Les grands médias français d’État et ceux détenus par les financiers prédateurs se gardent de chanter d’autres louanges sur « les pays amis » que celles composées au Quai d’Orsay. Il en est ainsi...
Révolutions Arabes - Page 174
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Monarchie absolue et résistances sociales au Maroc (Npa)
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Maroc, le roi, capitaliste absolu (Anti-k)
Le gouvernement mène actuellement une large offensive : démantèlement du système de retraite, de la Caisse de compensation des prix, privatisation des services publics, refonte du code du travail et réduction des budgets sociaux…
Le nombre des pauvres « absolus » a doublé en dix ans, atteignant officiellement 19 % de la population. La majorité des marocains vit avec moins de 3 euros par jour et survit avec un seul revenu. Des millions de personnes n’ont pas accès aux besoins les plus élémentaires d’éducation (68 % d’analphabètes), d’eau potable (57 % de la population y a accès), d’électricité, de soins (1 médecin pour 2 200 habitants, 1 % du PIB), de logements salubres.
Le chômage affecte la jeunesse d’une manière massive. Les salariés de la fonction publique sont soumis au gel des salaires, l’extension des contrats précaires, la baisse des effectifs et la dégradation des conditions de travail. Dans leur grande majorité, les salariés du privé n’ont pas accès aux droits les plus élémentaires. Plus de 43 000 entreprises déclarent des salaires inférieurs au salaire minimum garanti. Les allocations familiales sont de 20 euros par mois. Plus de 7 millions de retraités touchent une pension maximale de 60 euros par mois. 7,4 millions de personnes sont sans retraite.
Ce système de prédation organisée bénéficie au capital international mais aussi local. Le roi a le contrôle stratégique des institutions publiques, financières et économiques. Une des fonctions du secteur public est d’assurer l’accumulation privée de la famille régnante. Ainsi pour le domaine agricole, la pratique généralisée de la surfacturation et la sous-facturation permet le racket légal, la réduction des coûts de production, auxquels se combine un système de subventions et de commandes publiques taillés sur mesure. Et le recours à la Caisse de dépôt et de gestion pour « socialiser les pertes » des entreprises royales !
Holding royale
Le processus de privatisation, adossé au monopole du financement a permis l’émergence de monopoles privés liés aux intérêts de la famille royale. L’ONA/SNI (la holding de la famille royale) en est la colonne vertébrale : près du quart du PIB du Maroc, et 60 % de la capitalisation boursière ! Les lois budgétaires avalisent sans discussion l’entretien des palais et résidences (1 million d’euros par jour) et le budget royal (240 millions). Le monarque est le premier patron de l’agro-industrie, le premier propriétaire, banquier et investisseur, avec cette particularité que l’État est au service d’un capitaliste privé…
Ce système fonctionne parce qu’il s’appuie sur les lignées familiales historiques au service du makhzen, qui ont depuis lors intégré les couches supérieures de la bureaucratie civile et militaire et de la bourgeoisie de marché. Elles bénéficient d’un régime de faveur.
Ainsi, la réduction des impôts sur les grandes entreprises et hauts revenus a entraîné depuis 2007 un manque à gagner de 3 milliards de dirhams. Les vagues d’exonération/amnistie fiscale, en particulier dans le foncier et l’immobilier, ont généré une perte sèche de recettes de plus de 36 milliards. 431 milliards entre 2000 et 2009, et plus de 220 milliards pour la seule année 2011, ont été expatriés.
Des prébendes de divers ordres, sous formes d’agréments ou d’accès à des marchés, sont octroyées par le régime et peuvent être relevées par lui. Le droit à un statut donné dépend du degré d’allégeance et de fidélité. Une grande partie des dirigeants de groupes économiques privés/publics doit tout à la monarchie : leur statut d’entrepreneur par héritage, par cooptation ou nomination unilatérale. On doit aussi souligner le poids du secteur informel, en particulier dans les marchés de la contrebande et de la drogue qui bénéficient de la complicité des hauts sommets de l’État.
Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que le « roi des pauvres »… apparaisse dans le magazine Forbes comme l’une des plus grandes fortunes mondiales.
Chawqui Lotfi
Hebdo L’Anticapitaliste – 309 (29/10/2015)https://npa2009.org/arguments/international/le-roi-capitaliste-absolu
http://www.anti-k.org/2015/10/31/maroc-le-roi-capitaliste-absolu/
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50 ans après sa disparition, le mystère Ben Barka (france Clture)
Mehdi Ben Barka
De nombreuses associations et mouvements syndicaux et politiques se retrouvent ce jeudi soir devant la brasserie Lipp, boulevard Saint Germain à Paris, comme elles le font chaque année, sur les lieux de la disparition de Mehdi Ben Barka.
Cela fait aujourd'hui cinquante ans que l'opposant marocain a été enlevé. Malgré deux procès et de longues années d'instruction, son corps n'a jamais été retrouvé et de nombreuses questions restent aujourd'hui encore sans réponse.
Louis Joinet
A l'époque des faits, Louis Joinet avait 26 ans. Ancien magistrat à la Cour de cassation, conseiller pour les droits de l'Homme à Matignon et à l'Elysée sous le pouvoir socialiste, Louis Joinet aura été pendant 33 ans expert indépendant à l'ONU et l'un des principaux artisans de la convention internationale contre les disparitions forcées. Mais en septembre 1965, il vient d'arriver comme magistrat stagiaire dans le bureau du juge Zollinger, le premier juge d'instruction de l'affaire Ben Barka
Depuis, neuf autres juges d'instruction se sont succédés dans l'affaire Ben Barka. Les actes de procédure qu'ils ont ordonnés ont évité la clôture du dossier, sous le coup de la prescription.
Le témoignage de Bachir Ben Barka, le fils du disparu. Il répond à Florence Sturm :
Maurice Buttin
Maurice Buttin est l'avocat de la famille Ben Barka depuis toujours. Il a donc "accompagné" 50 ans d'instruction et 10 juges différents Et il continue à suivre le dossier aujourd'hui encore en espérant voir un jour émerger la vérité judiciaire (au micro de Florence Sturm ).
Points de repères chronologiques :
29 octobre 1965. Mehdi Ben Barka, l'un des principaux opposants au régime d'Hassan II est enlevé devant la brasserie Lipp, boulevard St Germain à Paris par deux hommes qui présentent des cartes de police.
11 novembre 1965. Arrestation des deux policiers Louis Souchon et Roger Voitot. Souchon dénoncera ensuite l'implication du SDECE, les services secrets français.
Janvier 1966. La France lance un mandat d'arrêt à l'encontre du général Mohammed Oufkir, ministre marocain de l'Intérieur et chef des services secrets.
17 janvier 1966. L'un des principaux témoins, Georges Figon se suicide après ses révélations à l'Express.
6 mai 1966. Débat sur l'affaire Ben Barka à l'Assemblée nationale.
5 septembre 1966. Ouverture du procès à Paris. 13 accusés, dont sept en fuite, jugés par contumace. 167 témoins.
19 octobre 1966. Coup de théâtre. Le commandant Ahmed Dlimi, directeur général de la Sûreté nationale marocaine se constitue prisonnier. Le procès est ajourné.
17 avril 1967. Reprise du procès.
7 juin 1967. Verdict : cinq acquittements et huit condamnations, dont six à perpétuité par contumace pour les accusés en fuite. Parmi eux, le général Oufkir qui trouvera la mort quelques années plus tard après un coup d'Etat manqué contre le roi du Maroc.
Octobre 1975. Nouvelle plainte de la famille pour assassinat et complicité d'assassinat.
2005. Le juge d'instruction Patrick Ramael se rend au Maroc. Sans résultat. A Paris, il ordonne la perquisition du domicile de l'ancien premier ministre d'Hassan II, Driss Basri. Il demande aussi des fouilles au PF3 de Rabat, un ancien centre de détention. Sans succès.
