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Révolutions Arabes - Page 63

  • Israël-Palestine : « Les colons ont détruit un équilibre environnemental fragile » (Politis)

    Air pollution becomes Israel-Palestinian wedge issue

    Palestinian laborer Sami Abu Baker, 35

    L'universitaire Mazin Qumsiyet et la journaliste Kifah Abdul Halim alertent sur la catastrophe humanitaire et environnementale qui se profile si une solution n'est pas rapidement trouvé pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

    De passage à Paris, Mazin Qumsiyeh, professeur à l’université de Bethléem et directeur du Musée palestinien d’histoire naturelle et de l’Institut palestinien de la biodiversité, et Kifah Abdul Halim, journaliste, traductrice et éditrice du site d'information en ligne « Al Lassaa », « La Piqûre » en français, reviennent sur les impacts de la colonisation israélienne sur les sociétés palestinienne et israélienne. Afin d’accélérer la mise en place d'une solution durable pour mettre fin à la politique expansionniste d'Israël, tous deux appellent au renforcement de la campagne Boycott désinvestissement et sanctions (BDS), ainsi qu'à la suspension des accords européens avec le gouvernement israélien.

    Si les conséquences de la colonisation israélienne sur les Palestiniens sont régulièrement abordées dans les médias, pouvez-vous nous expliquer en quoi il est important de comprendre l’impact de cette politique sur la société israélienne ?

    Kifah Abdul Halim : Israël se présente comme la seule démocratie au Moyen-Orient. Mais depuis 2009, et l'élection de Benjamin Netanyahu, l'espace démocratique s'est terriblement restreint. Des lois racistes et discriminatoires à l'égard des citoyens arabes d'Israël ont récemment été votées. L'agenda politique de la droite touche tous ceux qui ne sont pas d'accord, notamment les citoyens israéliens opposés à la politique colonisatrice du gouvernement. Cela était évidemment prévisible : un État ne peut pas se revendiquer démocratique et juif, en excluant d'emblée une partie de sa population. Au mieux, cette société serait démocratique pour les juifs d’Israël.

    Mais ce qui se passe aujourd'hui est encore pire. L'oppression est en train de ronger la société israélienne de l'intérieur. Le monde doit comprendre que beaucoup d'Israéliens sont désespérés par cette situation, eux qui croyaient en un avenir pacifié et en l'élaboration d'une véritable société démocratique. Le sentiment d'être gouverné par des colons est aujourd'hui partagé par de nombreux Israéliens. L'idéologie prônée par les colons tend cependant à s'immiscer dans les esprits et continue de s'imposer dangereusement dans toute la société.

    En quoi la colonisation des territoires palestiniens a-t-elle des conséquences sur l’environnement ?

    Mazin Qumsiyeh : La cause palestinienne est avant tout une histoire de colonisation, celle d'un peuple dépossédé de ses terres. Après avoir envahi la Palestine, les Israéliens sont entrés en Cisjordanie, créant de nouvelles colonies sur une terre qui devait faire partie du futur État palestinien. Aujourd'hui, 7 des 12 millions de Palestiniens sont considérés comme des personnes déplacées après avoir été expulsées de leurs villages. À l'inverse, il y a 220 colonies qui abritent 750 000 colons israéliens. En matière de densité, il y a plus d'Israéliens en Cisjordanie qu'en Israël. Dans le département de Bethléem, seul 13 % du territoire est habité par des Palestiniens alors que le reste appartient aux colons qui y ont construit 23 colonies.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est que là où il y a colonisation, il y a des conséquences irrémédiables sur la société et l'environnement. En venant, les Israéliens ont détruit un équilibre fragile, et tout ce qui avait été établi par les locaux. Ils ont d'abord pris les maisons et les terres, puis ils ont installé des usines et ont développé leur technologie. Sur place, les colons usent de produits chimiques à proximité des champs fertiles et des fermes palestiniennes, impactant évidemment la santé des habitants et des animaux... Des études sur la biodiversité dans la région de Bethléem ont d'ailleurs démontré que de nombreuses espèces ont disparu : reptiles, insectes, mollusques ou mammifères...

    Quelles sont les conséquences de la colonisation sur la production et la consommation d'eau dans les territoires palestiniens ?

