom Lundi 2 novembre 2015

    Galerie de photographies

    http://npa2009.org/actualite/antiracisme/marche-de-la-dignite-et-contre-le-racisme

    http://www.anti-k.org/marche-de-la-dignite-et-contre-le-racisme-un-succes

    Lire aussi:

    http://alternativelibertaire.org/?Ce-qu-annonce-le-succes-de-la

  • Ce qu’annonce le succès de la Marche de la dignité (Alternatie Libertaire)

     

    La Marche de la dignité, à Paris, qui a marqué le 10e anniversaire de la révolte de 2005 dans les banlieues françaises, est un événement politique. Un événement, qui se distingue des mobilisations habituelles sur trois points particulièrement positifs.

    Le premier, c’est une participation en hausse par rapport aux habitudes : 10.000 marcheuses et marcheurs venus de plusieurs régions de France, c’est bien plus que les 3.000 à 5.000 personnes auxquelles les manifestations antiracistes nous avaient habitués ces dernières années. Un public bigarré, de tous les âges, féminisé et plutôt politisé, comme l’indiquaient la quantité de pancartes artisanales portant des slogans personnels et, a contrario, le faible nombre de drapeaux français, algériens, tunisiens ou marocains dans la foule – l’affichage de drapeaux nationaux étant en général l’indice d’une mobilisation plus émotionnelle que politique. L’emblème le plus arboré a été sans conteste le drapeau palestinien, qui est sous nos latitudes, avant tout un symbole politique : celui de la résistance à l’oppression et au colonialisme.

    Le deuxième point positif, c’est que le coup d’envoi a été donné par le collectif Marche des femmes pour la dignité (Mafed), composé de 70 militantes d’horizons divers, mais ayant pour point commun de subir le racisme d’État. Une visibilité inédite des femmes en lutte, dont il faut espérer qu’elle pèsera dans le nécessaire renouveau du féminisme dans ce pays.

    Le troisième, c’est la place prépondérante qu’ont occupée, dans la genèse et dans l’organisation de l’événement, la myriade d’associations qui composent le mouvement social de l’immigration et des quartiers populaires : groupements de travailleuses et travailleurs immigrés (ATMF, ATF, FTCR...), d’habitantes et d’habitants de quartiers (dont le FUIQP), familles de victimes de crimes policiers (Ali Ziri, Amine Bentoussi, Wissam el Yamni…), associations de lutte contre l’insécurité policière (Urgence Notre police assassine, Stop le contrôle au faciès…), associations antiracistes communautaires (La Voix des Rroms, Brigade antinégrophobie, CRAN…), anticolonialistes (propalestiniennes, kurdes…), féministes issues de l’immigration (Femmes en lutte 93, Mamans toutes égales, Lesbiennes of colors…), migrantes et migrants (comités de sans-papiers du 92, du 93, des Baras, UNSP, Droits devant !!, collectif du lycée Jean-Quarré, émaillé de quelques drapeaux syriens) [1] .

    Une ambiance combative et saine

    Les détracteurs de cette Marche avaient cherché à la discréditer en en faisant la chose du Parti des indigènes de la république (PIR), connu pour ses dérapages essentialistes. Les faits les contredisent, tant la présence du PIR dans la rue était insignifiante.

    Les organisations politiques et syndicales, piliers traditionnels des manifestations antiracistes et de soutien aux migrant.e.s – Solidaires, NPA, AL, CGA, CNT, Ensemble, Action antifasciste Paris-banlieue, etc. – n’étaient pas à l’origine de cette manifestation. Sollicitées dans un second temps comme soutien, elles étaient là, fermant la marche.

    Des associations cultuelles – exclusivement musulmanes – étaient également associées à l’initiative. Disons-le nettement : l’immixtion de la religion dans un mouvement social n’est pas notre tasse de thé. Elle n’est compréhensible ici que par une volonté de défier la stigmatisation dont souffre la minorité musulmane dans les médias et dans la classe politique française. Pour autant, l’ambiance de la manifestation n’avait rien de bigot – dignitaires et slogans religieux en étaient notoirement absents, et c’est heureux.