23 octobre 2007. Délivrance de cinq mandats d'arrêt internationaux visant cinq Marocains, dont le général Benslimane, le patron de la gendarmerie royale.
Eté 2015. Le juge d'instruction Cyril Paquaux adresse une commission rogatoire à Tel Aviv pour entendre un agent du Mossad. A ce jour, il n'a pas encore obtenu de réponse.
http://www.franceculture.fr/2015-10-30-50-ans-apres-sa-disparition-le-mystere-ben-barka
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Voici à quoi ressemble la «fermeté face au terrorisme» à Jérusalem-Est (Amnesty)
À l’extrémité sud de Jabal Mukaber, un quartier palestinien de Jérusalem-Est occupée, les collines forment un large amphithéâtre naturel. Ici, des oliveraies ornent les pentes douces, des chevaux hennissent et des oiseaux s’envolent des toitures pour jouer dans le ciel nocturne. La vue de la grande forteresse d’Hérode sur l’Hérodion est à couper le souffle. Là où j’étais assis, cependant, l’air était lourd de poussière de ciment, soulevée par les pieds de deux jeunes enfants se courant après entre les piles de gravats et les meubles fracassés. C’est là, sur ce site idyllique situé à 200 mètres du cadre impeccablement soigné d’une colonie israélienne illégale, que j’ai découvert à quoi ressemble la « fermeté face au terrorisme ».
Depuis la route, rien n’indique ce qu’on s’apprête à voir : c’est seulement après avoir longé une autre maison et emprunté des escaliers que vous vous retrouvez soudain face à des obstacles inattendus. De gros morceaux de parpaing s’empilent sur le côté et le sol est recouvert de poussière grise. En haut des escaliers, c’est la dévastation. Des colonnes tordues ont repoussé les murs qu’elles soutenaient naguère, et la partie avant de la maison a basculé, semblant penser à s’effondrer complètement.
C’est là que vivait Ghassan Abu Jamal, avec son épouse et leurs trois enfants. Avec son cousin Uday, Ghassan Abu Jamal a mené le 18 novembre 2014 une attaque visant la synagogue Har Nof, à Jérusalem, tuant cinq civils israéliens et un agent de la police israélienne des frontières, avant que les deux hommes ne soient abattus. Amnesty International a condamné cette attaque, la qualifiant d’odieuse. Les agresseurs étant morts et ne pouvant donc être sanctionnés davantage, les autorités israéliennes ont adopté une série de mesures qui punissent leurs familles. Quelle que soit la gravité des actes perpétrés par Uday et Ghassan Abu Jamal, le traitement qui a été infligé à leurs proches et dont j’ai été témoin n’était pas justifié.
« Le jour de l’attentat, la police a fait une descente dans la maison, arrêté de nombreux membres de la famille, et m’a emmené au Camp russe [un centre de détention] », m’a déclaré Moawiyeh Abu Jamal, frère de Ghassan. « Il m’y ont gardé pendant six jours, et m’ont fait subir un interrogatoire qui a duré de nombreuses heures. Pendant l’interrogatoire, j’avais les bras et les jambes entravés, et quand il ne me posaient pas de questions, ils me faisaient asseoir sur une toute petite chaise, ce qui me faisait très mal. » Cette position douloureuse est connue sous le nom de torture du shabah ou fantôme ; il a ajouté qu’on lui a placé un sac sur la tête, qu’on le lui a noué autour du cou, et qu’on l’a privé de sommeil pendant de longues heures. Depuis de nombreuses années, Amnesty International recueille des informations sur les actes de torture et les autres formes de mauvais traitements infligés en toute impunité aux Palestiniens par des représentants de l’État israélien chargés de mener leur interrogatoire. Moawiyeh Abu Jamal a été libéré sans inculpation, de même que l’ensemble des membres de sa famille arrêtés ce jour-là, ce qui tend à indiquer que les autorités ne disposent pas d’éléments prouvant qu’un seul d’entre eux a été impliqué dans ces attaques.