    Mazin Qumsiyeh : En prenant l'eau du fleuve voisin, le Jourdain, Israël a asséché les régions voisines pour pouvoir approvisionner le pays. D'où la désertification de ces régions et la baisse du niveau de la mer Morte. Désormais, les colons souhaitent construire un canal entre la mer Rouge et la mer Morte. Il s'agit d'un projet très critiqué tant les conséquences environnementales pourraient être terribles. Mais encore une fois, ce sont les futurs territoires palestiniens qui en pâtissent. Et si les Israéliens ont une consommation d'eau au-dessus de la moyenne, s'octroyant 91 % de la production, les Palestiniens, eux, n'en n'ont pas assez alors que ces ressources sont sur leur territoire.

    La création d'un État palestinien est-elle encore une solution envisageable selon vous ?



    Kifah Abdul Halim : Cela devient difficile. D'autant que la société israélienne, comme le gouvernement, ne cesse de se radicaliser. Comment croire en la création d'un État palestinien alors que le territoire qui lui est réservé, la Cisjordanie, ne cesse de se transformer ? Il ne fait aucun doute que ces nouvelles colonies visent à judaïser les territoires palestiniens... Si le gouvernement précédent prétendait être favorable à l'établissement d'un nouvel État, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

    Mazin Qumsiyeh : Cette solution est une illusion, un mythe. Le premier à avoir évoqué la création d'un État palestinien, c'est Ben Gourion, en 1920. Mais il s'agissait d'une stratégie. Les dirigeants israéliens continuent de faire croire au reste du monde qu'ils veulent la paix, mais actuellement, ce conflit ne peut pas se résoudre. En partie parce que les colons, soutenus par le gouvernement, ont toujours affirmé qu'ils étaient opposés à la création d'un tel État. L’histoire montre d'ailleurs que cette solution est rarement envisagée par les colonisateurs. Soit les colons partent, comme en Algérie, soit les locaux sont réprimés, voire éradiqués. Soit une cohabitation entre les colonisés et les colonisateurs est instaurée. Mais cette dernière solution implique la reconnaissance du droit des « colonisés ». Ce qui n'est pas le cas en Israël. Lorsque les Palestiniens ont souhaité faire valoir leur « droit » à l'eau, le gouvernement israélien a immédiatement rectifié, préférant évoquer leur « besoin » en eau. S'ils devaient reconnaître le droit des Palestiniens à disposer de cette ressource, alors le gouvernement ne pourrait plus continuer à en disposer librement.

     Chloé Dubois 5 décembre 2016

    http://www.politis.fr/

  • La Tunisie est-elle devenue un enfer pour la jeunesse ? (Nawaat)

    Une jeunesse déterminée devient vite déterminante, et c’est ce que les politique et les journalistes de l’ancien monde semblent vouloir empêcher à tout prix .Vincent Cespedes, philosophe, essayiste

    A Gafsa, l’arrestation d’une bande de jeunes gens convertis au Christianisme a suscité un tollé général et a soulevé de grandes interrogations dans une partie de l’opinion publique, et pour cause : dans un pays qui se targue d’être la première démocratie arabe et dont la constitution garantie la liberté de conscience, comment se fait-il qu’on arrive à écrouer des jeunes gens pour avoir changé de religion ? Pourquoi s’attaque-t-on de plus en plus à la jeunesse ? Et y a-t-il de quoi s’inquiéter ?

    Il va sans dire que cet incident n’est pas un cas isolé.

    Dans une Tunisie élevée au rang de paradigme démocratique, la police assène les amis d’une jeune lycéenne suicidée de questions d’ordre religieux. Leur « délit » ?  Ecouter du Hard Rock ! Ce lynchage est également soutenu par certains médias qui, par ignorance ou opportunisme, s’enfoncent dans une sorte de transe verbale où s’entremêlent le faux et le vrai et où des pseudo-spécialistes, dépourvus de tout raisonnement scientifique, viennent s’attaquer à ces jeunes « égarés » qui ont délaissé la voie de Dieu en choisissant celle de Satan. L’amalgame est ainsi fait : le  Hardouss,comme on aime l’appeler ici, est directement assimilé au « sataniste » et l’on voit des inconnus qui, poussés par la fièvre des rumeurs et du mythe des adorateurs de Satan, sortent menacer ces jeunes « impies » devant l’étrange silence de la police.