    Moins heureux : les invectives antisémites qui ont jailli, sporadiquement, sur le passage des banderoles de l’UJFP et d’un nouveau collectif, Juives et Juifs révolutionnaires (JJR). Invectives isolées, et largement contrebalancées par les nombreux témoignages d’amitié et les encouragements reçus tout au long du parcours.

    D’ailleurs, on n’a relevé ni quenelles, ni ananas et autres signes codés du répertoire soralo-dieudonnesque, ce qui témoigne de la résistance à la pénétration de l’extrême droite dans le mouvement social des quartiers, peut-être même d’un début de désuétude de cette mode imbécile. Autres grands absents, à l’autre bout du spectre politicien : SOS-Racisme et la Licra qui, de toute façon, n’ont plus guère de crédit que dans les sphères gouvernementales.

    Plus regrettable à notre sens : l’absence du Mrap et de la LDH, qui n’a pas été explicitée.

    Une étape a été franchie

    Cette Marche de la dignité a donc été un succès. Ses suites dépendront de la volonté des habitantes et des habitants des quartiers populaires d’entendre cet appel, et de s’organiser concrètement. Face au mépris, à la stigmatisation, à l’abandon par les services publics, il faut qu’une protestation plus puissante monte de la « France invisible ». La révolte de 2005 avait été un coup de tonnerre ; dix ans plus tard, le mouvement social des quartiers se cherche toujours, mais il vient indubitablement de franchir une étape dans sa structuration.

    Alternative libertaire, le 1er novembre 2015

     

    [1] L’ensemble des signataires est disponible ici.

    http://alternativelibertaire.org/?Ce-qu-annonce-le-succes-de-la

  • Blair, menteur et faussaire (Npa)

     

    sto war

     

    Douze ans après les événements, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a présenté de prétendues « excuses » à propos de la guerre en Irak de 2003.

    «Je présente mes excuses pour le fait que les informations que nous avons reçues étaient fausses. Je m’excuse aussi pour certaines des erreurs dans la planification et, évidemment, pour notre erreur à comprendre ce qui se passerait après le renversement du régime», ajoutant qu’il trouve «difficile de s’excuser d’avoir mis fin au pouvoir de Saddam»

    Nous ne versons pas la moindre larme sur Saddam Hussein, mais Blair oublie les men- songes répétés de ceux qui ont déclenché une guerre pour le pétrole, au premier rang des- quels George W. Bush et lui-même. Tony Blair «oublie» de mentionner que les renseigne- ments sur les prétendues armes de destruction massive en Irak ont été sciemment maquil- lés ou totalement inventés.

    Il «oublie» de mentionner que, dès mars 2002, comme vient de le révéler un quotidien britanique sur la base de documents américains, il était associé aux préparatifs de la guerre déclenchée un an plus tard (à l’époque, Blair proclamait sur tous les tons qu’il cherchait une solution diplomatique..). Bien naturellement, Tony Blair «oublie» aussi les victimes civiles irakiennes : des centaines de milliers de victimes des suites du blocus préalable à la guerre (dont de nombreux enfants), et pour ce qui est de la guerre elle-même, au moins cent mille tuéEs, des centaines de milliers de blesséEs, des milliers de disparuEs, des centaines de milliers de personnes déplacées et de réfugiés.

    Si Tony Blair sort aujourd’hui de sa boîte sur cette question, c’est qu’un rapport parle- mentaire britannique risque de remettre la question irakienne sur le tapis. Ses excuses en trompe-l’œil visent à prendre les devants. Au-delà de sa personne, malgré tous les discours humanitaires, les méthodes des dirigeants impérialistes n’ont clairement pas changé depuis 1914 : diplomatie sécrète et mensonges sur le dos des peuples !