Le 6 octobre dernier en pleine nuit, des policiers israéliens sont arrivés pour exécuter un ordre de démolition. « Ils sont arrivés à minuit et pendant deux heures, nous les avons entendus saccager le mobilier dans la maison. Puis nous avons entendu des bruits de perceuse, avant une forte explosion à 5 h 30 [du matin]. » Bien que la Cour suprême israélienne ait donné l’instruction à la police d’éviter d’endommager d’autres appartements de l’immeuble pendant la démolition, le logement de Moawiyeh Abu Jamal, contigu à celui de Ghassan, a été détruit et des maisons voisines ont subi des dégâts. En bas de l’escalier, des fissures courent en travers du plafond et sur les murs d’une chambre exiguë où Moawiyeh Abu Jamal, son épouse et leurs quatre enfants dorment désormais. Reprenant mon souffle à la porte, j’ai vu un grand immeuble flambant neuf se dresser dans la colonie en haut de la colline. Mais en bas, cette famille n’est même pas autorisée à enlever les gravats. « Mon fils n’arrive pas à comprendre ce qui s’est passé », me dit Moawiyeh Abu Jamal. « Il n’arrête pas de me demander qui a fait ça, et pourquoi. »
Outre la destruction d’une maison, les autorités israéliennes ont ordonné que les pièces où vivait Uday Abu Jamal dans la maison de son grand-père soient « scellées ». Le mot « sceller » évoque quelque chose de soigné, de précis et d’hygiénique, mais comme j’ai pu le voir, ce n’est pas ce qui caractérise ce processus. Pour « sceller » une pièce, les autorités israéliennes brisent une fenêtre, y introduisent un tuyau relié à une bétonnière, et pompent du ciment à l’intérieur de la maison. Le résultat est à mi-chemin entre la catastrophe naturelle et une installation d’art contemporain, où le ciment, désormais sec, remplit la pièce aux deux-tiers, les vestiges de la vie quotidienne en hérissant la surface. Au domicile de Mutaz Hijazi, un Palestinien tué après qu’il a tenté d’assassiner un militant israélien d’extrême-droite, des architectes ont dit à sa famille que du fait des 90 tonnes de béton coulées dans sa chambre, la maison se détachera lentement de ses fondations, et glissera jusqu’en bas de la pente raide sur laquelle elle est perchée, ce qui mènera à sa destruction.
La Cour suprême israélienne a affirmé que ces démolitions n’ont pas pour but de punir les familles des personnes ayant mené des attaques, mais de dissuader, en signifiant à ceux qui envisageraient de s’en prendre à des Israéliens que cela sera le prix à payer pour leurs proches. Ces justifications ne changent rien au fait que les démolitions et les décisions de « sceller » les logements ont tout d’une sanction collective - punir des gens pour les agissements d’autres personnes.
Outre les personnes se retrouvant sans logement du fait de ces démolitions, les autorités israéliennes ont révoqué le statut de résident de l’épouse de Ghassan Abu Jamal et de leurs trois enfants, une décision qui les prive d’accès aux soins. Ces mesures, qu’elles soient ou non en réaction à une attaque odieuse, constituent un châtiment collectif et enfreignent le droit international.
Chaque gouvernement est tenu de protéger des attaques la population se trouvant sous son autorité, mais les mesures adoptées doivent respecter les droits humains et le droit international humanitaire.
Comme le fait de prendre des civils pour cible, les châtiments collectifs sont absolument interdits et ne sont jamais justifiés. Lorsque ce type de sanction revêt la forme de vastes destructions de logements, il s’agit d’une grave atteinte aux Conventions de Genève et d’un crime de guerre. Les autorités israéliennes doivent immédiatement cesser de punir des personnes qui ne sont pas responsables d’attaques : la logique perverse de cette « fermeté face au terrorisme » se solde par des souffrances pour la population palestinienne toute entière.