    En Tunisie, « fierté » du monde démocratique, on ramasse les jeunes amoureux et les fumeurs de joints à la pelle et on les jette dans les maisons d’arrêt, les condamnant à errer dans les couloirs sombres d’une prison surpeuplée et à subir l’expérience traumatisante de vivre dans une cellule insalubre et humide : du pain béni pour les pervers multirécidivistes, les criminels notoires et les terroristes. En effet, après des mois ou des années dans ce milieu propice à toutes les tentations et à tous les dérapages, ces jeunes condamnés seront, à leur sortie de cellule, candidats au djihad ou bien candidats aux crimes majeurs et à la délinquance attitrée. Du coup, dans la « Tunisie des droits de l’Homme », un baiser volé sous un arbre ou bien le simple geste de fumer un joint fait entrer le jeune adolescent dans un engrenage infernal dont il ne sortira que détruit, cassé et aigri.

    Dans une Tunisie nobélisée, on incarcère les jeunes femmes qui boivent de l’alcool car leur crime est double : celui de boire un breuvage de facto interdit par la religion, mais surtout celui d’être femme.

    Ainsi, dans un pays doté d’une constitution moderniste et qui se perçoit comme un modèle féministe incomparable dans le monde arabe, les jeunes femmes sont doublement sanctionnées : alors que le fait de consommer de l’alcool est toléré quand il s’agit d’un jeune homme, il devient passible d’humiliation et de sanction quand il s’agit d’une jeune femme. C’est là tout le paradoxe de la société tunisienne.

    Pointer du doigt les institutions et la législation serait vain car le mal réside, tout d’abord, en nous. Dans la plupart des Etats, les lois ne sont que le prolongement de la société et force est de constater que des institutions au comportement moyenâgeux ne peuvent être que le reflet d’une société à la mentalité moyenâgeuse, toutes catégories sociales confondues. L’acharnement de l’Etat contre la jeunesse est symptomatique d’une société castratrice qui, après la chute du paternalisme politique, refuse de voir ses enfants s’émanciper, ne faisant que creuser encore plus la fracture générationnelle. Persécuter la jeunesse sous couvert religieux témoigne, de surcroît, d’une certaine mainmise idéologique qui tend à étouffer tout souffle progressiste et à formater les jeunes générations à un hypothétique retour en arrière. Lentement, mais sûrement, la Tunisie tend à devenir un enfer pour les jeunes qui n’ont que le choix de fuir : dans une embarcation de fortune vers l’Italie, à travers un réseau de recrutement djihadiste ou bien en partant étudier à l’étranger, tous les moyens sont bons pour quitter un pays désormais perçu comme un tombeau à ciel ouvert.

    5 décembre 2016

    Hajer Zarrouk est enseignante universitaire. Elle est spécialiste en médias et communication.
     
  • Assassinat de Chokri Belaid : 14 ans de prison pour les manifestants à Kélibia (Nawaat)

    manif-jeunes-chokri-belaid

    Le tribunal de première instance de Nabeul a condamné par contumace 11 jeunes de Kélibia à 14 ans et un mois de prison ferme le 12 octobre 2016. Le tribunal avait retenu sept chefs d’accusation parmi lesquels la « provocation d’incendie dans des locaux non habités », suite à l’assassinat de Chokri Belaid le 6 février 2013. Une affaire qui ressemble à une dizaine d’autres dans différentes régions où des manifestations ont eu lieu contre le parti islamiste Nahdha à la tête du pouvoir à cette époque.

    Du 6 au 8 février 2013, les manifestations à Tunis et dans les régions étaient marquées par de violents dérapages. Des locaux de Nahdha ont été brûlés et saccagés. Le Front Populaire mais aussi Nidaa Tounes avaient ouvertement imputé la responsabilité politique de l’assassinat de Belaid au parti islamiste. Béji Caid Essebsi avait accusé Ali Larayedh, ministre de l’Intérieur de laxisme car il était au courant des menaces de mort contre Belaid.

    Le jugement rendu contre les jeunes de Kélibia n’est pas isolé.

    À Nassrallah ( gouvernorat de Kairouan ) deux jeunes, accusés d’avoir brûlé le local de Nahdha ont fini par être acquittés le 19 juin 2014 après 14 mois d’arrestation. À Gafsa, Douz, Redayef, Mednine et Kef, les procès liés à cette vague de protestation sont en cours. Le 5 février 2016, la Cour d’appel de Monastir condamne trois jeunes de Ksibet El Mediouni à deux ans de prison ferme. Les 21 autres accusés ont été acquittés. Les trois condamnés sont accusés de vol de matériels d’un poste de police. Le 11 octobre 2016, le bureau de Nahdha à Ben Guerdane signe un accord de réconciliation avec les jeunes accusés d’avoir brûlé son bureau mettant fin aux poursuites judiciaires.

    Seif Eddine Dallegi, ouvrier de 25 ans est l’un des 11 condamnés de Kélibia. Le 7 février, il était parmi les manifestants qui se sont rassemblés au centre ville, avant de se diriger vers le local du parti Nahdha. « Nous étions quelques dizaines de personnes. Au bout de quelques minutes du rassemblement, des confrontations ont eu lieu avec la police qui voulait disperser la foule. Les manifestants se sont divisés entre ceux qui sont restés devant le local de Nahdha et d’autres qui sont partis au poste de police. Entre temps, on nous a informé du vol de la fourrière municipale et d’un hôtel. Deux jours après, la police m’a convoqué … » se rappelle Seif Eddine.

    L’avocat de la défense, Anis Ezzine affirme que les onze condamnés n’ont rien à avoir avec les dérapages qui ont eu lieu. « Nous cranions une instrumentalisation politique de l’affaire surtout que les jugements sont sévères et ne prennent pas en compte le contexte politique des événements » s’inquiète-t-il. En effet, les accusés devaient répondre de sept chefs d’accusation : participation à une entente en vue de préparer et de commettre une agression contre les biens et les personnes, participation à une rébellion provoquée par plus de dix personnes durant laquelle il y a eu agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, entrave à la circulation dans les voies publiques, dégradation, sciemment de bien d’autrui, provocation d’incendie dans des locaux non habités, jets de corps solides contre les biens d’autrui ; provocation de bruit et de tapages dans un lieu public.

    Âgés de 18 et 25 ans, les onze condamnés sont juridiquement en état de fuite. ( Aymen Garouch, Ahmed Ben Massoud, Marouan Mrabet, Wissem Abdelwahed, Makrem Charfi, Meriem Jerbi, Hamida Hazem, Seif Eddine Dallegi, Rabii Abdeljaouad et Houcine Hassana ).

    Dans un communiqué publié, le 1er décembre 2016, la section Kélibia – Korba de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme estime que la condamnation de 14 ans de prison est « sévère » vu les circonstances particulières des événements, l’âge des accusés, majoritairement étudiants ou élèves sans antécédents criminels. La LTDH avait déjà souligné, le 31 mai 2013, que les manifestants pacifistes ont été infiltrés par des malfaiteurs qui ont profité de la colère populaire pour voler et saccager un hôtel et une fourrière de motos. Outre les avocats qu’elle a nommé pour défendre les 11 jeunes condamnés, la Ligue a constitué un comité de soutien réunissant des militants indépendants et des partis politiques pour réclamer « un procès équitable ». Les avocats de la défense affirment qu’ils déposeront un recours en cassation dans les prochains jours.

    Le 2 juin 2014, l’Assemblée nationale constituante a voté une loi d’amnistie pour toutes les personnes qui ont participé aux événements de la révolution du 17 décembre 2010 au 28 février 2011. Cette loi a été votée sous la pression de la société civile qui a lancé la campagne Moi aussi j’ai brûlé un poste de police revendiquant la légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire après avoir recensé près de 130 procès contre des jeunes qui ont participé aux manifestations contre la dictature.

    Henda Chennaoui

    Journaliste indépendante, spécialiste en mouvements sociaux et nouvelles formes de résistance civile. Je m'intéresse à l'observation et l'explication de l'actualité sociale et économique qui passe inaperçue.
     
     
  • Maroc, acquittement pour les deux inculpé.e du procès microcrédit à Ouarzazate (CADTM)

    Photos Souad Guennoun

    Depuis 2011, les femmes de la région de Ouarzazate mènent une longue lutte contre les organismes de microcrédit. Lutte inégale contre des organismes de microcrédit au-dessus des lois, défendus, soutenus par la Finance et la « société civile ». Par leur résistance, les femmes ont démontré que le système du microcrédit, censé lutter contre la pauvreté, enfonce encore plus les familles et surtout les femmes dans la spirale infernale de l’endettement, la misère, la criminalisation…

    Dans cette région du sud du Maroc, où les hommes émigrent pour travailler et subvenir aux besoins de leur famille, pendant que les femmes travaillent la terre, cultivent, font les tapis…
    La région de Ouarzazate a vécu autour du tourisme et du studio de cinéma, or avec la crise économique, les hôtels ferment, licenciements et chômage accompagnent les plans d’ajustement structurel et la destruction des secteurs sociaux de base. Ouarzazate est pleine de pauvres et de femmes… et les organismes de microcrédit se sont précipités pour endetter la population. La majorité des victimes sont des femmes. Elles ont commencé à se rassembler, parler et ont pris conscience que ces organismes de microcrédit les ont entraînées dans la spirale de la dépendance par l’endettement.