Par Jacob Burns, Research & Campaign Assistant for Amnesty International's Israel/Palestine team, 30 octobre 2015, 12:35 UTC
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Un bébé palestinien meurt asphyxié par des lacrymogènes de soldats israéliens
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La Nouvelle-Zélande propose un projet de résolution pour le Proche-Orient
RTS, vendredi 30 octobre 2015 -
Le conflit israélo-palestinien se joue au cœur de Hébron
L’Orient le Jour avec AFP, vendredi 30 octobre 2015 -
Dans les camps, les réfugiés palestiniens qui ont "tout perdu" veulent durcir la lutte
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Cinq vidéos qu’Israël ne veut pas que vous voyiez
Ben White, Middle East Monitor, vendredi 30 octobre 2015 -
Pourquoi Bernard-Henri Lévy reste inaudible pour les Palestiniens (et pourquoi il faut s’en féliciter)
Alain Gresh, Le Monde Diplomatique, vendredi 30 octobre 2015 -
Pleure ô pays bien-aimé
Uri Avnery, vendredi 30 octobre 2015 -
Les aveux d’un traître israélien
Assaf Gavron, The Washington Post, jeudi 29 octobre 2015
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À propos des déclarations de Benjamin Nétanyahu (Ujfp)
Les récentes (et indécentes) déclarations de Benjamin Netanyahu devant les représentants du Congrès juif mondial font prendre la mesure de l’état de déliquescence atteint par le régime sioniste.
En Israël jusqu’au début des années soixante, les Juifs rescapés des camps d’extermination étaient nommés avec dérision « sabon » (ceux qui s’étaient laissés transformer en savon par les Nazis). Ces Juifs « diasporiques » faisaient honte à l’époque et l’on valorisait l’image du nouveau Juif, grand fort blond, aux yeux bleus, presque « aryen » .
Ce n’est qu’à partir des années soixante avec le procès Eichman qu’Israël décide d’utiliser le génocide juif comme garant de sa position de victime en danger permanent d’extermination. Ce qui lui permet d’effacer, de nier, à la fois les crimes commis depuis 48 et avant, et les véritables victimes du sionisme, les Palestiniens.
Aujourd’hui c’est l’escalade de la violence d’un régime qui est en train d’arriver au bout de sa logique destructrice, qui enferme, expulse, détruit, bombarde, qu’il nous faut contempler. C’est une situation où la jeunesse palestinienne est arrivée au bout de son désespoir, et la « démocratie » israélienne a donné un permis officiel de tuer à bout portant tout-e Palestinien-ne « suspect-e » dans la rue.
Dans un tel contexte les propos de Benjamin Netanyahu prennent toute leur mesure : ce sont les Palestiniens qui sont les Nazis nous dit-il. Ces propos sont à la fois négationnistes, car il s’agit bien de nier les responsabilités du régime nazi dans le judéocide et révisionnistes puisqu’ils réécrivent l’histoire. Propos cyniquement opportunistes, ils n’ont plus rien à voir avec l’histoire ou la mémoire des disparus ici manipulée sans masque.
Que les représentants du Congrès juif mondial n’aient pas bronché à ces propos, que les organisations sionistes de par le monde n’aient dit mot, que le CRIF français se soit tu, sans parler du silence des gouvernements occidentaux, est un véritable scandale, au regard de l’histoire des Juifs européens, et au regard de la réalité de la violence exercée contre le peuple palestinien.
Netanyahu vient aussi de déclarer : « On m’a demandé si nous allons vivre éternellement par l’épée, c’est oui »
L’avenir que ce régime à bout de souffle offre à son peuple est bien sombre.Le Bureau national de l’UJFP, le 28 octobre 2015
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Egypte : solidarité avec les grévistes du textile (Essf)
Septième jour de grève des 15 000 travailleurs/euses de toutes les sections textile de Mahalla et Kafr El Dawar (usines de filage, de tissage, du travail du coton, et de confection de vêtements).