    Les femmes ont mené une longue lutte contre les rebondissements et retombées des nombreux procès judiciaires menés contre l’association de défense des victimes du microcrédit.

    Attac CADTM Maroc a soutenu ce mouvement et organisé plusieurs caravanes de solidarité nationales et appelé à une large solidarité, nationale et internationale contre la criminalisation de la lutte des victimes des microcrédits.

    En avril 2014 , la Caravane internationale de solidarité a parcouru la région de Ouarzazate en soutien au mouvement des femmes et à l’association.

    Après de nombreux procès, les deux représentants de leur mouvement, Amina Morad et Nasser Ismaïni, ont été acquittés en novembre 2016.

    Par leur lutte, les femmes de la région de Ouarzazate ont démontré comment, avec les organismes de microcrédit, la finance dépossède les pauvres pour s’enrichir de leur pauvreté.

    Et la lutte continue…

    4 décembre par Souad Guennoun

    Auteur.e

    Souad Guennoun

    Architecte et photographe renommée, vit à Casablanca. Elle témoigne depuis plusieurs années des crises sociales du Maroc d’aujourd’hui : émigration clandestine, enfants des rues, situation des femmes, luttes ouvrières, etc. Elle filme les luttes menées contre la concentration des richesses, les restructurations d’entreprises provoquées par le néo libéralisme, les choix du régime monarchique visant à soumettre la population aux exigences de la mondialisation financière. Elle est membre d’ATTAC-CADTM Maroc.

    http://www.cadtm.org/Acquittement-pour-les-deux-inculpe

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    Al Fateh 1970

     

  • Le Clown d'Alep

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    HALTE AU FEU.....
    Hier à ALEP sous les bombes un clown et mort. Il ne fera plus rire les enfants.
    Cette information symbolise la vie de la population en ce moment à ALEP, ils ont tué un clown !.

    Le clown d'Alep n'est plus. Il a été tué par un missile, lors d'un bombardement dans les quartiers Est d'Alep, mardi 29 novembre. Le lendemain de son décès, annoncé par l'agence de presse américaine AP, l'association "Children of Syria" (Enfants de Syrie) a publié sur sa page Facebook un communiqué laconique et émouvant, en hommage à ce personnage devenu une soupape essentielle dans un quotidien infernal.

    "Anas al-Basha, 24 ans, était un travailleur social d'Alep. Il dirigeait le centre "Space for hope" (Un espace pour l'espoir), qui figurait parmi les initiatives locales d'envergure pour les enfants et proposait de nombreux services à la société civile dans les régions de Syrie frappées de plein fouet par la guerre. C'était un clown... avec lui, les enfants souriaient et blaguaient. Anas a été tué mardi 29 novembre, lors d'une attaque aérienne russe sur le quartier de Mashhad, dans la partie assiégée d'Alep-Est."

    Lire aussi:

    Le clown d'Alep qui réconfortait les enfants traumatisés est mort (Huffington Post)

  • Alep: stop au carnage! (Ensemble, Eelv, Npa)

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    Rien n’est ignoré de ce qui est en cours à Alep.

    Après des mois de siège et de bombardements – visant prioritairement hôpitaux, écoles, boulangeries, points d’eau, les troupes du régime, renforcées par des milices iraniennes, irakiennes, afghanes, et soutenues massivement par l’aviation russe, ont engagé l’offensive finale contre Alep-Est.

    Pour écraser la rébellion et obliger la population à fuir et à capituler, tous les moyens sont utilisés : bombes au chlore, missiles, privation de tous moyens de survie… Des centaines de victimes, dont enfants, blessés, meurent chaque jour.

    Ce sont là crimes de guerre, violation du droit international, une effrayante barbarie sans frein. De cela les ravages de long terme sont incommensurables.

    Aucun gouvernement, aucun parti politique, aucun membre de la communauté humaine ne saurait s’exempter de sa part de responsabilité dans cette tragédie.

    Il faut arrêter la main des bourreaux par une protestation générale de l’opinion publique. Il faut exiger l’arrêt immédiat des bombardements et des combats, pour permettre une aide humanitaire massive sous l’autorité de l’ONU et porter secours à la population d’Alep.

    EELV Ensemble ! NPA

  • Alep : halte au massacre, halte à la barbarie ! (A&R)

     
     
    Devant le monde entier, sans que cela suscite de réactions de dénonciation à la hauteur de ce qui se joue là-bas, Bachar El Assad et son allié Poutine ont décidé d’en finir avec les quartiers rebelles d’Alep. Bombardements meurtriers, destruction des écoles et des hôpitaux: tout est programmé pour l’anéantissement d’Alep Est. 
     
    En donnant depuis trois mois la priorité à la guerre pour reprendre Mossoul à Daesh, la coalition internationale dirigée par les USA a laissé le champ libre à l’offensive russo-syrienne sur Alep. Résultat : la barbarie du régime syrien se déchaîne et rend la population syrienne otage, soit de Daesh, soit de groupes armés qui veulent avant tout liquider définitivement ce qui reste de la révolution syrienne. 
     
    Il n’y a rien à attendre d’États qui, des USA à la Russie, la Turquie, la France ou les monarchies du Golfe, pensent surtout en fonction d’intérêts stratégiques. Rien à attendre de gesticulations devant un Conseil de sécurité de l’ONU paralysé à l’avance par le veto de Poutine. Ni Bachar, ni Daesh ! Seul un sursaut mondial de la solidarité internationale peut encore arrêter le bras des assassins.
     

  • Ne laissons pas la violence à l’encontre des syndicalistes autonomes algériens se banaliser (Solidaires)

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    A Bouira, à une centaine de kilomètres au sud d’Alger, une manifestation organisée par les syndicats autonomes a été violemment empêchée et réprimée le 30 novembre.

    A l’appel du Snapap (Syndicat national autonome des travailleurs de l’administration publique), les manifestant-es entendaient notamment protester contre des réformes désastreuses pour les travailleurs et travailleuses : réforme du code du travail, du régime général des retraites... La marche prévue a été neutralisée avant même de commencer : la police avait installée des barrages à l’entrée de la ville et contrôlait le trafic des transports publics. Elle a procédé à des arrestations en faisant usage de la violence.
    Nous tenons particulièrement à dénoncer celles subies par notre camarade Yamina Maghraoui, représentante du Snapap et coordinatrice de son Comité des femmes. Violemment bousculée, elle a été interpellée avec d’autres manifestant-es et mise en garde à vue au poste de police. Des poursuites ont été notifiées par la police à plusieurs manifestant-e-s.

    Une fois de plus, c’est la liberté d’expression sous plusieurs de ses formes que bafoue le pouvoir algérien. Un pays qui ne tolère aucune contestation exprimée pacifiquement et conformément au droit international (et national !) ne mérite pas le nom de démocratie.

    Nous exigeons l’arrêt de toutes les poursuites intentées contre nos camarades.

    Nous exigeons plus généralement la réintégration immédiate dans leur emplois de tous les syndicalistes autonomes suspendus en raison de leurs activités syndicales.

    Pour la démocratie et la justice en Algérie, toutes et tous Solidaires avec les syndicalistes autonomes algériens !

    Union syndicale Solidaires 2 décembre 2016

    http://www.algeria-watch.org/

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     

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    1er mai au Liban

    • Syrie
      Le président du conseil local de la partie orientale d’Alep : « On ne demande rien d’impossible, seulement d’arrêter le massacre »

      , par HASSAN Brita Hagi, SALLON Hélène

      Brita Hagi Hassan, président du conseil local de la partie orientale d’Alep, appelle à la mise en place de couloirs humanitaires sécurisés pour permettre à la population de fuir et éviter « un génocide ».
      L’étau se resserre sur les quartiers est d’Alep. Dans la deuxième ville syrienne, 250 000 habitants (...)

    • Syria
      The “Guardian” view on Aleppo: the west’s grim failure

      , by The Guardian

      As Assad’s forces, backed by the Russians, make their final move on Syria’s second city, the world can only count the cost of a humanitarian and military disaster it failed to stop.
      Exhausted parents clutching terrified children in their arms, young people pushing the old in makeshift carts or (...)

    • Syria
      Aleppo family says goodbye on Twitter

      , by MACKINTOSH Eliza

      “When we die, keep talking for 200,000 still inside,” Aleppo mother tweets.
      London (CNN) A seven-year-old Syrian girl, who has captured international attention tweeting about daily life in rebel-held eastern Aleppo, shared a message late Sunday night that her house had been bombed.
      “Tonight we (...)