Les grévistes exigent le paiement de la prime sociale de 10%, le retour dans l’entreprise des travailleurs licenciés Kamal Fayoumi, Haider Naji et Jamal Gad,
Ils exigent également :
que les responsables de l’entreprise rendent des comptes concernant les pertes délibérément causées par le holding de gestion et l’Etat,
que les autorités et l’administration de l’entreprise s’engagent à ne plus engager de poursuites contre les travailleurs pendant ou après la grève.Aux dernières nouvelles, et selon un courrier du holding, le gouvernement aurait accepté le paiement de la prime sociale de 10% aux salarié-e-s des sections filage et tissage du holding, exceptées à ceux de Mahalla et de Kafr El-Dawar.
Pour ces derniers, le paiement de cette prime serait conditionné par l’arrêt préalable de leur grève et leur retour au travail.
Les travailleurs/euses concerné-e-s ont décidé de poursuivre leur grève jusqu’à la réception d’un décision officielle portant satisfaction de leurs demandes, et son affichage à l’intérieur de l’entreprise.Paris, le 29 octobre 2015
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L’enquête sur l’assassinat du militant communiste Henri Curiel pourrait être relancée (Les Inrocks)
Dans un témoignage posthume, le militant d’extrême droite René Resciniti de Says revendique l’assassinat du militant anticolonialiste Henri Curiel, en 1978. L’avocat de la famille a déposé plainte avec constitution de partie civile.
Qui a tué le militant communiste et anticolonialiste Henri Curiel, le 4 mai 1978 dans l’ascenseur de son immeuble, à Paris ? Depuis trente-sept ans, cette question est restée sans réponse, car ses deux tueurs n’ont jamais été retrouvés, l’assassinat n’ayant été revendiqué que par un mystérieux “groupe Delta”.
“Ces dernières années, René devenait bavard”
Officiellement, l’affaire a été classée sans suite, après un non-lieu. Mais un nouveau témoignage pourrait relancer l’enquête. Pour la première fois, un homme revendique cette exécution dans un livre paru en mai dernier, Le Roman vrai d’un fasciste français, du journaliste Christian Rol (éd. La Manufacture de livres). Celui-ci a recueilli les confidences de René Resciniti de Says, dit l’Elégant, militant nationaliste, avant sa mort en 2012.
“Ces dernières années, René devenait bavard… […] Sa mort a levé le contrat moral qui nous liait, explique le journaliste Christian Rol dans son avant-propos. S’il était exclu de publier quoi que ce soit de son vivant sans son aval, en revanche, rien ne s’opposait à ce que ce récit lui survive.”
Parmi les secrets révélés dans ce livre, celui de la mort d’Henri Curiel, militant tiers-mondiste, cofondateur du mouvement communiste au Caire avant-guerre, exilé en France. Selon le témoignage rapporté par Christian Rol, René Resciniti de Says a abattu Henri Curiel de trois balles avec un comparse avant de disparaître dans la foule et de remettre l’arme du crime (un Colt 45) à un troisième homme, le tout sur ordre de Pierre Debizet, patron du SAC, la milice du parti gaulliste.
“Un agent de Moscou à refroidir, c’est dans le cahier des charges”
L’attentat est revendiqué auprès de l’AFP comme suit :
“Aujourd’hui, à 14 h, l’agent du KGB, Henri Curiel, militant de la cause arabe, traître à la France qui l’a adopté, a cessé définitivement ses activités. Il a été exécuté en souvenir de tous nos morts. Lors de notre dernière opération, nous avions averti. Delta”.
Dans Le Roman vrai d’un fasciste français, René Resciniti de Says assume son acte de manière totalement décomplexée :
“A l’époque, c’est la guerre froide. Curiel nous est présenté comme le super-agent de la subversion – même si à l’époque il n’avait aucune activité contre la France. Nous, on ne se pose pas de questions: un agent de Moscou à refroidir, qui plus est traître à la France en Algérie, c’est dans le cahier des charges.”
Christian Rol reconnaît les limites de l’exercice qui consiste à rapporter ce témoignage, alors que le protagoniste est décédé : comment en vérifier la véracité ? Mais il affirme que celui-ci ne relève pas du délire mythomane, et précise même qu’il y a des acteurs toujours vivants de cette histoire : “Les protagonistes supposés de cette affaire, des amis de certains de mes amis, ne sauraient, évidemment, être cités sous leurs vrais noms… et encore moins être entendus. On ne plaisante pas avec ces gens-là…”
“Des bouches pourraient s’ouvrir”
Pour Me William Bourdon, avocat de la famille d’Henri Curiel, contacté par Les Inrocks, ce témoignage est susceptible de relancer l’enquête : “Il est essentiel : c’est la première fois que quelqu’un s’auto-désigne comme un des auteurs du crime, même si c’est post-mortem. On sait qu’il y a au moins deux auteurs, mais un crime politique comme celui-ci implique une organisation. Il est de bon sens de dire que si un des auteurs est décédé, ce n’est pas forcément le cas de ses complices.”
Pour l’avocat, la plainte avec constitution de partie civile qui a été déposée auprès du doyen du juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris devrait conduire à la désignation d’un juge, ce qui n’avait pas été le cas précédemment car personne n’avait été identifié. 28/10/2015 | 11h34
http://www.lesinrocks.com/lenquete-sur-lassassinat-du-militant-communiste-henri-curiel
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Là-bas des barques de la mort… chalutier. Ici des bateaux de la mort (Cadtm)
APPEL À TOUS LES MARINS :
Le 5 octobre 2015, sur le bateau LABRAR 11/269, en pleine pêche, le marin Saïd AGHROUD a perdu la vie. Une catastrophe pour sa famille, laissant sa femme et ses deux enfants, l’un âgé de 16 ans et l’autre de 10 ans, orphelins, et sans ressources.
Cet accident, survient après un autre accident survenu à Dakhla, le 15 août 2015, du palangrai, un drame qui a entrainé la mort de 12 marins.
L’exploitation sans limite des marins pêcheurs : sans sécurité, ni assistance,
Les marins dénoncent et luttent contre des conditions de travail précaire :
Le 6 octobre 2015, les marins ont refusé de travailler et ont lancé une grève de 24 heures en hommage à leur camarade Saïd AGHROUD, décédé, et en solidarité avec sa famille.Ils ont dénoncé la tentative d’une caisse de solidarité pour faire oublier l’absence de sécurité sur le bateau.
Les marins ont réussi la grève de 24 heures avec manifestation et avancé leurs revendications :
- indemnisation et compensation rapide pour la famille du marin décédé, Saïd AGHROUD, et une caisse de secours rapide ;
- simplifier et accélérer la procédure en cas d’accident de travail pour la sécurité sociale ;
- défendre et exiger des outils de secours et de sécurité rapides et suffisants :
une équipe de sauvetage, un hôpital-bateau pour intervenir en cas d’urgence ;
l’amélioration des préventions sociales sous contrôle des représentants des marins ;
suppression de la corruption et du marché noir dans le secteur : avec contrôle de la pêche et de la feuille de décompte avec élection de délégués des marins pour superviser les déclarations ;
de nouvelles élections en toute transparence pour de nouveaux bureaux pour les caisses de secours qui sont actuellement dominées par les patrons et la délégation maritime ;
changer le statut des caisses de secours qui ne remplissent pas leur rôle.
Là-bas des barques de la mort…
Ici des bateaux de la mort.
Luttons contre l’exploitation sauvage, luttons pour une vie digne.Communiqué du 7 octobre 2015.
18 octobre par Syndicats des marins pêcheurs d’Agadir et du sud du Maroc